03/10/2011
drugs
20:42 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : iggy pop
enclave ethnique
"Les États-Unis sont traditionnellement un pays très raciste, avec de nombreuses catégories de personnes dont on ne voudrait pas qu'elles épousent sa fille ou sa sœur, qui que l'on se trouve être. Il a été fondé sur l'exploitation des esclaves africains et sur l'extermination des autochtones. Au cours de ses années de formation, il n'y a pas eu de mariage formel entre des Européens et des Africains, ou entre des Européens et des Indiens. Cela contraste violemment avec d'autres pays du continent américain tels que le Brésil. Jusqu'à ce jour, aux États-Unis, il reste une attitude dédaigneuse envers n'importe quelle tribu autre que les Anglo-Saxon. Vernis d'une couche de correction politique, au moins en courtoise compagnie, cela ressort quand on observe avec qui ces Anglo-Saxons choisissent effectivement de se marier, ou d'avoir une relation.
La Russie est un pays dont le profil ethnique glisse graduellement de principalement européen à l'ouest vers asiatique à l'est. La colonisation par la Russie de son vaste territoire s'est accompagnée de mariages avec chaque tribu que les Russes rencontraient dans leur poussée vers l'est. L'un des épisodes formateurs de l'histoire russe fut l'invasion mongole, qui a résulté en une large injection de sang asiatique dans la généalogie russe. D'un autre côté, la Russie a reçu un bon nombre d'immigrants d'Europe occidentale. En ce moment, les difficultés ethniques de la Russie sont limitées à combattre les mafias ethniques, et aux nombreux petits mais humiliants épisodes d'antisémitisme, ce qui est une caractéristique de la société russe depuis des siècles, et malgré laquelle les Juifs, ma famille incluse, se sont très bien portés là-bas. Les Juifs ont été exclus de certains des instituts et des universités les plus prestigieux, et ont été bridés d'autres manières.
Les États-Unis demeurent un baril de poudre de tension ethnique, où les citadins Noirs se sentent opprimés par les banlieusards Blancs (19), qui à leur tour craignent de s'aventurer dans des portions majeures des grandes villes. En un temps de crise permanente, les citadins Noirs pourraient se soulever en émeute et piller les villes, parce qu'ils ne les possèdent pas, et les banlieusards Blancs seront probablement dépossédés de leurs
petites cabanes dans les bois, comme James Kunstler (20) les a joliment appelées, et décamperont vers un parc de caravanes. Ajoutez à ce mélange déjà volatil le fait que les armes à feu soient largement disponibles, et le fait que la violence imprègne la société américaine, particulièrement le sud, l'ouest et les villes industrielles mortes comme Detroit.Bref, l'atmosphère sociale de l'Amérique post-effondrement sera peu probablement aussi placide et amicale que celle de la Russie post-effondrement. Au moins en partie, elle ressemblera plus probablement à d'autres parties de l'ex-Union soviétique, plus mélangées ethniquement, et par conséquent moins chanceuses, telles que la vallée de Ferghana (21) et, bien sûr, ce
phare de la libertédans le Caucase, la Géorgie (ou du moins c'est ce que dit le président des États-Unis).Aucune partie des États-Unis n'est un choix évident pour qui est préoccupé de survie, mais certaines sont à l'évidence plus risquées que d'autres. N'importe quel lieu avec un passé de tension raciale ou ethnique est probablement dangereux. Cela exclut le sud, le sud-ouest, et de nombreuses grandes villes ailleurs. Certaines personnes pourraient trouver un havre sûr dans une enclave ethniquement homogène de leur propre genre, tandis que le reste serait bien avisé de chercher les quelques communautés où les relations inter-ethniques ont été cimentées par un mode de vie intégré et le mariage mixte, et où l'étrange et fragile entité qu'est une société multi-ethnique pourrait avoir une chance de résister."
19. Les Américains ont une perception du centre-ville et de la banlieue à l'inverse de celle des Français : la banlieue (suburb) est l'habitat des classes moyennes, tandis que le centre-ville (
inner city), hormis les quartiers d'affaire, est celui des pauvres.20. James Howard Kunstler est un auteur préoccupé par le pic pétrolier et l'expansion démesurée des banlieues américaines, dont il a traité dans un livre intitulé : La géographie de nulle part : l'ascension et le déclin du paysage manufacturé de l'Amérique (The Geography of Nowhere: The Rise and Decline of America's Man-Made Landscape).
