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30/08/2011

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« Elue par la mondialisation, une Nouvelle Classe politique médiatique s'est mise en place, qui associe dans un même élitisme de la richesse et du paraître, dirigeants politiques, hommes d'affaires et représentants des médias, tous intimement liés les uns aux autres (hors caméra, ils se tutoient et s'appellent par leurs prénoms) tous convaincus de la « dangerosité » des aspirations populaires. Alexandre Zinoviev, pour désigner cette Nouvelle Classe parlait de « supra-société ». Confrontée à un peuple qu'elle redoute et qu'elle méprise à la fois, elle constitue une autorité oligarchique qui s'emploie avant tout à préserver ses privilèges et à réserver l'accès du pouvoir à ceux qui émanent de ses rangs. Ce mépris du peuple s'alimente bien entendu de la critique d'un « populisme » assimilé désormais à n'importe quelle forme de démagogie ou d'  « irrationalisme » de masse. Qui parle aujourd'hui du peuple s'expose par là même au reproche de « populisme ». Devenu une injure politique, le populisme est présenté comme une sorte de perpétuelle « maladie infantile » de la démocratie, dans une perspective à la fois péjorative et disqualifiante. Le recours au « populisme » fournit ainsi à la mise à l'écart du peuple une justification théorique, sinon savante. » (Alain de Benoist, Krisis 2008)

« Il faut toujours rappeler qu'il y a peu de temps encore, le terme de « populisme » était employé de façon tout à fait positive pour désigner certains mouvements révolutionnaires issus des traditions russes et américaines de la deuxième moitié du XIXème siècle. Ce n'est que depuis quelques années que Le Monde et les autres médias officiels se sont employés, avec beaucoup de cynisme, à conférer à ce terme (en lui-même irréprochable pour un démocrate) le sens infâmant qui est maintenant le sien) ; cela à seule fin, bien sûr, de pouvoir diaboliser comme « fasciste » ou « réactionnaire » toute inquiétude ou perplexité du peuple à l'endroit des décisions qui modifient sa vie, et que prend l'oligarchie régnante dans le silence de ses bureaux, après consultation de ses prétendus « experts ». (Jean Claude Michéa, Les intellectuels, le peuple et le ballon rond, Climats 1998)

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Commentaires

Ce n'est pas la démocratie qui motive autant de vocation mais la volonté de diriger des hommes, d'exercer un controle social. Prendre le contre pied pour pouvoir montrer à tout le monde qu'on tient le manche. Tous les experts, même combat : Le juge qui ne veut plus punir, le médecin qui fait dans la psychologie,etc...

Écrit par : Cotuatos | 31/08/2011

Belle lacédémonienne au passage.

Écrit par : Cotuatos | 31/08/2011

elle est populiste ou elite?

Bien pire que redouter seulement les aspirations du peuple, ils ont organisé un génocide programmé de ce peuple pour elargir leur place au soleil. Mais là où la preuve que la mégalomanie rend bete par son aveuglement, c'est qu'ils ne se rendent pas compte que moins il y aura de gens plus leur niveau de vie diminuera, car ce sont les hommes qui creent les richesses, ce n'est pas une mane: un principe economique pourtant elementaire!
A ce titre, j'ai mis, sur un tout petit blog a temps tres partiel, quelques videos assez flippantes, mais je pense pas si alarmantes, car tant que l'homme sera homme on peut toujours esperer du meilleur.

Écrit par : sonia | 31/08/2011

"Ce n'est pas la démocratie qui motive autant de vocation mais la volonté de diriger des hommes, "

entièrement d'accord: le pouvoir et la volonté de l'exercer sur les autres; suffit de regarder la tronche de con-bandit ou de royal pour comprendre...(ou sarko)

@sonia: très bien, bonne initiative. et longue vie à votre blog!

Écrit par : hoplite | 31/08/2011

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