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14/11/2009

bourreau, fais ton office!

Pépite trouvée chez FDS. Dire que ce crétin des Alpes a conseillé toute la Chiraquie pendant des lustres...Devrait aller vivre à Barbès (où, déjà, plein de français travaillent en Afrique) ou Vénissieux (ou déjà...) 3-4 mois avant de nous vendre sa civilisation afro européenne. Tu parles d'une élite!

« Va falloir que les Français arrêtent d’être raciaux ou racistes »

« On est un pays du métissage »

« Aller travailler en Afrique »

« Accueillir mieux les étudiants africains »

« Yade symbole de la France de demain : une nouvelle civilisation afro européenne »

Ad lib.

Je crois vraiment que les Français, qui sont un peuple parmi les plus accueillants et les plus généreux du monde, vont, un jour, en avoir marre d’être constamment traités de racistes ou de salauds et pourraient bien enduire de goudron et de plumes ce genre de cuistre insignifiant ou un ses épigones Woltoneux !

Une chose qui ne laisse de m’étonner dans le jargon bien pensant de ces têtes plates de pseudo experts et communicants germanopratins est la double référence constante, d’une part, à un anti racisme dogmatique, d’autre part, au culte du métissage (pas seulement des cultures mais avant tout des couleurs de peau : « café au lait » dixit Probst). Au fond, il me semble que ce genre de petit clerc sans importance est littéralement obsédé par la couleur de la peau et possédé par un ethno masochisme fanatique à l’encontre des peuples européens mais préférerais se faire écorcher vif plutôt que de l’admettre.

Enfin, en quoi Rama Yade devrait-elle être le symbole de la France de demain? Quelles sont les qualités exceptionnelles, les mérites particuliers de cette fille pour qu’elle soit donnée en exemple à tous et devienne le symbole de notre avenir collectif ? A mon avis RIEN sinon sa couleur de peau. Pathétique.

13/09/2009

Homo metis metis

L’ouverture inconditionnelle de la France (et du continent) à l’immigration et l’abolition des frontières se sont imposés au fil des ans comme les repères idéologiques majeurs d’une élite bien pensante.

Propagande.

CNCDH : commission nationale consultative des droits de l’homme. Elle réunit une centaine de personnalités françaises issues de quelques associations influentes (SOS racisme, croix rouge, LICRA, MRAP, Ligue des droits de l’homme, HALDE), des hauts fonctionnaires responsables de la presse écrite ou audio-visuelle, des écrivains, des avocats, des magistrats, des dirigeants politiques. Cette élite des élites à l’autorité morale incontestable se prononce sur toutes les grandes questions de société. Son discours sur l’immigration fait autorité, alors même que la nomination de ses membres échappe à tout contrôle du citoyen (contrôle civique).

Cette commission favorise un courant de pensée visant à imposer l’immigration comme un droit fondamental prévalant sur toute considération d’intérêt général et réclame le droit pour l’étranger à l’accès au territoire et le droit au séjour (http://www.cncdh.com). Cette propagande abondamment reprise par nos élites bannit évidemment toute notion de lien historique entre la nation et un territoire (l’idée de sol national étant par définition maudite), et impose l’idée que la France ne saurait être autre chose qu’un espace sans frontières, ouverte à toutes les migrations. Ecoutons Michel Tubiana, président de la Ligue des Droits de l’Homme : « Il faut comprendre que les gens peuvent et veulent se déplacer et s’établir. Le problème est : comment les accueille-t-on et selon quel calendrier ? » (1)

L’ensemble des relais d’opinion est en grande partie acquis à cette cause. Les média, la presse locale, et nationale, les milieux associatifs, les églises, les syndicats, le patronat, tous ont développé une éthique de générosité inconditionnelle envers tout ce qui se rapporte à l’immigration.

les-nuits-metisses_fond_1889.jpg

Le culte du métissage.

L’obsession de l’ouverture et du droit inconditionnel à l’immigration débouche donc sur l’idéal d’une société nouvelle fondée sur le métissage culturel, « horizon inévitable et souhaitable » selon Bernard Stasi. Sous l’impact des flux migratoires, la société se transforme, se renouvelle et un peuple recomposé serait en train de naître.

La culture se définit principalement comme l’ensemble des aspects intellectuels propres à une civilisation, une nation (Petit Robert). Le multiculturalisme est dés lors, en principe, synonyme de la coexistence, dans une même communauté de sources multiples de connaissance, de pensée, de création. Quoi de plus positif en théorie?

Cette apologie de l’ouverture, qui imbibe le discours officiel sur l’immigration n’a pourtant de sens que dans une société capable de tracer une séparation claire entre respect de la personnalité des migrants et repli identitaire. Comment empêcher la pluralité de dégénérer en fragmentation, en sécession politique et territoriale? Comment concilier la tolérance et l’interdit (en principe) absolu de certaines pratiques, coutumes importées (polygamie, mutilation sexuelle, port imposé du voile, mariage imposé, soumission de la femme) ? La diversité ne se conçoit pas sans unité, sans valeurs partagées (sorte de code culturel), sans le sentiment d’un destin commun, sans ordre ni autorité. Sinon elle bascule dans l’atomisation et la haine, la guerre civile. Or derrière ce doux rêve du métissage culturel, c’est bien souvent le cauchemar de la fragmentation, de la balkanisation, qui se profile.

