Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/09/2009

Inglorious propaganda

Lviv-Nkvd-pacte.jpgIl est vrai que les communistes avaient beaucoup à se faire pardonner. Le passage de la collaboration entre les deux totalitarismes (pactes Germano-soviétiques) à la lutte anti-fasciste après l’invasion, en juin 1941, de l’Union Soviétique, requerrait une bonne souplesse dialectique ainsi qu’une praxis à géométrie variable…Le parti communiste, interdit en France par Daladier en 1939, perdit durant l’été 41 nombre de sympathisants, déroutés et dégoûtés par le revirement –circonstanciel- du petit père des peuples.

Il est difficile ces jours-ci d’échapper à la vague médiatique qui accompagne le dernier film de Guédiguian « L’armée du crime », relatant de façon romancée l’histoire d’un groupe de résistants communistes étrangers, les FTP-MOI (francs tireurs et partisans, Main d’œuvre immigrée) –le groupe Manouchian en particulier- composé pour l’essentiel d’immigrés européens communistes, espagnols des brigades internationales, italiens, hongrois, arméniens, roumains, dont de nombreux juifs.

En passant, il est intéressant, même éclairant, de comparer l’importance de la couverture médiatique de ce film et l’omerta quasi-totale qui s’est faite, de façon intentionnelle, autour du terrible Katyn d’andzrej Wajda. Il est vrai que ce dernier, relatant l’élimination physique systématique par les troupes soviétiques lors de leur entrée en Pologne, de milliers d’officiers Polonais, n’était pas pour plaire à l’intelligentsia germano pratine Française, encore largement philo communiste…

Loin de moi l’idée de minimiser l’engagement –souvent jusqu’à la mort, le courage physique et moral, qui caractérisa nombre de ces combattants. Les hommes, ne sont pas en cause, ici.

Pour autant, la vision idyllique présentée par Guédiguian de l’engagement dans la résistance de groupes communistes à partir de l’été 41 en France, relayée par le banc de hareng journalistique servile habituel, est choquante. Pour plusieurs raisons :

-les raisons de l’entrée en résistance des communistes en 1941 sont loin de toutes relever du patriotisme Français (du moins en ce qui concerne leurs dirigeants, notamment Maurice Thorez, déserteur de son unité combattante en octobre 1939 qui trouve refuge à Moscou et devient ministre de De Gaulle en 1945…)

« Le premier juillet 1941, Dimitrov, le chef du Komintern, leur [communistes Français] a donné une consigne : « Entrer en contact avec de Gaulle, noyauter les colonies ralliées et susciter en France, contre le gouvernement Pétain et Darlan, un mouvement qui doit déboucher sur la guerre civile. » (in Charles de Gaulle, Eric Roussel)

-nulle part n’est évoqué le double jeu de l’internationale communiste jusqu’en 1941, alliée des Nazis. Ni le plan concerté de partage de l’europe entre les deux totalitarismes, planifié dans les fameux pactes.

-au moment ou de petits groupes de communistes entrent en résistance à cette époque, il existe déjà sur le territoire national, et dans l'empire, plusieurs groupes de résistance actifs, notamment l’OCM (organisation civile et militaire) du colonel Heurteaux, l’ORA (Organisation de la Résistance Armée), l’Armée Secrète de Delestraint, les réseaux d’Henri Frenay (Combat), de Teitgen (Liberation), d’Estienne d’Orves , d’Emmanuel Astier de la Vigerie, de Pierre Levy (Franc tireur), etc. La résistance Française est une mosaïque d’hommes et de groupes Gaullistes, anti gaullistes, voire Pétainistes, avant d’être communistes. Or impression est donnée au spectateur que toute action de résistance débute avec les communistes –étrangers de surcroît- durant l’été 41. Faux, évidemment.

-au moment où ces groupes de combat sont formés, sous l’instigation du Komintern, partout en Europe, la stratégie des communistes n’est nullement de « libérer » de l’oppression nazie les pays européens, mais, par une tactique systématique de terreur (attentats, assassinats d’officiers allemands, représailles, centaines d’otages fusillés, etc) de mobiliser le maximum de troupes en europe occidentale afin de dégarnir le front est, d’une part, d’autre part, clairement, de préparer les conditions d’une insurrection armée et l’instauration de régimes communistes à la Libération, notamment en europe occidentale. Ce qui n’enlève bien sûr rien à l’engagement individuel des hommes et des femmes manipulés par l’internationale communiste.

-les MOI, groupes créés en 1924 sur ordre du Komintern, pour donner une structure d’accueil, d’encadrement et de lutte aux nombreux réfugiés « anti fascistes » qui commencent à affluer vers la France en provenance d’Italie, ou d’Europe centrale, sont essentiellement composés de communistes, souvent juifs. Les FTP sont eux crées en février 1942 en remplacement de l’OS (organisation secrète du parti communiste clandestin) et en mars 42 sont crées des unités FTP-MOI, disposant de cinq groupes de langues (Italien, Roumain, Hongrois, Arménien, Juif).

-en février 1944, la résistance armée est unifiée dans les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI), au sein desquelles, les communistes conservent leur organisation propre (FTP) et leur pouvoir de subversion. A la libération, de Gaulle aura le plus grand mal (lire le C’était de Gaulle de Peyrefitte pour s’en convaincre) à empêcher que des départements entiers –notamment dans le Sud-ouest- ne tombent sous la coupe des communistes. D’où l’amnistie de Thorez, en pleine épuration, manière d’acheter la paix civile…

Guédiguian est un bon réalisateur et j’ai aimé quelques-uns de ces films. Son père arménien, sa vie, son engagement communiste –respectable- expliquent largement cette vision réductrice de la résistance Française durant l’occupation nazie. Nulle doute que ce film célébrant la résistance immigrée anti fasciste –versus une France autochtone collaboratrice massivement anti sémite et veule- trouve rapidement sa place au Panthéon des œuvres destinées à l’édification des masses.

