23/11/2008
Congrés de Reims: fraternité progressiste
17:01 | Lien permanent | Commentaires (3)
22/11/2008
Osama Obama Shotgun Pool
Le patron de l'Oak Hill General Store, un magasin de Standish, une ville de 9 000 habitants du Maine, au nord-est des Etats-Unis, a lancé un pari au goût pour le moins douteux. Pour un dollar, ses clients peuvent en effet participer au "Osama Obama Shotgun Pool" (expression que l'on pourrait traduire par "Le tir aux pigeons contre Osama Obama", en référence à Oussama ben Laden et au président-élu).
Le pari est simple : le vainqueur sera celui qui sera rapprochera le plus de la date du premier attentat contre Barack Obama. Il empochera alors la cagnotte. "Espérons que nous aurons un vainqueur", souligne l'affiche.
Jeudi dernier, le conseil municipal a condamné à l'unanimité l'initiative du patron.
En revanche, de nombreux habitants ont pris la défense du commerçant au nom de la liberté d'expression, même lorsque ladite expression est de mauvais goût.
Depuis dimanche et les premiers sujets sur la polémique, le magasin reste clos.
LCI.fr - 21.11.08 Via Gaëlle Mann
Ouais, c’est douteux comme humour, suis d’accord.
Un peu comme ceux qui parient sur la mort du pape ou qui représentent Mahomet dans une posture grotesque ou qui publient des dessins de chrétiens ou de juifs sous forme de chiens ou de porcs…
Finalement c’est ça la liberté d’expression : devoir entendre, lire ou voir ce que l’on a pas envie d’entendre, lire ou voir. Evidemment elle n’a jamais été faite pour les opinions consensuelles…
Pour autant je ne suis pas sur que des caricatures antisémites auraient été défendues avec la même vigueur en occident par les mêmes beaux esprits…
De là à penser qu’il y a des sujets qui échappent à cette liberté d’expression il n’y a qu’un pas.
Je ne parle pas seulement du fait religieux, qui occupe une place à part dans nos sociétés sécularisées et désenchantées, mais aussi du fait ethnique, du fait communautaire, du fait identitaire, de l’orientation sexuelle, de certaines questions d’histoire comme le génocide Arménien ou Juif dont la simple discussion est devenue condamnable devant la Loi.
Il y a donc quantité de sujets pour lesquels la liberté d’expression n’est pas entière, voire nulle, dans nos contrées progressistes et modernes…
Pas de leçons à donner aux rednecks, donc.
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A propos de l'AFFAIRE ZEMMOUR, il faut lire cet article de FX Ajavon dans Causeur, intitulé: Faut-il lyncher le journaliste ou simplement le pendre? Ho, ho, ho, ça s'agite au CRAN et à SOS machin...
Etonnant ce gars, vraiment; sous ses airs tranquilles, il te balance des énormités (au regard du politiquement correct ambiant mais qui n'en étaient pas il y a seulement quelques décades et qui n'en sont pas ailleurs qu'en occident) avec une facilité et une fausse ingénuité déconcertantes. Me demande même s'il ne serait pas directement manipulé par toutes ces officines pseudo-antiracistes et bien pensantes qui pullulent nowadays pour incarner la figure du mal, c'est-à-dire du mâle réactionnaire, blanc, anti féministe, patriote, républicain, assimilationiste, anti communautaire et cultivé...Un peu la marionnette du gendarme dont tout le monde attend qu'elle se fasse latter par Guignol...Je crois aussi que ce gars aurait disparu des écrans depuis bien longtemps s'il n'était pas d'origine Juive. Que cette origine le protège de la démonisation et de la réductio ad hitlerum.
Pas une protection absolue, pour autant. Je pense à la tornade de critiques qu'avait du endurer Hannah Arendt quand elle avait couvert le procès Eichmann à Jérusalem, accusée d'avoir banalisé le mal, alors qu'elle n'avait fait que banaliser la figure d'Eichmann, fonctionnaire scrupuleux et sans envergure dont elle pensait qu'il n'était même pas antisémite... Ce qui n'est pas la même chose.
