Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/03/2014

Zeitgeist

tumblr_mcv9peYm4C1qj7lb4o1_500.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

" UMPS. C'est le même Jean-François Copé, aujourd'hui vibrant sur les questions de "genre", qui, en 2011, avait organisé les Etats-généraux de l'UMP où figurait une séance sur l'égalité hommes-femmes où l'UMP proposait "d'introduire dés la maternelle des séances consacrées à la mixité et au respect hommes-femmes", "amener les enfants à se sentir autorisés à adopter des conduites non stéréotypées", "aider les filles et les garçons à percevoir positivement leur genre et celui du sexe opposé", "à aider les managers à remettre en cause les stéréotypes de genre", etc."

Faits et documents 1-15/03/2014.

"Arnaud Montebourg. Le ministre socialiste du Redressement productif a dévoilé son vrai visage ultra-immigrationniste après la votation des Suisses contre l'immigration de masse, parlant de "suicide collectif" alors même que ces derniers ne cherchent qu'à défendre leur identité" Ibid.

"Le Parlement européen larbin des Américains. Alors même qu'il avait révélé aux pays européens la surveillance poussée dont ils étaient l'objet de la part de la National Security Agency, l'agence mondiale des écoutes américaine, Edward Snowden a vu sa demande d'asile politique auprès de l'Union Européenne rejetée par les députés européens le 14 février (proposition des Verts). Même le groupe Gauche unitaire européenne, qui regroupe entre autres Die Linke en Allemagne, le Front de gauche en France et Syriza en Grèce, a préféré s'abstenir. Ce qui en dit long sur la vassalisation réelle d'un Jean-Luc Mélenchon ou d'un Patrick Le Hyaric." Ibid.

"Rumeurs de changement de gouvernement après les élections municipales. Même si le nom de Louis Gallois est encore cité, ayant su tisser ses réseaux depuis trente ans, c'est le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui est le plus cité comme favori à Matignon, un piste qu'il avait déjà occupé à partir de 1984 (avant d'être déconsidéré à la suite de l'affaire du sang contaminé). L'outsider est le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls mais François Hollande sait qu'avec une telle nomination, il ne pourrait se représenter en 2017. Ibid.

30/09/2013

fabiusgate

240132.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


"Le vote par le Conseil de sécurité des Nations Unies, dans la nuit de vendredi 27 au samedi 28 septembre de la résolution sur les armes chimiques en Syrie, co-présentée par la Russie et les Etats-Unis, a été un moment important dans la reconstruction d’un ordre international. Ce vote, obtenu à l’unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité, présente plusieurs points qui appellent des commentaires :

  • (i)            Il fait obligation à toutes les parties en présence en Syrie de remettre les armes chimiques qu’elles détiennent aux Nations Unies à fin de destruction. Il enjoint à toutes les parties en présence de cesser la production ou le transfert de ces armes.
  • (ii)           Il réaffirme solennellement que la prolifération des armes de destruction massive est une menace pour la paix et la sécurité.
  • (iii)         Il réaffirme la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie.
  • (iv)         Il précise qu’en cas de violation par l’une des parties de l’accord, le « chapitre VII » de la charte s’appliquera, soit qu’il y aura une nouvelle réunion du Conseil de sécurité et qu’il faudra un nouveau vote avant l’engagement de la force armée.

Ce vote est incontestablement une victoire pour la Russie, comme le soulignent tous les observateurs. Toutes les parties impliquées dans la crise Syrienne, à commencer par la France et les Etats-Unis, ont dû accepter de se plier à la légalité des Nations Unies. Il ne peut, dans ces conditions, y avoir de frappes «décidées unilatéralement. Cette victoire de la Russie est aussi, et surtout, une victoire du Droit International. Mais, c’est aussi une victoire pour la Russie car la résolution reconnaît le gouvernement légal de la Syrie comme son interlocuteur et le désigne comme tel dans la tenue d’une conférence de paix qui doit se tenir à Genève. Dès lors, il ne saurait y avoir de préalable, et en particulier le départ de Bachar el-Assad. De fait, les Etats-Unis et la France ont été isolés, non seulement face à la Russie mais aussi face aux « BRICS » et à une grande majorité de pays, et ont dû accepter la logique de la position russe.

Cette victoire de la Russie est historique. Elle signe tant la cohérence de sa politique étrangère, mise en œuvre par son Président Vladimir Poutine et par son Ministre des affaires étrangères M. Serguey Lavrov et qui a fait de la défense de la légalité internationale sa pierre angulaire, que le changement de rapport de force international. Mais, cette victoire confère de nouvelles responsabilités à la Russie. Désormais on attendra d’elle non pas tant une position réactive qu’une position pro-active sur les différentes crises internationales.

