30/06/2010
la mort des lemmings
Brighelli est un enseignant d'obédience gauchiste que je lis depuis longtemps car il parle vrai et a fait depuis belle lurette le constat de faillite absolue -et à mon avis irrémédiable- de l'institution éducative.
C'est un des rares, avec Michéa, et Lasch et dans la lignée de George Orwell, à mener une critique sans concession -et de l'intérieur- de l'idéologie progressiste et de ses curés, chapelles et credos. De ce simple fait, il se met en marge des petits flics du Camp du Bien et de la Vertu universelle qui terrorisent toute pensée déviante par la reductio ad Hitlerum....(ces "idées qui puent", par exemple) Baudrillard et Castoriadis connurent aussi le sort de ceux qui pensent en dehors des clous du politiquement correct.
Un des fils rouges de ma réflexion (...) depuis pas mal de temps maintenant est la menace à mon avis bien réelle et palpable de guerre civile, à brève échéance, sur notre sol en raison de la constitution de communautés allogènes toujours plus nombreuses dont les revendications violentes et toujours plus pressantes me semblent préfigurer un avenir de sécession sociale, religieuse et ethnique. Quand j'écris cela et à la lumière de ce que je sais des guerres civiles, j'espère en même temps me tromper du tout au tout, ne serait-ce que pour mes gamins, et tous ceux qui me sont chers.
Il est assez banal dans les sites non conformistes, et notamment natio/ identitaires (dont le mien) de lire ce genre d'analyse mais je trouve hautement significatif que Brighelli, toujours mesuré et radicalement républicain, évoque la simple possibilité d'une guerre civile dans ce pays certes coutumier des guerres de religions. Je veux dire par là que le simple fait d'évoquer ce genre de perspective vous condamne ordinairement d'emblée à la mort sociale en tant que pessimiste/réactionnaire/chafouin/crispé/raciste/antisémite/fasciste/nazi/antifestif ou simplement contempteur aigri d'un avenir joyeux et apaisé car métissé/festif/arc-en-ciel/ouvert...et plus simplement pour la cléricature progressiste à la manœuvre parce que DEMAIN…
Andrei Makine, dans « Cette France qu'on oublie d'aimer » évoque cette « botte souveraine de la réalité », faisant référence au mot de Trotski : « Les censeurs, les idéologues, les inquisiteurs de la pensée libre travestissent la réalité, la badigeonnent de leurs mensonges, traînent en justice ceux qui osent égratigner les façades peinturlurées. Et puis un jour, on entend un bruit de plus en plus proche, un fracas puissant qu'on ne parvient plus à étouffer, géante, irrésistible, « la botte souveraine de la réalité » vient, s'impose. Le contreplaqué de mensonges s'écroule, le glapissement des folliculaires stipendiés s'étrangle, les mots prostitués retrouvent leur sens. La réalité se dresse devant nous, irréfutable. Bien vu, camarade Trotski ! »
Je crois bien (et il suffit pour s’en convaincre de lire simplement les commentaires de lecteurs des journaux bien-pensants alimentés par la propagande de l’AFP quasi-systématiquement hostiles à la moraline visqueuse du vivre-ensemble festif et métissé…) que nos modernes sont en train de prendre la botte souveraine de la réalité sur la gueule ! Brighelli est un symptôme de la prise de conscience en profondeur de la gravité de la situation y compris dans des milieux pourtant acquis à la propagande progressiste et plutôt enclins à nier le réel jusqu’à l’absurde. J’écoutais ce matin par hasard Bourdin sur RTL qui relatait l’agression barbare dont ont été victimes deux automobilistes sur une autoroute parisienne. Le plus intéressant était dans les appels des auditeurs non encore conscients des prémisses de la sécession à l’œuvre et qui s’étonnaient qu’une telle barbarie puisse exister en ce pays. Bourdin lui-même, sans doute parfaitement conscient du conflit de basse intensité qui fait rage depuis plusieurs dcennies dans des centaines de banlieues occupées de nos villes, jouait le candide jusqu’à ce qu’une jeune femme habitant en Seine-saint-Denis vienne faire entendre la douce musique du réel en relatant simplement la barbarie qui vient dans ces zones de non-droit, savamment occultée par des médias aux ordres et terrorisés d'égratigner la weltanschauung du vivre-ensemble festif.
Finalement, hormis une petite clique de croyants, de politiciens vérolés (par nature non exposés aux conséquences désastreuses de leurs politiques), de petits flics de la pensée officiant dans les médias et de bobos festifs à roulettes, de plus en plus de français confrontés au réel entendent eux ce petit bruit lancinant qui devient fracas.
Et c’est une bonne nouvelle : le Spectacle arc-en-ciel ne fait plus recette et le roi est nu.
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27/06/2010
radio machette
Faisant suite à l’appel sans ambiguïté à la rébellion et au meurtre de membres des forces de l’ordre commis par un quarteron de cacochymes progressistes possédés par la repentance psittaciste et l’ethno-masochisme et publié il y a peu par le journal Libération, France-Inter a été investie et rebaptisée ce jour « Radio mille quartiers » par un collectif inconnu « Indigénat et Résistance » sans doute en référence à la célèbre et de sinistre mémoire radio rwandaise –radio mille collines (RTLM)- dont l’efficace propagande avait permis la résolution à moindres frais d’un conflit ethnique séculaire.
