18/01/2009
Diversity? My ass!
Soirée Parisienne agréable avec un jeune mélomane et compositeur travaillant à Radio France et incarnation de l’hypocrisie de ces élites bourgeoises. Comment se féliciter de la très Orwellienne journée de la diversité en avouant mettre ses enfants à l’abri de cette même diversité depuis leur plus tendre enfance ? Assez naturellement, je dois dire. Ses gamins squattent les meilleurs ghettos culturels, écoles, lycées et prépas depuis toujours mais il n’y a pas de contradiction, biquet.
Yes we can, but NOT in my backyard, c’est tout. Pas compliqué.
Autre profil mais même discours chez un jeune entrepreneur d’origine maghrébine, intelligent, cultivé et récupéré par une officine pseudo anti raciste dont le dur labeur consiste à faire des enquêtes dans les entreprises de la région pour s’assurer de l’absence de « conduites discriminatoires ». J’avais à l’époque taggé et lacéré quelques unes des affiches ineptes en signant mon forfait et je fus bien aise de retrouver ce personnage chez des amis, bien conscient d’être récupéré par le système d’ailleurs, et lui aussi grand usager des ghettos culturels de l’élite bourgeoise pour sa progéniture…
Cela devient d’ailleurs un petit plaisir de dynamiter –gentiment- ce genre de soirée bobos. Mode d’emploi :
-lancer innocemment quelque sujet bien politiquement incorrect, genre identité culturelle, école, immigration, islam, discrimination, traite musulmane, Turquie, etc..
-laisser les esprits se chauffer un peu, les logiciels bobos anti fasciste se mettre en place,
-puis détruire en quelques mots l’hubris ploutocratique et émétique de notre conducator en citant Marx ou Orwell au passage (ne pas manquer une occasion de mettre en lumière leur inculture politique et historique),
-évoquer le dernier bulletin Célinien ou Renaud Camus avant de soutenir les valeureux guerriers de Tsahal…
-accessoirement évoquer une pratique assidue des sports de combat et avouer aimer le combat de rue (le bobo peut être violent lorsqu’il chasse en meute) et la littérature,
-à ce moment précis, vous pouvez dire ce que vous voulez, champ libre. Intoxication totale de l’adversaire, incapable de vous situer politiquement, tous son logiciel anti réaction en déroute ! ho ho !
Tout ça pour finir ivre mort, exsudant le Jack Daniels par tous mes pores, et presque nu sous un gilet sans manches en fourrure très seyant mais un peu chaud, place du Palais Royal.
La phalange est fatiguée.
20:18 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : diversité, bobos, bulletin célinien
Fracture identitaire
Exclusif : l'armée reconnaît que quelques soldats musulmans refusent de partir en Afghanistan
"Moins de cinq" engagés volontaires de l'armée de terre (EVAT) ont exprimé, en 2008, le souhait de ne pas partir en opérations extérieures "pour des raisons confessionnelles", reconnaît l'état-major interrogé par Secret-Défense. Il s'agit de jeunes musulmans qui ne voulaient pas aller combattre d'autres musulmans en Afghanistan. Leur nombre serait de trois ou quatre.
Un cas récent a été signalé au 1er régiment d'infanterie de Sarrebourg, en octobre dernier. Après avoir fait part de son souhait, il a rencontré un aumônier musulman des armées et il est revenu sur sa décision. Mais au moment de partir au stage de préparation à la projection, il est tombé malade durant trois semaines et n'a pas pû suivre cette formation. Il ne sera donc pas envoyé en Afghanistan, avec son régiment, qui y partira le mois prochain.
Ces cas sont rarissimes (moins de 0,01% des engagés) mais ils existent. Lorsqu'un militaire refuse de partir en opération, une procédure disciplinaire est engagée à son encontre, qui peut aboutir à la rupture de son contrat. "On choisit de s'engager. On ne choisit pas sa mission" explique l'armée de terre.
Le nombre de militaires français de confession musulmane est inconnu. La loi française interdit toute comptabilité en fonction de la religion. Mais une simple visite dans n'importe quel régiment montre que de nombreux Français issus de l'immigration s'engagent.
