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31/05/2010

eh ben voilà

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"Well well well... Il y a une semaine, vous avez vu ici l'interview de l'ancien Oberstandfuhrer de la Bundesbank Karl Otto Pohl qui a expliqué au Der Spiegel que le sauvetage de la Grèce a été fait pour sauver (beaucoup) les banques françaises et (un peu) les banques allemandes. Le Figaro découvre l'affaire ce dimanche: "Crise grecque: la Bundesbank évoque un «complot français»". Zut, pour une fois qu'on aurait réussi un complot :-) voilà qu'il est étalé dans toute la presse... Le Figaro explique que Sarkozy a tordu le bras à Angela Merkel pour éviter que les banques françaises se prennent un impayé de 53 milliards d'euros... "La Banque centrale allemande reproche à la Banque centrale européenne, sous influence française, d'avoir racheté un trop grand nombre de dettes grecques. Les relations entre la France et l'Allemagne n'ont pas fini d'être tendues. Et ce en dépit des déclarations de Nicolas Sarkozy, qui avaient martelé il y a une semaine qu'il n'y avait pas de désaccord avec l'Allemagne sur la réforme de l'euro". Il a menti notre président ? Lisez la suite, c'est trop drôle: " Pourquoi la France aurait-elle intérêt à ce que la BCE rachète des obligations grecques ? Deux raisons pourraient être avancées : tout d'abord, parce que les banques françaises sont les plus exposées à la Grèce, avec des créances qui s'élèvent à 53 milliards d'euros; ensuite, la France sait que si la situation grecque venait à s'aggraver, elle serait donc le prochain pays en ligne de mire des agences de notation".

Eh ben voilà...

Le Figaro de préciser que selon Der Spiegel "la BCE a déjà racheté 40.000 millions d'obligations dont 25.000 millions de dettes grecques, causant «une irritation importante» de la Bundesbank". Et pourquoi le Figaro ne dit pas "40 milliards dont 25 milliards" ? Bref, l'axe france-allemagne a du plomb dans l'aile. Comme quoi, Sarkozy craint ce dont je vous parle depuis 2 mois maintenant, l'attaque préparée sur la France."

(...) "BNP a un total de dettes de 1940 milliards d'euros. Ses capitaux propres sont de 60 milliards environ. L'effet de levier est de 32. Il suffit de 3% de défauts de paiement avec aucun espoir de recouvrement pour que la BNP soit en faillite... super solide l'édifice, vous ne trouvez pas ?

Société Générale a un total de dettes de 1054 milliards d'euros à comparer avec des capitaux propres de 43 milliards. L'effet de levier est de 24.

Le Crédit Agricole a 1620 milliards d'euros pour 53 milliards de capitaux propres et un effet de levier de 30.

L'engagement des banques françaises en Grèce est selon la BRI de 79 milliards.

En temps normal, la Grèce aurait du être mise en faillite. Les créanciers auraient du être sanctionnés pour leur erreur d'appréciation du risque. Du coup, les banques françaises auraient presque fait faillite. Ils auraient fallu les nationaliser et les recapitaliser. Au lieu de cela, les fonctionnaires et politiciens français ont orchestré le vol de l'argent public, une constante depuis 30 ans, en prenant dans le pot commun pour garantir les erreurs de la Grèce et lui permettre de rembourser ses créanciers. En langage basique : on a volé un gros paquet d'argent aux Français pour le donner aux actionnaires des banques françaises qui auraient du normalement tout perdre." Lire cet excellent article ici.

