Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/11/2013

hollandisme révolutionnaire

hollande-lagamelle.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"(...) Nous n’en sommes qu’au début de l’austérité. Nous voyons déjà le ras-le-bol et la tentation révolutionnaire qui monte alors que nous n’en sommes qu’au début de la rigueur. L’année prochaine, en 2014, notre gouvernement devra, pour tenter de maintenir « sa trajectoire », trouver plus de 60 milliards d’euros… C’est une mission tout simplement impossible sans saigner le breton… et tous les autres !

En route vers la révolution et la guerre civile .Montée du Front National dans des proportions jamais vues, montée du rejet fiscal, montée du chômage, montée des tensions sociales, montée de la délinquance, des vols et des rapines en tous genres, montée des tensions entre productifs et improductifs, et pour finir montée évidente des tensions interethniques sur fond de rejet de l’islam. Ces plusieurs « France » ne se parlent plus. Imaginer qu’il s’agit uniquement d’une politique consistant à diviser pour mieux régner est un peu naïf ou en tout cas totalement dépassé par la réalité.

 La France n’est pas divisée, elle est fracturée et c’est beaucoup plus grave, avec des communautés qui ne se reconnaissent plus et l’absence d’appartenance à un tout national. Alors oui nous sommes en 1789, et il y aura comme en 1789 une terreur, il y aura comme en 1789 une guerre civile. Je ne sais pas si le mouvement breton actuel sera le catalyseur pour un mouvement d’ampleur nationale et cela n’a aucune importance. Historiquement, le fait déclencheur des révolutions est le plus souvent anodin. Souvenez-vous de ce petit épicier du sud de la Tunisie qui s’immole par le feu… mettant le feu à tous les pays du nord de l’Afrique.

Ce qui est sûr, c’est que notre pays est dans un état insurrectionnel avéré, fracturé, brisé, cassé, que plus grand-chose ne fonctionne et que nos dirigeants sont totalement dépassés par la situation. Et comme en 1789, le roi prendra la fuite, mais cette fois-ci inutile de partir en calèche. Normal 1er, dernier roi des cons, s’envolera en hélicoptère si tant est qu’il trouve encore un militaire acceptant de le piloter tant il en vire ces derniers temps. La révolution est en marche et rien ou presque ne l’arrêtera. La France n’est pas la Grèce, ni l’Espagne, ni l’Italie et la fin de l’Europe et de l’euro viendra de la France. C’est la France, deuxième puissance européenne, qui lorsqu’elle craquera fera craquer tout l’édifice européen.

Et c’est exactement ce qu’attendent les Allemands qui ne rêvent que de retrouver leur deutschemark, mais qui, pour des raisons historiques compréhensibles, ne veulent pas être à nouveau à l’origine d’une forme de destruction (sans doute salutaire à terme) de l’Europe. Préparez-vous donc, et Monsieur le Président… tremblez !"

Sannat

10/10/2013

bail-in junta

sannat












"Voici ce que Poutine a déclaré dans une tribune publiée par le New York Times à l’attention du peuple américain : « Le Président Obama a affirmé que « ce qui rend l’Amérique différente. C’est ce qui nous rend exceptionnel ! ». Il est extrêmement dangereux d’encourager les gens à se considérer comme exceptionnels, quelle que soit la motivation. Il y a de grands pays et des petits pays, des riches et des pauvres, ceux qui ont de longues traditions démocratiques et ceux qui en sont encore à chercher leur chemin vers la démocratie. Leurs politiques diffèrent, aussi. Nous sommes tous différents, mais quand nous demanderont la bénédiction du Seigneur, nous ne devons pas oublier que Dieu nous a créés égaux. »

Comprendre l’âme américaine, c’est entendre, comme l’a si bien compris et entendu le président russe, cette supériorité à laquelle le peuple américain croit très naïvement, ce qui entraîne quelques incompréhensions lorsque par exemple le peuple irakien ne souhaite pas pour eux-mêmes « l’american way of life ». Comment un tel don peut-il être refusé ? Comprendre la stratégie américaine depuis deux siècles, c’est appréhender cette idée que les Américains se font d’eux-mêmes et de leur façon de vivre, une façon supérieure à tout autre civilisation, une façon de vivre qui doit être imposée avec en objectif ultime : la domination d’un peuple « exceptionnel » sur tous les autres. Vladimir Poutine exprime avec une grande justesse le danger d’une telle croyance et les dérives auxquelles nous assistons depuis les événements du 11 septembre. Si la sagesse c’est d’être fort et la force d’être sage, les Américains ont oublié toute sagesse pour ne se concentrer que sur l’utilisation systématique de la force pour maintenir une domination sans partage. Telle est la stratégie américaine, tels sont les faits tels que nous les voyons depuis 10 ans.

