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21/04/2014

Rougeyron et la forêt de Bondy

21/12/2013

anatomie du chaos (n+1)


Pierre Yves Rougeyron Qui veut la peau de l... par webtele-libre

"Dans la mesure où ses interventions visent à compenser les effets destructeurs du marché, l'Etat-Providence joue d'une certaine manière un rôle de « démarchandisation » de la vie sociale. Cependant, il ne peut pas se substituer intégralement aux formes de protection communautaire qui se sont effondrées sous l'effet du développement industriel, de la montée de l'individualisme et de l'expansion du marché. Par rapport à ces anciennes formes de protection sociale, il présente en effet des caractéristiques qui sont autant de limitations des bénéfices qu'il peut apporter. Alors que les anciennes solidarités reposaient sur un échange de prestations mutuelles qui impliquait la responsabilité de tous, il pousse à la déresponsabilisation et transforme les sociétaires en assistés. Alors que les anciennes solidarités s'inscrivaient dans un réseau de relations concrètes, il se présente comme une machinerie abstraite, anonyme et lointaine, dont on attend tout en pensant ne rien lui devoir. La substitution aux anciennes solidarités, immédiates, d'une solidarité impersonnelle, extérieure et opaque, est donc loin d'être satisfaisante. Elle est au contraire à la source même de la crise actuelle de l'Etat-Providence qui, de par sa nature même, semble voué à ne pouvoir metttre en oeuvre qu'une solidarité économiquement inefficace parce que sociologiquement inadaptée. Comme l'écrit Bernard Enjolras, « dépasser la crise interne de l'Etat- Providence suppose, en conséquence, de retrouver les conditions de production d'une solidarité de proximité », qui sont aussi « les conditions d'une refondation du lien économique, afin de restaurer le synchronisme entre production de richesses et production du social ».

« Tout l'avilissement du monde moderne, écrivait Péguy, c'est-à-dire toute la mise à bas prix du monde moderne, tout l'abaissement du prix vient de ce que le monde moderne a considéré comme négociables des valeurs que le monde antique et le monde chrétien considéraient comme non négociables »29. Dans cet « avilissement », l'idéologie libérale porte une responsabilité majeure, dans la mesure où elle se fonde sur une anthropologie irréaliste et en déduit une série de conséquences erronées." Alain de Benoist, Critique du libéralisme.

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27/05/2013

la forêt de Bondy