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16/01/2012

Issos

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« Parce que Kipling s'identifie à la classe des officiels, il possède une chose qui fait presque toujours défaut aux esprits « éclairés »- et c'est le sens de la responsabilité. Les bourgeois de gauche le détestent presque autant pour cela que pour sa cruauté et sa vulgarité. Tous les partis de gauche dans les pays industrialisés reposent fondamentalement sur une hypocrisie, car ils affichent de combattre quelque chose dont, en profondeur, ils ne souhaitent pas la destruction. Ils ont des objectifs internationalistes, et en même temps ils sont bien décidés à maintenir un niveau de vie qui est incompatible avec ces objectifs. Nous vivons tous de l'exploitation des coolies asiatiques, et ceux d'entre nous qui sont « éclairés » soutiennent que ces coolies devraient être libérés ; mais notre niveau de vie et donc aussi notre capacité de développer des opinions « éclairées » exigent que le pillage continue. L'attitude humanitaire est donc nécessairement le fait d'un hypocrite, et c'est parce qu'il comprenait cette vérité que Kipling possédait ce pouvoir unique de créer des expressions qui frappent.
Il serait difficile de river le clou au pacifisme niais des Anglais en moins de mots que dans la phrase : « Vous vous moquez des uniformes qui veillent sur votre sommeil ! » Kipling, il est vrai, ne comprenait pas les aspects économiques des relations entre l'élite intellectuelle et les vieilles culottes de peau ; il ne voyait pas que si le planisphère est peint en rose, c'est essentiellement afin de pouvoir exploiter le coolie. Au lieu de considérer le coolie, il ne voyait que le fonctionnaire du gouvernement indien, mais même sur ce plan là, il saisissait exactement le mécanisme des relations : qui protège qui. Il percevait clairement que, si certains peuvent être hautement civilisés, c'est seulement parce que d'autres, qui sont inévitablement moins civilisés, sont là pour les défendre et les nourrir. » Georges Orwell, Œuvres complètes, p186-187, cité par Simon Leys, Orwell ou l'horreur de la politique, p.48.


Passé quelques jours apaisés et ensoleillés dans notre belle capitale entre bistros de happy fews et l’expo spéciale sur le monde d’Alexandre le Grand au Louvre (à ne pas manquer). As usual, impression de passer quelques jours sur le pont du Titanic en compagnie d’hommes et de femmes parfaitement déconnectés de la réalité dissertant sur « la menace populiste » ou sur leur dernier trip kérozène aux Seychelles... Avocats d’affaires, gérants d’immobilier ou de placements financiers, top leaders dans la téléphonie ou l’informatique, tout un monde agréable (quand on est introduit^^) mais totalement inconscient du monde tel qu’il va (ou tel qu’il ne va pas) lorsque l’on n'habite pas le XVème ou le XVème arrondissement et que l’on n'est pas passé par les fourches caudines des fabriques de winners contemporains. Parfois conscients (pour les plus malins) de la guerre économique (en attendant mieux) qui sévit mais se croyant à l’abri ou bien placé dans une compétition planétaire qui sape jours après jours les conditions de leur survie comme occidental moyen (on ne peut s’exclure totalement du monde dans lequel on vit hormis dans les ghettos Brésiliens ou Sud Africains dont le paradigme multiculturel reste l’horizon indépassable de nos sarkosy, hollande et badiou (le pauvre)).


Chaque fois que je me retrouve cerné de la sorte, je pense à cette phrase de Kipling (« Vous vous moquez des uniformes qui veillent sur votre sommeil ! ») qui illustre si bien l’aveuglement suicidaire de cette superclasse de global leaders qui entraîne avec elle d’autres, nombreux, qui n’ont pas les moyens de combattre et de survivre dans ce chaos métissé™ et festif™ (selon les canons idéologiques de Bouygues et des Inrocks)…

