18/03/2014
Raspoudouguine
"Dominique Strauss-Khan, ancien patron du FMI et grand roi de la gaudriole s'est reconverti en septembre dernier dans la banque d'affaire. Il a pris la tête de la société financière luxembourgeoise Anatevka, cotée à la Bourse de Paris. Cette société fondée en 1994 par le financier Thierry Leyne a été rebaptisée pour l'occasion LSK : Leyne, Strauss-Khan & partners. Calquée sur le modèle des banques anglo-saxonnes, LSK intervient dans la gestion d'actifs, le capital-risque, l'assurance et l'intermédiation financière. Elle est valorisée à la Bourse de Paris pour 50,24 millions d'euros. Vous allez me dire, qu'est-ce qu'on en a à faire ?
Et bien, qui est intéressant dans la nouvelle activité de monsieur Strauss-Khan, c'est qu'il a été nommé membre du conseil de surveillance des deux plus grandes institutions financières russes détenues à majorité par les pouvoirs publics russes (entendez Poutine) : le Fonds russe des investissements directs (RDIF) et la Banque russe de développement des régions (BRDR), contrôlée par le pétrolier Rosneft. Rosneft, le géant du pétrole russe devenu le premier groupe pétrolier mondial et qui veut devenir une banque d'affaire à la Rothschild, est contrôlé par Igor Sechin, ami de longue date du président Poutine, soutien politique de première importance pour le président et financier de ses campagnes électorales. Sechin a récemment débauché trois anciens présidents de Morgan Stanley (l'une des principales banques mondiales d'investissement, basée à New-York) : Walid Chammah, Rair Simonian et Elena Titova.
Dans le même temps, Strauss-Khan, par l'intermédiaire d'Arjil, fondée par le groupe Lagardère et rachetée en 2005 par Wladimir Mollof (associé depuis à LSK) est devenu conseiller spécial pour l'économie de la république de Serbie, œuvrant directement avec le nouvel homme fort de Belgrade, le vice-premier ministre nationaliste Alexandre Vucic. Tout ce qui est écrit ici est parfaitement consultable dans toutes les langues sur internet. Pour les russophones, un entretien télévisé de Strauss-Khan sur Ria Novosti expose clairement les vues de l'ex-patron du FMI. Rappelons que Dominique Strauss-Khan est franc-maçon, membre du groupe Bilderberg, de la commission Trilatérale, ami de Zbigniew Brzezinski et de Nicolas Sarkozy ... Voilà le tableau.
Il s'agit ici de comprendre chers camarades que ce qui entoure la crise ukrainienne n'est un enfumage de première bourre. Le scénario qui nous est joué a déjà été scellé par avance. Vladimir Poutine, les Serbes, les Chinois et autres non-alignés de circonstances sont dans le Système. Leur apparente opposition qui s'habille de conservatisme et de valeurs morales (à la George Bush Jr finalement) n'a qu'un objectif : faire reconnaitre leur place par l'Oligarchie. Partout dans le monde, le seul système qui s'instaure est celui de l'autoritarisme libéral, ligne partagée par notre futur président Nicolas Sarkozy. Libre à vous de croire aux grands élans héroïques teintés de stalinisme hollywoodien ou aux prédications du Raspoudouguine, mais réfléchissez que dans cette histoire et où que l'on place le curseur, les seuls à être manipulés, bernés, pourchassés sont les défenseurs de l'identité et de la justice sociale : les nationalistes russes, ukrainiens, serbes ... et nous.
La géopolitique c'est beau et enivrant, mais l'économie est ce qui mène le monde ... Il n'y a rien au-dessus du pouvoir de l'argent. Car l'argent est le pouvoir ... Chauprade l'a bien compris. En 2013, Vladimir Poutine à gagné 96 millions de dollars. Pas mal pour un fils d'ouvrier, ancien officier du KGB."Arnaud de Robert, Mouvement d'Action Sociale (M.A.S.)
