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11/02/2015

régénération

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 "Andrew Neather, qui rédigeait les discours de Tony Blair, Jack Straw et David Blunkett, a fait une révélation de taille, dans l’émission Question Time de la BBC. Il a en effet dévoilé que l’énorme augmentation de l’immigration durant la dernière décennie était une politique délibérée et organisée par les Travaillistes afin de modifier la constitution ethnique de la Grande Bretagne : « Outre les besoins du marché du travail, il y avait également une motivation « politique » derrière la politique d’immigration. [Les ministres entendaient] mettre le nez des conservateurs dans la diversité ». Cet apparatchik de premier rang a précisé que les dirigeants travaillistes avaient opéré secrètement, craignant que cette politique ne perturbe « la classe ouvrière qui est son vivier électoral ». Les vraies raisons, qui figuraient dans les premières versions du rapport Performance and Innovation Unit, rédigé par Downing street, ont été supprimées dans la version finale du document afin de ne pas révéler cette politique délibérée et organisée. Selon lui, « l’immigration de masse était pour le gouvernement le moyen de rendre le Royaume Uni totalement multiculturel. Cette politique délibérée a duré de 2000 au moins jusqu’au mois de mai 2008, date à laquelle on a mis en place le nouveau système de points.» Ce qui a entraîné l’arrivée, selon le think tank Migration Watch, de plus de trois millions de nouveaux immigrés. " (Faits et documents 15-30/11/09)

Etonnant comment cette entreprise, idéologique et coercitive, de régénération de peuples entiers, à leur insu et pour leur « bien », rappelle celle des révolutionnaires Français les plus « intransigeants », comme Fouché (dit le « mitrailleur de Lyon »…):

« Le peuple Français ne veut pas plus d’une demi instruction que d’une demi liberté ; il veut être régénéré tout entier, comme un nouvel être sorti des mains de la nature ». (Nature humaine et Révolution Française, Xavier Martin)

La part la moins lobotomisée du peuple Anglais n’est pas totalement dupe, du reste.

Quant aux nécessaires "réformes" (étrangement convergentes vers toujours moins de protection sociale  et toujours plus de misère planifiée et estampillée "flexi-sécurité" par nos bureaucrates et experts continentaux, genre The road to Wigan pier), va falloir beaucoup de "pédagogie" aux think tanks de l'establishment libéral-libertaire pour arriver à ses fins.

Difficile de voir mourir son monde!

Braudel n'était pas d'accord avec Valéry affirmant que les civilisations sont mortelles. Ce sont des courants sous-marins trés puissants, la plupart du temps inaparents aux regard des hommes mais constituants une trame quasi indestructible structurant de façon consciente ou pas tous les faits d'armes du monde moderne et leur donnant un sens bien différent suivant la civilisation à laquelle on appartient.

podcast

06/02/2015

sapiens sapiens

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Il y a prés d’un million d’années, dans le sud de la France où je vis, les pierres éclataient sous l’action du gel et les hommes vivaient, au milieu des rennes et des mammouths, une période glaciaire plurimillénaire, parmi d’autres avant et après. Ils vivaient misérablement dans quelque abri sous roche, pratiquaient l’anthropophagie et ne donnaient pas de sépulture à leurs morts.

Il y a 35000 ans environ, l’homo sapiens, ou homme de Neandertal –cet homme achevé selon Chaunu car enfouissant ses morts- disparu de façon extrêmement brutale au regard de l’histoire de l’humanité, c'est-à-dire en quelques milliers d’années seulement et fut remplacé, partout en Europe et en Asie par nous, c’est-à-dire l’homo sapiens sapiens. Aucun archéologue, ethnologue ou anthropologue, n’a pu, à ce jour, expliquer ce mystère saisissant autrement que par l’apparition de conditions de vie beaucoup plus favorables à ces derniers, explication peu convaincante au regard de la rapidité du phénomène.

Ces terres fertiles du bassin Parisien ou de la vallée du Rhône sont issues du loess, ce dépôt limoneux venant de gigantesques moraines, séquelles de glaciers colossaux qui descendaient très très loin dans l’hexagone…Et ces vignobles Bordelais ou Burgondes qui produisent ces bouteilles admirables de Pomerol ou de Puligny-Montrachet, sont le cimetière de millions d’hommes qui naquirent, grandirent, vécurent, travaillèrent, moururent de façon calme ou violente dans une nature sans cesse changeante au fil des millénaires.

Etc.

