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07/12/2014

anatomie du peuple élu

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"Qui sont les juifs? D'où viennent-ils? Comment se fait-il qu'à différentes périodes historiques ils apparaissent dans des lieux aussi différents et aussi éloignés les uns des autres?

Bien que la plupart des juifs contemporains soient absolument persuadés que leurs ancêtres sont les Israélites bibliques qui auraient été brutalement chassés par les romains, la vérité est que les juifs contemporains n'ont strictement rien a voir avec ces Israélites de l'antiquité, que ceux-ci n'ont jamais été expulsés, le soi-disant exil imposé par les Romains n'étant qu'un mythe juif de plus.

Shlomo Sand expliquait dans le journal israélien Ha'aretz:  "j'ai commencé à rechercher des études au sujet de l'exil de la terre promise, mais, à ma grande surprise, j'ai découvert qu'il n'existe pas de littérature scientifique à ce sujet. La raison en est que personne n'a jamais envoyé en exil la population de cette région. Les Romains ne chassaient pas les peuples qu'ils avaient conquis, et ils n'auraient d'ailleurs pas pu le faire même si cela avait été leur intention. Ils ne disposaient ni de trains ni de camions pour déporter des populations entières. Ce genre de logistique n'a existé qu'au XXème siècle. C'est à partir de là, en fait, que mon livre tout entier est né -de la prise de conscience que la société juive n'a été ni dispersée ni envoyée en exil."

L'idée d'une Marine Impériale Romaine travaillant 24h/24 et 7 jours sur 7 pour schlepper les judéens à Cordoue et à Tolède peut certes aider les juifs à se sentir importants, mais le sens commun suggère que l'armada romaine avait des choses bien plus importantes à faire. Bien plus intéressante encore est la conclusion logique de Sand: si le peuple d'Israël n'a pas été expulsé, alors les véritables descendants des habitants du Royaume de Judée ne peuvent être que les Palestiniens. Écoutons Sand à nouveau: "Aucune population ne demeure "pure" durant une période de plusieurs milliers d'années, mais les chances que les palestiniens soient des descendants de l'antique peuple juif sont infiniment plus grandes que celles que vous ou moi le soyons. Jusqu'à la révolte arabe de 1936-1939, les premiers sionistes savaient qu'il n'y avait pas eu d'exil et que les palestiniens étaient les descendants des habitants de la Terre Sainte. Ils savaient que des paysans ne quittent pas leur terre a moins d'en être chassés. Même Yitzhak Ben-Zvi, le deuxième président de l'état d'Israël, a écrit, en 1929 que l'origine de la plupart des fellahs (paysans palestiniens) ne remonte pas aux conquérants arabes, mais bien, avant ceux-ci, aux fellahs juifs qui étaient nombreux et avaient constitué la majorité dans l'édification du pays."

Dans son livre, Sand pousse tête idée plus loin, suggérant que jusqu'à la Révolte arabe, les dirigeants sionistes dit de gauche avaient tendance à penser que les paysans palestiniens (qui étaient vraisemblablement juifs de par leur origines) s'assimileraient à la culture hébraïque émergente et qu'ils finiraient par adhérer au mouvement sioniste. Ber borochov pensait qu'un "fellah se vêt comme un juif et se comporte comme un juif de la classe ouvrière, et qu'en fin de compte il ne sera en rien différent d'un juif." Cette notions a réapparu par la suite dans les écrits de Ben Gourion et dans ceux de Ben Zvi. Les deux dirigeant sionistes avaient compris que la culture palestinienne était profondément enracinée dans les vestiges bibliques, tant linguistiquement que géographiquement (à savoir dans les noms des villages, des villes, des rivières et des montagnes). Au moins à cette étape précoce, tous deux voyaient dans les palestiniens autochtones des parents du point de vue ethnique, et potentiellement des frères. Ils voyaient aussi dans l'islam une "religion démocratique" amicale. Après 1936, Ben Gourion et Ben Zvi mirent leur enthousiasme "multiculturel" en sourdine. En ce qui concerne le premier, l'épuration ethnique des palestiniens semblait bien plus le passionner.

On est fondé à s'interroger: si les Palestiniens sont les "vrais juifs", alors qui sont ces gens qui se disent tels? La réponse de Sand est simple et raisonnable: "Ce n'est pas un peuple qui s'est répandu, c'est la religion juive. Le judaïsme pratiquait le prosélytisme. Contrairement à ce que beaucoup de gens croient, dans le judaïsme primitif, i l y avait une véritable soif de conversion des non-juifs." Les religions monothéistes étant moins tolérantes que les religions polythéistes, elles ont une tendance à l'expansion. L'expansionnisme juif, dans ses premiers jours, était non seulement similaire au prosélytisme chrétien, mais c'est même en réalité lui qui a sème les graines du zèle pour la conversion d'autrui présent dans la pensée et dans la pratique chrétienne originelle.

Les juifs d'Espagne dont on considère communément qu'ils sont des parents de sang des anciens Israélites, s'avèrent avoir été des berbères convertis. Sand explique: "Je me suis demandé comment des communautés juives aussi importantes étaient apparues en Espagne. C'est alors que j'ai réalisé que Tarik Ibn Ziyad, le commandant en chef des musulmans qui conquirent l'Espagne, était un berbère, tout comme la plupart de ses soldats. Le royaume de la reine berbère juive Dihya la-kahina avait été vaincu seulement 15 ans auparavant. Et la vérité c'est qu'un certain nombre de sources chrétiennes disent que beaucoup des conquérants de l'Espagne étaient des convertis au judaïsme. La source profondément enracinée de l'importante communauté juive d'Espagne était ces soldats berbères qui avaient adopté le judaïsme.

