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28/11/2011

what else?

Never let on that we are here  Spirals of light  Seasons disguise  Fragmented symbols  Depictions of our past  Unwelcome, forgotten  Ascend the uncertain of the Wealth of light  The dawn holds secrets for us all .jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"L'Italie va demander 600 milliards au FMI (!!!) et l'Irlande demande elle aussi a) une remise de sa dette (de type 50% grec), et b) une aide urgente du FMI. La Hongrie a aussi présenté sa demande urgente, lire ici! Christine Lagarde est au bord de la crise de nerfs et seule la Fed, avec sa planche à billets peut "sauver" l'euro cette semaine lire ici Ambrose Evans Pritchard ou bien ici le grand papier de ZH sur base Reuters. Hélas, la règle est simple: quand un pays doit payer plus de 4,5% sur ses Bons du Trésor, il est mort, c'est juste une question de temps, un peu comme quand on étrangle lentement quelqu'un. Ainsi, à l'Elysée Nicolas Sarkozy a dû s'étouffer voyant que Rome a été obligée de payer 6,5% sur du 6 mois (!!) et 7,8% sur du 2 ans. D'où la réunion de Strasbourg pour essayer de "calmer" les marchés. Pourtant, à ce rythme, la bourse italienne n'a plus que quelques semaines, au mieux quelques mois devant elle. Et il va sans dire que les jours d'Unicredit sont comptés. Le bon italien sur 5 ans a été vendu avec un taux de... 7,847%, du pur suicide pour le nouveau gouvernement Goldman Sachs Italia de Mr Monti. Pour Madrid ce n'est guère mieux: le FT nous apprend qu'elle a été obligée de payer 5,11% sur le Bon du Trésor à 3 mois "more than double the rate it paid last month and higher than yields for Greece and Portugal in recent sales of three-month bills. Yields on Spain's six-month bills averaged 5,227% in the auction, up from 3,302% last month". Et pour finir, voici le Polaroid du 23 novembre par Mr Arfeuille: "Ce n'est plus seulement la périphérie de la zone euro qui est touchée par l'explosion des taux d'intérêt. Maintenant, le coeur lui-même est touché: il voit ses taux d'intérêt devenir exorbitants. Les investisseurs internationaux n'ont plus confiance dans six Etats européens. Pour eux, les taux des obligations à 10 ans sont au-dessus de 5%.":

Belgique : 5,483 %.
Espagne : 6,646 %.
Italie : 6,969 %
Irlande : 8,207 %.
Portugal : 11,313 %.
Grèce : 29,041 %.

Puis vous avez ces titres de Bloomberg et de ZH, mettant en garde contre la France: "Fitch Pours A-98 Gasoline On The European Fire, Threatens AAA Rating Of Parent France" et cela après le fiasco des Bons du Trésor allemands qui n'ont pas trouvé preneurs... Un autre très mauvais signe. Le plus génial fut ce commentaire de ZH "It just goes from bad to surreal in Europe where the latest moment of pure Greek "gods kill titans" tragicomedy, comes from French rating agency Fitch threatening to cut... France". Seul problème, les Titans seront forcément vaincus. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011

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Tout ceci se terminera dans le sang... Cette fois ce n'est pas moi qui vous le dit mais les diplomates du Foreign Office, et leur note prévisionnelle de service s'est retrouvée dans le Telegraph. Techniquement elle demande aux ambassades d'être prêtes à aider les Anglais qui vont se retrouver dans les émeutes de l'eurozone. Rien que ça: "Prepare for riots in euro collapse, Foreign Office warns British embassies in the eurozone have been told to draw up plans to help British expats through the collapse of the single currency, amid new fears for Italy and Spain". Chers lecteurs et lectrices vous voilà avertis, surtout pour celles et ceux qui pensaient que j'avais trop tendance à noircir le tableau. Mieux, l'article nous apprend que c'est une note des Finances qui leur donne le timing de l'écroulement, surtout après que Madrid se prépare à demander l'aide du FMI: "a euro collapse is now just a matter of time". Lire ici pour le croire. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011

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"Le père d'un éleveur de bovins de Saint-Ferjeux (Haute-Saône), Pierre Vitre, a fait une macabre découverte, dimanche, lorsqu'il s'est rendu dans une de ses pâtures à Vellechevreux. Au sol gisaient les restes d'une génisse. Il a constaté que le bovidé a reçu un coup de couteau au ventre, qu'il s'est ensuite traîné sur près de 500 m. Selon l'éleveur, la bête portait un veau et devait vêler dans un mois. L'acte n'était pas gratuit, puisque les voleurs ont découpé les cuisses de la génisse avant de s'enfuir. Un acte odieux et cruel. De tels vols semblent monnaie courante en Haute-Saône, mais le plus souvent, les bêtes sont abattues avec une arme à feu. L'éleveur a porté plainte.". Dingue: ils abattent des veaux, génisses, et les mangent ou découpent sur place... Il y a un problème grave... Lire le Pays, merci à Rama. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011"

source

NB1: bémol sur les recommandations du Foreign Office qui ferait mieux de s'occuper de leurs propres émeutes à venir^^ (ou en cours) et de blinder la rolls de la famille royale..

NB2: tout n'est pas noir dans l'actualité: vous pourrez passer un bon moment avec la déclaration de candidature du pitre Morin (je préférais ses voeux de nouvel an dans sa cuisine mais bon^^) ou avec ce sondage grotesque sur "une majorité de français qui seraient pour le vote des étrangers"...ha ha, suffit de lire les commentaires de ces articles (ou plutôt la fermeture de l'article aux commentaires sur Libé) pour comprendre que toussa n'est que flutiau et propagande progressiste ordinaire.

26/11/2011

multikultiland

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"Nous avons perdu la ville", dit la police d'Oslo

Sturla Nøstvik, 36 ans, ne se doutait pas qu'un danger le guettait quand il a été frappé au front avec le canon d’un pistolet. Ce coup a été le début des cinquante minutes d’enfer qu'il a vécues en tant qu'otage d'un groupe de voleurs. La nuit à Oslo, les femmes sont violées et les hommes sont volés plus fréquemment que jamais.
Dans les dix dernières années, plus de 4.000 personnes ont été victimes de vol dans le centre ville et le secteur de la station de police de Grønland [un ghetto d’immigrés]. La plupart des victimes sont des jeunes hommes. Sturla Nøstvik est la 351e victime de l’année à  Grønland ; durant la même période, une cinquantaine de viols ont été signalés à Oslo. Les voleurs jouent sur ​​la peur, la violence et de graves menaces afin de marquer les victimes. Le surintendant de police de Grønland, Inge Sundeng, les décrit comme «les victimes plus ou moins oubliées».
La police a rendu visite à Sturla Nøstvik aux urgences après le vol. Ils lui ont dit qu’une bande de voleurs avait commis de nombreux vols semblables à Grünerløkka et dans les environs au cours des trois dernières semaines. Ils ont ajouté que tout le monde devrait avoir le droit de se sentir en sécurité, mais qu’ils n’avaient aucun moyen de mettre fin aux vols. «Nous avons perdu la ville», ont-ils déclaré.
Source :  Aftenposten (norvégien) via Gates of Vienna (anglais). Extraits traduits par Poste de veille

Cet article du journal Aftenposten porte sur l'incroyable niveau de violence qui règne à Grønland, un quartier d'Oslo qui ressemble à un mélange de Karachi, de Bassora et de Mogadiscio. Les gens vendent ouvertement de la drogue juste à côté de la station de métro. Ce n'est plus la Norvège, ni l'Europe. En 2010, l'Aftenposten rapportait qu'il y a des patrouilles de la charia dans ce quartier et que les couples gays sont agressés et chassés. Fatima Tetaouni, une immigrante, affirmait que «Grønland est plus islamisé que le Maroc.» L'Aftenposten est le plus important quotidien de la région d'Oslo. Il est généralement favorable à l'islam et au multiculturalisme.

Finalement, il n'ya plus que quelques élites culturelles et politiques occidentales à croire en cette utopie multiculturelle absurde et à stigmatiser le "populisme" européen à petite moustache. J'entendais ce matin sur radio-france (église profane multikulti) l'inénarable pascale Clark disserter sur la montée des populismes (bien à l'abri dans son studio sécurisé et son loft de happyfew festive) et sur la possible "conversion" du pitre Sarkosy au mariage homosexuel ou à l'homoparentalité, enjeux planétaires s'il en est. Je crois qu'en dehors des nervis roses d'Act Up, tout le monde s'en tape de ces pseudo-problématiques progressistes, personne n'en a rien à foutre de l'homoparentalité hormis quelques-uns directement concernés (et que je peux comprendre mais qui ne représentent rien mais sont omniprésents dans le débat). Clark, comme la plupart de ses coreligionnaires (Progrès, Diversité, Tolérance à sens unique, ethno-masochisme, etc.) est remarquable par son autisme absolu et sa faculté de disserter sans fin sur des problématiques ineptes et sur la supposée montée des fascismes en Europe alors même qu'elle vit la fin d'un monde, le sien, la dislocation du consensus civilisationnel dont elle est issue (petite fille occidentale blanche, juive et athée croyant qu'en ne se désignant point d'ennemis, on n'en a pas). Remarquable également par son entrain à saper, jours aprés jours, les conditions de la paix civile et même de sa propre survie (cf le sort des minorités juives en terre d'islam). Lâcheté pour les uns, aveuglement pour les autres.

