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04/12/2013

Patton, les Juifs, les Soviétiques et les Allemands

"Le 7 mai 1945, juste avant la capitulation allemande, Patton eut une conférence en Autriche avec le Secrétaire américain à la Guerre Robert Patterson. Patton était très préoccupé par le manquement des Soviets à respecter les lignes de démarcation séparant les zones d'occupation soviétique et américaine. Il était aussi alarmé par les plans de Washington pour la démobilisation partielle immédiate de l'US Army.

Patton dit à Patterson : "Gardons nos bottes cirées, nos baïonnettes aiguisées, et présentons à l'Armée Rouge une image de force et de fermeté. C'est le seul langage qu'ils comprennent et qu'ils respectent ".

Patterson répondit : "Oh, George, vous avez été si impliqué là-dedans si longtemps, vous avez perdu la vision d'ensemble ".

Patton répliqua : "Je comprend la situation. Leur système [soviétique] de ravitaillement est inadéquat pour les soutenir dans une action sérieuse telle que je pourrais la déclencher contre eux. Ils ont des poulets dans des cages et du bétail sur pied. Voilà leur système de ravitaillement. Ils pourraient probablement tenir le coup pendant cinq jours dans le type de combat que je pourrais leur livrer. Après cela, les millions d'hommes qu'ils ont ne feraient aucune différence, et si vous vouliez Moscou je pourrais vous la donner. Ils ont vécu sur le pays depuis leur arrivée. Il ne reste pas assez pour les ravitailler pendant le retour. Ne leur donnez pas le temps de construire leur système de ravitaillement. Si nous le leur laissons, alors ... nous aurons battu et désarmé les Allemands, mais nous aurons échoué à libérer l'Europe ; nous aurons perdu la guerre ! "

Patton assista à un service religieux juif, sur l'insistance d'Eisenhower. Son journal, à la date du 17 septembre 1945, dit entre autres:

"Cela se trouvait être la fête du Yom Kippour, donc ils étaient tous rassemblés dans un grand bâtiment en bois, qu'ils appelaient une synagogue. Le général Eisenhower devait leur faire un discours. Nous entrâmes dans la synagogue, qui était remplie de la grappe humaine la plus puante que j'ai jamais vue. Lorsque nous arrivâmes à peu près au milieu, le rabbin principal, qui portait un chapeau de fourrure similaire à celui que portait Henri VIII d'Angleterre, et un surplis lourdement brodé et très sale, s'approcha et rencontra le général ... L'odeur était si terrible que je faillis m'évanouir et vraiment environ trois heures plus tard j'ai remis mon déjeuner rien qu'en m'en rappelant".

"Manifestement le virus lancé par Morgenthau et Baruch, d'une revanche sémitique contre tous les Allemands, est encore à l'oeuvre. Harrison (un officiel du Département d'Etat américain) et ses associés indiquent qu'ils voudraient que les civils allemands soient chassés de leurs maisons pour loger les 'personnes déplacées'. Il y a deux erreurs dans cette demande. D'abord, quand nous déplaçons un individu allemand, nous punissons un individu allemand, alors que la punition n'est pas destinée à un individu mais à une race. De plus, c'est contraire à ma conscience anglo-saxonne de chasser une personne d'une maison, ce qui est une punition en-dehors de toute procédure judiciaire. En second lieu, Harrison et sa bande croient qu'une 'personne déplacée' est un être humain, ce qu'elle n'est pas, et cela s'applique particulièrement aux Juifs, qui sont plus bas que les animaux".

"Je suis allé à Francfort pour une conférence du gouvernement civil. Si ce que nous faisons [aux Allemands] c'est 'la Liberté, et ensuite la mort', je ne peux pas comprendre comment les Américains peuvent descendre si bas. C'est sémitique, et je suis certain de cela".

"Aujourd'hui nous avons reçu des ordres ... qui nous disent de donner aux Juifs des logements particuliers. Si on le fait pour les Juifs, pourquoi pas pour les Catholiques, les Mormons, etc ? ... Nous livrons aussi aux Français plusieurs centaines de milliers de prisonniers de guerre pour servir au travail forcé en France. Il est amusant de se rappeler que nous avons fait la Révolution pour défendre les droits de l'homme, et la Guerre Civile [la Guerre de Sécession] pour abolir l'esclavage, et que nous sommes maintenant revenus sur ces deux principes".

