31/08/2010
yeah
Mon quartier c'est bien plus que ça c'est l'été L’été plus facile de se laisser caresser
Pour s'enfoncer dans le ventre de la ville
Les quartiers chauds c'est plus docile
Amis touristes visitez mon village
Me monte à la tête me monte à la tête
Me monte à la tête me monte à la tête
Si vous craignez la chaleur humaine
J’ai bien peur que dans mon quartier
Toutes ses mangeuses de noix de cola
Érotiques a vous donner le palud
Dans les rues sombres ne vous laissent pas le choix
On y voit bien plus clair la nuit venue
Déchiffrer les légendes urbaines
Me monte à la tête me monte à la tête
Me monte à la tête me monte à la tête
Me monte à la tête me monte à la tête
Me monte à la tête me monte à la tête
Me monte à la tête me monte à la tête
…
Georges Sorel parlait de déroute des mufles, Mauriac de bêtise à front de taureau…
Une sorte de mix entre festivisme grégaire, progressisme psittaciste, anti-racisme dogmatique et crétinerie congénitale.
Comment on peut être barré à ce point ?
Mystère.
« Il est désormais difficile de rencontrer un crétin qui ne soit pas intelligent, un intelligent qui ne soit pas un crétin. Et il y a toujours eu pénurie de gens intelligents, c'est pourquoi on éprouve une certaine mélancolie, un certain regret chaque fois que l'on tombe sur des crétins frelatés, trafiqués. Ah les beaux crétins d'autrefois ! Authentiques, complets. Comme le pain de ménage. Comme l'huile et le vin des paysans. » Sciascia, Noir sur noir. (merci pascal)
Finalement, ça se trouve encore.
23:08 | Lien permanent | Commentaires (4)
27/08/2010
m'en lasse pas..
23:30 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jihae
25/08/2010
au moins deux livres!
« (...) Nous sommes un drôle de peuple, dit le Major Parker. Pour intéresser un Français à un match de boxe, il faut lui dire que son honneur national y est engagé ; pour intéresser un Anglais à une guerre, rien de tel que de lui suggérer qu’elle ressemble à un match de boxe. Dites-nous que le Hun est un barbare, nous approuverons poliment, mais dites-nous qu’il est mauvais sportsman et vous soulèverez l’empire Britannique. »
« (...) Nous sommes comme ces jeunes Perses dont parle Hérodote et qui jusqu’à l’âge de vingt ans, n’apprenaient que trois sciences : monter à cheval, tirer à l’arc et ne pas mentir. »
« (...) Le révérend Mac Ivor, vieux chapelain militaire, au visage recuit par le soleil des colonies, acceptait cette vie guerrière et douloureuse avec l’enthousiasme d’un enfant. Quand les hommes étaient aux tranchées, il les visitait chaque matin, les poches bourrées de livres d’hymnes et de paquets de cigarettes. A l’arrière, il s’essayait au lancement de grenades et déplorait que son ministère lui interdit les cibles humaines… »
« (...) Le révérend Carlisle a été évacué le 12 septembre ; je désirerais savoir s’il va mieux et si une nouvelle affectation lui a été donnée.
La réponse de l’hôpital disait simplement :
-état stationnaire.
-destination inconnue.
La brigade, en me la transmettant, avait ajouté : « On ne comprend pas clairement si ce dernier paragraphe se rapporte à l’unité à laquelle sera éventuellement attaché le révérend Carlisle ou à son salut éternel. » »
« (...) J’ai jadis piloté à Londres, répondit le major, un chef arabe qui m’honorait de son amitié, et comme je lui avais montré la chambre des communes et expliqué son fonctionnement : « Cela doit vous donner bien du mal, me dit-il, de couper de couper ces six cents têtes quand vous n’êtes pas content du gouvernement. » »
" (...) Le Padre : « J’étais parti pour chasser le tigre quand en traversant la nuit un village perdu dans la jungle, un vieil indigène m’arrête : « sahib, sahib, un ours ! » Et il me fait voir dans l’arbre une masse noire qui bougeait. J’épaule vivement, je tire, la masse s’abat dans un bruit de branches cassées, et je trouve une vieille femme que j’avais démolie pendant qu’elle cueillait des fruits. Un autre vieux moricaud, le mari, m’accable d’injures ; on va chercher le policeman indigène. Je dus indemniser la famille : cela me coûta des sommes folles, au moins deux livres.