Et tout ça en affectant dene pas voir que les millions d'européens (qui ne croient plus une seconde au discours et à l'imaginaire progressiste et multiculturel élaborés dans les madrassas du "vivre-ensemble") qui votent désormais "populiste" ne sont nullement d'"extrême droite", "dangereux" ou "fascistes" mais simplement des hommes et des femmes informés (c'est-à-dire sans oeillères et sans trop de barrières mentales), conscients et inquiets du monde tel qu'il va (plutôt tel qu'il ne va pas). Ces quartiers d'Oslo, de Bruxelles, de Paris, de Londres ou d'ailleurs sont pourtant remarquables en tant que prémisses des futures sociétés multiculturelles (et des guerres civiles inter-ethniques à venir) qui s'érigent partout en Europe contre la volonté des peuples européens et en rupture avec l'histoire de ce continent.

La botte souveraine de la réalité est notre amie (pour dessiller les yeux des abrutis):

- Béziers : les habitants parlent de milice privée

- Danemark : tensions entre musulmans somaliens et Danois de souche après le viol d’une enfant de 10 ans

- Toulouse : Homme abattu, des extraits du coran diffusés dans la rue pour calmer les esprits

- “Vous les Français n’en avez plus pour longtemps ! Le pouvoir va bientôt appartenir aux musulmans!”

24/11/2011

nothing

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podcast

22/11/2011

début d'explication

philippe muray

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« L’irrésistible envie moderne de retrouver l’état indifférencié d’avant la « Chute » biblique entraîne, pour commencer, le désir de liquider le fond culturel juif de l’Occident, qui interdisait jusque là, par principe, toute velléité de retour à cet état indifférencié. D’une façon générale, et même si elle ne se l’avoue pas, toute notre époque avec ses idéaux harmoniques, incestueux et androgyniques, est en guerre contre ce qui avait donné si longtemps son sens à l’Histoire, et jamais l’origine de ce sens n’avait pu être trouvée ailleurs que dans les grands épisodes de la Genèse ou de l’Exode, ainsi que dans la litanie des interdits du Lévitique. Les meurtres abondent, en effet, dans la Bible, et aussi les sacrifices, les expulsions, les châtiments. Ils composent cet univers concret en proie au Mal qui a été la réalité adulte de l’humanité tans qu’elle ne s’est pas mis en tête d’instaurer le Bien unilatéral sur la terre, mais contre lequel se rebelle l’orthodoxie contemporaine, qui en a fini avec la dialectique du Bien et du Mal, qui ne veut plus rien savoir des séparations cruelles et structurantes ouvrant au monde adulte et qui ne se connaît plus de vérité que dans le glissement vers un nouvel onirisme puéril, virtuel et téléchargé.

Déluge, malédictions, commandements, culpabilité, menaces et vengeances de Yahvé sonnent désagréablement aux oreilles des bons apôtres du temps présent, lesquels ne veulent plus entendre parler que de justes causes. La fin de l’âge des conflits et des contradictions s’accompagne d’une prise de pouvoir du principe de plaisir,  et celui-ci ouvre le règne d’une nouvelle indifférenciation dans laquelle le sous culte communautariste des « différences » n’est là que pour empêcher l’expression des véritables et anciennes différences. Il est possible de dire nettement que la Bible n’a cessé de lutter contre cette tyrannie du Même dans laquelle nous entrons, et que la longue période où cette tyrannie fut tenue en respect porte le nom de civilisation. Il n’est nul besoin d’être croyant  pour discerner dans les proscriptions apparemment bizarres du Lévitique, qu’elles soient alimentaires ou autres, l’horreur de toute indifférenciation et, par la bouche de l’Eternel, la volonté d’en proscrire la réapparition. « Tu ne feras pas cuire le chevreau dans le lait de sa mère », « Tu ne portera spas sur toi de vêtements composés de lin et de laine », « Tu ne découvriras point la nudité de ton père ni la nudité de ta mère », « Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme », « La femme ne s’approchera point d’une bête pour se prostituer à elle, c’est une confusion », « Si un homme prend pour femmes la mère et la fille, c’est un crime : on les brûlera au feu, lui et elles ».

De fait, la Bible ne prône nulle part l’épanouissement du vivant, le body-building, la relaxation, les loisirs, le télé-travail, l’internet citoyen, lé réduction du temps de travail, les trente-cinq heures, les trente-deux heures, les vingt-sept heures,  les dix-huit heures, les deux heures, la disparition des heures, les vides greniers, les pique-niques citoyens, la gymnaquatique, les randonnées en tenues fluo,  les félicités électroniques, la movida hilare et les Gay-prides.

On n’y trouve aucune contribution à l’accroissement des droits des malades, du droit au logement et de celui des handicapés, des sans fenêtres, des sans portes ou des sans-papiers. L’épisode de Babel est une insulte à notre idéal de culture interculturelle et trans-frontalière. La différence des sexes marquée à jamais dans la Genèse, comme condition de possibilité de toute humanité (avec l’énoncé des maux différents, ou plutôt différenciés avec une extrême précision, que Dieu promet à l’homme et à la femme après l’épisode du péché : multiplication des peines de grossesse pour elle, souffrance du travail quotidien pour lui et retour à la terre  par la mort), justifie la haine de tous les transgenristes, de tous les partisans du « l’un et l’autre » ou du « ni l’un ni l’autre », de tous les déligitimeurs de l’ »ordre symbolique » et de tous les apologistes du « contre-pouvoir féminin » menacé par le front réactionnaire de l’Internationale machiste.

(…) En tous ces domaines et bien d’autres, la Bible n’a cessé de se rendre antipathique, elle n’est pas du tout glamrock. Elel ne cultive pas le maximum respect. Les démocraties terminales d’Occident, dans leur frénésie de chasser tout ce qui a pu être différent, à un degré ou à un autre, de ce qu’elles considèrent maintenant comme le devenir enviable de l’humanité, ne peuvent donc qu’être conduites à mettre en accusation ces « passages sanglants » et « contraires aux droits de l’homme ». La nouvelle existence sans contradictions que le turbo-droitdelhommisme, dans sa course en avant calquée sur celle du turbo-capitalisme, entreprend d’imposer partout, ne peut que se heurter à l’Ecriture qui est la Contradiction de toutes les contradictions. La part d’ombre, le flou, le louche, le tortueux, l’ambivalent, la négativité, caractéristiques il n’ya pas encore si longtemps de ce qu’il y avait de plus humain et de plus libre dans la condition humaine, ne sont plus que des crimes ou des infirmités. »

Philippe Muray, Parc d’abstractions, 2000.

21/11/2011

shoah picnic

 

Dans la mise en scène, le "Crucifié" (une femme qui à l'occasion porte un casque de moto blanc avec le dessin d'une couronne d'épines en noir) a une liasse de billets dans la plaie de son côté. Jésus est appelé "el puto diablo", le tout servi par un langage et des images obscènes et lascives. L' "oeuvre" se joue sur une scène jonchée de hamburgers - allusion à la multiplication des pains - où l'un des personnages broie de la viande en direct dans un hachoir de boucherie. Un acteur sur le devant de la scène ingurgite des hamburgers (censés représenter l'Eucharistie) avant de les régurgiter et de les  vomir en direct. Un personnage recouvre un autre de peinture rouge, l'enveloppe dans un drap, puis déploie ce dernier qui porte l'impression du corps, pour se moquer du linceul de Turin. Les acteurs paraissent fréquemment - et frontalement - nus; avec de gros plans sur leur sexe projetés sur un écran géant sur scène. Un acteur se fabrique des cornes avec des poils pubiens, avant de chevaucher une femme à genoux. Une femme simule une masturbation avec le pied d'un autre acteur. On "crucifie" une femme avec de faux stigmates et une couronne d'épines sur son casque...ad lib.

La pièce "Golgota Picnic" de l'Argentin Rodrigo Garcia, jugée "blasphématoire" par des associations de catholiques intégristes, est "légitime même si elle choque beaucoup", mais la contestation est "également légitime", a déclaré sur LCI le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.

Mercredi les partisans toulousains de "la liberté d'expression" avaient pris les devants à l'appel de la Ligue des Droits de l'Homme, et d'organisations de gauche et d'extrême gauche (Parti de gauche, CGT, NPA, PCF, Europe-Ecologie, Attac). Rassemblés derrière une banderole "Non aux intégristes, liberté d'expression!", ils se sont installés toute la soirée à une cinquantaine de mètres du théâtre. "Nous soutenons le théâtre victime d'une campagne d'insultes et d'intimidation de Civitas qui essaie d'empêcher la représentation", a déclaré à un journaliste de l'AFP le président de la section de Toulouse de la LDH, Pascal Nakache. Peu avant le début du spectacle, le directeur du théâtre, Jacques Ohayon, se déclarait "très attristé devant une telle réalité, déplorable et injustifiée".

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On imagine très bien que les réactions seraient les mêmes (c'est-à-dire aussi empreintes d'ouverture d'esprit et de tolérance magnanime) si quelque autre religion de notre temps était bousculée avec la même rudesse.