C'est pour cela que Nicolas Sarkozy a mis tout son poids dans la balance pour sauver la Grèce. Comme vous l'avez déjà vu ici, ce sont les banquiers qui ont été sauvés, pas les Grecs. Pebreau, conseiller de Sarkozy, le serre de près... Cependant là où Charles Dereeper est épatant, c'est avec les lignes suivantes: "les élites voleront la masse jusqu'au dernier sou pour sauvegarder leur jouet qui crache de l'argent fictif ... cela ne sert plus à rien de voter. Il faut changer de pays et arrêter de contribuer avec votre force de travail et l'argent de vos impôts au maintien de ce système mafieux en place. Celui-ci ne peut avoir lieu que pour une seule raison : la grande majorité des habitants n'y comprend presque rien et n'est donc pas en mesure d'argumenter et de râler comme il faut. Il est totalement inadmissible que la BCE et toutes les autres formes de pouvoir laissent les banques françaises ou Deutsche Bank en Allemagne avec un effet de levier de 30". Et il conclut avec une guillotine: "Cela me rappelle le gouvernement de l'Allemagne de l'Est dans les mois précédents la tombée du mur de Berlin. L'aveuglement était tellement énorme qu'on se demandait comment il pouvait exister". C'est sûr que ce n'est pas demain qu'on verra un article comme celui-là dans Le Figaro (Serge Dassault), Paris Match (Lagardère), Libération de la gauche caviar (Rothschild), Direct Matin (Bolloré), TF1 (Bouygues), etc, etc.

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28/05/2010

les hommes au milieu...

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Bon, vous aurez remarqué le diléttantisme croissant qui règne chez Hoplite depuis quelques semaines...podcasts et jolies grues deviennent envahissants, je vous l'accorde. Ca ne va pas s'arranger dans l'immédiat en raison de milliers de nuits sans sommeil (la phalange s'est agrandie et je suis un père progressiste..); mais, en bon lecteur des Carnets de guerre de Grossman et de Jünger ou des récits de la Kolyma de Chalamov (lectures certainement plus adéquates que les derniers opus d'Angot ou de Darrieuseq), je ne saurais me plaindre de mon sort...

« À ces mots vers son enfant se pencha l'illustre Hector ;
Mais l'enfant, contre le sein de sa nourrice à la belle ceinture,
Se rejeta en criant, épouvanté à la vue de son père,
Effrayé par le bronze et le panache en crins de cheval que,
Terrible, au sommet du casque, il voyait s'agiter
»
L'Iliade, VI, 467-470)

 

photo... des ruines..

15/05/2010

diva

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survie

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"Un système sain présente en général une très grande capacité à supporter la présence de parasites. Mais si ceux-ci pullulent alors, passé un certain seuil dans l'affaiblissement, leur présence peut tuer l'animal. La mort de l'hôte n'est pas dans l'intérêt du parasite mais comme il ne sait rien faire d'autre que d'être ce qu'il est selon sa nature, il n'interrompt pas son effort, provoquant la perte de son hôte ainsi que la sienne propre.

On en a eu l'illustration en 2009 : alors que l'économie était toujours dans les derniers dessous, le secteur bancaire, sauvé par les aides étatiques, retrouvait la santé et dispensait à nouveau ses largesses à ses dirigeants et à ses employés les plus talentueux dans l'accumulation du profit. Largesses qui ne trahissaient pas la folie, mais ne faisaient que refléter la proportion colossale dans laquelle ce secteur parvenait à nouveau à détourner vers lui la richesse. Quand les politiques proposèrent de plafonner les bonus, ils choisirent d'ignorer que ces primes indécentes n'étaient que des commissions relativement modestes sur des sommes elles à proprement parler pharamineuses. Quand des velléités apparurent de taxer ces profits monstrueux, les financiers firent immédiatement savoir que toute charge ponctionnée sur leurs opérations serait automatiquement répercutée par eux sur leurs clients. Vu l'impunité de principe dont ils bénéficient, cela aurait sûrement été le cas.

