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03/02/2007

Réconquista, le mythe Al Andalus.

Al Andalus désigne l’ensemble des territoires Ibériques soumis à la domination musulmane; correspondant à la majeure partie de la péninsule au lendemain de la conquête arabo-musulmane, il se réduit régulièrement au point de se limiter, à partir de la seconde moitié du XIII éme siècle, au seul royaume nasride de Grenade.

Selon le credo progressiste, qui fait le politiquement -et l’historiquement- correct, Al Andalus symbolise une Espagne musulmane raffinée (le véritable Islam), dynamique et tolérante, que l’on oppose à des états chrétiens fauteurs de croisades, d’inquisition, d’obscurantisme et d’intolérance.

Cette vision sommaire et engagée n’a malheureusement rien à voir avec ce que fut réellement la lutte qui opposa pendant neuf siècles (si l’on admet qu’elle se termina avec l’expulsion de 300 000 morisques (musulmans convertis au christianisme en apparence) vers le Maghreb en 1614) deux sociétés résolument antagonistes.

Deux mondes se sont affrontés de manière permanente, des siècles durant, nonobstant des périodes de trêve fragiles, des alliances ponctuelles et tactiques entre princes chrétiens et musulmans et des conflits entre chrétiens.

Mais la donnée fondamentale demeure la guerre entre deux civilisations incompatibles.

 

Conquista, Reconquista

 

Cette lutte va connaître trois phases successives.

 

1- Du VIII éme au XI éme siècle, la supériorité musulmane apparaît écrasante et les chrétiens ,repliés sur les réduits montagnards du pays Basque et des régions Cantabriques et Asturiennes négligées par l'envahisseur en raison de leur accés difficile et de faibles espérances de butin, sont condamnés à la défensive. En 711 donc, les musulmans (pour l’essentiel des berbères arabisés) débarquent d’Afrique du Nord. Les Wisigoths, dont le royaume semble connaitre une crise profonde, battus, la péninsule est occupée dans sa presque totalité. C'est l'âge d'or du califat Ommeyade.

Les envahisseurs franchissent les Pyrénées mais sont arrêtés en 732 sur la route de Poitiers; refluant vers le Sud, ils se fixent en Espagne. Un peu plus de vingt ans suffiront aux Carolingiens pour refouler les arabo-musulmans au dela des Pyrénnées et, dés le début du IX éme siècle, l'établissement de la Marche d'Espagne, future Catalogne, permet d'installer l'une des bases de départ de la future Reconquista.

2- La décomposition du califat ommeyade de Cordoue ouvre des perspectives nouvelles notamment à la Castille, dont le roi Alphonse VI réussit à s’emparer de Tolède en 1085 ; Au Nord, les royaumes chrétiens s’organisent contre une vingtaine de principautés ("reinos de taifas", de l'arabe tawa'if/ factions) érigées sur les ruines du califat.

A ce moment, l’irruption de nouveaux envahisseurs, des Almoravides, suivie un demi siècle plus tard, par celle des Almohades, issus, les uns de Mauritanie, les autres de l’Atlas, rétablissent pendant un temps, au profit du camp musulman, un équilibre qui paraissait menacé.

3- Mais les empires berbères ne durent pas et l’Islam ibérique ne peut arrêter au XIII éme siècle , la grande reconquête chrétienne qui scelle le sort de Cordoue, Séville et Valence.

Dernier témoin d’Al Andalus, le petit royaume de Grenade profite des divisions et des crises du camp chrétien au XIV éme et XV éme siècles pour survivre jusqu’en 1492, ou la capitulation du roi Boabdil devant Ferdinand le catholique signe la restauration de l’unité territoriale Ibérique.

 

Quelques réflexions.

 

- Le statut des non musulmans en terre d'Islam.

Jusqu'au X éme siècle, les chrétiens "mozarabes" (qui parlent vivent et s'habillent à la manière des musulmans) demeurent majoritaires dans l'ensemble d'Al Andalus et la minorité dominante issue des conquérants leur accorde une certaine "tolérance" soumise à toute une série de discriminations et à des charges fiscales particulières.