Nos élites (!) politiques et médiatiques (cette hyper classe, nomade et tolérante) se complaisent depuis des années dans la sublimation de la France black-blanc-beur. Le travail de persuasion- de propagande- est intense, massif et opiniâtre. Il est question non seulement de l’équipe black-blanc-beur, mais aussi de l’entreprise, de la télévision, de la culture, de la musique, de l’école, de la police black-blanc-beur ; « il y a encore beaucoup de travail à faire pour que la France black-blanc-beur soit une réalité au delà des grandes victoires du foot » déclare JF Coppé, ancien porte parole du gouvernement sur Radio J. (2) Cette hyper classe est une tribu trés puissante, la diversité, son totem.

Or, chose surprenante et ambigu, ce mythe du métissage culturel, qui se veut la parfaite antithèse du racisme, place la couleur de la peau (même mélangée, ie le métis) au centre de son identité, et non pas seulement une coexistence bien heureuse de cultures diverses.

Quand Foddé Sylla, ex président de SOS racisme, écrit dans Le Monde : « la République blanche, c’est fini » (3), non seulement il se trompe car la République, comme la France, n’a jamais été blanche, car elle ne reconnaît aucune « distinction d’origine, de race ni de religion », mais il exalte lui aussi la couleur de peau comme clef de l’identité culturelle. Concept éminemment raciste et ouvrant la voie à une structuration de la société Française sur la reconnaissance d’identité ethnique.

Diabolisation.

Quel journaliste, quel homme politique, quel écrivain pourrait déclarer sans conséquence (à tort ou à raison d’ailleurs) que l’immigration telle qu’on la conçoit dans ce pays n’est pas une chance (pour les autochtones comme pour les allochtones)? Ce thème est depuis longtemps tabou, sanctuarisé, placé au dessus de tout débat de fond. Sortir du credo immigration, clef de l’avenir, du renouveau, de la régénération" avec son corollaire de France black-blanc-beur, c’est s’exposer illico à un tir de barrage massif et destructeur et à la réductio ad Hitlerum, chère à Leo Strauss, qui identifie toute opinion déviante à l’extrême droite, donc au racisme (tout questionnement identitaire étant, par définition, xénophobe et raciste, en Europe mais nulle part ailleurs..). Démonisation et éviction de toute réflexion constructive.

Or cette question de l’immigration est le lieu privilégié d'un divorce entre les élites et la nation. Un forte proportion de Français voyant en effet dans l’immigration, non pas une chance, mais une menace, à rebours du matraquage opéré par les autorités nationales et européennes. (Dans Le Monde du 15 décembre 2005, la part de Français estimant le nombre d’étrangers trop important atteint 63% ; sondage TNS Sofres) Ce qui renforce bien sur la classe dirigeante dans sa mission de régénération de la Nation rebelle.

Ainsi voit-on la création d’un musée de l’Immigration, porte Dorée, dont la mission, financée par le contribuable, n’est pas culturelle mais bien de façonner l’opinion publique selon l’idéologie dominante.

Le matraquage et la stratégie de diabolisation de toute opinion déviante (de tout citoyen déviant/ cf. les affaire G Frêche, P Sevran, Hortefeux, etc.) semblent se retourner contre le message d’une immigration heureuse, comme si la conscience populaire, confrontée aux réalités de terrain (que fuient nos élites et leurs familles vivant dans quelques sanctuaires sécurisés et leucodermes), résistait obstinément à une œuvre de propagande maladroite et contre-productive.

Négation de l’autorité de l’Etat.

Deux réformes, la loi Debré du 24 avril 1997 et la loi Chevènement du 12 mai 1998, fruits de la crise des sans papiers (on remarquera l’intérêt de ce néologisme qui fait passer des migrants illégaux- donc sans papiers de séjour en règle- pour des victimes…), font basculer le système Français. Ces réformes mettent en place un dispositif de régularisation «de droit » pour les migrants clandestins et suppriment de facto l’obligation de demander un visa de long séjour dans un consulat de France, avant d’entrer en France à des fins d’immigration.

Le droit individuel à l’immigration, conformément à l’idéologie dominante, s’impose sur celui de l’Etat à maîtriser l’accès au territoire national, marquant ainsi la négation de l’autorité de l’Etat -donc du citoyen- sur toute politique d’immigration.


(1) L’Humanité, 5 mars 2003, cité par M Tandonnet, Immigration, sortir du chaos. Flammarion, p.28.

(2) Cité par M Tandonnet, op cité.

(3) Le Monde, 10 décembre 2005, archives.

28/03/2009

hiver civilisationnel

« Etre une princesse, c'est bien...

Être une princesse moderne, c'est mieux...

Être une princesse moderne, avec une fée gâteuse au moment de sa naissance, et vous appeler flocon d'argent...

Alors là, franchement, ça ne fait plus rire du tout... » (Méthode de lecture CE1, Hatier 2003)

Flocon d'argent est le nom d'une petite princesse infortunée puisque née toute blanche, incolore, du fait d'une fée à moitié bourrée...

Flocon d'argent grandit donc sans couleurs à son grand désespoir et à celui de ses parents...

Parce que « le blanc c'est drôlement salissant » et Flocon machin rêve alors du prince charmant « destiné à lui donner des couleurs »...

