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07/09/2013

anatomie du chaos (n+1)

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(...) Cependant, durant la guerre contre la Libye, j’avais sous-estimé la possibilité des États-Unis de violer toutes les règles, y compris celles de l’Otan. Alors que, me basant sur des documents de l’Alliance atlantique, j’insistais sur la longue capacité de résistance de la Jamahiriya face à son opposition armée, j’ignorai la tenue d’une réunion secrète sur la base Otan de Naples, dans le dos du Conseil atlantique. À l’époque, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, le Danemark et la Turquie, ainsi qu’Israël, le Qatar et la Jordanie planifiaient en secret l’usage des moyens de l’Alliance pour bombarder Tripoli [1]. Ne faisant pas confiance à leurs alliés, qu’ils savaient opposés à une attaque si coûteuse en vies humaines, ils ne les avaient pas prévenus. L’Alliance atlantique n’était plus une Alliance proprement dite, mais une Coalition ad hoc. En quelques jours, la prise de Tripoli fit au moins 40 000 morts, selon les rapports internes de la Croix-Rouge. Un tel dispositif est peut-être en cours d’organisation : les chefs d’état-major d’à peu près les mêmes États, plus l’Arabie saoudite et le Canada, sont réunis depuis dimanche et jusqu’à ce soir à Amman, sous la présidence du commandeur du CentCom, le général Lloyd J. Austin III. Ils envisagent cinq options possibles (fournitures d’armes aux Contras ; bombardements ciblés ; création d’une zone de non-survol ; mise en place de zones tampons ; et invasion terrestre).

La presse atlantiste appelle à la guerre. Le Times de Londres l’annonce. Le président Barack Obama pourrait ainsi suivre le plan de guerre établi par son prédécesseur George W. Bush, le 15 septembre 2001, qui prévoyait, outre les attaques de l’Afghanistan et de l’Irak, celles de la Libye et de la Syrie, ainsi que l’a révélé l’ancien commandeur de l’Otan, le général Wesley Clark [2]. Sauf que, pour la première fois, la cible dispose d’alliances sérieuses. Toutefois, la nouvelle rhétorique US contredit l’ensemble des efforts de l’administration Obama depuis un an qui s’est appliquée à éliminer les obstacles à la tenue de la conférence de Genève 2 : démission du général David Petraeus et des partisans de la guerre secrète ; non-renouvellement du mandat d’Hillary Clinton et des ultra-sionistes ; mise en examen des opposants irréductibles à une alliance avec la Russie, notamment au sein de l’Otan et du Bouclier antimissiles. Il contredit également les efforts de John Brennan de provoquer des affrontements au sein de l’opposition armée syrienne ; d’exiger l’abdication de l’émir de Qatar ; et de menacer l’Arabie saoudite. Côté syrien, on se prépare autant que se peut à toute éventualité, y compris un bombardement par l’Otan contre les centres de commandement et les ministères coordonné à un assaut des jihadistes contre la capitale. Cependant, l’option la plus probable n’est pas le déclenchement d’une guerre régionale qui déborderait les puissances occidentales. C’est une attaque, à l’automne, supervisée par l’Arabie saoudite, et endossée par les combattants qu’elle recrute actuellement. Éventuellement, cette opération pourrait être soutenue par la Ligue arabe.

[1] Le relevé des décisions de cette réunion comprend une longue liste de cibles et les moyens qui leurs sont attribués. Un alinéa prévoyait d’envoyer un commando m’éliminer à l’hôtel Radisson où je résidais. Cependant, lors de l’attaque, je me trouvais au Centre de presse de l’hôtel Rixos.

[2] Ce plan prévoit de détruire également le Liban, puis le Soudan et la Somalie et de finir avec l’Iran.

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(...) Comme citoyen d’un État-nation (multiconfessionnel et parlant quatre langues nationales) souverain, pratiquant la démocratie directe de proximité et neutre, je ne puis que m’alarmer de l’avancée, sur un schéma d’ailleurs répétitif, de l’Empire culturel et financier américain. Celui-ci, sous le masque du « Bien » et du « Progrès », veut imposer par le « haut » (par exemple le groupe du Bilderberg d’influence supranationale et de réseau non-démocratique) le modèle mondialisé de société multiculturelle, de nomadisme, de grand remplacement des populations, de pseudo-démocratie par la loi du Marché et la domination massive de grandes sociétés transnationales qui accaparent les ressources que l’État-nation souverain rechigne à mettre à disposition.