De la même façon que la RTLM s’était distinguée, avant d’appeler ses auditeurs au meurtre pur et simple de centaine de milliers de tutsis, par une campagne agressive d’incitation à la haine contre les Belges, voici le premier communiqué de Radio mille quartiers diffusé ce matin par Audrey Pulvar et marqué par une violence inouïe à l’encontre des européens :
« Le peuple des quartiers doit apporter machettes, lances, flèches, houes, pelles, râteaux, clous, bâtons, fers électriques, fils de fers barbelés, pierres, et dans l’amour, dans l’ordre, chers auditeurs, pour tuer les forces d’occupation coloniales. Chers auditeurs, mesdames et messieurs : ouvrez grand vos yeux. Ceux d’entre vous qui vivez dans ces zones de relégation, sautez sur ceux qui ont de longs nez et des visages blafards, qui sont grands et minces et qui veulent vous dominer. Coupez les pieds des enfants pour qu’ils marchent toute leur vie sur les genoux. Tuez les filles pour qu’il n’y ait pas de générations futures. Les fosses communes ne sont pas encore pleines. Tuez-les, ne commettons pas la même erreur qu’en 2005 »
Quelques minutes plus tard, était lue à l’antenne –in extenso- la célèbre préface de Sartre aux « Damnés de la terre » de Franz Fanon, dont je reproduis ici quelques lignes :
«Car, en le premier temps de la révolte, il faut tuer : abattre un Européen c'est faire d'une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé : restent un homme mort et un homme libre ; le survivant, pour la première fois, sent un sol national sous la plante de ses pieds. Dans cet instant la Nation ne s'éloigne pas de lui : on la trouve où il va, où il est - jamais plus loin, elle se confond avec sa liberté. Mais, après la première surprise, l'armée coloniale réagit : il faut s'unir ou se faire massacrer. Les discordes tribales s'atténuent, tendent à disparaître : d'abord parce qu'elles mettent en danger la Révolution, et plus profondément parce qu'elles n'avaient d'autre office que de dériver la violence vers de faux ennemis. »
17:38 | Lien permanent | Commentaires (14)
24/06/2010
Franzose!
« - Franzose..., Franzose..., Franzose...
Bien sûr que j'arrive, Tovaritch ! Ils sont là, hirsutes, avec, encore, la trace récente de leurs épreuves et ils désignent une ferme dans le lointain. Qu'elle est grande, cette ferme ! En avant, en avant, elle se rapproche. La bande a des visages de bêtes fauves à la curée. Personne ne parle. Au diable la civilisation.
La police sera faite par nous.
On arrive dans la cour de la ferme. Tout est calme. Un cercle se forme, on entend des revolvers qui s'arment. Un grand rire mélancolique et triste prend naissance. Les dents semblent vouloir retenir la colère. Deux coups à la porte, trois coups à la porte, quatre coups à la porte. Un signe. Kostia incline sa mitraillette, une rafale dans la serrure, une poussée d'épaules, un grand bruit, la porte cède et s'effondre. Des corps culbutent et s'engouffrent pêle-mêle avec des jurons infernaux. La voie est libre et la marée délirante afflue. La bande hésite alors, puis dans un calme spectral monte les escaliers. On distingue l'ondulation des échines, c'est tout. Arrivés au premier étage, les portes sont fermées. A coups d'épaule, la bande les ouvre.
Dans une pièce se trouve la famille entière. Et parmi la bande, il y en a deux qui ont subi les mauvais traitements du patron : Michel et Fédor. Michel se souvient des lanières de cuir et de sa fille de trois ans, morte dans la baignoire remplie d'eau froide. Fédor n'oublie pas sa main brûlée à une tige de fer chauffée à blanc. Ce sont eux, eux seuls, qui vont procéder à l'exécution. La famille les regarde. Le père, la mère, la fille, la petite fille, l'oncle et la tante.
Fédor et Michel ajustent leurs couteaux.
Un geste pour le père : au coeur. Il s'écroule avec un vomissement rouge, et son ventre tressaille et le parquet absorbe la salive écarlate. Un geste pour la mère : au coeur aussi. Elle ouvre plus grand les yeux, les referme, puis s'abat, les bras cassés par l'agonie. La joue gauche se colle contre une commode. Le bas du rein se désarticule et s'affaisse progressivement.
Un geste pour la fille. Fédor la prend par les seins, le bout du téton disparaît dans ses doigts et Fédor serre, serre... La fille dodeline de la tête, son aisselle se cabre, mais Fédor s'abat sur elle et la possède sur une chaise. Leur étreinte se prolonge jusqu'au moment où la nuque de la fille se désagrège. Kostia arrive, repousse Fédor et prend livraison à son tour du corps qui ne réagit pas. Son rut fini, il referme tranquillement sa braguette d'un air satisfait. Un éclair. Fédor a réagi brutalement. Une tache rouge sur la tête de la femme, un jet de sang et la forme s'affaisse. Il faudrait Goya pour peindre cette scène. Contraste des couleurs et de la violence. Mon front me fait mal, je ne suis qu'un homme et ces visions commencent à me dépasser.
Un geste pour le fils, une croix est faite dans sa poitrine ; je ne sais pas où ces bougres prennent la force de couper les os avec une simple lame d'acier.
Un geste pour l'oncle. L'homme tend presque son visage. C'est en effet un trou ruisselant de cervelle caillée, qui le tue. Un geste pour la tante. Elle est déjà évanouie. Oh, ça ne fait rien. C'est avec une hache que Kostia la décapite. Il s'acharne sur le cadavre. Au bout d'une minute, il n'existe plus qu'une bouillie informe de viande et de cartilage.