Flocon truc, qui n'est pas la moitié d'une conne, envoie alors un message en forme de SOS sur internet : « Princesse sans couleur cherche idée géniale pour ne plus être toute blanche. »

Et devinez quoi ? A la fin de l'histoire, Flocon con a retrouvé toutes les couleurs du monde. Sans commentaire.

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printemps_chaises1.jpgCe matin, rêvassant dans ma berline Prussienne hors d'âge, mon regard tombe sur la propagande régionale de notre conducator local, destinée à faire savoir l'existence d'un grotesque « Printemps de la démocratie », pur produit de ces manifestations festives, citoyennes et vivrensemblesque délirantes que notre époque produit à jet continu, comme disait le regretté Murray. Le mieux, lorsque l'on est confronté à la novlangue progressiste de nos modernes, c'est de renverser le sens du message pour approcher un minimum de la vérité.

De fait, « Hiver de la démocratie » convient à mon avis beaucoup mieux à l'entreprise continue et réfléchie de dépossession du peuple dit souverain de la moindre capacité d'exercer son pouvoir au travers d'une réelle démocratie.

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Paul Valery, parlant des loisirs, distinguait le « loisir chronométrique » du « loisir intérieur ». Je pensais à cela en traversant une énième zone commerciale démesurée -nouveau temple dédié aux dieux du commerce- faite de béton et de palmiers qui, justice immanente, meurent les uns après les autres. Hé ! Hé!

Le loisir chronométré, c'est ce temps de loisirs que les masses sont formatées dés le plus jeune âge à rentabiliser en accomplissant moult activités festives et consuméristes. Toujours plus, c'est la règle.

Le loisir intérieur, c'est l'inverse. C'est l'otium des grecs anciens, qui s'oppose au neg-otium, au négoce, à cet arraisonnement marchand des loisirs, de la vie entière plus généralement.

C'est la capacité de s'arrêter, de réfléchir, de lire, de rêver, de s'ennuyer même ou de se promener, vieille tradition millénaire. Voilà qui n'est sans doute pas, malheureusement, à la portée du premier venu.

08/06/2008

Régénération

Gageons que le Candide de Voltaire ou le Rica de Montesquieu découvrant notre société moderne ne manqueraient pas d’objets d’étonnement.

Un de ceux-ci pourrait être ce culte que semblent vouer nos contemporains, tout au moins ceux qui comptent en nos sociétés, au métissage.

Après avoir voué un culte authentique et naturel au Dieu des chrétiens pendant plus de mille cinq cent ans, puis honoré, de façon sans doute moins spontanée l’Être suprême ou la déesse Raison, puis un étrange objet venu de fort loin dans l’antiquité, la république, après deux empereurs puis deux souverains presque légitimes, voici que les Français décident de vouer un culte au nouvel être suprême, le Métis.

Nos deux visiteurs informés de la nature révolutionnaire et droitdelomesque de tout habitant de ce pays pourraient sans doute entrevoir là quelques contradictions, voire quelques éléments de schizophrénie.

 -en effet que pourrait désigner ce vocable lorsqu’il fait référence à des hommes alors même que chacun sait que, à l’inverse du règne végétal, les races humaines n’existent pas. Serait-il alors fait allusion à la couleur de la peau de nos contemporains ? Sans doute, admettons le.

Il faudrait donc y voir un encouragement au mélange des couleurs de peau, sans doute dans l’intention louable d’abolir toute distinction visible à l’œil, une sorte d’indifférenciation des couleurs, ce qui aboutit naturellement à l’uniformisation des hommes et à la réduction de la diversité des populations de ce beau pays.

Mais peut-être ce vocable fait-il plutôt référence aux différentes traditions, issues d’ethnies différentes, fondues depuis bien longtemps dans la culture française, et pas seulement à la couleur de la peau ?

-alors, se diraient-ils, pourquoi appeler en même temps les habitants de ce pays, et de façon apparemment contradictoire, au respect de la différence, au respect des autres cultures (ce que les indigènes en ces latitudes nomment multiculturalisme) et au métissage ? Pourquoi en même temps déployer tant d’efforts pour promouvoir la diversité alors que les mêmes hommes sont appelés joyeusement par leur prince et ses clercs à l’indifférenciation ? La contradiction saute évidemment aux yeux mais, curieusement, ne semble pas retenir l’attention de nos contemporains. Pourquoi ?

-peut-être en voyageant dans nos provinces, en lisant les quelques dépêches chargées de propager ce nouvel évangile du métissage, ils se diraient que, ces encouragements étant contradictoires, c’est qu’ils ne s’appliquent sans doute pas aux mêmes personnes, aux mêmes populations. Aux uns le respect de la diversité et des cultures d’origine, aux autres le devoir de métissage, de tolérance et d’accueil ? Sans doute. Mais alors, pourquoi établir pareille distinction entre habitants du même royaume, sachant qu’ils sont tous fils de la glorieuse Révolution™ et de l’Egalité entre les hommes™ ? Probablement ces deux voyageurs finiraient par rencontrer une belle âme qui leur expliqueraient que les populations autochtones les plus anciennes, par nature un peu frustes et peu enclines à l’Amour de l’Autre™, ont plus besoin d’être rappelées au devoir de partage et de métissage que les nouveaux venus, par nature chaleureux et généreux. Peut-être leur serait-il rappelé le vieux contentieux qui opposa les ancêtres de ces populations autochtones égoïstes à ceux des nouveaux venus lorsque les premiers tentèrent de s’emparer de leurs richesses et de leurs épouses sous le fallacieux prétexte de les émanciper ! Et par là même la dette imprescriptible des premiers à l’égard des seconds.

