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28/12/2008

Clairton's bar

Best of de la phalange: Al Andalus

tours.jpgAl Andalus désigne l’ensemble des territoires Ibériques soumis à la domination musulmane; correspondant à la majeure partie de la péninsule au lendemain de la conquête arabo-musulmane, il se réduit régulièrement au point de se limiter, à partir de la seconde moitié du XIII éme siècle, au seul royaume nasride de Grenade.

Selon le credo progressiste, qui fait le politiquement -et l’historiquement- correct, Al Andalus symbolise une Espagne musulmane raffinée (le véritable Islam), dynamique et tolérante, que l’on oppose à des états chrétiens fauteurs de croisades, d’inquisition, d’obscurantisme et d’intolérance.

Cette vision sommaire et engagée n’a malheureusement rien à voir avec ce que fut réellement la lutte qui opposa pendant neuf siècles (si l’on admet qu’elle se termina avec l’expulsion de 300 000 morisques (musulmans convertis au christianisme en apparence) vers le Maghreb en 1614) deux sociétés résolument antagonistes.

Deux mondes se sont affrontés de manière permanente, des siècles durant, nonobstant des périodes de trêve fragiles, des alliances ponctuelles et tactiques entre princes chrétiens et musulmans et des conflits entre chrétiens.

Mais la donnée fondamentale demeure la guerre entre deux civilisations incompatibles.

Conquista, Reconquista

Cette lutte va connaître trois phases successives.

1- Du VIII éme au XI éme siècle, la supériorité musulmane apparaît écrasante et les chrétiens ,repliés sur les réduits montagnards du pays Basque et des régions Cantabriques et Asturiennes négligées par l'envahisseur en raison de leur accés difficile et de faibles espérances de butin, sont condamnés à la défensive. En 711 donc, les musulmans (pour l’essentiel des berbères arabisés) débarquent d’Afrique du Nord. Les Wisigoths, dont le royaume semble connaitre une crise profonde, battus, la péninsule est occupée dans sa presque totalité. C'est l'âge d'or du califat Ommeyade.

Les envahisseurs franchissent les Pyrénées mais sont arrêtés en 732 sur la route de Poitiers; refluant vers le Sud, ils se fixent en Espagne. Un peu plus de vingt ans suffiront aux Carolingiens pour refouler les arabo-musulmans au dela des Pyrénnées et, dés le début du IX éme siècle, l'établissement de la Marche d'Espagne, future Catalogne, permet d'installer l'une des bases de départ de la future Reconquista.

2- La décomposition du califat ommeyade de Cordoue ouvre des perspectives nouvelles notamment à la Castille, dont le roi Alphonse VI réussit à s’emparer de Tolède en 1085 ; Au Nord, les royaumes chrétiens s’organisent contre une vingtaine de principautés ("reinos de taifas", de l'arabe tawa'if/ factions) érigées sur les ruines du califat.

A ce moment, l’irruption de nouveaux envahisseurs, des Almoravides, suivie un demi siècle plus tard, par celle des Almohades, issus, les uns de Mauritanie, les autres de l’Atlas, rétablissent pendant un temps, au profit du camp musulman, un équilibre qui paraissait menacé.

3- Mais les empires berbères ne durent pas et l’Islam ibérique ne peut arrêter au XIII éme siècle , la grande reconquête chrétienne qui scelle le sort de Cordoue, Séville et Valence.

Dernier témoin d’Al Andalus, le petit royaume de Grenade profite des divisions et des crises du camp chrétien au XIV éme et XV éme siècles pour survivre jusqu’en 1492, ou la capitulation du roi Boabdil devant Ferdinand le catholique signe la restauration de l’unité territoriale Ibérique.

Quelques réflexions.

- Le statut des non musulmans en terre d'Islam.

Jusqu'au X éme siècle, les chrétiens "mozarabes" (qui parlent vivent et s'habillent à la manière des musulmans) demeurent majoritaires dans l'ensemble d'Al Andalus et la minorité dominante issue des conquérants leur accorde une certaine "tolérance" soumise à toute une série de discriminations et à des charges fiscales particulières.