Avec si peu d’imagination je peux entrevoir le succès que remporterait Tréblinka picnic (mettant en scène des déportés juifs marchant sur des petits pains ou célébrant quelque bacchanale festive) ou Gorée Grouik grouik (une pyramide de géants MOUSSA en pastiche de GO du clubmed accueillant les nouveaux venus -chaînes aux pieds-  avec des colliers de fleurs au cou et des guitares de merde) et le devoir que se ferait les pitres ci-dessus et autres innombrables ligues bien-pensantes qui nous veulent du bien de combattre les fondamentalistes talmudiques ou CRANoïdes qui ne manqueraient pas de surgir pour tenter d'étouffer la libre-pensée…La réaction ne passerait pas! on jetterait les rabbins et autres shoahmaniaques en cellule de dégrisement! on briserait les lunettes (non correctives) du pitre Thuram! (phare moderne de la négritude) on verrait Wolton s’immoler (symboliquement) sur l’autel de la liberté d’expression ou Delanoé déployer une affiche géante (NON A L'INTEGRISME TALMUDIQUE! ou PARIS-PLAGE CONTRE LA TYRANNIE CORANIQUE!) sur le fronton de l'hotel de ville! etc.

Ha, Ha, mais non, z'auraient trop peur ces minables tapins.

Qu’on me comprenne bien, je n’ai pas rejoint l’AGRIF ou CARITAS, je rigole simplement de la tartuferie stratosphérique de ces enculés, donneurs de leçons et consciences morales universelles à géométrie variable et de leur veulerie sans limites. Hoplite est agnostique mais sait ce qu’il doit à 1500 ans de christianisme, notamment en termes de sortie du religieux. Il sait aussi que notre histoire (celle des européens) ne commence ni en 1789 ni en 337.

J’ai coutume (ou la faiblesse) de penser et d’écrire, que la modernité occidentale (redondance) se caractérise par l’avènement de l’autonomie et l’auto-institution des sociétés sorties de l’hétéronomie religieuse/traditionnelle (la détermination par l’avenir remplace la détermination par le passé) et que le triptyque contemporain/progressiste de nos « démocraties libérales » (l’individu, ses droits et le marché) ont remplacé les religions (païennes et chrétiennes) en Europe.

Il n’en est rien ou plutôt, ça n'est qu'une apparence. Ces dernières ont été remplacées par d'autres, séculières,  celle des Droits de l’homme (que l’on peut lier au triptyque libéral) et celle de la Shoah. Ce genre de non –événement spectaculaire est simplement symptomatique de la disparition de la religion catholique du paysage normatif (croyances, valeurs et comportements) européen au profit d’autre chose. Instituant également d'autres normes. Une architecture de sens chasse l’autre. Orthodoxie et orthopraxie ont changé de références. Rien de neuf.

Sauf que vis-à-vis de la religion chrétienne et depuis le XIXième siècle, la puissance publique se devait de rester "neutre" en ce domaine, c’est-à-dire qu’elle n’avait pas à proposer un modèle particulier de "vie bonne" (Aristote), un modèle particulier de bien, mais plutôt à respecter ou à garantir le pluralisme des convictions et des valeurs dont la société civile est le lieu.

Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui ou l’Etat, la puissance publique, ne manque pas une occasion de reprendre à son compte, en terme de valeurs normatives, ces deux religions profanes de substitution, à coups de "devoirs de mémoire", de "célébration citoyenne", d'"actualisation des programmes scoalires" et autres commémorations à jet continu de la traite triangulaire ou de l’extermination des juifs d’Europe lors de la seconde guerre mondiale. Ni de poursuivre les hérétiques qui font remarquer, par exemple, que ces fameux « droits de l’homme » sont assez franchement occidentalo-centrés (comme l’illustre cette déclaration des droits de l’homme islamique) et sans doute si peu universels, que d’autres traites esclavagistes plus anciennes et plus dures que la traite triangulaire existèrent bien avant et que l’hypermnésie de la Shoah (Alain Besançon) devient fatigante, même pour les lecteurs de Primo Levi ou d'Hanna Arendt.

En passant.

NB: reste que Sonia pose une bonne question: pourquoi seul le catholicisme -et seulement lui- cristallise-t-il autant de haine sur lui?

19/11/2011

principe de Noah

michéa,noah,abruti congénital

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« La décomposition des solidarités locales traditionnelles ne menace pas seulement les bases anthropologiques de la résistance morale et culturelle au capitalisme. En sapant également les fondements relationnels de la confiance (tels qu’ils prennent habituellement leur source dans la triple obligation de donner, recevoir et rendre) la logique libérale contribue tout autant à détruire ses propres murs porteurs, c’est-à-dire l’échange marchand et le contrat juridique. Dés que l’on se place sur le plan du simple calcul (et l’égoïste –ou l’économiste- n’en connaît pas d’autre) rien ne m’oblige plus, en effet, à tenir ma parole ou à respecter mes engagements (par exemple sur la qualité de la marchandise promise ou sur le fait que je ne me doperai pas), si j’ai acquis la certitude que nul ne s’en apercevra. A partir d’un certain seuil de désarticulation historique de l’ « esprit du don » (matrice anthropologique de toute confiance réelle) c’est donc la défiance et le soupçon qui doivent logiquement prendre le relais.

Dans ce nouveau cadre psychologique et culturel, le cynisme tend alors à devenir la stratégie humaine la plus rationnelle ; et « pas vu, pas pris », la maxime la plus sûre du libéralisme triomphant (comme le sport en administre la preuve quotidienne à mesure qu’il se professionnalise et qu’il est médiatisé). Comme souvent, c’est le sympathique Yannick Noah qui a su formuler, avec sa rigueur philosophique habituelle, les nouveaux aspects de cette question morale. Son fils, Joakim, ayant récemment commis, selon les mots de Yannick lui-même, « une petite boulette » (alcool et drogue au volant d’un véhicule sans permis avec, en prime, excès de vitesse), notre héros national a aussitôt tenu à lui rappeler publiquement que l’essentiel, en l’occurrence, aurait été « de ne pas se faire pécho » ; ajoutant au passage, que « ça fait vingt ans que je fais le con et je suis encore populaire parce que les gens pensent que je suis un mec bien. Alors Joakim peut faire la même chose. » En hommage à cette belle leçon de pédagogie paternelle, je propose donc d’appeler principe de Noah la loi qui tend à gouverner une partie croissante des échanges économiques contemporains (on sait par exemple que la contrefaçon est effectivement devenue l’une des industries les plus florissantes du capitalisme moderne).

JC Michéa, La double pensée, 2008.

photo: abrutis congénitaux

full of beer II

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Une femme de ménage confond une oeuvre d’art avec une baignoire encrassée

"Une femme de ménage trop zélée a détruit à jamais une oeuvre d’art. Elle a retiré la patine d’une baignoire en caoutchouc placée sous des planches en bois empilées, a indiqué jeudi le musée de Dortmund, dans l’ouest de l’Allemagne.

“Il n’est plus possible de remettre dans son état initial cette installation de l’artiste allemand Martin Kippenberger, aujourd’hui décédé”, a indiqué une porte-parole de la ville de Dortmund.

Baptisée “Quand des gouttes d’eau commencent à tomber du plafond”, l’oeuvre était assurée pour 800.000 euros. L’incident est survenu le 21 octobre. Dans ce musée, les femmes de ménage sont censées respecter une distance d’au moins 20 centimètres entre elles et les oeuvres d’art, a indiqué la porte-parole de la ville. Elle a toutefois précisé que dans ce cas précis, il n’avait pas été encore établi si la technicienne de surface, employée par une société indépendante du musée, avait été informée de cette règle. Ce n’est pas la première fois qu’une oeuvre d’art est sacrifiée sur l’autel de la propreté en Allemagne: en 1986, “Fettecke” (littéralement “coin gras”), une motte de beurre suintante de l’artiste allemand Joseph Beuys installée dans un musée de Düsseldorf (ouest), avait été elle aussi été “nettoyée”." source

 Comme quoi, il ne faut pas désespérer de la providence...

18/11/2011

yo!

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Heureusement c'est un pote, P. Ses photos de "créations contemporaines" dans une église romane désaffectée, c'est de la merde. Et je pense qu'au fond de lui, il le sait: des bouts de bois "flottés", des masques africains, des plumes de volatiles, assemblages grotesques car dépourvus du moindre SENS, de la moindre BEAUTE, hormis celle, toujours bankable, de "bousculer les conventions" et de "faire tomber les derniers tabous"...comme si ce monde moderne si parfaitement haïssable avec ses stupides totems n'était pas lui-même LE dernier tabou. Le drame c'est que ces objets ridicules et faux étaient posés sur des dalles usées par les pas de millions de vrais croyants, le tragique, c'était que ces "performances insolites" scabreuses étaient fixées dans le choeur magnifique de simplicité d'en endroit sacré, ou considéré comme tel depuis prés de mille ans. Que s'est-il passé? N'importe quelle pierre de cette petite église me parlait plus que toutes ces merdes sur lesquelles je me devais de m'extasier. N'importe quel souvenir de fresque sur les murs de Pompéi ou à Chauvet, n'importe quel bijoux de la princesse de Vix est mille fois plus beau et surtout plus rempli de sens et de sacré que tout ce fatras de conneries modernes. Il aurait pas compris, P, si je lui avais dit ça et pourtant c'est un mec bien. Eloge du nihilisme.

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Quelques jours plutôt, j'étais allé à l'inauguration de la nouvelle mairie de M, sorte de cube bleuté bardé de ferrailles et célébré par le landernau progressiste comme la nouvelle merveille du monde. Aprés le discours évidemment grotesque et vide de sens de notre édile à gueule de gorgone célébrant le "vivre-ensemble" et se "félicitant" du dernier mariage homosexuel célébré dans le coin, nous eumes droit à une sorte de cérémonie républicaine ou se voulant telle mettant en scène un "performer" funambulant sur l'arête du batiment, éventrant un orieller avant de jeter les plumes sur la foule impassible et finissant par descendre la façade en rappel pour apporter le ruban inaugural à la dite gorgone armée d'une paire de ciseau. Du grand n'importe quoi mais célébré sur l'autel à roulettes de la Raison et du Progrès. Muray aurait adoré ce happeninge en forme de sortie de l'Histoire.

