17/06/2015
rente
"Lundi 15 juin, durant quelques heures, François Hollande sera en Algérie, pays en état de pré-faillite, "dirigé" par un président moribond et gouverné par l' "alliance des baïonnettes et des coffres-forts"[1]. L'Algérie est en effet au bord du précipice économique, politique, social et moral. Elle est dévastée par des avalanches successives de scandales comme ceux des détournements de fonds du programme de l'autoroute trans-algérienne (5 milliards de dollars de dessous de table pour un chantier de 17 milliards...), de la Sonatrach ou encore de la banque Khalifa; or, il ne s'agit là que des plus médiatisés. L’équilibre politique algérien repose sur un modus vivendi entre plusieurs clans régionaux et politiques qui se partagent les fruits du pouvoir au sein des deux piliers de l’Etat qui sont l’ANP (Armée nationale populaire) et la DRS (Département du renseignement et de la sécurité). Quant à l'ordre social national, il résulte d'un singulier consensus :- à l'intérieur, les dirigeants qui vivent de la corruption et des trafics en tous genres achètent le silence d'une population qui n'ignore rien de leurs agissements, par de multiples subventions,- à l'extérieur, ils entretiennent des mercenaires, journalistes et hommes politiques stipendiés, qui font fonctionner d'efficaces réseaux de communication permettant de donner une image rassurante du pays.Or, ce système qui fonctionnait grâce à la rente pétrogazière est aujourd'hui bloqué par l'effondrement des cours du pétrole. En un an, le prix du Sahara blend algérien est ainsi passé de 110 dollars le baril à moins de 60; or, selon le FMI ( mai 2015), dans l'état actuel de l'économie de l'Algérie, le prix d'équilibre budgétaire de son pétrole devrait être de 111 dollars le baril. Résultat: au premier trimestre 2015, les recettes cumulées du budget de l'Etat ont baissé de 13% par rapport à la même période de 2014; quant aux recettes de la fiscalité pétrolière, leur recul fut de 28%. Dans ces conditions, les 200 milliards de dollars de réserves de change dont disposait l'Algérie avant la chute des cours du pétrole fondent comme neige au soleil et le Fonds de régulation des recettes (FRR) alimenté par les ventes des hydrocarbures et dans lequel l'Etat puise pour tenter de prolonger la paix sociale n'est plus alimenté. La situation est donc gravissime[2]. D'autant plus que les parts de marché de la Sonatrach en Europe vont baisser en raison de la concurrence de Gazprom qui fournit le gaz russe entre 10 à 15% moins cher que celui produit par l'Algérie. Sans compter que depuis 2014, devenu autonome grâce à ses gisements non conventionnels, le client américain qui représentait entre 30 et 35% des recettes de la Sonatrach a disparu... Autre phénomène angoissant pour les autorités algériennes, le prix du gaz naturel liquéfié lié au prix du pétrole et des produits raffinés va de plus en plus être aligné sur le prix du gaz naturel américain, ce qui, selon les experts devrait mettre le GNL algérien entre 30 et 40% de ses prix antérieurs. L'Algérie est donc bien au bord du précipice.Dans ces conditions, face au double phénomène de baisse de la production et de baisse des cours, l'Etat-providence algérien est condamné à prendre des mesures impopulaires: suspension des recrutements de fonctionnaires, abandon de projets sociaux indispensables, de projets transport comme de nouvelles lignes de tramway ou la réfection de voies ferrées. Il est également condamné à rétablir les licences d'importation afin de limiter les achats à l'étranger, ce qui va encore amplifier les trafics. Le coût des produits importés n'est en effet plus supportable; d'autant que, même les productions traditionnelles (dattes, oranges, semoule pour le couscous) étant insuffisantes, leur volume d'importation est toujours en augmentation. Pour ce qui est des seuls biens de consommation, la facture est ainsi passée de 10 milliards de dollars en 2000 à une prévision de plus de 65 milliards de dollars pour 2015. Quant aux subventions et aux transferts sociaux, ils atteignent 70 milliards de dollars par an, soit environ 30% du PIB.L'Algérie va donc devoir procéder à des choix économiquement vitaux mais politiquement explosifs. Le matelas de 80 milliards de dollars de son fonds de régulation (FFR) et ses réserves de change qui étaient tombées