Une nouvelle diffusion du Chagrin et de la pitié d’Ophuls ou de Shoah de Lanzmann saura enfoncer le clou…

06/05/2009

libération

berlin529ga.jpg«Berlin m'a donné le blues. Nous avons détruit ce qui aurait pu être une bonne race, et nous sommes en train de les remplacer par des sauvages mongols. Et toute l'Europe sera communiste. On dit que la première semaine après qu'ils l'aient prise [la ville de Berlin], toutes les femmes qui couraient étaient tuées et celles qui ne couraient pas étaient violées. J'aurais pu la prendre si on m'avait laissé faire».

Général George S Patton, après une visite dans Berlin en ruines, dans une lettre à sa femme le 21 juillet 1945, cinq mois avant de disparaitre dans un accident de voiture plus que suspect.

05/05/2008

En Chine aussi on célèbre Mai 68

Province de Guangxi en pleine révolution culturelle.

"Le 26 mai, le Comité Révolutionnaire du district se réunit pour faire le point sur la lutte des classes. Après avoir rendu compte des progrès obtenus (plus de cent vingt meurtres), les responsables des comités révolutionnaires de chaque préfecture et les chefs des Forces Armées préfectorales furent nombreux à réclamer l’arrêt des parades de luttes [exécutions publiques par lapidation ou à coup de bâtons]. Ce fléchissement, cette baisse d’enthousiasme provoquèrent le vif mécontentement du premier responsable adjoint du Comité Révolutionnaire du district et commissaire politique des Forces Armées Révolutionnaires du district, Sun Ruizhang, qui exhorta ses troupes par ces mots : « Ne soyez pas si timorés ! Que craignez-vous ? Si nous n’agissons pas ainsi, nous n’arriverons pas à écraser les ennemis de classe ni à affermir suffisamment la volonté de combat du peu1451480526.jpgple ! N’ayez pas peur, continuons à faire des parades de lutte ! »

Après ce dernier meeting, la campagne d’assassinats et de cannibalisme dans la préfecture de Wuxuan entra dans sa phase culminante.

L’histoire suivante constitue un cas typique de dépeçage d’une victime encore vivante : « Un jour de mai 1968, Gan Kexing, membre de la septième équipe de production du village de Datuan, dans la préfecture de Tongwan, organisa une séance de lutte contre Gan Dazuo. Celui-ci fut ensuite traîné jusqu’en bordure d’un champ voisin. Gan Yewei lui cria l’ordre de s’agenouiller, puis lui asséna un coup de bâton sur la tête. Gan Dazuo vivait encore lorsque Gan Zuyang lui enleva le pantalon pour lui couper les organes génitaux. Gan Dazuo supplia : « Attends que je sois mort pour me découper ! » Mais Gan Zuyang continua à lui trancher les parties sexuelles tandis que sa victime se débattait en poussant des cris déchirants. Gan Weixing et quelques autres se précipitèrent pour prélever la chair des cuisses, puis Gan Deliu ouvrit le ventre et extirpa le foie. Les autres participants se ruèrent alors pour enlever toute la chair restante sur le corps de Gna Dazuo.

Voici maintenant un exemple caractéristique de repas communautaire cannibale : le 10 juin 1968, à la préfecture de San Li, devant la porte marquant l’entrée dans le canton de Shangjiang, se tînt une grande séance de lutte , au cours de laquelle furent tués à coups de baton Liao Tianlong, Liao Jinfu, Zhongzhenquan et Zhong Shaoting. La chair des quatre corps fut découpée puis transportée jusqu’aux cuisines de la brigade, ou on la fit cuire dans deux grandes marmites. Vingt à trente personnes en mangèrent. Au vu et au su de tous, on avait donc osé faire cuire de la chair humaine, aux sièges mêmes des gouvernements cantonaux et préfectoraux, puis organiser sur place un repas communautaire ! Les masses ne devraient pas oublier un tel exemple !"

 Stèles rouges. Du totalitarisme au cannibalisme. Zheng Yi, ED Bleu de Chine. 1999.

 

 

22/04/2008

Avril 1968, l'Amérique gagne le Têt et perd la guerre

 « Bien des erreurs furent commises et tout particulièrement l’expédition de Sicile. Pourtant s’il y eut faute dans cette affaire, ce fut moins parce qu’on avait sous-estimé l’adversaire auquel on s’attaquait, que parce que les hommes qui avaient fait partir cette expédition se rendaient mal compte des moyens qu’il fallait mettre à sa disposition. Tout occupés à s’entre déchirer dans la compétition engagée dans la direction du peuple, ils affaiblirent le corps expéditionnaire et provoquèrent dans la cité même les premiers troubles politiques. (…) Athènes ne succomba que lorsqu’elle se fut épuisée dans les discordes intérieures. »

Thucydide, La guerre du Péloponnèse. II, 65, 12-13.


 

L’offensive des communistes du Vietcong, puissamment armés et encadrés par les communistes Soviétiques et Chinois, durant les fêtes du Têt fin janvier 1968 sont un tournant de la guerre par procuration que se livrèrent Américains et communistes au Vietnam.

Dans la nuit du 30 au 31 janvier 68, des milliers de Vietcong vont envahir le sud Vietnam et attaquer les principaux centres civils militaires Américains et sud vietnamiens, en particulier, Saigon, Hué et Khesanh qui sont devenus des symboles de la contre offensive victorieuse que vont mener les troupes américaines.