Un geste pour la petite fille : ah non, pas celle-là. Je me précipite. Fédor grogne. D'un coup de poing en pleine figure je l'envoie rebondir contre une chaise et je m'enfuis avec la gosse. Dieu que les escaliers sont longs à descendre... Et la plaine, je cours dans la plaine. La petite pleure. Loin de la ferme, je la prends mieux dans mes bras. Elle est gentille, cette gosse remplie de tâches de rousseur et que je console. Arrêt contre une pierre. Elle colle sa lèvre à ma poitrine. Je caresse ses cheveux, ses jambes et ses petits pieds.
Je suis Français et cette enfant est Allemande.
Comme elle pleure éternellement, je tire de ma poche une barre de chocolat et la lui mets dans la bouche. Après des gestes de refus, elle commence à mordiller dedans. Quel âge peut-elle avoir ? Cinq ans, six ans peut-être. Entre mes doigts se dessine le mot « New-York » où a été fabriqué le chocolat.
En arrière de plusieurs semaines, des hommes venus de la même ville laissaient tomber dans la même région des bombes explosives. Aujourd'hui.... aujourd'hui. Ne pleure pas Gretchen, va ne pleure pas.
Je me lève et entre dans le village. Je frappe à une porte, un homme paraît qui me prend la petite fille sans un mot avec un regard bleu, bleu comme doit être le paysage du paradis germanique. Quand je lui offre une cigarette, il referme la porte.
Je me gratte le menton et contemple alternativement ma ceinture et mes mains. Et je me dirige de nouveau vers la ferme.
Je ne veux penser à rien, rien, rien et rien. »
23:40 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : jean bradley, jours francs
21/06/2010
en dernière analyse
(photo:le choix des armes)
« souciant »…
Entièrement d’accord avec cette autruche progressiste : « pas d’interprétation hâtive » ! On ne sait jamais, il pourrait arriver –dans le feu de la réaction- que l’on sorte quelque bonne vérité et que l’on déroge au politiquement correct et à la langue de bois habituelle… le mieux est de s’enterrer rapidement. As usual.
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« Crise chez les Bleus - Pour Julien Dray, c'est “un règlement de comptes contre la France métissée”
Clap, clap !
Du grand art, juju-la rollex !
Ce qu’il y a de bien avec ce genre d’ordure « anti-raciste », c’est qu’il n’y a pas de discussion possible : quiconque n’est pas de son avis est ipso facto raciste et/ou antisémite !
Cool !
(Je ne sais pas vous mais, en ce qui me concerne, voir le paquebot progressiste du vivre-ensemble festif "black-blanc-beur" sombrer dans la cuistrerie générale comme le Titanic moyen sur un glaçon ne me tire pas des larmes. hu, hu!)
Mais le mieux, devant autant de saloperie intellectuelle, est de relire gentiment Henry Miller :
« Pour celui qui pense avec la tête, la vie est comédie. Pour celui qui pense avec les sentiments, ou qui met ses sentiments dans son travail, c’est une tragédie. »
(H Miller, Ma vie et moi, 1971)
Ou Jünger :
« Le trait propre qui fait de moi un anarque, c'est que je vis dans un monde que, "en dernière analyse", je ne prends pas au sérieux. »
(Ernst JÜNGER, Eumeswill (1977))
19:37 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : junger, miller, dray
20/06/2010
De Zahia à Anelka, la boucle est bouclée ! (De la pute au « fils de pute »)
«Au train où vont les choses, on peut donc se demander si la FIFA ne finira pas, un jour, par autoriser les clubs les plus riches (le fameux G14 qui regroupe les firmes footballistiques les plus influentes) à recruter à la mi-temps d’un match clé, les meilleurs joueurs de l’équipe adverse dans le but louable de sécuriser, par un résultat encore plus prévisible, leurs investissements financiers et leur cotation en bourse.
(…) Le public qui s’estime cultivé, -disons pour fixer les idées, celui qui lit Télérama, regarde Nulle part ailleurs et prend au sérieux le festival de Cannes- ne sait-il pas, d’avance, que le football est une activité parfaitement futile (vingt-deux individus en short qui courent après un ballon) et qu’il ne doit son regrettable succès qu’à sa fonction évidente de nouvel opium du peuple ? Quant à ceux, assez rares dans de tels milieux (sauf quand la mode l’exige) qui affectent parfois d’apprécier le football, et même d’y comprendre quelque chose, c’est le plus souvent sur ce mode distancié que l’Economie impose à ceux qui consomment ses marchandises « kitsch ».
(…) On serait tenté de croire, en effet, qu’un mépris si tranquillement affiché (il est difficile de ne pas songer ici aux dessins de Cabu, miroir parfait depuis des décennies, de la bonne conscience satisfaite des nouvelles classes moyennes) s’explique avant tout par la timidité et le puritanisme qui caractérisent si souvent la vie réelle des intellectuels.
(…) En exagérant à peine, on pourrait dire ainsi qu’à l’heure du Marché global et de son utilitarisme triomphant, il y a dans les dribbles enchantés et gratuits d’un Ronaldo ou les contrôles extra-terrestres d’un Zidane, comme un pied de nez aux maîtres du monde et à ceux des entraîneurs modernes (devenus malheureusement l’immense majorité) qui se contentent désormais de traduire sous forme de consignes tactiques le froid « réalisme » de ces maîtres. »
(JC Michéa, Les intellectuels, le peuple et le ballon rond, 1998)
Cela dit, il fut un temps, pourtant, où je me serais damné pour avoir la figurine Pannini™ de Janvion, Bossis, Tigana, Platini, Castaneda, « l’ange vert » Rocheteau ou Curkovic…et d’autres encore, qui me faisaient rêver quelques soirs de match en famille.