Au cours des semaines récentes, le travail d'investigation des régulateurs et les bureaux des procureurs d'États américains a mis toujours davantage en lumière le rôle joué par la simple cupidité dans le déclenchement de la crise. L'économie étant devenue au fil des années l'otage du secteur financier - et ceci, d'intention délibérée, par choix idéologique - s'effondra dans son sillage. Les États se précipitèrent alors au secours de ce secteur financier, en raison du risque systémique que son écroulement faisait courir. Mais en se refusant à opérer dans les activités financières un tri entre celles utiles à l'économie (ce que Lord Adair Turner, président de la FSA, le régulateur des marchés britanniques appelle les transactions « socialement utiles ») et celles dont la seule fonction est de siphonner une partie de la richesse vers les plus grosses fortunes. Les États ayant épuisé leurs ressources, imposent ce qu'ils appellent l'« austérité » ou (pourquoi se gêneraient-ils ?) la « rigueur », c'est-à-dire se tournent vers les classes populaires et les classes moyennes en exigeant d'elles par un impôt non-progressif et en opérant des coupes sombres dans les mesures de protection sociale en place, de rembourser les sommes manquantes.

La logique en marche est implacable : une évolution a eu lieu, d'une situation où le parasitisme de la finance était relativement tolérable à une autre où il a cessé de l'être. Les États, et les organismes supranationaux peut-être encore davantage, au lieu de tenter d'exterminer le parasite, se tournent au contraire vers l'animal et exigent de lui un effort supplémentaire. Comme c'est de sa propre survie qu'il s'agit désormais, la réaction de celui-ci est prévisible.

Imbécillité profonde des États, encouragée par les « vérités » charlatanesques de la « science » économique, ou complicité caractérisée avec les ennemis de leurs peuples ? Au point où l'on en est arrivé, la distinction a cessé d'être pertinente. Facteur aggravant : ces mêmes États ne manqueront pas de considérer que les sursauts des peuples, réaction saine de leur instinct de survie, sont excessifs et les condamneront, sans penser à leurs erreurs et à leur propre responsabilité dans l'aggravation de la crise.

Un retour à la progressivité de l'impôt est souhaitable. Pourrait-elle seulement être réinstaurée - ce qui paraît peu probable vu le pouvoir historique de l'argent à prévenir un tel rééquilibrage - qu'elle ne parviendrait encore qu'à figer la concentration de la richesse dans son état présent. Or cette concentration est telle aujourd'hui qu'aucune économie ne peut plus fonctionner dans son cadre : les ressources font à ce point défaut là où elles sont requises comme avances dans la production des marchandises ou comme soutien à la consommation des ménages, que le montant des intérêts versés compris dans le prix de tout produit ou service rend celui-ci excessif. Il faudra donc remédier à la concentration des richesses telle qu'elle existe dans son état présent. C'est seulement après qu'une certaine redistribution aura été opérée qu'une imposition progressive pourra s'assurer que le processus de concentration ne reprenne une nouvelle fois son cours mortifère. Bien sûr, ceux qui ont accumulé des fortunes colossales s'affirmeront spoliés (le mot « liberté » sera sans aucun doute galvaudé par eux une fois encore) et prétendront que la possession de ces sommes leur est indispensable pour être ceux qu'ils sont à leurs propres yeux. La réponse qu'il faudra leur opposer est que l'image qu'ils se font d'eux-mêmes importe peu puisque leur fonction est claire désormais : ils se contentent de pomper le sang de leur hôte. Quant à celui-ci, la dégradation généralisée du capitalisme l'a acculé à faire un choix entre sa propre survie et celle des parasites qui l'infestent. Et ce choix, il l'a fait."

Paul Jorion

13/05/2010

DO I?

damned!

Bourré, je respecte la diversité

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Comment y échapper ?

