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25/12/2013

Pussypride

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"Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova ont été libérées lundi 23 décembre de leurs centres de détention respectifs après avoir été amnistiées. Elles purgeaient une peine de deux ans pour « hooliganisme », pour avoir chanté en février 2012 une « prière punk » contre le président Vladimir Poutine." source/ Le Monde

Si le cœur vous en dit, ne manquez pas ce morceau de bravoure des Pussy riot/Voïna, l'orgie dans le musée moscovite...ça complète bien le tableau après la scène du chicken run (cf. infra). Rien de novateur ni de particulièrement subversif évidemment dans cette pregnant'partouze sous une planche anatomique de tube digestif et sous l'oeil de quelques photographes impavides.

Le plus intéressant est évidemment la façon dont les media occidentaux se sont saisis de ce cirque minable et nihiliste pour construire une machine de guerre pseudo-subversive, censément moderne et progressiste, initialement dirigée contre le pouvoir russe et l'église orthodoxe mais finalement également contre toutes les structures de sens de l'ancien monde occidental et ses archétypes, notamment la religion chrétienne. Sous couvert de lutte "pour le féminisme", "pour le mouvement gay", "pour la démocratie", "contre la tyrannie" ou contre le retour de Buzz l'éclair, etc., slogans habituels permettant à l'empire anglo-saxon d'avancer masqué et de dissimuler des intérêts bien plus prosaïques parfaitement incarnés par georges Soros, Goldman Sachs, Blackwater ou Halliburton....Comique et tragique à la fois de voir le BAO (Bloac américano-occidental pour parler comme DE DEFENSA ou LIESI) se ranger sous la bannière de demi-putes ukrainiennes pissant dans une église, tronçonnant des croix orthodoxes ou de pseudo-oligarques apatrides ayant profité de l'effondrement de l'URSS pour piller leur patrie (?) au détriment du plus grand nombre et justement mis à l'ombre pendant quelques années...Mais assez révélateur sur la nature profonde du même système oligarchique occidental..

Dans un monde occidental moderne caractérisé par l'oubli de Dieu et dans lequel la haine du catholicisme (et non du monothéisme en soi ou du protestantisme, sans doute pour de bonnes raisons) tient lieu de colonne vertébrale à tout discours politiquement correct, l'argument de la subversivité ne tient évidemment pas une seconde: j'avais intitulé il y a quelques mois un post "Shoah pic-nic" à propos de je-ne-sais plus quel spectacle anti-catholique pour illustrer la même tartuferie visant à qualifier le mainstream idéologique de "subversif" alors que la véritable subversion reste l'atteinte aux religions du moment, id est "la shoah", "les droits de l'homme" ou la comique "lutte contre touts les formes de discrimination"...

En ce sens, un spectacle réellement subversif en Occident en 2013 prendrait pour cible les véritables totems de notre époque -et non ses têtes de turcs-  le portail d'Auschwitz, le repas du CRIF, la plage de Gorée (dont Lugan rappelle assez combien ce ne fut jamais la plaque tournante de la traite triangulaire mais juste un parc d'endoctrinement à l'usage des goyims, sorte de "Coke-land"), le repas mensuel du Siècle ou le siège du Grand Orient, le siège d'Act-Up, Wall Street (OWS), que sais-je... Aucune chance évidemment que cela puisse arriver: un exemple parmi d'autres de ce qui vous arrive réellement quand on touche -un tant soi peu- au coeur nucléaire de l'empire...Voilà, quand on touche au dur, on dérouille ipso-facto! Sans parler des cas Dieudonné ou Soral, également trés explicite de crime d'hérésie (ou crim'pensée dans la novlangue orwellienne).

Non, vous ne verrez jamais une pussy-machin pisser dans une synagogue...ou se branler avec une menorah. Et pas bien longtemps non plus quelque manifestants devant un des centres de la finance globalisée (OWS), le ménage est vite fait quand ça dérange vraiment..

On se s'étonnera donc pas outre-mesure de voir ce ramassis de crétins nihilistes et zoophiles et hautement manipulés estampillés meilleurs espoirs pour la figure du protestataire de l'année 2012 de "Time":

« Les Pussy Riot en lice pour incarner la Personnalité de l'année du “Time”. Pendant une année où tant de voix représentant la liberté et tant de dissidents ont souffert de châtiments sévères, le groupe de rock féministe Pussy Riot a payé très cher pour avoir exprimé un point de vue politique provocateur », explique le Time dans la fiche descriptive consacrée. Télérama 2012.