Après l’Afghanistan, réduit au chaos et à la domination de chefs de guerre locaux et mafieux par la sainte alliance entre les islamistes et les compagnies multinationales, après le démantèlement de l’État yougoslave qui a créé de nombreux États faillis et sous tutelle, la guerre civile chronique, terroriste déclenchée en Irak en recourant à des mensonges grossiers (c’est pour le triomphe du « Bien », on ne va quand même pas chipoter sur la vérité), l’anarchie imposée à l’État libyen avec l’aide d’authentiques démocraties comme le Qatar et l’Arabie Saoudite, voici venir l’agression, planifiée de longue date, de l’État-nation souverain syrien.

Ce type de conflit est à observer avec soin, comme matrice de toutes les futures agressions contre les entités (États, nations) encore souveraines, non-endettées, qui constituent un contrepoids multipolaire à l’Empire du « Bien » et ses alliés. L’usage de media-mensonges, le monopole de la propagande par l’image (hollywoodisme), le recours aux guerres civiles dynamisées par des groupes islamistes importés de toute la région et même d’au-delà, l’envoi de « contras » et de forces spéciales de pays limitrophes pour semer peur et chaos sont effrayants. Or, l’État-nation syrien a plutôt bien résisté aux vagues d’assaut de ses ennemis et ce dernier veut punir le régime qui bénéficie du soutien passif ou actif de 70 % de la population. Minorités chrétiennes, alaouites, laïcs, nationalistes panarabes, chiites, Kurdes craignent la fin de la coexistence au sein de l’État-nation et son remplacement par des zones communautaristes, des règlements de compte, l’imposition rigide de lois religieuses. Si la Syrie s’effondre, c’est le reste du monde multipolaire qui va suivre (Iran, Russie, Chine, Venezuela, etc…). Il est tragique que ce soit la gauche américaine, avec son « Messie » Obama, et la gauche française, de posture moraliste, qui donnent le ton dans cette escalade guerrière en restant sourdes au bons sens populaire, qui n’en veut pas.(...) Dominique Baettig/ E et R


17/09/2012

chaos on line

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Ha! ha! lire ici/Jovanovic+++

« Ca bouge un peu partout en ce moment. Après la méga-panne nationale qui a affecté tous les distrubuteurs de billets et système de paiement carte, les Portugais (comme les Espagnols) ont manifesté massivement ce week-end et ont caillaissé les établissements bancaires comme nous le signale le journal Publico ici avec photos (merci à Emilia). Les réactions aux mesures d'austérités n'ont pas été prévues par les anglo-saxons et c'est justement ce qui va les perdre. L'Espagne, le Portugal et l'Italie seront bientôt les centres de manifestations violentes du peuple qui refuse de se sacrifier pour sauver leurs escrocs de banquiers. »

« La lettre de cadrage budgétaire envoyée le 31 juillet dernier aux ministres par le chef du gouvernement Jean-Marc Ayrault contenait une bombe à retardement. Les états-majors planchent depuis début septembre sur les annexes non publiées de ce document. Une mesure imposée par Bercy risque de provoquer un séisme parmi l'ensemble du personnel : dans l'annexe de sa lettre de cadrage, Matignon annonce une suppression de 30 % des avancements au choix prévus en 2013, au risque de jeter cul par-dessus tête le fragile édifice des carrières militaires. C'est-à-dire que le tiers des promotions au grade supérieur - à tout le moins celles qui ne dépendent pas mécaniquement de l'ancienneté - ne se produiront pas. Une explication s'impose : on sait que les années Sarkozy avaient été marquées pour les armées par un plan considérable de suppression de postes, s'élevant au total à 54.000 emplois entre 2009 et 2015. Poursuivant sur sa lancée, la défense perdra effectivement dans ce cadre 7 234 postes en 2013 (ce chiffre tient compte de la création de 95 postes à la DGSE et de 69 dans la cyberdéfense, essentiellement à l'Anssi, Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information. En 2014, 7.880 suppressions sont prévues, malgré 45 créations de postes pour la DGSE et 99 dans la cyberdéfense). »

