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22/09/2008

Orwell

« Nous étions dans un fossé, mais derrière nous s’étendaient cent cinquante mètres de terrain plat, si dénudé qu’un lapin aurait eu du mal à s’y cacher (…). Un homme sauta hors de la tranchée [ennemie] et courut le long du parapet, complètement à découvert. Il était à moitié vêtu et soutenait son pantalon à deux mains tout en courant. Je me retins de lui tirer dessus, en partie à cause de ce détail de pantalon. J’étais venu ici pour tirer sur des « fascistes »,mais un homme qui est en train de perdre son pantalon n’est pas un « fasciste », c’est manifestement une créature comme vous et moi, appartenant à la même espèce – et on ne se sent plus la moindre envie de l’abattre. »

G Orwell, Looking back on the spanish war, Œuvres complètes II, p. 254

Commentaires

Voilà bien ce qui fait la grande humanité d'Orwell.

Tu devrais jeter un coup d'oeil à l'un des ses premiers écrits, Dans la dèche à Paris et à Londres. Mal connu du public français (publié chez 10/18), cet auteur mérite d'être davantage exploré. Encore plus aujourd'hui...

Écrit par : Inukshuk | 28/09/2008

salut inukshuk
j'ai lu -avec bonheur- Dans la dèche à Londres et à Paris récemment
plongée fascinante dans le monde de la cloche et de la misère
tu as raison, plus je lis Orwell, plus je suis convaincu de l'ampleur de sa réflexion et de son œuvre littéraire
à +

Écrit par : hoplite | 28/09/2008

Du coup, tu jeteras un coup d'oeil sur sa bio par Bernard Crick. Très bien.

(Moi-même il faudrait que je m'y remette. Je n'ai pas encore fait le tour. Dommage qu'il soit décédé de tuberculose: il aurait encore pu donner bcp plus au monde.)

Écrit par : Inukshuk | 28/09/2008

Les commentaires sont fermés.