Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/01/2009

Indifférent

Impossible d’y échapper, décidément…La terre des Philistins occupe le terrain médiatique.

Sur le fond, cela m'est indifférent. Pas mon problème.

Hors de question de prendre parti pour un bout de désert asiatique et sémitique.

Qu’ils s’étripent…peu me chaut. A la limite et quitte a être cynique, tout ce qui peut contrarier ce grand mouvement d'uniformisation globalisé, cette réification du monde par l'idéologie du Même est bon à prendre. Tout ce qui pousse à la différenciation des peuples et des cultures me parait utile...

Me demande-t-on de prendre parti entre chrétiens et musulmans aux Moluques ? Non ! Pourtant ce conflit inter ethnique et religieux a fait plusieurs dizaines de milliers de mort en 20 ans ? Qui s’en soucie en europe? Personne. Pas d’agence onusienne, pas d’UNRWA pour les Moluques, ou le Chiapas ! Pourquoi ? Plusieurs millions de morts au Soudan depuis quelques décades…Qui s’en soucie ? Personne.

Pourquoi l’européen que je suis devrait-il s’aligner, prendre parti pour la Palestine?

Pro palestiniens, pro israéliens…Y a-t-il un parti européen ?

Pourquoi devrais-je me sentir concerné par ce conflit sur ce territoire minuscule ?

Parce que nombreux sont ceux qui considèrent Israél comme une émanation de l’Occident ?

Parce que cette terre fut chrétienne, il y a longtemps?

Parce que l’europe subit aujourd’hui une colonisation arabo-musulmane sans précédent qui fait que des millions de maghrébins et de turcs vivent sur ce continent et y importent cet antagonisme ? (Et nulle stratégie du bouc émissaire ou xénophobie ici. Juste ma façon de pointer l’anomie galopante des européens, et leur grande envie de disparaître…Je crois plutôt que c’est parce que les européens ne se reconnaissent plus d’identité précise que cette immigration de masse existe et pose problème.)

Je suis européen, c’est-à-dire que je me sens partout chez moi en Europe. Et partout à l’étranger ailleurs, avec bonheur. Cela veut dire aussi que je défends un héritage culturel et une philosophie de la vie unique et singulière. Mais nullement supérieure à d’autres. Juste singulière, donc précieuse et irréductible.

Je crois aussi que les peuples qui ne veulent plus avoir d’histoire ou qui renoncent à la porter, se condamnent par avance à être l’objet de l’histoire des autres.

Cette histoire, ce conflit, ce combat ne sont pas les miens. C’est tout.

J’en entends déjà certains couiner:

« Oui mais on ne peut pas rester insensible, tout ce malheur, toute cette souffrance ! sob ! » Si, on peut.

« Oui mais c’est une posture égoïste, nous sommes tous frères et citoyens du monde…» Ben non, ce ne sont pas mes frères et nous ne sommes pas citoyens du monde (cette aporie).

« Et les droits de l’homme, alors, hein, salaud ? » Une fiction, pas plus. Si, une religion. Qui n’est pas la mienne.