Ces « uniformes qui veillent » ce sont toutes ces hommes, ces femmes qui savent qu’il n’y a d’amélioration de la condition humaine (ou de conservation..) que si l’on est enraciné dans une culture, un territoire, une tradition, une langue ; qui savent que la table rase du zorglhomme attalinien tapotant sa tablette entre deux aéroports ou de l'internationaliste négri sont une chimère dangereuse; ce sont toutes ces « architectures de sens » (Delsol) (transmission, fidélité, honneur, culture, décence, affiliations, religions, etc.) qui font que notre monde tient debout et ressemble à autre chose qu’au chaos arc-en-ciel qui nous est chanté par le choeur des enculés du grand journal. Sans parler des vrais uniformes, ceux d'Alexandre et de ses descendants...de fait, ces uniformes sont les cibles premières de tout libéral conséquent, de droite (figaro/la tribune), de gauche (libé/le monde) voire d’extrême gauche (Badiou, négri, les pauvres) acquis au même imaginaire apauvri de nomade hors-sol bardé de droits (à faire valoir), prompt à suivre en toutes circonstances son seul meilleur intérêt en et lutte contre les derniers véritables crimes contemporains (identifiés par Debord il y a quelques années) que sont: l'anti-modernisme, le racisme et l'homophobie!


Repas amusants, discours inquiets sur la montée de la "fièvre populiste" (Lasch, reviens !) et le danger Russe ! J’avais passé la journée à lire les mémoires d’un ancien de la LVF en 43 et 44, amoureux de la steppe et de l’âme russe…ho ho ! Un rien m’amuse, je sais. Ils ne voient pas le danger, les biquets (sinon pour eux, du moins pour les leurs, pour leur communauté si ceci a encore un sens dans ce genre de monde). Darius le grand, roi des rois aux 360 concubines, lorsqu’il apprit le débarquement des Macédoniens avec le fils de Philippe à leur tête prés de Troie, ne prit pas la peine de conduire ses armées et fit envoyer au grand Alexandre une balle d’enfant, manière de lui montrer le peu de cas qu’il faisait de cette menace…quelques années plus tard après trois batailles homériques (Granique, Issos et Gaugamèles), l’empire Perse était défait, Darius trahi par un des siens et fléché au fond d’un char avec Alexandre en pleurs à ses côtés (loin de la morgue vulgaire de l’empire US après l’assassinat du tyran Kadafi..)…


« Prenez garde, ouvriers européens : les mêmes qui vous ont submergés de dizaines de millions de musulmans pour écraser vos revendications peuvent vous exciter demain à vous battre contre ces mêmes musulmans devenus combattants. On vous dira qu'on s'est trompé (qui est "on" ?), que ces hommes n'ont pas su profiter de l'évolution qu'on leur proposait. Ne tombez pas dans le piège. J'ai dénoncé plus clairement que quiconque les bases pathologiques des religions du désert, marxisme inclus. Je suis bien loin de me laisser gagner par les mirages infantiles de l'islam. Mais si la crapulocratie s'en prend à l'islam, ce n'est pas à cause de ses dogmes infantiles, ni à cause des tchadors d'écolières manipulées. C'est parce que l'islam reste la seule force anticapitaliste, la seule capable de faire échouer le chancre mondial de la société de consommation. La guerre civile mondiale, à la fois raciale, culturelle et sociale ne sera pas évitée. Mais les hommes libres n'y ont aucune place. Ne vous laissez pas entraîner dans le tourbillon de folie et ne vous battez qu'en cas d'absolue nécessité, si vous êtes personnellement attaqués. » Robert Dun, « Camarade, ne te trompe pas d'ennemi ! », L'Homme libre, fils de la terre, juin 1995.

J’entends Dun et Soral dans leur préoccupation de cerner l’ennemi principal et de ne pas tomber dans le chaos voulu par certains, et sans doute ce faisant minorent-ils quelque peu l’existence d’un véritable front intérieur, d’un autre ennemi, ces communautés allogènes non assimilées, non intégrées, en rebellion et en sécession contre les peuples autochtones et leurs façons ancestrales de vivre. Certes, faire tomber cette "crapulocratie" de global leaders planétaires et leurs relais médiatiques/culturels utiles est une priorité mais il faut être naïf pour croire que l’ « écolière en tchador manipulée » sera autre chose qu’un ennemi intérieur même après l’effondrement de WS et de la City.

Le salut, comme toujours lorsque l'on est gouverné par des pitres et des lâches, est dans la botte souveraine de la réalité que l'on entend de plus en plus, ces temps-ci...(même chez Malika Sorel). Mais si même les pires des autruches commencent à flairer le danger….