Festivisme grégaire

L'apéro fesse-book fait les gros titres de la presse locale.  Ecoutons Mickael D., adjoint à la « culture » : « J'irai à cet apéro. Je trouve formidable que les gens aient envie de se retrouver. Cela démentira l'idée qu'internet, c'est un truc qui détruit le lien social. Je ne crois vraiment pas que ce type de rassemblement comporte des risques. Il aura lieu de toute façon et cela se passera très probablement bien. »

Et Laurianne D., présidente des jeunes socialistes, ravie de cette « réappropriation de l'espace public par toutes les couches sociales »...On ignorait que ces dernières en furent récemment expropriées. Le mot d'ordre de la manifestation, célébré à grands renfort de tracts et d'alcool-tests restant : « Même bourré, je continue à sourire. Bourré, je ne casse rien, bourré, je respecte la diversité. Bourré, je fais attention aux voisins. » (sic !)

Justice immanente, une bonne averse a douché le festivisme grégaire de mes concitoyens dés les premiers verres. Murray raillait il y a quelques années la vindicte de nos modernes festivus à l'encontre de la montagne, coupable de tuer chaque hiver quelques surfeurs et skieurs imprudents...hier soir : «Jusqu'à ce que vilain nuage noir ne vienne définitivement doucher cette fête si bien commencée » Si même le ciel devient chafouin...

Envie du pénal

Election de miss Montpellier : conditions : âgées de 17 ans et demi à 24 ans, mesurer 1,70 m minimum et être de nationalité française.

On attend donc avec impatience les couinements des cloportes de la « lutte contre toutes les discriminations » : pourquoi pas des naines (je propose le vocable « mal-grandies), des clandestines ou des vieilles radasses? Hmm ? POURQUOI PAS ?

Dans la même presse locale du jour :

« Le Cran (Conseil représentatif des associations noires de France, sorte d'organisation ethnique voire raciste : imaginerait-on un CRAB, conseil représentatif des associations blanches ?) s'est joint hier à l'action judiciaire menée en Belgique par des Congolais contre Tintin au Congo, exigeant que l'album d'Hergé soit assorti d'un avertissement sur son caractère « raciste ».

Epuration citoyenne

Faudra qu'ils nous expliquent jusqu'où on doit épurer l'histoire, ces ordures progressistes. Doit-on brûler Voltaire ?

"Comment se peut-il, écrit Voltaire, qu' Adam qui était roux et qui avait des cheveux, soit le père des nègres qui sont noirs comme de l'encre et qui ont de la laine noire sur la tête ? ". Voltaire poursuit: "leur yeux ronds, leur nez épaté, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence mettent entre eux et les autres espèces d'hommes des différences prodigieuses. " Les juifs ne sont pas mieux lotis, toujours chez Voltaire : "Vous ne trouverez en eux qu'un peuple ignorant, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition et à la plus invincible haine pour les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent".

Antisémite, l'abbé Grégoire, illustre révolutionnaire, évoquant les juifs ?

"La plupart des physionomies juives sont rarement ornées des coloris de la santé et des traits de la beauté (...). Ils ont le visage blafard, le nez crochu, les yeux enfoncés, le menton proéminent; Ils sont cacochymes, et très sujets aux maladies, et exhalent constamment une mauvaise odeur"

Xénophobe, Aristote ?

« L'absence de communauté nationale est facteur de guerre civile,tant que les citoyens ne partagent pas les mêmes valeurs de civilisation. Une cité ne se forme pas à partir de gens pris au hasard,et elle a besoin de temps pour se coaguler.  C'est pourquoi, parmi ceux qui ont accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux, et pour les intégrer à la cité, la plupart ont connu des guerres civiles. Par exemple, les tyrans de Syracuse, en ayant naturalisé les immigrés, ont dû subir des révoltes. Citoyens et étrangers en sont venus à se combattre. »

Raciste, Jules Ferry ?

« Il faut dire ouvertement qu'en effet les races supérieures ont un doit vis à vis des races inférieures ; mais parce qu'il y a aussi un devoir. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. » ! (Discours à la chambre du 28 juillet 1885)

...

Bref, du boulot pour nos amis pourfendeurs stipendiés du Mal et thuriféraires de ce nouvel ordre festif sinistre car totalitaire.