à un peu plus de 180 milliards de dollars au mois de janvier 2015, ne lui permettront en effet de faire face que durant deux années puisque les dépenses inscrites au budget 2015 sont de 100 milliards de dollars... L'Algérie est donc dans la nasse car, elle qui ne produit rien est pourtant condamnée à continuer d'importer afin de nourrir, soigner et habiller sa population. Comme dans les années 1980, l'explosion sociale semble donc inévitable. Avec en toile de fond les incertitudes liées à la succession du président Bouteflika.C'est donc dans un pays en faillite dans lequel les islamistes sont en embuscade et dont l'équilibre est vital pour notre sécurité, que se rend François Hollande, porteur d'un singulier message rédigé par des associations dont la représentativité prêterait à sourire si elles ne constituaient pas le noyau dur de l'actuel régime français. Pour l'Association des anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (4ACG), pour l'Association nationale des pieds-noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA) et pour l'Association des réfractaires non violents (ARNV) " le moment est venu pour la France de reconnaître, du plus haut niveau politique (...) les crimes et les horreurs commis pendant les 132 ans que dura la colonisation de l'Algérie". Au mois de décembre 2012, lors de son précédent voyage à Alger, François Hollande était déjà allé à Canossa mais, comme les Bourgeois de Calais, il avait tout de même gardé sa chemise. La conservera-t-il aujourd'hui alors que, candidat aux prochaines élections présidentielles, il est prêt à tout afin de tenter de regagner les précieux suffrages des électeurs franco-algériens qui s'étaient détournés de lui avec le « mariage pour tous »?"NB : Les rentiers de l'indépendance qui forment le noyau dur du régime prélèvent, à travers le ministère des anciens combattants, 6% du budget de l'Etat algérien, soit plus que ceux des ministères de l'Agriculture (5%) et de la Justice (2%)... Bernard Lugan, 14/06/2015(merci hervé)
12:06 | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
Là nous touchons la limite de la remigration. Et c est pareil dans tous les pays.
Nous sommes tout simplement trop nombreux sur se caillou.
Qui voudra remigrer au maroc, tunisie, algerie, mali, senegal, niger, quand le systeme financier se sera cassé la gueule. De plus les transactions financieres seront gelés donc les gens auront le plus grand mal a bouger.
Il faudrait faire la remigration avant le grand chaos....
Écrit par : libherT | 18/06/2015
Sans agressivité, LibherT, je vois les choses différemment.
Les pays qui sont très remplis (en nombre ou en densité) ne fournissent pas tant que ça de candidats, alors que des pays vastes et pas vraiment remplis, avec un potentiel de richesses (l'Algérie par exemple) chient une masse de rebuts considérable...
"Nous" (les bipèdes) sommes peut-être trop nombreux, mais surtout trop pollueurs et trop nombreux à aller emmerder les autres à des milliers de kilomètres de la zone de ponte initiale.
Sinon, je crois qu'au contraire il faudra le chaos, le cassage de gueule de la finance (cosmopolite) pour pouvoir avoir une chance de reprendre la main sur les conséquences (le parasitage de masse afwicain).
Et comme dit TP, la remigration pourrait se faire rapidement, et bien sûr sans demander aux intéressés s'ils le veulent bien, mais selon la formule bien connue, la valise ou le cercueil.
Quant aux traitres qui ont collaboré, on a les noms, ils fanfaronnent à la télé (et sur le net il y a les moins connus du bilderberg, de la GS et autres), le cercueil (un trou, un égout, une fosse septique, la mer...) suffira.
Écrit par : S10 | 18/06/2015
S10 merci pour ta reponse
L algerie ne produit rien, même pas sont blé pour le couscousse !!! Se pays importe tout, qui voudra vivre dans se pays ???? En 1830 30 millions de Français 1,5 millions d Algérien. Ils ne savent rien faire.
C est vrais que le plus gros probleme vient d une mauvaise redistribution des richesses au niveau mondiale. Mais c est le systeme économique qui veut cela, donc il faut tout foutre par terre pour reconstruire derriere, si il reste quelqu un pour reconstruire ....
Si le chaos arrive les gens ne pourront pas remigrer, ils seront comme des animaux acculer dans un coin, et ils deviendront tres méchant. Scénario a éviter.
