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06/01/2013

effacement

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« Mon analyse de l’effacement du marxisme et du socialisme traditionnel au bénéfice d’une gauche multiculturelle repose sur l’observation de la gauche et de sa pratique aux Etats-Unis et en Europe. Le remplacement des analyses économiques traditionnelles par l’holocaustomanie et le multiculturalisme s’est produit avant la chute de l’URSS. Au cours des années 1960-1970, les marqueurs politiques ont commencé à changer. Les désaccords sur les questions économiques ont cédé la place à des différends sur les questions culturelles et de société. Les deux « establishments », celui de gauche comme celui de droite, ont coopéré au recentrage du débat politique : la gauche s’est débarrassée de ses projets vraiment socialistes et la droite a accepté l’Etat protecteur et l’essentiel des programmes féministes, homosexuels et multiculturalistes.

(…)  La religion civique américaine, comme sa devancière française, repose sur la religion post-chrétienne des droits de l’homme. La droite religieuse américaine est trop stupide pour se rendre compte que cette idéologie des droits de l’homme, ou multiculturaliste, est un parasite de la civilisation chrétienne. L’une remplace l’autre. Le succédané extrait la moelle de la culture la plus ancienne et pourrit sa substance. Aux Etats-Unis, le pays est majoritairement protestant, et la psychologie du multiculturalisme se retrouve dans le courant dominant du protestantisme américain tout au long de la seconde moitié du XXième siècle. Bien sûr, d’autres groupes, et en particulier des intellectuels et des journalistes juifs, ont contribué à cette transformation culturelle, mais ils n’ont pu le faire que parce que le groupe majoritaire acceptait le changement et trouvait des raisons morales de le soutenir. Nietzsche avait raison de décrire les Juifs à demi-assimilés comme la classe sacerdotale qui met à profit le sentiment de culpabilité de la nation hôte. Mais cette stratégie ne peut jouer en faveur des Juifs ou de tout autre outsider que lorsque la majorité se vautre dans la culpabilité.

(…) C’est une hypocrisie scandaleuse, une tartuferie révoltante, que de refuser à d’autres peuples (disons aux Allemands et aux Français) le droit à leur identité historique et ethnique pour ensuite traiter les Juifs comme un cas particulier, parce qu’ils ont connus des souffrances injustes qui les autoriseraient à conserver leurs caractères distinctifs.

(…) Je ne doute pas un instant que si la tendance actuelle se poursuit, les non-blancs ou les anti-chrétiens non occidentaux (musulmans) finiront par occuper les pays d’Occident. Ils remettront en cause les droits de l’homme, l’idéologie multiculturaliste et la mentalité qui les domine aujourd’hui. Les nations-hôtes (qui ne sont d’ailleurs plus des nations) sont de moins en moins capables d’assimiler ce que le romancier Jean Raspail appelle "un déluge d’envahisseurs"). En fait, l’idéologie des droits de l’homme n’impressionne vraiment que les chrétiens égarés, les Juifs et les autres minorités qui ont peur de vivre dans une société traditionnelle. Pour ma part, je doute que l’idéologie ou le patriotisme civique de type allemand puisse plaire au sous-prolétariat musulman qui arrive en Europe. Cette idéologie ne risque pas non plus d’avoir la moindre résonance sur les Latino-Américains illettrés qui se déversent sur les Etats-Unis. Dans le cas où les minorités revendicatrices deviendraient un jour le groupe majoritaire, une fois les immigrés parvenus au pouvoir, il y a bien peu de chances pour qu’ils s’obstinent à imposer les mêmes doctrines multiculturalistes. A quoi leur serviraient-elles ? »

(Paul Gottfried, NRH 09-10/2011, écrivain, professeur de lettres classiques et modernes à l’Elisabeth College, collaborateur d’une trentaine de revues américaines et européennes, né dans une famille juive de Budapest émigrée aux Etats-Unis dans les années 1930, conservateur (et non néo conservateur), proche de Pat Buchanan, candidat malheureux face à Georges Bush père en 1992))

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Et, alors que nos pitres multikulti, bien souvent ethniquement homogènes ou bien adorateurs de l'Etre Suprême, font assaut de prévenances arc-en-ciel et de repentance shoatiforme, d'autres préparent activement l'avenir...

Israël: la clôture électronique à la frontière égyptienne finie dans 3 mois

Mercredi, 02 Janvier 2013 11:52 AEM - AFP

"JÉRUSALEM, Israël - Le dernier tronçon de 12 km de la clôture électronique érigée par Israël le long de sa frontière avec l'Égypte doit être achevé d'ici trois mois, a indiqué mercredi un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le principal tronçon de 230 km de cet ouvrage a été inauguré lors d'une cérémonie par M. Netanyahu à moins de trois semaines des élections. Les 12 km restant se trouvent dans la partie sud de la frontière près de la station balnéaire israélienne d'Eilat.

M. Netanyahu, qui fait campagne notamment sur le thème de la sécurité, a affirmé que la construction de cette clôture, qui a duré deux ans, a coûté 1,6 milliard de shekels (420 millions de dollars, 320 millions d'euros).

Le Premier ministre, qui a survolé la frontière en hélicoptère, selon la radio publique, s'est félicité de cet "énorme succès". Selon lui "durant les 7 derniers mois aucun immigré illégal n'est arrivé aux villes israéliennes". "Il y a également une forte diminution des tentatives d'attentats et d'infiltrations à partir du Sinaï égyptien", a-t-il ajouté.