Il est de bon ton d’ évoquer une société ouverte et tolérante lorsque l’on parle d’Al Andalus. Or si les chrétiens et les juifs, considérés comme des « protégés » ou « dhimmis », en territoire musulman conservaient effectivement un certain nombre de droits (autonomie civile et religieuse, organisation du culte, liberté de circulation), ils restent soumis à l’autorité musulmane : impôt (capitation dont le défaut de paiement est puni d’esclavage ou de mort), distinctions vestimentaires, interdiction de frôler un musulman, interdiction de port d’une arme, obligation d’accorder l’hospitalité à tout voyageur musulman, interdiction de monter à cheval, obligation de se lever, s’ils sont assis, au passage de musulmans, interdiction de construire une maison plus haute que celle d’un voisin musulman, humiliations fréquentes à la remise de la capitation, interdiction de construire de nouvelles églises, son des cloches toléré mais le plus discret possible…, processions interdites, cimetières séparés, peines différentes pour un crime identique, etc.

Pour Philippe Conrad (1), « la situation qui est faite aux chrétiens a pour but d’affaiblir leur communauté et d’encourager les conversions ».

Cette situation persistant pendant plusieurs siècles sera à l’origine de nombreuses insurrections et révoltes auxquelles répondront exécutions et déportations. La fuite, l’émigration est aussi un recours : de nombreux chrétiens fuient vers les royaumes chrétiens du nord soutenus par les Carolingiens, contribuant à développer l’idéal d’une reconquête conte l’Islam.

En fait la trés relative "tolérance" dont avaient bénéficié les chrétiens mozarabes et les juifs à l'époque Ommeyade ne dure guère au dela du XI éme siècle car c'est un Islam de combat, étranger aux raffinements de la civilisation andalouse, qu'imposent à partir de cette époque les nouveaux envahisseurs Almoravides et Almohades surgis du désert Mauritanien et des montagnes de l'Atlas.

Neuf siècles ont été nécessaires pour effacer la présence musulmane en Espagne. Neuf siècles d’affrontements quasi permanents, qui s’ils ne peuvent faire oublier les contacts fructueux entre les deux civilisations, n’en dominent pas moins l’histoire médiévale de ce pays.

Cette coexistence tumultueuse n’avait pas grand chose à voir avec « l’harmonie pluri culturelle » rêvée, au moins promue, par certains de nos contemporains. L’Espagne d’Al Andalus a été fortement islamisée et arabisée et fait pleinement partie pendant huit siècles du monde de l’Islam. Quand elle se retrouve sur la défensive face à la montée en puissance des royaumes chrétiens, elle fait régulièrement appel aux musulmans d’Afrique du Nord et, au fur et à mesure que la reconquête s’effectue, c’est par milliers que les mahométans choisissent l’exil vers le royaume de Grenade ou vers l’Afrique du Nord. Malgré tous les efforts des souverains chrétiens qui espèrent les assimiler, les morisques maintiendront envers et contre tout, dans une semi clandestinité, leur foi religieuse et leur identité culturelle.

 

- Le statut des musulmans en terre chrétienne.

De même que les communautés chrétiennes mozarabes avaient survécu pendant plusieurs siécles sous la domination musulmane, de nombreux musulmans étaient demeurés dans des régions reconquises et avaient continué à pratiquer leur religion. Vainqueurs du royaume de Grenade, Ferdinand et Isabelle se sont engagés à respecter les croyances et les coutumes de leur nouveaux sujets. Dans un premier temps les rois catholiques et l'Eglise pensent possible l'assimilation, c'est à dire la conversion, de cette minorité musulmane; il est même réalisé une grammaire et un dictionnaire du dialecte Grenadin pour faciliter la tâche des prédicteurs auprés d'une population qui ignore le castillan.