 

Le dernier mot au regretté Philippe Muray :

« C'est l'épopée du Pléonasme. Avec la charité généralisée, l'idéalisme obligatoire, la solidarité sans réplique, les droits de l'homme dans tous les coins et le souci hygiéniste à chaque étage, la passion de survivre est devenue plan de carrière et programme d'existence. Tout le monde se bat dans la même direction. A coups de positivité enthousiaste et de volonté de gagner. On a la haine de la haine. On fait la guerre à la guerre. C'est même là que ça devient cocasse le négatif a été si bien ratatiné dans tous les domaines qu'on ne trouve plus de débat qu'entre gens du même avis. Quand on se crêpe le chignon, c'est entre opposants à la drogue et adversaire de sa dépénalisation ; entre partisans du cosmopolitisme et adversaires de la xénophobie ; entre éradicateurs du machisme et anéantisseurs du sexisme. On s'engueule entre nuances. C'est la grande rivalité du Même. Le combat du semblable contre son sosie. La cause du Bien a si peu d'adversaires qu'il faudra, dans les années à venir, se résigner à en créer de toutes pièces, des adversaires, et les salarier, si on veut continuer à soutenir l'intérêt. On ne pourra pas éternellement compte sur les Serbes, le Front national et les intégristes à turban. Ils finiront eux aussi par se fatiguer. »

(Rejets de greffe, Exorcismes spirituels)

Happy?


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11/05/2010

liar

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05/05/2010

apaisement

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"Le parti de l'In-nocence se demande ce qu'il y a de plus stupéfiant à propos des événements de Tremblay-en-France : leur violence même, qui consacre l'abdication de l'État et de ses services face à la sécession violente de territoires toujours plus larges et sans cesse renouvelés, ou bien la discrétion médiatique qui les entoure. Ce quasi-silence face à des faits de la plus extrême gravité, qui montrent à nu l'impuissance de l'autorité publique sur des pans entiers du sol national, ne peuvent avoir que deux explications : ou bien les jeunes sécessionnistes font déjà si peur et maîtrisent déjà tant de pouvoir que toute publicité apportée à leurs menées pourrait déclencher une commotion où l'unité même de la nation serait mise en question ; ou bien les attaques et incendies de moyens de transports en commun, aboutissant de fait à la paralysie voire à la disparition de ce service public, sont désormais si fréquents et si coutumiers, si parfaitement entrés dans les mœurs de la France contre-colonisée, si bien connus de tous et si généralement considérés comme des éléments normaux et constitutifs de la société multiculturelle et pluriethnique, qu'ils ne constitueraient plus des événements, et qu'il n'y aurait pas lieu d'en informer le pays à chaque occurrence : pareil climat social serait désormais une donnée acquise.

Le parti de l'In-nocence s'étonne au demeurant que soient si nombreux parmi les jeunes contre-colonisateurs, alors qu'ils se plaignent sans cesse de l'"amalgame" entre eux-mêmes et la délinquance organisée, à choisir précisément les opérations de police contre les divers trafics illicites dont leurs cités sont le théâtre comme prétexte aux manifestations extrêmes de leur nocence, comme s'ils tenaient à confirmer dans leurs actions les liens qu'ils démentent sans cesse en leurs discours ; et comme s'il était entendu une fois pour toutes que chaque opération de police contre les trafiquants présente un caractère de provocation à l'endroit de leur "communauté". Or la prétendue "provocation", autre nom du trop fameux "manque de respect", est justement ce que les différents pouvoirs politiques sont sommés d'éviter en permanence, la moindre manifestation qui pourrait lui être assimilée - et c'est tout acte d'autorité sans exception, tout vestige affiché de souveraineté - portant en elle en permanence la responsabilité promise de troubles toujours plus graves et d'atteintes toujours plus marquées au pacte fondamental d'in-nocence entre les citoyens."

Source

Renaud Camus voit juste, comme souvent.

