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06/08/2007

L'oubli de Dieu.

« -Pourquoi, après 1989, les Européens n’ont-ils pas condamné le communisme comme une monstruosité politique et morale ? Pourquoi le seul jugement acceptable sur celui-ci a-t-il été l’observation anodine que « cela n’a pas fonctionné » ?

-Pourquoi les électeurs Espagnols ont-ils accordé une victoire de facto à l’apaisement, lors des élections de mars 2004, tenues quelques jours après que, les bombes d’al Qaida aient tué des centaines de personnes et blessé des milliers d’autres dans une gare de Madrid ?

-Pourquoi l’Europe est-elle sur la voie de ce que le politologue Français Pierre Manent appelle la « dépolitisation ». Pourquoi, comme le dit Manent, l’Europe se drogue-t-elle « elle-même avec l’humanitarisme, afin d’oublier qu’elle existe politiquement de moins en moins » ? Pourquoi ce même Manent a-t-il l’impression que « les plus grandes ambitions actuelles des Européens sont de devenir inspecteurs des prisons Américaines ? »

-Pourquoi tant d’intellectuels européens sont-ils « christophobes », Pourquoi dans la culture populaire européenne, le christianisme est-il l’objet de caricatures grossières que l’on ne tolérerait pas pour l’Islam ou le Judaïsme ?

-Pourquoi tant de dirigeants politiques ont-ils insisté pour que le projet de nouvelle constitution européenne renie délibérément mille cinq cent ans de contributions du christianisme à la définition de l’Europe ?

-Pourquoi l’Europe commet-elle un véritable suicide démographique en se dépeuplant elle-même dans ce que l’historien Anglais Niall Ferguson appelle « la plus grande réduction de la population européenne depuis la peste noire du XIV° siècle » ? Pourquoi dix-huit pays d’Europe ont-ils un taux de croissance naturelle négatif ? Pourquoi aucun pays d’Europe n’affiche-t-il un taux de fécondité propre à assurer le renouvellement des populations ? (sauf la France dont on sait qu’il est obtenu grâce à l’immigration africaine)

-Pourquoi les politiciens ou l’opinion publique européens sont-ils incapables de tirer de ces chiffres démographiques alarmants les conclusions qui s’imposent sur la faillite imminente de leurs systèmes d’assurances sociales, de santé et de retraire. Et que se passe-t-il lorsqu’un continent entier, plus riche et plus puissant qu’il ne l’a jamais été auparavant, refuse-t-il de créer son avenir humain au sens le plus élémentaire, en engendrant une nouvelle génération ? »

Voici quelques interrogations lourdes de sens auxquelles le politologue et philosophe Américain Georges Weigel essaye de répondre dans un ouvrage singulier intitulé « Le cube et la cathédrale » (La table ronde, 2005). Weigel fait le diagnostic d’une rupture culturelle entre les Etats-Unis et l’Europe, en basant sa réflexion sur « la crise de la raison morale », sorte de crise de civilisation morale que connaîtraient les européens après un siècle de guerres, de massacres de masse, de totalitarismes. « Pourquoi l’Europe a-t-elle eu le XX ème siècle que nous lui connaissons ? » La réponse qu’apporte ce théologien est « l’oubli de Dieu », c'est-à-dire la laïcisation et la déchristianisation des sociétés européennes.