On ne peut pas dire que les choses se soient arrangées depuis quelques années, comme l’écrit remarquablement Michéa. Mais je dois dire que l’ « équipe de France » du moment, cette « bande de voyous avec une morale de mafia », comme le remarque charitablement Finkielkraut, célèbre contempteur de la composition « black-black-black » de notre équipe nationale, emblématique de cette génération caillera dont les sociologues d’Etat des pages Rebonds de Libé ne finissent pas de s’interroger sur les raisons de son désamour avec le peuple français (et dont le BA-BA de la réflexion devrait être qu’il faut un minimum de valeurs civilisationnelles communes pour pouvoir s’identifier à l’Autre…). Avec, au demeurant, une réflexion intéressante sur le reflet que serait cette équipe de notre société, gangrenée par le communautarisme, la sécession, la vulgarité violente de quelques caïds de bacs à sables.
Oui donc, de la gentille Zahia et ses prestations tarifées au pieux Ribéry (dont on apprend qu’il s’est battu avec le méchant blanc –donc raciste- Gourcuff dans l’avion du retour) et à quelques autres icônes du vivre-ensemble™ métissé et anti-raciste au pitre Anelka en passant par le coup de tête de Zizou à Materazzi en finale de la coupe de monde 2006, la boucle est bouclée. Celle de l’arrogance violente et vulgaire d’une cohorte de parvenus en short archétypaux de ce lumpen-prolétariat « de quartiers » célébré à jet continu par nos modernes…
Mieux encore, la réaction d’Escalettes, huile pontifiante de la FFF, et d’Evra, capitaine des Bleus, à l’irruption dans la presse (l’Equipe d’hier en particulier) des propos insultants –mais éclairants- du pitre Anelka à l’égard du pauvre Domenech sont symptomatiques et me rappellent assez les réactions de la presse de révérence après l’affaire du Noctilien : le fond (un jeune gars blanc tabassé gratuitement et sauvagement par quelques « pépites de la nation » maghrébines et sub-sahariennes, des jeunes™, quoi !) passe immédiatement au second plan, l’essentiel étant de châtier celui ou ceux qui ont diffusé la vidéo et permis au plus grand nombre d’en prendre connaissance –éventuellement d’ouvrir un œil sur les prémisses d’une sécession ethnique et religieuse qui ne dit pas son nom) ; de la même façon concernant l’affaire Anelka, ce n’est pas le comportement du joueur et le fait qu’il ait pu s’entraîner le lendemain du match comme si de rien n’était qui fait scandale, mais le fait que la vérité éclate en première page de l’Equipe ("Va te faire enculer, sale fils de pute!") et qu’il y ait un traître au sein du « collectif » (traître dont il ne faut pas être grand clerc pour comprendre qu’il s’agit d’une jeune joueur prometteur d’origine bretonne évoluant aux Girondins…, un jambon, quoi !)
Un festival, je vous dis!
Vidéo, une autre époque...d'autres joueurs (qui jouaient au foot)
11:56 | Lien permanent | Commentaires (6)
19/06/2010
Ilion
« Une catastrophe ». Si je devais retenir un mot, une expression utilisée par tous ceux qui me décrivent leur métier, leurs milieux professionnels, leur vie depuis 30 ou 40 ans, ce serait celle-là : une catastrophe. J’aime bien causer avec mes patients, leur faire raconter leur vie, leur métier, chaque fois des trajectoires singulières, uniques, parfois banales mais souvent émouvantes voire tragiques. Telle femme au parler germanisant née en avril 1945 à Berlin (!) qui raconte avec difficultés les horreurs vécues par ce peuple condamné par l’histoire et qui m’évoquent immédiatement ce Journal d’une femme à berlin. Telle autre, née pendant la guerre aussi en Ukraine, traversant, seule avec sa mère, l’europe Orientale en feu, embarquant par miracle avec quelques milliers d’autres civils dans l’enfer de Memel, sous le feu des Soviétiques, et faisant surgir Grossman et ses Carnets de guerre ou Guy Sajer devant mes yeux; aujourd’hui grand-mère tranquille et douce élevant ses petits-enfants dans le sud de la France. Tel autre, rescapé des combats de la RC4, prisonniers des viets et trimbalé dans la jungle, blessures ouvertes nettoyées par les vers, échangés en 1955 contre d’autres prisonniers et rapatrié en métropole, débarquant dans le port de Sète sous les insultes et les crachats de militants communistes…aujourd’hui bon pied bon œil, me donnant des conseils sur la culture du géranium. Je n’invente rien, il suffit de gratter un peu, de montrer qu’on s’intéresse à leur histoire. Et il y a de quoi, bien souvent.
Et donc, une catastrophe. Les enseignants notamment ceux qui partent bientôt en retraite ou déjà retraités qui ont vu monter les nouvelles générations d’élèves et de collègues. Pas question de généraliser ou de jouer au sociologue de bistrot mais le consensus est écrasant : des élèves de plus en plus incultes, irrespectueux, arrogants et violents et des profs également incultes ou faisant le minimum, ayant intériorisé la faillite du système éducatif mais ne rechignant pas à accompagner les fossoyeurs du système dans les cortèges syndicaux… Récemment une femme magistrate, me décrivant la lente démission des autorités judiciaires montantes et leur indigence quotidienne, relachant à tours de bras quantités de chances pour la France, multirécidivistes et toujours plus haineuses, au grand dam de flics castrés et sommés d’écrire un rapport en 12 exemplaires dés qu’ils sortent leurs flingue. Plus prés de moi, mes collègues médecins, jeunes ou moins jeunes. Moi-même, certainement. (Comment y échapper ?)
