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08/09/2013

avant guerre

quelques vérités.

Syrie: le Pentagone prépare une opération d'envergure de trois jours.

07/09/2013

anatomie du chaos (n+1)

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(...) Cependant, durant la guerre contre la Libye, j’avais sous-estimé la possibilité des États-Unis de violer toutes les règles, y compris celles de l’Otan. Alors que, me basant sur des documents de l’Alliance atlantique, j’insistais sur la longue capacité de résistance de la Jamahiriya face à son opposition armée, j’ignorai la tenue d’une réunion secrète sur la base Otan de Naples, dans le dos du Conseil atlantique. À l’époque, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, le Danemark et la Turquie, ainsi qu’Israël, le Qatar et la Jordanie planifiaient en secret l’usage des moyens de l’Alliance pour bombarder Tripoli [1]. Ne faisant pas confiance à leurs alliés, qu’ils savaient opposés à une attaque si coûteuse en vies humaines, ils ne les avaient pas prévenus. L’Alliance atlantique n’était plus une Alliance proprement dite, mais une Coalition ad hoc. En quelques jours, la prise de Tripoli fit au moins 40 000 morts, selon les rapports internes de la Croix-Rouge. Un tel dispositif est peut-être en cours d’organisation : les chefs d’état-major d’à peu près les mêmes États, plus l’Arabie saoudite et le Canada, sont réunis depuis dimanche et jusqu’à ce soir à Amman, sous la présidence du commandeur du CentCom, le général Lloyd J. Austin III. Ils envisagent cinq options possibles (fournitures d’armes aux Contras ; bombardements ciblés ; création d’une zone de non-survol ; mise en place de zones tampons ; et invasion terrestre).

La presse atlantiste appelle à la guerre. Le Times de Londres l’annonce. Le président Barack Obama pourrait ainsi suivre le plan de guerre établi par son prédécesseur George W. Bush, le 15 septembre 2001, qui prévoyait, outre les attaques de l’Afghanistan et de l’Irak, celles de la Libye et de la Syrie, ainsi que l’a révélé l’ancien commandeur de l’Otan, le général Wesley Clark [2]. Sauf que, pour la première fois, la cible dispose d’alliances sérieuses. Toutefois, la nouvelle rhétorique US contredit l’ensemble des efforts de l’administration Obama depuis un an qui s’est appliquée à éliminer les obstacles à la tenue de la conférence de Genève 2 : démission du général David Petraeus et des partisans de la guerre secrète ; non-renouvellement du mandat d’Hillary Clinton et des ultra-sionistes ; mise en examen des opposants irréductibles à une alliance avec la Russie, notamment au sein de l’Otan et du Bouclier antimissiles. Il contredit également les efforts de John Brennan de provoquer des affrontements au sein de l’opposition armée syrienne ; d’exiger l’abdication de l’émir de Qatar ; et de menacer l’Arabie saoudite. Côté syrien, on se prépare autant que se peut à toute éventualité, y compris un bombardement par l’Otan contre les centres de commandement et les ministères coordonné à un assaut des jihadistes contre la capitale. Cependant, l’option la plus probable n’est pas le déclenchement d’une guerre régionale qui déborderait les puissances occidentales. C’est une attaque, à l’automne, supervisée par l’Arabie saoudite, et endossée par les combattants qu’elle recrute actuellement. Éventuellement, cette opération pourrait être soutenue par la Ligue arabe.

[1] Le relevé des décisions de cette réunion comprend une longue liste de cibles et les moyens qui leurs sont attribués. Un alinéa prévoyait d’envoyer un commando m’éliminer à l’hôtel Radisson où je résidais. Cependant, lors de l’attaque, je me trouvais au Centre de presse de l’hôtel Rixos.

[2] Ce plan prévoit de détruire également le Liban, puis le Soudan et la Somalie et de finir avec l’Iran.