« La gauche norvègienne est prise à son propre piège. A la suite de l’octroi du droit de vote et du droit d’éligibilité  aux immigrés non européens aux élections locales en 1982, de la dynamique démographique de ses populations et du clientélisme systématique envers eux, les dirigeants du Parti Travailliste Norvégien (Arbeiderpartiet) sont de plus en plus marginalisés au sein même de leur parti. Sur les 20 sièges qu’ils détiennent au conseil municipal d’Oslo, 11 sont occupés par des étrangers. Au total, on trouve 19 élus d’origine non européenne. Ils demandent donc de désigner des quotas afin de « rétablir l’équilibre ». » Faits et Documents, 15-31/01/2011.

Ha ha ! les pauvres.

lire aussi ceci sur le basculement extra-européen prochain de grandes villes européennes.

photo: alexandre à Issos.

Commentaires

"les mémoires d’un ancien de la LVF en 43 et 44, amoureux de la steppe et de l’âme russe…"
J'ai lu Saint-Loup et Léon Degrelle avec grand plaisir. Si ce n'est pas l'un d'eux, serait-il possible de savoir qui c'est ? Merci d'avance.

Écrit par : S10 | 15/01/2012

@S10, anonyme daté de 1947 paru sous le titre: "VAE VICTIS, ou deux ans dans la LVF", éditions de l'homme libre, trouvé à la librairie facta à paris (ratier).
passionnant!

Écrit par : hoplite | 15/01/2012

http://editions-hommelibre.com/achat/produit_details.php?id=211

Écrit par : hoplite | 15/01/2012

Doit certainement etre interessant à lire, mais ayant eu de la famille qui a connu l'epoque...
Que dire...
Des gens qui se sont fait ecrasés en 40, que pouvaient-ils penser de ceux qui se battaient sous l'uniforme enemi ?

Rien n'est jamais simple mais un traitre reste un traitre

Erbfeind bleibt Erbfeind...

Écrit par : JÖ | 16/01/2012

bien sûr, c'est compréhensible. mais cet homme, trés conscient de l'ambiguité de l'époque et de son engagement sous l'uniforme ennemi dit simplement combien son engagement sous l'uniforme anglais ou russe aurait paru hérétique au tribunal des vainqueurs -donc de l'histoire- si ces derniers avaient perdu la guerre...par ailleurs, il est trés proche, à certains moments, de rejoindre les partisans russes, non par opportunisme, mais parce qu'il pressent que l'aventure change de camp (c'est du moins mon impression).
enfin, objectivement, jusqu'en juin 41 et la rupture du pacte germano-soviétique, les russes font partie de l'ennemi...et auraient pu le rester (pour certains le restèrent même après la fin de la guerre (voir l'europe de l'est).
mais bon, affaire de point de vue.

et, au fond, les récits de guerre sont intéressants par eux-mêmes, non par l'orthodoxie supposée de leur auteur.

Écrit par : hoplite | 16/01/2012

Grandiose ! ...je n' avais pas eu la moindre petite pensée charitable pour les lécheurs du système NWO....
Effectivement ...les pauvres ! ...quand ils vont se réveiller de la cuite !
On les enterre aussi dans le désert ???

Écrit par : chris | 16/01/2012

"Enfin, objectivement, jusqu'en juin 41 et la rupture du pacte germano-soviétique, les russes font partie de l'ennemi..."

C'est plus complexe, les russes ont signé ce pacte aussi parce que personne ne voulait d'eux comme alliés...Notez que Laval (Oui Laval...) a essayé de faire une alliance, mais elle n'a pas pu etre militaire...

Les russes sont devenus l'ennemi apres 1945...

Bien entendu les recits de guerre sont toujours de valeur...

Mais 3 ex soldats dans ma famille. L'un a fait le chemin des dames, les deux autres ont vecu la debacle (Quand c'est votre grand-père qui vous dit "on a ete vendus" ou vous parle de la 5eme colonne, c'est autre chose qu'un livre !) et l'occupation, certains ont ete resistants et deportés...

Pour l'epoque le sentiment national n'avait rien a voir avec ce qu'il est aujourd'hui.

Un ami originaire d'Alzace est parti vivre en Allemagne.
Sa grand mere a pleuré quand elle l'a appris.

Elle avait vecu 3 guerres (3...) et il valait mieux ne pas lui parler des allemands.

Donc passer sous uniforme allemand, pour une autre generation, c'etait tout de meme un choix lourd.

Mais c'est evidement facile a dire aujourd'hui , j'en suis pleinement conscient.

Écrit par : JÖ | 16/01/2012

"Donc passer sous uniforme allemand, pour une autre generation, c'etait tout de meme un choix lourd."

oui, je comprends. même indéfendable dans certains milieux ou situations.