Partout ce sentiment de déclassement, de décivilisation, d’ensauvagement de classes professionnelles et sociales, véritables élites d’une nation (rien à voir avec les « élites » au sens progressiste ou Sarkosyste du terme, cette ploutocratie arrogante arrimée aux valeurs les plus vulgaires de la bourgeoisie triomphante). Entendons-nous, je ne suis pas décliniste (n’étant pas progressiste), je ne crois pas que cela ait été forcément ou systématiquement mieux auparavant. Ni demain... Il n’y a pas de sens de l’histoire, seulement des cycles.
Mystérieux, tout ça ! Faut des antennes pour percevoir ces petits signes qui disent une époque.
Hier encore, bonne discussion avec un copain perdu de vue depuis des années, Franciscain, vivant avec des clodos dans la ville rose, passionné de sports de combats dans sa jeunesse, proche de la théologie de la libération (ce mariage de la carpe et du lapin); il me racontait, Davidoff au bec, la vague sans précédent (lui qui connaît le terrain depuis plus de 20 ans) de conversion de jeunes européens à l’Islam dans les banlieues populaires…question de survie, dis-je ? Oui, question de survie, essentiellement.
Il y a bien sûr ces nouvelles invasions barbares en Europe, depuis deux générations, qui voit s’installer définitivement dans le Dar al arb, des populations africaines et asiatiques toujours plus nombreuses et essentiellement musulmanes. Et ce ne sont pas les lettrés, les érudits, les élites Maghrébines, Ottomanes ou sub sahariennes, épris de disputatio, qui viennent, mais des hommes et des femmes simples et archaïques bousculés par l’histoire, un peu comme ces Wisigoths et ces Germains bousculés par les terribles Huns de l’ascète Attila. Ou comme ces Perses balayés par Alexandre. La tectonique des peuples. Contrairement à nos amis progressistes et libéraux je ne crois pas que l’on change de culture comme on change de chemise : ces migrants restent des orientaux en europe, des africains en europe et participent par leur simple présence à cette déculturation et à cet ensauvagement des peuples européens.
Il y a aussi –et surtout- cette anomie européenne : les européens en majorité ne connaissent plus leur histoire, leur civilisation. Dominique Venner utilise le terme de dormition pour expliquer à quel point nous vivons aujourd’hui dans un monde étranger à notre culture. Un monde essentiellement technicien, matérialiste, consumériste, horizontal fait de démesure (l’hubris des anciens) et d’absence de toute transcendance. Egalitaire au mauvais sens du terme : des masses incultes et individualistes soumises à la doxa de l'homo oeconomicus, cornaquées par quelques élites nomades (Danny boon à San Francisco haranguant les habitants du Nord ou BHL pérorant de son loft New Yorkais sur un pseudo anti sémitisme ontologique Français!!! on croit rèver...) endogamiques et arrogantes méprisant toute souveraineté populaire (« populisme ») et tout enracinement, une apparence de démocratie (ce spectacle de Baudrillard), etc. Les européens sont soumis à un nomos étranger à leur culture, d’abord parce qu’ils l’ont oubliée et parce qu’ils ne la transmettent plus à leurs enfants. Trader posait récemment la question de savoir ce qu’était un Européen aujourd’hui : tout est là ! Y répondre c’est se donner les armes pour défendre et transmettre sa culture. Y répondre c’est aussi accepter sans peur l’altérité, voire refuser l’altérité si celle-ci est une menace.
Tout cela à l’apparence d’une tragédie antique : des Européens battus et culpabilisés comme jamais (anti racisme totalitaire, culte indépassable du génocide Juif, acceptation inconditionnelle de l’Autre, ethno masochisme, pseudo universalité de la culture Française, héritage délétère d’un christianisme moribond, etc..), pressés de disparaître et de se fondre dans l’Universel marchand. Le chœur mortifère de ces bonnes âmes globalisées, ces gentils clercs moralisateurs du haut de leur citadelle climatisée, des Dieux sourds ou hostiles laissant les Achéens brûler leurs navires… avant de prendre l’Ilion?
Un regard contemplatif, c'est tout. Stoïque, pourquoi pas.
"Ils s'accoudèrent dans l'ombre au bastingage" (Archiloque de Paros, Fragments)
15:26 | Lien permanent | Commentaires (21)
17/06/2010
ghosts
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GEAB N°46. Crise systémique globale : Les quatre points individuels de défaillance du système mondial au second semestre 2010
L'actualité confirme chaque jour combien la crise systémique globale est désormais entrée dans sa phase de dislocation géopolitique mondiale, même si les médias ne commencent que timidement à interpréter les bouleversements historiques qui se déroulent sous nos yeux. Pour LEAP/E2020, la seconde moitié de 2010 va ainsi correspondre à une nouvelle inflexion en matière de dislocation géopolitique mondiale, caractérisée par une accélération des processus de décomposition stratégique, financière, économique et sociale autour de quatre points individuels de défaillance (1) du système international analysés dans ce GEAB N°46. Le contexte général reste celui décrit dans les GEAB précédents à savoir celui d'une reprise … de la récession économique mondiale après un gel provisoire dû aux mesures de stimulation. Mais avant d'entrer dans le détail de ces anticipations sur le développement de la crise économique et financière au second semestre 2010, constatons que le début du mois de Juin 2010 offre deux exemples flagrants de l'effondrement accéléré du système global de ces dernières décennies: l'un en matière de gouvernance économique globale, l'autre en ce qui concerne la capacité des Etats-Unis à contrôler ses propres alliés (voir GEAB N°46).