« Les Russes, les Chinois, les Indiens et les Iraniens raflent tout ce qu'ils peuvent en or... Et en cas de guerre avec l'Iran, il va de soi que le cours va s'envoler encore plus, sans compter sur les planches à billets de la Fed et de l'endettement infini de la BCE... Rappel: ce n'est pas l'or qui monte, mais la valeur du papier qui baisse. Et le Gata a révélé que même la Turquie s'y est mise... Dans quelques mois, ce sera le sauve qui peut. Et depuis 5 ans, les politiques ont laissé les Français vendre leur or à des sociétés dans la majorité étrangères... Un lecteur m'a signalé cet été cet article du Indian Vision et nous a donné son analyse très intéressante: "La Chine refond ses grosses barres d'or en lingot unitaire de 1 kg (et non plus en onces) dans le but d'un retour à l'étalon or. Elle fait un véritable volte-face au systeme. On y voit une volonté de se détacher du systeme anglo-saxon et de se raccorder au systeme international des poids et mesures (BIPM). Les raisons:

- Perte de confiance envers les lingots alloués dont les clients se retrouvent avec des lingots dont les no de séries ne sont plus ceux d'origine (GATA)
- Perte de confiance envers les bon du tresor US
- Perte de confiance envers le systeme bancaire pourri par la dette dont la Chine s'attend a un effondrement
- Perte de confiance envers les lingots en tungstene provenant de Fort-Nox

Du coup la chine rapatrie ses réserves d'or de Londres, New-York et Suisse, et va se positionner prochainement sur les mines". De son côté, le patron de Pimco a affirmé que désormais seul une maison et de l'or sont sûrs: "Bill Gross - Buy Gold, Not Bonds". Ca rejoint, avec 4 ans de retard, ma "maison dans la prairie avec le potager et la source" : - ) Et c'est Pimco!!! »

« Les retraités grecs viennent de prendre d'assaut le ministère de la santé (le ministre s'est enfui). La cause: les médicaments ne sont plus remboursés, les pharmacies et les médecins demandent à être payés en liquide, car la sécu ne les paye plus. Rien dans les médias français, par contre les Allemands en parlent, lire ici le Spiegel »

« Dans la série des "grands" licenciements dont BFM-TV ne vous parle pas, cette fois c'est Sanofi qui va virer 1500 personnes, Kodak qui se débarasse de 1000 salariés (Daily Finance), suivi de Hewlett Packard qui va dégraisser ses effectifs de... presque 30.000 personnes, rien que ça, ici dans USA Today... C'est une méga-récession dont vos médias ne vous parlent pas... Et même la Banque de France va se séparer de 2.100 personnes... C'est vrai, elles ne servent à rien maintenant qu'on a la BCE... On se demande même pourquoi on les a gardés aussi longtemps. Lire ici Challenges. Mickael nous dit: "le plan prévoit d'ici à fin 2015 la fermeture de 15 caisses (chargées notamment d'alimenter les banques en billets dont elles assurent en partie l'entretien). Déjà que les banques sont en manque critique de liquidités (DAB, Guichet) ce plan risque donc d'envenimer encore plus la situation actuelle qui est déjà catastrophique?"... Merci aux lecteurs...

PS: Pendant ce temps, l'immigration est ouverte, 200.000 personnes en France chaque année, soit 1 million de personnes (légales, ha ha ha) tous les 5 ans... Pensez-vous que notre tissu économique va réussir à créer autant d'emplois pour compenser? Nous sommes vraiment dans une situation explosive.