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(...) Comme citoyen d’un État-nation (multiconfessionnel et parlant quatre langues nationales) souverain, pratiquant la démocratie directe de proximité et neutre, je ne puis que m’alarmer de l’avancée, sur un schéma d’ailleurs répétitif, de l’Empire culturel et financier américain. Celui-ci, sous le masque du « Bien » et du « Progrès », veut imposer par le « haut » (par exemple le groupe du Bilderberg d’influence supranationale et de réseau non-démocratique) le modèle mondialisé de société multiculturelle, de nomadisme, de grand remplacement des populations, de pseudo-démocratie par la loi du Marché et la domination massive de grandes sociétés transnationales qui accaparent les ressources que l’État-nation souverain rechigne à mettre à disposition.

Après l’Afghanistan, réduit au chaos et à la domination de chefs de guerre locaux et mafieux par la sainte alliance entre les islamistes et les compagnies multinationales, après le démantèlement de l’État yougoslave qui a créé de nombreux États faillis et sous tutelle, la guerre civile chronique, terroriste déclenchée en Irak en recourant à des mensonges grossiers (c’est pour le triomphe du « Bien », on ne va quand même pas chipoter sur la vérité), l’anarchie imposée à l’État libyen avec l’aide d’authentiques démocraties comme le Qatar et l’Arabie Saoudite, voici venir l’agression, planifiée de longue date, de l’État-nation souverain syrien.

Ce type de conflit est à observer avec soin, comme matrice de toutes les futures agressions contre les entités (États, nations) encore souveraines, non-endettées, qui constituent un contrepoids multipolaire à l’Empire du « Bien » et ses alliés. L’usage de media-mensonges, le monopole de la propagande par l’image (hollywoodisme), le recours aux guerres civiles dynamisées par des groupes islamistes importés de toute la région et même d’au-delà, l’envoi de « contras » et de forces spéciales de pays limitrophes pour semer peur et chaos sont effrayants. Or, l’État-nation syrien a plutôt bien résisté aux vagues d’assaut de ses ennemis et ce dernier veut punir le régime qui bénéficie du soutien passif ou actif de 70 % de la population. Minorités chrétiennes, alaouites, laïcs, nationalistes panarabes, chiites, Kurdes craignent la fin de la coexistence au sein de l’État-nation et son remplacement par des zones communautaristes, des règlements de compte, l’imposition rigide de lois religieuses. Si la Syrie s’effondre, c’est le reste du monde multipolaire qui va suivre (Iran, Russie, Chine, Venezuela, etc…). Il est tragique que ce soit la gauche américaine, avec son « Messie » Obama, et la gauche française, de posture moraliste, qui donnent le ton dans cette escalade guerrière en restant sourdes au bons sens populaire, qui n’en veut pas.(...) Dominique Baettig/ E et R


06/09/2013

What else?

lire aussi:

1/Treize pays du G20 refusent de soutenir les États-Unis et la France sur des frappes anti-Assad: le BAO (bloc américano-occidental) sombre dans le chaos et l'autisme...mais y-a-t il encore un BAO?

2/ Syrie : Assad vendra très cher sa peau:

"(...) Dans la vie des nations comme dans celles des hommes, il ne faut jamais rien faire dont on ne puisse assumer les conséquences. Assad vendra très cher sa peau, les Syriens ne sont pas des Maghrébins ou des Sémites d’Euphrate ou des Bédouins de Tripolitaine, ce sont des gens très durs, déterminés, les Prussiens du Proche-Orient, les partisans du régime sont dos à la mer, ils ne se laisseront pas achever par les mercenaires musulmans, ils préféreront foutre le feu à la région et au-delà s’ils le peuvent.

D’évidence nous ne sommes pas aptes à payer le centième de nos actes en cas de « match retour ». Nous sommes des cibles tellement faciles. Quand on a une cinquième colonne (plusieurs, en fait) immergée dans dix millions d étrangers, des usines chimiques, des labos pharmaceutiques, des TGV, des barrages et des centrales nucléaires protégés par les Gendarmes de Saint Tropez (ou pas) on s’écrase pitoyablement.(...)"

