30/01/2009
Panzer cardinal
Etonnant ces réactions outragées et en boucle de petits clercs, journalistes, éditorialistes et autres cloportes du politiquement correct, au sujet de cette affaire de levée d’excommunication de la fraternité saint Pie X par le pape Benoît XVI.
L’europe occidentale est aujourd’hui massivement sécularisée, les catholiques pratiquants sont devenus une minorité, je ne parle même pas des fidèles de la FSSPX qui doivent être aussi nombreux que les premiers chrétiens…
Et pourtant cette affaire, somme toute intérieure à l’église catholique, déchaîne les passions et la haine de la part de personnages habituellement au moins indifférents sinon hostiles au christianisme, plus particulièrement au catholicisme.
La personnalité du pape est en cause, bien sûr. Et toute les abjections amalgameuses sont permises au clercs du camp du Bien : embrigadement dans les jeunesses Hitlériennes (obligatoire à l’époque en 1938), simple origine germanique (c’est vrai on aurait du avoir un pape métissé, que s’est-il passé ?), théologien émérite et critique à l’égard de la théologie de la libération (horresco referens), etc…
Le catholicisme lui-même est en cause. Au moment même ou celui-ci est moribond en Europe, il est encore de bon ton de tirer sur l’ambulance, dirait-on. Sorte de réflexe anti-clérical encore largement prégnant dans l’intelligentsia grégaire de nos mutins de Panurge…
La cerise sur le gâteau, c’est bien sûr les récents propos « négationnistes » de l’évêque Anglais Williamson, sur une chaîne suédoise : « Je crois qu'il n'y a pas eu de chambres à gaz (...) Je pense que 200.000 à 300.000 Juifs ont péri dans les camps de concentration, mais pas un seul dans les chambres à gaz », a-t-il dit.
Je ne sais pas l’usage en vigueur aux Moluques ou au Yémen du Nord mais en 2009 en Europe, on peut nier sans coup férir les cent millions de morts du totalitarisme communiste au nom de la lutte des classes, on peut nier le massacre de quarante millions d’amérindiens durant la colonisation des Amériques par l’Occident, on peut rire du massacre de Katyn ou furent massacrés plusieurs miliers de soldats Polonais en 1940 par les Soviétiques (et heureusement qu’il reste quelques historiens révisionnistes –c’est-à-dire des historiens tout court- sinon ce crime de guerre serait encore mis au passif des Allemands), on peut sourire de l’holodomor, le génocide de 7 millions d’Ukrainiens au début des années 30 au nom de l’extermination des ennemis de classe : ici le révisionnisme, voire le négationnisme, sont naturels, ne choquent personne, et paraissent naturel à tous.
Mais curieusement on ne peut qu’acquiescer au dogme de la Shoah, gravé dans le marbre. Une fois pour toute. Pas de discussion concernant le génocide Juif, pas de révision, pas d’interprétation. Faut montrer patte blanche. Un permis de recherche ou de discussion. Toute interprétation est suspecte. Curieux, non ? Pourquoi ? « Hier ist kein warum », répond un gardien du camp à Primo Levi…Kein Warum ! c’est précisément ce qui m’emmerde. Cette asymétrie : il y a des millions de morts qui sont contestables et d’autres non. (et non, Hoplite n’est pas "négationniste" ni "clérical"…juste critique et rebelle au mainstream, biquet !)
Le plus drôle ou le plus tragique la dedans, c’est que les mêmes talibans anti papistes, pourfendeurs de la réaction cléricale toujours renaissante, sont les mêmes qui se prostituent chaque jour devant les injonctions sucrées –ou violentes- de l’islam (dans lequel prés de 100% des imams et oulémas de tous poils doivent être viscéralement négationnistes...), autre monothéisme -par essence dangereux donc-en grand développement en europe aujourd’hui. Sorte de regard hémiplégique. L’ethno masochisme de nos élites et d’une partie des peuples embrigadée par la propagande progressiste métissophile et ouverturalotrophile est un ressort supplémentaire de la détestation du catholicisme, même moribond, au travers de sa survivance sécularisée dans la culture européenne.
Confusion, tartuferie, mauvaise foi, ignorance crasse, haine de soi…que du bon chez nos modernes !
21:34 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : benoit xvi, anti cléricalisme, progressistes, islam
29/01/2009
mais si, Page est une petite chose vs rory gallagher à Montreux 1979: shadowplay
21:27 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : rory gallagher for ever und gott mit uns
En passant
« « Patricia Barbizet est une jeune femme, chef d’entreprise d’une rare qualité » a dit d’elle Nicolas Sarkozy, omettant de signaler son appartenance à la commission Trilatérale. N’étant pas vraiment une acharnée du service public et de la défense des intérêts de l’Etat, Patricia Barbizet, directrice générale d’Artémis, la holding familiale de François Pinault (qui contrôle ses participations dans Vinci, Christie’s, le Stade Rennais, Le Point, etc.) puis présidente du conseil de surveillance de Pinault Printemps Redoute, a été choisie par Nicolas Sarkozy, le 20 novembre, pour présider le comité d’investissement du nouveau Fonds stratégique, le fonds souverain à la française (20 milliards d’euros) qui pourrait jouer un grand rôle en 2009 et les années suivantes, devant l’ampleur de la crise économique qui s’annonce. Le bras droit de François Pinault est un parfait symbole de cette interpénétration du mondialisme financier et de la gouvernance française néolibérale. Totalement inconnue du grand public, cette femme d’influence, qui est notamment trésorière du club très sélect Le Siècle, était classée 16ème femme d’influence mondiale par le magazine américain Fortune en 2008. »
Vous avez dit conflit d'intérèts?
