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08/03/2012

spectacle, arnaques et cultures

finkielkraut,tintin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Le président-candidat a annoncé mardi soir que le durcissement de la législation sur les étrangers lors de son premier mandat allait se poursuivre en cas de réélection.

Immigrationet sécurité. Les sujets sur lesquels le chef de l'État a longtemps été jugé le plus crédible aux yeux des Français devaient revenir sur le devant de la scène mardi soir, lors de son intervention sur France 2.

D'emblée, abordant la question de l'immigration, le chef de l'État a tenu à réaffirmer que la France est «le pays le plus généreux d'Europe. Et l'on voudrait complexer la France?», interrogeait-il, faisant référence à la politique de fermeté qu'il défend. Il ajoutait: «Allez donc essayer de rentrer aux États-Unis, si vous n'avez pas un emploi!»" source

 

Ce qu’il y a de bien avec les grosses ficelles de nos cacocrates, c’est que ça marche toujours; plus le mensonge est gros, mieux il passe, répétait le socialiste Goebbels. Notre conducator à talonnettes et ses sarko boys nous font le coup régulièrement, dés que le temps se couvre, en fait. Forum de l’identité nationale, gestion des mineurs délinquants, couvre feu inapplicable dans des quartiers désertés par tous les acteurs étatiques, show aérien des reconduites d’Afghans ou de Roms, etc. Tous les  marronniers sécuritaires sont de sortie dés qu’approche quelque scrutin d’importance et que croit la terrible menace à moustache d’un vote populiste !

Ou comment tondre l’électorat libéral de droite justement préoccupé de questions sécuritaires ou identitaires (et l’électorat de gauche à roulettes qui s’est fait claquer la gueule à la Techno-mix-parade™ se réappropriant ainsi le réel). Je n’évoque même pas nos « socialistes » ou libéraux de gauche, pour lesquels toute préoccupation identitaire/ sécuritaire ne peut relever que de la nostalgie vichyste et du retour nauséabond aux funestes HLPSDNH. Sorte de rhétorique antifasciste psittaciste usée jusqu’à la corde mais –semble-t-il- encore rentable. Pour résumer, d’un côté, un discours sécuritaire inopérant (et conçu comme tel, le pitre sarko etant aux affaires depuis des années sans que la situation n’ait changé d’un iota pour les malheureux exposés aux menées de ce nouveau lumpen prolétariat métissé et généreux), de l’autre, un discours soft et transgressif, déculpabilisant pour les uns (les pépites) et culpabilisant pour les autres (les souchiens), prônant un vivre ensemble utopique et incapacitant.

A ce spectacle sécuritaire récurrent et parfaitement scénarisé, répond le spectacle identitaire du moment. Ce questionnement identitaire est évidemment fondamental pour tout homme, famille ou communauté (nationale ou supra nationale). Je ne m’attarderai pas la dessus ni sur le déni de son importance par nos libéraux de gauche; même réflexe débile –au sens propre- de réductio ad Hitlerum que pour les questions de sécurité et délinquance.

Pourquoi un spectacle, me dira-t-on ?

Pour plusieurs raisons :

-la première est liée à la forme que prennent nos sociétés libérales et là-dessus, je suis l’excellent Michéa, démystificateur de la modernité : nos sociétés aujourd’hui n’ont plus de démocratiques que le nom et sont en fait constituées, à l’intérieur, par le marché, et à l’extérieur par le droit (celui des individus). Mais l’état moderne est fondamentalement et axiologiquement neutre, ou tend à l’être. Ce qui signifie que nos sociétés ne sont plus ancrées dans un ensemble de valeurs partagées (langue, culture, histoire) et déterminant une structure identitaire (un nomos) se projetant dans une vision du monde, une fin (télos) communes. Le propre de la mondialisation libérale me semble être l’essor de sociétés anomiques (hors le nomos du Marché et celui du Droit), axées essentiellement sur l’individu, son meilleur intérêt, ses fins propres, ses droits illimités et sa propension naturelle à essayer de les étendre; sorte de guerre de tous contre tous validée par un état prompt à délégitimer tout valeur morale commune, toute quête identitaire. Il n'y a d'identité nationale que lorsque existe une conscience communautaire et le sentiment d'une appartenance, d'un destin commun, de raçines communes, c'est-à-dire précisément tout ce qu'haïssent nos modernes spectaculaires...