Il est de bon ton d’ évoquer une société ouverte et tolérante lorsque l’on parle d’Al Andalus. Or si les chrétiens et les juifs, considérés comme des « protégés » ou « dhimmis », en territoire musulman conservaient effectivement un certain nombre de droits (autonomie civile et religieuse, organisation du culte, liberté de circulation), ils restent soumis à l’autorité musulmane : impôt (capitation dont le défaut de paiement est puni d’esclavage ou de mort), distinctions vestimentaires, interdiction de frôler un musulman, interdiction de port d’une arme, obligation d’accorder l’hospitalité à tout voyageur musulman, interdiction de monter à cheval, obligation de se lever, s’ils sont assis, au passage de musulmans, interdiction de construire une maison plus haute que celle d’un voisin musulman, humiliations fréquentes à la remise de la capitation, interdiction de construire de nouvelles églises, son des cloches toléré mais le plus discret possible…, processions interdites, cimetières séparés, peines différentes pour un crime identique, etc.

Pour Philippe Conrad (1), « la situation qui est faite aux chrétiens a pour but d’affaiblir leur communauté et d’encourager les conversions ».

Cette situation persistant pendant plusieurs siècles sera à l’origine de nombreuses insurrections et révoltes auxquelles répondront exécutions et déportations. La fuite, l’émigration est aussi un recours : de nombreux chrétiens fuient vers les royaumes chrétiens du nord soutenus par les Carolingiens, contribuant à développer l’idéal d’une reconquête conte l’Islam.

En fait la trés relative "tolérance" dont avaient bénéficié les chrétiens mozarabes et les juifs à l'époque Ommeyade ne dure guère au dela du XI éme siècle car c'est un Islam de combat, étranger aux raffinements de la civilisation andalouse, qu'imposent à partir de cette époque les nouveaux envahisseurs Almoravides et Almohades surgis du désert Mauritanien et des montagnes de l'Atlas.

Neuf siècles ont été nécessaires pour effacer la présence musulmane en Espagne. Neuf siècles d’affrontements quasi permanents, qui s’ils ne peuvent faire oublier les contacts fructueux entre les deux civilisations, n’en dominent pas moins l’histoire médiévale de ce pays.

Cette coexistence tumultueuse n’avait pas grand chose à voir avec « l’harmonie pluri culturelle » rêvée, au moins promue, par certains de nos contemporains. L’Espagne d’Al Andalus a été fortement islamisée et arabisée et fait pleinement partie pendant huit siècles du monde de l’Islam. Quand elle se retrouve sur la défensive face à la montée en puissance des royaumes chrétiens, elle fait régulièrement appel aux musulmans d’Afrique du Nord et, au fur et à mesure que la reconquête s’effectue, c’est par milliers que les mahométans choisissent l’exil vers le royaume de Grenade ou vers l’Afrique du Nord. Malgré tous les efforts des souverains chrétiens qui espèrent les assimiler, les morisques maintiendront envers et contre tout, dans une semi clandestinité, leur foi religieuse et leur identité culturelle.

- Le statut des musulmans en terre chrétienne.

De même que les communautés chrétiennes mozarabes avaient survécu pendant plusieurs siécles sous la domination musulmane, de nombreux musulmans étaient demeurés dans des régions reconquises et avaient continué à pratiquer leur religion. Vainqueurs du royaume de Grenade, Ferdinand et Isabelle se sont engagés à respecter les croyances et les coutumes de leur nouveaux sujets. Dans un premier temps les rois catholiques et l'Eglise pensent possible l'assimilation, c'est à dire la conversion, de cette minorité musulmane; il est même réalisé une grammaire et un dictionnaire du dialecte Grenadin pour faciliter la tâche des prédicteurs auprés d'une population qui ignore le castillan.