Un leadership menacé de toute part

Il est évident que les Américains sont désormais acculés, pieds au mur. La Chine est en réalité devenu la première puissance économique mondiale si l’on pense, ce qui est du bon sens, à retraiter le PIB chinois et le PIB américain de l’endettement associé. En « net », le PIB chinois est désormais supérieur au PIB américain. Pour un leadership mondial sans partage, vous repasserez. Mais ce n’est pas tout. La Chine est devenue l’usine du monde y compris l’usine américaine, et l’on voit très bien à travers la bataille sans merci entre Apple et Samsung sur les brevets à quel point les USA sont menacés à court terme par leur partenaire chinois qui a, en 10 ans, pillé toutes les technologies utiles, monté en gamme, réussi sa transition vers l’économie socialiste de marché, su associer dictature, parti unique et pourtant relative liberté d’entreprendre. L’économie chinoise est d’une efficacité redoutable. L’Amérique est condamnée à la défaite dans les deux ans sans réaction de sa part. Rien ne peut arrêter la Chine. Rien ou presque rien. Enfin, la retraite américaine en rase campagne sur la Syrie sous l’amicale pression sino-russe a créé un électrochoc au sein des élites américaines qui ont pu ressentir à quel point la perte d’influence de leur pays était grande. Il va donc falloir rétablir la domination des États-Unis d’Amérique et vite de préférence.

Le dollar ? Notre monnaie et votre problème !

C’est comme cela qu’un secrétaire d’État américain avait résumé de manière fort laconique la position américaine sur les problèmes monétaires liés à la fin des accords de Bretton Woods dans les années 70. Il en va exactement de même de la dette américaine pour laquelle les Américains peuvent parfaitement dire : notre dette, mais votre problème. Soyons clair : dans la position actuelle des USA, celui qui a un problème n’est pas l’endetté… mais le prêteur, surtout lorsqu’il est chinois avec presque 1 300 milliards de dollars de bons du Trésor US.

La stratégie du déraillement

La Chine est aujourd’hui la première économie mondiale (en net et hors dette), mais la Chine est très fragile. Bulle immobilière massive, économie à 70 % exportatrice vers deux grandes zones économiques que sont l’Amérique du Nord et l’Europe, croissance importante de la population, mouvements sociaux maîtrisés uniquement grâce à une économie qui avance, tensions régionales, ethniques et politiques, corruption endémique, endettement important des villes et des entreprises, bref, si la Chine perd ses réserves de change investies en bons du Trésor américain et si la Chine perd ses deux principaux clients, la Chine devrait en toute logique dérailler et connaître une période extrêmement difficile. Il en va de même pour la Russie qui détient pour plus de 250 milliards de dollars de dette US mais qui surtout tire ses revenus de l’exportation de gaz et de pétrole. Or la stratégie américaine, avec la mise en route de l’exploitation des gaz de schiste sur son propre sol, vise l’indépendance nationale. Cela ne va pas durer longtemps et la production d’un puits de gaz de schiste décline très rapidement, bien plus vite qu’un puits de pétrole conventionnel. Mais pour quelques années, les USA sont et seront indépendants de tout fournisseur extérieur.

Une conjonction rare de facteurs favorables à une conflagration géopolitique

Si l’on met tout bout à bout, nous devons nous rendre compte qu’il y a actuellement une conjonction rare de facteurs qui pourraient pousser les États-Unis à utiliser l’arme économique à travers un défaut de paiement ordonné et sélectif afin de faire dérailler la Chine et la Russie, en s’appuyant sur sa toute nouvelle indépendance énergétique rendant momentanément l’importance du dollar moins prégnante, en pouvant compter sur le soutien de ses alliés de l’OTAN et d’une Europe docile et aux ordres prête à fusionner dans une Union Transatlantique. La Chine et la Russie seraient ruinées, l’Europe et les USA affectées certes, mais nous sommes tous condamnés à une lente agonie si nous ne faisons rien avec à la fin une perte de confiance généralisée. À l’issue de cette crise, les dettes seraient apurées. Les dernières lois sociales supprimées. Sous la pression d’émeutes inévitables dans les cas de grandes misères, on peut imaginer la nécessité de pouvoirs forts et coercitifs. Le chômage explosera, la pauvreté aussi, mais à la fin… les États-Unis auront préservé leur leadership, fait dérailler la Chine et changé les règles du jeu en cours de partie… car les Américains sont en train de perdre le match. Or les Américains sont historiquement de très mauvais joueurs… ils ne jouent que pour gagner… pas pour participer. L’esprit de Coubertin, c’est bon pour des Européens ! Alors voilà, nous sommes dans une impasse semble-t-il politique qui pourrait cacher en réalité un plan de communication de haut niveau pour « vendre » et « marketer » le défaut américain qui répondrait à une logique globale, favorable aux intérêts à long termes des États-Unis et masque en réalité une guerre économique sans pitié.

Si tout ce que je viens de vous exposer ne reste qu’une analyse, cette théorie a le mérite de faire coller et de relier entre eux la totalité des éléments. Nous sommes à un moment clef. Le défaut sera d’ailleurs probablement décalé de quelques jours, le Trésor américain nous indiquant qu’il peut poursuivre ses opérations encore quelques jours de plus pour laisser un peu de temps aux politiques pour se mettre d’accord… Ha oui, il y avait une dernière question que je voulais vous poser… quel est le niveau d’activité de Goldman Sachs en Chine pays communiste ? Un indice : cet été, la banque américaine a achevé la vente de sa participation dans une banque chinoise. Voilà pourquoi, paradoxalement, alors que personne ne s’y attend vraiment les États-Unis d’Amérique pourraient avoir intérêt à un défaut de paiement. Mais tout ceci n’est qu’une théorie, et cela ne se produira jamais. C’est impossible." Sannat/source

Photo: paumé mon fichier adriana Lima. fok

NB: "Pour réduire la dette publique des pays de la zone euro, le Fonds monétaire international avance l'hypothèse d'une ponction en une fois d'une partie de l'épargne des ménages européens. "