L’histoire fut vite connue à vingt miles à la ronde. Et pendant plusieurs semaines, je ne pus traverser un village sans que deux ou trois vieux se précipitent : « sahib, sahib, un ours dans l’arbre. »
Je n’ai pas besoin de vous dire qu’ils venaient d’y faire monter leurs femmes »
(Les silences du colonel Bramble, André Maurois, Grasset 2003)
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Ahh, les silences du colonel...
Une chronique de la vie d’un état-major Britannique dans les Flandres en 1914 composé de quelques personnages hauts en couleur : Aurelle, le narrateur, le pontifiant Major Parker, le spirituel docteur O’ Grady, le brave révérend Mac Ivor -surnommé « Le Padre », et le fameux colonel Bramble qui ne dit pas grand-chose, écoute des airs de valse et interrompt parfois ses compagnons d’un borborygme sonore…
Un des quelques livres qui me font ricaner nuitamment! si! (avec Muray et BHL)
Il y a quelques semains je l'ai offert à un de mes vieux patients mourants qui s'emmerdait en médecine interne, en attendant la faucheuse. Il ne l'avait jamais lu, ce gars qui me débitait du Cioran à longueur de consultation. sans déconner. repose en paix, mon ami. Sa fille de 15 ans qui a trouvé le petit livre avec quelques mots de moi dans ses affaires peu aprés sa mort m'a laissé un message émouvantissime. Je lui avait dit qu'elle pouvait être fière d'avoir un père pareil. Peut-être personne ne le lui avait-il jamais dit, bordel. Le genre de truc qui me redonne de l'espoir mais dés que je vois les choses de plus haut je comprends qu'il s'agit d'une petite minorité...
pas de quoi bouleverser l'hégémonie culturelle progressiste de nos modernes clowns invertébrés (comme disait Gramsci -l'hégémonie culturelle, pas les clowns). Hélas.
22:33 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : colonel bramble, gramsci, warsaw joy division
22/08/2010
cosmopolites
"Les sentinelles de l'antifascisme sont la maladie de l'Europe décadente. Ils me font penser à cette phrase de Rousseau persiflant les cosmopolites, ces amoureux du genre humain qui ignorent ou détestent leurs voisins de palier. La passion trépidante de l'humanité et le mépris des gens sont le terreau des persécutions à venir. Votre ami Alain de Benoist a commencé d'écrire de bonnes choses là-dessus. Dites-le-lui, il faut aller dans ce sens : la contrition pathologique de nos élites brouille ce qui fut la clé du génie européen ; cette capacité à se mettre toujours en question, à décentrer le jugement. Ceux qui nous fabriquent une mémoire d'oppresseurs sont en fait des narcissiques. Ils n'ont qu'un souci : fortifier leur image de pénitents sublimes et de justiciers infaillibles en badigeonnant l'histoire de l'Europe aux couleurs de l'abjection. Regardez ce qu'écrit Bernard-Henri Lévy sur Emmanuel Mounier... C'est un analphabète malfaisant. En 1942, j'étais avec Mounier à Lyon... en prison ! En épousant l'universel, ils s'exhaussent du lot commun ; ils se constituent en aristocratie du Bien... L'universel devient la nouvelle légitimité de l'oligarchie !"
Julien Freund.
pour aller plus loin:
1- http://www.grece-fr.net/textes/_txtWeb.php?idArt=694
2- http://vouloir.hautetfort.com/archive/2007/05/26/eajf.html#more (merci jean-pierre)
et lire le livre de Taguieff, en guise d'introduction+++
22:08 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : julien freund
19/08/2010
bonheur
Repassé ce jour à l’abbaye du Bonheur, sous le col de la Serreyrède et dans le massif del’Aigoual. J’y étais passé dans mes vertes années sans, peut-être, saisir la beauté du lieu.