-la deuxième est l’irruption sur le continent européen de groupes communautaires entiers (sortes de nouvelles invasions barbares) au moment même ou l’homme européen, l’individu psychologique de Lasch –an historique et séparé-, pétri de culpabilité et doutant par essence, a cessé d’imposer aux immigrants sa culture propre, autochtone, et va même, de façon pathologique, jusqu’à se renier, et encourager les nouveaux venus à rester ce qu’ils sont, c'est-à-dire des étrangers. L’acculturation est un crime, à dit Erdogan ! Et au fond, je suis d’accord. Mais ce qui me différencie de nos modernes clercs metissophiles, vivrensemblesques et apôtres du multiculturalisme c’est la certitude que cette idéologie, qui se traduit dans des politiques ineptes, ne peut que se terminer en guerre de tous contre tous, main invisible du marché et doux commerce ou pas. Pour le contrôle du territoire et l’imposition de sa propre weltanschauung. Et non pas dans ce grand mall festif, climatisé et multiculturel que je vois s’édifier autour de moi et qui serait naturellement pacifié par les vertus du marché.

-la troisième est la dissolution du sentiment identitaire européen. J'y reviendrai.

Le triomphe consenti de la racaille.

Il y a quelques mois je m’étais interrogé sur la longévité exceptionnelle de ces centaines de ghettos extra européens désertés par les souchiens (comme dit l’allochtone -et non pas indigène- et gentille Houria, si aimée de nos média). Ces quelques zones de non droits gangrenées par ce lumpen prolétariat hostile et violent ne me semblent pas être un obstacle bien significatif à l’autorité Etatique (qui sait faire mal quand elle le souhaite) et tout me porte à croire que cette longévité n’est pas fortuite et que les puissants du moment -ces global leaders- s’accommodent très bien de cette lèpre moderne. Mais pourquoi maintenir un taux de délinquance élevé ?

- Eventuellement parce que ce sont des consommateurs absolus (fringues, portables, entertainment de masse (tittytainment), bouffe abjecte, etc.) et de précieux soutiens à la croissance (reconstruction d’écoles ou de bibliothèques, renouvellement du parc automobile, subventions diverses, etc.). De parfaits abrutis décérébrés par quelques années de gardiennage et d’ensauvagement au sein de l’EN et répondant servilement aux campagnes publicitaires en forme de rebellitude que le système produit à jet continu. Tout cela pour un investissement quasi nul : des gamins perdus d’admiration pour Tony Montana, pour le fric facile, la satisfaction immédiate du moindre désir, sortes de générations spontanées de consommateurs compulsifs et violents…quelques points de PIB, quoi,

- Parce qu’ils sont un instrument redoutable de transformation du paysage social de nos contrées : en détruisant chaque jour un peu plus ces lieux de sociabilité ordinaire et populaire qu’étaient banlieues, villages et campagnes (bientôt), empreints de tradition (on dirait populisme de nos jours) et de cette common decency dont parle Orwell et facteurs de résistance naturels à l’emprise de ce grand marché globalisé, ce nouvel ordre globalitaire du Même,

- Parce qu’ils sont un alibi permanent (le décor) au spectacle sécuritaire ordinaire décrit plus haut, déclinable à l’infini aux cohortes de crédules, sorte d'instrument efficace de contrôle social,