02/05/2013

rilance

1458922456.jpg









(...) Reprenons l’enchaînement (logique) des événements

2007, chute de l’immobilier US et crise des subprimes.
2007/2008, crise boursière et bancaire, faillites de banques (Lehman Brothers).
2008/2009, la crise boursière et bancaire se propage à l’économie réelle qui rentre en dépression économique. Ce sont les très célèbres plans de relance financés à crédit avec de l’argent que nous n’avons pas.
2011/2012, les plans de relance n’ont rien relancé hormis la très forte croissance de la dette des États. C’est le tournant en Europe de l’austérité pour les grands pays (avant, cela ne concernait que les petits grecs qui l’avaient bien cherché).
L’austérité engendre la récession qui conduit à la dépression économique.
2014/2015, la faillite soit par la dépression économique, soit par l’hyperinflation et la crise monétaire ! Car toute crise économique se termine inévitablement par une crise monétaire. Le refus allemand de monétiser les dettes, c’est-à-dire de faire fonctionner la planche à billets de la BCE, plonge l’Europe non pas dans une simple récession mais dans une dépression économique d’ampleur historique.

Il n’y a aucune solution facile.

Il n’y a pas 36 solutions pour sortir de cette crise d’endettement

[Première solution] On ne rembourse pas les dettes, on spolie au passage tous les épargnants qui perdent tout, puis nous devons mener une politique d’austérité importante puisque personne ne voudra nous prêter pour nos fins de mois difficiles, en tout cas pendant quelques années. Cela signifie des coupes majeures dans toutes nos dépenses. Pas un peu. Énormément, comme en Argentine au début des années 2000. On ne paie que ce que l’on peut payer. Le résultat sera donc très douloureux.

Deuxième solution, l’inflation et la planche à billets utilisée sans modération par nos amis américains et japonais. Certes, pas ou peu d’austérité, mais au bout du chemin une hyperinflation qui ruinera tout le monde : les rentiers, les retraités comme les actifs, dans la mesure où, de l’inflation sans augmentation de salaire, impossible en raison de la pression des pays low cost, c’est à chaque point d’inflation en plus un appauvrissement du même montant. 20 % d’inflation sans augmentation de salaire, c’est 20 % de pouvoir d’achat en moins. Le résultat sera donc très douloureux.

Troisième solution, l’austérité. On paye nos dettes, on se serre la ceinture, chômage de masse, réduction de la fonction publique, des soins, des aides sociales. C’est la voie choisie en Europe sous l’amicale pression germanique. Nous sauverons la monnaie au détriment des gens et des peuples. Le résultat sera donc très douloureux comme on peut déjà le voir en Grèce et désormais en Espagne, en Italie ou au Portugal. L’expérience montre que l’on n’est pas capable de réduire les dettes sans un minimum de croissance. Les dettes, en réalité, même en restant constantes en montant, s’amplifient dans le ratio dette/PIB puisque le PIB s’effondre. Au bout du bout, c’est l’insolvabilité et la faillite. Le résultat sera donc très douloureux.

Choisir la façon dont on va mourir

Dans la vision allemande tout à fait respectable, l’idée c’est de sauver la monnaie, d’éviter la crise monétaire en privilégiant la faillite des États mais en conservant la valeur, en tout cas en grande partie, de l’euro pour éviter un mauvais remake de l’épisode hyperinflationniste de l’Allemagne de Weimar en 1923, qui fut un événement qui marqua profondément et durablement l’inconscient collectif de nos amis allemands. Dans la vision anglo-saxonne, une monnaie peut mourir et être remplacée par une autre. Cela permet d’apurer les dettes dans l’ancienne monnaie et de repartir avec une nouvelle si cela est nécessaire. Encore faut-il que la nouvelle monnaie puisse inspirer confiance, d’où l’utilisation à un moment ou un autre de l’or si nous en arrivions là.
Le principal avantage de la politique hyperinflationniste est d’être moins rude, en tout cas à court terme, que la politique d’austérité.

La confrontation franco-allemande

Socialement, la France ne pourra pas supporter une austérité aussi violente qu’en Grèce, et pourtant c’est ce que nous devrons en gros subir si nous poursuivons dans cette voie. Une monétisation des dettes nous serait beaucoup plus agréable dans ce sens ou l’inflation permet de lisser dans le temps les effets de l’endettement, mais ce n’est qu’une question de temps. C’est la seule variable qui va changer car au bout du compte les dettes devront maigrir, et les gens seront ruinés. Dans un cas, on pense pouvoir avoir le temps de s’adapter, sous réserve, ce qui est loin d’être sûr, que l’inflation ne se transforme pas en hyperinflation. En cas de persistance du refus allemand de la monétisation, il ne restera plus à la France que de sortir de l’euro, à moins que l’Allemagne ne nous devance en sortant la première. L’euro va mourir. La seule question est de savoir quand, et quoi que nous fassions, le résultat sera très douloureux. C’est pour cette raison que vous devez vous préparer à des temps très difficiles. Cela veut dire avoir de l’or certes, pour ceux qui ont de l’épargne à sauver, mais pas uniquement. Pensez au 60 % de Grecs qui retournent dans les campagnes dans un véritable exode urbain… tout simplement pour pouvoir survivre.