Intéressant. M’a évoqué d’emblée la réflexion de Samuel Huntington dans son Choc des Civilisations. Brièvement, Huntington propose un nouveau paradigme, une nouvelle grille de lecture des relations internationales basée, non pas sur les idéologies, mais sur la notion de civilisation. Et montre, de façon convaincante à mon avis, que les affrontements ou les regroupements d’états ou d’ensemble étatiques se feront dans ce monde post-moderne inauguré par l’effondrement du système soviétique sur une base identitaire et non plus essentiellement idéologique. Avec la conséquence que nombre d’états nations jadis dépouillés de leur souveraineté par le haut (les blocs idéologiques, monde « libre » vs monde communiste) risquent de l’être, dans le courant du XXIème siècle, par le bas (dimension identitaire des peuples), sauf ci ces derniers sont cohérents sous l’angle de l’identité civilisationnelle.
Huntington montre au passage que les zones de conflit les plus dures seront celles ou des mouvements migratoires font ou feront coexister des identités civilisationnelles rivales et n’ayant pas eu le temps de s’apprivoiser mutuellement. Si cela reste possible.
Le cas de ce jeune soldat français d’origine arabo-musulmane est symptomatique : bien que français et « intégré » à la société française, il se définit avant tout comme musulman, avant d’être français. Et réagit donc comme musulman à la possibilité de devoir se battre contre d’autres musulmans. Quitte à devoir perdre son emploi.
Rien ne dit que ce cas soir représentatif des militaires français d’origine musulmane, mais il me parait aussi déraisonnable d’écarter cette possibilité que de stigmatiser la théorie d’Huntington au motif que ce dernier souhaiterait l’avènement d’un conflit généralisé entre l’Occident et le reste du monde. Etrangement, le paradigme civilisationnel d’Huntington, qui fait le postulat d’un monde multipolaire -ce plurivers décrit par Carl Schmitt- est condamné avec virulence par ceux-là même qui n’ont pas de mots assez durs et à juste titre pour pointer l’impérialisme américain et ce monde unipolaire et globalisé défendu par l’administration américaine.
Une chose est sûre : les états nations modernes ethniquement et surtout culturellement –au sens civilisationnel- homogènes caractéristiques du XXième siècle sont condamnés par cette globalisation à devoir affronter ce type de positionnement identitaire contraire à l’appartenance nationale. Que l’on soit d’accord ou pas, l’ère des états nations et des idéologies politiques globalisantes est derrière nous. A l’extérieur comme à l’intérieur de ceux-ci, conflits et alliances seront déterminés par l’appartenance identitaire plus que par l’appartenance nationale ou le sentiment d’une communauté de destin.
L’europe qui connaît depuis une quarantaine d’années une forte immigration d’origine musulmane (Maghrébine ou Turque) à l’identité affirmée et revendiquée est en première ligne d’autant plus qu’elle connaît elle-même une crise identitaire majeure marquée par le refus d’imposer aux nouveaux européens un code culturel a minima et surtout par le rejet d’une identité propre européenne, d’une culture singulière et unique, au profit d’un universalisme dévoyé et moralisant qui est à l’opposé du concept même de politique.
Voila le champ de bataille. Nul retour en arrière n’est possible, ni même souhaitable. C’est à partir de ce constat qu’il faut anticiper et construire une politique à l’échelle continentale, européenne. Refuser d’intégrer ce paradigme civilisationnel, c’est continuer à considérer en dépit de la réalité que ces nouveaux arrivants vont s’ »assimiler » ou au minimum s’ « intégrer » aux cultures européennes d’accueil et assister à une balkanisation violente et sécessionniste de notre continent. L’accepter, c’est au contraire imaginer un modèle politique nouveau, éventuellement une fédération d’états ou de régions basée sur l’autonomie et la subsidiarité, mais reposant sur l’acceptation d’un code culturel a minima (laïcité, démocratie directe et non représentative, égalité homme femme) nécessaire et suffisant pour garantir au moins la possibilité d’une coexistence de peuples très différents.
Mais sur le fond, le pessimiste joyeux que je suis a plutôt tendance à considérer que des peuples issus de civilisations aussi différentes, pour ne pas dire antagonistes, ne pourront jamais vivre sur le même territoire sans affrontement et volonté hégémonique. L’histoire d’Al Andalous est exemplaire à cet égard. Contrairement aux bisounours qui croient dur comme fer que ce fut un monde apaisé et tolérant, ces sept siècles de présence islamique en Espagne furent marqués constamment par la guerre.
L’élément clé reste le nombre.