Secondairement, devant le peu d'empressement des arabo-musulmans à la conversion et à l'adoption des us et coutumes des chrétiens, mais aussi sous l'influence grandissante de l'inquisiteur général Thomas de Torquemada et encouragée par le pape Clément VII, la politique de conversion va se radicaliser dans l'objectif de l'unification religieuse-catholique- du royaume Ibérique. Nombre de mosquées sont transformées en églises. Cependant un délai de quarante ans est accordé à la population musulmane pour s'assimiler complètement aux populations chrétiennes. Mais, dans une Espagne qui compte environ huit millions d'habitants, les trois cent mille morisques forment une communauté hérmétique, hostile pour l'essentiel à toute assimilation. Et ce à un moment ou la menace Ottomane et barbaresque ne fait qu'accroitre la méfiance et la haine des chrétiens contre ceux qu'ils percoivent comme des "ennemis de l'intérieur".

Toute conversion sincère s' avérant impossible et l'unité du royaume se trouvant mise en question, l'expulsion des morisques est décidée par Philippe III en aout 1609 et durera jusqu'en 1614.

 

- Tolérance?

Al Andalus est une période clef dans l'histoire médiévale de l'Espagne. L'apport culturel, artistique, architectural des civilisations arabo-musulmanes surtout Ommeyade mais aussi Almoravides et Almohades est indéniable.

A certaines périodes dans cette Espagne supposée pacifique, sous les Almoravides puis sous les Almohades, le fanatisme a été extremement violent contre les non-musulmans. A d'autres périodes, des gouvernements islamiques plus prudents, ne voulant pas pousser à la révolte leur nombreux sujets non-musulmans, et à l'intervention les royaumes du Nord, ont appliqué de manière laxiste les lois de la charia, notamment celles qui concernent les non-musulmans.

Il ne s'agit pas d'une tolérance foncière de l'Islam, mais d'une tactique prudente, employée à certaines époques, et non à d'autres. L'Andalousie Maure n'a pas été un royaume de paix et de tolérance, comme une certaine légende tend à le faire croire, mais a alterné entre des périodes fanatiques et d'autres plus calmes.

Aussi, faire de cette longue confrontation un modéle de multiculturalité et de tolérance me parait être une imposture. Ce mot n'avait pas de sens pour le guerrier Almoravide ou le chrétien Arragonnais, tout au moins pas celui que nous lui donnons aujourd'hui, convaincus qu'ils étaient de la supériorité de leur propre religion ou de leur culture.

 

- Culpabilité?

Nos élites progressistes promptes à stigmatiser la geste coloniale Européenne semblent curieusement tétanisées par celle des peuples non européens, dont celle des Arabo-musulmans qui eux ne regrettent pas, au contraire, d’avoir conquis et colonisé le Maghreb, l’Andalousie ou les Balkans.

Y aurait-il de bons et de mauvais colonisateurs? La réponse est non évidemment. Par ailleurs, juger le fait colonial à l'aune de nos citères moraux reléve simplement de l'anachronisme et n'a pas de sens.

Dans son "Livre noir du colonialisme" (3), Marc Ferro, fait un rapprochement- à mon avis coupable (le colonialisme n'est pas un totalitarisme)- avec "Le livre noir du communisme" de Furet et Courtois, et décrit des phénomènes qui s'étalent du XV éme au XX éme siècle sur plusieurs continents.

La constante de cet ouvrage est la culpabilité de l'Occident, et uniquement de l'Occident. Ce sont toujours des nations occidentales ou de culture chrétienne qui sont stigmatisées. Pourquoi? Et que penser des conquétes d'autres civilisations (Arabes, Perses, Mongoles, Puniques, etc) qui sont une constante de l'histoire de l'humanité?

Pascal Bruckner a la réponse: "Nous autres européens avont été élevés dans la haine de nous-mêmes, dans la certitude qu'au sein de notre culture un mal essentiel exigeait pénitence. Ce mal tient en deux mots: colonialisme et impérialisme." (4)

 

Marxisme, tiers-mondisme, haine du capitalisme et de la civilisation occidentale constituent le fond culturel de notre intelligentsia politique et culturelle depuis quarante ans.