En quelques semaines en effet, les troupes nord vietnamiennes, malgré une lutte à mort, maison par maison  dans les ruines de Saigon ou Hué, vont être écrasées lors de la contre-attaque américaine qui obligea cette armée surpuissante, prototype de l’armée occidentale recherchant un affrontement direct, bref et meurtrier, à pratiquer la guérilla urbaine et à débusquer un par un des snipers Vietcong bien équipés et entraînés.

Alors que la télévision américaine multipliait les images d’atrocités et les interviews de marines écoeurés, le silence était presque total sur les innocents massacrés par les communistes Vietcong. Et il était encore moins question de souligner – ou dire simplement- l’ampleur de la victoire militaire de l’armée américaine. A Hué, ancienne cité impériale, au prix de pertes faibles (150 morts), les américains réussirent à chasser 10000 hommes d’un centre urbain fortifié, alors qu’ils avaient été surpris et qu’ils étaient inférieurs en nombre.

Le massacre de 6000 hommes et femmes (fonctionnaires, militaires, médecins, prêtres et enseignants) raflés et exécutés systématiquement (coup de pioche ou revolver) par les communistes dés leur entrée à Hué ne fit jamais les gros titres de la presse américaine.

Une décennie après la défaite des Etats-Unis, Keyes Beech, journaliste américain chevronné qui connaissait bien l’Asie, a mis en perspective la couverture médiatique de la guerre du Vietnam : « Les media ont contribué à perdre la guerre. Ils y ont contribué, non pas du fait de quelque conspiration massive mais à cause de leur façon de rendre compte du conflit. Ce que l’on semble souvent oublier, c’est que la guerre a été perdue aux Etats-Unis, non pas au Vietnam. Les troupes américaines n’ont jamais perdu une seule bataille ; mais elles n’ont jamais gagné la guerre. » (Cité par Victor Davis Hanson, Carnage et culture, p 505)

Jean Lacouture, « pointure » du journalisme de guerre à la française relate aussi son expérience au Vietnam : « Mon comportement a parfois été davantage celui d’un militant que d’un journaliste. J’ai dissimulé certains défauts du nord Vietnam en guerre contre les Américains parce que je pensais que la cause des nords vietnamiens était assez bonne (…) ; je jugeais inopportun  de dénoncer la nature stalinienne du régime nord vietnamien au moment même ou Nixon bombardait Hanoi. » (op cité, p 505)

Dans les deux premières années qui suivirent la chute de Saigon (1975-1977), il y eut presque deux fois plus de victimes civiles en Asie du sud est qu’en dix ans d’engagement Américain (1965-1974) pour des causes diverses : basculement de la totalité du Vietnam, du Laos et du Cambodge dans l’orbite communiste donc exécutions sommaires, collectivisation de l’économie donc misère famine et conditions de vie effroyables, camps de concentrations, exode massif, bref l’ordinaire de tout régime communiste. « Si l’on ouvrait les portes, tout le monde partirait du jour au lendemain », avoue à cette époque et en privé l’attachée de presse communiste d’Ho Chi Minh ville…(S Karnow, Vietnam, p 32)

 

                                                                       * 

 

PS: grâce à Rogémi, lecteur érudit de ce blog, voici un complément d'analyse trouvé sur le blog schizodoxe avec un court extrait [terrible] du livre de Jean-francois Deniau "Mémoires de sept vies".


Jean-François Deniau évoquant ce souvenir de 1988 :

La vérité est que les Américains furent battus par les Américains, du jour où l’opinion aux Etats-Unis se retourna, notamment parce que la conscription ne touchait plus seulement les Noirs et les chômeurs mais les classes aisées, les étudiants des campus. Et ceux qui allaient à pied la nuit gagnèrent. Encore vingt ans plus tard, j’aurai l’occasion d’une nouvelle discussion avec un Américain sur l’Indochine. Henry Kissinger est venu à Paris pour le quinzième anniversaire des accords, invité à un colloque universitaire qui se tient aux lieux mêmes de la conférence USA-Viêt-nam, avenue Kléber. Nous déjeunons ensemble. Il y a du point de vue militaire et diplomatique quelque chose qui m’a toujours surpris: la façon dont les Américains vont lâcher le Sud-Viêt-nam. L’offensive du Viêt-minh (et cette fois pas en poussant des vélos à l’abri de la jungle comme à Diên Bien Phû) déferle par Ban Methuot. De véritables colonnes, blindés et camions, contournent par l’intérieur les positions de l’armée du Sud. (En débordant par la droite, en laissant l’ennemi sur sa gauche, aurait dit le colonel du secteur. Très facile de tirer…) Pourquoi l’Amérique n’a-t-elle pas bougé ?

Kissinger. - Parce que l’Amérique était engagée dans une négociation avec Hanoi pour l’éventuelle libération d’aviateurs capturés lors des bombardements sur le Nord. Nous n’étions même pas sûrs de leur nombre, la presse américaine ne s’intéressait qu’à ce sujet, très émotionnel. La télévision montrait les photos des disparus et de leurs familles sans nouvelles.

- Alors vous n’avez rien fait ?