Cette mise en perspective d'évènements récents, symptomatiques de l'accélération de la dislocation
géopolitique mondiale, étant faite, les quatre points individuels de défaillance du second semestre 2010 (2) selon LEAP/E2020, sont les suivants :
1. La dette publique occidentale : Quand l'insolvabilité devient insupportable
2. Austérité européenne : Quand la croissance conjoncturelle est abandonnée au profit de la stabilité structurelle
3. L'inflation chinoise : Quand la Chine va commencer à exporter son inflation
4. La décroissance US : De « l'austérité populaire cachée » à l' « austérité fédérale imposée »
19:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : karen elson
15/06/2010
le silence des agneaux
Qu'est-ce qui fait que le même journal -par le truchement d'un de ses petits flics de la pensée les plus insignifiants (Orwell aurait parlé de « gramophone de la pensée »)- puisse d'une main célébrer la Chorba pour tous et de l'autre, dans une reductio ad hitlerum réjouissante dont nos lemmings progressistes ont le secret, présenter un apéro saucisson-pinard bien innocent comme le retour des HLPSDNH (les heures les plus sombres de notre histoireTM) ?
Qu'est-ce qui fait que le cuistre Delanoë, célèbre clown invertébré à roulettes, tolère la fermeture hebdomadaire à la circulation d'une rue Parisienne pour cause de culte musulman et s'inquiète d'éventuels « débordements identitaires » alors même qu'il les cautionne chaque vendredi ?
Qu'est-ce qui fait qu'un philosophe français, professeur à l'Ecole Normale Supérieure puisse déclarer: "Que les étrangers nous apprennent au moins à devenir étranger à nous-mêmes, à nous projeter hors de nous-mêmes, assez pour ne plus être captifs de cette longue histoire occidentale et blanche qui s'achève, et dont nous n'avons plus rien à attendre que la stérilité et la guerre. Contre cette attente catastrophique, sécuritaire et nihiliste, saluons l'étrangeté du matin." (Alain Badiou, De quoi Sarkosy est-il le nom ? Lignes, 2007)
Réponse : une même pathologie du Moi européen oscillant entre ethno-masochisme et oubli de soi; comme le fait remarquer Finkielkraut, bon nombre d'Européens -et en premier leurs « élites » politiques, intellectuelles et médiatiques- ont intégré le commandement qui leur est fait de n'être plus rien. D'abandonner toute préoccupation culturelle, identitaire, d'oublier toute verticalité historique, philosophique ou civilisationnelle, pour s'effacer devant l'Autre, se désencombrer de soi, se « désoriginer », dans un éther indifférencié, un rêve d'indistinction mortifère. Oublier tout ce qu'il y a de singulier, de spécifique, de saillant, de violent même, en eux pour devenir cette cire molle sur laquelle ce nouveau clergé progressiste imprime jours après jours cette religion victimaire des droits de l'homme et de l'antiracisme dogmatique : « Tel est le secret de l'Europe. Nous ne sommes rien »
Or paradoxalement, l'Europe est sans doute une des aires civilisationnelles qui accueille le plus d'étrangers (« migrants » dans la novlangue moderne) sur son sol et qui se montre la plus accueillante et généreuse pour ceux qui choisissent d'y vivre, mais ça n'est pas le terme de xénophilie qui est sur toutes les lèvres mais celui de xénophobie ! Nombre de contempteurs d'une europe occidentale soi disant xénophobe faisant d'ailleurs souvent référence au terme d'Europe citadelle, sous entendant une volonté et une politique de fermeture inconditionnelle de nos territoires aux étrangers.
Pour le meilleur comme pour le pire, les Européens et l'Europe -au sens civilisationnel- se distinguent au contraire par une ouverture, une curiosité sans pareille vis-à-vis de l'altérité, de l'étranger ; d'Hérodote visitant le monde barbare ou les Jardins de Babylone, à Neil Armstrong et son « petit pas pour l'homme » en passant par Marco Polo et Colomb. En bon lecteur de Jared Diamond, j'ai -aussi- tendance à considérer que plus une civilisation est riche et puissante, plus elle a tendance à produire des hommes aventureux, des bateaux pour naviguer loin et des armes pour asseoir leur domination...Il n'empêche, c'est le destin, le fatum, des occidentaux.
Si le cuistre Marcelle était un peu moins haineux de lui-même, il pourrait saisir, ne serait-ce qu'en relisant Lévi-Strauss que, pour survivre, c'est-à-dire se conserver dans le changement, une culture a toujours recours à une certaine xénophobie, tout au moins un certain ethnocentrisme.
« (...) Nulle inconséquence, pourtant, ne saurait être reprochée à Lévi-Strauss. On ne voit pas par quel enchantement des hommes enfoncés chacun dans sa culture seraient saisis d'une passion spontanée pour les genres de vie ou les formes de pensées éloignées de leur tradition. Si, d'autre part, la richesse de l'humanité réside exclusivement dans la multiplicité de ses modes d'existence, si l'honneur d'avoir crée les valeurs esthétiques et spirituelles qui donnent son prix à la vie, ainsi que l'écrit Lévi-Strauss et comme le disent en d'autres termes les grandes professions de foi de l'UNESCO, alors la mutuelle hostilité des cultures est non seulement normale mais indispensable. Elle représente le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent et trouvent dans leurs propres fonds, les ressources nécessaires à leur renouvellement. » (La défaite de la pensée, A Finkielkraut, 1987.).