Charles SANNAT

**************************************************************************

sinon il y a quand même des bonnes nouvelles :-)

18/04/2013

casse

9581_1bf259cb5ea523eeaf88ef94156e2336.jpg













"Vers un Bail-in* mondial et simultané ?

Voilà une solution qui ne manquerait pas d’élégance. Aucune échappatoire possible, ou que vous mettiez votre argent il serait saisi à hauteur de x% permettant aux pays occidentaux qui sont tous sans exception dans la même situation de surendettement de repartir sur des bases économiquement plus saines.

Impossible me direz-vous. Impossible sauf que le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada (qui n’est pas le plus mauvais élève loin s’en faut en termes de dettes), la France et de façon générale l’Union Européenne sont en train de traduire dans les différentes législations nationales ce principe de Bail-In afin de lui conférer un cadre légal… Cela fait des années que j’entends évoquer ici ou là cette possibilité de « faillite » mondiale. Au bout de cinq ans de crise aigüe, force est de constater que les choses semblent plutôt se profiler dans ce sens, ce qui est logique, dans la mesure où ce serait la seule solution qui rendrait ces faillites supportables, y compris politiquement puisque dans un tel cadre, personne n’en « profiterait ». Ce serait une remise à plat géante, avec sans doute au bout un nouveau système monétaire international et une nouvelle répartition des pouvoirs dans les instances internationales.

Peu importe que cela se fasse de cette façon-là ou d’une autre car ce qui est sûr c’est que désormais les états laissent progressivement s’insinuer l’idée que votre argent n’est plus garanti, en tout cas au-delà de 100 000 euros. Vous pouvez toujours y croire… Ce que je constate c’est que la situation financière de nos pays est irrémédiablement compromise et que Monsieur Bricolage sera sans doute le Président de la faillite. Autant qu’il s’habitue à une côte de popularité en berne… car cela ne vas pas s’arranger de sitôt." Sannat/contrarien
podcast

* Bail In ! Un nouveau terme qui vous permet de comprendre comme les chypriotes qui en font l’expérience en premiers, comment vous allez vous faire ruiner légalement et sans pouvoir rien dire. Le « bail-in » c’est l’inverse de tout ce qui a été fait jusqu’à maintenant et pour moi c’est évidemment la moins mauvaises des pires des solutions. Depuis le début de la crise dite « des subprimes » qui a commencé en 2007 nous avons privatisé les bénéfices des banques et socialisé les pertes qui étaient prises en charge par les états selon le principe du « too big to fail » c’est-à-dire trop gros pour faire faillite. Pourtant il ne faut pas se leurrer. Par définition et c’est d’une logique implacable, une banque « too big to fail » est également bien souvent « too big to save » c’est-à-dire bien trop grosse pour être sauvée même par les états. C’est ce que vous avez vu avec la Grèce (qui n’est pas un paradis fiscal rempli de mafieux russes) ou encore avec Chypre. Mais c’est aussi le cas des banques du Luxembourg dont les bilans représenteraient environ 30 fois la taille du PIB du pays, ou encore de la France dont le seul bilan de la BNP est égal à notre PIB… et pourtant nous non plus nous ne sommes pas à proprement parler un paradis fiscal. Nous en sommes donc arrivés en Europe au moment où nous sommes obligés de reconnaitre que nous ne sommes pas capables de sauver nos banques (ce qui est connu depuis plus de cinq ans d’ailleurs), d’où l’invention du terme « bail-in » qui consiste à dire que les obligataires (ceux qui ont prété aux banques en achetant des obligations), les actionnaires (les propriétaires des banques) et également les déposants (qui n’ont pas d’argent en banque puisque les dépôts à vue sont des créances sur la banque…) seront désormais mis à contribution pour régler la note en lieu et place des états qui ne le peuvent pas puisqu’ils sont également insolvables.

*******************************************************************************

"Faisant écho aux déclarations (rapidement étouffées), le 25 mars, du président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem ("Si la banque ne peut pas le faire elle-même, nous leur demanderons de contribuer en recapitalisant la banque et si nécessaire (nous le demanderons) aux détenteurs de dépôts non garantis"). Frederico Ghizzoni, PDG de la banque italienne Unicredit, a déclaré, le 4 avril, qu'il était "acceptable de confisquer les avoirs détenus par les clients pour sauver les banques" ("acceptable to confiscate havings to save banks"). Il a appellé "à une solution commune en Europe" afin que l'UE "passe des lois identiques et appliquées dans les différents états-membres". "La saisie des dépôts non assurés (NDA: c'est-à-dire supérieurs à 100 000 euros en France) est acceptable si elle devient une solution européenne." Ghizzoni n'est pas un illuminé: membre du conseil d'administration des directeurs de l'Institut de Finance International de Washington, il sièf=ge également à la conférence monétaire internationale de Washington et à l'Institut international d'étaudes bancaires de Bruxelles. Il appartient au groupe de Bilderberg et assiste quasi-systématiquement au Forum économique mondial de Davos." Faits et Documents, 15-30/04/2013.

16/04/2013

Enron

tumblr_lm7hbnp6ED1qc6edjo1_500.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Keskispass?

"Oui mes chers contrariens, il se passe des choses, beaucoup de choses, mais finalement lorsque l’on y réfléchit il n’y a rien de sérieux qui puisse expliquer cette baisse énorme de l’or. RIEN. On peut se tortiller dans tous les sens, pour le moment on ne peut pas apprécier convenablement la situation, ce qui n’empêche pas de se dire entre nous d’un air entendu « qu’il se passe des choses » !

