Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/06/2015

pff

22/06/2015

monday

17/06/2015

toutvabien

pas grave, Raffarien a la solution...

quel dommage qu'ils ne débarquent pas rive gauche, devant RADIOFRANCE.

On ferme

 url.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PERROS-GUIRREC RASEE PAR DEXIA + PREUVE QUE LA FRANCE EST VOLEE COMME LA GRECE  15 au 19 juin 2015 : Notre lecteur Mr Cozic a vu dans l'hebdomadaire "Le Trégor" que Mr Léon, le maire de Perros-Guirrec, voit la faillite totale de sa ville arriver "au ralenti". Merci à la Dexia et à ses emprunts pires que ceux de la Mafia: "A partir de 2017, je ne sais pas comment on va faire pour maintenir nos 800.000 euros d'investissements par an ... 50 à 60 % des communes vont se retrouver en situation négative, dans le rouge. C'est une catastrophe pour les communes, une catastrophe pour les entreprises, une catastrophe pour les emplois". Grâce aux contrats rédigés en Arial 2, Dexia a vu ses intérêts augmenter de manière confortable: "le taux de l'emprunt a encore grimpé ce 1er juin... certes, il n'a pas atteint les 25 % redoutés en février dernier, mais il culmine tout de même à 22,32 %. Ce qui a contraint les élus à voter une provision de 418.385 euros qui viennent s'ajouter aux 355.893 déjà validés lors du budget primitif de février. Soit 774.278 euros déboursés pour Dexia, sur la seule année 2015". Là où c'est franchement hilarant, C'EST QUE DEPUIS 2008 LES TAUX D'INTERET DES BANQUES CENTRALES SONT PRESQUE A ZERO !!! Donc Dexia qui facture à 22%, c'est du pur vol, surtout, surtout quand vous savez que la Grèce paye 25% sur ses Bons du Trésor à 2 ans!!!!!!!!!!!! Et des milliers de communes et régions ont été ainsi roulées dans la farine.  Traduction: la France est volée de ses richesses exactement comme la Grèce, et personne n'ose le dire clairement hormis votre serviteur. Résultat, Perros-Guirrec va 1) AUGMENTER LES IMPOTS LOCAUX et 2 ) éteindre les lumières le soir pour faire des économies d'électricité !!! sans parler des autres travaux urgents qui ont été reportés aux calendes... grecques. "La municipalité va lancer un plan de réduction de l'éclairage public (..) L'hiver, du 1er octobre au changement d'heure du printemps, les lampadaires seront éteints de 23 h à 6 h 30. Une mesure qui permettrait de faire entre 50 000 et 70 000 euros d'économie ". Ca c'est juste pour 2016, car en 2017, dans toutes les configurations dit le maire, les carottes sont cuites, lire ici Le Tregor pour le croire.

PS: Notre lecteur Mr Carbogno a vu dans Loractu que les économies de bout de chandelle lancées par la mairie de Nancy "font déborder les poubelles... Les Nancéiens ne bénéficient plus que de deux ramassages hebdomadaires des ordures contre trois auparavant, et ce depuis le 1er juin". Donc: en 2016, ce sera une fois par semaine et plus jamais en 2017, vu les taux d'intérêts qu'applique la Dexia et autres voleurs de grands chemins modernes. Voilà comment se traduit le poids de la dette sur la vie quotidienne des Français.

PS2: Bercy a décidé de fermer les agences de Sécurité Sociale en Seine-Saint-Denis! "Ce nouveau "maillage territorial" (18 des 33 points d’accueil vont être fermés) décidé par la caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM 93) permettra de «prendre en compte les situations les plus complexes sur rendez-vous» tout en recentrant «son offre libre-service» via Internet et des bornes automatiques ... En Seine-Saint-Denis, où travaillent 1.500 agents, les bénéficiaires (1,5 million d’assurés sociaux) sont confrontés à des files d’attente interminables et des fermetures inopinées des centres de Sécurité sociale, sans compter les problèmes de sécurité que peuvent rencontrer les agents". VOus avez apprécié leur verbiage positif pour expliquer comment les assurés auront 2 heures de files d'attente en plus!!! lire ici Les Echos AFP, merci aux lecteurs.