 

Nul doute que nos voyageurs ainsi édifiés ne verraient plus de contradictions dans cette situation en apparence irrationnelle et injuste vis-à-vis des plus vieux autochtones qui jusque là ne se doutaient pas qu’il puisse exister pareille culpabilité héréditaire et imprescriptible.

Mais alors dit l’un deux, ces nouveaux venus, si désireux de faire partager leur culture et leur couleur de peau, auraient aussi cette dette imprescriptible à l’égard de peuples martyrisés par certains de leurs ancêtres lorsqu’ils colonisèrent le tombeau du fils de Dieu, la Barbarie, la belle Sicile, l’Ibérie et la très belle province Lusitanienne ? Ou par d’autres qui vendirent nombre de leurs frères à la peau couleur de charbon et portant coton sur la tête à d’autres royaumes du même continent ou aux premiers qui durent rebrousser chemin après avoir rencontré l’armée des Hommes d’Europe sur la route de Tours ? Peut-être même une âme, particulièrement noire, pourrait-elle glisser à nos voyageurs que les ancêtres des habitants grincheux et crispés débarquèrent-ils précisément sur le continent noir pour mettre fin à ces barbaresques atroces qui mettaient en péril l’ensemble des populations littorales de Notre Mer, et qui permettaient aux fils du prophète et de son gendre d’alimenter en esclaves blanches et en petits garçons castrés les populations de cet Orient magnifique, dont l’éclat reste inégalable au regard de ces âges sombres que connut l’Occident chrétien, par nature intolérant et arriéré. Non leur répondit un gentil clerc de passage, il n’est de dette que pour ces peuples autochtones crispés et rétifs, c’est ainsi.

 

robes01.jpgSoit, dirait l’autre voyageur. Mais alors, cet évangile, si beau, si louable et désirable, pourquoi faut-il sans cesse le rappeler aux habitants de ce royaume, pourquoi est-il nécessaire de le clamer si haut, de l’écrire sur toutes les gazettes, de l’apprendre dés leur plus jeune âge aux petits de ce royaume ? N’est il pas souhaitable, connaissant sa grande vertu, que ce soient les parents eux-mêmes qui l’enseignent à leur progéniture. Bien sûr, lui répondit le gentil clerc, cela est fortement recommandé, mais il est nécessaire que l’Etat s’assure que chacun de ces petits, en plus d’une solide instruction enfin débarrassée de l’influence délétère de la cléricature et de certains milieux prompts à la réaction, ait bien assimilé ce nouveau bréviaire et puisse, au besoin, désigner un petit camarade qui n’aurait pas saisi toute l’ampleur de cet enseignement. Ainsi l’Etat sera-t-il assuré de pouvoir compter sur de jolies cohortes de citoyens, non pas de citoyens soldats comme dans la Sparte de Lycurgue ou l'Athène de Thémistocle, mais de nouveaux citoyens du monde, sorte d’humanité nouvelle, prêts à réciter ce nouveau bréviaire, et à en appliquer ses commandements à toute occasion et en tous lieux.

Bien, dit le premier voyageur, mais que faire alors de ceux qui n’auraient pas bien saisi l’ampleur de cet évangile ou l’impérieuse nécessité de ce projet de régénération sociale joyeuse ? Peut-être même certains, forcément mal intentionnés, serait-ils même prèts à ourdir quelques complots non citoyens visant à faire échouer l’érection de cet Homo métis, à l’encontre de l’Intérêt Général™ ? Oui hélas répondit encore le clerc, certains individus, notamment parmi les plus anciens et les plus crispés, émettent encore des réserves sur le bien fondé de cette entreprise collective et citoyenne de construction d’une société métissée et joyeuse. Et c’est l’Etat, dans sa grande magnanimité, qui encourage alors ces ennemis du Progrés™ à entreprendre librement une cure de réadaptation à la beauté de cette entreprise dans quelques communautés citoyennes pour réfractaires, soigneusement protégées des nuisances de la vie urbaine par quelques hautes murailles transparentes.

Alors, se dirent-ils, tout est bien dans le meilleur des mondes.

 

23/05/2008

Homo metis metis ou le culte du nouvel être suprême

L’ouverture inconditionnelle de la France à l’immigration et l’abolition des frontières se sont imposés au fil des ans comme les repères idéologiques majeurs d’une élite bien pensante.

Propagande.

CNCDH : commission nationale consultative des droits de l’homme. Elle réunit une centaine de personnalités françaises issues de quelques associations influentes (SOS racisme, croix rouge, LICRA, MRAP, Ligue des droits de l’homme, HALDE), des hauts fonctionnaires responsables de la presse écrite ou audio-visuelle, des écrivains, des avocats, des magistrats, des dirigeants politiques. Cette élite des élites à l’autorité morale incontestable se prononce sur toutes les grandes questions de société. Son discours sur l’immigration fait autorité, alors même que la nomination de ses membres échappe à tout contrôle du citoyen (contrôle civique).