Ya des soirs, comme ça. Vaut mieux rien dire. Souffrir en silence. Je recommande d'ailleurs à tous ceux qui le peuvent d'expérimenter la souffrance, la vraie, pas son Iphone 4 qui tombe en panne, non, le manque, la douleur, la perte, le désespoir, l'impasse qui saisit et détruit. Ou pas. Peu de choses (peut-être l'âge, et encore, ou la guerre, l'alcool, les drogues, la musique?) permettent d'accéder à ce surcroit de lucidité comme elle. et d'apaisement. Je sais c'est pas trés festif comme programme, mais on s'en tape de la fête. Seul un Dieu peut nous sauver, disait Heidegger. Quel qu'il soit.

« Mange comme un homme, bois comme un homme, habille-toi, marie-toi, aie des enfants, mène une vie de citoyen… Montre-nous cela pour que nous sachions si tu as appris véritablement quelque chose des philosophes », disait Epictète dont Marc-Aurèle fut le disciple.

Et chante comme un homme, aussi.

In the port of Amsterdam
There's a sailor who dies
Full of beer, full of cries
In a drunken town fight
In the port of Amsterdam
There's a sailor who's born
On a hot muggy morn
By the dawn's early light

16/11/2011

demandez plus à votre banquier

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What Would Happen if Goldman Sachs Disappeared?

by John Rubino on October 24, 2011

As Europe grinds out yet another doomed banking system rescue plan, it might be helpful to examine the underlying assumption, which is that we need these big banks.

Do we really? If Goldman Sachs, JP Morgan Chase, Deutsche Bank, Crédit Lyonnais and five or six of their peers ceased to exist tonight, what would happen? Would their absence change the number of factories, hospitals, farms, biotech research labs, oil wells, or gold mines? Would there be fewer houses or cars? Would computers get slower or TVs lower-def? No. The world of tomorrow morning would have exactly the same amount of real wealth and productive capacity as it does today. The main thing it wouldn’t have is a lot of arcane financial instruments that don’t produce anything edible, and a hundred thousand or so bankers making inordinate amounts of money moving this paper around. To the extent that those bankers would have to take jobs making real things, the post-Goldman world would arguably be richer and more productive.

The big banks’ disappearance might, admittedly, leave some ripples in the pond. Interest rates might rise and stock prices fall as countries like the US and Japan have to suddenly live within their means. Military budgets, public services and pensions would shrink dramatically. But there would be compensations. Where today’s low interest rate regime is devastating to retirees living on the proceeds of bank CDs and Treasury bonds, higher interest rates would give them back their personal incomes, probably more than offsetting lower Social Security and Medicare benefits. For young families, falling real estate prices (also due to higher interest rates) would bring starter homes within closer reach. And all those soldiers now occupying foreign countries, or training to, would be freed up to take real jobs alongside the ex-bankers.

People who have leveraged themselves to the hilt to buy various assets would have to sell, of course, but savers — especially those with a lot of precious metals — would snap up those assets and put them to productive use. Apple and Warren Buffett’s Berkshire Hathaway between them have over $100 billion of ready cash, which they’ll use to acquire and deploy cheap assets. Community banks that focus on mortgages, business loans, and customer service(!) will thrive as depositors abandon Bank of America for local institutions. Farmers markets and local farms will grow to replace a disrupted global agribusiness supply chain. Freed from all those financial sector campaign contributions, politics might even get a little cleaner.

Viewed this way, the process looks a lot less threatening, and might even be a path to the kind of world most rational people would prefer. So relax, let the big banks go, and let’s see what happens. source

Pas grand-chose, en fait: petite hausse des taux d'intérèts,une grosse baisse du prix des actions mais globalement un facteur positif pour l'économie réelle US (cf. GEAB). Comme quoi, il y a des bonnes nouvelles, Dia..

15/11/2011

what's up?

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"Nous arrivons vers la fin du second semestre 2011 et 15.000 milliards d'actifs-fantômes se sont bien envolés en fumée depuis Juillet dernier comme anticipé par LEAP/E2020 (GEAB N°56 ). Et, selon notre équipe, ce processus va se poursuivre au même rythme tout au long de l'année en venir. Nous estimons en effet que, avec la mise en place de la décote de 50% sur les dettes publiques grecques, la crise systémique globale entre dans une nouvelle phase : celle de la décote généralisée des dettes publiques occidentales et de son corollaire, la fragmentation du marché financier mondial. Notre équipe considère que 2012 va voir une décote moyenne de 30% de l'ensemble des dettes publiques occidentales (1) auquel s'ajoutera un montant équivalent de disparition d'actifs des bilans des établissements financiers mondiaux. Concrètement, LEAP/E2020 anticipe donc la disparition de 30.000 milliards d'actifs-fantômes d'ici le début 2013 (2) et l'accélération courant 2012 du processus de partition du marché financier mondial (3) en trois grandes zones monétaires de plus en plus déconnectées : Dollar, Euro, Yuan. Ces deux phénomènes se nourrissent l'un l'autre. Ils vont notamment être à l'origine de la baisse de 30% de la devise US en 2012 (4), comme nous l'avons annoncé en Avril dernier (GEAB N°54 ), sur fond de forte réduction de la demande de Dollars US et d'aggravation de la crise de dette publique US. La fin 2011 va donc voir, comme prévu, le détonateur des dettes publiques européennes déclencher l'explosion de la bombe US.

(...) Dans ce communiqué public nous avons choisi de présenter les éléments qui déterminent la prochaine aggravation de la crise de la dette US, tout en faisant le point sur les conséquences du sommet européen de la fin Octobre et du sommet du G20 de Cannes. Comme anticipé par LEAP/2020 depuis plusieurs mois, le sommet du G20 de Cannes s'est révélé être un échec flagrant puisqu'il n'a accouché d'absolument aucune mesure significative, se révélant incapable d'aborder les questions du changement de système monétaire international, de la relance de l'économie mondiale et de la réforme de la gouvernance globale. Si la question grecque a pris une telle place au cours de ce sommet, c'est notamment parce que ce dernier n'avait aucun contenu. George Papandreou a ainsi permis aux dirigeants du G20 de « faire comme si » la Grèce avait perturbé leurs travaux (6) alors que, en fait, elle leur a permis de cacher en partie leur impuissance à définir le moindre agenda commun. Parallèlement, les décisions du sommet européen de la semaine précédant le G20 illustrent désormais de manière officielle l'émergence de l'Euroland (doté notamment de deux sommets spécifiques chaque année (7)) et affirment de facto sa primauté décisionnelle au sein de l'UE (8). La pression de la crise a également permis en quelques jours de renforcer les capacités politiques de l'Euroland à progresser sur le chemin d'une intégration accrue (9), préalable à toute évolution positive vers le monde d'après la crise (10). (...) Ainsi le Royaume-Uni est tout simplement définitivement « mis à la porte » des réunions de l'Euroland (13). Et les autres pays membres de l'UE hors zone Euro se sont à nouveau regroupés derrière l'Euroland en refusant de soutenir la proposition britannique d'un droit de véto des 27 sur les décisions de l'Euroland. La dérive du Royaume-Uni connaît donc un coup d'accélérateur illustré par les tentatives accrues des Eurosceptiques britanniques (qui sont généralement les fantassins de la City (14)) pour tenter de couper au plus vite le maximum de liens avec l'Europe continentale (15). Loin d'être une preuve du succès de leur politique, c'est au contraire un aveu d'échec complet (16) : après vingt ans de tentatives ininterrompues, ils n'ont pas réussi à briser le processus d'intégration européenne qui reprend de plus belle sous la pression de la crise. Ils tentent donc de « larguer les amarres » par crainte (fondée d'ailleurs (17)) de voir le Royaume-Uni obligé de se fondre dans l'Euroland d'ici la fin de cette décennie (18).