Conformément à l'attente, Sand fait sienne l'hypothèse largement admise que les Khazars judaïsés constituent la principale origine des juifs d'Europe orientale, qu'il appelle "la nation yiddish". À la question de savoir pourquoi ces juifs parlent le yiddish -une langue très largement considérée comme étant un dialecte allemand médiéval- il répond: " Les juifs constituaient une classe de gens dépendants de la bourgeoisie allemande dans l'est de l'Europe, c'est la raison pour laquelle ils avaient adoptée le vocabulaire allemand."

Sand nous laisse avec la conclusion inévitable que les juifs contemporains n'ont pas d'origine commune et que leur ascendance sémitique est un mythe. Les juifs n'ont strictement aucune origine en Palestine et, par conséquent, leur acte de soi-disant "retour" doit être appréhendé comme un prétexte à une invasion expansionniste tribale.

Bien que la judéité ne constitue aucun continuum racial, l'identité juive est racialement connotée. Beaucoup de juifs, même laïcs, continuent à voir dans les mariages mixtes une menace existentielle. De plus, en dépit de la modernisation et de la sécularisation, la grande majorité des juifs laïcs continuent à pratiquer le rituel de sang qu'est la circoncision.

Contrairement à d'autres "nouveaux historiens" israéliens qui se sont attachés à saper les présupposés de l'historiographie sioniste, Sand ne se contente pas de se référer à 1948 ou aux débuts du sionisme, il remonte plusieurs milliers d'années dans le passé. A la différence des "nouveaux historiens", qui "révèlent" une vérité que connait tout petit enfant palestinien, à savoir le fait que les Palestiniens ont été victimes d'une épuration ethnique, le corpus de travail et la pensée de Sand sont susceptibles d'ouvrir la porte à des recherches ultérieures sur la signification du nationalisme, de l'identité et de la politique juifs. La lecture critique que Sand fait de l'histoire juive pose le cadre de discussions à venir sur la conception juive de l'historicité et de la temporalité. La compréhension de ces deux notions cruciales fournira la clef intellectuelle qui nous permettra de démanteler le pouvoir politique juif et elle pourrait même aider les juifs à s'amender et à se libérer de leur discours politique extrêmement dangereux.

Si Sand est dans le vrai, alors les juifs, plutôt que constituer une race, sont un collectif de nombreux peuples qui ont été pris en otage par un mouvement nationaliste basé sur des mythes. Si les juifs ne sont pas une race et s'ils n'ont rien à voir avec le sémitisme, alors l'"antisémitisme"est, formellement, un mot vide de sens. Autrement dit, la critique du nationalisme, du lobbying et du pouvoir juifs ne peut être considéré comme autre chose qu'une critique légitime d'une idéologie, d'une politique et d'une praxis (parmi d'autres).

Les ennemis idéologiques d'Israël sont engages dans un conflit sans merci avec cet état et ses séides. Mais le problème ne se résume pas à Israël, à son armée ou à ses dirigeants. Le problème est, de fait, une guerre contre une idéologie exclusiviste, contre un fantasme que l'Occident a fait sien et qui l'a, tout au moins momentanément, détourné de ses inclinaisons humanistes et de ses aspirations athéniennes. Combattre un esprit est beaucoup plus difficile que de lutter contre des gens en chair et en os, ne serait-ce que parce qu'on doit, au préalable, se battre contre les traces que cet esprit a pu laisser en nous-mêmes. Si nous voulons combattre Jérusalem, nous aurons sans doute à nous confronter, au préalable, au Jérusalem qui est en nous."

Gilad Atzmon, La parabole d'Esther, Anatomie du peuple élu, 2012.


podcast

PS1: jusqu'à quand? http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/12/05/97001-20141205FILWWW00307-la-sncf-versera-60-millions-de-dollars-aux-victimes-americaines-de-la-shoah.php...

PS2: jusqu'à quand? (Mitterrand vs Elkabach)

PS3: en écoutant parler Mitterrand que je n'ai jamais aimé (trop tortueux), je comprends toute la différence qu'il peut y avoir entre un homme d'Etat (qu'il était malgré tout) et un pantin spectaculaire contemporain comme Hollande ou Sarkosy. tragique.

03/02/2014

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"Dieudonné vit en ce moment une période particulièrement tourmentée. Le pouvoir multiplie les attaques sournoises à l’encontre de l’humoriste. Il reçoit toutefois quelques soutiens et notamment d’outre-Manche en la personne de Gilad Atzmon, musicien de jazz et essayiste de grande renommée, édité par Kontre Kulture. Il se livre ici à une analyse particulièrement pertinente de la politique en France.

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Alimuddin Usmani : Pouvez-vous nous expliquer les raisons pour lesquelles vous avez décidé d’apporter votre soutien total à Dieudonné dans sa lutte avec le gouvernement français ?