"Berlin m'a donné le blues. Nous avons détruit ce qui aurait pu être une bonne race, et nous sommes en train de les remplacer par des sauvages mongols. Et toute l'Europe sera communiste. On dit que la première semaine après qu'ils l'aient prise [la ville de Berlin], toutes les femmes qui couraient étaient tuées et celles qui ne couraient pas étaient violées. J'aurais pu la prendre si on m'avait laissé faire".

"Il est en effet malheureux, mon général, que les Anglais et les Américains aient détruit en Europe le seul pays sain -- et je ne parle pas de la France. En conséquence, la route est à présent ouverte au communisme russe".

"Vraiment, les Allemands sont le seul peuple décent qui reste en Europe. C'est un choix entre eux et les Russes. Je préfère les Allemands». Et le 2 septembre: «Ce que nous faisons, c'est de détruire le seul Etat semi-moderne en Europe, pour que la Russie puisse avaler le tout".

"Il y a une influence sémitique évidente dans la presse. Ils essayent de faire deux choses: d'abord, implanter le communisme, et deuxièmement chasser de leurs postes les hommes d'affaires allemands n'ayant pas d'ascendance juive. Ils ont complètement perdu la conception anglo-saxonne de la justice et ils sentent qu'un homme peut être foutu dehors parce que quelqu'un dit qu'il est un nazi. Ils étaient manifestement assez choqués quand je leur ai dit que je ne flanquerai personne dehors sans la preuve formelle de sa culpabilité devant une cour de justice ... Un autre point que la presse a rabâché est le fait que nous faisons trop pour les Allemands au détriment des 'personnes déplacées', la plupart d'entre elles étant des Juifs. Je n'ai pas pu donner de réponse à cela, parce que la réponse est que, à mon avis et à celui de la plupart des officiers non politisés, il est d'une nécessité vitale pour nous de reconstruire l'Allemagne maintenant, comme un Etat-tampon contre la Russie. En fait, je crains que nous n'ayons attendu trop longtemps".

"Je n’ai jamais vu dans aucune armée à aucune époque, y compris dans l’Armée Impériale allemande de 1912, une discipline aussi sévère que celle qui existe dans l’armée russe. Les officiers, sauf quelques exceptions, ont l’apparence de bandits mongols récemment civilisés". (source)

11/05/2009

des poulets dans des cages

african-americans-wwii-003.jpg«- Chez nous, dis-je [Malaparte], en Europe, seuls les morts comptent.

- Je suis las de vivre parmi les morts, dit Jimmy ; je suis content de rentrer chez moi, en Amérique, parmi les hommes vivants. Pourquoi ne viendrais-tu pas, toi aussi, en Amérique ? Tu es un homme vivant, l’Amérique est un pays riche et heureux.

- Je le sais, Jimmy, que l’Amérique est un pays riche et heureux. Mais je ne partirai pas, il faut que je reste ici. Je ne suis pas un lâche, Jimmy. Et puis, la misère, la peur, la faim, l’espérance sont, elles aussi, des choses merveilleuses. Plus merveilleuses que la richesse et le bonheur.

- L’Europe est un tas d’ordures, dit Jimmy, un pauvre pays vaincu. Viens avec nous, l’Amérique est un pays libre.

- Je ne peux pas abandonner mes morts, Jimmy. Vous autres, vous amenez vos morts en Amérique. Il part tous les jours pour l’Amérique des bateaux chargés de morts. Ce sont des morts riches, heureux, libres. Mais mes morts à moi ne peuvent pas se payer un billet pour l’Amérique, ils sont trop pauvres. Ils ne sauront jamais ce qu’est la richesse, le bonheur, la liberté. Ils ont toujours vécu dans l’esclavage ; ils ont toujours souffert de la faim et de la peur. Même morts, ils seront toujours esclaves, ils souffriront toujours de la faim et de la peur. C’est leur destin, Jimmy. Si tu savais que le christ gît parmi eux, parmi ces pauvres morts, est-ce que tu l’abandonnerais ?

- Tu ne voudrais pas me faire croire, dit Jimmy, que le Christ a perdu la guerre ?

- C’est une honte de gagner la guerre, dis-je à voix basse ».

(La Peau, Curzio Malaparte, 1949.)