De cet hôpital édifié en 1002, secondairement occupé par quelques chanoines, ne subsistent que quelques pans de murs épargnés par les guerres de religion, les camisards et les pillages divers. L’hôpital possédait une cloche (volée par les Camisards en 1705) destinée à guider pauvres et pèlerins en transit, la nuit ou dans le brouillard. Au milieu du XIIème siècle, la présence de six chanoines Augustiniens et rattachés au chapitre de Nîmes, est attestée. Cette abbaye était située à un endroit stratégique : la draille reliant la vallée de Valleraugue et le Languedoc aux causses cévenols et au Rouergue, passage obligé pour les transhumants ainsi que pour les nombreux pèlerins et voyageurs.
Le tympan du portail de l’église a été retrouvé tout récemment (1996) et représente sur une pierre monolithe en grès en forme de demi-lune, une main bénissante au centre, entourée de deux disques représentant le soleil et la lune, eux-mêmes entourés d’étoiles, symbolisant l’unité du cosmos et marquant pour le fidèle, le passage du monde profane au monde sacré. Ce tympan magnifique qui rappelle combien l’artiste roman avait toujours la volonté d’instruire - d’édifier moralement- le croyant, bien souvent illettré, était entouré d’un arc (archivolte) constitué de claveaux cannelés qui rappellent de façon saisissante l’aspect des dalles de schiste des Cévennes. C’est d’ailleurs une banalité que de noter à quel point tous ces édifices religieux –mais aussi militaires- médiévaux s’intègrent parfaitement dans le paysage minéral du lieu, les architectes d’alors utilisant la pierre (grés, schiste et granit en l’occurrence) et les matériaux de construction de la proche région, afin de diminuer les coûts de transport.
De l’église ne persistent qu’une partie de l’abside semi-circulaire autrefois voûtée en cul de four dont tout le parement extérieur fut pillé. Une nef unique en belles pierres de taille (grès) s’élevait avec une voûte en berceau du deuxième âge roman, une partie du transept saillant restant apparent. La plupart des autres bâtiments de l’abbaye sont en ruine, une bâtisse basse faisant office d’étable subsistant à proximité immédiate de l’abside, orientée à l’Est.
On arrive à l’abbaye du Bonheur (du nom d’un ruisseau proche) à partir du col de la Serreyrède, par un court chemin forestier ou à partir de Camprieu, par une belle draille d’allure mégalithique avec de larges parements de pierre entourée de prés parsemés de boules granitiques et de bouquets de hêtres. Sur les pierres de pavement de la draille, on aperçoit par endroit la trace des milliers de roues de charrois qui y passèrent. Les collines à l’entour, pelées et parsemées de limites de pâtures en pierre doivent figurer assez justement l’aspect que devait avoir l’ensemble du massif avant qu’il ne soit reboisé par deux hommes d’exception, Georges Fabre et Charles Flahaut, qui, à la fin du XIXème siècle, et devant les crues dramatiques de l’Hérault et l’ensablement du port de Bordeaux (le col de la Serreyrède se situe sur la ligne de partage des eaux Atlantique/Méditerranée), oeuvrèrent pour reboiser les pentes surexploitée pour le bois de construction, les mines de plomb et de zinc, les activités de fonderie et de charbonnage et les troupeaux transhumants. Quelques meutes de loups sont encore signalées dans la région en 1883.
L’ensemble, bien dégradé par les guerres de religion et la révolte des camisards, fut vendu comme bien national à la révolution, puis laissé à l’abandon avant de servir de carrière, comme souvent.