Gilad Atzmon : Dieudonné incarne l’authentique résistance. En étant convaincant et cohérent, il a su exposer le lien destructeur qui existe entre le socialisme français sionisé et le pouvoir politique juif. Bon nombre d’entre nous étaient inspirés par la pensée politique de gauche des années 60-70 et embrouillés par le progressisme pendant un certain temps. Pour une raison quelconque, celle qu’on appelle « la nouvelle gauche » a très rapidement fait des compromis sur des sujets cruciaux que sont le travail ou la politique envers la classe ouvrière. Au lieu de se mettre du côté des travailleurs et des gens qui luttent pour améliorer leurs conditions sociales, la gauche post-soixante-huitarde a adopté le discours de la politique identitaire, destiné à diviser la société et à marginaliser la classe ouvrière. Cette approche a conduit à une paralysie politique qui a préparé les fondements d’une invasion de la finance, de la culture de l’hégémonie et de la globalisation. Dieudonné est parvenu à mettre en lumière cet esprit fallacieux. Il a également réussi à identifier le pouvoir de la religion de l’Holocauste et le pouvoir du lobby juif qui sont au cœur du pouvoir politique. En tant qu’auteur du livre Quel Juif errant ?, qui déconstruit l’identité politique juive, je vois Dieudonné comme une continuation de moi-même. Il est mon frère jumeau et je le soutiens, ainsi que son appel.

Les détracteurs de Dieudonné l’accusent d’antisémitisme. Ils argumentent que Dieudonné, dans son spectacle Le Mur, a tenu les propos suivants à l’égard du journaliste d’origine juive Patrick Cohen : « Tu vois, quand j’entends Patrick Cohen parler, je me dis : Les chambres à gaz....dommage. » Les partisans de Dieudonné expliquent que Dieudonné ne faisait que répondre à une provocation de Patrick Cohen qui l’avait inclus dans une liste noire et qui le traitait de « cerveau malade ». Pensez-vous que l’humoriste est allé trop loin ou bien qu’il a le droit de répondre à un type qui souhaite publiquement sa mort économique, sociale et professionnelle ?

Ces juifs qui insistent pour que l’Holocauste devienne notre nouvelle religion d’État doivent accepter que l’Identité possède un rôle dynamique réflexif. Quelqu’un qui souhaite s’identifier aux chambres à gaz, à Auschwitz et à la victimisation doit accepter que l’autre l’identifie en tant que tel. Je ne vois aucun problème dans la réaction de Dieudonné à l’égard de Cohen. Dieudonné est un artiste, son rôle est de refaçonner et de réviser notre vision du monde. En conséquence, mettre un miroir en face de Cohen était la chose la plus appropriée qui soit.

Le seul parti politique d’importance qui ne s’est pas livré à un dénigrement de Dieudonné est le Front national, fondé par Jean-Marie Le Pen. Quelle est votre explication par rapport à cela ?

Cela veut manifestement dire qu’en termes de tolérance et d’ouverture ethnique et culturelle, vos nationalistes sont en avance sur les soi-disant progressistes et sur la gauche. Cela ne me surprend pas outre mesure. La gauche a toujours eu des difficultés à se lier avec les gens qui travaillent. L’entier de la philosophie progressiste est élitiste jusqu’à la moelle. Après tout, l’identification au progressisme signifie seulement que quelqu’un d’autre doit être réactionnaire. Cette interprétation pourrait expliquer pourquoi le progressisme est si attractif pour nombre de juifs – cela offre une alternative athée à la notion de peuple élu. En outre, cela explique également pourquoi les classes populaires se distancient de la gauche. Ils préfèrent s’identifier au tout, au grand collectif narratif du drapeau et du langage, ils choisissent le patriotisme et le nationalisme. L’aboutissement est clair. La gauche a dérivé vers un état de détachement total. C’est précisément l’état actuel du socialisme en France. Dieudonné a réussi à galvaniser tout cela. Un « Noir » jouit du soutien du Front national et il est acclamé par un front populaire uni composé d’immigrés et de « Blancs » de la classe laborieuse, ce qui aboutit au mûrissement d’une névrose collective de la gauche. Je trouve cela très amusant.

Grâce à Nicolas Anelka, les médias britanniques se sont intéressés à Dieudonné. D’après Alain Soral, son entretien accordé à la BBC était fait de manière plutôt correcte [1]. Comment expliquez-vous l’incapacité des médias institutionnels en France à traiter cette affaire de manière équitable ?

Pour commencer, il ne faut pas se leurrer. Il est facile pour les Britanniques de se moquer de ce totalitarisme casher français. Néanmoins, personne à la BBC n’ose évoquer le fait que 80 % de nos députés du Parti conservateur sont membres du groupe parlementaire « Amis conservateurs d’Israël ». Personne à la BBC n’a jamais été assez courageux pour souligner un fait embarrassant concernant Tony Blair. Ce dernier a embarqué le pays dans une guerre illégale contre l’Irak. Son collecteur de fonds n’était autre que Lord Lévy et le LFI (Amis travaillistes d’Israël). Laissez moi répondre à votre question de manière succincte : le pouvoir juif, c’est la capacité à réduire au silence la discussion sur le pouvoir juif ! Le CRIF et BHL ne représentent pas l’essence du pouvoir juif, ils sont juste les symptômes de ce pouvoir. Le vrai pouvoir juif réside dans la capacité de réduire au silence la discussion sur les lobbys, sur le CRIF et sur BHL. Alain Soral doit considérer que le boycott à son égard est une distinction honorifique. Cela n’est que la confirmation que les médias ne possèdent pas les capacités intellectuelles pour faire face à lui ainsi qu’à son travail. Cela n’est guère étonnant, je commence à comprendre que George Orwell doit être la dernière personne qui a eu une capacité de réflexion au sein de la gauche. La gauche contemporaine est semblable à un fragment de culture détaché de toute pensée dialectique ou de tout échange intellectuel. C’est vraiment tragique.