Secondairement, devant le peu d'empressement des arabo-musulmans à la conversion et à l'adoption des us et coutumes des chrétiens, mais aussi sous l'influence grandissante de l'inquisiteur général Thomas de Torquemada et encouragée par le pape Clément VII, la politique de conversion va se radicaliser dans l'objectif de l'unification religieuse-catholique- du royaume Ibérique. Nombre de mosquées sont transformées en églises. Cependant un délai de quarante ans est accordé à la population musulmane pour s'assimiler complètement aux populations chrétiennes. Mais, dans une Espagne qui compte environ huit millions d'habitants, les trois cent mille morisques forment une communauté hérmétique, hostile pour l'essentiel à toute assimilation. Et ce à un moment ou la menace Ottomane et barbaresque ne fait qu'accroitre la méfiance et la haine des chrétiens contre ceux qu'ils percoivent comme des "ennemis de l'intérieur".

Toute conversion sincère s' avérant impossible et l'unité du royaume se trouvant mise en question, l'expulsion des morisques est décidée par Philippe III en aout 1609 et durera jusqu'en 1614.

- Tolérance?

Al Andalus est une période clef dans l'histoire médiévale de l'Espagne. L'apport culturel, artistique, architectural des civilisations arabo-musulmanes surtout Ommeyade mais aussi Almoravides et Almohades est indéniable.

A certaines périodes dans cette Espagne supposée pacifique, sous les Almoravides puis sous les Almohades, le fanatisme a été extremement violent contre les non-musulmans. A d'autres périodes, des gouvernements islamiques plus prudents, ne voulant pas pousser à la révolte leur nombreux sujets non-musulmans, et à l'intervention les royaumes du Nord, ont appliqué de manière laxiste les lois de la charia, notamment celles qui concernent les non-musulmans.

Il ne s'agit pas d'une tolérance foncière de l'Islam, mais d'une tactique prudente, employée à certaines époques, et non à d'autres. L'Andalousie Maure n'a pas été un royaume de paix et de tolérance, comme une certaine légende tend à le faire croire, mais a alterné entre des périodes fanatiques et d'autres plus calmes.

Aussi, faire de cette longue confrontation un modéle de multiculturalité et de tolérance me parait être une imposture. Ce mot n'avait pas de sens pour le guerrier Almoravide ou le chrétien Arragonnais, tout au moins pas celui que nous lui donnons aujourd'hui, convaincus qu'ils étaient de la supériorité de leur propre religion ou de leur culture.

« Il faut renoncer à une idée reçue, celle d’une Espagne dans laquelle les trois religions du Livre –chrétiens, musulmans et juifs- auraient vécu en bonne intelligence pendant les premiers siècles de la domination musulmane, puis dans l’Espagne chrétienne des XII éme et XIII éme sièclesLa tolérance suppose l’absence de discrimination à l’égard des minorités. Ce n’est pas le cas dans l’Espagne musulmane, ni plus tard de l’Espagne reconquérante. Les maîtres du pays ont toujours été convaincus de la supériorité de leur foi. Juifs et mozarabes n’ont jamais été que des sujets de seconde catégorie.» (2)

(1) Philippe Conrad, Histoire de la reconquista, Que sais-je . PUF, p25.

(2) Joseph Perez, Histoire de l'Espagne, 1996, p 46.

Des nouvelles de la Diversité et du Korampf

« C’est Direct Matin n° 382 qui le rapporte jeudi 18 décembre. Ce gratuit reproduit un article de Courrier International, autre publication phagocytée par le Monde. Or ce quotidien de référence est peu suspect d’islamophobie. Et pourtant, ceux qui ne le savent pas encore apprendront qu’à Sarajevo, capitale d’une Bosnie pluriculturelle et pluri religieuse, telle que nos élites la rêvent pour la France, la culture chrétienne n’est pas bienvenue. Toute référence à ce qui rappelle de près ou de loin le Père Noël, St Nicolas et sa version «laïque» est bannie de l’espace public et de la télé, sur ordre de Alija Izetbegovic, président musulman «modéré» de la Bosnie multiethnique.

