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12/03/2012

what else?

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« Selon l’AFP, le président Obama a promis des fournitures d’armes et des ravitailleurs pour Israël en échange d’une attaque de l’Iran après les élections présidentielles américaines.

Dans le même temps, Vitaly Churkin (l’ambassadeur russe à l’Onu) a demandé que les responsables de l’OTAN présentent des excuses aux victimes civiles lors du soulèvement en Libye, l’année dernière. Au nom du Kremlin, il a aussi accusé l’actuel gouvernement libyen de soutenir un centre de formation pour les rebelles syriens, ce qui a provoqué une vive réaction des Etats-Unis et du Premier ministre libyen. Vitaly Churkin a directement mis en cause les autorités gouvernementales libyennes, les accusant  de soutenir les rebelles syriens et de mettre en péril la stabilité de la région du Moyen-Orient. Face à ces attaques, l’ambassadeur américain Susan Rice a défendu les actions de l’OTAN en Libye et critiqué la Russie. Elle a fait référence à une commission d’enquête internationale sur la Libye, qui a conclu que l’OTAN “a mené une campagne très précise avec la détermination manifeste d’éviter des victimes civiles”. Vitaly Churkin a relevé que ladite commission mettait bien en cause la responsabilité de l’Otan vis-à-vis des victimes civiles, d’où sa demande d’une “réparation appropriée”. » source/LIESI

« En plus de l’or noir, les multinationales européennes et étasuniennes visent l’or blanc libyen : l’immense réserve d’eau fossile de la nappe nubienne (estimée à 150mille km3), qui s’étend sous la Libye, l’Egypte, le Soudan et le Tchad. Les possibilités de développement qu’elle offre ont été démontrées par la Libye, qui a construit un réseau d’aqueducs de 4mille Kms de long (qui a coûté 25 milliards de dollars) pour transporter l’eau, extraite en profondeur par 1.300 puits dans le désert, jusqu’aux villes côtières (Benghazi ayant été une des premières servies) et à l’oasis de Khufrah, en fertilisant les terres désertiques. Ce n’est pas un hasard si, en juillet, l’OTAN a bombardé l’aqueduc et détruit la fabrique, près de Brega, qui produisait les conduites nécessaires aux réparations. C’est sur ces réserves hydriques, en perspective plus précieuses encore que les pétrolifères, que veulent mettre la main -à travers les privatisations promues par le FMI- les multinationales de l’eau, surtout françaises (Suez, Veolia et autres) qui contrôlent presque la moitié du marché mondial de l’eau privatisée. Et pour réparer l’aqueduc et les infrastructures, les multinationales étasuniennes comme Kellogg Brown & Root, spécialisées dans la reconstruction de ce que les bombes USA/OTAN détruisent, sont prêtes à s’en occuper : en Irak et Afghanistan elles ont reçu en deux années des contrats d’un montant d’environ 10 milliards de dollars. » source

« Le Prix Nobel de la Paix Obama envoie un nouveau porte-avions en Mer d’Oman rejoindre les portesavions US présents CVN 72 Lincoln et CVN 70 Vinson, ainsi que les LHD 8 Makin Island. Certainement un message de paix et d’amitié au peuple iranien. » source/Zerohedge

« Cela se confirme: l'Iran n'a plus d'autres choix que de payer tous ses achats de nourriture en or depuis que la décision de l'éliminer du circuit Swift... Al Arabia, via Reuters: "Iran to accept payment in gold from trading partners". Donc, si vous voulez exporter en Iran, seuls des lingots d'or vous attendent :-)... « Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012

« L'Occident voit se profiler des sociétés dystopiques où ne subsisteront que deux catégories d'acteurs économiques : d'un côté, des actionnaires et dirigeants riches à millions ; de l'autre, un petit personnel destiné à les servir (coiffeurs, femmes de ménage, masseurs, aide à la personne, gardiens, guides...). Quelques milliers de riches paieront pour s'offrir des services et entretenir des chômeurs. Voici venir une société de millionnaires et d'infirmières, cernés par des bataillons de sans-emploi ! » source

22/08/2009

phase terminale

Excuses de Hans-Rudolf Merz à la Libye: la presse suisse indignée.