Faisant le constat que ce sont des courants profonds culturels et spirituels qui définissent l’« histoire », et non pas des considérations idéologiques, politiques ou économiques, aussi importantes soit-elles, Weigel « date » le début de cet ensauvagement, de cette « sortie de l’histoire »,  à la première guerre mondiale, cette « guerre civile européenne » pour Ernst Nolte, qui éclate dans un climat violent de course aux armements, de révolution scientifique et industrielle et de nihilisme Nietzschéen, et met à bas l’ancien ordre aristocratique et diplomatique européen. W. Churchill, le 29 juillet 1914 : « Tout va à la catastrophe et à l’effondrement, une vague de folie a balayé l’esprit du christianisme » ; le même jour, du général en chef Von Moltke : « Cette guerre va anéantir la civilisation de presque toute l’Europe pour les décennies à venir. »

Cet « oubli de Dieu », cet « humanisme athée » selon le Jésuite Henri de Lubac, expliquerait les tyrannies de ce siècle, arguant que, sans Dieu, cet « humanisme » ne pouvait qu’être inhumain. Disparition de la transcendance et no man’s land spirituel…

« L’homme européen s’est persuadé que pour être moderne et libre, il devait être radicalement laïc. Cette conviction a eu des conséquences cruciales, voire létales, sur la vie publique et la culture de l’Europe: elles sont de facto à la racine de la crise morale de la civilisation que connaît actuellement l’Europe. Cette crise nous aide à son tour à expliquer pourquoi l’homme européen oublie délibérément son histoire; pourquoi il abandonne le dur labeur et le haut risque de la politique démocratique, préférant apparemment la fausse sécurité domestique de la bureaucratie et la sécurité internationale douteuse offerte par le système des Nations Unies; Cette crise éthique de civilisation est l’une des raisons essentielles pour lesquelles l’européen échoue à créer l’avenir humain de l’Europe

Weigel montre ainsi combien la doctrine chrétienne est consubstantielle de l’idéal européen contemporain. Combien cet héritage chrétien, n’en déplaise aux thuriféraire de cet humanisme athée si vain et destructeur, fut important et décisif dans ce que nous sommes : dignité de l’homme et individualisme (au sens de l’accomplissement d’une destinée singulière voulue par Dieu), sécularisation, idée d’un ordre de justice transcendant (ce qui est « juste » n’est pas seulement ce que les détenteurs du pouvoir politique déclarent être juste). Et combien nier cet apport singulier et décisif est absurde (de même qu’il serait absurde de nier les fondements grec et romain de notre civilisation…). Ce reniement d’une partie de nos racines culturelles (qu’on le veuille ou non), la malhonnêteté de ce questionnement sur la dimension chrétienne de l’identité européenne, me rappelle le titre d’une conférence bouffonne organisée par certains milieux universitaires dans les années 80 et relatée par la médiéviste Régine Pernoud (dans un petit livre indispensable, Pour en finir avec le Moyen-Âge) : « Le Moyen-Âge était-il chrétien ? » Poser la question, c’est y répondre !

« L’Eglise, porteuse de l’évangile, a aidé à répandre et à consolider ces valeurs qui ont rendu universelle la culture européenne » disait Karol Wojtyla. Et encore, le même : « Lorsque les grandes valeurs qui ont amplement inspiré la culture européenne sont volontairement séparées de l’Evangile, ces vertus, comme la tolérance et le respect de l’autre, perdent leur vraie âme et pavent le chemin d’aberrations », comme par exemple, imposer la laïcité au nom de la tolérance et du pluralisme. Pour Weigel,  « la doctrine sociale de l’Eglise offre ainsi à l’Europe la possibilité de défendre la structure morale de la liberté, de façon à protéger la culture et la société de l’Europe d’une double utopie : l’utopie totalitaire de la justice sans liberté et l’utopie contraire de la liberté sans justice qui va de pair avec un concept erroné de « tolérance » ».

Loin du concept d’aire géographique et économique -utilitaire- promu par nos élites technocratiques et endogamiques, l’Europe est et reste fondamentalement un concept historique et culturel dont la dimension religieuse -chrétienne- a été et reste encore cruciale, ne serait-ce que pour apporter un minimum de transcendance à un projet résolument matérialiste.

17/03/2007

Eurabia?