Cette commission favorise un courant de pensée visant à imposer l’immigration comme un droit fondamental prévalant sur toute considération d’intérêt général et réclame le droit pour l’étranger à l’accès au territoire et le droit au séjour  (http://www.cncdh.com). Cette propagande abondamment reprise par nos élites bannit évidemment toute notion de lien historique entre la nation et un territoire (l’idée de sol national étant par définition maudite), et impose l’idée que la France ne saurait être autre chose qu’un espace sans frontières, ouverte à toutes les migrations. Ecoutons Michel Tubiana, président de la Ligue des Droits de l’Homme : « Il faut comprendre que les gens peuvent et veulent se déplacer et s’établir. Le problème est : comment les accueille-t-on et selon quel calendrier ? » (1)

L’ensemble des relais d’opinion (en majorité à gauche, voire l’extrême gauche, est-ce un hasard ?) est en grande partie acquis à cette cause. Les média, la presse locale, et nationale, les milieux associatifs ont développé une éthique de générosité inconditionnelle envers tout ce qui se rapporte à l’immigration.

Le culte du métissage.

L’obsession de l’ouverture et du droit inconditionnel à l’immigration débouche donc sur l’idéal d’une société nouvelle fondée sur le métissage culturel, « horizon inévitable et souhaitable » selon Bernard Stasi. Sous l’impact des flux migratoires, la société se transforme, se renouvelle et un peuple recomposé serait en train de naître.

La culture se définit principalement comme l’ensemble des aspects intellectuels propres à une civilisation, une nation (Petit Robert). Le multiculturalisme est dés lors, en principe, synonyme de la coexistence, dans une même communauté de sources multiples de connaissance, de pensée, de création. Quoi de plus positif en théorie?

Cette apologie de l’ouverture, qui imbibe le discours officiel sur l’immigration n’a pourtant de sens que dans une société capable de tracer une séparation claire entre respect de la personnalité des migrants et repli identitaire. Comment empêcher la pluralité de dégénérer en fragmentation ? Comment concilier la tolérance et l’interdit (en principe) absolu de certaines pratiques, coutumes importées (polygamie, mutilation sexuelle, port imposé du voile, mariage imposé, soumission de la femme) ? La diversité ne se conçoit pas sans unité, sans valeurs partagées, sans le sentiment d’un destin commun, sans ordre ni autorité ; Sinon elle bascule dans l’atomisation et la haine. Or derrière ce doux rêve du métissage culturel, c’est bien souvent le cauchemar de la fragmentation, de la balkanisation, qui se profile.

La classe dirigeante Française, les média et la presse se complaisent depuis des années dans la sublimation de la France black-blanc-beur Le travail de persuasion- de propagande- est intense, massif. Il est question non seulement de l’équipe black-blanc-beur, mais aussi de l’entreprise, de la télévision, de la culture, de la musique, de l’école, de la police black-blanc-beur ; « il y a encore beaucoup de travail à faire pour que la France black-blanc-beur soit une réalité au dela des grandes victoires du foot » déclare JF Coppé, ancien porte parole du gouvernement sur Radio J. (2)

Or, chose surprenante et ambigu, ce mythe du métissage culturel, qui se veut la parfaite antithèse du racisme, place la couleur de la peau (même mélangée) au centre de son identité, et non pas seulement une coexistence bien heureuse de cultures diverses.

Quand Foddé Sylla, ex président de SOS racisme, écrit dans Le Monde : « la République blanche, c’est fini » (3), non seulement il se trompe car la République, comme la France, n’a jamais été blanche, car elle ne reconnaît aucune « distinction d’origine, de race ni de religion », mais il exalte lui aussi la couleur de peau comme clef de l’identité culturelle. Concept éminemment raciste et ouvrant la voie à une structuration de la société Française sur la reconnaissance d’identité ethnique.

2060237884.gifDiabolisation.

Quel journaliste, quel homme politique, quel écrivain pourrait déclarer sans conséquence (à tort ou à raison d’ailleurs) que l’immigration telle qu’on la conçoit dans ce pays n’est pas une chance ? Ce thème est depuis longtemps tabou, sanctuarisé, placé au dessus de tout débat de fond.

Sortir du credo immigration, clef de l’avenir, du renouveau, de la régénération" avec son corollaire de France black-blanc-beur, c’est s’exposer illico à un tir de barrage massif et destructeur et à la réductio ad Hitlerum, chère à Leo Strauss, qui identifie toute opinion déviante à l’extrême droite raciste. Démonisation et éviction de toute réflexion constructive.

Cette question de l’immigration est le lieu privilégie du divorce entre les élites et la Nation. Un forte proportion de Français voyant en effet dans l’immigration, non pas une chance, mais une menace, à rebours du matraquage opéré par les autorités nationales et européennes. (Dans Le Monde du 15 décembre 2005, la part de Français estimant le nombre d’étrangers trop important atteint 63% ; sondage TNS Sofres)

Ce qui renforce bien sur la classe dirigeante dans sa mission de régénération de la Nation rebelle.

Ainsi voit-on la création d’un musée de l’Immigration, porte Dorée, dont la mission, financée par le contribuable, n’est pas culturelle mais bien de façonner l’opinion publique selon l’idéologie dominante.