Dans notre dernier entretien vous nous indiquiez avoir appris que nombre d’ONG palestiniennes étaient financées par une fondation du « sioniste libéral » George Soros. Le caricaturiste français Joe le Corbeau, arrêté brièvement par la police pour une photo de quenelle, a suggéré dans un de ses dessins que les Femen étaient financées par Soros [2]. Est-ce tout cela qui peut expliquer le fait que les Femen s’attaquent à des églises et à des mosquées et jamais à des synagogues ?

Je ne sais pas, de manière claire, si les Femen sont financées par Soros, mais cela ne me surprendrait pas si c’était le cas. La philosophie de Soros, pour autant que je la comprenne, est très simple. C’est un sioniste libéral qui finance des « bonnes causes » qui sont également très bonnes pour les juifs. Laissez moi maintenant mettre en lumière le choix des lieux de « production artistique » des Femen. Comme vous le savez probablement, le post-structuralisme est une école de la pensée philosophique française. Il faut la définir comme une tentative de déconstruction des textes littéraires, hormis ceux qui sont juifs. En accord avec l’esprit soixante-huitard et la yechiva de la communauté de Francfort, les Femen sont très satisfaites de mettre en pièce l’ensemble de l’héritage culturel français, à part celui qui est juif. Il faut remonter la trace financière de cette organisation et identifier les personnes qui facilitent leur venue en France, vous trouverez les réponses à vos questions en quelques minutes. J’ai également une anecdote intéressante qui pourrait éclairer le sujet. Des juifs radicaux (des juifs marxistes et bolcheviques) qui méprisaient le Talmud et la culture rabbinique ont, à travers l’histoire, brûlé de nombreuses congrégations religieuses, principalement des églises (notamment en Espagne et en Ukraine). Ils n’ont jamais brûlé une seule synagogue. D’après l’historien renommé Yuri Slezkine, qui a écrit Le Siècle juif, les juifs étaient les exécuteurs des basses œuvres de Staline. La révolution bolchevique, comme nous le savons, a impliqué un grand nombre d’églises brûlées. Lors de la guerre civile espagnole, les juifs constituaient le quart des forces combattantes des Brigades internationales. Le yiddish était un moyen de communication de la brigade. Ils se battaient contre les forces gouvernementales. Le gouvernement en place considérait qu’il s’agissait clairement d’une guerre menée contre les églises. Lorsque la guerre fut terminée, plus de mille églises avaient été brûlées…

Les gens qui soutiennent le droit au blasphème des Femen sont souvent les mêmes qui souhaitent interdire les spectacles de Dieudonné. Ce genre de « deux poids deux mesures » ne risque-t-il pas de provoquer une révolte populaire contre l’élite ?

Il n’y a aucun doute là dessus. D’ailleurs, comme nous pouvons le voir, c’est ce qui est en train de se passer. (...)" suite/ E et R

10/08/2013

antisémite?



"Je ne saurais trop recommander à quiconque vit sur cette planète d’aller voir le film Defamation, de Yoav Shamir, un documentaire sur l’antisémitisme. Ce film est une dénonciation stupéfiante des conditions morbides qui tiennent prisonnière l’identité juive séculière. Il explore et tourne en ridicule la notion courante d’antisémitisme ainsi que les lobbies qui participent à la diffusion d’une telle phobie. Il dénonce aussi ces propagandistes juifs ethniques qui insistent, pour une raison qu’eux seuls connaissent, pour organiser leur identité autour de l’idée phantasmatique selon laquelle ils seraient pourchassés, diffamés ou haïs pour des raisons « raciales ». (...) Etant Israélien, Yoav Shamir, qui a réalisé ce film, a réussi à infiltrer l’Anti-Defamation League d’Abe Foxman. Il a même réussi à se faire engager dans une « mission internationale » de Foxman. Il a également suivi le voyage de lycéens israéliens à Auschwitz. Il nous donne une vision intime de la jeunesse israélienne que l’on endoctrine afin de la placer dans une anxiété collective et dans une névrose totale juste avant son incorporation dans l’armée.

L’impression générale que ce film donne au spectateur est celle d’une situation rien moins que grotesque. Le film étudie l’amplification agressive et vulgaire de la peur parmi les Israéliens et les juifs sionistes. « Nous sommes élevés dans l’idée que nous sommes haïs », dit ainsi une lycéenne israélienne, en route vers un camp de concentration. « L’ADL nous fournit un programme nous expliquant comment être juifs », indique une dame juive âgée.

Shamir nous donne l’opportunité de voir à quel point les jeunes Israéliens se comportent mal dès qu’ils se trouvent en Pologne. Vous pouvez voir leur mépris pour la population locale, leur manque de respect vis-vis des Polonais et des institutions polonaises. Vous pouvez aussi voir des Israéliens en train de projeter leur haine sur d’autres. Pour quelque raison, ils sont convaincus que tout le monde, autour d’eux, en Pologne, est au moins aussi impitoyable qu’ils le sont eux-mêmes. Les jeunes israéliens sont saturés de peur, et pourtant, ils s’éclatent un max : vous pouvez les voir en train de danser dans le bus tout au long de leur trajet vers Auschwitz. Vous pouvez les voir mâchonner des chips tout en regardant un prisonnier musulman* en train de manger sa soupe délayée d’eau.