Ce climat de sécession violente endémique est effectivement désormais une donnée, une constante de nos sociétés.

Mais ce qui fait défaut est sans doute à la fois l'intelligence de la situation (nos modernes pénétrés d'un vivre-ensemble imaginaire et d'un idéal de sociétés multi-ethniques et multiculturelles apaisées qui n'existent pas, refusent de voir les prémisses des guerres civiles qui vont ravager ce continent balkanisé) et le courage d'agir.

Voir cette réalité-là,ce serait nier la rationalité et l'efficacité de tout le barnum festif, vivrensemblesque et multiculturel célébré à jet continu par nos modernes vigies anti-racistes et de toutes les politiques d' « intégration », les politiques urbaines successives, les milliards d'euros dépensés en pure perte sur l'autel de la paix civile depuis quarante ans.

Y remédier, ce serait se priver d'un apport économique très significatif : tous ces actes de violences, de délinquance, toutes ces destructions de voitures, d'écoles, de bus, toute cette économie informelle, représentent des points précieux de PIB, hautement appréciables par gros temps de récession.

Ce serait, aussi , se priver d'un argumentaire électoral « sécuritaire » précieux dans tout Spectacle politique ...Plus cyniquement, entretenir ce lumpenprolétariat allogène responsable d'une guérilla de basse intensité et d'un chaos a minima prompts à tétaniser l'autochtone, permet sans doute de capitaliser sur la résurgence de mouvements identitaire autochtones -légitimes-  démonisés comme il se doit...

Mais reconnaître cette réalité sécessionniste se serait surtout passer du côté obscur et flinguer à jamais toute carrière politique au sein de l'establishment. La mort sociale. Il suffit de voir la pleutrerie de JF Kahn reconnaître off la transformation ethnique du paysage français alors même qu'il la nie à chaque page de son torchon progressiste pour en être convaincu. Les journalistes et politiciens, constitutifs de cette hyperclasse nomade donneuse de leçon et sectaire, sont grégaires et lâches. Ils changeront leur fusil d'épaule lorsque le vent aura déjà tourné. Ne pas compter sur eux, donc, pour affronter la réalité. JF Kahn est lâche mais connaît la réalité. Mais une grande majorité de décideurs politiques, sans doute aussi lâches, ne la voient pas, aveuglés par une propagande massive quasi-totalitaire consistant à :

-présenter l'immigration de masse -et les ravages qu'elle entraîne- comme une chance pour la France, tout au moins comme une nécessité. L'argumentaire (philosophique, historique, économique, social) est bien rôdé et récité comme une mantra de l'« extrême gauche anti-libérale » (passée de la défense du prolétariat européen à la défense des clandestins africains) au camp progressiste libéral-libertaire ; s'il est facile de saisir les ressorts du discours patronal sur la nécessité d'amplifier des flux migratoires (prompts à produire une déflation salariale et une désorganisation de toute lutte sociale et salariale), il faut saisir la complaisance de TF1 ou Canal Plus -organes de l'ANGSOC s'il en est- à médiatiser n'importe quel groupuscule sans-frontiériste ou n'importe quel people sauveur de « sans papiers » (non sans raison) -ces nouveaux justes- pour comprendre la connivence idéologique existant entre le lapin du CAC 40 et la carpe des « collectifs anti-libéraux »...

-présenter toute mise en cause de cette doxa bien-pensante immigrationniste et sans-frontiériste comme raciste ou xénophobe,

-culpabiliser les européens de façon constante et violente en s'appuyant  notamment sur les Heures Les Plus Sombres De Notre Histoire (les célèbres LHLPSDNH) que seraient l'histoire coloniale occidentale, l'affaire Dreyfus (emblématique d'un proto-fascisme français selon BHL ou Zeev Sternhell par exemple), la collaboration, etc. Reprendre sans relâche ce discours de la domination consistant à présenter tout européen comme un oppresseur repus et tout extra-européen comme un opprimé auquel doivent être rendus des comptes est ainsi devenu le fil conducteur de tout discours progressiste : « Tuer un européen, disait Sartre dans une préface à Frantz Fanon, c'est abattre un oppresseur et libérer un opprimé »,

-masquer le fait que les politiciens nationaux ne contrôlent plus en rien des politiques migratoires désormais régies par des instances européennes massivement soumise à une « expertocratie » parfaitement illégitime et le fait que les peuples européens ont perdu la maîtrise du peuplement de leurs territoires.