« Les immigrés sont ici chez eux », avait dit le président François Mitterrand. Plus récemment, le mercredi 27 septembre 2006, sur Canal plus, rompant en direct le jeûne du ramadan, l’acteur Jamel Debbouze dont les parents venus du Maroc s’installèrent en France dans les années 1960 s’inscrivait dans la ligne de l’ancien président de la république en déclarant : « Ce pays (la France) est le nôtre. » Tout patriote se féliciterait naturellement de tels propos s’ils n’étaient à double sens, pouvant aussi être interprétés comme une incitation à faire régner la « loi des banlieues ».

L’Histoire n’est pas écrite ; Dominique Venner a coutume d’écrire que, sur la longue durée historique, les retournements de situation, parfois les plus inattendus, sont légions. Qui pouvait prévoir en 1914 dans une Europe prospère, rayonnante et largement monarchique, une guerre civile de 30 ans suivie d’une décolonisation rapide et généralisée suivie de l’imposition du démocratisme libéral Américain à l’ouest et du totalitarisme communiste à l’Est ?

Les Français d’Algérie, les Portugais d’Angola et les Arabes d’Andalousie ne disaient pas autre chose que Jamel Debbouze. Avec 130 ans de présence pour les premiers, 400 pour les seconds et 900 pour les derniers, n’étaient-ils pas effectivement fondés à croire que ces pays étaient bien les leurs ?

Ils ont, hélas pour eux, appris qu’aucune colonisation n’est éternelle.

Daniel Pipes, dans un article récent (http://www.danielpipes.org/article/4323) consacré aux relations du continent Européen et de sa minorité musulmane croissante propose trois scénarios distincts :

1- le règne musulman : l’Europe devient une province, une colonie de l’Islam, grâce à trois facteurs clefs que sont la foi, la démographie et le patrimoine culturel.

Une laïcité extrême prédomine en Europe, surtout parmi ses élites, au point que les chrétiens croyants (pratiquants ou non) sont considérés comme mentalement déséquilibrés et incapables d’assumer des taches publiques. Par ailleurs, la foi des musulmans, avec son tempérament djihadiste et son suprématisme islamique, tranche autant qu’il est possible avec celle des chrétiens européens non pratiquants. Ce contraste amène de nombreux musulmans à considérer l’Europe comme un continent mûr pour la conversion et la domination. L’effondrement démographique des populations Européennes de souche allié au taux de fertilité élevé des musulmans prédisent un changement rapide (à l’échelle de 2 ou 3 générations) du visage ethnique du continent Européen : « Amsterdam et Rotterdam pourraient devenir, d’ici 2015, les premières grandes villes Européennes à majorité musulmane. Les pronostics actuels prévoient une majorité musulmane dans l’armée Russe dés 2015. » Nombre d’Européens, matraqués de façon continue par une véritable propagande nationale et Européenne, ont l’impression que leur culture historique ne vaut pas qu’on la défende, voire qu’on la préserve. Ce manque d’assurance a des conséquences directes négatives pour les immigrants musulmans (comment s’approprier une culture que les indigènes eux-mêmes ont appris à mépriser et ne souhaitent pas transmettre à leurs enfants?). « En résumé, cette première argumentation avance que l’Europe sera islamisée, qu’elle se soumettra ou se convertira sans résistance à l’Islam parce que le yin de l’Europe s’accorde si bien au yang de l’Islam : faiblesse et puissance de la religiosité, de la fertilité et de l’identité culturelle. »

2- l’expulsion des musulmans : à l’image des colons Français en Algérie ou des colons Arabo-musulmans en Espagne, il est possible d’imaginer un rejet brutal des musulmans d’Europe. Pipes fait référence à un commentateur Américain, Ralph Peters, pour qui « il est trop fait abstraction de l’histoire et de la brutalité indéracinable de l’Europe. » Sous entendu, les Européens indigènes, qui constituent toujours 95% de la population du continent, pourraient se réveiller et imposer leur volonté de façon violente. A l’appui de ce scénario, le mouvement d’irritation qui semble se dessiner à l’échelle Européenne, notamment au sein des masses populaires et en décalage avec des élites acquises à la doxa multi culturaliste, en réponse à l’altérité islamique et à ses revendications communautaires. « Si ces éléments opposés à l’immigration et à l’Islam ont généralement des racines néofascistes, ils gagnent en respectabilité avec le temps en se concentrant sur les questions de foi, d’identité et de démographie. » L’audience croissante de ce type d’analyse se nourrissant bien sur d’une immigration incontrôlée et perçue par les indigènes comme un facteur d’anarchie et d’insécurité au sens large.