21:21 | Lien permanent | Commentaires (137) | Tags : dsk, poutine, rosneft
11/03/2014
la gauche contre le socialisme
Dieu sait que Marchais n'a jamais figuré dans mon panthéon mais force est de reconnaitre que ce Marchais-là, et la gauche qui allait avec, c'est-à-dire (et au-delà du personnage de Marchais) une gauche enracinée dans les milieux populaires et ouvriers, dans des traditions, n'a plus plus strictement rien à voir avec la gauche d'aujourdhui (NPA, FDG, PC, PS confondus, tous ralliés à l'imaginaire de l'illimitation, de l'ouverture des frontières, de l'immigration de masse, du relativisme débridé, de l'ethno-masochisme (cf. la célèbre réplique de la salope Lauvergeon sur les "mâles blancs", débarquée d'Areva avec 1,5 million d’indemnités, plus d’un siècle de Smic...), bref de la globalisation marchande sous couvert de "lutte contre toutes les discriminations" et "d'ouverture au monde") ni avec les idiots utiles que le Spectacle met en avant quotidienement (du pauvre Besancenot au dérisoire Merluchon en passant par tous les cons-bandits du moment...).
Il faut revenir aux travaux récents du think tank Strausskahnien Terra-Nova sur la nécessité de substituer à l'électorat traditionnel de la gauche un "nouveau peuple de gauche" (les femmes, les jeunes et les immigrés, ce nouveau prolétariat corvéable à merci et le mieux susceptible de détruire un peu plus toutes les barrières syndicales, légales, morales, traditionnelles à la toute-puissance du marché, plutôt que les FDS des classes populaires/moyennes encore scandaleusement ancrées dans des traditions, des usages et des pratiques "nauséabonds" qu'il est urgent de "dépoussierer" ou de "déconstruire" selon la sociologie d'Etat du triste Fassin), pour comprendre la métamorphose sidérante d'une "gauche" qui a minutieusement trahi tous les idéaux du socialisme originel d'un Orwell ou d'un Sorel (critique sociale, refus du salariat généralisé, enracinement dans une culture, des traditions, codes d'honneur, "bon sens" ou "décence commune" dont parlait Orwell, etc.) pour en constituer aujourdhui le principal ennemi (la "droite" libérale jouant encore sur quelques thèmes/marroniers traditionnels (religion, sécurité, morale, etc.) persuadée qu'elle est que seul son électorat y serait encore sensible, ce qui est faux mais il ne faut pas compter sur Coppé ou Guéant pour comprendre cela).
Il suffit, pour s'en convaincre, de réaliser qu'un homme comme DSK (archétype de la gauche kérozène et de l'affairisme globalisé) ait pu incarner l'espoir de la gauche pour la présidentielle 2012 pour comprendre le chemin parcouru par le "camp du Progrès" ou de voir qu'un "socialiste" comme Lamy puisse passer du bureau politique du PS Français à la direction de la trés mondialiste et libérale OMC sans coup férir...On est loin de Rousseau.
Le discours du trés stalinien marchais (en passant la prise de contrôle du PCF par un trostkyste comme Merluchon a du faire grincer quelques dents dans la mouvance communiste..) est intéressant à un autre titre: il montre qu'à cette époque déjà, il était de bon ton de faire passer l'électorat populaire pour un conglomérat de demi-crétins alcooliques, consanguins, fascistes/pétainistes/nauséabonds/crispés/frileux/racistes, bref des hasbeen, des Deschiens, des Bidochons, des personnages grotesques de Cabu; la gauche moderne, dans son ralliement à l'imaginaire juridico-marchand (sponsorisé par EuroRSCG et Carglass) de nos élites soixante-huitardes faisait ainsi le deuil de son électorat traditionnel, pas assez nomade ni encore assez étranger à lui-même et toujours suspect de rester fidèle à un weltgeist par trop traditionnel, empreint de décence commune et de méfiance à l'égard du monde festif, bariolé et frelaté vendus par nos happyfews de "droite" comme de "gauche" du site France.