09:58 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : obama, liberté expression, eichmann, arendt, zemmour, ben laden
21/11/2008
Mousse et pampre
21:39 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : tontons flingueurs
20/11/2008
Tag
Taggé par Helena, je me dois de tout dire…
1- Comment vous sentez-vous aujourd'hui ? Like a rolling stone
2 - Comment les autres vous voient-ils ? Un salaud de pauvre
3 - Quelle est l'histoire de votre vie ? C’est au moins du 16 ans…
4 - Quelle chanson pour votre enterrement ? L’amitié
5- Comment allez-vous de l'avant dans la vie ? je me dope
6 - Comment être plus heureux ? Voir les beaux yeux d’ingrid bergman + souvent (et de beaux uniformes vert-de-gris)
7- Quelle est la meilleure chose qui vous soit arrivé dans la vie ? La vie
8 - Pour décrire ce qui vous ravit ? free ride
9- Votre boulot, pour vous c'est ? A walk on the xild side
10 - Que devriez-vous dire à votre boss ? U talking to me?
11 - Pour vous l'amour c'est ? And then SHE kissed me
12 - pour vous la sexualité ça doit être ? Croze in munich
13 - Bloguer pour vous c'est ? Le vivre ensemble
21:03 | Lien permanent | Commentaires (2)
19/11/2008
Livre
« La rencontre avec le livre, comme avec l’homme ou la femme, qui va changer notre vie, souvent dans un instant de reconnaissance qui s’ignore, peut être pur hasard. Le texte qui nous convertira à une foi, nous ralliera à une idéologie, donnera à notre existence une fin et un critère, pouvait nous attendre au rayon des occasions, des livres défraîchis ou des soldes. Il peut se trouver, poussiéreux et oublié, sur un rayon juste à côté du volume que nous cherchons. L’étrange sonorité du mot imprimé sur la couverture usée peut arrêter notre œil : Zarathoustra, West-Ostlicher Divan, Moby Dick, Horcynus Orca. Tant qu’un texte survit, quelque part sur cette terre, fût-ce dans un silence que rien ne vient briser, il est toujours susceptible de ressusciter. Walter Benjamin l’enseignait, Borges en a fait la mythologie : un livre authentique n’est jamais impatient. Il peut attendre des siècles pour réveiller un écho vivifiant. Il peut être en vente à moitié prix dans une gare, comme l’était le premier Celan que je découvris par hasard et ouvris. Depuis ce moment fortuit, ma vie en a été transformée, et j’ai taché d’apprendre « une langue au nord du futur. »
George Steiner, Ceux qui brûlent des livres. 2003.
21:50 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : george steiner
17/11/2008
Socialisme émétique
Pourquoi les socialistes sont ils ridicules et si peu crédibles aujourd’hui ?
Quelle différence entre Coppé et DSK Bayrou, Royal ou Sarkozy ?
Comment un socialiste peut il prendre la tête du FMI ?
Pourquoi le Nouveau Parti Anti capitaliste fait il le plein ?
Pourquoi le congrès socialiste de Reims se résume-t-il à un affrontement de personnalités, sans réelle discussion politique ou programmatique ?
Parce que les socialistes n’existent plus.
C’était quoi le socialisme ?
Une idée, une réaction communautaire d’ouvriers et de fils de paysans confrontés à la révolution industrielle durant le 19 ème siècle, conscients de représenter la classe laborieuse et soucieux de défendre leurs intérêt, leur mode de vie, leur dignité, une certaine solidarité face au capitalisme bourgeois conquérant, dont Marx révélât assez tôt le caractère révolutionnaire et fondamentalement anti conservateur. (Contrairement à ce que pensent les âmes simples…)
Contre ce désordre établi issu de l’exode rural, des nouvelles méthodes de production, d’une atomisation du corps social et de la destruction des communautés organiques traditionnelles (familles, corporations, syndicats, communautés religieuses et villageoises), contre la logique d’aliénation portée par le système productiviste puis consumériste, ce socialisme était une tentative de conserver –le mot est important- une solidarité, une entraide, une dignité –si bien illustrée par le concept de common decency développé par Orwell- pour les hommes et les femmes qui prenaient conscience d’une solidarité d’intérêts, de classe.
Le mot conserver est important, car aux origines de ce mouvement, la tradition (tradere/ transmettre), l’honneur, l’enracinement dans une culture et des traditions, le bien commun, un certain conservatisme paraissaient bien naturel à tous, à rebours de nos modernes socialistes, adeptes de le religion du progrès, de la table rase et du nomadisme planétaire..
Certes, le paysage a change. La globalisation libérale qui n’est que ce troisième age du capitalisme (Alain de Benoist), déterritorialisé et tout puissant, se jouant des hommes, des politiques, des frontières, des Etats, des exigences sociales et juridiques, n’hésitant pas a délocaliser ses activités d’une pays a l’autre, d’un continent a l’autre pour maximiser ses profits en réduisant les coûts de production est aujourd’hui une réalité qui s’impose à tous. A une époque ou le chiffre d’affaires de GM est supérieur au PNB de l’Indonésie et ou l’économie financiarisée représente de 30 a 50 fois l’économie réelle, il est facile de comprendre la toute puissance de ces quelques firmes globalisées planétaires et l’impuissance des hommes, notamment politiques. L’économie, jadis enchâssée dans la vie des hommes au même titre que le politique, le social, le religieux, etc., s’est affranchie de toutes les tutelles, notamment la politique, pour devenir l’alpha et l’oméga de nos élites.