- Mais surtout peut-être parce qu’ils constituent l’avant-garde du décor humain de ce projet Babel prévoyant, notamment pour l’Europe vieillissante et culpabilisée à outrance au nom de l’« accueil inconditionnel de l’autre » et d’un relativisme culturel débridé, un remplacement démographique à grande échelle, ce « grand remplacement » auquel fait référence  Renaud Camus et qui pourrait simplement aboutir à la quasi-disparition des européens de souche et de leur culture millénaire. Mais quelle importance pour nos technocrates hors-sol et nomades ? L’Europe, telle que nous la connaissons (peuples, langues et cultures) est en danger de disparaître. Les Barroso (trotskyste recruté par la CIA), Cameron, Sarkosy, Strauss-Kahn ou Obama voient d’un très bon œil la perspective d’une accélération massive d’une immigration Africaine et Proche Orientale et, pourquoi pas, à terme, l’intégration à la zone euro du Maghreb, de la Turquie et d’Israël…Les moins crétins de nos dirigeants, ceux qui ont gardé un minimum de bon sens, savent pertinemment qu’on ne mélange pas impunément des peuples aussi différents, que des cultures aussi antagonistes et irréductibles ne peuvent vivre en paix sur le même territoire et que la violence de tous contre tous (ce cauchemar de Hobbes), la guerre civile propre à toutes les sociétés multiculturelles est l’avenir de ce continent. Sans doute une explication au déluge de propagande festive et vivrensemblesque que produisent nos think tanks libéraux-libertaires, dans une tentative (Spectacle également ?) dérisoire de recréer un minimum de lien social alors même qu’ils en sapent quotidiennement les conditions. Qu’importe le chaos s’il est festif? Et que la croissance est là ? Et que festivus peut continuer à recycler ses yaourts bios achetés à son nouveau Carrefour Market™ tout en bookant sa semaine *** à Marrakch ? Hmm ?

A mon humble avis, la responsabilité première de ce désastre incombe aux peuples européens eux-mêmes qui semblent avoir besoin de quelques pseudo élites nomades et anomiques attalinoïdes pour leur dire qui ils sont et ce qu’ils doivent faire. Ou peut-être (hypothèse favorable) savent-ils trés bien, consciemment ou pas, ce qui les différencie des autres peuples du monde (sans que cela comporte le sentiment quelconque d’une supériorité, d’ailleurs) mais n’ont pas leur mot à dire (je rappelle sans cesse, pour les étourdis, le 54/92 du TCE en France, meilleure illustration de la non représentation absolue de notre pseudo démocratie représentative…) et semblent, par leur comportement passif, accréditer l’idée que les cultures européennes seraient les seules au monde à pouvoir –à devoir- sans dommage accepter sur leur sol des communautés entières, étrangères voire hostiles à leur tradition et à leur esprit, à devoir se fondre joyeusement dans une pseudo civilisation universelle régie par ces idéaux de substitution bankables que sont la tolérance™, les droits de l’homme™ et l’anti racisme™. Nulle culture n’est immortelle.

« (…) Nulle inconséquence, pourtant, ne saurait être reprochée à Lévi-Strauss. On ne voit pas par quel enchantement des hommes enfoncés chacun dans sa culture seraient saisis d’une passion spontanée pour les genres de vie ou les formes de pensées éloignées de leur tradition. Si, d’autre part, la richesse de l’humanité réside exclusivement dans la multiplicité de ses modes d’existence, si l’honneur d’avoir crée les valeurs esthétiques et spirituelles qui donnent son prix à la vie, ainsi que l’écrit Lévi-Strauss et comme le disent en d’autres termes les grandes professions de foi de l’UNESCO, alors la mutuelle hostilité des cultures est non seulement normale mais indispensable. Elle représente le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent et trouvent dans leurs propres fonds, les ressources nécessaires à leur renouvellement. » (La défaite de la pensée, A Finkielkraut, 1987)

« Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles. Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation. » Debord, La société du spectacle, 1967.

Au début de notre histoire, il y a la colère et la violence, celle d'Achille à l'encontre d'Agamemnon qui lui ravit sa captive, la belle Briséis...et la mesure, celle de Parmenion devant l'hubris conquérante du grand roi Macédonien.

Souhaitons que les Européens sachent retrouver en eux ce qui fit leur force et leur grandeur. Sinon des générations d'hilotes de Carrefour Market™ militant dans des comités anti-lapidations de quartiers partout en Europe en 2100...sorte d'ataraxie spectaculaire et crépusculaire.

photo: c'est la journée de la femme!

NB: en me relisant je me rends compte que je suis encore loin de l'anarque de Jünger. encore trop anarchiste. mon côté chrétien sans doute: il m'importe encore de changer le monde...ça passera.



 

réponse: on ment et on veut pas savoir! merci jfk^^

03/06/2009

peur, moi?