Écrit par : hoplite | 16/01/2012

"...communautés allogènes non assimilées, non intégrées, en rebellion et en sécession contre les peuples autochtones et leurs façons ancestrales de vivre..."

Qui a détruit ces ancestrales façons de vivre, nos représentations, conceptions du monde, et les mille petites choses du quotidien qui faisaient la saveur d'un monde aujourd'hui englouti? Le monde envahi par nos Arabes est DEJA un monde mort. Ils ne détruisent rien. Ils prennent une place laissée vacante parce que les Autochtones ont été dépossédés d'eux-mêmes par un système... Ce ne sont pas les Arabes qui empêchent et rendent préhistorique un cinéma à la Audiard. La France des villages et des clochers était morte avant que de se donner aux envahisseurs. La révolution faite avant que d'éclater...
Et certes ne pas comprendre ça c'est s'exposer à figurer les harkis dont ont de plus en plus besoin ceux qui tirent les ficelles...

Alain de Benoist ne manque jamais une occasion de de critiquer "les adeptes des valeurs propres aux sociétés traditionnelles qui en viennent, par pure sottise ou paresse intellectuelle, à se faire les ardents défenseurs d’une modernité qui a laminé tout ce qu’ils auraient aimé conserver. »

Écrit par : Ivane | 16/01/2012

"Donc passer sous uniforme allemand, pour une autre generation, c'etait tout de meme un choix lourd."

Ce qui est fou c'est qu'aujourd'hui c'est STRICTEMENT l'inverse. Ce qu'on considérait à l'époque comme la pire des trahisons est aujourd'hui la norme et l'idéal de monsieur tout le monde. Trahir les siens est l'idéal de notre époque. Je trahis donc je suis.
Ce changement aussi vif a quelque chose de vertigineux.

Et tout ça en une génération ! Celle des baby boomers.

Écrit par : Jean-Pierre | 16/01/2012

"Ce changement aussi vif a quelque chose de vertigineux.

Et tout ça en une génération ! Celle des baby boomers."

Non.

La matrice c'est 1914.

1914 c'est la fin de l'heroisme, c'est la boucherie industrielle dans les tranchées, il aura fallu une "revanche", certe, pour que la main passe, mais le choc primordial c'est celui là.

A partir de là, l'empire colonial abandonné, protegé sous protectorat americain, la nation devient la guerre.

Et la guerre au delà de toute horreur.

"Mieux vaut etre allemand que mort" ?

Mieux vaut etre tout sauf francais en fait...

Écrit par : JÖ | 16/01/2012

"Ils prennent une place laissée vacante parce que les Autochtones ont été dépossédés d'eux-mêmes par un système... "

@Ivane, qu'appelle-tu "système"?

le fait que les européens soient entrés depuis 45 (sans doute avant? 1914?) en dormition (venner) à cause de deux conflits mondiaux perdus, de l'aliénation induite par l'américanisation du monde, la déculturation et la perte de leur traditions, sans oublier l'oubli de(s) dieu(x) (le ciel est vide..) ne doit pas conduire à minorer l'impact majeur de l'irruption sur notre sol de millions d'africains au mieux indifférents, au pire hostiles aux cultures autochtones et bien disposés à occuper le vide démographique et culturel. Ni à porter au pinacle des masses extra-européennes simplement parce qu'elles n'ont pas perdu le sens tragique de la vie ni leurs traditions, étrangères qu'elles sont encore à la modernité occidentale.

comme dit jean-pierre, l'aliénation est aujourdhui commune parmi les européens, déculturés et dressés à hair leur monde, leurs traditions, les leurs même au profit de religions de substitution que sont ces droits de l'homme funestes à certains égards et la religion de la shoah et autres mythes incapacitants. je place le christianisme à part en tant que pilier de notre civilisation (qu'on le veuille ou non) mais aussi à l'origine des principaux codes progressistes sécularisés (individualisme, droit de l'homme, eschatologie du salut, contrition, etc.)

JÖ, je crois aussi que 1914 est un basculement tragique, le début du repli (pour combien de temps?).

Écrit par : hoplite | 16/01/2012

A propos de 14-18, un chiffre que j'ai relu récemment : le résultat de ces quatre années terribles, c'est 27% (vingt-sept! plus d'un sur quatre) des hommes entre 18 et 32 ans mort au combat.
Je ne sais plus quel auteur parlait de saignée dans la paysannerie française...