PS2: Abdelhakim nous dit: "après PSA à Aulnay, Renault qui va faire des coupe sur ses filiales coréennes, voici qui Ford va mettre plus de 4.000 personnes à la rue (sans compter les sous traitants !!!). Dur! Dur! Mais bon quand on sait que depuis ces 15 dernières années les constructeurs investissent dans des usines, en Asie, en Afrique, en Amérique du sud et dans l'Europe de l'Est... en partie en utilisant des fonds publics français!!! (eh oui main-d'oeuvre moins chère!!) fallait s'attendre à ce retour de bâton. Merci les actionnaires !!!". Lire ici 20Minutes sur Ford. »

et ici/GEAB:

« L’été 2012 aura marqué une accélération majeure de la dislocation géopolitique mondiale avec un conflit syrien qui devient chaque jour plus dangereux pour le Moyen-Orient et le monde (3), une tension israélo-iranienne prête à exploser à tout moment et un test généralisé de la puissance US déclinante - de la Mer de Chine à l'Amérique latine en passant par l'ensemble du monde musulman. Le monde stratégico-militaire est chauffé à blanc comme l'illustre d'ailleurs la reprise massive des ventes d'armes au niveau mondial, avec les Etats-Unis fournissant 85% du total (4).

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Evolution des ventes d'armes dans le monde et de la part des principaux exportateurs (2010-2011) - Source : New York Times, 08/2012

Pour ces raisons, LEAP/E2020 maintient son Alerte Rouge de Juin 2012 et estime que, d'ici la fin Octobre 2012, l'économie globale va être aspirée dans un trou noir sur fond de géopolitique mondiale chauffée à blanc. Autant dire que les semaines à venir vont, selon notre équipe, emporter la planète dans un ouragan de crises et de conflits sans précédent. »

 etc., etc...

02/01/2012

anatomie du chaos (10)

chauprade,chaos,us,libye,otan

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

" (...) Tout d’abord, ce qui saute aux yeux est l’origine de la majorité des mis en cause. On comprend  pourquoi les statistiques ethniques sont interdites en France, la vérité seraient bien trop cruelle aux yeux  des  bien-pensants. La première affaire, et je jure que c’est la stricte vérité était la demande par un Nord Africain de la suspension de son contrôle judiciaire pour lui permettre d’aller passer une semaine de vacances en République Dominicaine! Cette faveur lui a été accordée sans que  le Président ne lui ait même demandé s’il bénéficiait de l’aide juridictionnelle. Ce serait un comble qu’en plus de faire perdre du temps à trois juges, un procureur, une greffière et un huissier que l’avocate de ce monsieur soit payée par nos impôts.

L’affaire la plus grave à laquelle j’ai assisté  est celle d’une agression sexuelle commise par un ressortissant Irakien contre une jeune femme (Française). Cet individu  est né le 9/10/1986 en Irak à Fallujah  et il est arrivé en France pour « faire des études ». Sur son CV pas de diplômes mais les condamnations suivantes: vols, vols aggravé en réunion, stupéfiants, vol avec violence, falsification de chèques, vol avec armes de 6 catégories. Le 26 mars dernier il a suivi une jeune femme dans les escaliers de son immeuble, il s’est jeté sur elle, lui a mis son couteau sous la gorge, l’a projetée à terre et heureusement, il ne l’a pas violée car il a tout de suite éjaculé dans son pantalon, et il est parti. La victime l’a reconnu en visualisant un ficher de 700 photos, l’homme a été arrêté et son ADN correspondait a celui retrouvé sur la victime. Pas de doute possible. Je passe sur ses dénégations et sur son attitude envers la victime et envers le tribunal. Le moment le plus intéressant fut celui des  réquisitions du Procureur de la République.  Il a demandé 5 ans de prison dont un avec sursis, obligation d’indemniser la victime et Monsieur le Procureur a quand même demandé mais à voix basse et du bout des lèvres une interdiction définitive du territoire. Quel a été le jugement ?  Eh bien les réquisitions du parquet ont été suivies sauf bien entendu l’interdiction du territoire Français. Ainsi quand il sortira, dans deux ans et demi  compte tenu des remises de peine et des six mois de détention provisoire, il restera en France. C’est ‘cool’, comme ça il sera dehors  pour aller voter  aux  municipales  de 2014 !