- Alors nous n’avons rien fait. Il était très facile d’écraser avec l’aviation toutes les colonnes d’assaut du Viêt-minh. Je l’ai proposé au Président. Pour la première fois, la victoire décisive était à notre portée. Cela aurait pris moins de vingt-quatre heures. Et toute la situation basculait en faveur de nous et du Sud-Viêt-nam. Le risque était que Hanoi arrête les conversations sur les aviateurs américains prisonniers, risque que Ford ne voulait pas prendre. J’ai expliqué que le Viêt-minh serait bien obligé de les renouer après sa défaite, et dans des conditions bien meilleures pour nous… Le Président m’a dit avec un soupir :

« On voit bien, Henry, que vous n’êtes pas un élu. » Avant d’arriver avenue Kléber où je l’emmène-en voiture, Henry Kissinger me confie : « Cette conférence anniversaire m’ennuie énormément. Elle est publique, et la salle va être truffée de ces intellectuels de la gauche américaine, pacifistes et prosoviétiques, qui ont inventé l’expression “la sale guerre” et qui vont une fois de plus m’accuser d’être un nazi et un criminel. Ils me fatiguent. » Ce n’est pas ainsi que les choses vont se passer. A la tribune, un éminent représentant de la Sorbonne, historien. Je siège, invité d’honneur, à sa gauche. À sa droite des journalistes français très connus. La salle est bondée. Kissinger parle une petite demi-heure sur la conférence de l’avenue Kléber et son prix Nobel, sans rien apporter de nouveau. Le président de séance demande s’il y a des questions dans la salle. Alors se lève une Vietnamienne dont l’âge est difficile à dire, peut-être 45, 50 ans.

- Je m’appelle Thu-Lin. J’ai 23 ans. Mon père., officier dans l’armée du Sud-Viêt-nam, est mort de faim et de maladie dans un camp de rééducation à régime sévère. Ma mère et mon frère ont été égorgés devant moi et jetés à la mer quand nous avons fui, boat people. J’ai été violée onze fois, et vendue à un réseau de prostitution a Bangkok. Monsieur Kissinger, quand vous vous levez le matin, quand vous vous rasez, est-ce que vous pouvez vous regarder dans la glace? Silence de mort. Le président tousse et suggère :

- Nous allons regrouper les questions, pour permettre au professeur Kissinger clé mieux répondre. Hum, hum. Y a-t-il une autre question ? Alors un Vietnamien, sans âge, se lève.

-je m’appelle NguyenThan. J’ai 60 ans. J’ai été conseiller des troupes américaines. J’ai continué à me battre avec mon unité contre les communistes encore après la chute de Saigon. Pour l’honneur. Les communistes ont tué sur place la moitié d’entre nous. Les autres ont disparu. Parce que j’étais le chef, on ne m’a pas tué, on m’a mis dans une cage comme un animal, et on m’a promené de village en village avec un écriteau « traître au peuple, traître à la patrie ». Les enfants me jetaient de la boue et des excréments. Monsieur Kissinger, prix Nobel de la paix, comment faites-vous pour réussir à dormir.

Toute la salle est pleine de Vietnamiens qui se sont organisés et vont se lever tour à tour pour dénoncer les horreurs de la répression communiste et de la misère du peuple. Le président ne sait plus quoi dire. Face a ces revenants, Kissinger est pâle comme un revenant. C’est le porte-parole de cette gauche intellectuelle et pacifiste américaine, qu’il redoutait, qui va le sauver. Un Américain se lève et dit :

- Je suis le rédacteur en chef de Remparts, revue qui a joué un très grand rôle dans l’arrêt de la guerre du Viêt-nam en mobilisant l’opinion américaine contre elle. Ce n’est pas M. Kissinger qu’il faut attaquer sur les conséquences de la paix. Il n’a pas capitulé devant le Viêt-minh. Il a été battu par nous. La séance est suspendue.

                                                                   *

1638078240.jpg

Cette image d’Eddie Adams a fait le tour de la planète et a indubitablement influé sur le cours de la guerre du Vietnam.
En 1969, le photographe a remporté le prix Pulitzer pour sa photo d'un Viêt-cong exécuté sommairement en pleine rue par un policier sud-vietnamien.
Adams a capté l'instant de cette mort, et l'image a fait le tour du monde.
Elle allait devenir un des symboles de la guerre du Vietnam, choquant l’opinion publique américaine. Elle a été utilisée par plusieurs opposants au conflit pour prouver que la guerre n'avait pas été gagnée.
Des années plus tard, M. Adams était encore hanté par cette photo, qu'il n'exposait pas dans son studio. Il considérait qu'elle ne rendait pas justice au policier sud-vietnamien, Nguyen Ngoc Loan. Selon le photographe, le policier était un héros.

 

 

10/04/2008

On va aux JO et on emmerde les communistes..

Réflexion en apparence sommaire qui m’a été inspirée par la causerie du sieur Adler sur Francecul ce matin, juste avant que la jolie bolchevik Clémentine Autain ne vienne nous éclairer de ses lumières.

Ca fait un moment que je tourne autour des JO car les partisans du boycott comme leurs adversaires ont tous de bons arguments à faire valoir. Mais il faut bien choisir son camp, la nuance et le scrupule n’étant pas de mise au pays d210063181.jpges Lumières. (cela m'évoque la situation peu enviable du personnage sur la couverture de l'opus de Venner sur la guerre civile Russe)

A noter la grande camaraderie qui régnait ce matin entre Ali Badou, Clémentine Autain et Kravetz, tous convaincus, bien sûr, d’appartenir au camp du Bien et du Progrès. Ne manquait que Plenel pour que la pluralité des opinions soit assurée…

Il y a donc bien d’un coté la posture compassionnelle -par essence généreuse donc- humanitariste et droitdelhommiste qui tient désormais lieu de bréviaire au camp progressiste, mais pas seulement, et qui illustre à merveille la dépolitisation de la pensée occidentale européenne (quand le hard power est inenvisageable, le soft power devient inopérant et ne restent plus que l'humanitaire et le compassionnel, comme dirait Védrines). A fortiori de la part de socialistes, communistes et d’organisations gauchistes et tiers-mondistes habituellement acquis aux masses prolétariennes et complaisants envers le totalitarisme collectiviste -fut-il converti au Satan capitaliste- versus la réaction bourgeoise et ultra-libérale.