Écrit par : Popeye | 16/01/2012

Ivane pose une bonne question, mais la reponse est-elle aussi bonne? je ne suis pas bien sure à mon sens...
Hoplite, il faudra m'expliquer comment vous pouvez arriver à cette déclaration que le christianisme est à l'origine de l'individualisme, et des droits de l'homme?! et aussi pourquoi la contrition et l'eschatologie du salut sont-ils des maux?
Pour le reste, tres bonne analyse de cette frange de la société où "tout baigne", completement à l'ouest, regardant les problemes du haut de leurs mails tournants, distribués d'un simple clic à tous les copains et famille comme action combattante.
Si Kipling voyez juste pour le cas anglais, on peut dire que chez les Français ils n'auraient pu dire la même chose à la même époque, c'est dire combien aujourd'hui on s'est terriblement anglo-saxonnisé.

Écrit par : sonia | 16/01/2012

"Mieux vaut etre tout sauf francais en fait..."

Si l'on tient compte de l'actuelle puissance idéologique de l'antiracisme on peut même aller jusqu'à ceci:
"Mieux vaut etre tout sauf blanc".

Écrit par : Jean-Pierre | 17/01/2012

Sonia, le christianisme est consideré par certains comme "la religion de la sortie de la religion".
On peut considere qu'on baigne dans des idées chretiennes devoyées...Certes devoyées...

Ca se discute evidement.

14-18 a saigné un pays qui avait deja un probleme demographique...
L'impact de cette guerre...

Et pas uniquement sur la France, mais c'est difficile d'en parler avec des allemands, ce que j'essaie a longueur de temps de faire, pourtant.

"La guerre civile européenne"...


"Si l'on tient compte de l'actuelle puissance idéologique de l'antiracisme on peut même aller jusqu'à ceci:
"Mieux vaut etre tout sauf blanc".

Si vous vous limitez à la France.
Croyez bien que pour d'autres pays d'Europe le probleme est different, truama moins grand , sans aucun doute.

Écrit par : JÖ | 17/01/2012

@sonia: le christianisme (notamment dans sa forme occidentale, je laisse les orthodoxes à part) est la seule religion a avoir permis la sortie du religieux et le passage d'une hétéronomie religieuse aux sociétés autonomes auto-instituées ou le religieux n'est plus une norme collective mais une opinion parmi d'autres, et la croyance, une foi individuelle, le lien entre croyance religieuse et ordre social se dissolvant de lui_même...Du fait de la disparition de cet ordre social basé sur la religion, le fait religieux devient l'affaire de chacun, de chaque individu. La religion ne disparait pas mais n'organise plus la société, laissant les hommes seuls, libres de leurs croyances et de leurs affiliations. Il n'ya pas d'autres exemples de dispatrition d'une hétéronomie religieuse vers l'autonomie et l'individuation dans l'histoire des hommes et ça n'est pas un hasard à mon avis.

cette forme absolument nouvelle de structuration de la société (auto-instituée) s'accompagne, à mon avis, de la rémanence de thèmes chrétiens sécularisés que sont (outre l'individualisme), la religion du progrès, la linéarité de l’histoire (non le temps cyclique archaïque), les droits de l’homme (sorte d'universalisme abstrait, de droits naturels déconnectés des réalités culturelles/civilisationnelles différenciées), l'eschatologie du salut (qui rejoint l'idée de Progrès), l'idée de culpabilité originelle et ontologique/ de chute, etc.

@popeye, ça ne m'étonne pas, il suffit de regarder le moindre monument aux mort de n'importe quel village de ce pays ^pour comprendre.

@jean-pierre, JÖ?

"Mieux vaut etre tout sauf blanc".

oui, le revers de la modernité occidentale. donc blanche.

Écrit par : hoplite | 17/01/2012

@Hoplite
Ces idées chrétiennes devenues folles ne procèdent pas mais ont été validées par Vatican II*, en particulier la liberté religieuse. C'est pourquoi je suis catholique traditionnel. Lorsque la situation deviendra désespérée, je rêve d'une réunification des catholiques et des orthodoxes en vue d'une reconquista européenne, s'il n'est pas trop tard. Je ne vois aucune autre force capable de se lever contre l'islamisation ou le NWO (voire les deux à la fois).