Comment les européens ont-ils oublié cela ?
Pierre Bérard et Julien Freund voient dans cette xénophilie européenne alliée à un certain ethno masochisme, le propre d'un ethno centrisme dévoyé, d'une croyance irrationnelle en la singularité -la supériorité- de la culture occidentale Européenne; je m'explique : pétris d'universalisme, les européens sont sans doute les seuls au monde à considérer que mettre sa propre culture en retrait et survaloriser celle de l'étranger est la meilleur façon de transmettre (si cela est encore possible) et de faire vivre une tradition culturelle millénaire. Ils sont sans doute seuls au monde à considérer que faire venir sur leur sol des millions d'étrangers en leur enjoignant de ne point abandonner leur culture et de « vivre chez nous comme chez eux » et que, dans le même mouvement, stigmatiser toute manifestation d'une culture autochtone européenne, tout enracinement européen, puisse se terminer autrement qu'en nouvelle Babel. Mais peut-être est-ce une ruse de l'Histoire:
« C'est Nietzsche qui écrit dans La volonté de puissance que l'Europe malade trouve un soulagement dans la calomnie. Mais il se pourrait bien que le masochisme européen ne soit qu'une ruse de l'orgueil occidental. Blâmer sa propre histoire, fustiger son identité, c'est encore affirmer sa supériorité dans le Bien. Jadis l'occidental assurait sa superbe au nom de son dieu ou au nom du progrès. Aujourd'hui il veut faire honte aux autres de leur fermeture, de leur intégrisme, de leur enracinement coupable et il exhibe sa contrition insolente comme preuve de sa bonne foi. Ce ne serait pas seulement la fatigue d'être soi que trahirait ce nihilisme contempteur mais plus certainement la volonté de demeurer le précepteur de l'humanité en payant d'abord de sa personne. Demeurer toujours exemplaire, s'affirmer comme l'unique producteur des normes, tel est son atavisme. Cette mélodie du métissage qu'il entonne incessamment, ce ne serait pas tant une complainte exténuée qu'un péan héroïque. La preuve ultime de sa supériorité quand, en effet, partout ailleurs, les autres érigent des barrières et renforcent les clôtures. L'occidental, lui, s'ouvre, se mélange, s'hybride dans l'euphorie et en tire l'argument de son règne sur ceux qui restent rivés à l'idolâtrie des origines. Ce ne serait ni par abnégation, ni même par résignation qu'il précipiterait sa propre déchéance mais pour se confondre enfin intégralement avec ce concept d'humanité qui a toujours été le motif privilégié de sa domination... Il y a beaucoup de cabotinage dans cet altruisme dévergondé et dominateur et c'est pourquoi le monde du spectacle y tient le premier rôle... » (Pierre Bérard, entretien avec Julien Freund)
Pointons au passage la contradiction consistant à promouvoir un universalisme des droits de l'homme et du genre humain, cette idéologie du Même, et, dans le même temps, un droit à la différence et l'idéologie multiculturelle.
« Les sentinelles de l'antifascisme sont la maladie de l'Europe décadente. Ils me font penser à cette phrase de Rousseau persiflant les cosmopolites, ces amoureux du genre humain qui ignorent ou détestent leurs voisins de palier. La passion trépidante de l'humanité et le mépris des gens sont le terreau des persécutions à venir. Votre ami Alain de Benoist a commencé d'écrire de bonnes choses là-dessus. Dites-le-lui, il faut aller dans ce sens : la contrition pathologique de nos élites brouille ce qui fut la clé du génie européen ; cette capacité à se mettre toujours en question, à décentrer le jugement. Ceux qui nous fabriquent une mémoire d'oppresseurs sont en fait des narcissiques. Ils n'ont qu'un souci : fortifier leur image de pénitents sublimes et de justiciers infaillibles en badigeonnant l'histoire de l'Europe aux couleurs de l'abjection. Regardez ce qu'écrit Bernard-Henri Lévy sur Emmanuel Mounier... C'est un analphabète malfaisant. En 1942, j'étais avec Mounier à Lyon... en prison ! En épousant l'universel, ils s'exhaussent du lot commun ; ils se constituent en aristocratie du Bien... L'universel devient la nouvelle légitimité de l'oligarchie ! » (Julien Freund, ibid)
«L'universel devient la nouvelle légitimité de l'oligarchie ! »...