Chers lecteurs de Riposte Laïque vous êtes des privilégiés, en effet vous êtes les seuls à être informés de ce fait divers car aucun média n’en a parlé, et pour cause : c’est la routine quotidienne dans tous les tribunaux correctionnels de France.  Cela prouve bien que l’on est sous informé ou désinformé sur le réel niveau de la violence qui sévit en France. Je ne fais pas de procès d’intention aux journaux Lyonnais car ils n’ont probablement pas les moyens de mettre un journaliste en permanence dans chaque salle d’audience. Mais si vous assistez vous-même à des jugements en correctionnelle ou aux assises, vous aurez la légitimité pour rétorquer aux bien-pensants que l’insécurité n’est pas un sentiment mais une triste vérité et que cette insécurité ne peut pas être déconnectée de l’immigration." source

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lire aussi cette mise au point limpide d'Etienne Chouard sur le coup d'état de le loi 1973 dite "loi Pompidou" sur la création monétaire +++

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anatomie du chaos (1)
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anatomie du chaos (9)

05/09/2011

derniers jours à Festiland

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Ne manquez pas la revue de presse du sieur Jovanovic ce matin:

« Vendredi, Wall Street ne parlait que du dernier rapport confidentiel de la Goldman Sachs de la mi août, tellement sombre pour le futur financier, qu'un seul conseil est vraiment donné, profiter de la débâcle au maximum... Point central de l'analyse: "il faut 1000 milliards pour recapitaliser les banques européennes"... Comme il n'y aura pas de recapitalisation, le système va partir dans une spirale, infernale par définition... Lire le Wall Street Journal. »

« Pendant que tout va presque bien en Europe, Ambrose Evans Pritchard nous apprend dans le Telegraph que les banques comme des institutions européennes "ont parqué des sommes record sur les comptes de la Fed, pour sauvegarde, montrant clairement une perte de confiance dans les banques commerciales". Donc nous sommes repartis clairement comme en 2008... "Central banks are worried about the security of their deposits so they are placing the money with the Fed...". Il semble donc que les banques espagnoles, portugaises, italiennes et françaises ont maintenant du mal à obtenir des lignes de crédit... »

« Les choses n'ont jamais été aussi mauvaises sur les marchés financiers depuis 2008. Si quelqu'un n'arrive pas sur un cheval blanc avec des trilliards de dollars ou euros de crédit facile, alors nous allons droit vers un credit crunch massif.Ce que nous avons vu en 2008 a été absolument horrible ... mais aucun des problèmes de 2008 n'a été fixé... but in the end it is inevitable that the house of cards is going to come crashing down ». Lire ici.

"L'ancien conseiller économique de Reagan, Laurence Kotlikoff, a calculé que la vraie dette des US est de 211.000 milliards de dollars, et pas 14.000 comme l'a laissé penser le cirque de cet été, soit 15 fois plus. Lire ici, ou écouter, le NPR.com. Dans l'ensemble, je ne sais si cela change quelque chose."

Mais heureusement qu'on a des pointures en Europe (oups, il est out pour le moment, dommage)..

« Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a estimé jeudi 15 mai 2008, que le pire de la crise financière née aux Etats-Unis était "derrière nous", mais que ses effets sur l'économie allaient continuer à se faire sentir pendant plusieurs trimestres.
"Il y a de bonnes raisons de penser que les institutions financières ont révélé l'essentiel (des dégâts), surtout aux Etats-Unis (...) Les pires nouvelles sont donc derrière nous", a déclaré Dominique Strauss-Kahn devant la commission des Affaires économiques du Parlement européen à Bruxelles. »

source

 

ha ha, heureusement qu'au PS et à l'UMP, on a pris la mesure du problème.

faut chercher ailleurs.

03/02/2011

chaos

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"Camden, cité américaine en faillite et livrée au crime.

Pour combler son déficit budgétaire, la deuxième ville la plus criminogène des États-Unis vient de licencier 45% de ses forces de police. 

Pour faire face à des déficits budgétaires abyssaux, les municipalités américaines prennent des mesures de plus en plus drastiques. Mais aucune n'a autant défié la logique que Camden, considérée comme la deuxième ville la plus dangereuse des États-Unis. La cité de 79.000 habitants, située dans le New Jersey (Est), n'a pas trouvé de meilleure solution pour combler son découvert de 26 millions de dollars que de licencier près de la moitié de ses policiers le 18 janvier dernier: 168 sur 363 en tout, ainsi que 67 pompiers et 100 autres employés administratifs.