De l’autre coté, le camp des cyniques, prêts à sacrifier les sacro-saints droitdlom (concept éminemment occidental, suspect pour bien des non occidentaux..) sur l’autel de la croissance économique (seul indicateur désormais de la vitalité de nos sociétés) et la sauvegarde de bonnes relations économiques avec la Chine.

Modèle de réflexion binaire et manichéen prompt à satisfaire les simples d’esprit et les militants du Modem, sachant que la majorité des boycotteurs va-t-enguerre qui ne sont pas à une contradiction prés, utilisent tous les jours des produits manufacturés en Chine1254771656.2.jpg.

Adler, ancien communiste -ceux que je préfère car ils sont sans complaisance envers leurs errements passés et leurs anciens camarades de cellule- ironisa à juste titre en plaidant pour la fermeture des restaurants Chinois et l’ouverture massive de restaurants Tibétains dont la célèbre cuisine à base de beurre de yack rance devrait faire un tabac. Et plaida, plus sérieusement, pour une troisième attitude, à mon avis empreinte de sagesse, consistant à utiliser ces JO pour montrer au monde globalisé la face hideuse du communisme Chinois, brillamment démystifiée par Simon Leys il y quelques années alors que l’intelligentsia Française –le cuistre Sollers en tête, se pâmait pour le grand Timonier au petit livre rouge (sang). Sans humilier les Chinois, qui ne se confondent pas avec les bolcheviks du PCC. Façon de montrer aussi aux Chinois que leur sort ne nous est pas indifférent même si, en bon lecteur d’Huntington, je pense que l’Occident n’a pas de leçons à donner à l’Empire du Milieu sur sa politique coloniale Tibétaine. Toujours cette conception occidentale universaliste et autoritaire consistant à penser qu’il existerait une communauté universelle devant naturellement être régie par nos valeurs culturelles, intrinsèquement supérieures à celles de quelques rogue states non encore convertis aux joies du démocratisme libéral et de l’humanisme athée.317823344.jpg

Il est donc paradoxal -et révélateur- de constater que les mêmes bonnes âmes qui auront assisté sans frémir à la colonisation Albanaise d’une province Serbe et à l’extinction de la culture et du peuple serbe au Kosovo, puissent s’enflammer de façon aussi grotesque pour la survie d'une société semi féodale aux antipodes de notre oekuméné. On a la cohérence que l’on peut.

 

 

26/05/2007

Judas, traîtres et transfuges : girouettes et immobiles…

« Eric Besson, le transfuge récompensé. »(Le Point, 18/05/2007)

« Besson, le traître étalon. » (Libération, lundi 23 avril 2007)

« Il faut rappeler que le 6 mai, Ségolène Royal, battue, avait téléphoné à Nicolas Sarkozy d'une part pour le féliciter, d'autre part pour lui glisser sa colère d'avoir vu l'UMP "récupérer" Eric Besson  qu'elle surnomme en privé "Judas"»  (http://www.europe1.fr)

A l’automne 1815, peu après la deuxième Restauration, au lendemain des Cent-Jours et de Waterloo, parut un Dictionnaire des girouettes. On en était au douzième changement brutal de régime et de pouvoir depuis 1789. Le dictionnaire réunissait les biographies d’hommes politiques célèbres, de hauts fonctionnaires, d’académiciens, d’évêques ou de généraux en activité depuis la Révolution. Rappelant leurs discours ou leurs serments après divers retournements, chaque reniement étant figuré par une girouette. Ce dictionnaire comptait un millier de nom, dont Talleyrand ou Fouché, qui comptabilisaient chacun le chiffre record de douze girouettes ! La moyenne étant de trois…

Peu de temps plus tard, devant le succès de ce premier ouvrage, parut un Dictionnaire des immobiles , c’est-à-dire des personnages qui ne s’étaient jamais reniés ! L’auteur eut les plus grandes difficultés à trouver trente noms, dont un seul était célèbre, la marquis de La Fayette.

                                            *

« Vers 1935, on commence à s’agiter dans le rôle d’un petit jeune homme de l’Action Française. On est cagoulard en 1938, pétainiste pur et dur jusqu’à la fin de 1942, résistant l’année suivante ; Et l’on termine son parcours dans la peau d’un président socialiste de la république Française. » (Dominique Venner, Le siècle de 1914, p21)

Nombre de communistes engagés dans la lutte « anti fasciste », en 1939, serraient des boulons chez Messerschmitt en Allemagne, quelques mois plus tard…ou sabotaient l’effort de guerre Français avant qu’Hitler ne s’avise d’envahir l’URSS. Avant d’être célébrés comme des libérateurs durant l’été 1944.

Les mêmes Parisiens acclamèrent le Maréchal Pétain en avril 1944 et le Général de Gaulle quatre mois plus tard…

                                            *

En matière d’opinions, la plupart des hommes sont des caméléons pratiquant, sans état d’âme, des fidélités successives. Et l’Histoire est toujours écrite par les vainqueurs. Soumise aux modes et aux puissances qui, par chance, peuvent changer.

L’issue des deux guerres civiles qui se déroulèrent de 1914 à 1945 a décidé pour longtemps de l’avenir des Européens, de la forme de leur société et de leur s représentations. Or ces guerres auraient pu tourner autrement. Il s’en est même fallu de peu que les vainqueurs ne soient les vaincus. Si le sort des armes avait été différent, nous vivrions aujourd’hui dans un monde totalement autre, et les valeurs qui nous semblent respectables ou sacrées seraient ridiculisées ou oubliées au profit d’autres valeurs qui nous semblent haïssables et condamnables…La morale n’a rien à voir à cela, tant elle s’aligne sur les jugements et l’intérêt des vainqueurs. Et, à toutes les époques, seuls de rares esprits indépendants et téméraires, prennent le risque de penser librement contre l’opinion commune.