PS3: Mr Jankowiak a vu que la ville de Montluçon veut supprimer ses feux rouges pour réaliser des économies... Et voilà le travail de la dette. Bientôt, on supprimera tout l'éclairage public, histoire de rembourser ces p*** de banquiers. "La ville pense économiser 17.000 euros par an, sur le modèle des mesures prises par Abbeville", lire ici RTL. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2015

***************************************************************************************************

L’Assemblée des départements de France (ADF) s’est alarmée de « la croissance incontrôlée » des « allocations de solidarité », comme le RSA, versées par les départements et financées en partie seulement par l’Etat, lors de la première réunion de sa nouvelle direction.

Dans un communiqué reçu jeudi, le bureau de l’association, présidée depuis le mois d’avril par Dominique Bussereau (Les Républicains) en raison du basculement à droite de la majorité des départements aux élections de mars, « a dénoncé la croissance incontrôlée des allocations individuelles de solidarité (AIS) qui conduira à l’asphyxie mortelle des départements ». « D’ores et déjà, plusieurs départements ont annoncé qu’ils n’auront pas la trésorerie nécessaire pour payer la totalité des allocations pour 2016″, ajoute l’ADF sans vouloir donner leurs noms. Le Nord, entre autres, serait dans ce cas, selon une source au fait du dossier. Dans un communiqué distinct, « le groupe de gauche insiste sur l’urgence de la situation des finances départementales », sur laquelle l’ex-président PS Claudy Lebreton avait déjà alerté ces dernières années. Les dépenses du RSA ont progressé de 9,2% en 2014, a-t-on précisé jeudi à l’ADF. Or, cette prestation représente 58% du montant total des allocations versées par les départements, rappelle-t-on de même source. Un groupe de travail avec l’Etat avait été créé en 2014 pour tenter de trouver des solutions, sans autre résultat qu’un constat commun faisant ressortir un financement insuffisant par l’Etat (il manque 5 à 6 milliards par an) des AIS. Outre le RSA, il s’agit de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) et de la Prestation de compensation du handicap (PCH). L’ADF entend « relancer le gouvernement pour trouver ensemble des solutions structurelles à ce problème majeur pour les finances de la France », selon le communiqué. News 360

Photo: en cherchant une jolie photo d'effondrement, suis tombé sur Gabin dans Le jour se lève de Carné (1939). Je me disais pas de rapport mais en fait si: l'effondrement de sa vie dont il se remémore le film durant cette nuit sans sommeil aprés le meurtre d'un homme, mais aussi la perte des illusions et des espoirs nés du Front Populaire à la veille de la guerre et au travers du destin de ces deux prolétaires admirables (autre chose que l'image donnée aujourd’hui par les media mainstream et ANAL+ des classes populaires/ laborieuses...on est loin des Dechiens et de Dupont-Lajoie).

rente

url.jpg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
"Lundi  15 juin, durant quelques heures, François Hollande sera en Algérie, pays en état de pré-faillite, "dirigé" par un président moribond et gouverné par l' "alliance des baïonnettes et des coffres-forts"[1]. L'Algérie est en effet au bord du précipice économique, politique, social et moral. Elle est dévastée par des avalanches successives  de scandales comme ceux des détournements de fonds du programme de l'autoroute trans-algérienne (5 milliards de dollars de dessous de table pour un chantier de 17 milliards...), de la Sonatrach ou encore de la banque Khalifa; or, il ne s'agit là que des plus médiatisés. L’équilibre politique algérien repose sur un modus vivendi entre plusieurs clans régionaux et politiques qui se partagent les fruits du pouvoir au sein des deux piliers de l’Etat qui sont l’ANP (Armée nationale populaire) et la DRS (Département du renseignement et de la sécurité). Quant à l'ordre social national, il résulte d'un singulier consensus :
- à l'intérieur, les dirigeants  qui vivent de la corruption et des trafics en tous genres achètent le silence d'une population qui n'ignore rien de leurs agissements, par de multiples subventions,
- à l'extérieur, ils entretiennent des mercenaires, journalistes et hommes politiques stipendiés, qui font fonctionner d'efficaces réseaux de communication permettant de donner une image rassurante du pays.
 