Depuis, la police a décidé de ne plus se déplacer pour des accidents de voiture sans blessés, des vols sans violence ou des actes de vandalisme. Dans une ville ravagée par la criminalité, les résidents se demandent si les choses peuvent encore empirer. Carlotta Mendez n'en doute pas. Cela faisait plus d'une décennie que cette femme officier de police patrouillait les rues avant de se retrouver au chômage le 18 janvier. Comme ses camarades, elle a rendu son insigne et son Smith & Wesson calibre 40 le cœur lourd. «C'est la vie de nos résidents que la Mairie a mise en jeu en nous licenciant. Les criminels vont en profiter pour reprendre le contrôle de la rue», lance-t-elle en colère. Carlotta accepte volontiers de montrer au visiteur les quartiers malfamés de Camden pour mieux prendre la mesure de la situation. À ses côtés, on découvre la face cachée de cette ville d'apparence très ordinaire. «Cette maison orange, au numéro 440, est infestée de dealers», dit-elle en fusillant du regard depuis sa voiture trois types postés devant. L'un d'eux la reconnaît et ordonne illico aux autres de déguerpir. (...)" source

 

Camden, la ville de Walt Whitman, le magnifique poète américain du 19eme siècle, est aujourd'hui un cimetière industriel accroché en face de Philadelphie sur le grand fleuve Delaware.

C’est aussi le laboratoire de l’Amérique du XXIème siècle, celle que célèbrent jours après jours nos modernes ébaubis par son leader métis Obama malgré le désastre politique, financier, social, géostratégique et militaire dont il est directement responsable. Avant tout pour avoir fait montre d’une soumission servile à tous les lobbys qui font et défont les élections dans ce pays –militaro-industriel, juif et financier en particulier. Camden, jadis petite ville tranquille de la banlieue de Philadelphie est aujourd’hui une des –sinon la- ville la plus dangereuse des USA. Désindustrialisation, désinvestissement scolaire et social, criminalité, gangs, trafics divers, etc.

Avant même la crise de 2008, cette ville était archétypale de l’anomie violente produite par l’anthropologie libérale célébrée par nos modernes festivistes, quelle que soit leur couleur politique, qu’ils lisent le Monde ou la Figaro…L’effondrement de l’Empire auquel nous assistons actuellement n’est qu’un accélérateur de cette crise du modèle américain basé sur l’individualisme, la recherche de son meilleur intérêt, la toute puissance du marché et  la réduction de l'Etat au rôle de veilleur de nuit, la destruction de toute vision holiste de la nation au profit de ces « commercial society » composées d’individus contractants, communiants dans l’amour de Dieu et de l’argent, censés jouir de droits individuels inaliénables pour le meilleur, en fait, une gigantesque juxtaposition de monades anomiques en lutte contre tous pour leur simple survie…et le pire.

La Cité sur la colline, celle des pères fondateurs, censée montrer le chemin au reste du monde plongé dans la barbarie, l’oppression ou la tyrannie (au choix) est en ruine. La mort programmée du dollar, la faillite des banksters de Wallstreet, la misère de 40 millions d’américains survivant grâce à des bons alimentaires dessinent l’horizon proche et le dilemme posé aux américains conscients du désastre contemporain: guerre civile, chaos ou refondation de ce pays. Nul doute que le chaos soit la solution retenue par les Obama, Bernanke, Geithner ou Biden, ces puissants du moment.

Cet avenir, en forme de dislocation sociale, de déréliction générale, de guerre de tous contre tous, de tribalisme violent, de barbarie ordinaire, c’est celui de nos cités européennes. C’est Paris, Nantes, Montpellier, Barcelone, Florence, Manchester dans quelques générations, quelques années peut-être, l’avatar d’un monde anglo-saxon qui sombre dans la célébration insupportable d’un vivre-ensemble imaginaire.

Frappant de constater à quel point la mécanique implacable à l'oeuvre dans ce monde anglo-saxon se rapproche du scénario d'effondrement décrit par Orlov.