Sur le fond, c'est une fuite en avant désespérée qui, comme le souligne Will Hutton dans un article remarquable de lucidité paru dans le Guardian du 30/10/2011, ne peut conduire le Royaume-Uni qu'à l'éclatement avec une Ecosse qui veut revendiquer non seulement son indépendance (19) mais également son ancrage européen, et à une situation socio-économique de marché financier off-shore sans protection sociale (20) ni base industrielle (21) : en résumé, un Royaume-Désuni à la dérive (22) ! Et l'allié américain étant dans un état aussi désespéré, la dérive peut s'éterniser pour le plus grand malheur du peuple britannique qui se montre de plus en plus agressif avec la City. Même les anciens combattants commencent à rejoindre le mouvement Occupy the City (23) : visiblement, sur ce point, il y a une étonnante convergence de points de vue entre l'Euroland et le peuple britannique ! Pour se consoler, les financiers britanniques pourront se dire qu'ils détiennent la plus grande proportion d'actifs publics japonais hors Japon … mais au moment où le FMI met en garde de plus en plus fermement le Japon sur le risque systémique de sa dette publique qui dépasse les 200% du PIB (24), est-ce bien une consolation ?
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(...) Puisque nous parlons d'endettement public, il est temps de revenir aux Etats-Unis. Les toutes prochaines semaines vont en effet rappeler au monde que c'est bien ce pays, et non pas la Grèce, qui est l'épicentre de la crise systémique globale. Dans une semaine, le 23 Novembre, la « supercommission » du Congrès en charge de réduire le déficit fédéral US devra avouer son échec à trouver les 1.500 Milliards USD d'économies sur dix ans. Chaque parti affûte déjà ses arguments pour faire porter la faute de l'échec sur l'autre camp (25). Quand à Barack Obama, en-dehors de ses minauderies télévisées avec Nicolas Sarkozy, il contemple passivement la situation tout en constatant que le Congrès a mis en pièce son grand projet de plan pour l'emploi présenté en fanfare il y a à peine deux mois (26). Et ce n'est pas l'annonce complètement irréaliste d'une nouvelle union douanière du Pacifique (sans la Chine) (27) à la veille d'un sommet de l'APEC où Chinois et Américains s'affrontent de plus en plus durement, qui va renforcer sa stature de chef d'Etat et encore moins ses chances de réélection. Cet échec prévisible de la « supercommission », qui ne fait que refléter la paralysie totale du système politique fédéral américain, va avoir des conséquences immédiates et très lourdes : une nouvelle série de dégradation de la note de crédit des Etats-Unis. L'agence chinoise Dagon a ouvert le feu en confirmant qu'elle allait à nouveau baisser cette note en cas d'échec de la « supercommission » (28). S&P va probablement faire baisser encore d'un cran la note US et Moody's et Fitch n'auront plus d'autres choix que de se mettre au diapason puisqu'elles avaient donné un répit jusqu'à la fin de l'année sous condition de résultats en matière de réduction du déficit public. Au passage, pour essayer de diluer l'information négative pour les Etats-Unis, il est fort probable qu'il y aura une tentative de relancer la crise de l'endettement public dans la zone Euro (29) en abaissant la note de la France pour affaiblir le Fonds Européen de Stabilisation Financière (30).

Tout cela prépare une fin d'année très mouvementée sur les marchés financiers et monétaires et va entraîner des chocs violents dans les systèmes bancaires occidentaux et, au-delà, pour tous ceux qui sont détenteurs de Bons du Trésor US. Mais au-delà de l'échec de la « supercommission » à réduire le déficit fédéral, c'est toute la pyramide de l'endettement US qui va être à nouveau auscultée, dans un contexte de récession mondiale et bien entendue américaine : chute des recettes fiscales, poursuite de l'augmentation du nombre de chômeurs et en particulier des chômeurs qui ne reçoivent plus d'indemnités (31), poursuite de la chute des prix de l'immobilier, …"
 
 

bogoss

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des commssa?


podcast

14/11/2011

mm

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day after

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Le “Jour d’Après” (les élections présidentielles US de 2012). Manifestations, troubles sociaux et affrontements feront “la Une” des médias, par Juan Vargas, Mexico.

"Dès le résultat des élections présidentielles 2012 connu, les espoirs et les craintes d’une société profondément en opposition éclateront sous forme d’affrontements et de manifestations de rue. Jusqu’à cette date, ces sentiments seront canalisés par les médias et les discours de campagne électorale, chaque camp espérant que son point de vue sociétal (les progressistes supportant Obama et l’aile droite américaine soutenant le candidat républicain) se voit le gagnant avec une apothéose digne d’Hollywood marquant la fin des problèmes de l’Amérique. Hélas, le “Jour d’Après” se vivra comme un dur retour à la réalité, où les problèmes sont bien présents et où rien n’a changé, à part le désespoir total de la population envers le monde politique, quelque soit le vainqueur.Les signaux avant-coureurs sont déjà là, sous nos yeux ; manifestations à Madison dans le Wisconsin, à Wall-Street, sit-in sur les campus universitaire à travers le pays ou encore manifestations d’immigrants latinos. Madison est la ville qui a connu ce que nous pourrions qualifier de prologue d’un mouvement social. D’une part, plus de 100 000 travailleurs et leurs familles s’installant dans le siège du Gouverneur pour défendre leurs droits à négocier sur la base de conventions collectives existantes que le Gouverneur veut abroger. D’autre part, les frères Koch, une des familles les plus riches au monde, priant sur internet les habitants de descendre dans la rue pour défendre le Gouverneur (1). On assiste là aux manifestations les plus importantes en 40 ans, en fait depuis la guerre du Vietnam (2).

Et ce n’est qu’un début ; le feu se propage à d’autres états tels l’Ohio, l’Iowa, l’Idaho et l'Alaska. Notons qu’un sondage USA Today/Gallup annonce que 61% des américains s’opposeraient à la mise en place d’une loi similaire à celle du Wisconsin dans leur Etat (3). En fait, la vraie bataille est entre des travailleurs qui luttent pour leur survie et des Républicains qui font tout pour mettre les syndicats à genoux pour diminuer leur capacité de résistance lors des combats à venir (4) et tarir une source de financement d’Obama nécessaire à sa campagne pour un second mandat. Plusieurs facteurs ont mené les USA dans l’impasse dans laquelle ils se trouvent aujourd’hui. Principalement l’état lamentable du système d’enseignement qui est sans doute le pire du monde industrialisé (ou développé).

Les dysfonctionnements de ce système génèrent non seulement une extrême pauvreté, des inégalités et une violence souvent à l’origine de manifestations, mais il interdit aussi tout débat sur ce qui se passe aux USA, la responsabilité de l’Etat et les directions qu’il souhaite prendre. Pour illustrer cet état, notons que 50% des adultes sont incapables de lire un livre du niveau “fin de primaire” ce qui les condamne à être mis en marge de la société. A tel point que certains Etats projettent le nombre de places nécessaires en prison pour partie sur les résultats de test de lecture d’écoliers. L’illettrisme est en lien direct avec la pauvreté, le taux de crime et d’internement (5). A titre d’exemple, la ville de Detroit, la plus affectée par ces phénomènes connait un taux d’analphabétisme de 47% (6). L’échec de ce système éducatif fait passer l’Amérique à côté de l’essentiel et entraîne une chute du niveau du débat d’idées dans les domaines sociaux, politiques ou économiques. “Sur-simplifications” et idées toutes faites sont la norme, les medias étant souvent l’exemple de références Kafkaïennes. D’une part, nous avons les carences de ce système éducatif qui font le lit du dogmatisme et de l’affrontement systématique dans les débats socio-économiques et politiques. D’autre part, nous avons d’autres facteurs qui, une fois combinés avec ces carences, nous conduisent tout droit vers les troubles sociaux, les affrontements et les manifestations de rue. La plupart de ces facteurs, déjà identifiés lors du printemps arabe et du mouvement des indignés sont :

-Une augmentation des prix des produits alimentaires,

-Le chômage,

-Le manque de perspectives pour la jeune génération,

-La pauvreté,

-Les inégalités sociales,

-La perte du domicile.

Les denrées alimentaires ont connu leur plus forte augmentation en 36 ans, touchant des pans entiers de la population (7), celle-ci devant puiser dans ses réserves (aussi faibles soient-elles) pour assumer des dépenses alimentaires et/ou énergétiques (8). Les Américains sont en train de perdre espoir et nombreux sont ceux qui ne croient plus au “rêve américain” (43% on perdu cet espoir) (9).  Côté emploi, les perspectives ne sont pas meilleures. En fait, la situation est catastrophique. Parmi ceux qui ont la chance d’avoir un travail, 35% ont vu leur salaire baisser (10). Et même si le taux de chômage officiel était de 9% dans le rapport d’avril 2011, le même rapport nous montre que le taux d’emploi de la population U.S. était de 58,4% (11). Et, quand bien même vous auriez la chance d’avoir retrouvé un job, il y a fort à parier qu’il sera moins payé que le précédent. Ainsi, pendant la récession, 23% des boulots étaient des bas revenus et 49% des nouveaux emplois étaient des emplois à revenu faible. Pour couronner le tout, il est très difficile de décrocher un emploi à durée indéterminée (en 2010, 26% des emplois étaient des CDD, à comparer avec les 7% lors de la récession de 2001 (12)) et les conservateurs continuent leur destruction des syndicats pour la raison qu’un travailleur syndiqué touche 200$ de plus par semaine qu’un travailleur non-syndiqué. En conclusion, deux chiffres, le taux de chômage des jeunes de moins de 24 ans est de 17,6% (13) et 5,8 million de travailleurs on été inscrits au chômage pour des durées supérieures à 6 mois.