19:56 | Lien permanent | Commentaires (7)
14/08/2010
reprise
"Paul Krugman, le prix nobel et éditorialiste du NYTimes a publié un article qui aurait dû être repris par toute la presse européenne. Rien. A la une du journal, il explique que les Etats sont en train d'éteindre leurs lumières et de fermer les routes qu'ils ne peuvent plus entretenir faute de moyens: "The lights are going out all over America — literally. Colorado Springs has made headlines with its desperate attempt to save money by turning off a third of its streetlights, but similar things are either happening or being contemplated across the nation, from Philadelphia to Fresno". Pendant que les vampires des banques se mettent des millions dans leur portefeuille, le système urbain part en c... selon l'expression populaire. Kurgman insiste sur que le fait que certaines routes sont même "dépavées": "Meanwhile, a country that once amazed the world with its visionary investments in transportation, from the Erie Canal to the Interstate Highway System, is now in the process of unpaving itself: in a number of states, local governments are breaking up roads they can no longer afford to maintain, and returning them to gravel". Vous voyez à quel point notre presse nationale est muselée, ou aveugle, au choix. "Teachers are being laid off; programs are being canceled; in Hawaii, the school year itself is being drastically shortened. And all signs point to even more cuts ahead". Le plus sidérant avec les Américains est qu'ils ne se révoltent pas de voir leur pays détruit par le plus grand hold up jamais réalisé sur le peuple par une poignée d'oligarques. Lire Krugman ici. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2010"
17:47 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jovanovic, krugman
10/08/2010
Anatomie du chaos (7): le retour de Dieu
Pleinement conscient du credo politiquement correct et progressiste qui fait de l’Islam « une religion de paix » et des musulmans « une communauté tolérante respectueuse des valeurs occidentales », j’ai tenté de saisir le caractère totalitaire de cette religion d’amour..
L’Islam est une doctrine à deux versants, l’un religieux, l’autre politique: la plupart des dispositions islamiques ne relèvent pas de la religion, mais de la politique (le statut des dhimmis, le jihad, la division du monde en dar al islam et dar al harb, le statut des femmes, le principe des droits inégaux- les hommes ont plus de droits que les femmes, les musulmans plus de droits que les non musulmans-, le rejet du principe de laïcité, l’interdiction de la pensée dissidente, et bien d’autres). Ces dispositions font de l’islam, non pas une religion au sens moral ou le christianisme et le judaïsme sont des religions, mais une théocratie, c’est à dire un système politique fondé sur une idéologie religieuse. Ce qui concerne la religion (dîn) est l’héritage de la prédication religieuse de mahomet, forme 10% de l’islam et est une religion. Ce qui concerne la sociéte (dunyâ) et l’état (dawla) est l’héritage de l’action politique, administrative et guerrière de mahomet. Cette part forme 90% du coran et de l’islam et c’est une idéologie politique. Certains pensent que l’application des dispositions politiques pourrait conduire à un système de même nature que les totalitarismes qui dévastent la planète depuis 5000 ans, et qui ont culminé lors du XX éme siècle. L’intolérance et les limitations de libertés évidentes dans les pays régis par une majorité islamique, peuvent-elles conduire à un système totalitaire ?
Certains pensent que l’application des dispositions politiques pourrait conduire à un système de même nature que les totalitarismes qui dévastent la planète depuis 5000 ans, et qui ont culminé lors du XX éme siècle. L’intolérance et les limitations de libertés évidentes dans les pays régis par une majorité islamique, peuvent-elles conduire à un système totalitaire ?
Les régimes totalitaires partagent certaines caractéristiques principales : quid de l’Islam politique?
1-la régression de l’individu et le primat du collectif.
Les machines politiques totalitaires ont toutes pour effet de faire régresser le Moi (au sens Freudien de conscience de soi) des personnes qu’elles asservissent. Ce Moi permet l’autonomie psychologique notamment dans ses relations avec autrui, mais aussi le contrôle des pulsions. Plus ce Moi est faible, moins il est capable de lutter contre ses propres pulsions et contre les pressions sociales et de définir ses buts propres. Un système totalitaire ne peut se maintenir durablement que si une majorité de personnes est incapable de définir ses buts et de résister aux pressions de l’état. C’est pourquoi les systèmes totalitaires organisent systématiquement la régression psychique des personnes asservies. La destruction du Moi par noyade dans le collectif est à l’origine du terme « collectivisme », sachant que c’est l’ensemble de la vie sociale et non pas seulement l’économie qui fut collectivisée.
Or l’Islam place le collectif au dessus de la personne ; L’ umma, la collectivité des musulmans, dérive du mot um, mère : le musulman doit être soumis au collectif comme un enfant à sa mère. Le projet de détruire le Moi par régression infantile est directement exprimé ; La noyade de ce Moi atrophié dans le collectif est un moyen commun à l’Islam et aux appareils totalitaires.