Or, ce système qui fonctionnait grâce à la rente pétrogazière est aujourd'hui bloqué par l'effondrement des cours du pétrole. En un an, le prix du Sahara blend algérien est ainsi passé de 110 dollars le baril  à moins de 60; or, selon le FMI ( mai 2015), dans l'état actuel de l'économie de l'Algérie, le prix d'équilibre budgétaire de son pétrole devrait être de 111 dollars le baril. Résultat: au premier trimestre 2015, les recettes cumulées du budget de l'Etat  ont baissé de 13% par rapport à la même période de 2014; quant aux recettes de la fiscalité pétrolière, leur recul fut de 28%. Dans ces conditions, les 200 milliards de dollars de réserves de change dont disposait l'Algérie avant la chute des cours du pétrole fondent comme neige au soleil et  le Fonds de régulation des recettes (FRR) alimenté par les ventes des hydrocarbures et dans lequel l'Etat puise pour tenter de prolonger la paix sociale n'est plus alimenté. La situation est donc gravissime[2]. D'autant plus que les parts de marché de la Sonatrach en Europe  vont baisser en raison de la concurrence de Gazprom qui fournit le gaz russe entre 10 à 15% moins cher que celui produit par l'Algérie. Sans compter que depuis 2014, devenu autonome grâce à ses gisements non conventionnels, le client américain qui représentait  entre 30 et 35% des recettes de la Sonatrach a disparu... Autre phénomène angoissant pour les autorités algériennes, le prix du gaz naturel liquéfié lié au prix du pétrole et des produits raffinés va de plus en plus être aligné sur le prix du gaz naturel américain, ce qui, selon les experts devrait mettre le GNL algérien entre 30 et 40% de ses prix antérieurs. L'Algérie est donc bien au bord du précipice.
 
Dans ces conditions, face au double phénomène de baisse de la production et de baisse des cours, l'Etat-providence algérien est condamné à prendre des mesures impopulaires: suspension des recrutements de fonctionnaires, abandon de projets sociaux indispensables, de projets transport comme de nouvelles lignes de tramway ou la réfection de voies ferrées. Il est également condamné à  rétablir les licences d'importation afin de limiter les achats à l'étranger, ce qui va encore amplifier les trafics. Le coût des produits importés n'est en effet plus supportable; d'autant que, même les productions traditionnelles (dattes, oranges, semoule pour le couscous) étant insuffisantes, leur volume d'importation est toujours en augmentation. Pour ce qui est des seuls  biens de consommation, la facture est ainsi passée de 10 milliards de dollars en 2000 à une prévision de plus de 65 milliards de dollars pour 2015. Quant aux subventions et aux transferts sociaux, ils atteignent 70 milliards de dollars par an, soit environ 30% du PIB.
L'Algérie va donc devoir procéder à des choix économiquement vitaux mais politiquement explosifs. Le matelas de 80 milliards de dollars de son fonds de régulation (FFR) et ses réserves de change  qui étaient tombées à un peu plus de 180 milliards de dollars au mois de janvier 2015, ne lui permettront en effet de faire face que durant deux années puisque les dépenses inscrites au budget 2015 sont de 100 milliards de dollars... L'Algérie est donc dans la nasse car, elle qui ne produit rien est pourtant condamnée à continuer d'importer afin de nourrir, soigner et habiller sa population. Comme dans les années 1980, l'explosion sociale semble donc inévitable. Avec en toile de fond les incertitudes liées à la succession du président Bouteflika.
 
C'est donc dans un pays en faillite dans lequel les islamistes sont en embuscade et dont l'équilibre est vital pour notre sécurité, que se rend François Hollande, porteur d'un singulier message rédigé par des associations dont la représentativité prêterait à sourire si elles ne constituaient pas le noyau dur de l'actuel régime français. Pour l'Association des anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (4ACG), pour l'Association nationale des pieds-noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA) et pour l'Association des réfractaires non violents (ARNV) " le moment est venu pour la France de reconnaître, du plus haut niveau politique (...) les crimes et les horreurs commis pendant les 132 ans que dura la colonisation de l'Algérie". Au mois de décembre 2012, lors de son précédent voyage à Alger, François Hollande était déjà allé à Canossa mais, comme les Bourgeois de Calais, il avait tout de même gardé sa chemise. La conservera-t-il aujourd'hui alors que, candidat aux prochaines élections présidentielles, il est prêt à tout afin de tenter de regagner les précieux suffrages des électeurs franco-algériens qui s'étaient détournés de lui avec le « mariage pour tous »?"
  