Happyfews blindés et donneurs de leçons, constitués en une hyperclasse cosmopolite et parisienne endogamique arrogante et toute-puissante, au discours de bois reconnaissable à mille miles (avec ses mots-clefs vomitifs tels "diversité", "métissage", "vivre-ensemble", "ouverture", "déconstruire", "résister", "nauséabond", "refus des extrêmes", etc.), aux pratiques se situant le plus souvent aux antipodes des vertueux principes qu'ils prônent (voir l'affairisme stratosphérique de la clique Sarko (affaire Karachi, affaire de la campagne Balladur, affaire Clearstream, affaire du financement de la campagne 2007 du même, affaire Bettancourt, affaire Lagarde/Tapie, affaire de l'espionnage de journalistes (Courroye), etc.), squattant les 5/6/7/8 et 16° arrondissement (quand ça n'est pas la Suisse ou LA) c'est-à-dire bien bien loin des réalités quotidiennes de leurs "compatriotes" (ces enculés n'ont pas de patrie, ce sont des crevures hors-sol à tablettes et à latter d'urgence) qu'ils méprisent tant. A cet égard, la récente sortie du courageux NDA lors du grand journal de C+ est symptomatique de la montée d'une détestation de ces pseudo-élites fleurant bon sa réunion des états-généraux...A quand sarko-l'américain devant une cour de justice? A quand les cuistres du "grand journal" (et l'horrible Massenet et ses 25 000 euros mensuels!) virés voire lynchés par leurs créatures golémiques (des "sans-papiers" "précaires" "sans domicile" et "sans scrupules")? mais je m'égare..
La parole aux "élites"...
« On connaît la description par Jacques Attali de cette magnifique hyperclasse promise à la domination du nouveau monde sans frontières : « Ils ne posséderont ni entreprises ni terres, ni charges. Riches d’un actif nomade, ils l’utiliseront de façon nomade, pour eux-mêmes, mobilisant promptement du capital et des compétences en des ensembles changeants, pour des finalités éphémères dans lesquelles l’Etat n’aura pas de rôle. Ils n’aspireront pas à diriger les affaires publiques (la célébrité politique sera pour eux une malédiction). Ils aimeront créer, jouir, bouger. Connectés, informés, en réseau, ils ne se préoccuperont pas de léguer fortune ou pouvoir à leurs rares enfants : seulement une éducation. Riches de surcroît, ils vivront luxueusement en nomades de luxe, souvent sans payer ce qu’ils consomment. Ils porteront le meilleur et le pire d’une société volatile, insouciante égoïste et hédoniste, partagés entre le rêve et la violence. L’hyperclasse regroupera plusieurs dizaines de millions d’individus. Ils seront attachés à la liberté, aux droits des citoyens, à l’économie de marché, au libéralisme, à l’esprit démocratique. Ils voteront, créeront des associations de consommateurs, cultiveront et développeront une conscience aiguë des enjeux planétaires ; à terme ils s’intéresseront plus à la condition humaine qu’à l’avenir de leur propre progéniture. » (…)
« Il y a deux types de communautés, déclarait Bernard-Henri Lévy au Quotidien de Paris (16 janvier 1981). Les communautés de fait, d'abord. C'est-à-dire de « race », de »terre », de « terroir », de « région », de nation, que sais-je encore, toutes ces communautés incarnées (...) dont l'horizon me parait toujours être l'enfermement, la violence et finalement la barbarie. Et puis il y a les autres. Les communautés de verbe, de loi, de papier, d'idée, d'idéal. Des communautés sans ancrage, des rassemblements sans frontières, des identités cosmopolites et toujours transgressives ».
La parole au maître...
« Comme je l’écrivais dans Impasse Adam Smith, une vie moderne accomplie (c’est-à-dire conforme aux critères du capitalisme développé), doit, en toute logique, se réduire à une série de ruptures et de déménagements (dans la logique de Laurence Parisot, on dira que tout est précaire). C’est ce qui explique que le « migrant » soit progressivement devenu la figure rédemptrice centrale de toutes les constructions idéologiques de la nouvelle gauche libérale. Et ce, au lieu et place de l’archaïque prolétaire, toujours suspect de ne pas être assez indifférent à sa communauté d’origine, ou, à plus forte raison, du paysan que son lien constitutif à la terre destinait à devenir la figure la plus méprisée –et la plus moquée- de la culture capitaliste (les ploucs, les bouseux, les pequenods, les culs-terreux, les terroni, etc.). Sur le processus historique (dont Canal Plus est le symbole accompli) qui a ainsi conduit –en quelques décennies- à refouler le souvenir des luttes des ouvriers de Lip et des paysans du Larzac au profit de celles des clandestins de l’église Saint Bernard (et sur l’étrange pacte entre l’univers « associatif » et le monde du show-biz et des médias noué à cette occasion), on trouvera des aperçus particulièrement éclairants dans l’ouvrage de Thierry Blin, L’invention des sans-papiers (PUF, 2010). » Michéa, Le complexe d'Orphée, 2011.
