07/03/2010
Homère
L'Iliade s'ouvre par une invocation du poète à la Muse, c'est-à-dire à la déesse du souvenir poétique et de l'inspiration. Dés ces premiers vers, le sujet de l'Iliade (la colère d'Achille et ses conséquences) est indiqué en quelques traits :
« Chante, déesse, la colère d'Achille, fils de Pélée ; colère funeste qui causa tant de malheurs aux Grecs, précipita chez Pluton les âmes fortes d'une foule de héros, et les livra eux-mêmes en proie aux chiens et aux oiseaux de toutes espèces (ainsi s'accomplissait la volonté de Zeus), depuis le jour où, pour la première fois, une querelle désunit le fils d'Atrée, roi des guerriers, et le divin Achille. »
L'Histoire, celle de l'Occident, s'ouvre donc sur une querelle, une dispute.
Puis vint l'Aurore :
« Lorsque parut l'Aurore matineuse aux doigts roses, alors ils gagnèrent le large, en quête de la vaste armée des Achéens. » (L'Iliade I, 452-497)
« Les chevaux, paissant l'orge blanche et l'avoine, debout prés des chars, attendaient que l'Aurore montât sur son trône superbe. » (L'Iliade, XII, 278-289)
« Mais lorsque enfin, l'Aurore aux belles tresses, eut amené le troisième jour, le vent tomba aussitôt et un calme plat régna sur la mer. » (L'Odyssée, VI, 33-393)
« L'Aurore aux voiles de safran se répandait sur toute la terre, quand Zeus que réjouit la foudre assembla les dieux sur la plus haute cime de l'Olympe aux gorges sans nombre. » (L'Iliade VIII, 1-38)
« L'Aurore sortait de son lit. Quittant la compagnie du glorieux Tithon [frère aîné de Priam, enlevé par l'Aurore qui l'épousât], elle se levait pour apporter la lumière aux Immortels et aux humains. » (L'Iliade, XI, 1-36)
21:28 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : l'iliade
Commentaires
Il s'agit de quelle traduction ?
Écrit par : Traduttore, traditore | 07/03/2010
@traduttore: celle d'alfred Croiset
Écrit par : hoplite | 08/03/2010
On n'a rien fait de plus beau, sauf peut-être Shakespeare.
Écrit par : Marine | 08/03/2010
Pas plus beau, non, je me suis mal exprimée.
Mais d'une beauté approchant la poésie d'Homère.
L'époque des grands poèmes épiques semble bien révolue. Tolkien, le dernier?
Écrit par : Marine | 08/03/2010
c'est vrai, c'est magnifique..j'y reviens régulièrement pour cette raison.
Écrit par : hoplite | 08/03/2010
Chez quel éditeur est-ce publié ?
Écrit par : Traduttore, traditore | 08/03/2010
O toi, le plus savant et le plus beau des Anges,
Dieu trahi par le sort et privé de louanges,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
O Prince de l'exil, à qui l'on a fait du tort,
Et qui, vaincu, toujours te redresses plus fort,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi qui sais tout, grand roi des choses souterraines,
Guérisseur familier des angoisses humaines,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi qui, même aux lépreux, aux parias maudits,
Enseignes par l'amour le goût du Paradis.
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
O toi qui de la mort, ta vieille et forte amante,
Engendras l'Espérance, - une folle charmante!
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi qui fais au proscrit ce regard calme et haut
Qui damne tout un peuple autour d'un échafaud,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi qui sais en quels coins des terres envieuses
Le Dieu jaloux cacha les pierres précieuses,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi dont l'œil clair connaît les profonds arsenaux
Où dort enseveli le peuple des métaux,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi dont la large main cache les précipices
Au somnambule errant au bord des édifices,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi qui, magiquement, assouplis les vieux os
De l'ivrogne attardé foulé par les chevaux,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi qui, pour consoler l'homme frêle qui souffre,
Nous appris à mêler le salpêtre et le soufre,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi qui poses ta marque, ô complice subtil,
Sur le front du Crésus impitoyable et vil,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi qui mets dans les yeux et dans le cœur des filles
Le culte de la plaie et l'amour des guenilles,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Bâton des exilés, lampe des inventeurs,
Confesseur des pendus et des conspirateurs,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Père adoptif de ceux qu'en sa noire colère
Du paradis terrestre a chassés Dieu le Père,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
(jacques pervers, 1936)
Écrit par : oulala | 08/03/2010
Ci encoumence li dis dou pet au vilain
En paradiz l'esperitable
Ont grant part la gent charitable.
Mais cil qu'en eulz n'ont charitei
Ne bien ne foi ne loiauté
Si ont failli a cele joie,
Ne ne cuit que ja nuns en joie
C'il n'a en lui pitié humainne.
Ce di ge por la gent vilainne
C'onques n'amerent clerc ne prestre,
Si ne cuit pas que Dieux lor preste
En paradix ne leu ne place.
(douste blazy le charitable, 1000 borgnes et que le cul te pelle, après la peste)
Écrit par : jp | 08/03/2010
poaime :
bise
(bisous)
Écrit par : jp | 08/03/2010
@traduttore: vieille édition de Masson mai 1909...
Écrit par : hoplite | 08/03/2010
poaime :
de quoi tu te plains
maintenant
alors que tu le savais très bien
avant que tout ça commence
hein ?
Écrit par : jp | 08/03/2010
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