2- la soumission.
La soumission est la règle morale essentielle de tout totalitarisme. Or c’est aussi précisément la règle morale principale de l’Islam : le mot islam signifie soumission, et musulman signifie soumis, théoriquement à Allah, mais en fait à ceux qui prétendent le représenter, c’est à dire son prophète Mahomet à l’origine, les mollahs et les autorités civiles aujourd’hui.
« Obéissez à Allah, obéissez au prophète et à ceux qui ont autorité sur vous. » (sourate 4, verset 62) La soumission totale à l’autorité politique est un trait commun à l’Islam et aux totalitarismes.
3- corollaire de la soumission obligée, la mort pour les réfractaires.
Nul besoin de préciser le sort réservé aux contestataires en URSS, sous le troisième Reich, dans la Chine Maoïste ou dans le Cambodge de l’Angkar …
Mahomet est pour le musulman le « beau modèle » qu’il faut imiter en tout. Or la vie de cet homme, chef de guerre, est jalonnée de meurtres innombrables d’opposants politiques ou religieux. L’apostasie (c’est-à-dire le reniement de la foi musulmane) est punie de mort dans la plupart sinon la totalité des pays musulmans en 2007.
« S’ils retournaient à l’infidélité, saisissez les et mettez les à mort partout ou vous les trouverez » (sourate 4, verset 91) C’est exactement ainsi que l’Islam s’est imposé aux peuples envahis et colonisés.
Plus encore, la manifestation d’une croyance non musulmane en terre musulmane est également sévèrement réprimée, parfois punie de mort. Un trait commun supplémentaire.
4- le progrès impossible.
Tout progrès suppose un changement.
Sachant que seule l’initiative individuelle est créatrice, quel que soit le domaine, et que la répression de toute initiative individuelle (non collective) est consubstantielle des régimes totalitaires, les sociétés totalitaires sont incapables de s’adapter ou d’évoluer. Ces pourquoi ces machines totalitaires finissent par mourir faute d’innovation. Les personnes asservies, stérilisées sont en effet incapables de toute initiative créatrice, nécessaire au changement, et donc à leur survie. (Je rejoins JF Revel qui martelait à qui voulait l’entendre l’impossibilité de réformer une société totalitaire, notamment communiste, et qu’en outre subventionner une société figée est complètement inutile et ruineux pour les contribuables occidentaux…de même pour les quartiers occupés de nos villes)
Pour l’Islam, le changement est un bida ; ce terme signifie à la fois changement et condamnation du changement, assimilé à une faute morale grave. Le code islamique (le coran, les hadiths et le consensus) qui régit la vie de 99.99% des musulmans rejette toute possibilité d’évolution, d’usage de la raison, ou de réflexion personnelle. Tout ce qui s’écarte de la norme étroite fixée par Mahomet et ses disciples depuis le VII éme siècle est un bida, intrinsèquement répréhensible. Autre point commun. Il est sans doute intéressant de constater que les siècles d’or de l’Islam, les trois premiers, se sont terminés quand les populations dhimmis (non musulmanes, soumises), ont été détruites. Le même phénomène s’est produit dans l’empire communiste durant le XX éme siècle, quand les générations formées avant l’avènement du communisme se sont éteintes. Dans les deux cas, lorsque les étrangers au système ont disparu, les sociétés ont dégénéré.
5- la pauvreté.
La chute du socialisme Soviétique, l’ouverture de la Chine, l’histoire du Cambodge ou de l’Ethiopie, la comparaison entre les deux Allemagnes ou les deux Corées montrent que l’effet uniforme de ces régimes totalitaires est une pauvreté effrayante, une misère sans nom, dont les causes sont délibérément mises en place par les autorités parce qu’un peuple appauvri est plus facile à asservir.