@Hoplite

L’islamisation ? Vous ne vivez pas à côté et avec les gens ? Vous êtes contraint à quelque chose ? Dans mon quartier, il y a une majorité de juifs religieux, une minorité de musulmans et aucun prosélytisme. Votre réflexion en dit long sur la pénétration réussie de votre cerveau. La peur de l’autre …(la suite ici...)

medium_chat-peur-humour-animal.jpgJe vais vous décevoir, ce blog est ultra confidentiel (200 à 300 visites/ jour) et visité par quelques fidèles souvent bien intentionnés, cultivés et mal-pensants, au regard de la propagande vivre ensemblesque, festive et citoyenne moderne propre à faire gerber une blatte progressiste.

Rarement, il m’est arrivé d’être qualifié de réactionnaire, de fasciste ou de peureux. Rarement car mon positionnement politique et idéologique n’est pas évident pour le premier électeur du modem venu. Mais lorsque cela arrive, en soirée ou en compagnie de quelques commensaux avinés et agressifs, comme il se doit, je ne manque jamais d’appuyer là où ça fait mal en citant Heidegger, Malaparte ou en fredonnant Ich hatte einen kameraden (ce fameux chant contre révolutionnaire)…mais j’ai déjà raconté cela. Ha, ha !

Pour être réactionnaire, il eut fallu que je croie en un sens de l’histoire et que j’idéalise la France pré révolutionnaire, ce qui n’est pas forcément le cas. Hoplite connaît la nuance: ni décliniste ni progressiste...et ça n'était pas forcément mieux avant, comme ça ne sera pas forcément mieux demain: tout ça n'est qu'affaire de croyances, de religions modernes. Qui ne sont pas miennes.

Pour connaître la peur, il faudrait que j'ai quelque chose à perdre ou à défendre...un camp, une doctrine, des kamerads. il faudrait que je sois éffrayé par le possible du lendemain ou par cet étranger proche...ce n'est pas le cas. Non que je ne vois pas motif à combattre mais ma façon de combattre est autre: ce monde n'est pas sérieux et je reste libre de tout engagement.

"L'anarque pense de manière plus primitive; il ne se laisse rien prendre de son bonheur. "Rends-toi toi-même heureux", c'est son principe fondamental, et sa réplique au "Connais-toi toi-même" du temple d'Apollon, à Delphes. Les deux maximes se complètent; il nous faut connaître, et notre bonheur, et notre mesure."

Enfin, Hoplite n'est pas -ou plus- un blog de combat...j'en mesure trop les limites (les miennes en particulier) pour croire une seconde pouvoir infléchir quoique ce soit. par contre, partager livres, idées et réflexions me parait encore utile, même perdu dans un coin très particulier de la réacosphère: conservateur mais révolutionnaire, antimoderne par défiance à l'égard de la doctrine libérale et progressiste (les Lumières…), païen mais admirateur inlassable de la Sainte chapelle, de Saint Anselme ou de la KR (Konservative Revolution)...enraciné dans ma culture européenne et hostile à ces connasses qui, en se voilant, renient précisément cette dernière, faite de curiosité, de haine de la soumission, et d'émancipation, de culte du beau, du fragile, et de common decency. Toutes choses méritant d'être conservées. Contrairement à ces connes décervelées et voilées qui méritent amplement le sort de ces lemmings se suicidant en masse du haut d’une falaise.

George Orwell, socialiste mais hostile au totalitarisme communiste (ce qui lui valut quelques inimitiés mortelles dans le camp « républicain » lors de la guerre d’Espagne), se dépeignait volontiers comme anarchist tory. Je revendique ce positionnement. Je me retrouve également dans la phrase de Benda, l’auteur de la Trahison des clercs (leur principale fonction, d’ailleurs) : "Avec des gens de gauche, je me trouve des idées de droite et vice versa." Preuve s’il en était besoin qu’un esprit libre ne connaît pas de camp.

Européen convaincu, i e, admirateur d’Homère, d’Auguste, de Pétrarque, de Giotto, de Montesquieu, de Malaparte, Jünger ou Steiner, et vomissant cette UE bureaucratique et citoyenne, ce cauchemar climatisé (disait Miller parlant de son pays), je m'essaie à cette posture singulière d’anarque bien décrite par Jünger :

"Le libéral est mécontent de tout régime; l'anarque en traverse la série, si possible sans jamais se cogner, comme il ferait d'une colonnade. C'est la  bonne recette pour qui s'intéresse à l'essence du monde plutôt qu'à ses apparences - le philosophe, l'artiste, le croyant."