La Suisse à genoux devant Kadhafi; la Suisse capitule; reddition; humiliation: tels sont les commentaires quasi unanimes de la presse romande, au lendemain des excuses présentées par le président de la Confédération, Hans-Rudolf Merz, à la Libye pour l'arrestation d'Hannibal Kadhafi.

"Dans cette crise, la Suisse perd plus que son honneur. Elle est sèchement renvoyée à son spectaculaire isolement. Aucun pays ami n'a volé à son secours", note "Le Temps". Un avis partagé par "Le Matin": "La Suisse semble si faible sur la scène internationale que, même quand il a raison, ce tout petit pays doit courber l'échine".

"Le bilan de l'opération Hannibal est désastreux", complète "24 Heures". De nombreux quotidiens relèvent d'ailleurs que la Suisse n'a même pas la garantie par écrit que ses deux citoyens toujours retenus à Tripoli pourront quitter la Lybie prochainement.

M. Merz a indiqué que les autorités libyennes lui avaient promis que les deux hommes d'affaires suisses retenus sur territoire libyen pourraient rentrer chez eux.

Toutes les activités consulaires et commerciales entre les deux pays vont reprendre, liaisons aériennes comprises, a indiqué le Département fédéral des finances.

Le Département précise encore que Berne et Tripoli ont décidé de mettre en place "un tribunal arbitral indépendant" pour enquêter sur les circonstances de l'arrestation d'Hannibal Kadhafi à Genève.

Le premier ministre libyen a de son côté affirmé que les excuses "officielles et solennelles" de la Confédération constituaient un "premier pas" pour régler le contentieux entre les deux pays.

Le fils de Mouammar Kadhafi et sa femme Aline, alors enceinte, avaient été arrêtés en juillet 2008 dans l'hôtel où ils logeaient après avoir fait l'objet d'une plainte pour maltraitance de deux de leurs domestiques. (...) (source)

 

Megrahi sème le trouble entre Londres et Tripoli


m 1250944235.jpg(Megrahi, reçu en héros par le colonel Khadafi)

Accueilli en héros en Libye et reçu par Khadafi, Megrahi aurait été libéré en échange de contrats comerciaux avec la Grande-Bretagne, selon le fils du leader lybien, Seif al-Islam. Londres dément.

La libération d'Abdelaset al-Megrahi a-t-elle eu lieu en échange de plusieurs contrats commerciaux entre la Grande-Bretagne et la Lybie ? C'est ce qu'affirme Seïf al-Islam, le fils du colonel Khadafi, dans une interview diffusée vendredi sur sa chaîne Al-Motawassit (»La Méditerranée»).

Selon lui, le seul condamné des attentats de Lockerbie, libéré jeudi officiellement pour raisons de santé, aurait été au coeur des tractations avec Londres. «Dans tous les contrats commerciaux, de pétrole et de gaz avec la Grande-Bretagne, (M. al-Megrahi) était toujours sur la table des négociations», explique le fils du leader lybien. (...) (source)

 

« Une approche frappante de l’approche contemporaine de cette guerre de quatorze siècles a été donnée le 8 octobre 2002, par le premier ministre français de l’époque, Jean-pierre Raffarin, dans son discours sur l’Irak à l’assemblée nationale. Evoquant devant les députés la figure de Saddam Hussein, il releva qu’un des personnages historiques favoris de Saddam Hussein était son compatriote Saladin, lui aussi originaire de la ville de Tikrit. Au cas ou les députés auraient ignoré qui était Saladin, Jean-pierre Raffarin tînt à préciser qu’il fut celui « qui défit les croisés et libéra Jérusalem ». Qu’un premier ministre catholique présente la prise de Jérusalem par Saladin comme une libération de la domination des croisés, français de surcroît pour la plupart, témoigne d’un cas extrême de nouvel alignement, sinon des loyautés, du moins des perceptions des choses. » (Bernard Lewis, L’Europe et l’Islam, Le débat, mai 2008)

Bon, de bonnes vacances, globalement! De l'air frais (comme dirait Orwell), quelques sommets et névés, mon pélerinage à l'Iseran, quelques beaux visages et belles rencontres. Un berger d'Ecole, dans les Bauges, qui lisait Marc-aurèle au milieu de ses bestiaux! on va encore dire que j'affabule, mais non. Silènes et saponaires...