 

28/12/2010

anatomie du chaos

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Ceux qui fréquentent Hoplite depuis un moment connaissent mes idées sur la sécession ethnique/culturelle/religieuse/sociale qu’organisent méthodiquement nos modernes libéraux-libertaires par le biais d’un remplacement démographique de grande ampleur depuis plus de quarante ans, par la destruction des cadres sociaux, environnementaux, culturels, politiques, religieux ou philosophiques des peuples européens, par l’anomie galopante et la guerre de tous contre tous : les prémisses d'une guerre civile sous-tendue par les bouleversements induits par le capitalisme globalisé (ou néo-libéralisme).

Christopher Lasch ou JC Michéa qui, au-delà de la critique de la religion du Progrès™, décrivent une autre sécession à l’oeuvre, moins visible mais non moins dangereuse, qui est celle de nos « élites ». Par « élites », j’entends cette hyperclasse hédoniste et nomade, ces insiders, hommes politiques rafarinesques, sportifs thuramo-compatibles, journalistes jofrinesques, écrivains attalinoïdes, sociologues woltoneux, dont le point commun est de vivre bien en étant à l’abri des conséquences désastreuses des politiques qu’ils promeuvent et qui font le malheur de beaucoup d'autres (le peuple, volontiers "populiste"), ces outsiders silencieux, en panne d’éducation, d’instruction, de repères, d’argent, de savoir et de sens…et de traditions (horresco referens).

« Il fut un temps où ce qui était supposé menacer l'ordre social et les traditions civilisatrices de la culture occidentale, c'était la révolte des masses. De nos jours, cependant, il semble bien que la principale menace provienne non des masses, mais de ceux qui sont au sommet de la hiérarchie. Dans une mesure inquiétante, les classes privilégiées -les 20% les plus riches de la population, pour prendre une définition large- ont su se rendre indépendantes non seulement des grandes villes industrielles en pleine déconfiture mais des services publics en général. Elles envoient leurs enfants dans des écoles privées, elles s'assurent contre les problèmes de santé en adhérant à des plans financés par les entreprises où elles travaillent et elles embauchent des vigiles privés pour se protéger contre la violence croissante qui s'en prend à elles. Elles se sont effectivement sorties de la vie commune. Les mêmes tendances sont à l'oeuvre dans le monde entier. En europe, les référendums qui se sont tenus sur la question de l'unification ont révélé une faille profonde et qui va en s'élargissant entre le monde politique et les membres plus humbles de la société qui redoutent que l'UE ne soit dominée par des bureaucrates et des techniciens dépourvus de tout sentiment d'identité ou d'appartenance nationale. Une Europe gouvernée de Bruxelles sera de leur point de vue de moins en moins sensible au contrôle des peuples. Le langage international de l'argent parlera plus fort que les dialectes locaux. Ce sont ces peurs qui sont sous-jacentes à la résurgence des particularités ethniques en Europe, tandis que le déclin de l'Etat-nation affaiblit la seule autorité capable de maintenir le couvercle sur les rivalités ethniques. Par réaction, la renaissance du tribalisme renforce le cosmopolitisme chez les élites. » (Christopher Lasch, La révolte des élites, 1996)

Christopher Lasch a théorisé cette sécession élitaire, cette trahison de la démocratie, en 1996, dans un livre cardinal, La révolte des élites, qui fut bien sûr ignoré par tout le ban et l’arrière-ban de l’intelligentsia progressiste, notamment en France. Certaines vérités, certaines analyses, trop dérangeantes et anti-conformistes s’enterrant beaucoup plus facilement en les ignorant délibérément qu’en les affrontant. Jean-claude Michéa, dans une courte préface à cet ouvrage, dit l’essentiel :