Les 57 états de l’OCI (Organisation de la Conférence Islamique) comprennent 1.2 milliards d’hommes. La richesse par personne y est seulement un vingtième de celle des pays occidentaux (sachant qu’un tiers vient du pétrole, qui ne doit rien aux hommes, et qui enrichit une nomenklatura) ; Si l’on exclut les principaux états pétroliers, un musulman est 25 à 30 fois moins riche qu’un occidental. (1) Certains pays non européens ni descendants d’européens appartiennent au camp occidental car ils ont adoptés des méthodes occidentales (Japon, Corée du Sud, Taiwan, Singapour). Or on ne peut attribuer de telles différences ni à des conditions locales, ni à des circonstances historiques.
L’Islam est sans doute la meilleure explication de la misère du l’homme musulman. On peut remarquer également que seule la partie de l’Empire Romain (qui s’étendait de l’Espagne à la Syrie et de l’Angleterre aux déserts Africains) qui n’a jamais connue l’Islam (Italie, France, Allemagne, Belgique, Angleterre, Hollande) a connu un développement économique significatif. Et sans doute existe-il un gradient nord-sud et ouest–est de développement en fonction de la durée de la colonisation musulmane. Les peuples restés musulmans étant les plus pauvres.
6- l’avance masquée.
En Europe de l’Est en 1945, au moment de s’emparer du pouvoir, les socialo communistes déclarèrent qu’ils mettaient en place un « socialisme à visage humain ». En quelques années, ce socialisme devint total, construisit un goulag et devint génocidaire. Avec l’aide directe ( la collaboration) et indirecte des socialistes occidentaux. Ceux-ci dissimulèrent ou minimisèrent les faits (les crimes) longtemps (et encore aujourd’hui, cf. l’opposition unanime des partis de gauche européens à la reconnaissance des crimes communistes) de façon à obtenir le plus d’aides économique de l’Occident. Sous ce masque du « socialisme à visage humain », ce sont des machines totalitaires qui ont été mises en place.
L’avance masquée est ainsi une caractéristique des régimes totalitaires.
Or l « ’Islam modéré » est comme le « visage humain » que s’attribuait les dictatures socialistes, un masque habituel aux systèmes totalitaires en marche vers le pouvoir. Il en est de ces « musulmans modérés » comme de ces « socialistes à visage humain ». Ils sont parfois sincères, comme le furent bien des socialistes d’Occident ou même de l’Est. Les effets de l’Islam se sont manifestés dans 57 pays sur une durée de 14 siècles, parmi plus d’un milliard d’hommes, et quand l’Islam ne voyait pas son pouvoir menacé, il n’a jamais été modéré. Il ne faut pas confondre le masque et le visage et devenir ce que Lénine nommait « un idiot utile ».
7- la destruction culturelle.
Tous les systèmes totalitaires détruisent les langues, les cultures, les traditions historiques, les identités nationales des peuples envahis. Par exemple le socialisme Maoïste versus les peuples Tibétains, Mongols, Mandchous, etc. Les Russes, les Allemands firent de même.
En ce domaine, l’Islam a agit de la même manière que les autres totalitarismes, et avec la même brutalité. Chez les peuples envahis par les armées musulmanes, la langue, la culture, la religion, l’identité nationale, la connaissance de leur propre histoire ont disparu. En Afrique du Nord et au Proche Orient, notamment, ne restent que des fragments des peuples originaux ; Au Pakistan, en Indonésie les cultures initiales sont en voie d’extinction. Seul subsiste un résidu folklorique, l’Islam constituant les fondations de la culture et du système politique, et l’arabe dans bien des pays la seule langue utilisée (par la coercition).
Quelques réflexions.
-il s’agit ici d’Islam politique, non de la foi musulmane, évidemment respectable, mais qui doit rester -en Occident- l’affaire de chacun, dans la sphère privée. Il n’est pas dans mon propos de stigmatiser une croyance religieuse ou une communauté, mais d’établir la nature totalitaire du versant politique de l’Islam sachant que l’Islam ne reconnaît pas de séparation entre le profane et le sacré.