Cette victoire de la Russie doit aussi être mise en parallèle avec l’effacement de l’Europe et l’échec de la France. Cet échec est humiliant. La France s’est retrouvée isolée, et n’a pas été partie aux négociations de Genève entre la Russie et les Etats-Unis, négociations qui ont rendu possible le vote de cette résolution. Cet échec est celui, en profondeur, de la politique étrangère suivie par notre pays. Échec qui est le prix de l’incohérence : comment concilier l’action au Mali au début de cette année (dont on oublie trop vite qu’elle a été rendue possible par la mise à la disposition d’avions-cargos russes pour assurer la logistique) avec la position sur la Syrie. Échec qui est le prix d’une absence de doctrine, ou plus précisément de la montée du moralisme à la place d’une pensée politique réelle. Échec, enfin, dans la capacité à unir l’Union Européenne sur nos positions. Jamais l’Union Européenne n’est apparue autant divisée et sans position dans l’arène internationale. La France à cru beaucoup sacrifier à la construction européenne dans l’espoir qu’elle en tirerait avantage sur le plan international et que sa position en ressortirait renforcée. Elle doit aujourd’hui déchanter. Les sacrifices de souveraineté n’ont pas abouti à la constitution d’une position unifiée de l’Union Européenne. Ils ont par contre redonné une légitimité à l’Allemagne comme grande puissance.

De cet échec, il faudra impérativement en tirer les leçons et faire le bilan de vingt années de « construction européenne ». Mais il faut aussi que M. Laurent Fabius tire personnellement le bilan du vote de cette nuit au Conseil de Sécurité, au vu de son activité et de son activisme des mois derniers, et qu’il assume sa responsabilité dans cet échec en démissionnant." Jacques Sapir source

***************************************************************************

Le changement, c'est maintenant! :D

Virer les malfaisants et autres agents étrangers, c'est bien mais que faire d'autre?

12/06/2013

propagande ordinaire

 

"Le reality building, la science de la construction de la réalité, n'a aucune existence officielle comme théorie ou pratique constituée. Mais, un peu à l'image de ces singularités cosmiques que sont les trous noirs, il est possible d'en inférer l'existence à partir des effets qu'il produit. Les analyse que Christian Salmon rassemble dans Storyrelling nous mettent sur la piste. En effet, le politique, en management et en marketing, assume déjà pleinement que le leadership et la direction de groupe soient fondés sur le fait de "raconter des histoires". Ces histoires que l'on raconte peuvent être indexées sur le réel, s'appuyer sur des faits objectifs, mais pas forcément.. Ici, la vérité et les faits réels sont secondaires. Le storytelling repose essentiellement  sur l'élaboration d'une bonne fiction, une fiction enthousiasmante, qui parle au cœur et à l'émotion et qui applique des schémas narratifs et des structures scénaristiques ayant déjà fait leurs preuves dans la littérature ou le cinéma. L'imagerie et les mises en scène spectaculaires visent à faire rêver et à produire à la demande de tel ou tel type d'émotion dans le public, de manière à s'assurer la prévisibilité de son comportement et à garder le contrôle du système. Non pas répondre aux réactions du peuple, mais les créer carrément, afin d'avoir toujours un coup d'avance sur lui.

(...) Sans doute conforté par les progrès des technologies audiovisuelles et informatiques, il semble que le marketing politique fasse un usage toujours croissant de la fiction. En ce sens, le reality-building, qui vise à prendre la plus grande liberté possible à l'égard du réel, n'est que le concept radicalisé, désinhibé, poussé à son terme de la propagande et du storytelling: on ne se contente plus de raconter une histoire, on projette de faire entrer complètement autrui dans une réalité virtuelle que l'on aura construite de A à Z. Le journaliste politique Ron Suskind rapportait en 2004 la conversation qu'il avait eu un jour avec un conseiller de Georges W Bush: "Pendant l'été 2002, après que j'eus écrit un article dans Esquire que la Maison Blanche n'aima pas au sujet de l'ancienne directrice de la communication de Bush, Karen Hugues, j'ai eu une discussion avec un conseiller senior de Bush. Il m'exprima le déplaisir de la Maison Blanche, puis il me dit quelque chose que je n'ai pas entièrement compris à ce moment-là -mais qui, je le crois maintenant, concerne le cœur même de la présidence de Bush". Le conseiller me déclara que les types comme moi étaient "dans ce que nous appelons la communauté fondée sur le réel", qu'il définissait comme les personnes qui "croient que les solutions émergent de l'étude judicieuse de la réalité discernable". J'acquiesçais et murmurais quelque chose sur les principes de la raison et de l'empirisme. Il me coupa net. "Ce n'est plus la façon dont fonctionne le monde désormais", continua-t-il. "Nous sommes désormais un empire, et quand nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudierez cette réalité -de manière judicieuse, sans aucun doute- nous agirons de nouveau, créant d'autres nouvelles réalités, que vous pouvez étudier également, et c'est comme ça que les choses se règleront. Nous sommes les acteurs de l'Histoire...et vous, vous tous, il ne vous restera qu'a tout simplement étudier ce que nous faisons".

Gouverner par le chaos, Kontre Kulture 2013.

Video: le comique tribal et troupier Fabius dans son célèbre numéro: "les troupes de Bachar"