14/09/2008
Assez rond, didier?
11:47 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : c'est trop facile, monsieur. vous êtes un pitre!
Lasch
« De nombreux militants de gauche s’insurgent encore contre la famille autoritaire, le moralisme anti sexuel, la censure littéraire, la morale du travail et autres piliers de l’ordre bourgeois, alors que ceux-ci ont déjà été sapés ou détruits par le capitalisme avancé. Ces radicaux ne voient pas que la personnalité autoritaire n’est plus le prototype de l’homme économique. Ce dernier a lui-même cédé la place à l’homme psychologique de notre temps -dernier avatar de l’individualisme bourgeois. »
(C. Lasch, La culture du narcissisme, éd climats, 2000, p 24)
11:22 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christopher lasch
12/09/2008
Euro pride
Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire d'Etat français aux affaires européennes, est pressé. L'année 2009 ne sera pas propice au règlement de la crise institutionnelle, au milieu de deux présidences eurosceptiques (tchèque puis suédoise), des élections européennes et de la formation de la nouvelle Commission. "Il faut que nous ayons un cadre de solutions sous présidence française (avant la fin de l'année), dit Jean-Pierre
Jouyet. J'estime, en mon nom personnel, qu'il n'y a pas d'autre solution qu'un deuxième vote des Irlandais, conformément à leur constitution." (Le Monde 12/09/08)
"...un cadre de solutions"...sans déconner!
Encore un qui croit que l’europe est en mal de pédagogie, non de démocratie ou de sens. Trop cons les peuples pour savoir ce qui est bien pour eux. C'est vrai, pourquoi parler de projet politique, d'histoire, de destin commun, d'identité, de frontières, de répartition des pouvoirs, de subsidiarité ou de fédéralisme?
Non, le seul truc qui agite cet apparatchik progressiste, ce rond de cuir invertébré, c'est de faire revoter un peuple souverain qui eut le tort de ne pas suivre les conseils comminatoires de quelques commissaires politiques européens. (je ne vous inflige pas sa photo, elle est éloquente de veulerie..quoique)
Le mieux finalement serait une europe sans les peuples. Juste une élite, nommée, cooptée, sans la moindre légitimité démocratique, dirigeant une armée de bureaucrates festifs et tolérants. Un soviet suprême qu’on apercevrait de loin de temps en temps pour la fête du vivre ensemble ou l’euro pride.
Un cauchemar.
Lire ici
18:50 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : europe, jouyet, tartuffe
10/09/2008
Vivre ensemble
21:45 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : begbie, trainspotting
Homère ou Harry Potter?
Les rares discussions que je peux avoir avec quelques amis –choisis et alcoolisés comme il se doit- ou les échanges –plus virtuels et moins alcoolisés ceux-là- avec des internautes sur quelques forums ou blogs, comme celui de Rocard, me laissent régulièrement perplexe.
Au fond c’est toujours une approche culturelle, civilisationnelle, qui me permet de trancher et de me déterminer, quel que soit l’objet de la discussion. Par exemple à l’égard de l’intégration de la Turquie à l’union européenne (qui n’est plus une communauté, vous l’aurez noté…). Or je m’aperçois que la plupart de mes contemporains n’ont pas cette approche identitaire, voire même qu’elle parait suspecte au plus grand nombre.
Alors je me dis que cette vision des choses, du monde, est peut être obsolète, simplement désormais inopérante au regard de cette globalisation uniformisatrice, de cet univers réifié et régi par l’idéologie du même…Que ce concept de plurivers qu’évoquaient Carl Schmidt et Julien Freund est mort.
Quel sens peut-il y avoir à parler d’Homère à des personnes dont l’univers culturel se borne à Harry Potter et au dernier blockbuster américain et dont l’activité essentielle se résume à travailler plus pour gagner plus ? Est-il encore pertinent de parler de différenciation culturelle à des masses toujours plus aliénées, anomiques et incultes, noyées dans une conception anthropologique toujours plus utilitariste et régies par le culte de l’avoir?
Je me demande si cette évolution anomique, ce refus de toute considération identitaire n’est pas simplement le propre de la pensée occidentale post moderne et notamment européenne, traumatisée par un siècle de massacres sans précédents, de guerres civiles atroces, de totalitarismes progressistes… Si le reste du monde n’a pas justement conservé cette vision civilisationnelle, communautaire, traditionnelle de son existence. Probablement.
Je place le monde anglo saxon à part. Les USA ne sont pas atteint par cette évolution vers l’indifférencié. Au fond les américains qui se sont toujours construits et pensés contre la vieille europe (cette anti-europe dont parlait Jacques Rupnik), restent convaincus d’être le peuple élu, chargé d’établir la nouvelle Jérusalem, susceptible de régénérer l’humanité entière. Une conviction messianique forte de représenter la société parfaite et de devoir la faire partager –de gré ou de force- au reste du monde. Ce qui est bon pour l’Amérique est forcément bon pour le reste du monde. « Comment peut-on nous haïr », se demandait G Bush jr ? Oui, comment est-ce possible d’être haï lorsque l’on a le sentiment d’incarner la perfection ?
La question que peut se poser l’européen, et le reste du monde d’ailleurs, est de savoir s’il finira en avatar de l’américain moyen, sorte d’homo économicus ou en bon indien.
Et cela n'est pas de l'anti américanisme primaire. J'anticipe..
(photo: lever le coude, une vieille tradition communautaire Française...)
19:27 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : homère, civilisation, jacques rupnik, carl schmidt, julien freund