 

10/02/2007

Islam et totalitarisme.

"C'est une affaire de caricatures qui incitent au racisme", a dit Dalil Boubakeur lors d'une conférence de presse. "Ce ne sera ni le procès de la liberté d'expression, ni celui de la laïcité", a ajouté Maître Francis Szpiner, son avocat. (Nouvel Obs du 06/02/2007)

Le subtil rhéteur adepte de la taqia qu’est Dalil Boubakeur est sans doute à l’origine de ce post.

Et il ne fait aucun doute que, sous couvert de « lutte contre le racisme », c’est précisément le procès de la liberté d’expression qui est fait à Charlie Hebdo. Pleinement conscient du credo politiquement correct et progressiste qui fait de l’Islam « une religion de paix » et des musulmans « une communauté tolérante respectueuse des valeurs occidentales », j’ai donc tenté de saisir le caractère totalitaire de cette religion d’amour..

L’ Islam est une doctrine à deux versants , l’un religieux, l’autre politique. Certains pensent que l’application des dispositions politiques pourrait conduire à un système de même nature que les totalitarismes qui dévastent la planète depuis 5000 ans, et qui ont culminé lors du XX éme siècle. L’intolérance et les limitations de libertés évidentes dans les pays régis par une majorité islamique, peuvent-elles conduire à un système totalitaire ? Les régimes totalitaires partagent certaines caractéristiques principales : quid de l’Islam politique?

1-la régression de l’individu et le primat du collectif.

Les machines politiques totalitaires ont toutes pour effet de faire régresser le Moi (au sens Freudien de conscience de soi) des personnes qu’elles asservissent. Ce Moi permet l’autonomie psychologique notamment dans ses relations avec autrui, mais aussi le contrôle des pulsions. Plus ce Moi est faible, moins il est capable de lutter contre ses propres pulsions et contre les pressions sociales et de définir ses buts propres. Un système totalitaire ne peut se maintenir durablement que si une majorité de personnes est incapable de définir ses buts et de résister aux pressions de l’état. C’est pourquoi les systèmes totalitaires organisent systématiquement la régression psychique des personnes asservies ; La destruction du Moi par noyade dans le collectif est à l’origine du terme « collectivisme », sachant que c’est l’ensemble de la vie sociale et non pas seulement l’économie qui fut collectivisée. Or l’Islam place le collectif au dessus de la personne ; L’ umma, la collectivité des musulmans, dérive du mot um, mère : le musulman doit être soumis au collectif comme un enfant à sa mère. Le projet de détruire le Moi par régression infantile est directement exprimé ; La noyade de ce Moi atrophié dans le collectif est un moyen commun à l’Islam et aux appareils totalitaires.

2- la soumission.

La soumission est la règle morale essentielle de tout totalitarisme. Or c’est aussi précisément la règle morale principale de l’Islam : le mot islam signifie soumission, et musulman signifie soumis, théoriquement à Allah, mais en fait à ceux qui prétendent le représenter, c’est à dire son prophète Mahomet à l’origine, les mollahs et les autorités civiles aujourd’hui. « Obéissez à Allah, obéissez au prophète et à ceux qui ont autorité sur vous. » (sourate 4, verset 62) La soumission totale à l’autorité politique est un trait commun à l’Islam et au totalitarismes.

3- corollaire de la soumission obligée, la mort pour les réfractaires.

Nul besoin de préciser le sort réservé aux contestataires en URSS, sous le troisième Reich, dans la Chine Maoiste ou dans le Cambodge de l’Angkar … Mahomet est pour le musulman le « beau modèle » qu’il faut imiter en tout. Or la vie de cet homme, chef de guerre, est jalonnée de meurtres innombrables d’opposants politiques ou religieux. L’apostasie (c’est-à-dire le reniement de la foi musulmane) est punie de mort dans la plupart sinon la totalité des pays musulmans en 2007. « S’ils retournaient à l’infidélité, saisissez les et mettez les à mort partout ou vous les trouverez » (sourate 4, verset 91) C’est exactement ainsi que l’Islam s’est imposé aux peuples envahis et colonisés. Plus encore, la manifestation d’une croyance non musulmane en terre musulmane est également sévèrement réprimée, parfois punie de mort. Un trait commun supplémentaire.

4- le progrès impossible.

Tout progrès suppose un changement. Sachant que seule l’initiative individuelle est créatrice, quel que soit le domaine, et que la répression de toute initiative individuelle (non collective) est consubstantielle des régimes totalitaires, les sociétés totalitaires sont incapables de s’adapter ou d’évoluer. Ces pourquoi ces machines totalitaires finissent par mourir faute d’innovation. Les personnes asservies, stérilisées sont en effet incapables de toute initiative créatrice, nécessaire au changement, et donc à leur survie. (Je rejoins JF Revel qui martelait à qui voulait l’entendre l’impossibilité de réformer une société totalitaire, notamment communiste, et qu’en outre subventionner une société figée est complètement inutile et ruineux pour les contribuables occidentaux…) Pour l’Islam, le changement est un bida ; ce terme signifie à la fois changement et condamnation du changement, assimilé à une faute morale grave. Le code islamique (le coran, les hadiths et le consensus) qui régit la vie de 99.99% des musulmans rejette toute possibilité d’évolution, d’usage de la raison, ou de réflexion personnelle. Tout ce qui s’écarte de la norme étroite fixée par Mahomet et ses disciples depuis le VII éme siècle est un bida, intrinsèquement répréhensible. Autre point commun. Il est sans doute intéressant de constater que les siècles d’or de l’Islam, les trois premiers, se sont terminés quand les populations dhimmis (non musulmanes, soumises), ont été détruites. Le même phénomène s’est produit dans l’empire socialiste durant le XX éme siècle, quand les générations formées avant l’avènement du socialisme se sont éteintes. Dans les deux cas, lorsque les étrangers au système ont disparu, les sociétés ont dégénéré.