« Religion et politique sont très liés en Islam(…) Mahomet fut chef d’état à Médine et commanda des armées, donnait ainsi le modèle du chef politique parfait pour les croyants. Le calife était d’ailleurs autant chef religieux que politique. L’ayatollah Khomeiny confirma ce point de vue en disant : « l’Islam est politique ou il n’est rien. » » (2)
-les conséquences désastreuses de cette idéologie ne sont encore bien visibles qu’au Proche Orient, en Irak, au Soudan, au Nigeria, dans les graves limitations de la liberté des non musulmans en terre d’Islam ou dans les mouvances terroristes en Occident. Nous y sommes peu sensibles car finalement en apparence peu concernés. Or les désordres liés au totalitarisme Islamique ne sont pas la conséquence d’un choc de civilisations, mais la forme actuelle d’une lutte pluri millénaire entre deux lignées évolutives incompatibles (totalitarismes et démocraties) qui traversent des civilisations successives en adaptant leur structures aux conditions présentes.
-les personnes qui aujourd’hui voudraient faire des concessions à l’Islam pour l’amadouer ou l’occidentaliser sont souvent les mêmes qui jadis faisaient des concessions au socialisme total dans le même but. Le totalitarisme rouge est mort parce qu’il ne pouvait coexister avec les démocraties. L’Islam est aussi incapable de coexister avec les démocraties et pourrait mourir de cette incapacité.
-une erreur (de plus) commune de l’Occident est de ne pas porter secours et assistance à un certain nombre d’intellectuels (musulmans mais aussi occidentaux), dont beaucoup vivent en Occident mais pas tous, qui tentent de réinterpréter le coran pour en tirer des règles plus compatibles avec nos démocraties libérales. On se souvient de l’accueil glacé reçu en Occident par Salman Rushdie, auteur des « Versets Sataniques » (le « dégoût » du président Chirac entre autres), ou encore l’ostracisme subi par Ayaan Hirsi Ali aus Pays-bas et son exil aux USA.
-la question de la réformabilité de l’Islam est posée. A l’instar des régimes socialistes qui se sont effondrés parce que l’absence de liberté produit non seulement la servitude mais aussi la pauvreté et la décadence. Le totalitarisme communiste est mort de sa tentative de réforme (glasnost Gorbatchevienne) parce qu’incompatible avec la liberté. Il est possible d’imaginer qu ‘en voulant réformer l’Islam, c’est à dire en voulant injecter une dose de liberté dans cette idéologie totalitaire, certains intellectuels musulmans « progressistes » hâtent la fin même de l’Islam.
(1) JJ Walter, Crépuscule de l’Islam, Ed de Paris 2005, p.53.
(2) B Lewis ; Islam, p. 254.
18:35 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : islam
07/08/2010
horror has a face
Carl Schmitt disait : « Qui dit humanité veut tromper »…
La cohorte de crétins droitdelomistes qui se payent de mots et rêvent d’un Afghanistan pacifié car converti aux joies de la démocratie libérale et de la main invisible du marché organisant le doux commerce entre les hommes va dans le mur. En fanfaronnant. Il y aurait de quoi se réjouir de ce désastre annoncé si des hommes –des médecins occidentaux et des afghans- ne tombaient pas tous les jours. Pour rien.
Ou plutôt pour les noirs desseins de « stratèges » néoconservateurs imbibés de Kagan ou de Brzezinski dont le seul credo est : il est urgent de d’agir pour garder le pouvoir planétaire avant de voir se lever le Léviathan venu de l’Est ; le messianisme néoconervateur de « guerre contre l’axe du mal » ne cache ses considérations géostratégiques que pour les idiots utiles des think-tank libéraux européens.
Saint-métis Obama devrait se souvenir de Gandamak : les empires trépassent en Afghanistan et les Yankees devront plier bagage un jour ou l’autre. Ce jour là, tous ceux qui auront collaboré avec l’occupant vertueux parlant « humanité » seront exécutés à l’AK47 dans le stade de Kaboul refait à neuf par des humanitaires festifs et crédules, les écoles seront fermées, les dispensaires aussi, les femmes disparaîtront de la circulation et les barbes repousseront. Comme toujours.