18:43 | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : gauche, socialisme, attali, bhl, dsk, sorel, rousseau
12/09/2012
têtes de cons et nihilisme en bermuda
« Le socialisme a longtemps représenté une grande chose. Il a d’ailleurs été une chose avant d’être un mot, car le mouvement ouvrier, à l’origine, ne se définit pas toujours comme socialiste et moins encore comme de gauche. Lointain héritier des guildes et des corporations, né au XIXe siècle de la prise de conscience d’une solidarité d’intérêts entre les membres de la classe laborieuse, il rassemble des déracinés, fils et petits-fils de paysans brusquement jetés dans les grandes villes par la révolution industrielle et qui, menacés par le paupérisme, tentent à leur mesure de recréer des solidarités disparues et de contrôler les conditions de leur existence. Le socialisme naissant est d’abord cela : l’affirmation, face à l’aliénation du salariat et aux exigences du capitalisme bourgeois, des prérogatives du lien social, du vivre-ensemble grâce à des valeurs partagées. On aurait alors beaucoup étonné la classe ouvrière en lui disant que la gauche, c’était le refus des racines et la « chienlit ». Le socialisme, pour la classe ouvrière, c’était la solidarité et le sens du bien commun, la lutte contre le désordre établi, la revendication de plus de justice et de dignité. Les premiers socialistes se réclamaient de cette « common decency » dont George Orwell a fait l’éloge, de cette honnêteté ordinaire qui impliquait à la fois le refus de l’exploitation du travail, de l’égoïsme prédateur et du nihilisme jouisseur, en même temps qu’un certain conservatisme moral, le sens de l’honneur et de la parole donnée, le goût de la loyauté, de l’entraide et de la solidarité. Si elle était restée fidèle à ses valeurs d’origine, la droite de l’époque aurait dû se solidariser de cette protestation populaire contre le système de l’argent. A quelques exceptions près, elle ne l’a pas fait, habituée qu’elle était à croire à la raison du plus fort, infectée qu’elle était par l’esprit bourgeois dominant.(…) Le socialisme a été remplacé par un moralisme humanitaire et pleurnichard, qui dénonce les « abus » ou les dysfonctionnements du système sans jamais en remettre en cause le socle de légitimité, la question du contrôle de l’économie n’étant plus jamais posée. Qu’on puisse aujourd’hui passer sans heurts de la direction du parti socialiste à celle du Fonds monétaire international (FMI) est à cet égard un symbole proprement étourdissant. Symbole de la dissolution du socialisme dans la mondialisation et de l’immense mépris envers les « gens de peu » de ceux qui vivent dans la bulle du paraître médiatique. » Alain de Benoist
Voilà. On mesure l’étendue des dégâts en comprenant que cette enflure multicolore va sans doute incarner le "socialisme" français. Français alsacien d'origine juive ashkénase (aujourdhui remplacé à la tête de la maffia SOS machin par Cindy Léoni, "judéo-sénégalaise", par hasard), parfaite illustration de l'instrumentalisation de l'imposture anti-raciste par des demi-soldes défroquées du trostkysme et étrangement issus de la même communauté. Sans même évoquer l'étrange et comique Dray, ses montres payées 250 000 francs cash, son "rappel à la loi" malgré un dossier bien lourd...
Le « moralisme pleurnichard » de tous ces pitres (la célèbre et comique « lutte contre toutes les formes de discriminations » de tous les Dray et autres Désir) n’est que le masque vertueux destiné à masquer l’hégémonie totale de la barbarie marchande si bien incarnée par cette figure de cul festive et l’abandon de tout questionnement social ou anthropologique. Lucien Jerphagon prétend que le christianisme contrairement au dogme qui en fait un élément liquidateur du monde romain, n’a surgi que parce que ce monde était déjà en décomposition avancée. Toutes les tentatives vaines et émouvantes de réanimation des vieux cultes païens (Julien, Dioclétien…) étaient vouées à l’échec : le chaos engendre autre chose. La béance énorme laissée par la disparition de toute formes de transcendance ne peut être comblée par ce fétichisme de la marchandise et la réification de toute chose et la « bonne gouvernance » avec laquelle se gargarisent tous les ballots raffarinesques et attalinoides du parc de loisirs désenchanté qu’est devenu l’Occident.