Mon crédo depuis fin décembre 2012 est d’inciter nos lecteurs à se débancariser vite et bien et au maximum de ce qu’ils peuvent pour orienter leur patrimoine vers des actifs tangibles. Je pense que la grande débancarisation générale vient de commencer, cela veut dire dans un premier temps qu’il y aura un afflux de « papier » et que tout cela va faire baisser les cours. Une fois que tout le monde se sera débarrassé de tout ce papier alors, les choses sérieuses pourront commencer.

Je pense que cet effondrement de l’or et du pétrole cache tout autre chose qu’une simple spéculation. Il est fort possible, mais seul le temps nous le dira, que ce jour restera dans l’histoire financière comme le jour où le grand carnage a commencé.vLorsque j’évoque ce grand carnage, je ne parle pas des cours de notre métal préféré, non je parle du début de l’effondrement de tout le système économico-financier dans lequel nous vivons."

Les marchés américains pourtant particulièrement haussiers ces derniers mois (sans que l’on sache trop pourquoi) ont terminé dans le rouge bien vif ce soir. Toutes les matières premières dévissent. Les Etats-Unis bien que l’on en parle pas sont tombés de la falaise fiscale. Le VIX qui est l’indice de la peur et de la volatilité vient de bondir de 45%! L’indice du fret maritime le Baltic Dry Index se maintient proche de ses plus bas historiques. Le pétrole chute très lourdement. Enfin l’or s’effondre. Alors tout cela finalement ressemble à s’y méprendre à la mer qui se retire… avant l’arrivée du tsunami. La chute de l’or n’est que les prémisses de quelque chose de beaucoup plus gros et de beaucoup plus dévastateur.  J’en veux pour preuve les toutes dernières déclarations d’Angela Merkel pour qui l’Allemagne « n’avait pas la force de mettre sur pied de nouvelles mesures de relance sans risquer d’y perdre la confiance dont elle jouit sur la scène internationale ».

Pour nos amis allemands (sans ironie cette fois), la messe est dite et tout le système va s’effondrer. Alors que sauver? Une seule chose. La monnaie. Sauver la monnaie et la confiance que l’on peut avoir en elle c’est rendre l’effondrement moins rude dans le sens où un minimum d’activité économique et d’échange pourront quand même subsister. Enfin, sauver la monnaie c’est se garder la possibilité dans un futur indéterminé de pouvoir repartir de l’avant ce qui n’est pas le cas lorsque toute confiance a disparu.

Vraisemblablement, l’Histoire sous vos yeux est en marche."

Charles SANNAT

***************************************************************************

"Depuis le bouclage du contenu de ce numéro du GEAB avant-hier soir, notre équipe observe de près l'inhabituelle coïncidence de l’effondrement de tous les indicateurs : bourses européennes, américaines et asiatiques, matières premières… et même et surtout or. Nous n’avons malheureusement pas le temps de nous étendre sur ce phénomène. Nous l’interprétons de toutes manières dans la droite ligne de tout ce que nous décrivons dans le présent numéro. Mais là où ce numéro décrit les choses encore assez calmement, comme encore à venir, nous nous demandons si ces prémisses ne sont pas celles de l’effondrement que nous anticipions pour la période de mars à juin 2013. L’austérité occidentale (séquestre américain + cure d’austérité européenne) dont la croissance chinoise finit par se ressentir avec ces mauvais chiffres annoncés aujourd’hui provoque un effondrement du prix des matières premières et des bourses qui entraîne une chute des actifs bancaires, obligeant les banques à liquider en urgence leurs positions pour obtenir des liquidités. L’or-papier est bradé et se retrouve menant la danse. Le phénomène est d’autant plus remarquable que, si nous étions dans un processus spéculatif normal, les baisses d’un marché profiteraient à un autre. Nous sommes probablement au début d’un mouvement de panique dans lequel toutes les positions spéculatives sont abandonnées. Si un effondrement du type de celui de 2008 est bien en train de se mettre en place, la question est : d’où viendront les milliers de milliards qui ont rattrapé in-extremis le système financier en 2009 ?" GEAB 15/04/13

04/04/2013

my ass!

kate-upton-92.jpg















"Affaire Cahuzac : «On ne pouvait vraiment pas savoir» ! Voilà le titre d’un article du journal… Libération.

N’accablons pas Monsieur Cahuzac. Disons-le ce qu’il a fait ce n’est pas bien. Certes. Mais certains font nettement pire. Je pense par exemple à la famille du Président chypriote en exercice qui aurait fait pour un plus de 20 millions d’euros de virements avant la faillite des banques chypriotes… alors franchement, notre Cahuzac, sans être un enfant de cœur n’est sans doute pas le plus méchant de la terre. Dans l’édition du contrarien matin du 18 février 2013 j’expliquais dans un article que la Suisse sous l’amicale pression internationale fermait les comptes (non déclarés) des non-résidents manu-militari, la dernière destination à la mode pour les fonds opaques étant Singapour… et c’est de notoriété publique. Mais comme le dit Libération… « on ne pouvait vraiment pas savoir ».