« Et si on se retrouvait…? le livre manifeste de Martine Aubry, première secrétaire du PS, a fait un véritable bide : 112 exemplaires vendus depuis sa sortie le 21 août. »
Hi, hi, hi!
Source : Faits et documents, 15-31/01/09
19:08 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : sarkosy, barbizet, françois pinault, martine aubry
27/01/2009
Asshole!
22:21 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : kevin kline, un poisson nommé wanda
Pansy left
PS : le casse-tête du 29 janvier
Casse-tête diplomatico-syndical pour le PS. Aux yeux de Martine Aubry, la journée du 29 janvier doit marquer le grand retour du parti dans les manifestations. Mais, traditionnellement, les syndicats n'acceptent pas la présence de politiques dans le carré de tête des défilés, même si tous se réjouissent de recevoir le soutien du parti. D'où la question qu'on se pose au PS : faut-il défiler au milieu des anonymes ? Depuis quelques jours, les coups de téléphone se multiplient entre Solférino et les centrales syndicales pour négocier la place qu'occupera le parti. Lundi soir, on semblait se diriger vers la solution suivante : sur le parcours du cortège (Bastille-République), au niveau du Cirque d'hiver, les leaders PS salueraient les manifestants mais s'abstiendraient de défiler avec eux.
OH OH OH !
Ce qui est admirable avec nos socialistes progressistes c’est qu’ils ne ratent jamais de nous donner une occasion supplémentaire de les mépriser.
Après tout, pourquoi s’interroger sur la crise économique et sur les réponses adoptées par les gouvernements européens, pourquoi s’interroger sur la globalisation ou sur la validité du dogme progressiste ou de celle de la doxa productiviste et consumériste que se hâtent d’adopter les pays émergents? Pourquoi s’arrêter sur la contradiction fondamentale entre développement ou relance de la consommation et protection de l’environnement ? Comment comprendre ce terme de « développement durable », oxymore aussi réjouissant que ces sinistres « fonds éthiques » dont on ne parle plus guère bizarrement ???
C’est vrai, il y a tellement plus important à faire et à penser : « faut-il défiler au milieu des anonymes ? », là est la véritable question du jour, rue de Solferino….Comment « négocier la place qu’occupera le parti au milieu du cortège ? »…Faut-il saluer les manifestants sans défiler avec eux ? AH AH AH! bande de clowns invertébrés!
C’est sans doute à ce genre de considérations extraordinaires que l’on peut mesurer la vacuité de la pensée politique de feu le socialisme Français.
Comment ne pas évoquer Orwell et son socialisme « tory », sa common decency des gens ordinaires, aux antipodes de ces considérations émétiques d’une intelligentsia progressiste embourgeoisée sectaire et méprisant tout enracinement du politique dans le peuple et les traditions ouvrières au profit d’une cuisine d’appareil irréelle et déconnectée de la vie de millions de gens ?
La décence, c’est ça. Ce qui manque cruellement à cette nouvelle classe politique inculte et vulgaire. La common decency d'Orwell répond à l’indécence extraordinaire de l’intelligentsia progressiste. Au fond, l’axe du socialisme selon Orwell c’était ça : une solidarité avec les valeurs de la classe et de la culture populaire. Qu’illustrait Orwell avec ses biquettes, son engagement et son courage physique, son jardin et son comportement respectueux et digne. Que n’illustrent plus, et depuis belle lurette, les socialistes dont l’archétype reste le cuistre Julien Dray et sa bimbeloterie de parvenu…Orwell avait une expression très imagée pour désigner cette gauche qui n’en est plus et qui a trahi cette culture populaire : the pansy left , la gauche tapette…on ne saurait mieux dire.
La gauche non révolutionnaire –dite progressiste- qui s’est ralliée à l’internationalisme marchand appelé globalisation n’a plus rien à proposer aux peuples européens. Et son discours moralisant de chaisière, droit de l’hommiste et antiraciste ou diversitophile, ne masque plus guère le vide de sa pensée politique et sa dérive idéologique.
RIP.
« On a parfois l’impression que les simples mots de socialisme ou communisme ont en eux une vertu magnétique qui attire irrésistiblement tous les buveurs de jus de fruits, nudistes, porteurs de sandales, obsédés sexuels, Quakers, adeptes de la vie saine, pacifistes et féministes que compte l’Angleterre. Cet été, alors que je me déplaçais dans la région de Letchworth, je vis monter dans mon autocar deux vieillards à l’air épouvantable. Ils avaient tous les deux la soixantaine, tout petit, roses, grassouillets, et allaient tête nue. L’un arborait une calvitie obscène, l’autre avait de longs cheveux gris coiffés à la Lloyd George. Ils portaient tous deux une chemise de couleur pistache et un short kaki moulant si étroitement leurs énormes fesses qu’on discernait chaque repli de la peau. Leur apparition dans l’autocar provoqua une sorte de malaise horrifié parmi les passagers. Mon voisin immédiat, le type même du voyageur de commerce, coula un regard vers moi, détailla les deux phénomènes, se tourna à nouveau vers moi et murmura « des socialistes », du ton dont il aurait dit par exemple : « des Peaux-Rouges ». Il avait sans doute deviné juste – le parti travailliste indépendant tenait son école d’été à Letchworth. Mais l’important est que, pour ce brave homme, excentrique était synonyme de socialiste, et réciproquement. »
Georges Orwell, Le quai de Wigan, p.196-197.
18:53 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : gauche, progressisme, socialisme, orwell, pansy left
26/01/2009
good and evil
21:23 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : la nuit du chasseur, mitchum