Les socialistes d’aujourd’hui sont des minables émétiques envoûtés par le fétichisme progressiste petit-bourgeois et l’imposture anti-raciste United Colors, à des années lumières du socialisme traditionnel et révolutionnaire d’un Orwell ou de la culture ouvrière d’un Sorel. Tous modernes et cons, soumis et arrogants, agenouillés devant trois points de croissance ou quelques lobbys en cour (le CRIF, le MRAP) ou pissant dans leur froc à l’ouverture de Wall street.
Le catholicisme, moteur de l’Occident après l’effondrement de Rome est mort avec le cogito de Descartes au XVIIème siècle et le projet inouï d’autonomie et d’émancipation individuelle. L’homme occidental post-moderne (festivus) sans attaches, émancipé et revenu de tout et de tous, habité par l’illusion de la liberté et de l’égalité, recyclant sans fin les dogmes chrétiens sécularisés mais épuisés et désormais vides de sens (qui peut croire encore au Progrès™ en regardant la gueule d'Aubry, de Coppé ou Fear Factor?) est aveuglé par son image de toute-puissance de démiurge au petits pieds, ravageant la planète, épuisant les ressources, délocalisant tout et n’importe quoi, spéculant sur l’essentiel et le vivant, liquidant les fragiles équilibres séculaires et les civilisations millénaires. Comme le Symmaque de Molnar, nos contemporains en bermuda sont perdus, le lien avec le cosmos est rompu, la perte de sens est totale, l’aliénation complète.
L’avenir, le seul, c’est le plurivers, l’irréductibilité et la singularité des cultures et des hommes, non des croyances bidons et pseudo-universelles portées par des VRP à talonnettes encartés Gold™, par des queutards millionnaires et obèses ou des cuistres talmudiques malfaisants. Souhaitons que de ce chaos violent et vulgaire surgisse autre chose que le cauchemar climatisé qui nous est promis.
22:02 | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : dray, désir, dsk
05/09/2011
derniers jours à Festiland
Ne manquez pas la revue de presse du sieur Jovanovic ce matin:
« Vendredi, Wall Street ne parlait que du dernier rapport confidentiel de la Goldman Sachs de la mi août, tellement sombre pour le futur financier, qu'un seul conseil est vraiment donné, profiter de la débâcle au maximum... Point central de l'analyse: "il faut 1000 milliards pour recapitaliser les banques européennes"... Comme il n'y aura pas de recapitalisation, le système va partir dans une spirale, infernale par définition... Lire le Wall Street Journal. »
« Pendant que tout va presque bien en Europe, Ambrose Evans Pritchard nous apprend dans le Telegraph que les banques comme des institutions européennes "ont parqué des sommes record sur les comptes de la Fed, pour sauvegarde, montrant clairement une perte de confiance dans les banques commerciales". Donc nous sommes repartis clairement comme en 2008... "Central banks are worried about the security of their deposits so they are placing the money with the Fed...". Il semble donc que les banques espagnoles, portugaises, italiennes et françaises ont maintenant du mal à obtenir des lignes de crédit... »
« Les choses n'ont jamais été aussi mauvaises sur les marchés financiers depuis 2008. Si quelqu'un n'arrive pas sur un cheval blanc avec des trilliards de dollars ou euros de crédit facile, alors nous allons droit vers un credit crunch massif.Ce que nous avons vu en 2008 a été absolument horrible ... mais aucun des problèmes de 2008 n'a été fixé... but in the end it is inevitable that the house of cards is going to come crashing down ». Lire ici.
"L'ancien conseiller économique de Reagan, Laurence Kotlikoff, a calculé que la vraie dette des US est de 211.000 milliards de dollars, et pas 14.000 comme l'a laissé penser le cirque de cet été, soit 15 fois plus. Lire ici, ou écouter, le NPR.com. Dans l'ensemble, je ne sais si cela change quelque chose."
Mais heureusement qu'on a des pointures en Europe (oups, il est out pour le moment, dommage)..
« Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a estimé jeudi 15 mai 2008, que le pire de la crise financière née aux Etats-Unis était "derrière nous", mais que ses effets sur l'économie allaient continuer à se faire sentir pendant plusieurs trimestres.
"Il y a de bonnes raisons de penser que les institutions financières ont révélé l'essentiel (des dégâts), surtout aux Etats-Unis (...) Les pires nouvelles sont donc derrière nous", a déclaré Dominique Strauss-Kahn devant la commission des Affaires économiques du Parlement européen à Bruxelles. »
ha ha, heureusement qu'au PS et à l'UMP, on a pris la mesure du problème.
faut chercher ailleurs.