Surprise-partie dans le bus, du départ jusqu’à Auschwitz…

Shamir nous donne à voir des images inhabituelles d’Abe Foxman en compagnie de dirigeants du monde. Fièrement, le chef de l’ADL insiste pour vendre son produit favori. Shamir présente le commerce de l’ADL sans mâcher ses mots. « Nous (l’ADL) serons vos alliés au Congrès américain ; tout ce que nous demandons, en retour, c’est que vous combattiez l’antisémitisme à nos côtés… » Shamir prend conscience du fait que si Foxman et son ADL sont en mesure de garantir un laissez-passer pour les corridors du pouvoir en Amérique, alors, le message (soi-disant) « antisémite » visité par les « Protocoles des Sages de Sion » est tout à fait pertinent, et qu’il devrait, par conséquent, être débattu ouvertement.

Nous pouvons voir Foxman et sa mission internationale en train de parler au Président de l’Ukraine : il lui assure que l’ADL peut tout à fait l’aider, en Amérique, dès lors qu’il n’établit « aucun lien entre l’Holocauste et l’Holodomor (l’Holocauste des Ukrainiens) ». « Si vous établissiez un tel lien, cela serait contreproductif », ose expliquer Foxman au dirigeant ukrainien. L’on est fondé à se demander comment il se fait que Foxman, qui vit (bien) des catastrophes juives, est aussi réticent à autoriser les Ukrainiens à réfléchir à leur passé ou à partager celui-ci avec d’autres ?

Bonne question, vraiment ! Je pense qu’au premier chef, c’est l’ « élection » juive qui entre ici en jeu. Foxman n’aime pas que sa raison d’être, à savoir l’Holocauste, soit mise en compétition, éclipsée, voire, pire, défiée par un quelconque autre génocide. Mais cela va plus loin : comme le confirme le professeur à Harvard Yuri Slezkine, dans son chef-d’œuvre The Jewish Century [Le Siècle juif], les juifs furent, en réalité, « les exécutants zélés de Staline » Les juifs bolcheviques furent largement impliqués dans le crime génocidaire perpétré contre le peuple ukrainien, mais aussi contre d’autres peuples. Au cas où quelqu’un voudrait lire des choses au sujet des « juifs de Staline » dans un quotidien sioniste, le journaliste Sever Plocker, du site Ynet (du quotidien israélien Yediot Ahronot) a écrit des choses excellentes à ce sujet. « Nous ne devons pas oublier que certains des plus grands criminels des temps modernes étaient juifs », dit le sioniste Plocker. Abe Foxman est certainement au courant. S’il exige des Ukrainiens qu’ils ne fassent aucun rapprochement entre leur passé horrifiant et la Shoah, c’est tout simplement parce qu’il sait que bien trop nombreux sont les membres de son propre peuple qui ont été directement impliqués dans les crimes perpétrés à l’encontre du peuple ukrainien.  Détail intéressant : dans le film, ce sont les juifs orthodoxes qui défient les accusations d’antisémitismes proférées à tout bout de champ. C’est un rabbin qui affirme qu’Abe Foxman crée de l’antisémitisme « parce que c’est son boulot ».

(...) La montée de la haine contre toute forme de politique juive et de lobbies juifs est une réaction à une idéologie tribale, chauvine et suprématiste. Si les juifs politiques, qu’ils soient sionistes ou « juifs antisionistes » sont préoccupés par leur perte de popularité, la seule chose qu’ils doivent faire, c’est apprendre à se regarder dans un miroir.

L’examen au miroir est une libération, dès lors que l’on est assez courageux pour affronter la réalité."

Gilad Atzmon.

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Il semble que le maitre du logos doive faire face à l'armada antifasciste au grand complet (avec ses rafiots en carton, ses pistolets à bouchon, ses imprécateurs de foire foraine et ses penseurs de pissotières) et sans doute est-ce lié à la fréquentation trés significative du site E et R...j'en profite pour en remettre une couche (en me cachant derrière Atzmon, c'et plus prudent) sur la réalité de l'"antisémitisme contemporain", ce marronier tribal que l'on nous sert à jet continu depuis quelques décennies, voire plus...

Petite précision pour les lecteurs du blog au sujet de la question juive (Marx): pour cela, je dois répondre à la double question Nietzschéenne : qui parle ? Et d'où ?

Je suis un français d'origine mi savoyarde, mi corrézienne, un goyim comme disent les juifs. Bon nombre de mes ancêtres sont tombés sur les champs de batailles des dernières guerres européennes et leur nom et inscrit sur quelques monuments au morts de quelques villages de France. Je considère que cela m'autorise à donner mon avis sur cette question juive au moins autant que d'autres, sinon plus finalement. Je pense en particulier à tous ces imprécateurs dont le modèle indépassable reste le sinistre Bernard Levy, ni philosophe ni penseur, ni homme de gauche mais simple lobbyiste malveillant et tout-puissant (double rente financière et mémorielle) qui alors même qu'ils ne sont français que depuis peu (ou leurs ascendants au moins), s'autorisent à monopoliser le débat sinon le verrouiller grâce au terrorisme intellectuel qu'ils ont eux-mêmes contribué à institutionnaliser. Sur la question juive évidemment mais aussi sur n'importe quelle autre question, tant leur arrogance est sans limite et leur pouvoir médiatique immense. Et nuisible.