Ou encore : "Etant anarque, ne respectant, par conséquent, ni loi ni moeurs, je suis obligé envers moi-même de prendre les choses par leur racine. J'ai alors coutume de les scruter dans leurs contradictions, comme l'image et son reflet. L'un et l'autre sont imparfaits -en tentant de les faire coïncider, comme je m'y exerce chaque matin, j'attrape au vol un coin de réalité." (Jünger, Eumeswill)

Finalement je crois que j'aurais pu être fasciste par anti-anti fascisme...ou Malapartiste par détestation du tiède. Il n'est pas trop tard, heureusement. Gute nacht!

Ich hatt' einen Kameraden,
Einen bessern findst du nit.
Die Trommel schlug zum Streite,
Er ging an meiner Seite
|: In gleichem Schritt und Tritt. :|
Eine Kugel kam geflogen,
Gilt's mir oder gilt es dir?
Ihn hat es weggerissen,
Er liegt mir vor den Füßen,
|: Als wär's ein Stück von mir. :|
Will mir die Hand noch reichen,
Derweil ich eben lad.
Kann dir die Hand nicht geben,
Bleib du im ew'gen Leben
|: Mein guter Kamerad! :|

J'avais un camarade,
De meilleur il n'en est pas;
Dans la paix et dans la guerre
Nous allions comme des frères
|: Marchant d'un même pas. :|
Mais une balle siffle.
Qui de nous sera frappé?
Le voilà qui tombe à terre,
Il est là dans la poussière;
|: Mon cœur est déchiré. :|
Ma main, il veut me prendre
Mais je charge mon fusil;
Adieu donc, adieu mon frère
Dans le ciel et sur la terre
|: Restons toujours unis. :|

18/12/2008

Zeks

dolmen.jpg

Inspiration en berne ces derniers jours..

Pourtant les sujets ne manquent pas pour le hoplite moyen, veilleur solitaire et anarque apprenti...

Je ne voulais pas partir ces quelques jours dans mon fief corrézien aux forêts sombres et aux causses givrés sur Say NO! (and FUCK the pedagogy), ce trait d’humeur bien compréhensible…

L’odieux marchandage de bureaucrates bruxellois avec le gouvernement Irlandais pour contourner le verdict populaire de la douce Eire (après celui des Français et des Hollandais)…l’abjecte rhétorique de ces ronds de cuir au nez jaune pétant de trouille dans leur costard Boss à 6000 euros…le silence généralisé et éloquent de nos « élites » politiques progressistes et droits-de-l’hommistes par ailleurs promptes à célébrer je ne sais quel dissident chinois (sans doute valeureux) alors même qu’ils étouffent la voix d’un peuple libre…tout ça pue la mort et exsude la peur…une europe de consommateurs incultes, festifs, intolérants et violents, voilà l’avenir de ce continent. Un monde de Zeks qui s’ignorent...Je n’en serai pas, donc. Faut-il le préciser. L’horreur de la politique, disait Orwell au milieu de ses biquettes…et de ses légumes. Oui la nausée devant pareille étalage de forfaiture et de saloperie intellectuelle.

Allez savoir pourquoi, je ne supporte plus les mots suivants : diversité, égalité des chances, vivre ensemble, tolérance, discrimination, multiculturalisme, quartiers, droits de l'homme…Propagande ordinaire d’un anti-racisme totalitaire et d'un communautarisme à la française profondément inégalitaire malgré les apparences et la propagande sucrée et généreuse, qui fera qu’un gamin européen de Lodève ou Quimper sera écarté au profit d’un gamin du même âge issu de minorités, c'est-à-dire maghrébin ou noir. Critères sociaux mon cul ! Couleur de la peau, oui. Salauds. « Trois années n’étaient pas écoulées dans le millénaire que, à travers le monde entier, et plus particulièrement en Italie et en Gaule, on commença à reconstruire les églises, bien que pour la plus grande part celles qui existaient aient été bien construites et tout à fait convenables. Il semblait que chaque communauté chrétienne cherchait à surpasser les autres par la splendeur de ses constructions. C’était comme si le monde entier se libérait, rejetant le poids du passé et se revêtait d’un blanc manteau d’églises. Presque toutes les églises épiscopales et celles de monastères dédiées aux divers saints, mais aussi les petits oratoires des villages étaient rebâtis mieux qu’avant par les fidèles. » Ainsi parle, vers 1040, le moine Raoul Glaber. Aujourdhui, c'est un vert manteau de mosquées qui couvre notre continent. Certains, qui n'ont que Al Andalous et Islam tolérant à la bouche, voient cela avec bienveillance. Je pense moi que l'implantation durable en europe de ce corpus doctrinal total qu'est l'Islam constitue une menace sans précedent pour ce continent et sa civilisation singulière construite sur le doute critique. Que hait l'Islam. J'espère me tromper. Mais aprés tout la politique c'est ça: envisager le pire.