Le matraquage et la stratégie de diabolisation de toute opinion déviante (de tout citoyen déviant/ cf. les affaire récentes G Frêche et P Sevran) semblent se retourner contre le message d’une immigration heureuse, comme si la conscience populaire, confrontée aux réalités de terrain (que fuient bien sur nos élites et leurs familles vivant dans quelques sanctuaires sécurisés), résistait obstinément à une œuvre de propagande maladroite et contre-productive.

Négation de l’autorité de l’Etat.

Deux réformes , la loi Debré du 24 avril 1997 et la loi Chevènement du 12 mai 1998, fruits de la crise des sans papiers (on remarquera l’intérêt de ce néologisme qui fait passer des migrants illégaux- donc sans papiers de séjour en règle- pour des victimes…), font basculer le système Français. Ces réformes mettent en place un dispositif de régularisation «de droit » pour les migrants clandestins et suppriment de facto l’obligation de demander un visa de long séjour dans un consulat de France, avant d’entrer en France à des fins d’immigration.

Le droit individuel à l’immigration, conformément à l’idéologie dominante, s’impose sur celui de l’Etat à maîtriser l’accès au territoire national., marquant ainsi la négation de l’autorité de l’Etat -donc du citoyen- sur toute politique d’immigration.

(1)   L’Humanité, 5 mars 2003, cité par M Tandonnet, Immigration, sortir du chaos. Flammarion, p.28.

(2)   Cité par M Tandonnet, op cité.

(3)   Le Monde, 10 décembre 2005, archives.

(Post écrit il y a un peu plus d'un an mais plus que jamais d'actualité...)

19/04/2008

symptômes d'une modernité

-que signifie ce mépris croissant à l'égard des lois et des institutions communes ?

-que signifie la baisse constante de la natalité des populations européennes ?

-que signifie l’explosion de la dette de la nation, partout en Europe et l’endettement de générations à venir ?

-que signifie la diminution constante du temps de travail et ce culte des loisirs et de la fête ?

-que signifie l’avortement de masse (un avortement pour trois naissances en France) ? Comment parler sans rire de"principe de précaution" pour du soja ou du maïs et légitimer l'assassinat de plus de deux cent mille enfants chaque année dans notre pays? Pourquoi aller kidnaper des gamins au Soudan alors que la vie de tant de petits n'a pas d'importance dans notre pays? (et ce n'est pas un plaidoyer contre le principe de l'avortement mais contre le principe de l'acceptation irréfléchie de l'avortement de masse)

-que signifie le remplacement du ministère de la guerre par un ministère de la défense ? Pourquoi célébrer une défaite de l'Empire (Waterloo) avec un porte-avions et refuser de célébrer Austerlitz?

-que signifie la prolifération du secteur public au détriment du secteur libéral (un quart des emplois salariés en France) ?

-que signifie la construction d’une entité européenne supranationale à rebours de la volonté des peuples -donc illégitime-, sans projet politique défini, sans limites géographiques définies, sans répartitions claire des pouvoirs ? Comment peut-on parler de projet politique ou culturel européen sans exclure immédiatement l'intégration de 75 millions de musulmans asiatiques?

-que signifie un enseignement de l'histoire ou ce pays nait en 1789, aprés des siècles d'obscurantisme? quel enfant a entendu parler de Lépante? Pourquoi célébrer l'hérésie Cathare et pas la révolte Vendéenne? 

-quelle cohérence y a t il dans le culte simultané du "métissage" de la "négritude" et de l'"anti racisme" ?

-que signifie cette volonté de nier l’importance du christianisme dans l’histoire de la civilisation européenne ?

-que signifie la persistance dans le champ politique européen d’une idéologie totalitaire comme le communisme ? Que signifie la persistance d'une "lutte antifasciste" 60 ans aprés l'extinction des fascismes en Europe et, parallèlement, la complaisance de l'arc républicain à l'égard des théses communisantes? Pourquoi légiférer sur le génocide Arménien alors que l'on refuse de reconnaitre les crimes communistes en Europe et la nature totalitaire même du communisme? Pourquoi ne voir dans l'histoire de la traite esclavagiste que la culpabilité de l'Occident et pas celle de royaumes négriers Africains et celle, immémorielle, des musulmans ou des Orientaux au sens lage (l'Islam ayant repris une tradition esclavagiste pré-islamique)? Pourquoi ne pas dire que c'est la colonisation Européenne qui a mis fin à la traite esclavagiste à la fin du XIX ème siècle? Pourquoi ne pas dire que l'Afrique était auto-suffisante alimentaire au sortir de la décolonisation, au début des années 60? (et ce n'est bien sur pas un plaidoyer pour la colonisation)

-comment un chef d'état, donc une certaine autorité morale, peut-il affirmer sans être ridicule que "les raçines de l'Europe sont autant musulmanes que chrétiennes"? Que signifie le fait que peu d'érudits aient pu lui rappeller que l'identité de l'homme européen se soit précisement construite -au moins en partie- contre le danger qu'a toujours représenté l'islam?

-que signifie cette complaisance irrationnelle de nos "élites" à l’égard de la religion musulmane -cette islamophilie- et des musulmans alors que le christianisme et les chrétiens restent haïs et objets d’une méfiance constante et d’une malveillance sans limites ?

