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05/06/2008

Johnny got his gun

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Septembre 2007, au retour d’une mission de 7 mois en Irak en tant que médecin à la Compagnie C de la 203e Brigade du « Support Battalion », la capitaine Terri Gurola étreint Gabrielle sa fille âgée de 3 ans à l’aéroport international Hartsfield-Jackson à Atlanta.

 

 

 

 

 

 

 

Trés belle photo découverte sur ce très beau site : http://laiusolibrius.free.fr/

 Curieusement, elle me fit penser instantanément au héros du livre Johnny s’en va-t-en guerre -Johnny got his gun- écrit par Donald Trumbo et publié en septembre 1939 au début de la seconde guerre mondiale et qui me traumatisa quand je le lu pour la première fois, enfant. Histoire terrible d’un combattant volontaire américain, Joe Bonham, grièvement blessé sur le front durant la première guerre mondiale, ayant perdu ses quatre membres, la vue, l’ouïe et l’odorat et ne communiquant plus avec son entourage que grâce à la sensibilité de son torse, son intelligence et son âme étant sauves.

Ce livre eut un retentissement énorme par son engagement anti-militariste, à un moment clef de l’histoire de la seconde guerre mondiale ou les Etats-Unis hésitaient à s’impliquer dans le conflit. L’œuvre de Donald Trumbo, brillant réquisitoire contre l’absurdité et l’horreur de la guerre, eut une seconde vie politique lorsque il en réalisa  l’adaptation cinématographique en 1970, en pleine guerre du Viet nam.

Quel rapport entre cette jeune femme et Joe Bonham? Peut-être, inconsciemment, une femme combattante reste-t-elle pour moi une aberration comme l'était ce jeune soldat supplicié par la guerre.

 

04/06/2008

Virgin?

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20:47 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : humm

01/06/2008

What's a mook?


le blog de Todomodo

Trajan fasciste

1205608558.jpg La Colonne Trajane est formée de douze blocs de marbre    de Paros superposés reposant sur un piédestal carré, sur laquelle sont représentés les épisodes de la guerre contre les Daces, sculptés en une seule bande continue qui forme une spirale d'environ 200 mètres de longueur ornée de plus de 2.500 figures.

Voilà pour l'histoire. Maintenant posez-vous la question : comment pouvait-on bien à l'époque admirer les sculptures au-delà de deux mètres de hauteur lorsqu'on sait que la colonne était insérée entre les deux bibliothèques et le dépôt d'archive qui l'entouraient et ne pouvait ainsi être regardée avec recul.

On ne pouvait tout simplement pas. Et pour la même raison qu'un serf du Moyen-Âge ne pouvait saisir les détails des vitraux perchés à vingt mètres ou découvrir les personnages scuptés au sommet des colonnes.

Il faut donc bien admettre que les scènes de bataille contre les Daces, les rois bibliques des vitraux de Chartes ou les victoires napoléoniennes de la colonne Vendôme n'ont pas été sculptées pour être vus.

"C'est donc qu'elle sont inutiles" répondra aussitôt le le militant socialiste pour qui rien n'existe ou ne doit exister que le peuple ne puisse voir (l'obsession  démocratique pour le transparent et le visible est apparue en même temps que le porno sur Canal +).

Tu te trompes, pauvre Septembriseur : si les vandales de la Commune on renversé la Colonne Vendôme ça n'était pas pour se venger de son inutilité. Mais bien au contraire pour abattre ce qu'elle ne cessait de représenter à leurs yeux et qui les faisait enrager en chiens rouges qu'ils étaient.

Car vois-tu Ô Sans-culotte, les statues des empereurs, les palais des rois, les tombeaux des héros  sont bien autre chose que de la propagande dont l'unique objectif aurait été de maintenir le peuple dans la crainte respectueuse des Maîtres.

Les monuments ne possèdent le plus souvent qu'un contenu informatif fort simple : l'Empereur est puissant il a vaincu les Daces, Auguste a rétabli l'Age d'Or. Or l'Empereur ne cherche par ses victoires ni l'approbation ni le soutien du peuple. Il exprime seulement à la face des dieux la grandeur de son règne. Ces oeuvres monumentales n'ont quasi aucun contenu informatif, et quand elles semble en avoir un personne n'y a accès hors l'artiste qui les a créées.    

Les églises, les statues, les colonnes, les arcs de triomphes, les autels de la paix sont dédiés à César ou à Dieu et à eux seuls. Ces monuments ne quémandent pas l'attention et encore moins l'assentiment du peuple parce que ceux qui les ont bâtis n'avaient rien à faire de ceux qui n'avaient qu'à obéir. Il n'y a que les professionnels de la lutte contre l'aliénation des peuples pour croire que ce sont-là des oeuvres de propagande.