Pendant des années, sur ce blog, je n'ai pas abordé cette question juive avant tout (quand j'y repense) parce que j'avais intériorisé l'interdit systémique fait à chacun d'évoquer cette question si l'on est pas soi-même juif ou bien, pour un goy, dans une posture apologétique du sionisme ou de la religion shoatique. Il m'a fallu la rencontre avec Soral* (son livre Comprendre l'Empire et ses vidéos) mais aussi la lecture de Bloy et d'Atzmon, entre autres, pour comprendre à quel point le tribalisme juif était aujourd'hui une des figures majeures de la domination globale et de l'oppression faite aux peuples européens. Quant je dis "tribalisme juif", je n'essentialise pas, je parle simplement de la toute-puissance des élites juives en Occident. (un exemple parmi mille, l'effarant "repas du Crif" où se presse chaque printemps, la quasi-totalité de la classe politique, médiatique, cultureuse, religieuse et économique du pays, juive et non-juive dans l'assentiment général...on imagine assez bien un repas similaire à l'invitation de l'Opus Déi ou de la French American Foundation ou bien encore de l'UOIF et le barouf que ferait le ban et l'arrière ban du claque culturo-mondain qui fait désormais la pluie et le beau temps dans ce beau pays).

Une figure majeure de la domination, donc. A ce titre, et comme d'autres de moindre importance -loges maçonniques, lobbies atlantistes, lobbies industriels, religieux, etc, je trouve assez logique et sain que leur pouvoir et leur existence même puisse être interrogés voire remis en cause. Façon de retourner à ces puissants du moment la double question Nietzschéenne: Qui parle et d'où? Quand Bernard Levy ou Prasquier ou Cukierman ou Meyer Habib (etc., etc., ) nous font l'honneur de nous livrer leur pensée,  qui parle et d'où?

Au fond, en tant qu'indigène européen -sans possibilité d'alya donc acculé à me battre chez moi sans autre issue que vaincre ou périr (cf. la dernière sentinelle de Spengler à Pompéi**) et avec moi les miens- je considère que cette question juive est absolument secondaire, que l'extermination des juifs d'Europe durant la seconde guerre mondiale n'est qu'une page supplémentaire dans la longue histoire humaine des massacres de masse depuis que l'homme est homme et qu'il doit se battre pour survivre, et que le conflit israélo-palestinien n'est pas notre combat, nous autres européens, juifs ou pas. Je considère que la question prioritaire reste la survie des peuples et des cultures européens versus le globalisme métisseur, relativiste et égalitaire (largement servi par le tribalisme juif). Je considère donc logiquement qu'il y a des leçons à prendre dans l'exceptionnelle résilience du peuple juif au travers des âges, cette faculté à considérer que la culture juive est au moins différente des autres cultures et que cette irréductibilité doit être préservée à tout prix.

Par là, la réflexion de Marx sur la possibilité (ou l'impossibilité) de l'émancipation poliique des juifs de Prusse suivant qu'ils conservent ou pas leur religion juive dans un environnement séculier dévolu aux droits de l'homme, me parait rejoindre la préoccupation du sabra Gilad Atzmon faisant reproche aux juifs sionistes de ne pouvoir atteindre l'universel et de persister dans le tribalisme meurtrier. Si l'"universel" n'était pas aujourd'hui la marque de fabrique de Soros ou de Monsanto et si le communautarisme (dans certaines limites) ne me paraissait pas être une des clefs de sortie de cette anthropologie individualiste libérale meurtrière, je pourrais peut-être y consentir en fils d'Athènes et de Rome...Je considère aussi que le comportement des élites juives en Occident est éminemment ambigu sinon hostile à cette question prioritaire de la survie des peuples européens (via par exemple, l'apologie inconditionnelle de l'immigration de masse, des fameuses "sociétés ouvertes", c'est-à-dire du dogme multiculturaliste ou bien encore du relativisme débridé qui permet au dernier venu de remettre en cause quelques piliers de cultures millénaires indigènes).

Le petit film de Yoav Shami a l'immense mérite de lever le voile sur l'arnaque planétaire de ce pseudo "antisémitisme" (au moins en Occident) en fait orchestré par le tribalisme juif et ses pseudopodes (Bnai brith et ADL en tête) dans la même logique de domination.

* dont je pense qu'il est le premier à savoir que la "réconciliation" avec des masses allogènes lobotomisées et américanisées est évidemment impossible mais j'imagine bien qu'un mouvement "Egalité et épuration  ethnique" aurait un peu de mal à faire 300 000 lectures à chacune de ses vidéos et à passer l'été...question de tactique et de bon sens (ça me rappelle un peu la logique de la fraction dans Eurocalypse..(3P?)

** "Nous sommes nés à ce temps et devons poursuivre avec vaillance, jusqu'au terme fatal, le chemin qui nous est tracé. Il n'y a pas d'alternative. Notre devoir est de nous incruster dans cette position intenable, sans espoir, sans possibilité de renfort. Tenir, tenir à l'exemple de ce soldat romain dont le squelette a été retrouvé devant une porte de Pompéi et qui, durant l'éruption du Vésuve, mourut à son poste parce qu'on avait omis de venir le relever. Voilà qui est noble. Voilà qui est grand. Une fin honorable est la seule chose dont on ne puisse pas frustrer un homme." Dernier paragraphe de l'essai L'homme et la technique. Oswald Spengler. Munich, 1931.

pour finir, la mafia des mafias, selon AS:

02/06/2013

dissidence?

