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07/03/2011

anarchist tory

george orwell

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« C’est cette nécessité de protéger la civilité et le langage traditionnels contre les effets de la domination de classe, qui est, vraisemblablement, à l’origine du besoin si souvent ressenti par Orwell de réhabiliter une certaine quantité de conservatisme. Aucune société décente, en effet, ne peut advenir ni même être imaginée, si nous persistons, dans la tradition apocalyptique ouverte par Saint Jean et Saint Augustin, à célébrer l’avènement de l’homme nouveau et à prêcher la nécessité permanente de faire du passé table rase. En réalité, on ne peut espérer changer la vie si nous n’acceptons pas de prendre les appuis appropriés sur un vaste héritage anthropologique, moral et linguistique, dont l’oubli et le refus ont toujours conduit les intellectuels révolutionnaires à édifier les systèmes politiques les plus pervers et les plus étouffants qui soient. C’est une autre manière de dire qu’aucune société digne des possibilités modernes de l’espèce humaine n’a la moindre chance de voir le jour si le mouvement radical demeure incapable d’assumer clairement un certain nombre d’exigences conservatrices. Telle est, de ce point de vue, la dernière et la plus fondamentale leçon de 1984 : le sens du passé, qui inclut forcément une certaine aptitude à la nostalgie, est une condition absolument décisive de toute entreprise révolutionnaire qui se propose d’être autre chose qu’une variante supplémentaire des erreurs et des crimes déjà commis.

« - A quoi devons nous boire cette fois [demanda O’Brien] ? A la confusion de la police de la pensée ? A la mort de Big Brother ? A l’humanité ? A l’avenir ?

- Au passé, répondit Winston.

- Le passé est plus important, consentit O’Brien gravement. » »

(Orwell anarchist tory, JC Michéa)

Commentaires

Sur un sujet afférent, ce 8 mars est le 32ème anniversaire de ceci: http://www.postedeveille.ca/2011/03/iran-le-8-mars-1979-les-femmes-manifestent-contre-le-nouveau-regime-reactiionnaire.html

Résultat : auto-contradiction. Regardez, en dépit de tous les barrages ("les femmes doivent rester à la maison" etc.), le nombre important de femmes dans l'éducation supérieure en Iran. Un exemple trouvé à l'instant : http://www.iust.ac.ir/find.php?item=1.8664.12077.en D'après ce que j'ai lu (à vérifier) les jeunes hommes iraniens n'ont pas très envie de faire des études supérieures (Aux Etats-Unis non plus...)

Une analogie médicale a peut-être sa place. Système schizophrénique ? (Chez nous tout autant à vrai dire) Maladie auto-immune ?

Écrit par : Gas | 08/03/2011

"Résultat : auto-contradiction."


C'est vous qui le dites. Si l'on se souvient que femmes sont plus "conservatrices" que les hommes cela devient plus clair. Il ne faut par exemple pas oublier que si le droit de vote pour les femmes a mis tant de temps à venir en France c'est parce que ce projet était porté par la gauche alors que la majorité des femmes était plutôt bigotes car vivant dans un pays à forte tradition catholique.

De même, en 1979 les femmes iraniennes se battaient pour garder leur mode de vie occidental, aujourd'hui elles se battent pour garder leur mode de vie islamique.

Écrit par : Jean-Pierre | 09/03/2011

Jean-Pierre, j'ai du mal à suivre votre logique. Que cherchent alors les femmes iraniennes à l'Université aujourd'hui ? Cela dit votre point de vue sur le côté conservateur de la gent féminine me paraît intéressant. Certainement l'Islam ne pourrait être ce qu'il est sans une forme de transmission maternelle.

Je me permets de diverger avec une pointe d'humour germanique :

http://www.postedeveille.ca/2011/03/allemagne-la-burqa-au-carnaval-de-dusseldorf.html

D'après la bande son il s'agit d'une oeuvre artistique qui fut d'abord interdite de carnaval en 2006, mais acceptée cette année.

Écrit par : Gas | 09/03/2011

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