Les polémiques sur les colonnes de Buren ou la pyramide du Louvre étaient à ce titre bien révélatrices de la médiocrité de ceux qui nous gouvernent : médiocrité de leurs choix artistiques (matériaux minables à peine bons pour construire des LEP en ZEP ou des bornes pour faire pisser les chiens) mais surtout soucis vulgaire de l'assentiment du peuple pour les choix du prince. 

Il y a donc eu des époques capables de bâtir des monuments qui durent encore à seule fin d'exprimer la puissance du prince et témoigner de sa grandeur : culte  que le pouvoir se rendait à lui-même et qui n'avait pas besoin de fidèles.

Aujourd'hui on prétend que certains princes ont voulu marquer leur septennat en construisant des pyramides, des opéras ou des musées. C'est bien moins la célébration de leur règne ou de leur pouvoir qu'ils ont tenté de faire que le souvenir de leur nom qu'ils on voulu laisser.

Ce faisant ils témoignaient du dégoûtant soucis démocratique de plaire aux générations futures.

La démocratie ne saurait faire oeuvre d'art mais seulement oeuvre de propagande. Là aussi le fascisme et le nazisme ne sont que les enfants dégénérés de la démocratie et leurs manifestations artistiques sont bien représentatives d'un type de gouvernement qui pense encore que l'opinion du peuple doit être manipulée parce qu'elle a une valeur. Nuremberg n'est pas loin de la Fête de l'Être suprême.

Nous autres réactionnaires gréco-romains appelons de nos voeux un gouvernement qui ne prendrait aucun soin de sa propagande par pur mépris de l'opinion du peuple.

 

 

http://todomodo.unblog.fr/

Promenade

« Moi j'ai élu un président de la république, c'est la chose publique. Et je souhaite le voir en costume, et pas le voir dans sa transpiration. Et puis le jogging." "Pas simplement de dignité, c'est pas la personne privé qui m'intéresse, et surtout. Oui c'est son coté soixante-huitard. Je trouve qu'il est trop 68ard." "Non, mais voilà je vais vous dire ça. Je l'ai vu jogguer tout le temps, donc, et avec François Fillon et puis tout seul, et puis au fort de Brégançon, enfin bon. Ca m'a rappelé par anti-phrase en quelque sorte la promenade.

97526853.jpgLa merveille de la promenade, l'occident dans ce qu'il a de beau, est né de la promenade. Aristote se promenait, c'était un péripatéticien («les Chemins qui ne mènent nulle part» de Heidegger), Rimbaud vagabondait. La promenade c'est une expérience sensible, spirituelle. Le jogging c'est la gestion du corps. La gestion du corps tout le monde à le droit, mais c'est pas la peine de le montrer." "Mais c'est le triomphe définitif, si vous voulez, du calcul, de l'affairement. Voilà je gère, je gère tout, je gère même mon corps sur quelque chose qui aurait avoir avec la conversation, la méditation, la longueur de temps. Donc voilà, je veux bien que la politique change, mais j'ai pas envie de voir un président de la république qui jogge tout les jours. Les rêveries du promeneur solitaire, oui les rêveries du joggeur accompagné, j’y crois pas !»

( France 2 / Mots Croisés : Alain Finkielkraut - Sarkozy: assez de jogging ! - (21/05/07))

 

*

 

« Le phénomène capital, le désastre par excellence, est la veille ininterrompue, ce néant sans trêve. Pendant des heures et des heures, je me promenais la nuit dans des rues vides ou, parfois, dans celles que hantaient des solitaires professionnelles, compagnes idéales dans les moments de suprême désarroi. L’insomnie est une lucidité vertigineuse qui convertirait le paradis en un lieu de torture. Tout est préférable à c et éveil permanent, à cette absence criminelle de l’oubli. C’est pendant ces nuits infernales que j’ai compris l’inanité de la philosophie. Les heures de veille sont au fond un interminable rejet de la pensée par la pensée, c’est la conscience exaspérée par elle-même, une déclaration de guerre, un ultimatum infernal de l’esprit à lui-même. La marche, elle, vous empêche de tourner et retourner des interrogations sans réponse, alors qu’au lit on remâche l’insoluble jusqu’au vertige.

Voila dans quel état d’esprit j’ai conçu ce livre, qui a été pour moi une sorte de libération, d’exploration salutaire. Si je ne l’avais pas écrit, j’aurais sûrement mis un terme à mes nuits. »

(Cioran, Sur les cimes du désespoir, biblio, P8.)