5- la pauvreté.

La chute du socialisme Soviétique, l’ouverture de la Chine, l’histoire du Cambodge ou de l’Ethiopie, la comparaison entre les deux Allemagnes ou les deux Corées montrent que l’effet uniforme de ces régimes totalitaires est une pauvreté effrayante, une misère sans nom, dont les causes sont délibérément mises en place par les autorités parce qu’un peuple appauvri est plus facile à asservir. Les 57 états de l’OCI (Organisation de la Conférence Islamique) comprennent 1.2 milliards d’hommes. La richesse par personne y est seulement un vingtième de celle des pays occidentaux (sachant qu’un tiers vient du pétrole, qui ne doit rien aux hommes, et qui enrichit une nomenklatura) ; Si l’on exclut les principaux états pétroliers, un musulman est 25 à 30 fois moins riche qu’un occidental. (1) Certains pays non européens ni descendants d’européens appartiennent au camp occidental car ils ont adoptés des méthodes occidentales (Japon, Corée du Sud, Taiwan, Singapour). Or on ne peut attribuer de telles différences ni à des conditions locales, ni à des circonstances historiques. L’Islam est sans doute la meilleure explication de la misère du l’homme musulman. On peut remarquer également que seule la partie de l’Empire Romain (qui s’étendait de l’Espagne à la Syrie et de l’Angleterre aux déserts Africains) qui n’a jamais connue l’Islam (Italie, France, Allemagne, Belgique, Angleterre, Hollande) a connu un développement économique significatif. Et sans doute existe-il un gradient nord-sud et ouest–est de développement en fonction de la durée de la colonisation musulmane. Les peuples restés musulmans étant les plus pauvres. Autre point commun.

6- l’avance masquée.

En Europe de l’Est en 1945, au moment de s’emparer du pouvoir, les socialo communistes déclarèrent qu’ils mettaient en place un « socialisme à visage humain ». En quelques années, ce socialisme devint total, construisit un goulag et devint génocidaire. Avec l’aide directe ( la collaboration) et indirecte des socialistes occidentaux. Ceux-ci dissimulèrent ou minimisèrent les faits (les crimes) longtemps (et encore aujourd’hui, cf. l’opposition unanime des partis de gauche européens à la reconnaissance des crimes communistes) de façon à obtenir le plus d’aides économique de l’Occident. Sous ce masque du « socialisme à visage humain », ce sont des machines totalitaires qui ont été mises en place. L’avance masquée est ainsi une caractéristique des régimes totalitaires. Or l  « ’Islam modéré » est comme le « visage humain » que s’attribuait les dictatures socialistes, un masque habituel aux systèmes totalitaires en marche vers le pouvoir. Il en est de ces « musulmans modérés » comme de ces « socialistes à visage humain ». Ils sont parfois sincères, comme le furent bien des socialistes d’Occident ou même de l’Est. Les effets de l’Islam se sont manifestés dans 57 pays sur une durée de 14 siècles, parmi plus d’un milliard d’hommes, et quand l’Islam ne voyait pas son pouvoir menacé, il n’a jamais été modéré. Il ne faut pas confondre le masque et le visage et devenir ce que Lénine nommait « un idiot utile ».

7- la destruction culturelle.

Tous les systèmes totalitaires détruisent les langues, les cultures, les traditions historiques, les identités nationales des peuples envahis. Par exemple le socialisme Maoïste versus les peuples Tibétains, Mongols, Mandchous, etc. Les Russes, les Allemands firent de même. En ce domaine, l’Islam a agit de la même manière que les autres totalitarismes, et avec la même brutalité. Chez les peuples envahis par les armées musulmanes, la langue, la culture, la religion, l’identité nationale, la connaissance de leur propre histoire ont disparu. En Afrique du Nord et au Proche Orient, notamment, ne restent que des fragments des peuples originaux ; Au Pakistan, en Indonésie les cultures initiales sont en voie d’extinction. Seul subsiste un résidu folklorique, l’Islam constituant les fondations  de la culture et du système politique, et l’arabe dans bien des pays la seule langue utilisée (par la coercition).

Quelques réflexions.

-l’objet de ce post est de montrer que les fondements politiques de l’Islam sont communs avec ceux des systèmes totalitaires. Et de même qu’il a existé des socialistes de bonne foi, qui n’ont pas voulu ce à quoi ils ont collaboré, de même, il existe des musulmans qui s’imaginent de bonne foi que l’Islam peut être modéré, et que les résultats qu’il produit depuis toujours en terre d’Islam ne sont pas significatifs. Mais la bonne foi trompée de quelques uns ne change rien aux faits.