3- l’intégration des musulmans : les Européens autochtones et les immigrants musulmans trouvent un modus vivendi. De la même façon que l’Islam change l’Europe, l’Europe change l’Islam qui, opérant un aggiornamento salutaire, accède à la modernité en dissociant le profane du sacré, le religieux du politique, permettant ainsi à ses sujets de vivre leur foi tout en respectant les principes laïques de leur pays d’accueil. Pour Pipes, cette vision idyllique est improbable, l’éventualité de voir les musulmans accepter les restrictions de l’Europe historique et s’intégrer sans heurts dans ce cadre étant bien peu probable.

Il est donc difficile d’imaginer un autre scénario pour l’Europe occidentale que l’islamisation ou la guerre civile.

« Toutefois, le problème Européen est si inédit, si étendu, qu’il est difficile de le comprendre, tentant de l’ignorer et presque impossible d’en pronostiquer l’évolution. L’Europe nous entraîne tous en terre inconnue. »

22/02/2007

Haïr son ennemi?

En démissionnant récemment de son poste de secrétaire national à l’économie et la fiscalité du PS, Eric Besson, qui m’a l’air largement plus intègre que la moyenne des apparatchiks socialistes, a sévèrement critiqué la campagne présidentielle menée par Ségolène Royal. Aussi bien sur la forme (entourage peu crédible, conseillers incompétents (les « truffes » de B Tapie..), mise à l’écart des éléphants du parti à la carrure pourtant avérée, amateurisme global, et désinvolture à son égard), que sur le fond (archaïsme d’une ligne économique toujours ambiguë vis a vis de l’économie de marché et souvent plus proche de la « rupture avec le capitalisme », déconnexion entre l’économie et le social, etc.).

Plus intéressant, Besson, faisant référence à sa « relation cordiale » avec Sarkozy, a pu dire : « Il n’y a qu’en France que l’on se croit obligé de haïr ceux du camp politique opposé. » (1)

 Réflexion intéressante…Faut-il haïr son ennemi ? Est-ce une spécificité Française ? La référence martiale n’est pas anodine, et l’extrapolation du terrain politique au terrain militaire, à mon avis légitime.

Jusqu’en 1914, nous vivions en Europe selon un « ordre européen », fondé sur la conscience forte d’une appartenance à une même famille de peuples entre lesquels les guerres devaient rester limitées et soumises au « droit des gens européens ou jus publicum europeum » (2) défini en 1648 sur les ruines de la chrétienté, lors du traité de Westphalie qui mit fin aux désastres des guerres de religion et de la guerre de trente ans. Ce droit européen impliquait une parfaite symétrie entre les états. Chacun reconnaissait que la cause des autres était juste. Cette conception permettait de négocier des traités avec l’ennemi de la veille sans en faire un criminel. Il était seulement un adversaire ayant lutté pour une cause juste. Et il pouvait devenir l’allié du lendemain.