Comme nous pouvons le constater dans le schéma ci-dessus, les USA ont le taux de pauvreté le plus élevé des pays industrialisés. Et cette pauvreté continue d’augmenter dans la logique de la crise économique et financière, les revenus de la classe moyenne continuant à se dégrader, impactant d’autant plus ceux qui ne sont pas passés par l’université (12% de perte au cours du dernier quart de siècle) (14). Les signes d’aggravation pour la population pauvre sont là :

-Les clients de Wal-Mart, ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts, achètent une quantité au début du mois, quand leur compte est créditeur, puis vivent au jour le jour, à court de liquide,

-Les achats s’effondrent avec les fins de mois (15),

-43 millions d’américains (1 sur 7) vivent grâce à l’aide alimentaire, ce qui représente une augmentation de 16% en un an (16),

-6 de ces 43 millions n’ont pas d’autre revenu, pas de cash, pas d’assurance chômage, pas de retraite ou de pension d’invalidité, pas d’aide à l’enfance (17),

-Selon le Census Bureau, 1 enfant sur 5 aux USA vit dans la pauvreté (18),

-En 2007, 62% des faillites personnelles étaient dues à des dépenses médicales, sachant que 75% de ces personnes étaient couvertes par une assurance maladie,

T.R. Reid, journaliste au Washington Post, a posé la question au Président de la Confédération Helvétique : “Combien de personnes, en Suisse, se sont-elles déclarées en faillite personnelle à cause de frais médicaux qu’elles ne pouvaient assumer ?“. Le Président Pascal Couchepin a répondu “Aucune. Ca n’arrive jamais. Ce serait un scandale énorme si cela se passait.” (19)

Nous pourrions continuer ainsi “ad infinitum” avec les statistiques. Les faits sont incontournables, la population américaine s’appauvrit de jour en jour à vitesse croissante. Mais cela ne suffit pas d’être pauvre. Il y a en plus le fait que les gens ont parfaitement conscience des ressources de leur pays et de ses inégalités de revenus. Ainsi, les USA ont un des taux les plus élevés de disparité des revenus selon l’index Gini, comparable aux écarts que connaissent des pays aux revenus plus faibles, tels la Russie ou la Turquie. Notons qu’en 1915 (un siècle), le 1% le plus riche de citoyens américains représentaient 18% des revenus, aujourd’hui ce 1% représente 24% de la totalité des revenus (20). Cerise sur le gâteau, nous constatons sur le schéma que le taux d’imposition d’Exxon Mobil est inférieur au taux moyen d’un individu, ceci se vérifiant, non seulement pour d’autres corporation (GE, GM,…), mais aussi pour les individus les plus riches en général. Dernier aspect de cette paupérisation galopante: la perte de leur domicile par les citoyens les plus pauvres (sans compter la crise systémique financière et économique, de la fin du QE II, de la crise des bons d’état et des bons municipaux, des coupes budgétaires qui vont toucher les Américains):

-Les ventes de logements familiaux se sont éffondrées de 80% en février 2011 comparativement au pic de 2005

-Les ventes de maisons unifamiliales neuves sont à leur plus bas depuis que l’on collecte ce type de statistiques (1963) alors qu’à l’époque les USA ne comptaient que 260 millions d’habitants (21)

-En 2010, 2,9 millions de propriétaires ont reçu une assignation d’expulsion (en augmentation de 2% par rapport à 2009 et de 23% par rapport à 2008 (22)

- A ce jour, 5,5 millions de propriétaires ont un retard de 90 jours ou plus sur leur échéance de prêt immobilier

- 20% des propriétaires sont en retard de paiement

- 3,5 millions ont reçu un avis d’expulsion

- 1,5 millions sont dans la période de “non rachat possible de leur dette” (23)

- Enfin, 15 millions d’Américains ont une dette supérieure à la valeur de leurs biens

- Et 27% sont “sous la ligne de flottaison” (24)

Nous réalisons que les tendances sont là, et que les ruptures sont déjà bien engagées, qu’après le QE II et le pseudo QE III (qui ne dit pas son nom), nous n’échapperons pas aux coupes budgétaires féroces. Quel que soit le niveau de gouvernement (fédéral, Etat fédéré, local), la colère des Américains va exploser car ils réaliseront que le peu qu’il reste d’un fragile et maigre filet de sécurité a complètement disparu. Durant la seconde moitié de 2011 et en 2012, les manifestations et les protestations ne feront qu’augmenter. Canalisées par la campagne électorale et les médias, ces évènements resteront sous contrôle. En fait, ce sera la dernière fois que les électeurs essaieront d’influencer le débat politique par des moyens pacifiques. Mais ce débat ne fera qu’accroître les oppositions et nous devons craindre d’assister à la plus “sale” des campagnes présidentielles de notre histoire. Une fois l’élection passée, et quel qu’en soit le résultat, le “Jour d’Après” verra les manifestations et les protestations se transformer en troubles sociaux, affrontements et émeutes." source

1. “Class war in Wisconsin”, 22.02.2011, The Guardian

2 “US left finds its voice over Wisconsin attack on

union rights”, 24.02.2011, The Guardian

3 “Poll : Americans favor union bargaining rights”,

23.02.2011, USA Today

4 “Tomgram : Andy Kroll, Union-Busting or Republican-

Busting in Wisconsin?”, 31.03.2011, TomDispatch

5. “Illiteracy : The Downfall of American

Society”, 13.06.2011, Education-Portal

6. “Nearly Half Of Detroit’s Adults Are

Functionally Illiterate, Report Finds”,

05.07.2011, The Huffington Post

7. “Food prices increase most in 36 years”,

16.03.2011, CBS News

8. “US consumers use savings to pay for

basics”, 28.03.2011, The Telegraph

9. “John Zogby : The American Dream

redefined”, 29.03.2011, BBC

10. “John Zogby : The American Dream

redefined”, 29.03.2011, BBC

11. Source : Bureau of Labor Statistics

12. “Tomgram : Andy Kroll, Welcome to the

McJobs Recovery”, 08.05.2011, TomDispatch

13. “The Jobs Numbers and the President’s

Job”, 08.05.2011, The Huffington Post

14. “Of the 1%, by the 1%, for the 1%”,

05.2011, Vanity Fair

15. “Wal-Mart’s customers are running out of money”,

28.04.2011, Truthdig

16. “1 in 7 Americans rely on food stamps”, 21.12.2010,

CNN

17. “Living on Nothing but Food Stamps”, 02.01.2010, The

New York Times

18. “Hunger in America : 2011 United States Hunger and

Poverty Facts”, 25.09.2011, World Hunger Notes

19. “We’re #1 -- Ten Depressing Ways America Is

Exceptional”, 20.04.2011, AlterNet

20. Source : Income inequality in the United States,

Wikipedia

21. “Builders of New Homes Seeing No Sign of Recovery”, 22.04.2011, The New York Times

22. “2010 Had Record 2.9 Million Foreclosures”, 13.01.2011, ABC

23. “Current Foreclosure Statistics in the U.S.”, 04.02.2011, Twin Cities Real Estate

24. “Homeowners Hit Brick Wall, With Many Owing More Than Homes Are Worth”, 09.02.2011,

Fox News

 

 

11/11/2011

liquidation

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LA FIN PRÉPROGRAMMÉE

On parle ce matin de gouvernement d’unité nationale non plus seulement pour la Grèce, mais dorénavant aussi pour l’Italie, progression inéluctable des temps normaux vers les temps d’exception que j’annonçais déjà dans une chronique d’avril 2010 pour Le Monde-Économie :

Les gouvernements d’unité nationale sont pour bientôt, quand il sera devenu évident aux yeux de tous qu’aucun parti ne connaît à lui tout seul la solution des problèmes insolubles qui se posent, suivis alors de Comités de Salut Public, quand il sera clair que même tous ensemble ils n’y comprennent rien…

Pourquoi mon pessimisme anticipé ? Parce que la machine de destruction s’était mise en branle et les moyens de l’arrêter, inexistants, la zone euro s’étant privée délibérément des soupapes de sûreté que sont d’une part la dévaluation et la réévaluation de la devise et, d’autre part, le défaut et la restructuration de la dette. Un fédéralisme voulu comme simplement superficiel, limité à l’Europe des marchands, exigeait cela.

Un taux de la dette italienne à dix ans supérieur à 6,5%, comme c’est le cas désormais, déclenche une dynamique perverse qui devient irréversible : le taux poursuit sa progression vers le haut, tandis qu’en écho, la dette existante se déprécie de plus en plus rapidement. Dans la logique à l’intérieur du cadre néo-libéral, qui est celle de tous les gouvernements occidentaux – de gauche comme de droite – de leurs banques centrales et du FMI, les seules variables d’ajustement sont la suppression de l’État-Providence et de la protection des salariés contre les abus au sein du droit du travail. Une agence de presse donnait hier la parole à trois économistes représentants de cette idéologie désormais suicidaire, répétant les lignes de leur catéchisme : que l’augmentation de l’imposition sur les grosses fortunes est anathème aux yeux du marché des capitaux – à la tête maintenant de toutes nos nations, et que seule compte pour lui, comme mesure valable, le démantèlement de l’État-Providence.

Les 14 membres restants de la cordée zone euro suffisaient de justesse à soutenir les corps pendants dans le vide de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande. L’Italie qui tombe, et c’est la cordée toute entière qui est précipitée dans l’abîme.

Le seul sursaut possible consisterait à sortir immédiatement de ce cadre néo-libéral réfuté en ce moment par l’histoire. Sinon, le suicide collectif est déjà programmé.

 Paul Jorion, 2011.

On aimerait que paul Jorion nous explique un peu mieux ce qui se passe quand c'est la fin; mais ceux qui le lisent régulièrement et qui ouvrent les yeux sur la situation de quelques pays précurseurs comme les USA, la Grande-Bretagne ou la Grèce, savent: paupérisation générale, dislocation de tous les cadres institutionnels structurants (éducation, santé, transports, sécurité, distribution, régimes sociaux, etc), sauve-qui-peut général (GGG, la devise des survivalistes: Gold, Guns, Get away), déreliction générale, violence, abandon des plus faibles.

Comme le dit Jorion, c'est le démantèlement des états-providences avec ces filets sociaux (qui font rêver les 49 millions d'américains qui survivent de bons alimentaires dans leur voiture ou sous des tentes). Certains diront avec raison que vont disparaitre également toutes les dérives insupportables de l'état thérapeutique moderne qui accompagne nécessairement la progression de la weltanschauung individualiste libérale (allocations tous azimuts, subventions délirantes, promotion dérisoire d'un "vivre-ensemble" introuvable, etc.).