20:39 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : crise, dsk, jovanovic, chaos
16/05/2011
dskgate ou un quinquennat à SING SING
Ha ha ha, mdr ! j’ai failli m’étouffer avec mon café ce matin en écoutant les news ! Le triste DSK, candidat officieux du système et de la finance apatride et levantine (comme disait JMLP) mis en examen pour agression sexuelle, tentative de viol et séquestration d'une femme de chambre d’un hotel Sofitel US ! Sans déconner, c’est du lourd. C’est plus fort que lui, le biquet, faut qu’il essaye (le propre des sérial criminals : toujours le même modus opérandi !) on peut se demander combien de pauvres filles auront cédé aux menaces de ce satyre pour une qui se sera rebellée ?
J’imagine la consternation dans les cercles de pouvoir : la catastrophe au CRIF, le drame au PS (enfin pas chez tout le monde même si globalement c’était leur meilleure chance), la NAQBA à TERRA NOVA!, Cambadélis, le petit trotskyste converti au néo-libéralisme, prostré dans sa 911, son Glock à la main ! Réunion de crise au Siècle ! Le gala du FMI annulé ! Jour de deuil à Marrakech ! Une marche blanche à Washington !
Mais non ! Il faut sauver le soldat DSK ! NOUS SOMMES TOUS DES PANAMERAS !
J’imagine bien l’édito du pauvre Joffrin/Mouchard : « Nous sommes tous des juifs new-yorkais !" et BHL, rapatrié d’urgence de son riad Lybien en avion du GLAM, écrivant son « J’accuse » dans les pages débats de l’Immonde ! « J’accuse l’internationale anti-sémite, dont l’épicentre se situe en France comme chacun sait, de vouloir nuire au candidat naturel du Socialisme™ et de la Raison™ métissée » (enfin pour la France, pas pour Israël)… « J’accuse un petit émule du triste Kenneth Starr de vouloir détruire l’espoir naissant d’une nation à genoux ! » ou bien le cri de rage d’un Clinton obèse « He did not have sexual relations with that woman»! Et Polanski, en duplex de Gstaat: « DSK est mon ami ainsi qu’un homme intègre, un ascète total, bien loin des turpitudes dont on l’accuse ! » ou bien encore: « Le fait que la victime soit afro-américaine confirme l’antiracisme de DSK et le disculpe de toutes charges, selon nous. » nous diront le pitre Thuram ou ses frères du CRAN...le bal des enculés.
Ahhhh, bordel, mais que dire désormais dans les écoles, maintenant ? Comment ne pas désespérer Billancourt ? euhh Vitry sur seine ? Leur dire que le candidat naturel des forces de progrés et de l’antiracisme en carton est un gros enfoiré qui nique tout ce qui bouge ? Un pervers qui chope des filles, des soubrettes dont il sait qu’elles fermeront leur gueule, bien obligées les pauvrettes ? Pas possible ! Trop tard, ce queutard s’est perdu lui-même ! Tant pis pour sa gueule !
Mais QUI à « gauche », alors ?
Bayrou ? Non, c’est un goy, assez con pour gober le plus gros mais trop enraciné, trop cultivé pour trahir totalement, non. Royal ? trop conne, incontrôlable surtout, pas fiable. Sarko ? il est mort, même ces cons de français n’en voudront pas deux fois. Hamon, Mosco? biens mais trop jeunes, pas d’expérience du pouvoir, pas suffisament exposés, ça serait suspect. Fabius ? parfait mais pas assez « catho » pour ce vieux pays ; et puis l’a du sang sur les mains. Aubry? ha ha, un charisme de chaisière, trop sinistre, même pour des apparatchiks PS. Hollande ? mouais, faut voir. Une bonne gueule de démocrate versus la passionaria de la Révolution nationale™, c’est jouable.