-pourquoi ce trafic d’organes prélevés sur des prisonniers Serbes par des Albanais du Kosovo, révélé par Carla Del Ponte, procureur général du TPIY (Tribunal Pénal International pour l’ex Yougoslavie) n’est-il pas l’objet d’une réprobation générale et ne fait-il pas les gros titres de la presse ? Pourquoi l’ONU aurait-il fait pression pour étouffer les investigations et l’inculpation de dirigeants Albanais de haut rang -don Hashim Thaci, actuel premier ministre du Kosovo Albanais ? Pourquoi une affaire –bidon celle-là- du même genre en Amérique du Sud il y a quelques années impliquant la CIA a-t-elle été surmédiatisée durant des mois ?

-que signifie cette volonté de masquer aux européens cette substitution à grande échelle de populations européennes par des populations extra-européennes, majoritairement originaire du monde, de la civilisation musulmane ? Comment ne pas voir que l’histoire du Kosovo, des Balkans en général, du Liban ou du Pakistan préfigure l’évolution probable -la guerre civile- sur notre sol sous le nombre de ces "barbares" (au sens Héllénique du terme) ?

-que signifie le fait qu'un homme condamné par la justice pour viol sur mineur en 1967 (Fourniret) ait pu sortir de prison pour violer et tuer à nouveau des enfants à de nombreuses reprises et grâce à des remises de peine successives? Cela signifie-t-il que la réinsertion d'un criminel dangereux-dont personne ne peut garantir l'inocuité- serait plus importante que la vie de petits garçons ou de petites filles?

1349082716.jpg-que signifie la détestation des cultures européennes et de la civilisation occidentale européenne versus l’ouverture inconditionnelle à l’autre ? Pourquoi refuser aux indigènes européens ce que l’on accorde aux autres ? Que signifie le fait de dénoncer l'extinction de la culture Tibétaine sous la violence de la colonisation Chinoise et de refuser, chez nous, d'associer immigration et identité nationale?

-que signifie le fait de donner le nom de Maurice Thorez ou Robespierre à un lycée ou un collège? Imaginerait-on un Lycée D'Annunzio, un  collège Maurras ou un internat Nicolas II?

-pourquoi ce refus de transmettre notre culture ? Pourquoi cette progression exponentielle de l’analphabétisme et de l’illettrisme au pays de Jules Ferry, des Lumières et de la lyrique courtoise? Pourquoi cet ensauvagement de l’école et de la société ?

-pourquoi pareille dépolitisation de notre civilisation au profit d'un "humanisme" compassionnel et droitdelhommiste indigent et inopérant? Pourquoi l'Europe est-elle sortie de l'histoire?

-pourquoi cette lâcheté devant la violence de l'Islam, pourquoi ce refus de défendre les valeurs consubstantielles à l'Occident? De quoi ont peur nos dirigeants et nos intellectuels?

-finalement, pourquoi cette fascination pour la violence, le mensonge, la radicalité et le grand soir? Pourquoi cette haine de la vérité, de toute transcendance, de toute verticalité, de tout héritage humain?

 

21/01/2007

Immigration II. Propagande.

L’ouverture inconditionnelle de la France à l’immigration et l’abolition des frontières se sont ainsi imposés au fil des ans comme les repères idéologiques majeurs d’une élite bien pensante.

Vous avez un message des élites…

CNCDH : commission nationale consultative des droits de l’homme. Elle réunit une centaine de personnalités françaises issues de quelques associations influentes (SOS racisme, croix rouge, LICRA, MRAP, Ligue des droits de l’homme), des hauts fonctionnaires responsables de la presse écrite ou audio-visuelle, des écrivains, des avocats, des magistrats, des dirigeants politiques. Cette « élite des élites » à l’autorité morale « incontestable » se prononce sur toutes les grandes questions de société. Son discours sur l’immigration fait autorité, alors même que la nomination de ses membres échappe à tout contrôle du citoyen. Cette commission favorise un courant de pensée visant à imposer l’immigration comme un droit fondamental prévalant sur toute considération d’intérêt général et réclame « le droit pour l’étranger à l’accès au territoire et le droit au séjour » (http://www.cncdh.com); cette propagande abondamment reprise par nos élites bannit évidemment toute notion de lien historique entre la nation et un territoire (l’idée de sol national étant par définition maudite), et impose l’idée que la France ne saurait être autre chose qu’un espace sans frontières, ouverte à toutes les migrations ; Ecoutons Michel Tubiana, président de la Ligue des Droits de l’Homme : « Il faut comprendre que les gens peuvent et veulent se déplacer et s’établir. Le problème est : comment les accueille-t-on et selon quel calendrier ? » (1)

L’ensemble des relais d’opinion (en majorité à gauche, voire l’extrême gauche, est-ce un hasard ?) est en grande partie acquis à cette cause. Les média, la presse locale, et nationale, les milieux associatifs ont développé une éthique de générosité inconditionnelle envers tout ce qui se rapporte à l’immigration.

Le culte du métissage.

L’obsession de l’ouverture et du droit inconditionnel à l’immigration débouche donc sur l’idéal d’une société nouvelle fondée sur le métissage culturel, « horizon inévitable et souhaitable » selon Bernard Stasi. Sous l’impact des flux migratoires, la société se transforme, se renouvelle et un peuple recomposé serait en train de naître.