NB : Les rentiers de l'indépendance qui forment le noyau dur du régime prélèvent, à travers le ministère des anciens combattants, 6% du budget de l'Etat algérien, soit plus que ceux des ministères de l'Agriculture (5%) et de la Justice (2%)... Bernard Lugan, 14/06/2015
 
(merci hervé)

11/06/2015

coke en stock

url.jpg 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"En octobre dernier, 250 informaticiens ont été licenciés et remplacés par du personnel indien dans les parcs à thème Disney en Floride. Suite à cette affaire, un sénateur démocrate avait demandé au département de sécurité intérieure d’ouvrir une enquête sur les « dérives potentielles » de ces visas.

Des milliers d’informaticiens et d’ingénieurs américains pourraient perdre leurs postes cet été. Chaque année, près de 85.000 immigrés qualifiés obtiennent des visas temporaires pour travailler outre-Atlantique, et selon la loi fédérale, ces employés étrangers doivent bénéficier du même salaire qu’un Américain pour le même travail,

Cependant, selon le New York Times, les entreprises disposent de plusieurs méthodes pour contourner cette règle. L’utilisation de ces visas temporaires permet aux entreprises d’économiser entre 25% et 49% en coûts salariaux, assure Ron Hira, professeur d’administration publique. En octobre dernier, dans le célèbre parc d’attractions Disney en Floride, environ 250 informaticiens ont été licenciés et remplacés par du personnel indien envoyé par HCL America, un sous-traitant spécialisé dans ce type de contrat.

Le comble ? Pour obtenir leurs indemnités de licenciement, les salariés américains ont été obligés de former les nouveaux arrivants, souvent jeunes et peu expérimentés…. Et ces cas ne sont pas isolés: en 2014, un fournisseur d’électricité de Californie avait ainsi remplacé 540 de ses employés du service informatique, ayant recours à deux sous-traitants indiens." La Tribune

*************************************************************************************

Voilà le cœur du système, son ADN, la logique propre du mouvement de globalisation que connaissent les pays occidentaux depuis les années 90.

Mise en concurrence de tout et de tous sous la seule loi du profit maximum, concurrence évidemment déloyale puisque concernant des pays aux standards sociaux et aux coûts du travail sans rapport, dérégulation générale et disparition progressive des coûteux mais efficaces systèmes de protection sociale (retraite, maladie, accident travail, invalidité) sur le seul autel de la "compétitivité" et de "points de PIB".

Aucune véritable raison que ce mouvement global de mise à niveau brutal des standards occidentaux à celui de pays émergents s'arrête puisque les classes politiques ont validé ce processus depuis 20 ans (1994) et que les peuples ont été dépossédés de tout moyen de contrer ce mouvement historique.

Après, on peut discutailler de CDD, d'heures supplémentaires, blablabla mais jamais aucun politique d'ampleur ne mettra sur la table les réels enjeux à savoir, la question monétaire, celle de la souverainete poliitique (les deux sont liees) et celle du cout -economique, social, ecologique- exorbitant de cette globalisation économique et financière et de cette concentration acceleree du capital au seul profit de quelques uns et au detriment de tous.

Aucune raison sauf...sauf si cette revolution planetaire n'arrive plus a un moment donne a produire le sens necessaire a sa propre survie. Sauf si les masses de cosaques sociologiques qui reconduisent au pouvoir les memes mafieux depuis des generations sur les cinq continents finissent au moins en partie par ouvrir les yeux sur la realite de cette domination et leur propre sujetion. On peut rever...en face il ya la puissance de feu de mille porte avions du tittytainment de  Brzezinski et l'anomie galopante des modernes. Mais le controle total n'existe pas, suffit de peu de choses pour enverser des situations bien etablies, parfois.