Affaire Cahuzac: l'enquête en Suisse révèle un compte à la banque Reyl et Cie

 Or un article de l’Expansion nous apprend que « l'enquête judiciaire menée en Suisse a permis d'établir l'existence d'un compte bancaire non déclaré de Jérôme Cahuzac à la suite de perquisitions au sein de la banque UBS et chez la société Reyl et Cie. » « Selon Le Canard enchaîné l'ex-ministre avait ouvert ce compte auprès d'UBS à Genève au début des années 90. Il aurait été fermé à la fin de l'année 2000 et l'argent transféré auprès de Reyl et Cie, toujours à Genève. En 2010 cet autre compte aurait été fermé à son tour et l'argent déplacé vers la succursale de Reyl et Cie à Singapour ». Et voilà notre cher (ancien) ministre du budget grand pourfendeur de la fraude fiscale céder à la mode actuelle à savoir envoyer ses sous à Singapour… mais Libération sera très certainement surpris par ces révélations car vraiment… on ne pouvait pas savoir.

La famille du Président chypriote sous les feux de la colère populaire

Je les trouve remarquablement calme nos amis chypriotes. En effet, c’est carrément la famille du Président en exercice qui est accusée d’avoir bénéficié de tuyaux privilégiés et d’avoir réussi à transférer la veille ou presque de la fermeture des banques pour plus de 20 millions d’euros de leurs avoirs, les sauvant ainsi d’une ponction qui atteindra probablement les 80% d’ici quelques semaines. 80% de 20 millions d’euros, cela fait tout de même 16 millions d’euros de sauvés !!! J’en connais plus d’un qui pour ce montant-là ne se serait pas encombré de détails « moraux »… mais je pense qu’à Chypre non plus on ne pouvait pas vraiment pas savoir… sauf certains !

On ne pouvait pas savoir…

J’avais envie de m’arrêter quelques instants sur cette expression, qui vous l’aurez compris suscite en moi un très grand agacement intellectuel. Afin d’éviter de tomber dans la loi de Godwin (la loi de Godwin provient d'un énoncé fait en 1990 par Mike Godwin relatif au réseau Usenet, et popularisée depuis sur Internet : « Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1. » Dans un débat, atteindre le point Godwin revient à signifier à son interlocuteur qu'il vient de se discréditer en vérifiant la loi de Godwin), je ne m’appesantirai pas sur l’utilisation de cette expression après la seconde guerre mondiale, et j’attaquerai directement par son utilisation actuelle.

On ne pouvait pas savoir qu’il y aurait une crise. On ne pouvait pas savoir qu’il y avait une bulle immobilière. On ne pouvait pas savoir qu’il y avait une bulle boursière. On ne pouvait pas savoir qu’il y avait des problèmes avec la mondialisation. On ne pouvait pas savoir qu’il y allait avoir des problèmes d’emplois avec l’arrivée de la révolution robotique. On ne pouvait pas savoir qu’il allait y avoir des problèmes de raréfactions de ressources. On ne pouvait pas savoir qu’il allait y avoir un problème sur la dette de l’état français. On ne pouvait pas savoir qu’il allait y avoir un problème avec les dettes espagnoles, italiennes, ou portugaises et encore j’en passe et des meilleurs. On ne pouvait pas savoir que la crise n’était pas finie. On ne pouvait pas savoir que l’euro avait été mal conçu et dès le départ. On ne pouvait pas savoir que les gens avaient un problème de pouvoir d’achat. On ne pouvait pas savoir qu’il y aurait un problème de montée des « populismes »"…source/Sannat (merci TP)

************************************************************************************

par contre, on sait trés bien ce qui va arriver:

"(...) Après tout, ce que nous allons vivre dans les vingt ans qui viennent, c’est la fin d’un monde. Alors profitons-en pour dessiner, dès à présent, ce que nous espérons pour le monde d’après. Entendons-nous bien : cette formule, « la fin d’un monde », n’est pas une « manière de parler ». C’est l’exacte réalité, nous vivons, tous ici, depuis notre naissance, dans un monde : le monde de la consommation, de la confiance en l’avenir et du crédit. Nous allons, dans les deux décennies qui viennent, basculer dans un autre monde : le monde de la rareté, de la méfiance devant l’avenir et de la menace. Nous sommes à la veille de constater la faillite du monde anglo-saxon. La dernière fois que ça s’est produit, c’était en 1343, sous le règne d’Edouard III. Cela a entraîné la chute du capitalisme médiéval, conditionné la prolongation de la guerre dite de Cent Ans, et contribué à la division par deux de la population de notre continent. Oyez, oyez, bonnes gens, grand spectacle en perspective ! On ne voit pas ça tous les jours !

Sur le plan financier, la situation actuelle de l’Occident est facile  à résumer : c’est la faillite à peu près complète d’à peu près tout le monde. Il y a, dans le système et avant de prendre en compte les produits dérivés, trois ou quatre fois plus de dettes que ce qui est soutenable au regard des taux de croissance actuels. Les évaluations des actifs monétaires sont totalement déconnectées du réel et ne renvoient plus qu’à un immense schéma de Ponzi. Les actifs immobiliers sont estimés sur la base de ce que les baby-boomers étaient prêts à payer pour préparer leur retraite, on va bientôt voir ce qu’ils vaudront quand ces mêmes baby-boomers devront les revendre aux classes démographiques creuses. Les actifs productifs eux-mêmes sont largement surévalués, puisqu’apparemment, personne n’a provisionné les implications des crises énergétiques et écologiques à venir.