Tous vivent dans la terreur d’être traités de racistes (variante "islamophobe"). Cette hantise les paralyse et leur interdit de formuler la moindre réserve sur l’islam, les musulmans, les Arabes et jusque sur le sujet de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. On accuse d’islamophobie quiconque ose poser un regard critique sur cette religion, alors même qu’on peut librement s’en prendre aux crétiens et aux juifs (sous couvert d'anti-sionisme, trés en vogue dans les milieux progressistes). On comprend mieux alors le silence des élites sur la geste coloniale arabo-musulmane. Ils sont victimes par définition, même en tant que colonisateurs, et la Reconquista est mise au passif de l'occident chrétien.

 

 

« Il faut renoncer à une idée reçue, celle d’une Espagne dans laquelle les trois religions du Livre –chrétiens, musulmans et juifs- auraient vécu en bonne intelligence pendant les premiers siècles de la domination musulmane, puis dans l’Espagne chrétienne des XII éme et XIII éme sièclesLa tolérance suppose l’absence de discrimination à l’égard des minorités. Ce n’est pas le cas dans l’Espagne musulmane, ni plus tard de l’Espagne reconquérante. Les maîtres du pays ont toujours été convaincus de la supériorité de leur foi. Juifs et mozarabes n’ont jamais été que des sujets de seconde catégorie.»

 

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(1)   Philippe Conrad, Histoire de la reconquista, Que sais-je . PUF, p25.

(2) Joseph Perez, Histoire de l'Espagne, 1996, p 46.

(3) Marc Ferro, Le livre noir du colonialisme, Robert Laffon 2003.

(4) Pascal Bruckner, Le sanglot de l'homme blanc, Seuil 1983, p 88.

21/01/2007

Héros.

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« Nous sommes aujourd’hui le 8 mai 1995, cinquante ans après cet armistice qui arriva enfin sur une Europe ruinée. (...)

Je regarde nos ministres avec notre président se presser dans la tribune d’honneur pour célébrer notre victoire ; Ces hommes sont les héritiers de ceux qui avaient lâchés sur la France les chiens du désastre en 1940 et dont la philosophie politique n’a pas changé. Je pense à ce que fut cette époque qui nous a mené à la guerre, et pour beaucoup de mes amis et camarades des FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres), à la mort. Le misérabilisme des chansons populaires, les ouvriers qui travaillaient trente heures de moins que les Allemands par semaine, et surtout la nationalisation à un bien mauvais moment de notre industrie aéronautique. (...)

L’atmosphère générale de grèves, de désordre moral industriel et politique n’améliorait pas les affaires de la France. Quand je regarde aujourd’hui les photos des ministres et présidents du Conseil qui se succédaient alors sur le perron de l’Elysée, j’ai un haut le cœur devant ces personnages médiocres aux costumes fripés, souvent mal rasés, l’éternelle gauloise qui était devenue un emblème national collée au coin de la lèvre inférieure, leur feutre avachi…Doux Jésus, c’était cela mon pays qui allait affronter l’Allemagne ! Quand on voit les images d’outre Rhin dans les films de Leni Riefenstahl, les JO de 1936, les congrès de Nuremberg, de cette jeunesse sportive fanatisée qui allait former une armée musclée en chemise et en short qui allait dévaler chez nous … Mon Dieu !… Ces pauvres types qui nous gouvernaient, devant ces images, devaient bien savoir que nous ne serions défendus que par des mobilisés ou des réservistes rétifs engoncés dans des uniformes de 1918, avec bandes molletières, sac à dos, couverture roulée, casque, fusil et baïonnettes archaïques…étaient aveugles. Ils préféraient faire de la petite politique, du social au mauvais moment qui allait mener deux millions de Français à de longs congés payés derrière les barbelés Allemands.(…)

J’écoute les discours des politiques qui se bousculent devant les micros et les caméras pour commenter l’événement ; Ou étaient-ils quand nous mourions ? A Washington, à Alger sur les plages ou bien à Vichy rédigeant des petites fiches sur les gaullistes et les communistes ? »

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Pierre Clostermann, engagé volontaire dans la France Libre à 19 ans ; Héros de la seconde guerre mondiale il survivra à 420 missions de guerre comme pilote de chasse dans les FAFL.

