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16/02/2011

cynisme progressiste

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Nicolas Sarkozy : « C’était une bonne idée de parler du multiculturalisme. Il faut que l’UMP lance un débat sur l’islam. Moi, je veux aller plus loin : je ne veux pas de minarets, pas d’appels à la prière dans l’espace public, pas de prières dans la rue»

Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée, a lui aussi concentré quelques flèches sur l'ancien ministre de l'Economie. Dimanche, sur Radio J, il a estimé que DSK n'incarnait "pas l'image de la France, l'image de la France rurale, l'image de la France des terroirs et des territoires, celle qu'on aime bien, celle à laquelle je suis attaché". Une phrase qui a depuis fait naître la polémique.

Laurent Wauquiez, ministre UMP en charge des affaires européennes :  «Que l’Europe ait des racines chrétiennes, que le mouvement de christianisation ait joué un rôle majeur dans la construction européenne, qui peut contester ça ?», a interrogé le ministre. «Au nom de quoi aurais-je des complexes à assumer ce fait historique ?»

Ha ! Ha ! sans déconner, ils vont nous refaire le coup de 2007, le retour de l’ordre moral…prennent vraiment les français pour des cons, ces enculés.

Sarkosy, Jacob, Wauquiez, revétus de leur habit de politicien professionnel sont des êtres strictement sans foi ni lois, ces gars-là sont des mercenaires, aucune morale, aucune pudeur non plus. Et je n’évoque pas le reste du "cercle de raison" (PS, MODEM, PC) par un reste de charité chrétienne…

Sans foi ni lois… Ces mecs ont une vision strictement économique et clientéliste de la société et toute référence à des valeurs morales, philosophiques ou religieuses, dans leur bouche, est une saloperie.

« Si le libéralisme doit être compris comme la forme la plus radicale du projet politique moderne, écrit Michéa, c’est donc d’abord parce qu’il ne propose rien moins que de privatiser intégralement ces sources perpétuelles de discorde que représenteraient nécessairement la morale, la religion et la philosophie. Cela signifie, écrit encore Jean-Claude Michéa, que si l’Etat libéral entend énoncer par principe à définir ce qu’est la “vie bonne”, c’est le marché (et à travers lui l’imaginaire de la croissance et de la consommation) qui se chargera de facto de définir la manière concrète dont les hommes devront vivre ». Michéa, L'empire du moindre mal.

La doctrine libérale qui anime nos modernes zélotes progressistes (de « gauche » comme de « droite »), repose sur trois fondements : d’abord l’idée que l’individu est la seule source de valeur morale, ce qui exclut toute conception accordant à une collectivité quelconque des aspirations qui ne se réduiraient pas à celles de ses membres. Ensuite l’idée que l’Etat doit  être neutre. Enfin l’idée que le jugement politique doit être exclusivement fondé sur des normes formelles et procédurales.

On peut logiquement en conclure que les discours de nos modernes progressistes ne sont en fait que des slogans de banquet, de minables postures électoralistes sans aucun fondement idéologique (moral, religieux ou philosophique) véritable, simplement destinés à animer le Spectacle pseudo-démocratique rejoué à chaque veille d’élection.

Sarkosy n’a évidemment strictement rien à foutre du modèle culturel Français, qu’il soit assimilationniste ou multiculturel. Jacob sait pertinemment que son petit maître à penser, en bon libéral-libertaire qu’il est, n’a rien à envier au global leader DSK en termes d’éloignement radical de toutes formes de terroirs, territoires, d’enracinement culturel et patrimonial…et le pauvre Wauquiez n’agite le cadavre d’une Europe chrétienne que pour tromper les derniers lecteurs du Figaro-Madame ou de Témoignange chrétien.

Rien de neuf sous le soleil, vous me direz! et vous aurez raison. Il y a peu, je relisais le manuel de campagne électorale de Quintus Cicéron, moins connu que son aîné Marcus Tullius, mais qui, cynique en diable, développe cet art de la démagogie qui lui permit d’être élu… et réélu. Comme d'autres, donc.

« J’en ai assez dit sur la façon de créer des amitiés. Il me faut maintenant évoquer un autre aspect de la campagne : sa dimension « populaire ». Là, ce qui est indispensable, c’est de connaître le nom des électeurs, de savoir les flatter, d’être assidu auprès d’eux, de se montrer généreux, de soigner sa réputation, et de susciter, pour la manière dont on conduira les affaires de l’Etat, de vifs espoirs.

Fais montre des efforts que tu accomplis, pour bien connaître les hommes. Etends tes compétences dans ce domaine et améliore-les tous les jours. Il n’est rien de plus populaire, je pense, rien qui fasse plus plaisir. Ensuite, mets-toi bien dans l’esprit qu’il va te falloir faire semblant d’accomplir avec naturel des choses qui ne sont pas dans ta nature. Certes, tu n’es pas dépourvu de cette courtoisie qui sied à l’homme de bien, à l’homme sociable, mais il te faudra y ajouter le sens de la flatterie, vice ignoble en toute autre circonstance mais qui, dans une campagne, devient qualité indispensable. D’ailleurs, si elle est blâmable quand, à force d’approbation excessive elle gâte quelqu’un, la flatterie est beaucoup moins critiquable quand elle renforce l’amitié et, de toutes façons, elle est obligatoire pour un candidat dont le front, le visage et les discours doivent changer et s’adapter, selon ses idées et ses sentiments, à l’interlocuteur du moment. » Quintus Cicéron, Manuel de campagne électorale, 64.


podcast(Hey! FUCK the people! The Kills...)