05/09/2013

botulisme

je rajoute le lien de Cotuatos+++on dirait un pastiche des Inconnus tellement le personnage est extraordinaire, boursouflé de sa propre suffisance genre "Moi, j'aime les identités multiples!", un "combattant"! lol quel clown invertébré. hohoho, excellent!! "mais quelle est cette cohérence qui nous échappe, bernard? "euuh, je crois que c'est le secret des lettres"...ha ha, énorme.

un must.

20:51 | Lien permanent | Commentaires (86) | Tags : bhl

01/09/2013

HOPE

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"A côté des divers affrontements, empoignades et rebuffades dans le champ diplomatique et, surtout, dans celui de la communication, à l’intérieur du bloc BAO et dans diverses autres directions, le projet d’attaque “punitive” contre la Syrie demeure. Il est même urgent de l’expédier puisque BHO quitte Washington mardi prochain (vers la Suède puis le G20 de Saint-Petersbourg où l'atmosphère sera fraîche). Il voudrait avoir lancé cette “affaire courante” avant son départ. L’attaque pourrait donc être notre gâterie du week-end.

Pour autant, l’unanimité n’est pas la règle, notamment à Washington même, dans le cœur du Système. Il apparaît peu à peu que les généraux et la bureaucratie du Pentagone n’apprécient que fort modérément le projet du président Obama, tel qu’en l’état des indications nombreuses qui nous sont données, – l'hypothèse largement répandue qu’il ne s’agirait que d’une chiquenaude, un avertissement, une softened strike. (DEBKAFiles, dans un élan de confidence comptabilisée, nous a même confié qu’il n’y aurait que quinze cruise missiles de type Tomahawk tirés de frégates de la VIème Flotte ; un feu d’artifice de sous-préfecture...) Cette formule ne plaît pas au Pentagone, qui ne cesse de machiner des “fuites” diverses chargées d’avis d’experts exprimant des doutes circonstanciés.

(...) Cette mésentente n’atteint certainement pas le sommet de la hiérarchie civile du Pentagone, avec le secrétaire à la défense Hagel qui répète que les forces armées sont prêtes à intervenir comme on le leur demandera, et qui justifie l’attaque contre la Syrie telle qu’elle est prévue. Ce constat est certainement moins assuré du côté de la hiérarchie militaire, même si le président du comité des chefs d’état-major Dempsey s’est abstenu durant toute la semaine du moindre commentaire, – après avoir, auparavant, abondamment exposé sa position de principe résolument hostile à toute intervention en Syrie. C’est précisément là que se situe la possibilité d’une fracture importante, d’ailleurs dans des conditions qui sont devenues un peu plus délicates depuis l’affaire égyptienne où les militaires US sont particulièrement mal à l’aise avec une position bien incertaine du pouvoir politique vis-à-vis de la poursuite de l’aide militaire à l’Égypte.

Jusqu’à la séquence actuelle de la crise syrienne, Dempsey et Obama étaient sur la même ligne de raisonnement et en complet accord, Dempsey jouant alors, en tant que technicien et opérateur de la stratégie militaire, le rôle de porte-voix du président. Les deux hommes partageaient la même analyse, et sans doute continuent-ils à la partager sur le fond. Mais le politique s’est séparé du militaire en se trouvant coincé dans ses engagements de communication, et en optant pour une intervention qu’il voudrait surtout de type symbolique ; du coup, il prend une position qui, paradoxalement par rapport à l'accord sur la position de fond, se trouve complètement en contradiction avec celle de Dempsey puisque forçant à une intervention dans les pires conditions possibles du point de vue du militaire (comme les “fuites” provenant du Pentagone le détaillent). Cette “rupture” en dépit d’une analyse et d’un accord communs est typique de la situation actuelle des pouvoirs, notamment à Washington, où les décisions sont prises non en fonction des caractères des situations considérées, mais pour des effets dans d’autres domaines, pour renforcer ces pouvoirs en état constant de fragilisation, notamment des effets de communication qui ne tiennent aucun compte des impératifs stratégiques. (...) De Defensa


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