Ce droit européen fut contesté une première fois durant les guerres de la Révolution. Les révolutionnaires Français donnèrent en effet d’emblée à leur guerre un caractère idéologique, prétendant au monopole de la juste cause et justifiant la haine illimitée de l’ennemi (les « tyrans »). Le XIX éme siècle renoua avec la pratique des conférences et du respect de l’adversaire mais tout rebascula de nouveau en 1914, puis en 1939, deux guerres civiles européennes dramatiques, suicidaires. Pour Dominique Venner, « le concert européen reposait sur des valeurs de civilisation communes à toutes les élites dirigeantes » (3) « Or, depuis la fin du XIX éme siècle, la démocratisation de la vie publique, l’arrivée au pouvoir de couches nouvelles, remettent en cause ce véritable club international qui avait jusque la géré les affaires européennes. » (4) En d’autres termes, les valeurs fondatrices de la civilisation européenne avait été abandonnées au profit des passions nationalistes et des haines entre européens. Cette mobilisation passionnelle, cette haine de l’ennemi, ne doit rien aux principes de l’ancienne Europe, respectueuse du jus publicum europaeum, car elle est un héritage direct de la Révolution Française.

Après 1870, partout en Europe, le nationalisme d’origine révolutionnaire avait contaminé les esprits, même ceux qui, à l’exemple de Charles Maurras, étaient les adversaires déclarés de 1789. Les révolutionnaires substituèrent d’emblée la haine des autres (« aristocrates », « étrangers ») à l’ancestrale fidélité à la patrie. Et pour éveiller un sentiment national qui n’allait pas de soi, il fallut désigner un ennemi absolu, exhorter à une lutte à mort dont témoignent les paroles de la Marseillaise : « qu’un sang impur abreuve nos sillons ». Il fallut imposer l’idée que la France était d’une nature essentiellement différente à l’Allemagne, et non un peuple ami parmi les peuples Européens. Que la première était l’incarnation du droit, de la liberté, de la civilisation, alors que l’autre n’était que barbarie. La haine du voisin- de l’ennemi- fut ainsi instrumentalisée comme un facteur de cohésion nationale capable d’apporter un exutoire aux divisions sociales ou politiques qui déchiraient le pays. (l’ennemi pouvait aussi être intérieur, comme en témoigne le génocide Vendéen) La logique de haine de l’ennemi accompagne donc naturellement la criminalisation et la volonté de destruction du vaincu. Cette vision nouvelle, « révolutionnaire » des conflits Européens permettra d’imposer aux vaincus des sanctions économiques et politiques particulièrement lourdes et injustes. Le but étant de détruire, au moins d’affaiblir durablement l’ennemi.

Revenant dans le champ politique contemporain, il est permis à chacun de constater que le respect de l’adversaire politique, tout au moins de ses idées, n’est pas la valeur dominante dans la classe politique. Terrorisme intellectuel et politiquement correct règnent en maîtres, et tend à s’imposer l’idée qu’ existerait un camp du « Bien et de la vertu universelle » (comme disait Philippe Muray), naturellement progressiste, versus le camp obscur de la Réaction aux idéaux naturellement autoritaires…

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« La mise à l’index est la mise en joue des temps de trève » notait Jules Vallès. La disqualification de l’adversaire par la condamnation morale et la dénonciation édifiante est la méthode de guerre politico culturelle héritée des totalitarismes, ou l’on retrouve l’esprit Robespierriste- éliminer l’adversaire au nom du Bien, de la Raison, du Progrès, des Lumières ou de la Révolution. Il s’agit de faire de l’adversaire un criminel, un « scélérat », un ennemi du peuple », un « salaud », en lui appliquant une épithète injurieuse choisie dans un court répertoire : « fasciste », « raciste », « sioniste », « réac », récemment enrichi par « islamophobe », « homophobe » et « néoréac ». "(5)

(1) Le Figaro : http://www.lefigaro.fr/election-presidentielle-2007/20070221.WWW000000383_verbatim_les_raisons_du_depart_d_eric_besson.html

(2) Dominique Venner, Le siècle de 1914. p 72.

(3) idem, p 73.

(4) Georges-Henri Soutou, L’ordre Européen du XVIé au XX é siecle, p 129.

(5) PA Taguieff, Les contre-réactionnaires, Denoel 2007.