A moins d'évènements suffisamment puissants -donc tragiques (et dont nous vivons peut-être les prémisses)- pour faire dérailler cette utopie moderne de sociétés mosaïques apaisées, je crois bien que les Etats-Unis d'aujourd'hui nous offrent une perspective de ce que pourrait devenir notre continent dans quelques décennie (à la différence que l'Amérique continue sans doute à fabriquer des américains contrairement aux pays européens qui puent l'ethno-masochisme) ou le Brésil (à la différence que les Brésiliens sont massivement chrétiens et communient dans les stades...) : des sociétés éclatées, violentes, gangrenées par le communautarisme, les conflits interethniques ou interreligieux, l'anomie et la déréliction.

Finalement plutôt Sarajevo ou Johannesburg...mieux vaut le savoir, et anticiper.


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cool!

02/05/2010

crétin sudimensionné

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Burqa: Kouchner s'attend à des critiques

AFP
02/05/2010 | Mise à jour : 12:33 Réactions (36)

Le chef de la diplomatie, Bernard Kouchner, a déclaré ce matin s'attendre à des critiques dans le monde à propos d'un projet de loi en France interdisant le port de la burqa, et a reconnu en avoir parlé au Conseil des ministres.

"C'est ce que j'ai dit au Conseil des ministres: les Etats-Unis tiennent à la liberté religieuse et il y aura beaucoup d'ONG et de fondations américaines qui voudront démontrer notre erreur", a-t-il précisé à Europe 1 et au journal Le Parisien/Aujourd'hui en France.

"Il y aura aussi bien sûr des pays d'Europe qui vont protester, le Danemark, les Pays-Bas, etc", comme "un certain nombre de pays musulmans, par exemple au Pakistan, en Turquie, (où) nous serons critiqués", a-t-il ajouté.

Enfin "il y aura un dernier pays, l'Arabie Saoudite, qui dira 'chez vous vous avez le droit de faire ce que vous voulez, mais chez moi j'ai également le droit de faire ce que je veux, comme par exemple de ne pas faire conduire les femmes'", a fait valoir le ministre. "Le Maroc comprendra, comprend déjà, c'est un pays où l'islam n'est pas oppressif".

Interrogé pour savoir s'il était pour l'interdiction totale de la burqa, il a répondu: "Faire la différence entre lieux publics et pas publics est finalement un peu démagogique et pas possible". "Nous avons peut-être besoin d'une loi, j'ai compris que pour la dignité de la femme, il fallait le faire". "Il ne s'agit pas d'une affaire religieuse, il s'agit d'une affaire de dignité, de solidarité, de compréhension de la marche du monde", a-t-il dit.

Le gouvernement projette d'interdire le port de la burqa. Un projet de loi doit être présenté au Conseil des ministres le 19 mai avant un examen à l'Assemblée nationale en juillet.

 

De l'inconvénient de faire d'un acteur raté de série B cordicolâtre le chef de notre diplomatie...

 

(photo: que penserait Max de ce clown à talonettes?)