En fait, tout l’Occident, c’est ENRON. Tous les occidentaux sont des salariés d’ENRON : ils croient qu’ils ont un boulot, mais en fait, ils n’ont qu’une ligne de crédit sur un compte déjà dans le rouge. En 2008, les USA et l’Europe se sont offert un répit en sauvant leur système bancaire par les comptes publics. Mais l’Etat salvateur est lui-même totalement démuni. A court terme, la faillite de certains Etats occidentaux devra forcément être constatée, d’une manière ou d’une autre. Va-t-on sauver l’Etat par la Banque, après que la Banque a été sauvée par l’Etat ? Si oui, cela passera par les super-souverains, FMI, BCE. Et après ? Et après, rien. On n’aura fait que reculer pour mieux sauter. Dans notre situation et à l'intérieur du cadre imposé par la haute finance actuellement au pouvoir, dans l'Etat profond, aux USA et en Europe, il n’y a que trois solutions : admettre qu’on ne peut pas rembourser les dettes, ce qui implique la déflation, puisque les faillites détruisent des revenus ; faire semblant de rembourser en imprimant de la monnaie à tour de bras, ce qui finit toujours par provoquer une inflation, par exemple via les prix des matières premières ou des denrées alimentaires ; ou bien gérer au fil des évènements, une politique de stop and go, pour fabriquer autant que possible une stagflation ou quelque chose qui s’en rapproche. C’est cette dernière solution que nos élites vont probablement suivre ; tout l’indique à ce stade, en tout cas. Dans les années 1970, cela avait permis de gérer l’abandon de l’étalon-or et les chocs pétroliers ; mais cette fois, la situation est bien plus grave : une stagflation étalée sur dix ans, qui se traduira probablement par une inflation réelle de l’ordre de 10/15 % par an, avec dans le même temps des salaires qui stagneront ou progresseront peu en monnaie courante, voilà le programme. La soupe à la grimace, et il y en aura pour tout le monde ; le tout venant impacter des sociétés ravagées par trente ans de dérive inégalitaire et d’appauvrissement des jeunes au profit des vieux.

Première rupture : c’est la fin de l’ère de la consommation, c’est le début d’une ère de rareté relative. Voire, si certains mécanismes s’emballent, de rareté tout court. Circonstance aggravante dans ce contexte pour le moins tendu, le système financier international est par terre. Pour l’instant, on a l’impression qu’il est toujours debout parce que tout le monde fait semblant de ne pas voir qu’il est par terre, mais il est bel et bien par terre. La zone euro sera évidemment à brève échéance contrainte à un réaménagement drastique ; ce sera peut-être une explosion pure et simple entre une zone mark et une zone franc, peut-être le passage à un euro monnaie commune mais pas unique, peut-être une assez improbable sortie de crise par l’inflation, une inflation orchestrée par la BCE – une issue assez improbable vu les positions allemandes sur la question. Mais en tout cas, ce qui est certain, c’est que la zone euro telle que nous la connaissions, c'est fini. Ça ne pouvait pas durer, de toute manière. En gros, c’était : « empruntez comme des Américains si vous êtes espagnols ou irlandais, négociez vos salaires comme des Français si vous êtes français, et profitez cependant des avantages d’une monnaie forte, à l’Allemande, si vous êtes riches. » Ce genre d’incohérence ne peut pas durer très longtemps. Surtout quand ça crée un système où il n’y a plus aucun outil de contrôle au sein d’un espace allant de Naples à Paris… Le dollar, lui, n’est plus appuyé sur rien, à part la trouille bleue que le monde entier éprouve devant l’US Army. A ce sujet, pour ceux qui se demanderaient ce que les armées occidentales vont faire en Lybie : non, il ne s’agit pas de défendre les droits de l’homme parce que BHL a prophétisé son oracle. Il s’agit d’implanter une présence militaire euro-américaine pour empêcher par les armes la progression jusque là irrésistible de la Chinafrique, et ainsi conserver les matières premières sous contrôle – la seule raison qu’il reste au monde de vouloir du dollar, c’est en effet qu’on en a besoin pour acheter du pétrole et des matières premières.

Conclusion : le système que l’Occident est en train de mettre en place, en gros, c’est le durcissement de la structure de classes en interne, et l’impérialisme à l’extérieur, pour défendre le pouvoir de la haute finance, principalement anglo-saxonne, en confisquant les matières premières et les énergies. Soit l’impérialisme pour sauver l’hypercentralisme du capital privé.(...)" Michel Drac/Scriptoblog

************************************************************************************

par contre, on sait trés bien ce qu'il faut faire maintenant:

"L'analyste financier Pierre Laurent résume parfaitement [notre] situation lorsqu'il dit: "Aujourd'hui, la seule stratégie permettant de préserver la valeur du patrimoine consiste à investir dans l'or et l'argent physiques, les matières premières, l'énergie, les terres agricoles et tous les actifs tangibles décorrelés du dollar et basés hors des Etats-Unis."