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"Le pouvoir juif, c’est la capacité unique de nous empêcher de discuter ou même de contempler sa puissance. C’est la capacité de déterminer les limites du discours politique et de la critique en particulier.

Dans son nouveau livre, Comment la terre d’Isräel fut inventée, l’universitaire israélien Shlomo Sand réussit à présenter une preuve convaincante de la nature fantaisiste du récit historique sioniste – l’exil juif est un mythe comme l’est le peuple juif ainsi que la terre d’Israël. Pourtant Shlomo Sand, comme de nombreux autres, ne parvient pas à répondre à la question la plus importante : si le sionisme est basé sur un mythe, comment les sionistes parviennent-ils à s’en sortir avec leurs mensonges depuis si longtemps ? Si le « retour au foyer juif » et la demande d’un foyer national juif ne peut pas être historiquement démontré, pourquoi celui-ci a-t-il été soutenu à la fois par les juifs et l’Occident pendant si longtemps ? Comment l’État juif a-t-il depuis si longtemps réussi à célébrer son idéologie raciste et expansionniste aux dépens des peuples palestiniens et arabes ?

Le pouvoir juif est évidemment une réponse, mais, qu’est ce que le pouvoir juif ? Peut-on poser cette question sans être accusé d’être un antisémite ? Pouvons-nous discuter de sa signification et examiner minutieusement sa politique ? Est-ce que la puissance juive est une force obscure, gérée et manœuvrée par une puissance conspiratrice ? Est-ce quelque chose qui intimide les Juifs eux-mêmes ? Bien au contraire – le pouvoir juif, dans la plupart des cas, est célébré juste en face de nos yeux. Comme nous le savons, l’AIPAC est loin d’être discret à propos de son programme, de ses pratiques ou de ses prouesses. L’AIPAC, le FCI au Royaume-Uni ainsi que le CRIF en France fonctionnent de la manière la plus ouverte et se vantent souvent ouvertement de leurs succès.

De plus, nous sommes maintenant habitués à voir nos dirigeants élus démocratiquement impudemment faire la queue pour s’agenouiller devant leurs trésoriers. Les néoconservateurs ne ressentent certainement pas le besoin de cacher leurs proches affiliations sionistes. Abe Foxman, de la Ligue antidiffamation (ADL), travaille ouvertement à la judaïsation du discours de l’Occident, poursuivant et harcelant toute personne qui ose exprimer une critique d’Israël ou même de la « notion d’élection » juive. Et bien sûr, la même chose s’applique aux médias, aux banques et à Hollywood. Nous connaissons de nombreux juifs puissants qui ne sont pas le moins du monde discrets au sujet de leur lien avec Israël et de leur engagement envers la sécurité d’Israël, de l’idéologie sioniste, de la primauté de la souffrance juive, de l’expansionnisme israélien et même carrément de l’exception juive.

Mais aussi omniprésent que peuvent être l’AIPAC, le CFI, l’ADL, Bernie Madoff, le « libérateur » Bernard-Henri Lévy, le prêcheur de guerre David Aaronovitch, le prophète du marché libre Milton Friedman, Steven Spielberg, Haim Saban, lord Levy et beaucoup d’autres passionnés sionistes et défenseurs de la hasbara, ils ne sont pas nécessairement l’âme ou la force motrice de la puissance juive, mais simplement des symptômes. Le pouvoir juif est en réalité beaucoup plus complexe qu’une simple liste de lobbies juifs ou de personnes exerçant des compétences hautement développées de manipulation. Le pouvoir juif c’est la capacité unique de nous empêcher de discuter ou même de contempler la puissance juive. C’est la capacité de déterminer les limites du discours politique et de la critique en particulier.

Contrairement à la croyance populaire, ce ne sont pas les sionistes de droite qui facilitent la puissance juive, c’est en fait le « bon », « l’éclairé » et le « progressiste » qui fait de la puissance juive la puissance la plus efficace et la plus énergique du pays. Ce sont les « progressistes » qui contrecarrent notre capacité à identifier la politique judéocentrique tribale au cœur du néo-conservatisme, de l’impérialisme américain contemporain et de la politique étrangère. Ce sont les soi-disant « antisionistes » qui font tout leur possible pour détourner notre attention du fait qu’Israël se définit comme un État juif et qui nous empêchent de voir que ses tanks sont décorés avec des symboles juifs. Ce sont les intellectuels juifs de gauche qui se sont précipités pour dénoncer les professeurs Mearsheimer et Walt, Jeff Blankfort ainsi que le travail de James Petras sur le lobby juif. Et ce n’est pas un secret qu’Occupy AIPAC, la campagne contre le lobby politique le plus dangereux en Amérique, est dominée par quelques membres de la tribu des élus. Nous devons faire face au fait que notre voix dissidente est loin d’être libre. Bien au contraire, nous avons affaire ici à un cas d’opposition institutionnelle contrôlée.

Dans le roman 1984 de George Orwell, c’est probablement Emmanuel Goldstein qui est le personnage central. Goldstein d’Orwell est un révolutionnaire juif, un Léon Trotski fictif. Il est dépeint comme étant le chef d’une mystérieuse organisation appelée « La Fraternité » et est également l’auteur de la plupart des textes subversifs révolutionnaires (Théorie et pratique du collectivisme oligarchique). Goldstein est la « voix dissidente », celui qui dit réellement la vérité. Pourtant, au fur et à mesure que nous nous plongeons dans le texte d’Orwell, nous découvrons par O’Brien, un proche du parti, que Goldstein a été inventé par Big Brother dans une tentative évidente de contrôler l’opposition et les limites possibles de la dissidence.