L'avantage de ce genre de grosse manip planétaire est bien sûr de pouvoir identifier à coup sûr ceux qui se soumettent à ce genre de spectacle (la liste des soutiens aux Pussy riots est assez éloquente à cet égard), tous les zeks ou idiots utiles du nouvel ordre en quelque sorte: du département d’État américain qui s'est dit « préoccupé » pour la liberté d'expression en Russie aux "capitales européennes" fustigeant une sentence « particulièrement disproportionnée ». à Angela Merkel, critiquant une peine de prison « démesurée » qui « n'est pas en harmonie avec les valeurs européennes d'État de droit et de démocratie pour lesquelles la Russie s'est prononcée en tant que membre du Conseil de l'Europe. » (ouf!) en passant par la binationale Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement français (« l’impertinence ne devrait jamais amener en prison »), le parti communiste français faisant part de sa « consternation face à une peine aussi lourde dont la vocation manifeste est de chercher à freiner un mouvement de protestation populaire et d’aspirations démocratiques qui grandit en Russie », des musiciens internationaux principalement anglo-saxons, tels que Serj Tankian, Kate Nash, Red Hot Chili Peppers, Sting, Peter Gabriel, Cornershop, Faith No More, Alex Kapranos du groupe Franz Ferdinand, Neil Tennant du groupe Pet Shop Boys, Patti Smith, The Beastie Boys, Refused, Zola Jesus, Die Antwoord, Jarvis Cocker, Pete Townshend, The Joy Formidable, Peaches, Madonna, Genesis, Tegan and Sara, Courtney Love, Iiro Rantala, Propagandhi, Björk, Paul McCartney, Yoko Ono, on n'a pas trop de mal à dessiner le Camp des Saints...et les autres.

Photo: le 18 août 2012 à Kiev, des féministes ukrainiens du FEMEN menés par Inna Chevtchenko, ont scié à la tronçonneuse une croix catholique érigée en mémoire des victimes du stalinisme jusqu'à la faire tomber. Le 26 juillet, une militante de ce mouvement, seins nus et avec les mots « Kill Kirill » (Tuez Kirill) écrits en lettres noires sur son dos, s'était jetée sur le patriarche orthodoxe en visite en Ukraine.


24/01/2013

Pussy riot/Voïna (1)

Ou l'affaire du chicken-dong!

23/10/2012

enfoirés

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en haut, pas bien! en bas, bien!

21/08/2012

politrouks


« La condamnation des trois punkettes, étudiantes brillantes et mères de familles, se voulait une démonstration de force du Kremlin, adossé à une justice aux ordres et à une église orthodoxe plus que complaisante. Mais à l’heure d’internet et du village global, elle résonne comme un singulier aveu de faiblesse, autant que de stupidité : elle donne un nouveau souffle à l’opposition, qui en manquait cruellement ces derniers temps. Une fois de plus, le Kremlin vient de se tirer une balle dans le pied. » Le Monde, 20/08/2012.

Sur la forme, il est bien clair que sur un plan simplement sémantique, le nom de « pussy riot », sorte de concentré de transgression ordinaire en bois à connotation sexuelle et de rebellion de pacotille ne pouvait qu’exciter toutes les Josyane Savigneau et autres cohortes de clowns  invertébrés multicolores lecteurs fidèles des Inrocks et « mutins de panurge élevés dans les zones de stabulation de la pensée unique » (aurait dit Muray) ; je propose « fucking partizans » ou « christian devils » pour les prochains épisodes.

Sur le fond, il se trouve que le pouvoir judiciaire russe considère que cette vidéo est une offense faite à l’église orthodoxe et aux chrétiens russes, plus généralement une injure à une des rares stuctures de sens qui subsistent en Russie avec le patriotisme, l’alcoolisme et l’anti-sémitisme. On peut penser sans trop d’effort  que Poutine se serve de la religion à des fins politiciennes, on peut aussi penser qu’il soit sincèrement choqué et qu’une majorité de russes le soit, peu importe, après tout c’est leur droit: « charbonnier est maître chez lui » , aurait dit le philosophe Goebbels.

Je me demande quelle tête ferait Erik Izraelewicz et ses politrouks* du Monde si une vidéo, en Occident, figurait un concert punk subversif lors d’un repas du CRIF ou sur la plage de Gorée ou encore dans les locaux d’Act-up ! Une sale gueule assurément ! J’imagine très bien un édito intitulé « Nuit et brouillard » ou bien « le retour des heures les plus sombres », je lis d’ici le « J’accuse ! » de notre BHV national appellant à mettre à mort l’hydre de l’anti-sémitisme, du racisme ou de l’homophobie toujours –et naturellement- renaissants dans ce pays maudit qui est le nôtre (la thèse de son livre « L’idéologie française), mais aussi à mettre en œuvre d’urgence des campagnes de sensibilisation à l’antiracisme dés la maternité ou des voyages organisés à Maidanek dès la grande section. Le rappel en urgence de tous les curés du moment, de tous les torquemadas de l’inquisition anti-raciste, les Simone Weil, les Pierre Bergé, les Thuram et autres imposteurs stipendiés pour contrer l’hérésie et ramener les masses dans le credo occidental de l’anti-racisme, de la lutte contre l’anti-sémitisme et l’homophobie. Et combattre d’ardeur pour criminaliser les auteurs de pareils forfaits…