La médiocrité lassante du « débat politique », si l’on peut encore qualifier de débat cette production régulière de monologues et d’anathèmes stériles comme le constatait Raymond Aron il y a vingt ans. Déjà. Cette confusion constante entre morale et politique. Julien Freund, disciple de Carl Schmitt, dont le directeur de thèse fut Raymond Aron, parlait d’impolitique pour désigner ceux qui veulent faire de la politique ou prétendent en parler sans savoir ce qu’elle est…Je ne résiste pas à citer cet échange entre Freund et Jean Hyppolite, vieille baderne progressiste et pacifiste, lors de la soutenance de sa thèse de doctorat à la Sorbonne. Freund soutenait qu’il n’y a de politique que là où il y a un ennemi. Hyppolite : « Si vous avez vraiment raison, il ne me reste qu’à cultiver mon jardin ! » A quoi Freund répondit : « Comme tous les pacifistes, vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi. Or c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitié, du moment qu’il veut que vous soyez l’ennemi, vous l’êtes. Et il vous empêchera même de cultiver votre jardin! »

Revu deux vieux patients aujourd’hui. Madame Francesca T, 81ans née en Algérie, à l’œil vif et la répartie facile : « Tut tut, gueule pas si fort, tu vas te faire péter une corde », qu’elle m’assène alors que je m’emportais pour je ne sais plus quoi…Oui, elle me tutoie. Faut dire qu’elle a tenu un bordel à la fin des années cinquante dans la banlieue d’Alger…de quoi perdre beaucoup d’illusions et quelques préventions...Faudra que je vous raconte, un jour. Hé, Hé. Et puis Mr Robert P, dont je vous ai déjà parlé, octogénaire érudit, industriel à la base mais surdiplômé, devenu diplomate et conseiller politique et économique incontournable, sillonnant la planète tutoyant tous les chefs d’état du moment. Pas la langue de bois non plus. A vu nicolas S hier, vibrionnant comme à son habitude de gnome, pascal L, ci devant président socialiste de l’OMC (pourquoi pas un développement durable ?) avant-hier et dominique S, président socialiste du FMI et archétype du bourgeois enflé (cette aporie, pourquoi pas des fonds éthiques. Mdr). Monsieur P a une confiance absolue en votre serviteur. Ce qui n’est pas le cas des demi-soldes politiciens, technocrates et experts Bruxellois qu’il côtoie à longueur de journée et de commissions savantes. Peut-être parce que j’aime évoquer Alexandre, Austerlitz ou Camus avec lui. Deux autodidactes qui se rencontrent en fait.

A tous je souhaite un joyeux noël (un joyeux solstice d’hiver pour mes lecteurs païens..) de la joie et de l’espérance dans les cœurs.

17/11/2007

What else?

Dans le grand journal de Canal plus il y a quelques jours, Alain Rey, linguiste de talent et gourou du petit et du grand Robert, et les deux auteurs d’un « petit dictionnaire du parler racaille ». Il y avait quelque chose de misérable de voir ce petit homme, concentré d’érudition et parfait représentant de l’élite littéraire de ce pays, entouré de deux malabars au Français hésitant, faire l’apologie de la « culture des banlieue ». Entendons-nous bien : si la langue des Apaches a toujours su faire évoluer et enrichir un français plus académique, faire l’apologie, en bloc, de cette sous culture pour l’essentiel violente, machiste, raciste et antisémite, m’est apparu d’une veulerie sans nom.