 

07/06/2015

Sowet..euhh Calais

06/06/2015

land of plenty

eh87_dettenationaleUS.jpg

03/06/2015

décolonisation

h-20-1240442-1218222926.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« La décolonisation a été une réaction xénophobe de peuples qui ont profité d’une conjoncture favorable pour chasser l’étranger, redevenir maître chez eux et préserver avec l’indépendance politique leur identité collective. Il est contradictoire d’être en même temps un ardent partisan de la décolonisation tous azimuts et un adversaire de toute xénophobie. » (1)

« Sachons être suspect. C’est le signe, aujourd’hui, d’un esprit libre et indépendant, surtout en milieu intellectuel. Il faut, en effet, choisir entre la flatterie de l’idéologie dominante et la suspicion dont les parangons de cette idéologie accablent ceux qui refusent de se plier à la nouvelle mode. » (2)

« Cette belle espérance [l’union européenne] fond comme neige au soleil. Sans doute parce que pour avoir un point fédérateur, il faut accepter d’avoir des frontières et un ennemi. En économie, vous avez des concurrents, en politique vous avez des adversaires. L’Europe a existé chaque fois qu’elle a identifié un ennemi. Le mot « Europe » apparaît au IX ème siècle, et l’adversaire était alors le Sarrasin. Le mot, en tant qu’identité politique et non pas géographique, refait surface au XVème siècle contres les Turcs, c’est la bataille de Lépante. Et il prend tout son essor contre Staline en 1946. Vous vous posez en vous opposant ; si vous n’avez personne à qui vous opposer, vous ne vous posez pas. Vous faites une union économique, un marché, mais vous ne faites pas une puissance. » (3)

(1)Julien Freund, Les garde-fous et le mirador, p.14

(2)Julien Freund, préface à Carl Schmitt, cité par PA Taguieff, Julien Freund, la table ronde, p. 133.

(3)Régis Debray, interview aux Echos du 07/02/08.


podcast

bannir la société

1638078240.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Un jardin extraordinaire sur les Champs"

Un coin de verdure en plein cœur de Paris. A partir de dimanche matin et jusqu'à lundi, les Champs-Elysées vont se transformer en jardin géant de trois hectares. Un happening qui s'inscrit dans le cadre "Nature Capitale" et qui vise à sensibiliser l'opinion sur la nécessaire préservation de la biodiversité. Les Champs-Elysées vont subir une étonnante transformation ce week-end. (nature Capitale)

Samedi soir, la transformation sera totale. Fini les files de voitures sur les Champs-Elysées. A leur place, un grand jardin sur trois hectares. Dimanche et lundi, de l'Etoile au Rond-Point, la plus belle avenue du monde sera recouverte de parcelles végétales. Un "happening épique et jubilatoire" baptisé "Nature Capitale", selon les mots de son concepteur, Gad Weil (avec Laurence Médioni), à l'origine il y a vingt ans de la "Grande Moisson". Le 24 juin 1990, un million de personnes étaient venues sur une journée assister au ballet des moissonneuses-batteuses. Là, l'événement durera deux jours et devrait logiquement drainer les foules.

Le jardin des Champs - en fait un puzzle géant de 8.000 pièces - doit être assemblé ce samedi soir, entre 20 heures et le petit matin. Près de 500 personnes, dont 100 caristes et des dizaines de bénévoles des Jeunes agriculteurs - partenaires de l'événement - vont poser des milliers de palettes remplies de terre, et plantées d'essences représentatives des terroirs français, tels le sarrasin, la betterave, le lin ou la lavande... Ces parcelles s'emboîteront pour dessiner des carrés végétaux. Quatre forêts avec des arbres de différentes hauteurs vont aussi s'installer sur l'avenue.

Ce paysage se veut symbole de la biodiversité, si menacée, et célébrée par une Journée mondiale le 22 mai. Une communion collective éphémère sur les Champs-Elysées, au contraire de ce grand jardin urbain qui sera replanté ensuite à Dammarie-lès-Lys (77). »

« Amener la campagne en ville » est le mot d'ordre de festivus...

Il nous aurait fallu Muray pour dire l'absurdité de ce genre de manifestation spectaculaire donc citoyenneTM donc promotrice de vivre ensembleTM et consistant à déréaliser la ville en exposant à grands coups de bulldozer trois hectares de plantes en pots élevées en serres et hors-sol à coup de d'engrais azotés et de pesticides "bios" dans une fiction végétale pour masses hébétées par l'hubris festive de nos modernes ..