La culture se définit principalement comme « l’ensemble des aspects intellectuels propres à une civilisation, une nation » (Petit Robert). Le multiculturalisme est dés lors, en principe, synonyme de la coexistence, dans une même communauté de sources multiples de connaissance, de pensée, de création. Quoi de plus positif en théorie?

Cette apologie de l’ouverture, qui imbibe le discours officiel sur l’immigration n’a pourtant de sens que dans une société capable de tracer une séparation claire entre respect de la personnalité des migrants et repli identitaire. Comment empêcher la pluralité de dégénérer en fragmentation ? Comment concilier la tolérance et l’interdit (en principe) absolu de certaines pratiques, coutumes importées (polygamie, mutilation sexuelle, port imposé du voile, mariage imposé, soumission de la femme) ? La diversité ne se conçoit pas sans unité, sans valeurs partagées, sans le sentiment d’un destin commun, sans ordre ni autorité ; Sinon elle bascule dans l’atomisation et la haine. Or derrière ce doux rêve du métissage culturel, c’est bien souvent le cauchemar de la fragmentation, de la balkanisation, qui se profile.

La classe dirigeante Française, les média et la presse se complaisent depuis des années dans la sublimation de la France « black-blanc-beur ». Le travail de persuasion- de propagande- est intense, massif. Il est question non seulement de l’équipe « black-blanc-beur », mais aussi de l’entreprise, de la télévision, de la culture, de la musique, de l’école, de la police « black-blanc-beur » ; « il y a encore beaucoup de travail à faire pour que la France «black-blanc-beur soit une rélité au dela des grandes victoires du foot » déclare JF Coppé, porte parole du gouvernement sur Radio J. (2)

Or, chose surprenante et ambigu, ce mythe du métissage culturel, qui se veut la parfaite antithèse du racisme, place la couleur de la peau (même mélangée) au centre de son identité, et non pas la seulement une coexistence bien heureuse de cultures diverses.

Quand Foddé Sylla, ex président de SOS racisme, écrit dans Le Monde : « la République blanche, c’est fini » (3), non seulement il se trompe car la République, comme la France, n’a jamais été « blanche », car elle ne reconnaît aucune « distinction d’origine, de race ni de religion », mais il exalte lui aussi la couleur de peau comme clef de l’identité culturelle. Concept éminemment raciste et ouvrant la voie à une structuration de la société Française sur la reconnaissance d’identité ethnique.

Diabolisation et divorce.

Quel journaliste, quel homme politique, quel écrivain pourrait déclarer sans conséquence (à tort ou à raison d’ailleurs) que l’immigration telle qu’on la conçoit dans ce pays n’est pas une chance ? Ce thème est depuis longtemps tabou, sanctuarisé, placé au dessus de tout débat de fond ; Sortir du credo "immigration, clef de l’avenir, du renouveau, de la régénération" avec son corollaire de France black-blanc-beur, c’est s’exposer illico à un tir de barrage massif et destructeur et à la "réductio ad Hitlerum", chère à Leo Strauss, qui identifie toute opinion déviante à l’extrême droite raciste. Démonisation et éviction de toute réflexion constructive.

Cette question de l’immigration est le lieu privilégie du divorce entre les élites et la Nation. Un forte proportion de Français voyant en effet dans l’immigration, non pas une chance, mais une menace, à rebours du matraquage opéré par les autorités nationales et européennes. (Dans Le Monde du 15 décembre 2005, la part de Français estimant le nombre d’étrangers trop important atteint 63% ; sondage TNS Sofres)

Ce qui renforce bien sur la classe dirigeante dans sa mission de régénération de la Nation rebelle. Ainsi voit-on la création d’un musée de l’Immigration, porte Dorée, dont la mission, financée par le contribuable, n’est pas culturelle mais bien de façonner l’opinion publique selon l’idéologie dominante.

Le matraquage et la stratégie de diabolisation de toute opinion déviante (de tout citoyen déviant/ cf. les affaire récentes G Frêche et P Sevran) semblent se retourner contre le message d’une immigration heureuse, comme si la conscience populaire, confrontée aux réalités de terrain (que fuient bien sur nos élites et leurs familles vivant dans quelques sanctuaires sécurisés), résistait obstinément à une œuvre de propagande maladroite et contre-productive.

Négation de l’autorité de l’Etat.

Deux réformes , la loi Debré du 24 avril 1997 et la loi Chevènement du 12 mai 1998, fruits de la crise des sans papiers (on remarquera l’intérêt de ce néologisme qui fait passer des migrants illégaux- donc sans papiers de séjour en règle- pour des victimes…), font basculer le système Français. Ces réformes mettent en place un dispositif de régularisation «de droit » pour les migrants clandestins et suppriment de facto l’obligation de demander un visa de long séjour dans un consulat de France, avant d’entrer en France à des fins d’immigration. Le droit individuel à l’immigration, conformément à l’idéologie dominante, s’impose sur celui de l’Etat à maîtriser l’accès au territoire national., marquant ainsi la négation de l’autorité de l’Etat -donc du citoyen- sur toute politique d’immigration.

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(1)   L’Humanité, 5 mars 2003, cité par M Tandonnet, Immigration, sortir du chaos. Flammarion, p.28.

(2)   Cité par M Tandonnet, op cité.

(3)   Le Monde, 10 décembre 2005, archives.