« Profondément enracinés dans l’économie planétaire et ses technologies sophistiquées, culturellement libérales, c’est-à-dire, « modernes », « ouvertes », voire « de gauche », les nouvelles élites du capitalisme avancé, celles qui contrôlent le flux international de l’argent et de l’information, manifestent en effet, à mesure que leur pouvoir s’accroît et se mondialise, un mépris grandissant pour les valeurs et les vertus qui fondaient autrefois l’idéal démocratique. Enclavées dans leurs multiples « réseaux », au sein desquels elles « nomadisent » perpétuellement, elles vivent leur enfermement dans le monde humainement rétréci de l’Economie comme une noble aventure « cosmopolite », alors que chaque jour devient plus manifeste leur incapacité dramatique à comprendre ceux qui ne leur ressemblent pas : en premier lieu, les gens ordinaires de leur propre pays (on sait par exemple, que dans le monde de l’élite, situé « nulle part ailleurs », l’homme ordinaire ne peut apparaître que sous la figure moquée des Deschiens). Christopher Lasch a tenu à placer sa critique des nouvelles élites du capitalisme avancé sous le signe du « populisme », c’est-à-dire conformément au sens historique du mot, d’un combat radical pour la liberté,  et l’égalité mené au nom des vertus populaires. On sait à quel point, depuis quelques années, les media officiels travaillent méthodiquement à effacer le sens originel du mot, à seule fin de pouvoir dénoncer comme « fascistes » ou « moralisateurs » (à notre époque, le crime de pensée suprême) tous les efforts des simples gens pour maintenir une civilité démocratique minimale et s’opposer à l’emprise croissante des « experts » que le système a préposé à la défense médiatique de ses nuisances, s’empresseront de faire courir le bruit –pour affecter de s’en réjouir ou pour s’en lamenter- que ce livre est « réactionnaire ». Il n’est cependant pas interdit d’espérer que le lecteur intelligent puisse encore se faire une opinion par lui-même. »

Une précision s’impose concernant le terme de « libéralisme » que j’utilise régulièrement bien souvent pour en montrer les aspects obscurs et destructeurs, bien que célébré par la quasi-totalité des media occidentaux mais pas seulement. Ce mot fait référence chez moi à ce « néo-libéralisme », sorte de capitalisme globalisé devenant, mondialisation oblige, l’alpha et l’oméga des élites globalisées, occidentales ou pas.

Or, l’imposture fondamentale des thuriféraire du néo-libéralisme est de se vendre (le mot est de rigueur) comme les héritiers du libéralisme politique et économique théorisé par les grandes figures de la philosophie des Lumières : cette aberration (cette imposture), en forme d’impasse intellectuelle, éthique et morale est pourtant monnaie courante aujourd’hui et permet à tous les criminels de guerre (économique) du genre de Madoff, Goldman, Sachs, Friedman, Lehman, Volker ou Greenspan (liste non limitative) de faire passer une société malade de son hyperconsommation rabique pour une geste libérale autrement complexe et nuancée des penseurs européens du libéralisme politique et économique des XVII et XVIIème siècles. Nul doute que Smith, Ricardo, Hume, Locke, Montesquieu et de quelques-uns de leurs –véritables- héritiers comme Constant ou Tocqueville ne pourraient reconnaître une seconde leur vision éclairée et subtile d’émancipation, de liberté et d’autonomie (dans un monde ou régnaient absolutisme et religion) dans l’hubris marchande et prédatrice d’un Bernanke ou d’un Friedman et de ses Chicago boys...

L’exploit de ces apprentis sorciers, outre le fait de pouvoir encore s’afficher comme les héritiers de penseurs authentiques de l’autonomie et de la raison, est d’avoir su imposer leur doctrine « néo-libérale » que décryptent Pierre Bérard, Castoriadis, Michéa ou Lasch, à la planète entière, malgré les ravages, les prédations, les bouleversements incroyables que celle-ci produit partout.

Or cette croyance (c’en est une, aucun fondement solide autre que la foi de ses fidèles) que l’homo oeconomicus serait une créature rationnelle qui ne court qu’après son meilleur intérêt au détriment de toute autre aspiration, que la cupidité de chacun fait la richesse des nations, que le bien-être social découle d’une moindre intervention étatique dans la marche du marché (sorte de veilleur de nuit..), que les marchés s’autorégulent sans nul besoin d’intervention extérieure –notamment étatique, que la spéculation est une activité naturelle et utile à la société, que les principes économiques sus-cités doivent s’appliquer à toutes les sphères des activités humaines, que le protectionnisme des marchés nationaux ou continentaux est une aberration dangereuse n’est que principes simplistes et hégémoniques érigés en dogme intouchable à travers l’enseignement économique, les media, les bureaucraties internationales et leurs relais utiles nationaux (les Sarkosy, Strauss Kahn, Con-Bandit, Barroso, etc.).