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24/10/2010

un jour sans fin

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Les jours se suivent et se ressemblent à Radio-France. Comme dans Un jour sans fin où le pauvre Bill Murray doit écouter la même sonnerie de réveil jours après jours (avec quelques avantages secondaires, il est vrai…).

Le cuistre pontifiant Yvan Levaï, célèbre auteur d’Israël, mon amour (Seuil, juin 2006), ce matin s’étonnant de ne pas voir la célèbre photo de la poignée de main entre Hitler et Pétain à Montoire en octobre 1940 à la une de tous les quotidiens. C’est vrai, Yvan, ça fait bien longtemps que l’on n’avait pas évoqué ces Heures Les Plus Sombres De Notre Histoire. Au moins trois minutes…Difficile d’imaginer que la mise en scène de ce spectacle anti-fasciste 24/7 –l’érection méthodique de ce surmoi « anti-raciste »-  n’apporte pas quelque sérieux bénéfices secondaires à tout ce personnel médiatique et politique officiel.

Lisons donc Yvan Levaï, qui s’était fait, en 1981, le scribe extatique de la vieille momie pétainiste décorée en 1943 de l’ordre de la Francisque Gallique (dont il faut rappeler qu’il n’y eut que quelques 2000 bénéficiaires et que les impétrants devaient tous faire allégeance au sauveur de la nation par ce serment : « Je fais don de ma personne au Maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France. Je m'engage à servir ses disciplines et à rester fidèle à sa personne et à son œuvre. ») :

"La nouvelle s’est évidemment répandue comme une traînée de poudre. Dans l’hôtel, la foule s’est mise à crier " Vive le président ! ", vivats de tous côtés, dedans, dehors. Anne et moi étions abasourdis. Nous sommes allés nous asseoir sur les marches du petit escalier qui conduisait aux chambres du Vieux Morvan. [...] Soudain, la porte s’ouvrit, c’était Mitterrand qui montait à sa chambre. Il nous vit, demanda ce que nous faisions là... J’ai bafouillé : " Monsieur le président, on réfléchit... - Eh bien, venez avec moi, on ne sera pas trop de plumes. Il va falloir que j’écrive. " Un peu interloqués, Anne et moi l’avons suivi [...] Mitterrand prit place sur l’unique chaise devant la petite table. Je crois qu’Anne s’est assise sur le lit, Glavany, Mermaz et moi nous sommes installés par terre, sur la moquette. J’avais un carnet, un crayon, les autres aussi [...] Il nous a fait alors un numéro, probablement sincère : " Aidez-moi, car ce n’est pas simple. " On s’apprêtait tous à écrire quand il constata qu’il n’avait pas de papier. Il fit appeler pour qu’on lui apporte quelques feuilles. La brave Mme Chevrier, patronne de l’hôtel, arriva et dit avec son accent bourguignon : " Monsieur le président, on n’a trouvé que du papier-beurre... - Ça ne fait rien, ça fera l’affaire... " Mitterrand sortit son stylo et commença à rédiger, sur le papier sulfurisé, sa première déclaration de premier président socialiste de la Ve République. Nous aussi, nous nous sommes mis à gribouiller quelques lignes et nous avons écrit n’importe quoi. Nous voulions l’aider, mais la situation était parfaitement ridicule et cocasse." 

(Ivan Levaï, La République des Mots, Michel Lafon, 2001)

Ahhh, la cohérence.

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Un peu plus tôt, la pintade Ramatoulaye Yade, auteure du célèbre Les droits de l'homme expliqués aux enfants de 7 à 77 ans, (Editions du Seuil, 2008) interviewée sur la victoire de Montpellier à Rennes et le Top 14 et retombant –par miracle- sur ses pattes en célébrant la lutte « acharnée contre l’homophobie dans le sport » (sic)…les bras m’en tombent. Je n’ai pas le souvenir de l’avoir beaucoup entendue, la jolie rama, quand un club de foot muzz refusa, il y a peu, de recevoir un club gay…les Dominés ne sauraient être homophobes, assurément.

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Enfin, nous n’aurons pas eu le plaisir d’avoir le sentiment de Mme Aubry –chantre du OUI au TCE et d’une « Europe sociale » et qui ne manquait jamais de qualifier les partisans du Non de fascistes, sur le comportement de Ryanair, préférant quitter la ville de Marseille –et la France- dont la législation sociale reste par trop archaïque (lire favorable aux salariés) par rapport à la législation européenne, bien plus « sociale », assurément (l’Enorme Barroso, membre du très social Groupe de Bilderberg, y veillant). Pas question d’évoquer le dumping social organisé par nos commissaires Bruxellois –au sein même des nations européennes- dans une prime au moins disant social. Pas question de verser dans le populisme, sans doute.

Célébrons donc cette magnifique Europe progressiste livrée à tous les Robert Macaire de la planète ! Ha, Ha ! On a les socialistes qu’on peut.

 

Debout les morts!