L’avis personnel d’Orwell sur la guerre civile espagnole, Hommage à la Catalogne, laisse clairement présager la création d’Emmanuel Goldstein. C’était ce qu’Orwell avait vu en Espagne qui, une décennie plus tard, allait devenir une compréhension profonde de la dissidence comme une forme d’opposition contrôlée. Je pense que vers la fin des années 1940, Orwell avait compris la profondeur de l’intolérance et des tendances tyranniques et conspiratrices qui sont au cœur de la politique et de la praxis de la gauche « Big Brother ».

De façon assez surprenante, une tentative d’examiner notre opposition contrôlée contemporaine au sein de la gauche et du Parti progressiste révèle qu’elle est loin d’être une conspiration. Comme dans le cas du lobby juif, la soi-disant « opposition » tente à peine de dissimuler ses intérêts tribaux ethnocentriques, son orientation spirituelle et idéologique et son affiliation.

Un bref examen de la liste des organisations fondées par l’Institut Open Society (OSI) de George Soros présente un tableau sombre – à peu près tout l’ensemble du réseau américain progressiste est financé, en partie ou entièrement, par un sioniste libéral, milliardaire philanthrope, qui prend en charge un très grand nombre de causes importantes qui sont aussi très bonnes pour les Juifs. Et pourtant, tout comme le fervent sioniste Haïm Saban, Soros n’agit pas dans la clandestinité. Son « Open Society Institute » offre fièrement toutes les informations nécessaires concernant la grande quantité de shekels qu’elle répand sur ses bonnes et importantes causes.

Donc, on ne peut pas accuser Soros ou l’Open Society Institute d’examiner le discours politique, d’entraver la liberté d’expression, voire de « contrôler l’opposition ». Tout ce que Soros fait c’est de soutenir une grande variété de « causes humanitaires » : droits de l’homme, droits des femmes, droits des homosexuels, l’égalité, la démocratie, les « Printemps arabes », l’hiver arabe, les opprimés, les oppresseurs, la tolérance, l’intolérance, la Palestine, Israël, les antiguerres, les pro-guerres (seulement lorsque c’est vraiment nécessaire), et ainsi de suite. Comme avec le Big Brother d’Orwell qui délimite les frontières de la dissidence par des moyens de contrôle de l’opposition, l’Open Society de Soros détermine également, que ce soit consciemment ou inconsciemment, les limites de la pensée critique. Pourtant, contrairement à 1984, où c’est le Parti qui invente sa propre opposition et écrit ses propres textes, au sein de notre discours « progressiste », ce sont nos propres voix de la dissidence, volontairement et consciemment, qui compromettent leurs principes.

Soros a surement lu Orwell – il croit manifestement son message – parce que de temps en temps, il soutient même des forces opposées. Par exemple, il finance le sioniste allégé J Street mais aussi des ONG palestiniennes. Et devinez quoi ? Ça ne prend jamais beaucoup de temps aux bénéficiaires palestiniens avant de compromettre leurs propres principes les plus précieux, afin de s’adapter à la vision du monde de leur trésorier. (...)

Gilad Atzmon

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22/12/2012

Sur la question juive


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« Il m’a fallu des années pour comprendre que mon arrière grand-mère n’avait pas été transformée en “savonnette” ou en “abat-jour” contrairement à ce qu’on m’enseignait en Israël. Ella a sans doute péri d’épuisement ou du typhus, ou peut-être a-t-elle été victime d’un mitraillage collectif (au cours de ce qu’on appelle la Shoah par balles). C’était assurément triste et tragique, mais cela n’est pas très différent du sort qu’ont connu des millions d’Ukrainiens qui ont eu à apprendre le sens réel du mot communisme. Le sort de mon arrière grand-mère n’a pas été très différent de celui de centaines de milliers de civils allemands tués dans un bombardement aveugle cyniquement orchestré, pour l’unique raison qu’ils étaient allemands »

(Gilad Atzmon, La Parabole d’Esther, page 248)

« Soixante six ans après ans après la libération du camp d’Auschwitz, nous devrions pouvoir poser la question du “pourquoi”. Pourquoi les juifs étaient-ils haïs ? [2] Pourquoi les peuples européens se sont-ils levés pour faire la guerre à leurs voisins ? Pourquoi les juifs sont-ils haïs au Moyen-Orient, où ils avaient sûrement une chance d’ouvrir une nouvelle page de leur histoire ? S’ils avaient envisagé de le faire, comme le clamaient les pionniers du sionisme, pourquoi ont-ils échoué ? Pourquoi l’Amérique a-t-elle durci ses lois d’immigration au plus fort du danger pour les juifs européens ? Nous devons aussi nous demander à quoi servent, au juste, les lois sanctionnant le négationnisme de l’Holocauste ? Qu’entend cacher la religion de l’Holocauste ? [3] Tant que nous ne nous poserons pas de questions, nous serons assujettis aux sionistes et à leurs complots. Nous continuerons à tuer au nom de la souffrance juive »

(ibid, page 249)

Gilad Atzmon, réponse à Dominique Vidal, 2012.