« Elections falsifiées, persécutions des opposants, résurgence du mythe de la « forteresse assiégée » : à l’évidence, la Russie s’éloigne à grands pas des valeurs occidentales auxquelles elle a pourtant souscrit en adhérant en 1998 à la convention européenne des droits de l’homme… »

Au fond, le politburo du Monde n’est qu’une chapelle, et Izraelevitcz un curé du prêt à penser occidental (oligarchie libérale, sociétés de marché, droits de l’homme, anti-racisme et culte de la shoah) stigmatisant les infidèles au culte et le crimpensée. Des « valeurs occidentales » au nom desquelles les mêmes imprécateurs (qui ne sont pas sans rappeler les pères blancs et leur vraie foi ou la gauche républicaine coloniale et sa vraie civilisation…) n’hésiteront pas à soutenir cette véritable « légion arabe de la CIA » qu’est cette comique « armée syrienne libre », conglomérat de mercenaires qataris (excellents démocrates) et saoudiens, cornaqués par quelques commandos anglo-saxons et juifs et par les terroristes sunnites d’AQMI (adeptes des droits de l'homme)…Mais quand on a des principes et des « valeurs », on ne transige pas au Monde.

Le dernier mot à Orwell citée par Simon Leys : « Vous devez faire partie de l’intelligentsia pour écrire des choses pareilles ; nul homme ordinaire ne saurait être aussi stupide. »

Il se peut même que l'écrasante majorité des russes se foutent totalement de ces trois pitoyables connes et de leur pseudo combat féministe et libertaire et qu'il s'agisse uniquement d'un nouveau gadget de la propagande occidentale anti-russe. Y-at-il un russe pour confirmer?

*commissaire politique encadrant les militaires soviétiques durant la seconde guerre mondiale.

NB: illustration/ bande de sophistes talmudiques, le politrouk BHL en tête!

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Hasard ou providence, Fromage+ a commis lui aussi un billet sur le traitement de l'affaire "pussy riot" par le journal du milliardaire israelien Rotshild. mon commentaire:

"Sans doute peut-on voir aussi dans cette comique une de libé l'évolution politique des élites culturelles et journalistiques françaises d'un gauchisme libertaire teinté d'internationalisme trotskiste dans les années 60 à un certain libéralisme libertaire permettant à cette génération de babyboomers, désormais aux commandes, de chausser le discours d'un BHO ou d'un GWB sur l'axe du mal (de la Serbie à la Syrie en passant par l'Irak et la Libye), de manifester se haine du nationalisme russe ou arabe, sa défense inconditionnelle d’Israël, des mercenaires d'AQMI ou de pétromonarchies bien corrompues et son amour inconditionnel des migrants (cette armée de réserve du capital); pour s'en convaincre, on peut suivre les trajectoires exemplaires d'un BHL ("Des avions pour Alep", sa dernière tribune dans le monde) ou d'un Alexandre Adler."

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Pour atténuer l'ennui profond que l'on ressent à la lecture du Monde, je vous fait partager ma lecture du moment, les carnets de guerre de Grossman, lors de la bataille de Stalingrad fin 1942; la 6eme armée allemande de Von Paulus est sur le point de se faire encercler dans Stalingrad sur la rive occidentale de la Volga aprés la destruction des deux armées roumaines supplétives de peu de valeur...des miliers de soldats roumains se rendant aux cris de "Antonescu kaputt!" furent abbatus sur le champ, le tournant de la guerre.

« Les troupes sont en marche. L'humeur est plus gaie. « Eh, si seulement on allait jusqu'à Kiev. » Un autre : « Eh, j'irais bien jusqu'à Berlin. » Pris sur le vif : un point d'appui défensif mis sens dessus dessous par un char. Un Roumain sur lequel et passé un char, aplati. Son visage est comme un bas-relief. A côté de lui, deux Allemands écrasés. Au même endroit, l'un des nôtres gît dans la tranchée, à demi écrasé.

Des boites de conserve, des grenades, des « citrons » (grenades à main), une couverture tachée de sang, des pages de magazines allemands. Nos soldats sont assis là, au milieu des cadavres, ils font bouillir dans un chaudron des morceaux de viande découpés sur un cheval tué et tendent vers le feu leurs mains gelées.

Sur le champ de bataille, côte à côte, un Roumain tué et un des nôtres, également mort. Le Roumain a sur lui une feuille de papier et un dessin d'enfant : un petit lapin et un bateau. Le nôtre a une lettre : « Bonjour et peut-être bonsoir. Coucou petit papa... » Et la fin de la lettre : « Revenez mon petit papa, parce que sans vous on rentre à la maison comme si c'était une autre maison. Sans vous je m'ennuie ferme. Venez, que je puisse vous voir, ne serait-ce qu'une heure. J'écris et mes larmes coulent à flots. (...) Signé : votre fille, Nina. » »

Vassili Grossman, Carnets de guerre, Stalingrad, novembre 1942