L’enseignement de l’islam est rendu obligatoire dès la maternelle pour tous les enfants de Sarajevo, quelles que soient les convictions philosophiques ou religieuses de leurs parents. Là où l’islam est majoritaire, il y a de moins en moins de place pour les non-musulmans. Laïque au départ en vertu de sa Constitution, la Bosnie, du moins là où les musulmans sont en position de force, se transforme peu à peu, sans bruit, en société théocratique. N’est-ce pas ce qui nous attend dans notre France communautarisée lorsque l’islam y deviendra plus puissant ? Et ne quittons pas l’ex-Yougoslavie sans une pensée pour Stojan et Stanica Bogdanovic. Vous ne les connaissez pas ? C’était un couple de retraités serbes orthodoxes, le seul qui restait d’un nettoyage ethnique du bourg de Kriljevo, au Kosovo oriental. Ce vieux couple, enraciné depuis des siècles au Kosovo, faisait confiance au multiculturalisme. Désormais, Kriljevo est «Serbenrein», nettoyé de toute présence serbe (les nazis disaient «Judenrein» pour toute localité totalement nettoyée de toute présence juive). Félicitations à l’Otan qui a bombardé Belgrade pour «libérer» le Kosovo, Félicitations à Bernard Kouchner, proconsul qui a œuvré pour l’indépendance d’un Kosovo albanais musulman. Félicitations à Bernard Henri-Lévy qui, des trémolos de sa plume, nous a fait vibrer pour Sarajevo. Bon appétit et joyeux Noël à tous les artisans du dépeçage de la Serbie. »

Source

Propagande et censure

27/12/2008

Reichsministerium für Volksaufklärung und Propaganda: rions un peu avec la HALDE und der Propaganda Reich Minister, herr Schweitzer

 

triumph_of_the_will_stadium_shot.jpg« 10 novembre – Ce document de 207 pages s’intitule Place des stéréotypes et des discriminations dans les manuels scolaires. C’est une enquête de l’université de Metz « pour le compte de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité » : la Halde, présidée par l’ex-P-DG Louis Schweitzer. Le rapport précise : « Le cadre de référence spécialement élaboré pour cette recherche s’intitule MODEL : modèle d’ouverture à la diversité et à l’égalité dans les livres. Des outils spécialement adaptés à ce type d’analyse ont également été conçus sur mesure. » Le sur-mesure étant cher, l’enquête a coûté 38000 euros. Mais le contribuable en a pour son argent. Il n’aurait pas cru que nos manuels scolaires contenaient encore autant d’infamies.

Celle-ci, par exemple, signalée page 131 : un manuel qui se permet d’illustrer l'art islamique par une photo du Dôme du Rocher à Jérusalem ! Ce choix risque de « renforcer le stéréotype selon lequel l’islam est une religion étrangère à la France », explique le rapport. Il signale aussi que, dans les manuels de mathématiques, « aucun exercice n’évoque l’homosexualité ». Et que les manuels de SVT (sciences de la vie et de la terre) prêtent aux animaux des comportements hétérosexuels… Exemple de ces phrases homophobes : « “le rat est attiré par la rate en chaleur” (SVT section Terminale S, édition Bordas) ; “les grillons mâles attirent leurs femelles par leur chant” ; “les mammifères femelles en période ovulatoire recherchent et acceptent les mâles” (SVT 4e édition Nathan, 2007) ». Avec tristesse et sévérité, le rapport constate : « l’attirance pour le sexe opposé est l’unique conduite envisagée. »

Mais s’il s’agit simplement de la réalité, non de « stéréotypes »? Eh bien, la réalité a tort ! La décrire peut « dans certains cas » être considéré comme « illégitime », tranche le rapport (page 81). Il assigne un rôle inédit au manuel scolaire : « A-t-il une fonction de maintien de l’existant, ou peut-il (doit-il) devenir un instrument au service du changement ? » Attention, ne faites pas la mauvaise réponse : elle mène en prison. Promouvoir la diversité et ses « représentations » est désormais la raison d’être de la République. »

Source.

 

Bon, je me suis tapé ce fameux rapport destiné à promouvoir la diversité et à régénérer nos sociétés…Quelques extraits.