En passant, tout ce cirque bienvenu met en lumière le cynisme sans limite de nos amis progressistes qui n'hésitent pas à porter au pinacle un délinquant sexuel notoire en connaissance de cause (ça n'est que la Xiéme affaire d'agression sexuelle pour ce mec). L'affaire de trop qui ne passera pas chez les puritains US (mais qui aurait été une nouvelle fois enterrée n'importe ou ailleurs sur la planète. Et la gueule ravinée de tous ces cuistres médiatiques venant annoner que "tout cela ne ressemble pas à DSK" alors même que c'est au contraire archétypal du personnage est également éclairant sur leur capacité à mentir sans vergogne et ça c'est TOP parce que les gens simples comme moi s'en rendent trés bien compte et que ça décrédibilise un peu plus tout l'establishment (d'autant plus que certaines vieilles affaires étouffées en France commencent à ressortir). Plus encore, il y a une possibilité -réelle- que la gauche ait perdu samedi sa dernière chance d'accéder au pouvoir.
21:45 | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : dsk
11/05/2011
DSK, la porsche tranquille
"La Panamera qui transportait DSK est celle de Ramzi Khiroun, porte-parole de Lagardère.
C’était le 28 avril dernier, le président du FMI (Fond Monétaire International) était en visite à paris et se déplaçait avec son épouse Anne Sinclair dans une coquette berline allemande du nom de Panamera S. Voir rouler l’homme dans une Porsche a fait scandale pour certains, surtout les futurs candidats PS à l’élection présidentielle de 2012, qui s’en sont fait une arme. A. Lagardère a révélé qu’elle était la voiture de fonction de Ramzi Khiroun. (…)" SOURCE
Le plus intéressant là-dedans n'est pas le prix du véhicule mais l'illustration (pour les derniers naïfs) de cette oligarchie agissante, cette nouvelle hyperclasse globalisée, derrière le spectacle pour enfants d'un affrontement "droite" -"gauche" que nous jouent les quelques pitres stipendiés (genre sarko, dsk et Mélenchon) par Lagardère et Bouygues...et nulle obsession du complot la-dedans, juste un constat tranquille, lui aussi.
Ce qui permet de relativiser largement la miterrandolatrie ambiante d'une "gauche" vidée de sa substance et contrainte, pour recoller les morceaux et masquer son ralliement piteux au capitalisme globalisé (sous le masque vertueux des "droits de l'homme" et de "l'ingérence humanitaire" chère à nos vigies utiles (genre kouchner, BHL ou ROBINS DES BOIS)), de célébrer un cagoulard décoré de la francisque au printemps 1943, c'est dire leur situation désespérée. Malgré tout, c'était un homme cultivé et qui avait donc le sens du tragique, ce qui est désormais exclu pour les VRP qui nous gouvernent (genre chatel ha ha!).
Hier midi, en parcourant le torchon mal nommé des Rotschild, j'ai compris que le PS et la quasi-totalité du camp progressiste -dit "de gauche"- s'apprètait à valider la candidature de Mr FMI, antithèse la plus remarquable de l'esprit et de la lettre du mouvement socialiste et ce, au nom du réalisme politique (sous-entendu, ce gros pitre qui dirige le FMI saura bien favoriser la France dans le chaos ambiant). Le ralliement à cette gouvernance mondialisée du pauvre Rocard, chrétien de gauche et chantre de l'"auto-gestion Yougoslave" dans les années 60, est, à ce titre, réjouissant!
NB: Ramzi Khiroun est aussi le factotum sans scrupule du triste DSK, chargé d'orchestrer les conditions de sa candidature et de son accession à la magistrature suprême. pas un hasard.
14:06 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : dsk
16/02/2011
cynisme progressiste
Nicolas Sarkozy : « C’était une bonne idée de parler du multiculturalisme. Il faut que l’UMP lance un débat sur l’islam. Moi, je veux aller plus loin : je ne veux pas de minarets, pas d’appels à la prière dans l’espace public, pas de prières dans la rue»
Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée, a lui aussi concentré quelques flèches sur l'ancien ministre de l'Economie. Dimanche, sur Radio J, il a estimé que DSK n'incarnait "pas l'image de la France, l'image de la France rurale, l'image de la France des terroirs et des territoires, celle qu'on aime bien, celle à laquelle je suis attaché". Une phrase qui a depuis fait naître la polémique.
Laurent Wauquiez, ministre UMP en charge des affaires européennes : «Que l’Europe ait des racines chrétiennes, que le mouvement de christianisation ait joué un rôle majeur dans la construction européenne, qui peut contester ça ?», a interrogé le ministre. «Au nom de quoi aurais-je des complexes à assumer ce fait historique ?»
Ha ! Ha ! sans déconner, ils vont nous refaire le coup de 2007, le retour de l’ordre moral…prennent vraiment les français pour des cons, ces enculés.