Cette démonie de l’économie, selon le mot d’Evola, est sans doute la caractéristique principale de ce monde moderne qui vit des sociétés avec marché devenir des sociétés de marché (Alain de Benoist), consacrant un basculement anthropologique complet, par rapport au monde antique (pré moderne), dans une logique utilitariste et mercantile que dénonçait Arendt dans La condition de l’homme moderne, montrant assez bien comment cet homo laborans, partie de la vita activa des sociétés antiques était méprisable au regard de ceux qui se consacraient à la politique, la contemplation ou le travail artistique (vita contemplativa), négation de toute activité servile, par essence réservée aux esclaves, parce que déshonorante. Au passage, rappelons l’étymologie de négoce, neg-otium, négation du temps réservé aux activités de l’esprit au profit d’activités utilitaires, nécessaires mais méprisables.
Mais nul besoin de remonter si loin dans le temps pour comprendre à quel point les leaders socialistes actuels, tous progressistes et pénétrés de ces valeurs bourgeoises désormais universelles (primat de l’argent, utilitarisme, progressisme, détestation de la tradition et de l’enracinement, culte de la représentation sociale, incompréhension totale de la gratuité et de l’honneur, vulgarité et arrogance sans limites, intolérance stratosphérique à tout ce qui n’est pas eux) sont l’antithèse absolue des valeurs originelles du socialisme et illustrent a merveille ces élites coupées du peuples, recluses dans leurs ghettos, cultivant la reproduction sociale mais prônant Bourdieu et Derrida, heureux bénéficiaires d’une mondialisation libérale qui transforme les sociétés occidentales en sablier (appauvrissement et prolétarisation des classes moyennes qui rejoignent les plus pauvres et enrichissement sans limite de cette nouvelle classe si bien épinglée par Christopher Lasch).
Historiquement la distinction droite gauche a pu porter successivement sur le fait révolutionnaire puis sur la question cléricale puis sur la question économique. Aujourd’hui rien ne sépare idéologiquement ces élites massivement ralliées au libéralisme économique et philosophique et au progressisme. Pour une raison simple : une matrice idéologique commune (renaissance, rationalisme, philosophie des lumières, individualisme, économie de marché). Ces élites bourgeoises acquises à la globalisation libérale sont ainsi fondamentalement en rupture par rapport aux valeurs traditionnelles et populaires enracinées dans une culture et une géographie. Les leaders socialistes n’ont plus rien à dire aux peuples européens car ils ne partagent plus les mêmes intérêts. Ces derniers qui ne leur accordent plus leur confiance et votent aux extrêmes ne s’y trompent d’ailleurs pas.
Que serait un socialisme authentique aujourd’hui ?
Peut-être une alternative crédible à ce « socialisme » émétique du fric et du spectacle si bien représenté par DSK, Hollande, Royal, Jospin, Aubry, Delanoë, Sarkozy et Bayrou…Une vision du monde non utilitariste ou le travail, l’argent, le négoce, l’usure, la production et la consommation, bref ces valeurs économiques et matérialistes si viles aux yeux des anciens seraient reconsidérées à l’aune de valeurs plus nobles comme la politique, le bien commun, la longue durée, le respect des hommes et du monde, le regard de l'au dela.
Dépasser cet horizon matérialiste misérable (bourgeois ou marxiste).
« Ce que nous avons devant nous, c’est la perspective d’une société de travailleurs sans travail, c’est-à-dire privés de la seule activité qui leur reste. On ne peut rien imaginer de pire. » (H Arendt, Condition de l’homme moderne, 1958.)
Voila. Ci dessous un aperçu du Spectacle médiatique socialiste...
NB: ceci n'est pas une profession de foi politique...mais une critique de l'idéologie dominante du moment. Pour que les choses soient claires, je n'ai pas de positionnement politique bien établi..Julien Benda, l'auteur de La trahison des clercs, disait à qui voulait l'entendre qu'il se trouvait des idées de droite lorsqu'il parlait avec des gens de gauche et des idées de gauche en présence de gens de droite. Cela me correspond assez, finalement.
21:26 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : socialistes