29/03/2010
des Goths et de la volaille hallal
« Au IVème siècle, les violences, les pillages, les agressions se multiplient. Les grands propriétaires latifundiaires s'entourent de milices privées. Mais lorsque le commandant romain de la cité de Tomi en Scythie, Gérontius, attaque et disperse un contingent de Goths qui mettaient la région à feu et à sang, il est destitué et soumis à une procédure d'enquète, « fait révélateur de l'impasse dans laquelle se trouvait désormais le gouvernement impérial, trop dépendant de l'épée des Goths pour pouvoir s'en passer » (Barbero). Jadis, les bandes fournies par les Goths pour lutter contre la Perse, une fois accomplie leur mission, étaient reparties dans leur patrie, les bras chargés de présents. Désormais, les « mercenaires ernrôlés à une échelle sans précédent » s'installent avec femmes et enfants. L'église chrétienne naissante favorisa ce tropisme ; assoiffée de conversions nouvelles, elle trouvait chez les Goths des ressources inépuisables. Jusqu'au bout, les classes dirigeantes de l'Empire, anciennes et nouvelles continuèrent d'encourager l'immigration pour des raisons humanitaires et religieuses.
(...) Frits Bolkenstein, ancien commissaire devenu célèbre pendant la campagne du référendum européen grâce à la fameuse polémique sur la libre circulation du plombier polonais », le confiait à Sébastien Fumaroli :
« Les rapports entre Etats-nations européens, leurs immigrés musulmans et le monde islamique est en fait aujourd'hui le problème n° 1 de l'Europe. Or, à la commission européenne, il n'en a jamais été question. J'ai eu beau, à deux reprises, tenter de le remettre sur le tapis, j'ai été chaque fois au bord de me faire accuser de racisme. Vous avez sous les yeux cette ancienne ville, Amsterdam, capitale des Pays-Bas. Dans quinze ans, la communauté islamique y sera majoritaire. Dans quinze ans, Amsterdam aura un maire musulman. Quelles en seront les conséquences ? Comment peut-on gouverner l'Union européenne et fermer les yeux sur cette formidable révolution démographique et politique qui nous pend au nez ?» » (Eric Zemmour, Mélancolie Française)
Oui, comment ?
J'ai trouvé ! Comme Cécile Duflot, prototype de l'autruche verte moderne et pionnière de l'Ahl adh-dhima, cette communauté des dhimmis progressistes aux yeux clôts, si prometteuse...
contre la volaille folle, un seul remède:
21:40 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : goths, eric zemmour, cécile duflot, dhimmitude
15/11/2008
Au bord du gaz
« « La société a adopté, sans la moindre limite et sans le moindre contre pouvoir, l’intégralité des valeurs féminines », estimait récemment le pédiatre Aldo Naouri. De cette féminisation témoignent déjà le primat de l’économie sur la politique, le primat de la consommation sur la production, le primat de la discussion sur la décision, le déclin de l’autorité au profit du « dialogue », mais aussi l’obsession de la protection de l’enfant (et la survalorisation de la parole de l’enfant), la mise sur la place publique de l’intimité et les confessions intimes de la « télé réalité », la vogue de l’ « humanitaire » et de la charité médiatique, l’accent mis constamment sur les problèmes de sexualité, de procréation et de santé, l’obsession du paraître, du vouloir plaire et du soin de soi, (mais aussi l’assimilation de la séduction masculine à la manipulation et au « harcèlement »), la féminisation de certaines professions (école, magistratures, psychologues, travailleurs sociaux), l’importance des métiers de la communication et des services, la diffusion des formes rondes dans l’industrie, la sacralisation du mariage d’amour (un oxymore), la vogue de l’idéologie victimaire, la multiplication des « cellules de soutien psychologique », le développement du marché de l’émotionnel et de l’apitoiement, la nouvelle conception de la justice qui fait d’elle un moyen, non plus de juger en toute équité, mais de faire droit à la douleur des victimes (pour leur permettre de « faire leur deuil » et de « se reconstruire »), la vogue de l’écologie et des médecines douces, la généralisation des valeurs du marché, la déification du couple, et des problèmes de couple, le goût de la « transparence » et de la « mixité », sans oublier le téléphone portable comme substitut du cordon ombilical , la disparition progressive du mode impératif dans le langage courant, et enfin la globalisation elle-même, qui tend à instaurer un monde de flux et de reflux, sans frontières ni repères stables, un monde liquide et amniotique (la logique de la Mer est aussi celle de la Mère).
(…) Or, le père symbolise la Loi, référent objectif qui s’élève au-dessus des subjectivités familiales. Alors que la mère exprime avant tout le monde des affects et des besoins, le père a pour rôle de couper le lien fusionnel entre l’enfant et sa mère. Instance tierce qui fait sortir l’enfant de la toute puissance infantile et narcissique, il permet la rencontre de celui-ci avec son contexte social-historique, et lui permet de s’inscrire dans un monde et une durée. Il assure la « transmission de l’origine, du nom, de l’identité, de l’héritage culturel et de la tâche à poursuivre » (Philippe Forget). Faisant le pont entre la sphère familiale privée et la sphère publique, limitant le désir par la Loi, il s’avère par là indispensable à la construction de soi. Mais de nos jours, les pères tendent à devenir des « mères comme les autres ». « Ils veulent eux aussi être porteurs de l’Amour et non plus seulement de la Loi » (Eric Zemmour). Or, l’enfant sans père a le plus grand mal à accéder au monde symbolique. En quête d’un bien être immédiat qui n’a pas à affronter la Loi, l’addiction à la marchandise devient tout naturellement son mode d’être. »
Alain de Benoist, La société sans pères ou le règne de Narcisse. Eléments 2006.
22:20 | Lien permanent | Commentaires (31) | Tags : alain de benoist, aldo naouri, féminisation, eric zemmour, marchandise