Eric Zemmour est pour moi un OVNI. Ce journaliste et chroniqueur de talent au Figaro (organe de presse bien-pensant), à LCI et à France 2, jouit et use avec bonheur d’une liberté de ton et de parole sans pareille dans le PAF. Et je ne peux m’empêcher de penser (j’attends d’être réfuté), qu’indépendamment de son talent, son origine Juive le protège de la diabolisation du camp progressiste. Zemmour, cultivé et combatif, pourfend avec courage vu le milieu dans lequel il évolue, tous les totems du politiquement et de l’historiquement correct (esclavage africain et musulman, antifascisme en peau de lapin du camp progressiste, antisémitisme de l’extrême gauche, caractère totalitaire de la doxa « anti raciste », islamisation de l’Europe, etc.).

 

                                       *

En rentrant de l’entraînement hier soir, vu un panneau annonçant la création d’une place Henri Krasucki, prés de chez moi. Après le lycée Jules Guesde, ça commence à faire beaucoup.

Etait il bien nécessaire de célébrer la mémoire de cet apparatchik stalinien qui ne trouva pas un mot pour réprouver la répression communiste à Budapest et à Prague et qui, sa vie durant, fit l’apologie par ses mensonges et ses silences du totalitarisme communiste ? Pour quand l’épuration (au moins idéologique) des criminels communistes et la mise à l’index des Sollers, Godard, Krasucki, Marchais, Besancenot, et autres ?

Et à quand une médiathèque Maurice Thorez ou une piscine Carrier?

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                                         *

Lecture passionnante du « Modèle occidental de la guerre », par Victor Davis Hanson (chez Texto). Cet historien américain spécialiste de la guerre dans l’antiquité, montre avec bonheur comment la phalange hoplitique des Grecs révolutionna l’art de la guerre en Occident. Combattre de façon rationnelle, ordonnée et disciplinée était une nouveauté absolue d’une efficacité redoutable. Le citoyen soldat hoplite combattait de l’âge de 18 à 60 ans (pas de régime spécial, ici) ; Hérodote, dans ses Guerres Médiques, et Thucydide dans sa Guerre du Péloponnèse, relatent des affrontements faisant intervenir des guerriers âgés de plus de 60 ans. Cela était possible par la nature brève de l’engagement (quelques heures, quelques jours au plus) et par l’absence d’entraînement spécifique nécessaire : le guerrier hoplite qui combattait avec 30 kg environ d’armes et de protection (bouclier en bois épais, lance, casque lourd, épée courte, cuirasse et cnémides), n’était qu’un parmi une formation dont la cohérence faisait la force. Le point faible était la désunion de la phalange, notamment dans les mouvements de panique. Les généraux avisés disposaient souvent des guerriers chevronnés, vétérans, en arrière de la phalange de façon à limiter le recul ou la fuite de jeunes guerriers terrorisés. Hanson est remarquable car il axe son étude sur la psychologie du guerrier hoplite et sur l’homme combattant, et non pas seulement sur des considérations stratégiques ou tactiques désincarnées. L’effroi que ressentaient bien souvent les ennemis des Grecs à la vue d’une phalange en formation de combat, hérissée de pointes et hermétiquement close par un mur de boucliers devient compréhensible. Cette manière de faire la guerre, qui excluait toute escarmouche, embuscade, guérilla, ruses, attaque nocturne, etc, est révolutionnaire et est devenue le modèle occidental de la guerre jusqu’à nos jours. Le front immobile et inquiétant des armées Franques de Charles Martel (le fameux "mur de glace") devant la cavalerie désordonnée d’Abd al raman en est un exemple marquant.

 

                                        *

News of barbarians: la Marseillaise à nouveau sifflée hier soir au stade de France lors du match amical France-Maroc, comme lors du match France-Algérie avec Jospin et Buffet. Il est toujours intéressant de voir certains jeunes français d'origine africaine montrer tant de haine à l'égard du pays qui les a accueillis (ou leurs parents) alors même qu'ils n'ont que le mot "respect" à la bouche.

"Il y a juste eu le début des hymnes qui a été sifflé, c'était un peu tendancieux, un peu dommage, mais il [l'hymne français] n'a pas été entièrement sifflé", nous dit Henri Michel, l'entraineur de l'équipe Marocaine (source AFP).

D'accord henri, c'est juste un peu pas grave et un peu dommage...Qui habet audies audendi, audiat!

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