Trois remarques: la première est que c'est ce compromis historique entre la logique du capitalisme (désormais globalisé et "sans entraves") et les exigences sociales minimales de communautés nationales édifié aprés 45 qui va partir avec l'eau du bain...les néo-libéraux qui se félicitent de la faillite de ce modèle anthropologique propre aux européens se préparent des jours difficiles dans leurs think-tank sécurisés, comme je le suggérais il y a quelques mois (j'aime bien me citer...):

Dans la mesure ou il se fonde sur l’individualisme, le libéralisme tend à briser tous les liens sociaux qui vont au-delà de l’individu dans un marché qui requiert, pour son bon fonctionnement, la libre circulation des hommes et des marchandises et l'abolition des frontières, ce qui contribue à la dissolution des structures, des identité et des valeurs partagées (au sein de toute société holiste/traditionnelle). Cela ne signifie pas que des libéraux n’aient jamais pu défendre des identités collectives, cela signifie qu’ils n’ont pu le faire qu’en contradiction avec les principes dont ils se réclament. L’atomisation des communautés que produit la montée de l’individualisme libéral se traduit donc par la destruction des structures d’existence organiques (familles, clans, communautés, corporations, syndicats, partis, etc.), par une érosion généralisée du lien social, livrant des individus seuls (désassociés) à la « lutte de tous contre tous » (Hobbes) qu’est la concurrence généralisée au nom de l’utopie d’un contrat social (Locke) ou de la providence (la fameuse « main invisible du marché » de Smith, censée organiser pacifiquement la société à partir de monades antagonistes). Ce dont parlait Tocqueville lorsqu’il évoquait cet homme moderne « retiré à l’écart, comme étranger à tous les autres ». En passant, Smith admettait la légitimité de l’intervention publique lorsque les seules actions individuelles n’étaient pas suffisantes, ce que contestera plus tard Hayek au nom de la nécessité de n’entraver en rien l’ « ordre spontané » du marché.

J’en viens à l’assistanat, bête noire des libéraux (et parfois à juste titre lorsque on en vient à subventionner des polygames à la Courneuve, des associations haineuses appellant à la destruction de la nation, des intermittents de mes deux, performers sur échasses et autres cracheurs de feu arc-en-ciel, des connards de rappers juste bon à casser des galets), mais dont il faut comprendre qu’il est directement lié à la propagation de l’hubris libérale : les libéraux ne cessent de tonner contre l’Etat-providence sans réaliser que c’est l’extension même du marché qui rend inévitables des interventions étatiques toujours accrues du fait de la vulnérabilité croissante des hommes, privés de toutes les anciennes formes de protection sociales/ communautaires détruites par le développement industriel, la montée de l’individualisme et l’expansion illimitée du marché. Les anciennes solidarités pour l’essentiel héritées reposaient sur un échange de prestations mutuelles et la responsabilité de tous (et la logique du Don), les nouveaux rapports marchands sur la déresponsabilisation générale et l’assistanat.

« Un marchand n’est nécessairement citoyen d’aucun pays en particulier. Il lui est, en grande partie, indifférent en quel lieu il tienne son commerce, et il ne faut que le plus léger dégoût pour qu’il se décide à emporter son capital d’un pays dans un autre, et avec lui toute l’industrie que ce capital mettait en œuvre. »

Adam Smith, (premier internationaliste conséquent), Recherche sur la nature et les causes de la richesse des Nations, 1776.

Deuxième remarque, tout ce psychodrame ne doit pas masquer l'état réel du monde anglo-saxon dont la faillite est programmée à court terme malgré les poses des cuistres Obama et Geithner venant distribuer des satisfecit aux enfants européens (et malgré tous les QE du monde). En 2008, c'est Lehman bros qui a failli mettre le système à terre, rien n'a été fait pour corriger les mécanismes à l'oeuvre, même Madoff, du fond de sa geole, rappelle que les USA et leur "rimland" vivent sur une pyramide de dettes insolvables...Qui tombera en premier?

Troisième remarque, on entend à nouveau depuis peu l'habituelle réthorique guerrière de l'administration US et de leurs affidés israéliens sur la menace iranienne comme si le crime Irakien n'avait pas existé. Comme si tout le monde avait oublié le pauvre Colin Powell et son flacon d'anthrax à la tribune des Nations-unies. Comme si cette administration acculée n'était pas à nouveau prête à rejouer le pire.



09/11/2011

no, no no!

07/11/2011

bars

elle est jolie, Chan! vite, un costume de tigre.

05/11/2011

le bouton de Zizek

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« Le bouton qui accélère la fermeture des ascenseurs est un placebo destiné  à donner l’illusion à celui qui appuie dessus qu’il participe du mouvement de l’appareil. »

Slavoj Zizek.

Le philosophe slovène y voyait une métaphore du processus politique post-moderne dans lequel le vote des citoyens est tout aussi illusoire puisque ceux-ci sont appelés à choisir entre des candidats qui, fondamentalement, proposent les mêmes choses.

Le référendum de l’hellène Papandréou, c’est comme le bouton de Zizek avec la nuance que l’on ne propose même plus aux peuples européens de voter. On ne fait qu’agiter, qu’instrumentaliser la possibilité d’un vote démocratique sans envisager une seconde bien sûr de s’y résoudre. Le bouton pseudo-démocratique de Zizek n’est qu’une arme spectaculaire pour renégocier à la hausse la décote de la dette publique grecque ou pour s’assurer une sortie politique acceptable, voire quelques-uns des derniers fromages Achéens. Rien de plus.

Nihil novi sub sole, comme dit le philosophe Jean-pierre.

(photo: et pourquoi pas un référendum aussi?)

chaos

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"(...) L’idée couramment répandue est que la crise de la dette publique résulte d’un excès de
dépenses lié à la légèreté des Etats. Que les Etats n’aient pas toujours agi dans le bon sens est
une évidence, mais les causes profondes sont ailleurs. La cause immédiate de l’aggravation des dettes publiques tient aux plans de sauvetage des banques privées décidées par les Etats en 2008 et 2009. Les banques ont forcé les pouvoirs publics à les secourir en faisant valoir la place névralgique qu’elles occupent dans la structure générale du système capitaliste. Pour renflouer les banques et les compagnies d’assurances menacées, les Etats, pris en otages, ont dû emprunter à leur tour sur les marchés, ce qui a accru leur dette dans des proportions insupportables. Des sommes astronomiques (800 milliards de dollars aux Etats-Unis, 117 millions de livres en Grande-Bretagne) ont été dépensées pour empêcher les banques de sombrer, ce qui a grevé d’autant les finances publiques. Au total, les quatre principales banques centrales mondiales (Réserve fédérale, Banque centrale européenne, Banque du Japon et Banque d’Angleterre) ont injecté 5000 milliards de dollars dans l’économie mondiale entre 2008 et 2010. C’est le plus grand transfert de richesse de l’histoire du secteur public vers le secteur privé ! En s’endettant massivement pour sauver les banques, les Etats ont permis aux banques de se relancer immédiatement dans les mêmes activités qui avaient abouti précédemment à les mettre en péril. Mais ils se sont d’eux-mêmes placés sous la menace des marchés et des agences de notations.


Une autre cause est évidemment la récession économique induite par la crise, qui a diminué les recettes des Etats et les a obligés à multiplier encore les recours à l’emprunt. Mais la cause la plus lointaine réside dans les politiques de dérégulation et les réformes fiscales (réduction des impôts sur les bénéfices payés par les sociétés privées, en particulier les plus grosses entreprises, cadeaux fiscaux faits aux plus riches) adoptées bien avant 2008, depuis l’époque de Reagan et Thatcher.
L’augmentation de l’influence des lobbies financier sur le personnel politique a entraîné la dérégulation progressive des marchés financiers, qui a elle-même provoqué l’explosion des gains spéculatifs drainant le capital hors de la sphère productive. Le libre-échangisme de son côté a favorisé la concurrence déloyale des pays associant salaires minimaux et productivité élevée. La dérégulation, obéissant à la logique du marché mondialisé comme aux exigences de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a abouti dès 1999 à la suppression de toute barrière douanière significative et à l’abolition de fait de la préférence communautaire en Europe. La vitesse à laquelle le capital financier et les capitaux spéculatifs peuvent désormais rentrer ou sortir des économies particulières a encore accru la volatilité des prix des actifs et la gravité des conséquences de la crise. Les conséquences sont connues : multiplication des délocalisations, désindustrialisation, baisse des salaires, précarité de l’emploi, hausse du chômage. S’y ajoute la fuite des capitaux : en France, entre 2000 et 2008, 388 milliards d’euros, soit une moyenne de 48,5 milliards d’euros par an (ce qui correspondait en 2008 à 2,5 % du PIB), ont pris le chemin de l’étranger. Le seul effet de la vague de dérégulation qui s’est instaurée à partir du début des années 1980 a en fait été d’enrichir encore plus les plus riches, tandis que les classes moyennes et populaires voyaient chaque année leurs revenus stagner ou décliner. Les inégalités de revenus s’accroissent partout, le chômage s’étend, les gains de productivité et les salaires moyens divergent. Le chômage atteint aujourd’hui 12 % au Portugal, 14 % en Irlande, 16 % en Grèce, 21 % en Espagne. Globalement, la part des profits financiers dans l’accumulation de la valeur ajoutée est passée de 10 % dans les années 1950 à plus de 40 % aujourd’hui.