Des exemples récents montrent parfaitement comment ces peuples d’origine musulmane savent instrumentaliser la démocratie européenne pour imposer progressivement leur weltanschauung, aux antipodes de la notre. Les limites de la démocratie lorsque se produit un déséquilibre démographique au profit des nouveaux arrivants. Et à moins que ces européens d’origine musulmane ne succombent rapidement à l’anomie consumériste occidentale et se transforment rapidement en consommateurs producteurs obèses et hédonistes, la démocratie et la culture européenne sont sans doute condamnées à disparaître en europe.
Et la responsabilité première est sans doute celle des européens eux-mêmes, trop occupés à jouir sans entraves donc à ne pas avoir d'enfants et lorsqu'ils en ont à refuser de leur transmettre cet héritage culturel indispensable à la survie d'un groupe, d'une culture ou d'une civilisation, quelle qu'elle soit.
En bon lecteur de Julien Freund et de son essence du politique, j'ai compris que le politique se fonde, entre autres, sur la distinction ami-ennemi: l'anomie et la déculturation des européens, notamment de leurs élites, sont les ruines sur lesquelles s'implante l'ennemi de toujours de l'europe qui est l'Islam.
Mais qui s'en soucie vraiment?
15:12 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : samuel huntington, civilisations, musulmans, occident, europe
15/01/2009
ploutocratie
"Je peux faire avocat, je peux gagner de l'argent. (...) d'abord je fais président, puis je fais avocat. Alors moi en 2012, j'aurai 57 ans, je me représente pas. Et quand je vois les milliards que gagne Clinton, moi, j'm'en mets plein les poches! Je fais ça pendant cinq ans et ensuite je pars faire du fric comme Clinton. Cent cinquante mille euros la conférence!"
("sarko off" Le Point, paris, 03/07/08)
11:55 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : sarkosy
13/01/2009
yeah!!!
21:50 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : adriana lima, vanessa paradis
Jünger
Manifestement nombreux sont ceux que la vue d’Ernst Jünger en uniforme de l’armée Allemande défrise. Peut-être plus nombreux encore sont ceux qui ne l’ont pas reconnu et qui dans un élan d’ « antifascisme » citoyen, bien que tardif, continue à croire que la peste
brune ravage encore nos contrées et qu’il est urgent de se mobiliser contre une menace totalitaire disparue en 1945…
Les commentaires ou appréciations sur Jünger me rappellent un peu ceux que l’on rencontre concernant Huntington, Freund ou Nolte ; les plus virulents émanent en général de personnes n’en ayant lu aucun, se contentant de vagues recensions indigentes parues dans leur journal de révérence habituel et vespéral…
Je n’aurai pas le ridicule de faire l’apologie de l’œuvre d’Ernst Jünger, fait-on celle de Spengler ou de Chateaubriand ? Il faut lire Jünger, ce témoin irremplaçable du siècle écoulé, dont les vies successives, le guerrier d'Orages d'acier ou de Jardins et routes, le théoricien de la révolution conservatrice du Travailleur, l’entomologiste des Chasses subtiles, le romancier des Falaises de marbre, l’Anarque d’Eumeswill, l'explorateur d'ivresses illustrent toute la complexité d’un homme hors du commun à bien des égards.
Innombrables sont, malgré tout, les Fouquier-Tinville en peau de lapin qui, en France et en Allemagne principalement, croient savoir que Jünger fut un fasciste, horresco referens ! Jünger fut nationaliste, révolutionnaire au sortir de la guerre, comme beaucoup de ces hommes qui avaient vécu l’horreur de la guerre totale et qui furent incapables de s’adapter à une vie civile et à des régimes politiques bourgeois corrompus…
Qu’il fut authentiquement fasciste ou pas peu importe en fait. Il fut par contre un adversaire déclaré des nazis et ne dut son salut en 1939 à la sortie des Falaises de marbre qu’à son passé de héros de la première guerre mondiale. S’il fallait se priver de la lecture des Deux étendards ou de L’homme à cheval sous prétexte que leurs auteurs furent fascistes ou irait-on ? Autant ne plus lire le Journal de Bolivie de Guevara, le Que faire ? de Lénine ou le petit livre rouge de Mao sous prétexte que leurs auteurs firent l’apologie du totalitarisme communiste et furent d’exemplaires meurtriers longtemps encensés par l’intelligentsia germanopratine…
Voila. J’admire l’homme, le soldat, l’écrivain, le philosophe, l’esthète, l’anarque…et j’eus aimé avoir ce destin hors du commun.
Et j’emmerde les cloportes vigilants de l’antifascisme en carton. Qu’on se le dise.
19:29 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : ernst junger, mao, che guevara, rebatet, drieu la rochelle