Au passage je suis ingénieur chez un opérateur télécom, je confirme que personne ne vois plus loin que le bout de son nez, la fin du monde ici c'est l'arrivée de Free sur le marché mobile.

* de Gaulle l'a qualifié d'événement le plus important du XXe siècle.

Écrit par : StatCrux | 17/01/2012

je faisais cette remarque sur la France, parce que des amis non francais (Un irlandais en particulier), m'ont bien soutenu que les francais avaient une VRAIE tendance recurente a se flageller sur leur nationalité et leur pays...

Et que d'autres m'ont souvent plus parlé de la grandeur de la culture francaise que bien des francais eux memes !

Écrit par : JÖ | 17/01/2012

@StatCrux : "Ces [vertus] chrétiennes devenues folles ont été validées par Vatican II" ...
Chesterton (mort en 1936) ,n'a pas connu ce concile.
Ne vous inquiétez pas de Vatican II! Notre monde (la chrétienté) s'en va depuis bien longtemps et la plupart des gens (Sonia) semblent considérer que c'est "un progrès".
Comme catholique (non-traditionnel) je me fous ... des adjectifs.

@ JÖ, "les francais avaient une VRAIE tendance recurente a se flageller";
Vus voyez bien un résultat (encore un) de la chrétienté ... catholique qui plus est.

Écrit par : René de Sévérac | 17/01/2012

@StatCrux : "Ces [vertus] chrétiennes devenues folles ont été validées par Vatican II" ...
Chesterton (mort en 1936) n'a pas connu ce concile.
Ne vous inquiétez pas de Vatican II! Notre monde (la chrétienté) s'en va depuis bien longtemps et la plupart des gens (Sonia) semblent considérer que c'est "un progrès".
Comme catholique (non-traditionnel) je me fous ... des adjectifs.

@ JÖ, "les francais avaient une VRAIE tendance recurente a se flageller";
Vus voyez bien un résultat (encore un) de la chrétienté ... catholique qui plus est.

Écrit par : René de Sévérac | 17/01/2012

"les francais avaient une VRAIE tendance recurente a se flageller";
Vus voyez bien un résultat (encore un) de la chrétienté ... catholique qui plus est.

Les Irlandais sont aussi catholiques.

La remarque me venait d'un catholique d'ailleurs.

Je pense plutot que c'est l'echec de "l'universalisme" francais qui est en cause.
Tout les pays européen n'ont pas un modèle universaliste exportable comme la France.

Écrit par : JÖ | 17/01/2012

Hoplite,
je pense qu'en analysant l'histoire de maniere plus approfondie vous pourriez comprendre que le catholicisme (je prefere eviter le terme christianisme qui englobe les protestants) n'a jamais permis la sortie du religieux, bien au contraire, il ne peut se concevoir qu'en etant politique. C'est la lutte fondamentale du Mal contre le Bien, qui secoue notre pauvre terre depuis son origine, qui a commencé à vaciller vers le Mal. Toutes ces rémanences que vous accusez etre issues du catholicisme n'ont pu se mettre en place que par la démisssion des catholiques eux-memes dans une funeste compromission avec le prince du monde.
Le catholicisme, contrairement à toutes les autres religions, est une religion de l'esprit et du coeur essentiellement, c'est pourquoi il est si facile de l'attaquer, car aucune règle violente visible ne viendra la défendre. C'est une religion de saints et de héros qui effectivement agissent individuellement, non pas dans un individualISME égoisme, mais parce que personne ne peut décider à votre place de faire le bien, le principe meme de l'heroisme c'est de faire le bien sans que personne ne vous y oblige, mais parce qu'il est animé d'un amour totalement désintéressé (materiellement parlant), comme le catholicisme donc.
Il y a je pense une certaine difficulté à comprendre l'individualité sociale du catholicisme: 2 notions qui s'opposent apparemment mais au contraire qui se complètent.
La devise des Dominicains expliquent bien cette dualité: "contemplari aliis tradere" (transmettre ce qu'on a contempler). Prière, contemplation, immersion dans les choses divines, puis rayonnement vers les autres, dans la société de tout ce qui a été intégré individuellement. C'est pourquoi, à une certaine époque on trouvait tant de prélats exerçant des fonctions politiques.
Je ne sais si vous avez lu mon petit texte "méditation", où je montre un peu ce rôle du chrétien d'avoir la tête dans le ciel et les pieds sur terre.