"Nous devons achever le travail le long des autres frontières de notre pays où il existe également des dangers d'infiltrations", a-t-il poursuivi sans donner d'autres détails.

Le gouvernement israélien a approuvé en janvier 2010 la construction de cette barrière pour bloquer l'immigration clandestine, le trafic de drogue et d'armes et les "infiltrations de terroristes", selon le texte.

M. Netanyahu, dont la liste de droite et nationaliste est favorite dans les sondages, a promis pendant la campagne d'expulser des dizaines de milliers d'immigrés clandestins africains entrés via l'Egypte, tout en soulignant l'efficacité de la barrière frontalière."

21/12/2008

Cedant arma togae

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Cedant arma togae dit Cicéron (Des devoirs, I, 22)

Que les armes cèdent à la toge…

Je crois que ce devrait être la devise de l’Union européenne.

Europe. Un territoire (péninsule du continent asiatique disait Valéry), des peuples, une histoire pluri millénaire bien antérieure aux influences classiques –et déterminantes également- d’Athènes et Rome puis de Jérusalem…celle des peuples « barbares » celtes des forêts qu’il est de bon ton d’oublier ou de mépriser.

Depuis la nuit des temps sur ce bout de continent singulier et comme partout ailleurs, l’identité, la paix, la survie de ces peuples ont tenu aussi à la capacité de combattre. La paix, qui n’est qu’une entre deux guerres, était la résultante d’un équilibre des puissances diplomatique et militaire au sein de peuples belliqueux, puis d’empires, de coalitions puis d’états nations souverains et respectant les mêmes règles. Ce monde européen multipolaire et équilibré a expiré dans les conflits mondiaux qui ont déchiré le XXème siècle. Au profit de peuples exsangues gouvernés –selon le mot célèbre de Churchill- à l’Est par des commissaires soviétiques et à l’ouest par des sénateurs américains…

L’effondrement de l’impérialisme communiste a comme on le sait laissé le champ libre à l’autre puissance impérialiste en Europe, les USA, qui ont pu croire selon le mot de Francis Fukuyama à une fin de l’histoire et à l’avènement d’un monde globalisé et enfin apaisé dans la communion de l’économie de marché, de la démocratie libérale et des droits de l’homme, valeurs présentées comme universelles mais éminemment occidentales. Valeurs dont il est vite devenu évident qu’elles ne l’étaient nullement, universelles.

Ma vision de l’europe est évidemment aux antipodes de celles de nos élites progressistes et technocratiques Bruxelloises, zone géographique incertaine aux frontières perpétuellement mouvantes (la notion même de frontière étant suspecte car exclusive par essence), structurée par ce modèle anthropologique utilitariste matérialiste dont la seule transcendance réside dans le culte obsessionnel des droits de l’homme et de l’antiracisme psittaciste. Quant à la démocratie libérale et représentative qui tient lieu de corpus politique à nos élites, la simple notion de représentativité et la non reconnaissance des votes libres des peuples Français, Hollandais et Irlandais suffisent à montrer le caractère précisément non démocratique de cette usine à gaz prométhéenne.

Le visage de cette europe vassalisée est celui de la peur. Peur de ses peuples, peur de se reconnaître une identité, projection de cette histoire millénaire et singulière bien antérieure à l’avènement du christianisme et de 1789…Peur de se fixer des frontières, car il faudrait les défendre et surtout les justifier, peur de reconstituer une puissance militaire crédible à l’échelle communautaire, peur de contrarier l’allié Américain, peur de nommer les choses (les soldats ne font plus la guerre mais des « opérations de maintien de la paix »), peur de ses nouveaux immigrés à la culture si différente, peur de reconstituer ce hard power, complément indispensable de toute dimension diplomatique.

Robert Kagan, diplomate américain conservateur avait écrit récemment que les Etats-Unis d’Amérique étaient de mars et l’europe de vénus. Pour caricatural que soit le propos, il y a du vrai. L’affrontement, le combat, la perspective de l’horizon de la guerre –cher à Jünger- sont devenus inconcevables à nos élites. Les armes n’ont plus droit de cité en europe. Celle-ci s’est réfugiée dans les « valeurs », la négociation, le compromis, valeurs éminemment respectables à certains égards, mais qui me semblent masquer surtout l’impuissance dramatique de l’union européenne à se constituer en entité politique et donc militaire. Le soft power comme recours des vassaux, des puissances secondaires. Plus encore cette posture avantageuse et nécessairement progressiste me parait dangereuse, car reposant sur l’irénisme d’un monde ou la négociation permet de régler tous les problèmes.

Julien Freund, ce grand philosophe français injustement ignoré, répondait fort justement à Jean Hyppolite -un de ses directeurs de thèse –je le citais encore récemment : « Comme tous les pacifistes, vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi. Or c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitié, du moment qu’il veut que vous soyez l’ennemi, vous l’êtes. Et il vous empêchera même de cultiver votre jardin! »

J’allais recommander à nos élites auto proclamées (je sais qu'ils me lisent) de ne pas l’oublier mais au fond de moi-même je reste persuadé que même dans la pire des situations, le pire des dangers, celles-ci seront prêtes à tous les accommodements, toutes les compromissions, toutes les veuleries plutôt qu’à reprendre les armes et défendre ce qui fait la singularité et la beauté de notre civilisation. Charge alors aux peuples européens, s’ils en trouvent la ressource en eux-mêmes, de secouer le joug et de retrouver leur liberté.

Amen..