J'ajoute que dans un futur proche, les investisseurs vont fuir les marchés pour des valeurs réelles et nous pourrons voir à tout moment un mouvement de panique vers l'or, qui reste la meilleure défense contre l'inflation. Surtout évitez les Etats-Unis et les obligations d'Etat. La finance est une industrie très bien adaptée aux périodes de création maximale de crédit et de dette qui bénéficient aux marchés d'actions, d'obligations et de l'immobilier.. Ce seront désormais les actifs réels qui seront recherchés et non plus les actifs ayant pour contrepartie toute sorte de débiteurs douteux. Evitez donc les actions en général, et celle s des banques en particulier. Evitez aussi les fonds d'investissements, les hedge funds et tout ce qui est non liquide -vous devez pouvoir sortir rapidement votre fortune si nécessaire. Je vous déconseille également les liquidités sous forme d'argent papier ou sur une compte qui pourrait être perdu lorsque la banque fera faillite. Voici quelques moyens de constituer un patrimoine sain en prévision d'un temps de crise:

-faites un maximum d'économies et remboursez vos dettes. Ne contractez pas de nouvelles dettes. Réduisez vos couts, surtout les couts fixes et essayez chaque mois de mettre le maximum de côté,

-placez vos liquidités en or physique (...), achetez régulièrement des pièces d'argent avec le surplus de liquidités de vos revenus. Ces pièces seront comme l'or, non seulement une protection  contre l'inflation, mais pourront servir de monnaie d'échange plus facilement qu'un lingot d'or,

-vendez votre maison secondaire ou de vacances si elle ne peut pas vous servir de BAD, et ce avant que son prix ne vaille plus rien à cause de la démographie (populations vieillissantes), de la crise et bientôt de l'impossibilité de prendre des vols low-cost pour vous y rendre,

-si vous pensez déménager dans deux ou trois ans, vendez maintenant et louez en attendant (...),

-développez une compétence qui ne deviendra jamais obsolète (médecine, jardinage, plomberie, électricité, etc.),

-pensez à développer un deuxième travail depuis chez vous ou à côté de votre travail principal. Ne voyez pas forcément grand, même si on ne sait jamais, mais une source de revenus additionnels peut être très utile,

-posez-vous la question: qu'est-ce que vous savez faire? En quoi êtes vous bon? Quelles compétences et connaissances avez-vous que l'on peut utiliser? Attention, il faut dix ans au moins pour devenir bon dans un métier. Envisagez des formations pour devenir installateur de panneaux solaires, de pompes, d'éoliennes, et reprenez des études de médecine ou de vétérinaire. Pensez aux métiers qui ne demandent pas de fournisseurs lointains et n'ont pas besoin de transports ni d'électricité, comme la plupart des métiers du XIXème siècle." source/Piero San Giorgio, Survivre à l'effondrement, 2011.

***********************************************************************************

enfin, écoutons Dmitri qui s'y connait en effondrement..

(...) L’effondrement financier est déjà bien engagé, et il est assuré de suivre son cours. Les renflouements peuvent faire paraître solvables les institutions insolvables pendant un moment en fournissant des liquidités, mais une chose qu’ils ne peuvent fournir est la solvabilité. Par exemple, peu importe à quel point nous renflouons les constructeurs d’automobiles, fabriquer davantage de voitures sera toujours une mauvaise idée. Similairement, peu importe combien d’argent nous donnons aux banques, leurs portefeuilles de prêts, surchargés de maisons construites dans des endroits inaccessibles sauf en voiture, finiront toujours par être sans valeur. En nationalisant continuellement les mauvaises dettes, le pays va se transformer en un débiteur risqué, et les prêteurs étrangers vont s’en aller. L’hyperinflation et la perte des importations suivront.

L’effondrement commercial est assuré de se produire. L’une des importations-clef est le pétrole, et ici la perte des importations causera l’arrêt d’une grande partie de l’économie, parce que dans ce pays rien ne bouge sans le pétrole. Mais il devrait être possible de trouver des manières nouvelles, beaucoup moins consommatrices d’énergie, de satisfaire les besoins de base.

L’effondrement politique est également garanti. À mesure que les recettes fiscales s’amenuiseront, les municipalités et les États ne pourront plus répondre aux exigences minimales d’entretien des infrastructures existantes : routes, ponts, canalisations d’eau et d’égout, et ainsi de suite. Les services municipaux, y compris la police, les pompiers, le déneigement et le ramassage des ordures, seront restreints ou éliminés. Les communautés les mieux organisées pourront trouver des façons de compenser, mais beaucoup de communautés deviendront incirculables et inhabitables, générant une vague de réfugiés intérieurs. Actuellement, la classe politique ne pourrait pas être plus éloignée de comprendre ce qui est sur le point d’arriver. J’ai prêté l’oreille à l’un des récents débats présidentiels. J’ai été frappé que les deux candidats passent la plupart du temps à discuter des façons de dépenser l’argent qu’ils n’ont pas.

L’effondrement social  est inévitable, mais pas partout. Dans beaucoup d’endroits, la tâche est de reconstituer la société avant que les trois premiers stades aient suivi leur cours, et il est peut-être déjà trop tard. Mais c’est là que nous avons besoin de résister, ne serait-ce que pour laisser le souvenir de plus que la somme totale de nos erreurs.

Enfin, l’effondrement culturel est quelque chose qui est presque trop horrible à envisager, sauf qu’à certains endroits il semble s’être déjà produit, et qu’il est masqué par les institutions variées qui existent encore, pour l’instant. Mais je crois que beaucoup de gens se réveilleront et se souviendront de leur humanité, la meilleure part de leur nature, quand des circonstances désespérées les forceront à se montrer à la hauteur. (...) source/Orlov

photo: ne pas tomber dans la dépression, une avant-guerre c'est pas tous les jours! (c'est ce que m'a dit Kate)