"droits naturels déconnectés des réalités culturelles/civilisationnelles"
vous ne croyez pas que si les réalités culturelles ne sont pas connectées au naturel alors elles sont mauvaises et donc à transformer pour les amener vers le bien?

"l'eschatologie du salut (qui rejoint l'idée de Progrès)"
je ne vois pas le rapport entre les 2? l'eschatologie du salut n'est rien autre que le fait de savoir qu'il y a une autre vie apres la mort, que ce salut, que vous semblez galvauder, est tout simplement la participation de la vie divine, suite logique de votre vie sur terre dans l'amour de Dieu. Quel rapport avec le progrès?

"l'idée de culpabilité originelle"
difficile à comprendre, et nécessiterait tout un cours. Pour faire bref, je pourrais juste comparer la faute d'Adam, avec celle d'un père ivrogne qui par sa faute transmet à ses enfants un atavisme devenant héréditaire.
Le péché originel n'est pas vraiment une culpabilité, mais une séparation héréditaire de l'etat de grâce qui peut se réparer par le baptême. Rien n'est figé, le Christ est justement venu pour réparer la faute et nous donner les moyens de revenir dans l'état de grâce originel.

Désolée pour la longueur...

R.de Severac:
"Notre monde (la chrétienté) s'en va depuis bien longtemps et la plupart des gens (Sonia) semblent considérer que c'est "un progrès"."
quid???

Écrit par : sonia | 17/01/2012

@sonia, j'entends votre plaidoyer et ne galvaude rien..croyez bien (j'essaie de comprendre tout seul dans ma cuisine..) A QUOI, alors, attribuez-vous cette DEMISSION dont vous parlez? (ne me répondez pas vatican 2, le phénomène me parait largement antérieur)

dans la religion du Progrès, "demain" constitue la nouvelle parousie. le salut est dans l'avenir, quoiqu'il arrive (certainement pas dans le passé ou la tradition, pour un fidèle progressiste..d'où mon analogie avec le salut chrétien)

et quand j'évoque le caractère "hors-sol" de la nouvelle religion des droits de l'homme (qui s'est substituée aux religions européennes antérieure avec celle de la shoah) c'est pour dire combien ces fameux droits de l'homme censés être universels ne me paraissent nullement l'être et constituent avant tout le faux drapeau d'un certain occidentalisme yankee et de ses guerres d'empire (comme autrefois la religion des pères ou la "civilisation" qu'il fallait apporter aux nègres...)

Écrit par : hoplite | 17/01/2012

@statcrux,

"je rêve d'une réunification des catholiques et des orthodoxes en vue d'une reconquista européenne, s'il n'est pas trop tard. Je ne vois aucune autre force capable de se lever contre l'islamisation ou le NWO (voire les deux à la fois)."

quand j'entends parler les représentants de cette église catho, j'ai parfois l'impression d'entendre parler besancenot ou parisot...la reconquista me parait mal partie.

Écrit par : hoplite | 17/01/2012

"car aucune règle violente visible ne viendra la défendre."

"J'ai gagné ceci avec la Philosophie, que je fais sans que l'on me l'ordonne, les autres le font par crainte de la loi" (Aristote)

Vous avez le droit de nous parler du genie du christianisme, on a le droit d'avoir aussi d'autres references...

Écrit par : JÖ | 17/01/2012

"combien ces fameux droits de l'homme censés être universels ne me paraissent nullement l'être et constituent avant tout le faux drapeau d'un certain occidentalisme yankee et de ses guerres d'empire (comme autrefois la religion des pères ou la "civilisation" qu'il fallait apporter aux nègres...)"

Exact, le christianisme se veut aussi universel...

Écrit par : JÖ | 17/01/2012

Et d'autre part, "la democratie, la liberté et les droits de l'hommes" vus par les USA, c'est messianique.

Les USA sont un pays chretien, on jure sur la Bible.
(Chretien protestant, certes...)

Écrit par : JÖ | 17/01/2012

Mille excuses Sonia !
Par erreur, je vous ai "stigmatisée" comme l'athée de service.
D'où vient l'erreur; lecture rapide peut-être ?
Une relecture m'a ramené dans le droit chemin.