Castoriadis faisait un jour la remarque que les peuples non-occidentaux ne convoitent dans le barnum occidental que les armes et les objets : sa technique, non son « humanisme », ses « droitdlom » ou ses festiprides. Les talibans savent que la médecine occidentale est un vecteur d’acculturation occidentale des leurs. Un peu comme les combattants khmers qui coupent les petits bras d’enfants vaccinés dans Apocalypse now (Conrad, Au cœur des ténèbres)…C’est un message clair.
19:18 | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : carl schmitt, castoriadis, afghanistan, usa, kagan
06/08/2010
Anatomie du chaos (6): le règne sans partage de la vulgarité à roulettes
Visconti, dans son adaptation du Guépard, montre admirablement comment à une aristocratie finissante dans l’Italie révolutionnaire Garibaldienne –et consciente de l’être, succède une bourgeoisie d’affaire arrogante et ambitieuse. Le prince don Fabrizio Salina mariant son neveu, le beau et cyniqueTancrède, à la très belle mais vulgaire Angelica, fille d’un bourgeois sicilien ambitieux et riche en est l’illustration magnifique : aux lions et aux guépards succèdent les chacals, les hyènes, dit le prince Salina: « Nous fûmes les guépards, les lions ; ceux qui nous remplaceront seront les chacals et les hyènes... et tous , guépards, chacals et moutons, nous continuerons à nous considérer comme le sel de la terre. »
Une des phrases clef du film est prononcée par l’opportuniste neveu du Prince Salina, Tancrède : « Si nous voulons que tout reste tel que c'est, il faut que tout change », reflétant, dans sa pensée, l'aboutissement de toute révolution. La révolution correspond à une rotation, comme lors de la révolution de la Terre autour du Soleil, qui revient toujours à son point de départ. Tancrède dit encore : « Crois-moi mon petit oncle, si nous ne nous en mêlons pas, ils vont nous fabriquer une république ». ie, si nous voulons que tout reste tel que c'est, il faut que tout change se comprend donc en fait comme entrons dans le mouvement de peur que celui-ci ne nous dépasse et ainsi nous pourrons le diriger à notre guise.
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J’ai déjà parlé ici de ce chapitre lumineux de Nous autres, modernes, où Finkielkraut, relatant la réflexion utopiste de Kolakowski (« Comment être socialiste-conservateur-libéral ? »), montre que la seule figure aujourd’hui bannie par nos modernes est celle du conservateur.
« Partout la transformation est à l’ordre du jour, notamment chez ceux qu’on on appelle aux Etats-Unis, les néo-conservateurs. Le besoin de stabilité n’a plus droit de cité. Cette disposition d’âme se terre dans l’inavouable et la doctrine particulière qui s’en inspire est devenue un repoussoir universel. Si le conservatisme subsiste en effet, c’est à titre non de credo mais de péché. Péché qui consiste, pour la gauche, dans la défense des privilèges ; pour la droite, dans la défense des avantages acquis et pour l’individu hypermoderne, de droite comme de gauche, dans le goût des convenances, des formes ou pire encore, des uniformes.
(…) On aurait tort cependant de déduire de cette disparition que le conformisme est mort et que les défenseurs du statu-quo ont quitté la scène. Ils se bousculent au contraire, et ils triomphent. Qu’est-ce, en effet, que le statu-quo, de nos jours, sinon la mobilité perpétuelle ? Le progrès n’est plus un arrachement à la tradition, il est notre tradition même. Il ne résulte plus d’une décision, il vit sa vie, automatique et autonome. Il n’est plus maitrisé, il est compulsif. Il n’est plus prométhéen, il est irrépressible. Nous sommes soumis à la loi du changement comme nos ancêtres pouvaient l’être à la loi immuable. En tous domaines ou presque, l’obsolescence a eu raison de la permanence. »
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Je pensais à tout ça ces jours-ci en lisant la presse dite de gauche, c’est-à-dire en fait la presse consensuelle libérale-libertaire ou simplement progressiste…L’ardeur à présenter les faits d’armes du pitre Sarkozy en combat de la réaction ou du retour de je ne sais quel ordre conservateur et moral est tout simplement risible. Il faut être Besancenot ou je ne sais quel janissaire du Spectacle politicien pour voir dans cet homme autre chose qu’un Tancrède à talonnettes…
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