Le Grand Cirque, J’ai Lu, p 608.

20/12/2006

De la révolution Française.

"En dix ans , la Révolution avait trompé tous les calculs et déçu tous les espoirs. On en attendait un gouvernement réglé et stable, de bonnes finances, des lois sages, la paix au dehors et la tranquillité au dedans. On avait eu l'anarchie, la guerre, le communisme, la Terreur, la faillite, la famine et deux ou trois banqueroutes. La dictature Napoléonienne concilia le besoin d'autorité et l'idéologie démocratique. Ce fut un expédient de théoriciens aux abois. Les doctrinaires de 1789 avaient voulu régénérer l'humanité et reconstruire le monde. Pour échapper aux Bourbons, les doctrinaires de 1789 en étaient réduits à se donner à un sabre."

Pierre Gaxotte, in "La Révolution Française", Fayard 1974.

19/11/2006

pourquoi?

Pourquoi hoplite?

Par amour de l’Histoire et par la fascination que m’inspire ce guerrier moderne de l’Antiquité (le paradoxe n’est qu’apparent..), dont la manière de combattre va révolutionner l’histoire de la guerre en Occident.

L’hoplite est un citoyen soldat constituant l’infanterie lourde des cités Grecques antiques. Il porte un casque, une cuirasse, un bouclier (hoplon), des protège-tibias (cnémides), une lance et une épée ! L’ensemble avoisinant les 35 kg. Ces hommes combattaient en phalange (formation de combat d’infanterie serrée, avançant au pas de charge). Cette phalange, particulièrement efficace et meurtrière, dans les guerres Médiques ou les conquêtes d’Alexandre le grand, est l’ancêtre de la légion romaine manipulaire, plus souple et plus adaptée aux manœuvres de circonstance.

Le point important est ailleurs : le guerrier hoplite était supérieur (en terme d’efficacité au combat, nul jugement moral ici) parce qu’il est un citoyen libre des cités Grecques démocratiques, parce qu’il se bat pour lui, pour sa famille, pour ses biens, plutôt que pour les rois, les aristocrates ou les prêtres. Les hoplites acceptent librement une discipline plus stricte que les soldats contraints ou mercenaires. Après, Marathon (490 av JC), Hérodote observe que les Athéniens combattirent bien mieux sous leur démocratie récemment conquise que sous le long règne des Pisistratides : « Dans la servitude ils refusaient de manifester leur valeur puisqu’ils peinaient pour un maître, tandis que, libres, chacun dans son propre intérêt collaborait de toutes ses forces au triomphe d’une entreprise » (Hérodote, L’Enquête, V, 78, p. 387).

La liberté apparaît donc comme un atout militaire. Elle renforce le moral de l’armée dans son ensemble et donne confiance à tous, jusqu’au plus modeste des soldats.

Après Salamine, dernier volet des guerres Médiques, ou les guerriers hoplites infligèrent une défaite navale sans précédent aux armées Perses, les Grecs libres ne devaient plus craindre aucune puissance étrangère, jusqu’au jour ou ils se retrouveront face aux romains libres de la République.

Au delà de la valeur intrinsèque révolutionnaire du guerrier hoplite, cette nouvelle culture guerrière va mettre à jour un concept nouveau : en Occident, ceux qui combattent vont demander, exiger, et obtenir une reconnaissance politique. Et cette manière occidentale de faire la guerre va se répandre irrésistiblement hors des frontières Grecques, conduisant Alexandre sur l’Indus, à prés de 5000 kilomètres plus à l’Est.

Ce guerrier hoplite, nous en sommes les héritiers.

Un livre extraordinaire pour ceux que cela intéresse: «Carnage et culture » de Victor Davis Hanson ; Flammarion.