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14/03/2009

opprobre

Pas grand chose à dire today...so, je vous fais partager ma lecture du jour.

« J’ai quitté l’enseignement public non seulement parce que je m’y ennuyais à mourir, mais parce que je n’y supportais plus d’y voir la langue française piétinée au point de n’être plus qu’un instrument de propagande de la pensée dominante. J’ai vu mourir une culture. J’ai dis, et je le maintiens, quoique cette affirmation m’ait naguère valu le pilori, que l’évacuation de la dimension littéraire de la langue au profit de sa démocratisation utilitaire a eu lieu en grande partie pour ne pas désespérer les enfants d’immigrés. Une langue sacrifiée à la paix civile, c’est la mort d’une culture millénaire. Je n’en rends nullement les immigrés responsables ; les semeurs de vent, ce sont les idéalistes post chrétiens et les marchands d’esclaves au pouvoir. Le reliquats hystériques du gauchisme ont fait le reste : évacuer la dimension spirituelle de la culture. On comprend dés lors que nous soyons méprisés par ces mêmes immigrés : comment l’Islam, quand bien même il n’en serait pas l’allié objectif, ne trouverait-il pas à se renforcer au contact du nihilisme à l’œuvre en Occident ? »

(…) « Là ou l’islam est soluble, c’est dans l’innombrable multiculturel des USA. Plaçons le dans une petite société fragile telle le Québec, il devient le vecteur même de sa destruction, révélant par là sa vérité : 300 000 musulmans sur quelques millions de Québécois déchristianisés et nous avons une problématique Libanaise. Si l’on excepte le moment dialectique de l’Empire ottoman, où, après son établissement, les autres religions ont été tolérées, force est de constater que depuis le VIIème siècle, l’islam ne fait que détruire les sociétés où il s’implante, et aujourd’hui plus que jamais, parce que, ayant digéré Mac Donald’s, Disney et Microsoft, il rencontre un vide spirituel sidéral. Il ne nous est acceptable que par ses femmes et ses mystiques - transactions qui ont lieu dans le secret des chambres ou de l’esprit, et qui m’empêchent de voir cet autre comme l’ennemi absolu. »

(…) « Quelle insanité ais-je proférée en constatant que ce pays n’est pas encore le Brésil ou Cuba mais une nation de race blanche avec des minorités étrangères ! Que l’émigration africaine soit, par exemple, un drame pour les immigrés comme pour les français de souche, qu’une immigration chrétienne soit préférable à une immigration musulmane, voilà qui ma parait relever du bon sens, tout comme le fait que la France ne doive pas se renier elle-même pour maintenir la paix civile menacée par ces minorités. Je me rappelle que le moment où j’ai compris que la France était morte (ou appelée à devenir tout autre chose que ce qu’on m’avait appris qu’elle était depuis des siècles) eut lieu lorsque, enseignant et évoquant tel épisode de l’histoire de France, j’ai cessé de pouvoir dire « nous », sans rien trouver qui remplaçât ce signe d’appartenance heureuse et, dès lors, entrant dans une sorte de déréliction que nul discours politique ne pouvait apaiser. La France que vous me proposez d’aimer, celle que vous me désignez comme la France de demain en me montrant ce groupe de jolies maghrébines et de jeunes noires habillées de manière provocante, cette France là m’est étrangère : pour reprendre votre langage pour le retourner contre vous qui me pensez « raciste », , je dirais que j’y vis dans un apartheid mental, moi que le destin muséal et multiculturel de ce pays horrifie, qui ne crois nullement au repli sur soi, qui ait été élevé dans le cosmopolitisme Beyrouthin. Mais je suis bien obligé de reconnaître que tout ce que j’aime est piétiné quotidiennement au nom du consensus antiraciste et par peur de déplaire à l’islam. C’est vous qui avez fait mourir ce pays en moi, bâtisseurs d’empires boursiers, gauchistes apostats et technocrates si inconséquents que vous avez laissé ce déliter cette langue qui, à elle seule, disait Joseph de Maistre, , définit une nation. George Orwell, lui, pour me référer à un auteur moins compromettant, disait que la dégradation d’une langue va de pair avec la décomposition politique. Qu’est-ce qui agitait donc l’angélique prêcheur qui me vantait la créolisation de la France ? Moins la haine de la France que son désir de voir disparaître des types tels que moi qui errent comme un loup sur les terres du passé, prétendait-il, alors que j’ai toujours été à la lisière, à l’orée, prêt à bondir dans le futur. »

Richard Millet, L’opprobre, 2008

Commentaires

On vit la décadence de la culture occidentale annoncée il y a cent ans par Oswald Spengler (Le déclin de l'Occident).

La Nature a horreur du vide: si une culture tend à disparaître, une autre la remplace.