Muray n'est plus. On peut le relire et rigoler doucement de ce barnum en forme d'"happening épique et jubilatoire" baptisé "Nature Capitale"... A une époque où, chaque jour, des paysans meurent en silence et dans la misère dans nos campagnes, ce spectacle a quelque chose de parfaitement cynique et misérable. Mais ce mot d'ordre « Amener la campagne en ville » rappellera à certains celui des gentils khmers qui en avril 1975 au Cambodge, vidèrent Phnom Penh et les principales villes du pays de tous leurs habitants afin de mieux les rééduquer aux vertus de la révolution prolétarienne par les travaux des champs et, si besoin, par une mort violente aux bords d'une rizière.

« A quelques variantes prés, on peut retrouver les mêmes phases dans la prise de pouvoir des autres villes de province, aussi différentes et éloignées les unes des autres que le sont Koh Song, Kompong Som, Oddar Mean Chey ou Siem Réap. Presque partout, le peuple attendait les vainqueurs dans la joie ou du moins avait l'intention de les accueillir ainsi puisqu'ils étaient les nouveaux maîtres du pays. Après avoir fait baisser le prix des denrées alimentaires, les vainqueurs rassemblaient les officiers, sous-officiers, hommes de troupe et fonctionnaires séparément. Chaque catégorie était conduite ensuite pour une destination inconnue ; pour les officiers, les haut fonctionnaires, les riches, ce devait être la mort immédiate ; pour les autres, une exécution plus tardive ou une mort lente dans des camps spéciaux. Enfin, ordre était donné à toute la population civile de quitter les villes et les villages qui, jusqu'à ce jour, demeurent complètement vides. Certains réfugiés ont traversé Kompong Thom, Pailin et d'autres villes en début de l'année 1976 et les ont trouvées envahies par la végétation.

La déportation de toutes les villes et le nettoyage radical de tous les cadres anciens ne sont pas le fruit de l'improvisation, de la vengeance ou de la cruauté des cadres locaux. Le scénario commun pour toutes les villes et villages du pays correspond à des directives précises émanant des plus hautes autorités. On peut penser que le nouveau régime comptait trop peu de cadres compétents et devait donc supprimer tous les anciens cadres qui risquaient de créer une opposition intellectuelle ou armée. Ce nettoyage par le vide correspond surtout à une vision de l'homme : l'homme vicié par un régime corrompu ne peut être changé, il doit être retranché physiquement de la communauté des purs. « Il faut détruire le régime », « écraser complètement l'ennemi », « ce qui est infecté doit être incisé », « ce qui est pourri doit être retranché », « ce qui est trop long doit être raccourci pour être à la juste mesure », « couper un mauvais plant ne suffit pas, il faut le déraciner ». Tels sont les slogans qui, tant à la radio que dans les meetings, justifient cette épuration. Les cadres de l'ancien régime ne sont pas des frères égarés mais des ennemis et, comme tels, ils n'ont pas droit de cité dans la communauté nationale. Plusieurs témoignages affirment même que dans de nombreuses localités, les femmes et les enfants des officiers ont également été supprimés : « il faut anéantir leur lignée jusqu'au dernier » est un autre leitmotiv de justification. »

François Ponchaud, Cambodge année zéro, 1980.

Photo: cliché d'Eddie Adams, 1968. En 1969, le photographe a remporté le prix Pulitzer pour cette photo d'un Viêt-cong exécuté sommairement en pleine rue par un policier sud-vietnamien.  Adams a capté l'instant de cette mort, et l'image a fait le tour du monde. Elle allait devenir un des symboles de la guerre du Vietnam, choquant l'opinion publique américaine.

podcast

"Etant anarque, ne respectant, par conséquent, ni loi ni moeurs, je suis obligé envers moi-même de prendre les choses par leur racine. J'ai alors coutume de les scruter dans leurs contradictions, comme l'image et son reflet. L'un et l'autre sont imparfaits -en tentant de les faire coïncider, comme je m'y exerce chaque matin, j'attrape au vol un coin de réalité.

Je disais qu'il ne faut pas confondre rebelles et partisans; le partisan se bat en compagnie, le rebelle tout seul. D'autre part, il faut bien distinguer le rebelle de l'anarque, bien que l'un et l'autre soient parfois très semblables et à peine différents, d'un point de vue existentiel.
La distinction réside en ce que le rebelle a été banni de la société, tandis que l'anarque a banni la société de lui-même. Il est et reste son propre maître dans toutes circonstances.

Il n'y a pas plus à espérer de la société que de l'Etat. Le salut est dans l'individu."

Ernst Jünger, Eumeswil, 1977.