 

civilisations

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(...) Dans le Mississipi, prés des rives du grand fleuve, j'ai vu les ruines de Windsor. Il ne reste plus rien maintenant de cette grande demeure que les hautes colonnes grecques couvertes de vigne vierge. On voit tant de ruines élégantes et mystérieuses dans le Sud, tant d'images de mort et de désolation, tant de spectacles fantomatiques. Et toujours dans les coins les plus beaux, comme si l'envahisseur, visant les centres vitaux, avait voulu frapper aussi l'orgueil et l'espoir de sa victime. On ne peut s'empêcher de rêver à ce qu'aurait pu être cette terre bénie si les ravages de la guerre lui avaient été épargnés, car dans nos Etats du Sud, ce qu'on appelle la « culture esclavagiste » n'avait donné encore que ses toutes premières fleurs. Nous savons ce que les cultures esclavagistes de l'Inde, de Rome, de l'Egypte et de la Grèce ont légué au monde. Nous leurs sommes reconnaissants de cet héritage ; nous ne le repoussons pas sous prétexte qu'il a été bâti sur l'injustice. Qui donc a le courage devant ces merveilles du passé, de s'écrier : « Il aurait mieux valu que rien de tout cela n'eut été si pour créer ces chefs-d'œuvre il a fallu priver un seul être humain de sa liberté ! » Qui sait quelles splendeurs auraient pu s'épanouir dans des foyers de culture comme Charleston, Savannah, New Orléans !

(...) Il est des milliers de lieux de rêve dans le vieux Sud. On peut s'asseoir sur un banc dans un minuscule jardin confédéré, ou s'allonger sur les rives d'un canal ou se poster sur un remblai dominant une réserve Indienne : l'air est doux, lourd encore de parfums, le monde semble endormi, mais l'atmosphère est chargée de noms magiques, d'événements historiques, d'inventions, d'explorations, de découvertes. Riz, tabac, coton : à partir de ces trois éléments, seul le Sud a composé une grande symphonie d'activité humaine. Tout cela est fini maintenant. Un nouveau Sud est né. On a retourné le sol du vieux Sud. Mais les cendres en sont encore tièdes. »

Henry Miller, Le cauchemar climatisé, 1945.

« Parce que Kipling s'identifie à la classe des officiels, il possède une chose qui fait presque toujours défaut aux esprits « éclairés »- et c'est le sens de la responsabilité. Les bourgeois de gauche le détestent presque autant pour cela que pour sa cruauté et sa vulgarité. Tous les partis de gauche dans les pays industrialisés reposent fondamentalement sur une hypocrisie, car ils affichent de combattre quelque chose dont, en profondeur, ils ne souhaitent pas la destruction. Ils ont des objectifs internationalistes, et en même temps ils sont bien décidés à maintenir un niveau de vie qui est incompatible avec ces objectifs. Nous vivons tous de l'exploitation des coolies asiatiques, et ceux d'entre nous qui sont « éclairés » soutiennent que ces coolies devraient être libérés ; mais notre niveau de vie et donc aussi notre capacité de développer des opinions « éclairées » exigent que le pillage continue. L'attitude humanitaire est donc nécessairement le fait d'un hypocrite, et c'est parce qu'il comprenait cette vérité que Kipling possédait ce pouvoir unique de créer des expressions qui frappent. Il serait difficile de river le clou au pacifisme niais des Anglais en moins de mots que dans la phrase : « Vous vous moquez des uniformes qui veillent sur votre sommeil ! » Kipling, il est vrai, ne comprenait pas les aspects économiques des relations entre l'élite intellectuelle et les vieilles culottes de peau ; il ne voyait pas que si le planisphère est peint en rose, c'est essentiellement afin de pouvoir exploiter le coolie. Au lieu de considérer le coolie, il ne voyait que le fonctionnaire du gouvernement indien, mais même sur ce plan là, il saisissait exactement le mécanisme des relations : qui protège qui. Il percevait clairement que, si certains peuvent être hautement civilisés, c'est seulement parce que d'autres, qui sont inévitablement moins civilisés, sont là pour les défendre et les nourrir. »

Georges Orwell, Œuvres complètes, p186-187, cité par Simon Leys, Orwell ou l'horreur de la politique, p.48.