TP a raison, mais pour cela il faut que le pays d acceuil soit encore viable. Si il y a chaos en France donc en Europe, le sud sera aussi dans le chaos. C est la merde ici c est la merde la bas et vous ne savez pas comment va se passer le voyage ??? vous faites quoi ??? Vous restez en esperant que la situation s ameliore....
Je suis pour la remigration, mais le plus tot sera le mieux. Attendre le chaos n est pas, je pense la solution. Il sera alors trop tard.
Rien a rajouter sur le paragraphe des traitres. On pourrait aussi les remigrer avec les pepites qu ils aiment tant ...
Écrit par : libherT | 19/06/2015
Je préférerai aussi des solutions "raisonnables" mais c'est trop tard et en tous cas impossible avec les dirigeants actuels...
Donc ce sera le chaos.
Soit le chaos dans la suite d'aujourd'hui, avec les blancos traités en afrikaners ou en amérindiens, que faire ? : résistance acharnée ou exil dans un pays encore majoritairement blanc ou un peu les deux peut-être pour moi si c'est possible...
Soit le chaos avec un sursaut des blancos (et surtout pas de risques de bombardement de l'OTAN comme de vulgaires serbes aux prises avec des kosovars) et là le grand ménage peut se faire (avec de la casse bien sûr, selon le principe de l'omelette géante, les animaux acculés et méchants peuvent se faire déloger en trois semaines par des policiers/mili blancs avec carte de même coloris s'il en reste assez, on est à 40% de muzz aujourd'hui).
A choisir, je préfère cette option ragnaroko-compatible avec ma religion et mes opinions politiques légèrement acidulées.
Sinon, nous sommes d'accord, ces branleurs d'algériens ne sont pas foutus de vivre en autarcie dans un pays qui pourrait tout leur donner, mais bon, pour ça faudrait ne pas avoir déglinguer les gènes en se mariant entres cousins depuis douze siècles (pour les gris, les crochus c'est plus)...
Les sémites sont de ce fait des parasites, incapables de vivre sans un hôte.
Écrit par : S10 | 19/06/2015
Le chaos n'est jamais si chaotique que cela.
C'est juste une parenthèse entre deux mondes.
Écrit par : Three piglets | 19/06/2015
Ouais S10 tu as raison, la grande omelette, c est le truc que je preferais évité. Pour moi, les miens et mon peuple. On pourrait faire un truc plus intelligent. Comment contourné l élite pour faire notre propre agenda ...
TP
Tu as vecus dans des pays ou le chaos règnait, je connais un peu aussi mais beaucoup moins que toi. Moi je l ai entre perçus, effleuré, toi tu l as vécus de l interieur.
Maintenant imagine le chaos pour la grande majorité de nos concitoyen, c est la perte de la raison assuré, les gens deviendront fou ou auront l impression de le devenir. Donc pour ne pas perdre la raison, ils se raccrocheront a n importe quel espoir. Cet espoir viendra de l état qui avec ses forces de sécurité pourra ramené le calme, enfin penseront ils.
Bien sur les gens perdront leur liberté, mais de cela ils s enfouteront et le système pourra perduré.
Il vaut mieux une perte graduelle de la normalité avec des patriotes capable de prendre leurs responsabilités. Des groupes autonomes et determiné pour aller ""chatouillé"" les gros bonnets.
Écrit par : libherT | 20/06/2015
La prochaine étape sera le départ de millions de boat-people affamés vers la Costa-Brava, la Sardaigne, la Corse et la PACA.
Ensuite, ce sera la montée vers le nord. Et il n'y aura pas de Poitiers-732, mais des bobos-collabos sur les itinéraires.
Comme le dit un de mes vieux copains qui s'obstine à perdre encore du temps dans la politique :
"J'ai compris pourquoi la population est amorphe quand je participe à des distribution de tracts sur des problèmes de société.
Tout est fait pour les rendre indifférents à ce qui les entoure.
L'objectif est de les neutraliser, d'empêcher leur réaction à la destruction qui est organisée.
Bientôt il ne restera qu'une poignée d'irréductibles qu'il sera alors facile de supprimer dans l'indifférence générale."
Écrit par : dizemanov | 26/06/2015
Dizemanov, tu as vu le lien que j'ai posté dans l'autre fil via orages d'acier ?
Cela rejoint les propos de ton vieux copain.
Écrit par : S10 | 26/06/2015
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