Sarkosy, Jacob, Wauquiez, revétus de leur habit de politicien professionnel sont des êtres strictement sans foi ni lois, ces gars-là sont des mercenaires, aucune morale, aucune pudeur non plus. Et je n’évoque pas le reste du "cercle de raison" (PS, MODEM, PC) par un reste de charité chrétienne…
Sans foi ni lois… Ces mecs ont une vision strictement économique et clientéliste de la société et toute référence à des valeurs morales, philosophiques ou religieuses, dans leur bouche, est une saloperie.
« Si le libéralisme doit être compris comme la forme la plus radicale du projet politique moderne, écrit Michéa, c’est donc d’abord parce qu’il ne propose rien moins que de privatiser intégralement ces sources perpétuelles de discorde que représenteraient nécessairement la morale, la religion et la philosophie. Cela signifie, écrit encore Jean-Claude Michéa, que si l’Etat libéral entend énoncer par principe à définir ce qu’est la “vie bonne”, c’est le marché (et à travers lui l’imaginaire de la croissance et de la consommation) qui se chargera de facto de définir la manière concrète dont les hommes devront vivre ». Michéa, L'empire du moindre mal.
La doctrine libérale qui anime nos modernes zélotes progressistes (de « gauche » comme de « droite »), repose sur trois fondements : d’abord l’idée que l’individu est la seule source de valeur morale, ce qui exclut toute conception accordant à une collectivité quelconque des aspirations qui ne se réduiraient pas à celles de ses membres. Ensuite l’idée que l’Etat doit être neutre. Enfin l’idée que le jugement politique doit être exclusivement fondé sur des normes formelles et procédurales.
On peut logiquement en conclure que les discours de nos modernes progressistes ne sont en fait que des slogans de banquet, de minables postures électoralistes sans aucun fondement idéologique (moral, religieux ou philosophique) véritable, simplement destinés à animer le Spectacle pseudo-démocratique rejoué à chaque veille d’élection.
Sarkosy n’a évidemment strictement rien à foutre du modèle culturel Français, qu’il soit assimilationniste ou multiculturel. Jacob sait pertinemment que son petit maître à penser, en bon libéral-libertaire qu’il est, n’a rien à envier au global leader DSK en termes d’éloignement radical de toutes formes de terroirs, territoires, d’enracinement culturel et patrimonial…et le pauvre Wauquiez n’agite le cadavre d’une Europe chrétienne que pour tromper les derniers lecteurs du Figaro-Madame ou de Témoignange chrétien.
Rien de neuf sous le soleil, vous me direz! et vous aurez raison. Il y a peu, je relisais le manuel de campagne électorale de Quintus Cicéron, moins connu que son aîné Marcus Tullius, mais qui, cynique en diable, développe cet art de la démagogie qui lui permit d’être élu… et réélu. Comme d'autres, donc.
« J’en ai assez dit sur la façon de créer des amitiés. Il me faut maintenant évoquer un autre aspect de la campagne : sa dimension « populaire ». Là, ce qui est indispensable, c’est de connaître le nom des électeurs, de savoir les flatter, d’être assidu auprès d’eux, de se montrer généreux, de soigner sa réputation, et de susciter, pour la manière dont on conduira les affaires de l’Etat, de vifs espoirs.
Fais montre des efforts que tu accomplis, pour bien connaître les hommes. Etends tes compétences dans ce domaine et améliore-les tous les jours. Il n’est rien de plus populaire, je pense, rien qui fasse plus plaisir. Ensuite, mets-toi bien dans l’esprit qu’il va te falloir faire semblant d’accomplir avec naturel des choses qui ne sont pas dans ta nature. Certes, tu n’es pas dépourvu de cette courtoisie qui sied à l’homme de bien, à l’homme sociable, mais il te faudra y ajouter le sens de la flatterie, vice ignoble en toute autre circonstance mais qui, dans une campagne, devient qualité indispensable. D’ailleurs, si elle est blâmable quand, à force d’approbation excessive elle gâte quelqu’un, la flatterie est beaucoup moins critiquable quand elle renforce l’amitié et, de toutes façons, elle est obligatoire pour un candidat dont le front, le visage et les discours doivent changer et s’adapter, selon ses idées et ses sentiments, à l’interlocuteur du moment. » Quintus Cicéron, Manuel de campagne électorale, 64.
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