 

« Deux manuels de SVT sont révélateurs de ces stéréotypes. Le premier, chez Bordas

en classe de 3ème, page 163, propose une photo (la seule de la page) en appui d’une

illustration d’un des trois encadrés. Il décrit “le kwashiorkor, comme une maladie

fréquente dans les pays en voie de développement atteignant les enfants”. La photo

présente de profil un petit enfant noir, nu et rachitique, en train de s’alimenter. Le

second, est extrait du manuel d’ECJS en Terminale chez Magnard (2002). Une photo

page 75 montre en plan rapproché la main d’un enfant noir dans la paume de celle

d’un adulte blanc. Ce dernier tient entre le pouce et l’index une main noire

minuscule laissant apparaître un avant bras de la taille du pouce de l’adulte. Utilisée

pour illustrer la solidarité nécessaire avec l’Afrique, cette image a été jugée

choquante à plusieurs reprises, notamment dans le cadre du “focus group” avec les

professionnels de l’intégration. Elle renforce le stéréotype du Noir non seulement

pauvre, mais aussi malade. Elle contribue également à entretenir le stéréotype du

rapport inégalitaire entre Noirs et Blancs en faisant appel à un registre

émotionnellement inutile. » (mais c’est la réalité, msieur ! ta gueule)

 

« Ainsi, dans le manuel d’anglais de 2nd professionnelle et terminale BEP, on peut

voir le dessin d’un jeune homme couché en train de rêver à son avenir. Hormis ses

désirs de fortune, on constate qu’il aspire au mariage avec une femme et à une

famille hétéroparentale. » (insupportable hétérocentrisme)

 

« Un manuel de 4e208 adopte une vision plus explicitement centrée sur

l’hétérosexualité des couples car, selon les auteurs, à l’entrée de l’adolescence “les

garçons recommencent à regarder plus attentivement les filles et inversement...”. A

l’instar de Snyder et Brodway (2004), nous constatons que cet ouvrage définit l’une

des évolutions se déroulant pendant la puberté comme le développement de

l’attirance pour le sexe opposé » (38000 euros, t'as dit?)

 

« Dans certaines illustrations, les seniors sont porteurs d’un rôle négatif. Ainsi, un livre

de 6ème voulant illustrer le conte « Hansel et Gretel » montre un senior dans le rôle

de la sorcière. Dans un contexte aussi spécifique qu’un conte, sur lequel les auteurs

n’ont pas de marges de liberté, ce type de stéréotype est inévitable. Il est toutefois

indispensable de veiller à contrebalancer ces stéréotypes afin de ne pas les laisser

s’installer dans les représentations qu’ont les élèves des seniors. » (j’opine)

 

« La création d’un “comité de vigilance”

Les conclusions auxquelles nous arrivons expriment la nécessité d’un changement

qui doit pouvoir être évalué dans le temps. Il paraît donc nécessaire de créer une

instance chargée de l’observation des manuels scolaires. Composée de divers

spécialistes - et à ce titre les personnels de la HALDE pourraient éventuellement y

trouver leur place – le “comité de vigilance” serait un compromis acceptable entre le

respect de la liberté d’édition et le besoin d’évaluation. Dans l’ensemble, les éditeurs

ne s’opposent pas à cette idée si elle respecte le rythme de la conception des

ouvrages. Autrement dit, il ne s’agit pas de soumettre systématiquement chaque

ouvrage à un organisme de contrôle pour obtenir un agrément comme cela se

pratique dans beaucoup de pays, mais d’envisager régulièrement une étude de ce

type sur un échantillon de manuels. Le “comité de vigilance” pourrait également être

saisi par la société civile et serait chargé d’étudier des cas litigieux en terme de non

respect de la diversité. » (J’aurais préféré Comité de Salut Public, mais bon)

 

Cette frénésié de transformation sociale, d'ingienérie humaine progressiste donc moderne, me rappelle l'ardeur de nos amis jacobins tous impégnés de l'esprit des Lumières, et cette réflexion de Fouché: « Le peuple Français ne veut pas plus d’une demi-instruction que d’une demi-liberté ; il veut être régénéré tout entier, comme un nouvel être sorti des mains de la nature ». Or la filiation entre cette utopie éclairée et les totalitarismes de notre XXème siècle me parait relativement solide aujourdhui, comme je l'avais évoqué dans un vieux post...

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