21. Une région de l'Ouzbékistan.
(photo dorotea lange)
20:32 | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : orlov, dorotea lange
02/10/2011
spectacle
"La banque d’affaires américaine Goldman Sachs a utilisé frauduleusement des instruments financiers (en particulier un gigantesque « cross-currencyswap» de plus d’un milliard d’euros), identiques à ceux à l’origine de la crise systémique de la fin de 2008, pour dissimuler l’ampleur de la dette publique de la Grèce. Le New York Times qui a levé le loup, a révélé à cette occasion que la banque avait empoché 300 millions de dollars pour cette arnaque. La chancelière allemande Angela Merkel a qualifié la méthode de « scandaleuse », rappelant justement que « les banques qui nous ont déjà amenés au bord du précipice, ont également participé à la falsification des statistiques budgétaires de la Grèce ». La même méthode a été largement utilisée par la même banque avec l’Italie… Les banques françaises et allemandes sont engagées pour plus de 84 milliards d’euros d’encours en Grèce et six fois plus dans l’ensemble de l’Europe du Sud.
Le risque majeur réside dans une contagion de la crise à l’Espagne, au Portugal et à l’Irlande. Le « domino » le plus probable est l’Espagne, avec des niveaux d’endettement très supérieurs à ceux de la Grèce, un marché immobilier encore largement surévalué et des déficits publics qui ont explosé. En protégeant la Grèce, l’Union européenne protège donc d’abord l’Espagne." Faits et Documents 1-15/03/2010
Pour autant nous n'aurons pas entendu Merkel -ni personne d'autre- protester contre l'arrivée prochaine à la direction de la BCE de Mario Draghi, ancien vice-président Europe de la dite banque Goldman-Sachs...
« (…) Sans surprise, l'Italien Mario Draghi a été officiellement nommé ce vendredi par les dirigeants européens réunis pour succéder au Français Jean-Claude Trichet à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE). «Super Mario», comme il est surnommé, qui avait reçu le soutien unanime des ministres des Finances européens il y a un mois, débutera son mandat en novembre 2011 pour une durée de huit ans. » le figaro
« (…) En effet, à un moment où une grande campagne médiatique tente de les convaincre que le meilleur candidat pour succéder à Jean- Claude Trichet à la tête de la Banque Centrale Européenne serait un ancien vice-président de Goldman Sachs Europe, Mario Draghi, ils doivent anticiper le chaos que génèrerait le risque d'implication d'un président de la BCE dans l'une des multiples enquêtes qui se développent contre Goldman Sachs aux Etats-Unis et en Europe. Comme pour le risque nucléaire abordé dans une autre partie de ce numéro du GEAB, il faut multiplier la probabilité de l'évènement par l'importance des conséquences. Or la tendance est sérieusement à la hausse pour le premier facteur, tandis que les conséquences d'un tel événement feraient de Mario Draghi une vraie bombe atomique (notamment en termes d'opinion publique) au sein de la principale institution de l'Euroland. Mais quand on sait que sa candidature est poussée par Wall Street et la City londonienne, via des journaux comme le Wall Street Journal ou le Financial Times qui sont en pointe depuis 18 mois dans les attaques contre l'Euro, serait-ce une éventualité finalement si surprenante ? » GEAB n°55
« « Dis-moi qui t'a fait roi et je saurai quel dirigeant tu seras » dit le proverbe. Pour Mario Draghi, s'il devient le successeur de Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE, la réponse coule de source. Ceux qui l'auront fait roi seront deux politiciens sans scrupules, sans plus la moindre légitimité démocratique dans leurs pays respectifs, et la finance internationale incarnée par Goldman Sachs, la banque d'affaire accusée par le Congrès américain de ne respecter aucune règle d'éthique et qui a permis à la Grèce de cacher son déficit public réel pendant des années (opération organisée quand Mario Draghi en était le vice-président pour l'Europe). » source
Silence général également sur cette lettre de la BCE des tristes Trichet/Draghi aux autorités italiennes...
"Le Corriere della Sera publie jeudi in extenso la lettre"secrète" envoyée début août par la Banque centrale européenne (BCE) à Rome pour lui demander de prendre des mesures urgentes afin de rassurer les marchés, ce qui a suscité une vive polémique en Italie.
Dans cette lettre datée du 5 août, le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, et le gouverneur de la Banque d'Italie, Mario Draghi, qui va lui succéder le 1er novembre, appellent Rome à "une action urgente", "essentielle pour restaurer la confiance des investisseurs" alors que les marchés étaient en panique face au risque de contagion de la crise de la dette à l'Italie. MM. Trichet et Draghi insistent notamment sur la nécessité pour l'Italie d'arriver à l'équilibre budgétaire dès 2013, soit un an plus tôt que l'objectif fixé par le plan d'austérité adopté mi-juillet."
Jefferson avait eu quelques mots heureux pour qualifier le danger que représente la toute-puissance des banksters à tête de Draghi:
« Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d'abord par l'inflation, ensuite par la récession, jusqu'au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis. » Thomas Jefferson (1802)
Mais l'important n'est-il pas de savoir qu'une conne en fauteuil roulant s'est faite choper par des pirates somalis ou qu'un second tour Hollande-Montebourg est envisageable ou encore les derniers épisodes de la saga Bettencourt?
Je vous le dis, le salut est dans l'anarque.
11:55 | Lien permanent | Commentaires (11)
l'étrange Barroso
10:43 | Lien permanent | Commentaires (0)