Ce regard singulier. Du soldat américain victorieux en Europe. Ce n’est pas du mépris mais de la commisération. Pour ces jeunes hommes sains et athlétiques de New York, Cleveland ou Détroit, convaincus d’incarner le Bien et de devoir désormais montrer le chemin à ce vieux continent perclu de massacres et de guerres civiles, l’Europe est un tas d’ordures, un champ de bataille où tout est à reconstruire, en mieux. Ni plus ni moins.

Malaparte montre merveilleusement combien l’âme Européenne se nourrit et vit au travers de cette misère, de ces morts, de cette peur, de la conscience de cette déchéance, que d’autres interprètent comme un avilissement consenti. Et irrémédiable.

Curieux car ce week end, le regard que fait porter Malaparte à son ami américain Jimmy et celui du général Patton, les deux assez peu conventionnels, se sont télescopés. Voici ce que dit Patton durant l’été 1945 pendant son mandat de gouverneur militaire en Allemagne et après avoir vu de prés la réalité de l’Europe (au grand dam de l’Etat major allié et de la presse américaine). Patton ne fut pas chassé de l’armée en raison de ses états de service exceptionnels et grâce à l’amitié et le respect que lui vouait Eisenhower mais il finit quand même par trouver la mort dans un curieux accident de voiture que l’on peut qualifier de suspect sans tomber dans la théorie conspirationniste :

«Je n'ai jamais vu dans aucune armée à aucune époque, y compris dans l'Armée Impériale allemande de 1912, une discipline aussi sévère que celle qui existe dans l'armée russe. Les officiers, sauf quelques exceptions, ont l'apparence de bandits mongols récemment civilisés».

Et aussi : «Je comprend la situation. Leur système [soviétique] de ravitaillement est inadéquat pour les soutenir dans une action sérieuse telle que je pourrais la déclencher contre eux. Ils ont des poulets dans des cages et du bétail sur pied. Voilà leur système de ravitaillement. Ils pourraient probablement tenir le coup pendant cinq jours dans le type de combat que je pourrais leur livrer. Après cela, les millions d'hommes qu'ils ont ne feraient aucune différence, et si vous vouliez Moscou je pourrais vous la donner. Ils ont vécu sur le pays depuis leur arrivée. Il ne reste pas assez pour les ravitailler pendant le retour. Ne leur donnez pas le temps de construire leur système de ravitaillement. Si nous le leur laissons, alors ... nous aurons battu et désarmé les Allemands, mais nous aurons échoué à libérer l'Europe; nous aurons perdu la guerre!»

Ce qu’ils firent. Et nous avec.

Ces deux personnages d’exception, Malaparte et Patton, figurent à merveille le suicide de la civilisation européenne et son remplacement par un idéal horizontal et profondément matérialiste fait d’individualisme rationaliste, de consumérisme effréné, d’universalisme progressiste et arrogant, d’autonomie hédoniste et d’utilitarisme bourgeois justifiant l’arraisonnement de la planète entière sous le masque vertueux des « droits de l’homme » et de la « démocratie libérale » pour tous…

Le dernier mot à Ernst Jünger, guerrier, théoricien de la révolution conservatrice puis contemplatif : « La domination du tiers-état n’a jamais pu toucher en Allemagne à ce noyau le plus intime qui détermine la richesse, la puissance et la plénitude d’une vie. Jetant un regard rétrospectif sur plus d’un siècle d’histoire Allemande, nous pouvons avouer avec fierté que nous avons été de mauvais bourgeois. » (Le travailleur)

Non, l’Europe c’était autre chose. De plus merveilleux que la richesse et le bonheur. Il n'est pas trop tard pour être de mauvais bourgeois.

06/05/2009

libération

berlin529ga.jpg«Berlin m'a donné le blues. Nous avons détruit ce qui aurait pu être une bonne race, et nous sommes en train de les remplacer par des sauvages mongols. Et toute l'Europe sera communiste. On dit que la première semaine après qu'ils l'aient prise [la ville de Berlin], toutes les femmes qui couraient étaient tuées et celles qui ne couraient pas étaient violées. J'aurais pu la prendre si on m'avait laissé faire».

Général George S Patton, après une visite dans Berlin en ruines, dans une lettre à sa femme le 21 juillet 1945, cinq mois avant de disparaitre dans un accident de voiture plus que suspect.