Écrit par : René de Sévérac | 18/01/2012

Hoplite,
"le salut est dans l'avenir": il n'y a pas d'analogie avec le salut chrétien qui n'est pas uniquement avenir, mais dépend du passé et de la tradition. Et puis, il faut aussi voir que contrairement à ce que beaucoup pense, le christianisme n'est pas que linéaire vers l'avenir, il avance en boucle avec des references et des retours incessants sur les saints et les héros afin de servir d'exemple et nous permettre de reprendre la bonne direction. Vous comprendrez qu'on est loin du "temps fléché"et du progrès pur. Mais en soi, ce qui compte vraiment c'est aussi ce qui se passera demain, le passé etant fini il ne sert qu'a influencer l'avenir, non? c'est un peu du bon sens.

"A QUOI, alors, attribuez-vous cette DEMISSION dont vous parlez?"
La demission dont je parle ne s'attribue absolumment pas à Vatican II, celui-ci n'etant qu'une validation, une consequence. Mais tout simplement au materialisme, à la croissance, au désir de recherche d'un bonheur toujours plus immédiat, ça c'est pour le coté quotidien auquel nous sommes tous soumis. Et puis il y a ce que je vous disais, ce combat du Mal contre le Bien au niveau des idées, le refus d'une verité trop simple et trop compliquée à la fois, un refus du mystère divin qui met à mal l'orgueil de l'homme qui veut tout dominer, tout comprendre.
Le probleme finalement de l'eschatologie du salut chretien est qu'elle ennuie, car elle exige une conformité personnelle à une loi naturelle definie et encadrée par l'Eglise. Elle exige de faire le bien donc avec pour tout juge sa propre conscience, le pire des juges! il s'agit donc de dévoyer les consciences par la relativité du mal.
C'est cela la démission spirituelle que nous vivons depuis des siècles, car on ne dévoye pas une conscience sur un claquement de doigt, il faut du temps (des lumières à nos jours) et pour finir l'approbation de la hiérarchie (Vatican 2).
Voila mon point de vu.
Vous savez, il est plus difficile de defendre une religion millenaire sans etre livresque, prosélyte, ennuyeux et d'apporter un vision tres personnelle et reflechie (tout en restant conforme à l'esprit évangélique, mon seul phare), que de batir de rien une nouvelle idéologie, charmante et alléchante. J'ai pas le meilleur rôle...

Écrit par : sonia | 18/01/2012

"J'ai pas le meilleur rôle..."

c'est vrai..

"Le probleme finalement de l'eschatologie du salut chretien est qu'elle ennuie, car elle exige une conformité personnelle à une loi naturelle definie et encadrée par l'Eglise. Elle exige de faire le bien donc avec pour tout juge sa propre conscience, le pire des juges! il s'agit donc de dévoyer les consciences par la relativité du mal."

oui, les occidentaux ne raisonnent plus en terme d'hétéronomie mais d'autonomie. la croyance et la pratique n'est donc plus l'obéissance aveugle et naturelle à une tradition spirituelle et sociale mais une quête personnelle et volontaire. je crois que tout est là. Dés lors que la religion cesse d'être normative, la communauté se défait, plutôt se recompose, en une société d'individus cherchant son propre salut/bonheur..

l'explication est peut-être dans le thamazein (le regard étonné sur le monde porté par les Grecs) qui crée une rupture philosophique avec le monde non occidental et les conduit à développer une attitude philosophique, c’est-à-dire une attitude questionnante où la réponse n’est pas donnée par avance par la religion, les moeurs ou la tradition.

indépendamment de la possibilité que le christianisme porte en lui sa propre dissolution (Gauchet).

sais pas.

Écrit par : hoplite | 18/01/2012

"Vous savez, il est plus difficile de defendre une religion millenaire sans etre livresque, prosélyte, ennuyeux "

Le christianisme a evolué en des millenaires...

D'autre part vous n'etes pas trop proselythe, et pas ennuyeuse, rassurez-vous...

Écrit par : JÖ | 18/01/2012

Une attitude questionnante qui raye les reponses apportées par le christianisme. C'est peut-etre aussi cela la vraie liberté et donc l'approche du vrai bonheur: ne plus se poser de questions mais avancer vers une certitude. En tout cas c'est la mienne, et je souhaite simplement la faire partager à ceux qui galerent dans des questions sans reponses. Un peu simpliste, diriez-vous...mais si la vie etait aussi simple que cela? et puis je vous detrompe tout de suite, ce n'est qu'apparence, rien n'est plus compliqué que la simplicité de la certitude: eternel combat du bien et du mal. On en revient toujours là.

Écrit par : sonia | 19/01/2012

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