19/03/2008
Islam et Raison
La liberté de penser, de parole (ce qu'il en reste aprés quelques lois mémorielles ineptes et indignes) et de culte font partie de notre culture, de notre civilisation européenne occidentale. Pas question donc d'y renoncer; mais il y a une bataille actuellement, menée par cet islam fondamentaliste et révolutionnaire, largement implanté en Europe, pour abolir ces libertés. Et le front du refus de cet obscurantisme traverse tous les partis politiques...même si la plupart des idiots utiles reste à gauche, ce qui peut sembler paradoxal.
La gauche laïcarde, anti cléricale, logiquement héritière des lumières, tarde à défendre ces principes fondamentaux car sa grille de lecture du monde en 2008 est archaïque: dominants/ dominés...les musulmans sont le nouveau prolétariat, les nouveaux opprimés et l'occident au sens large, y compris Israël, l'empire de l'oppression.
Comment dés lors stigmatiser les pogroms anti républicain (comme dit Finkielkraut) de ces jeunes issus de l’immigration extra-européenne et le totalitarisme rampant de ceux qui par définition sont des victimes? De la l'incroyable indulgence des milieux bien pensants à l'égard de ces nouveaux barbares, savamment endoctrinés par cet islam révolutionnaire.
Donc ne rien céder sur des principes qui nous paraissent intangibles.La solution n'est pas dans une "ouverture" de l'occident à cet islam fondamentaliste de combat, pas dans un irénique "dialogue des civilisations" ou dans l'appel à une société "métissée" ou "plurielle" qui font rire. Elle est dans la possibilité d'une réforme de l'islam, d'un aggiornamento comme cette religion n'en a pas connu depuis des siècles (pour B Lewis, depuis la fermeture des portes de l'Ijtihad, au XIème siècle) qui seuls pourraient permettre aux musulmans de repousser cette tentation fondamentaliste révolutionnaire, par la libre critique des textes sacrés, par l'acceptation d'une part de rationalisme et d'humanisme, comme l'Europe a pu le permettre. L’Islam n'étant pas incompatible avec une pensée rationaliste, comme le prouve cet âge d'or de l'islam –bien réel, ou des lettrés musulmans (Al Kindi, Al Farabi, Avicenne, Averroès) étudiaient et traduisaient, entre autres, Aristote...
Mais il suffit de considérer le temps qu'il a fallu à l'occident chrétien pour y arriver pour comprendre que pareille évolution au sein de l'islam sera longue.
18:00 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : islam, raison, occident, aristote, al kindi, al farabi, finkielkraut
Commentaires
A la bonne heure,
Écrit par : LHB | 27/03/2008
- à l'origine, ce post, complété d'un plus récent sur le mythe d'un âge d'or "arabe", se voulait plutôt "optimiste" à l'encontre d'un certain courant de pensée qui considére que rationalité, humanisme et Islam sont incompatibles. Or, il me semble que non.
- si vous prenez le temps de me lire un peu mieux, vous verrez que je n'ai aucune tendresse pour aucun totalitarisme (lire le post communisme/ fascisme, même combat) ni pour cet occident matérialiste moderne sans âme livré au culte du marché et de la consommation.
- l'Islam me pose problème car c'est la doctrine (L'Islam n'est pas qu'une religion) de la grande majorité des nouveaux immigrants depuis 30 ans en Europe, et qu'en l'état actuel, cette doctrine me semble incompatible avec nos sociétés laïques et démocratiques. Et donc en soi un facteur de communautarisme et de conflits.
- je suis entièrement d'accord sur le fait que pour dialoguer sans que cela soit une incantation vide de sens, il faut être prêt à se regarder en face et à faire des concessions, éventuellement. L'êtes-vous?
- la féodalité en Occident n'était pas seulement cet âge sombre que l'on ressasse à plaisir (cf mon dernier post sur "l'âge d'or de l'Islam") et le christianisme fut sans doute déterminant dans l'accession de l'Occident à la modernité, contrairement à l'Islam qui depuis plusieurs siècles est sans doute un facteur d'arriération puissant.
au plaisir de vous lire
Écrit par : hoplite | 27/03/2008
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