La main-mise de la nouvelle oligarchie financière sur l’économie mondiale n’a donc cessé de se renforcer malgré la crise. En témoignent les profits de ces mêmes banques qui, en 2008, avaient fait le siège des Etats pour demander qu’on les aide à échapper à la faillite. En 2009, soit après le choc financier de l’année précédente, la totalité des actifs des six principales banques américaines (Bank of America, JP Morgan, Citygroup, Wells Fargo, Goldman Sachs et Morgan Stanley) a représenté plus de 60 % du PNB national, alors qu’ils n’en représentaient encore que 20 % en 19951 ! Toujours aux Etats-Unis, un récent rapport de la Northeastern University montre qu’en 2010, 88 % de la croissance du revenu national réel ont servi à augmenter les profits des entreprises, tandis que les salaires n’en ont bénéficié qu’à hauteur (si l’on peut dire) d’un peu plus de 1 %. Jamais dans l’histoire américaine, les travailleurs n’avaient reçu une part aussi minuscule de l’augmentation de la valeur ajoutée. On pourrait parler ici de reprolétarisation du capital productif par le capital financier. Les effets de la concentration du capital entre les mains d’un petit nombre de financiers ont été étudiés par Paul Jorion. Celui-ci montre bien comment la multiplication des produits spéculatifs a favorisé l’installation d’une économie de casino, qui a systématiquement favorisé les revenus des spéculateurs au détriment des consommateurs et parfois même des producteurs. Parallèlement, la collusion entre les marchés financiers et l’industrie du crime s’accentue tous les jours. « Le monde de la finance est rongé par de puissantes et discrètes forces criminelles, mais il le nie fortement et même dépense des fortunes pour empêcher que cela ne se voie », écrit le criminologue Xavier Raufer, qui ajoute : « Du fait de la dérégulation mondiale, puis de la crise, l’économie illicite (grise ou noire) qui, vers 1980, constituait quelque 7 % du produit brut mondial, en représentait en 2009 sans doute 15 % (soit l’équivalent du PNB de l’Australie) ».


Autre conséquence particulièrement inquiétante : la désindustrialisation provoquée par la déconnection de l’économie réelle et de l’économie financière, et l’explosion des gains spéculatifs qui en résulte. Dans l’ensemble des pays membres de l’OCDE, quelque 17 millions d’emplois industriels ont été détruits en l’espace de seulement deux ans, dont 10 millions dans les secteurs manufacturiers. Si l’on y ajoute les 13 ou 14 millions d’emplois supprimés dans les entreprises de service auxquels le secteur industriel avait recours, on mesure la gravité du phénomène. La récession industrielle, parfois rebaptisée pudiquement « tertiarisation », touche aussi les Etats-Unis, qui ne comptent plus aujourd’hui que 11,6 millions d’emplois industriels contre 19,5 millions en 1979, soit une baisse de 40 %, alors même que la population n’a cessé d’augmenter. Seuls résistent quelques pays industrialisés, au premier rang desquels figure l’Allemagne, et certains secteurs comme les industries de défense. Une grande partie des dettes publiques se trouve aujourd’hui dans les comptes des banques qui n’ont cessé d’en acheter depuis 2008, sans se préoccuper outre-mesure de la fragilité des finances publiques aggravée par la récession et la crise. Ces achats de dette publique ont été financés par l’argent que les banques pouvaient se procurer auprès de la Banque centrale européenne (BCE) à un prix quasi-nul. En d’autres termes, les banques ont prêté aux Etats, à un taux d’intérêt variable, des sommes qu’elles ont elles-même empruntées pour presque rien. Mais pourquoi les Etats ne peuvent-ils pas se procurer eux-mêmes les sommes en question auprès de la Banque centrale ? Tout simplement parce que cela leur est interdit ! C’est le 3 janvier 1973 que le gouvernement français, sur proposition de Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre des Finances, a fait adopter une loi de réforme des statuts de la
Banque de France disposant que « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France » (art. 25), ce qui signifie qu’il est désormais interdit à la Banque de France d’accorder des prêts – par définition non grevés d’intérêt – à l’Etat, celui-ci étant dès lors obligé d’emprunter sur les marchés financiers aux taux d’intérêt que ceux-ci jugent adéquats. Les banques privées, elles, peuvent continuer d’emprunter à la Banque centrale européenne (BCE) à un taux dérisoire (moins de 1 %) pour prêter aux Etats à un taux variant entre 3,5 et 7 %. Cette mesure a ensuite été généralisée dans toute l’Europe par le traité de Maastricht (art. 104) et le traité de Lisbonne (art. 123). Les Etats européens ne peuvent donc plus emprunter auprès de leurs banques centrales. Tournant capital dont on mesure aujourd’hui les conséquences. Comme l’a écrit Léon Camus, la décision prise en 1973 revenait à dire que « l’Etat abandonne le droit de “battre monnaie” et transfère cette faculté souveraine au secteur privé dont il devient le débiteur volontaire ».

(...) Les conséquences de la crise grecque sont d’autant plus remarquables que la Grèce ne représente que 2,5 % du PIB de la zone euro. Son économie est six fois moins importante que celle d’un pays comme l’Italie. Qu’en sera-t-il lorsqu’il s’agira de sauver des pays de beaucoup plus grande taille ? Les choses peuvent aller très vite. N’oublions pas que des pays comme l’Irlande et l’Espagne, aujourd’hui en première ligne, étaient encore il y a peu considérés comme des emprunteurs particulièrement sûrs en raison de leurs excédents budgétaires. D’où la peur d’une contagion de la crise. Ce qui est en jeu aujourd’hui, ce n’est déjà plus la situation de la Grèce ou du Portugal, mais la prochaine entrée de l’Espagne et de l’Italie, voire de la France et de la Grande-Bretagne, dans la zone des tempêtes. Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de la haute finance et professeur à Paris-X, estime que la France « est le prochain pays sur la liste » : « La question n’est pas tant de savoir si nous serons touchés, dit-il, mais plutôt quand »

Quand la dette publique devient insoutenable, les Etats n’ont plus le choix qu’entre le recours à l’inflation (c’est ce qui s’était passé en Allemagne sous la République de Weimar) ou le défaut de paiement. L’instauration de l’euro a rendu impossible le recours à la machine à billets. L’histoire montre en fait qu’au-delà d’un certain seuil, une dette trop élevée mène presque inéluctablement à la faillite. On ne voit pas, compte tenu des dégâts provoqués à eux seuls par l’affaire grecque, comment les institutions européennes pourraient faire face à une série de défauts souverains, successifs ou simultanés, de beaucoup plus grande ampleur. « Dans la réalité européenne présente, écrit Frédéric Lordon, plus il y a de secourus moins il y a de secouristes, et plus ces derniers se préparent à rejoindre les précédents dans leur catégorie », ce qui revient à dire que « les splendides mécanismes des marchés de capitaux concourent avec une rare élégance à l’organisation du pire en rendant insoluble la crise des dettes qu’ils ont eux-mêmes fait naître ».


Une chose est sûre : on se dirige vers la mise en oeuvre d’une politique générale d’austérité en Europe, dont les principales victimes seront les classes populaires et les classes moyennes, avec tous les risques inhérents à pareille situation. Lorsque de nouveaux pays se retrouveront en état de cessation de paiement, ce sont encore les citoyens de toute l’Union européenne qui seront conviés à payer l’addition. Or, disons-le nettement, aucun pays n’a aujourd’hui les moyens d’arrêter la hausse de sa dette en pourcentage de son PIB, aucun n’a les moyens de rembourser le principal de sa dette. En dépit de toutes les manoeuvres de retardement, une explosion généralisée semble inéluctable d’ici à deux ans. Comme beaucoup d’autres, Jean- Luc Gréau juge impossible un rétablissement spontané du système7. L’économiste Philippe Dessertine va jusqu’à laisser prévoir une « profonde crise géopolitique, qui peut aboutir à une guerre mondiale »8. Des propos qui peuvent paraître alarmistes. Mais le système capitaliste n’a jamais reculé devant l’éventualité d’une guerre, lorsqu’il n’y avait plus que cette manière de protéger ses intérêts. Que se passerait-il si la première puissance mondiale, les Etats-Unis, se retrouvait en défaut de paiement ? En Europe, le statu quo actuel conduit tout droit, par ses effets cumulés, à une dépression d’une ampleur encore jamais vue. L’année 2012 sera terrible !" suite

Alain de Benoist, 2011.

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"(...) Justement, quelles vont être les conséquences de la crise sur les salariés ?

Le chômage va augmenter. Il y aura une forte pression pour que les salaires baissent. On va supprimer le bouclier social et l’État providence, en oubliant qu’ils avaient été mis en place à partir du XIXe siècle pour que les gens ne fassent pas la Révolution. C’était pour rendre le capitalisme tolérable. À agir ainsi, on risque d’aller vers des troubles sociaux, des révolutions, etc.

Comment éviter ces troubles sociaux ?

Si on ne veut pas que le système soit bientôt à feu et à sang, il faut un moratoire sur la dette des États. Il faut cesser de considérer qu’une reconnaissance de dette vaut ce qui est écrit dessus. Les États sont insolvables. Même la France ne pourra pas payer. On doit tout mettre à plat et effacer les dettes et reconstruire un nouvel ordre monétaire international. La Chine demande un nouveau Bretton Woods depuis 2009. Qu’on le fasse!"

Paul Jorion, 2011.

03/11/2011

hallelujah

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Septembre 2007, au retour d’une mission de 7 mois en Irak en tant que médecin à la Compagnie C de la 203e Brigade du « Support Battalion », la capitaine Terri Gurola étreint Gabrielle sa fille agée de 3 ans à l’aéroport international Hartsfield-Jackson à Atlanta.

ya des photos comme celle-là qui me font pleurer en deux secondes. peu importe l'uniforme. un coeur d'hoplite ^^ (ptêt avoir des gamins pour saisir..)
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