Finalement, rien d'étonnant à ce que les occidentaux se comportent comme des marchands de bestiaux, c'en sont. Ce ne fut pas toujours le cas. C'est toujours un peu décevant, c'est tout. Le prix de la modernité, sans doute.

"Quelle malédiction a frappé l'Occident pour qu'au terme de son essor il ne produise que ces hommes d'affaires, ces épiciers, ces combinards aux regards nuls et aux sourires atrophiés, que l'on rencontre partout, en Italie comme en France, en Angleterre de même qu'en Allemagne ? Est-ce à cette vermine que devait aboutir une civilisation aussi délicate, aussi complexe ? Peut-être fallait-il en passer par là, par l'abjection, pour pouvoir imaginer un autre genre d'hommes. " (Cioran, Histoire et utopie)

Que les Libyens recoivent leur congénère en grande pompe est réconfortant, finalement. Eux savent  encore que le concept occidental irénique d'une fraternité universelle n'est qu'une chimère. Qu'un libyen arraché à la justice occidentale, quel qu'en soit le prix, reste une victoire. Sans doute est-ce une survivance, les derniers feux d'une weltanschauung identitaire appellée à disparaître dans un monde globalisé qui ne prône que le Même. Nul doute que dans quelques générations, ces bèrbères islamisés aprés moult autres colonisations, ne succombent aussi aux sirènes du consumérisme festif, version hallal.

Purple haze et Cioran, c'est ça le métissage coco! beware of fuzz face! hu hu!

"Peut-être fallait-il en passer par là, par l'abjection, pour pouvoir imaginer un autre genre d'hommes." dit Cioran...

Surement.

J' imagine bien le désespoir d'hommes -ou de femmes- lettrés de civilisations brillantes et raffinées, Assyriens, Babyloniens, Grecs, Romains ou Vandales devant le ressac de toute déculturation, de toute décivilisation...On ne lutte pas contre ce genre de choses, tout au plus peut-on en avoir vaguement conscience et le déplorer. Depuis ma rencontre avec ce berger stoïcien, je lis aussi Marc-aurèle:

"On se cherche des retraites à la campagne. Et toi-même, tu as coutume de désirer ardemment ces lieux d'isolement. Mais tout cela est de la plus vulgaire opinion puisque tu peux, à l'heure que tu veux, te retirer en toi-même. Nulle part en effet, l'homme ne trouve de plus tranquille et de plus calme retraite que dans son âme, surtout s'il possède, dans son for intérieur,  ces notions sur lesquelles il suffit de se pencher pour acquérir aussitôt une quiétude absolue, et par quiétude, je n'entends rien autre qu'un ordre parfait.

(...) Il reste donc à te souvenir de la retraite que tu peux trouver dans ce petit champ de ton âme. Et, avant tout, ne te tourmente pas, ne te raidis pas; mais soit libre et regarde les choses en être viril, en homme, en citoyen, en mortel. Au nombre des plus proches maximes sur lesquelles tu te pencheras, compte ces deux: l'une, que les choses n'atteignent point l'âme, mais qu'elles restent confinées au dehors, et que les troubles ne naissent que de la seule opinion qu'elle s'en fait. L'autre, que toutes ces choses que tu vois seront, dans la mesure où elles ne le sont point encore, transformées et ne seront plus. Et de combien de choses les transformations t'ont déjà eu pour témoin! Songes-y constamment: le monde est changement, la vie remplacement." (Marc-aurèle (121-180 ap JC), Pensées pour moi-même)

Et Jünger depuis bien longtemps maintenant:

"Le libéral est mécontent de tout régime; l'anarque en traverse la série, si possible sans jamais se cogner, comme il ferait d'une colonnade. C'est la  bonne recette pour qui s'intéresse à l'essence du monde plutôt qu'à ses apparences - le philosophe, l'artiste, le croyant.

(...) Le trait propre qui fait de moi un anarque, c'est que je vis dans un monde que, "en dernière analyse", je ne prends pas au sérieux."

(Ernst JÜNGER, Eumeswill (1977))