-il s’agit ici d’Islam politique, non de la foi musulmane, évidemment respectable, mais qui doit rester l’affaire de chacun, dans la sphère privée. Il n’est pas dans mon propos de stigmatiser une croyance religieuse ou une communauté, mais d’établir la nature totalitaire du versant politique de l’Islam. Le problème est que l’Islam ne reconnaît pas de séparation entre le profane et le sacré. « Religion et politique sont très liés en Islam(…) Mahomet fut chef d’état à Médine et commanda des armées, donnait ainsi le modèle du chef politique parfait pour les croyants. Le calife était d’ailleurs autant chef religieux que politique. L’ayatollah Khomeiny confirma ce point de vue en disant : « l’Islam est politique ou il n’est rien. » » (2)

-les conséquences désastreuses de cette idéologie ne sont encore bien visibles qu’au Proche Orient, en Irak, au Soudan, au Nigeria, dans les graves limitations de la liberté des non musulmans en terre d’Islam ou dans les mouvances terroristes en Occident. Nous y sommes peu sensibles car finalement en apparence peu concernés . Or les désordres liés au totalitarisme Islamique ne sont pas la conséquence d’un choc de civilisations, mais la forme actuelle d’une lutte pluri millénaire entre deux lignées évolutives incompatibles  (totalitarismes et démocraties) qui traversent des civilisations successives en adaptant leur structures aux conditions présentes. Les personnes qui aujourd’hui voudraient faire des concessions à l’Islam pour l’amadouer ou l’occidentaliser sont souvent les mêmes qui jadis faisaient des concessions au socialisme total dans le même but. Le totalitarisme socialiste est mort parce qu’il ne pouvait coexister avec les démocraties. L’Islam est aussi incapable de coexister avec les démocraties et pourrait mourir de cette incapacité.

-contrairement aux totalitarismes qui ont dévasté le XX éme siècle, l’Islam ne possède qu’une nuisance limitée en terme économique, industriel, scientifique ou militaire.

-les ravages de l’Islam dans les années à venir pourraient toutefois être considérables, notamment en Occident, si nous continuons à croire (ou faire accroire) qu’il s’agit d’une simple religion, que celle ci est essentiellement pacifique et tolérante, marginalement défigurée par un petit nombre d’extrémistes (« islamistes ») non représentatifs. Ce d’autant plus que la seule réponse des nations démocratiques Occidentales reste la nécessaire répression policière du terrorisme qui laisse le champ libre à son idéologie.

-une erreur (de plus) commune de l’Occident est de ne pas porter secours et assistance à un certain nombre d’intellectuels musulmans (mais aussi occidentaux, cf les professeurs Redecker et Chagnon), dont beaucoup vivent en Occident mais pas tous, qui tentent de réinterpréter le coran pour en tirer des règles plus compatibles avec nos démocraties libérales. On se souvient de l’accueil glacé reçu en Occident par Salman Rushdie, auteur des « Versets Sataniques » (le « dégoût » du président Chirac entre autres), ou encore l’ostracisme subi par Ayaan Hirsi Ali aus Pays-bas et son exil aux USA.

-la question de la ré formabilité de l’Islam est posée. A l’instar des régimes socialistes qui se sont effondrés parce que l’absence de liberté produit non seulement la servitude mais aussi la pauvreté et la décadence. Le totalitarisme socialiste est mort de sa tentative de réforme (glasnost Gorbatchevienne) parce qu’ incompatible avec la liberté. Il est possible d’imaginer qu ‘en voulant réformer l’Islam, c’est à dire en voulant injecter une dose de liberté dans cette idéologie totalitaire, certains intellectuels musulmans « progressistes » hâtent la fin même de l’Islam.

(1) JJ Walter, Crépuscule de l’Islam, Ed de Paris 2005, p.53.

(2) B Lewis ; Islam, p. 254.

21/01/2007

Héros.

medium_images.jpg

« Nous sommes aujourd’hui le 8 mai 1995, cinquante ans après cet armistice qui arriva enfin sur une Europe ruinée. (...)

Je regarde nos ministres avec notre président se presser dans la tribune d’honneur pour célébrer notre victoire ; Ces hommes sont les héritiers de ceux qui avaient lâchés sur la France les chiens du désastre en 1940 et dont la philosophie politique n’a pas changé. Je pense à ce que fut cette époque qui nous a mené à la guerre, et pour beaucoup de mes amis et camarades des FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres), à la mort. Le misérabilisme des chansons populaires, les ouvriers qui travaillaient trente heures de moins que les Allemands par semaine, et surtout la nationalisation à un bien mauvais moment de notre industrie aéronautique. (...)

L’atmosphère générale de grèves, de désordre moral industriel et politique n’améliorait pas les affaires de la France. Quand je regarde aujourd’hui les photos des ministres et présidents du Conseil qui se succédaient alors sur le perron de l’Elysée, j’ai un haut le cœur devant ces personnages médiocres aux costumes fripés, souvent mal rasés, l’éternelle gauloise qui était devenue un emblème national collée au coin de la lèvre inférieure, leur feutre avachi…Doux Jésus, c’était cela mon pays qui allait affronter l’Allemagne ! Quand on voit les images d’outre Rhin dans les films de Leni Riefenstahl, les JO de 1936, les congrès de Nuremberg, de cette jeunesse sportive fanatisée qui allait former une armée musclée en chemise et en short qui allait dévaler chez nous … Mon Dieu !… Ces pauvres types qui nous gouvernaient, devant ces images, devaient bien savoir que nous ne serions défendus que par des mobilisés ou des réservistes rétifs engoncés dans des uniformes de 1918, avec bandes molletières, sac à dos, couverture roulée, casque, fusil et baïonnettes archaïques…étaient aveugles. Ils préféraient faire de la petite politique, du social au mauvais moment qui allait mener deux millions de Français à de longs congés payés derrière les barbelés Allemands.(…)

J’écoute les discours des politiques qui se bousculent devant les micros et les caméras pour commenter l’événement ; Ou étaient-ils quand nous mourions ? A Washington, à Alger sur les plages ou bien à Vichy rédigeant des petites fiches sur les gaullistes et les communistes ? »

medium_foto2a.2.jpg

Pierre Clostermann, engagé volontaire dans la France Libre à 19 ans ; Héros de la seconde guerre mondiale il survivra à 420 missions de guerre comme pilote de chasse dans les FAFL.

Le Grand Cirque, J’ai Lu, p 608.