Ce genre de mise en perspective m’est toujours un baume au cœur lorsque la vie contemporaine me déprime. Le mieux est alors d’ouvrir la Grammaire des civilisations de Braudel ou De l’inégalité des sociétés de Jared Diamond pour s’envoler très loin et prendre du champ avec des situations qui nous paraissent inextricables…

Je pars quelques jours dans ma vallée glaciaire de Tarentaise, province de Savoie, avec une bonne cargaison de lectures propices à l’éloignement. Probable que le rythme des posts chez Hoplite (ce taulier..) s’en ressente. Bonnes vacances à tous, anyway.

04/12/2011

polygames modérés

afp,muezzin,levaï,braudel,islam en europe,jacques douyau























"(...) Or, l’erreur - ou le piège - est de poser le problème de l’immigration en terme de racisme, alors qu’il est religieux et culturel - qu’il s’agit, en fait, d’un immense problème de civilisation. Fernand Braudel, qui a passé sa vie à étudier les civilisations et la Méditerranée, va au cœur du problème quand il écrit dans son livre « L’Identité de la France »: Je n’ai rien contre les mosquées qui s’élèvent en France, de plus en plus nombreuses et fréquentées. Mais elles sont le signe de l’assimilation refusée, impossible, pour le moins très lente et difficile, de musulmans d’Afrique du Nord qui ne viennent chercher chez nous que du travail. Car l’islam n’est pas seulement une religion, c’est une civilisation plus que vivante, une manière de vivre.

Que la civilisation, « la manière de vivre » de l’islam, même devenu français, soit compatible avec la civilisation et la manière de vivre de la vieille nation judéo-chrétienne que nous sommes, il faut vivre dans les nuées pour le croire. L’islam, « civilisation plus que vivante », n’a jamais toléré une autre religion, une autre culture, d’autres mœurs, que les siennes. L’islam convertit et assimile. Partout, dans notre siècle, le monde musulman a soit rejeté, soit « converti » les religions minoritaires. La Turquie a éliminé les Arméniens et les Grecs. Le christianisme n’a plus de réalité en Afrique du Nord. Alexandrie est désormais uniquement arabe. Le Liban, ultime pays de coexistence pacifique, éclate sous nos yeux. Pas d’églises en Arabie saoudite, mais on va élever une mosquée colossale à Rome. La seconde religion de France est, d’ores et déjà, l’islam. Or, le jour où, selon la péroraison de M. Levaï, « le cri du muezzin sera aussi normal, en France, que le bruit de la cloche ». Quand, alors, cette très vieille nation appelée France aura vécu."

Jacques DOUYAU, 1985

photo: jusque là, ça va encore..

11/09/2010

festipride

Cette scène est terrifiante. A quoi pensait cet officier qui, en quelques semaines, venait de voir s’effondrer son pays et qui savait que sa fin était imminente ? Le film de Wajda (largement ignoré par la critique officielle en Frankistan) commence par une autre scène tragique, le croisement sur un pont de deux files de réfugiés en septembre 1939 : les premiers fuient l’avancée de la Wehrmacht, les seconds celle de l’armée rouge... Wajda, dont le père, Jacub Wajda, fut l’un de ces officiers assassinés montre la fin d’un monde : une armée défaite, des villes détruites, des familles sur les routes, l’occupation, la déroute.

En 1793, Goethe, enfermé dans Mayence occupée par les Français voit –lui aussi- la fin d’un monde et l’écrit dans son journal : « En deux ans, je venais de vivre en personne et en témoin direct le terrible écroulement de toutes choses ».

Le « terrible écroulement de toutes choses »…

C’est, sans mettre sur le même plan la geste révolutionnaire et l’agitation vibrionnante de nos modernes libéraux-libertaires, une pensée récurrente chez moi qui ne suit, pourtant, ni progressiste ni décliniste… mon côté conservateur sans doute (qui coexiste –tant bien que mal- avec le Hoplite libéral et socialiste).

Mais ce souci est en permanence équilibré par la certitude que l’histoire –si elle est toujours tragique- n’est jamais écrite et qu’il y a dans les situations ou les évolutions les plus sombres la possibilité d’une renaissance, d’une part, et que, d’autre part et comme le disait Braudel, la géographie et les civilisations sont des invariants, malgré les catastrophes de toutes sortes.

J'aime bien le portrait du petit père des peuples (l'idole de Badiou) derrière le gentil commissaire politique. Trés jolie moustache.