Écrit par : Inukshuk | 14/03/2009

oui, sauf si le nihilisme hédoniste et matérialiste occidental finit par triompher des commandements du prophète et par faire des mahométans des producteurs-consommateurs obèses, parmi d'autres.
peut-être est-ce la modernité occidentale qui a déjà gagné, pour le meilleur et pour le pire, les agitations de quelques civilisations traditionnelles -dont l'islam- confrontées au chaos matérialiste moderne n'y changeant rien...

Écrit par : hoplite | 14/03/2009

Cher ami, il manque un verbe dans la dernière phrase (semble ?). Sinon, ce texte est superbe et j'ai bien envie (en citant ma source, c'est-à-dire vous) de le reprendre chez moi.

Écrit par : Didier Goux | 14/03/2009

hoplite, tu touches un point extrêmement important relativement aux civilisations.

c'était d'ailleurs la pierre d'assise de la démonstration de Spengler, à savoir que derrière l'agitation ordinaire d'une culture se profile la culture dominante qui détermine l'ensemble.

à l'heure actuelle, c'est bien la culture occidentale qui se manifeste en Asie (Inde, Chine, Japon, etc.) ne serait que par le biais de la technologie, du cinéma, du mode de fonctionnement des médias, etc.

quand un musulman orthodoxe se balade en Ray-Ban, une Rollex et se sert d'un cellulaire, il est aussi porteur de la civilisation occidentale que le dernier des Américains devant sa télé en train de regarder le foot et de boire sa bière...

Écrit par : Inukshuk | 14/03/2009

rohh didier vous m'avez fait douter. j'ai donc relu millet et il ne manque aucun verbe. promis!

inuk: "quand un musulman orthodoxe se balade en Ray-Ban, une Rollex et se sert d'un cellulaire, il est aussi porteur de la civilisation occidentale que le dernier des Américains devant sa télé en train de regarder le foot et de boire sa bière..."

J'écoutais marcel gauchet ce matin dans ma berline prussienne dire la même chose: un dignitaire saoudien dans sa mercedes blindée est DEJA placé dans un concentré de modernité occidentale...ce qui fait de lui un être hybride entre sa culture traditionnelle d'origine et cette acceptation -superficielle?- d'une partie de la modernité occidentale.
Le tout est de savoir si ces civilisation traditionnelles seront suffisamment solides pour résister à cette mondialisation globalitaire occidentale par essence. Si cette uniformisation des cultures reste superficielle..

wait and see!

Écrit par : hoplite | 14/03/2009

" J’ai dit, et je le maintiens, quoique cette affirmation m’ait naguère valu le pilori, que l’évacuation de la dimension littéraire de la langue au profit de sa démocratisation utilitaire a eu lieu en grande partie pour ne pas désespérer les enfants d’immigrés."

Ce **** de Yazid Sabeg le dit tout fort depuis son perchoir de haut commissaire à la je-ne sais-trop-quoi. "Il faut diminuer le coefficient attaché au français et à la culture générale" pour intégrer les personnes d'origine immigrée et leur permettre d'intégrer de grandes écoles. C'est dans le Monde. Ce qu'on a pas fait pour les Polonais, ni pour les Italiens, il faut le faire pour les enfants d'origine africaine, parce que c'est d'eux qu'on parle. On ne va pas nous faire croire qu'il vise les enfants d'origine ukrainienne ou chinoise.

C'est à vomir ! non seulement ils méprisent ces enfants (et on aborde pas le fait que ces personnes sont issues de pays colonisés par la France, donc, dégâts identitaires mis à part, en contact avec la culture française depuis un certain temps.) mais en plus pour intégrer les gens d'origine diverse (et surtout africaine donc) il faut détruire ce qui nous fait tenir ensemble, nous permet de nous comprendre et de comprendre ce pays: sa langue et sa culture. C'est incroyable!

Dans la droite ligne de Sarkozy qui trouve idiot que les guichetiers aient à lire la Princesse de Clèves et veut n'en faire que des agents de la machine économique et non des représentants de l'Etat.

Donnez moi un sac à vomi!

Écrit par : daredevil | 14/03/2009

y en a plus!

Écrit par : hoplite | 14/03/2009

« Il ne nous acceptable que par ses femmes et ses mystiques - transactions qui ont lieu dans le secret des chambres ou de l’esprit, et qui m’empêchent de voir cet autre comme l’ennemi absolu. »

Il ne manque pas un verbe entre "Ils ne nous" et "acceptable" ???

Écrit par : Didier Goux | 14/03/2009

si: est
de l'alcool àctâge là...

Écrit par : hoplite | 14/03/2009

C'est ce que j'ai, au jugé, ajouté chez moi. Du reste, j'ai repéré deux ou trois autres fautes, mais très mineures (et sans doute de frappe).

Écrit par : Didier Goux | 14/03/2009

Merci pour cet excellent extrait que j'ai découvert (et ce blog par la même occas') via Didier Goux.

à bientôt

Écrit par : LOmiG | 16/03/2009

see u, lomig!

Écrit par : hoplite | 16/03/2009

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