Sans doute peut-on retrouver dans cette idéologie égalitaire du Même et cette xénophilie inconditionnelle la trace de l'eschatologie chrétienne sécularisée, devenue religion laïque. En ce sens nombreux sont ceux qui, « attachés dans leur Eglise à tout ce dont celle-ci ne veut plus entendre parler, auront du mal à faire croire que le meilleur moyen d'endiguer la « subversion » est de batailler dans une croyance qui les a déjà abandonnés pour passer à l'ennemi. ». Le christianisme en effet, « après avoir été, nolens volens, la religion de l'Occident, après avoir été portée par un esprit, une culture, un dynamisme européens, qui l'avaient précédé de quelques millénaires, le christianisme, opérant un retour aux sources, redécouvre aujourd'hui ses origines. Pour assumer sa vocation universaliste et devenir la religion du monde entier, il entend se « désoccidentaliser ». (...) Nulle idée n'est plus odieuse aux chrétiens que l'idée de patrie : comment pourrait-on servir à la fois la terre des pères et le Père des cieux ? Ce n'est pas de la naissance, ni de l'appartenance à la cité, ni de l'ancienneté de la lignée, que dépend le salut, mais de la seule conformité aux dogmes. Dés lors, il n'y a plus à distinguer que les croyants des incroyants, les autres frontières doivent disparaître. Hermas, qui jouit à Rome d'une grande autorité, condamne les convertis à être partout en exil : « Vous, les serviteurs de Dieu, vous habitez sur une terre étrangère. Votre cité est loin de cette cité. »» (Alain de Benoist, Droite, l'ancienne et la nouvelle, 1979)
Une contrition pathologique secondaire pour Finkielkraut et Venner aux "horreurs du XXième siècle" :
« Nous ne sommes rien ; en effet, aux horreurs du XXième siècle, nos démocraties ont répondu par la religion de l'humanité, c'est-à-dire par l'universalisation de l'idée du semblable et la condamnation de tout ce qui divise ou sépare les hommes. (...) Cela signifiait que, pour ne plus exclure qui que ce soit, l'Europe devait se défaire d'elle-même, se « désoriginer », ne garder de son héritage que l'universalisme des droits de l'homme. Tel est le secret de l'Europe. Nous ne sommes rien. » (Alain Finkielkraut, entretien au Monde des 11 et 12/11/2007)
« Et le lecteur méditatif songera que la tentation est forte, pour l'Européen lucide de se réfugier dans la posture de l'anarque. Ayant été privé de son rôle d'acteur historique, il s'est replié sur la position du spectateur froid et distancié. L'allégorie est limpide. L'immense catastrophe des deux guerres mondiales a rejeté les Européens hors de l'histoire pour plusieurs générations. Les excès de la brutalité les ont brisés pour longtemps. Comme les Achéens après la guerre de Troie, un certain nihilisme de la volonté, grandeur et malédiction des Européens, les a fait entrer en dormition. A la façon d'Ulysse, il leur faudra longtemps naviguer, souffrir et beaucoup apprendre avant de reconquérir leur patrie perdue, celle de leur âme et de leur tradition. » (Dominique Venner, Ernst Jünger, Un autre destin européen, 2009).
Il est peut-être temps de dire merde à ce petit clergé bien-pensant et haineux. Il est peut-être temps de s'émanciper de ces mythes incapacitants (colonisation, affaire Dreyfus, Vichy, Shoah, totalitarismes, islamophobie, etc.) savamment instrumentalisés pour réduire les européens au silence et à la contrition. Il est peut-être encore temps -pour certains- de redevenir des hommes.
Voilà, je voulais faire festif et ça dérape, bordel!
21:43 | Lien permanent | Commentaires (39) | Tags : finkielkraut, alain de benoist, delanoe, pierre marcelle, libération
14/06/2010
un WE en Floride?
"Le credit default swap sur BP a explosé. Le Guardian révèle qu'il faut payer 570.000 livres sterling pour assurer chaque tranche de 10 millions de dollars d'actions BP... Ouaaa... "Un niveau proche de celui de la Grèce avant que celle-ci reconnaisse avoir besoin d'un sauvetage"... Oouups. Dimanche, Obama a invité BP a mettre l'argent de côté pour indemniser les gens sur un compte à part. Même chose pour le gouvernement mexicain dont les côtes vont être souillées. Une catastrophe qui déjà aujourd'hui aurait dû mettre en faillite la BP si Cameron n'était pas venu à son secours. Les dividendes a priori ne seront pas données, ce qui va faire très très mal dans certains fonds de pension, genre The Widow's Trust. Bref, c'est la catastrophe, et personne ne connaît la vérité de ce qui se passe. Du coup Obama a mis une option sur les 7 milliards que BP a mis de côté pour les actionnaires...
L'Aumônier Lindsay Williams qui connaît tout le personnel BP donne des explications hallucinantes et qui expliquent parfaitement la folie qui s'est emparée de BP et des Gardes Côtes pour empêcher les journalistes d'approcher des zones contaminées. Aujourd'hui, il est même formellement interdit de survoler tout le Golfe du Mexique! Selon cet homme d'église, la pression du puits est telle qu'une seule technologie humaine peut l'arrêter, comme les Russes l'avaient fait sur terre dans les années 50, la bombe nucléaire. Problème, il n'y a pas que du pétrole qui sort, les gaz les plus toxiques et les plus explosifs qui puissent exister: sulfure d'hydrogène à très haut niveau, et les vents les transportent sur les côtes. Autorisé 5 à 10 parties par milliard (ppb). Aujourd'hui, c'est à 1.200 ppb. Benzine: 0 à 4 ppb autorisés, aujourd'hui à 3000 ppb. Toutes ces plages sont désormais atteintes et les gens commencent à être malades. Williams dit les mesures faites ces derniers jours sont à des millions au-dessus des quotas autorisés. Le chlorure de méthylène autorisée à 61 ppb, aujourd'hui entre 3000-3400 ppb. Ajoutons que Williams a écrit un livre très bien documenté voici 10 ans, et il connaît son affaire. Allez sur cette page pour les 3 vidéos. "
Cool!
Si vous avez du BP, c'est trop tard...
19:24 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : bp, jovanovic
10/06/2010
fuckin'junkie!
22:45 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : joy division
09/06/2010
tête de mow!
Une nouvelle police pour les quartiers
"Les Cadets de la République travailleront en pleine collaboration avec les Services de Sécurité des quartiers afin de prévenir toute nouvelle provocation de la part des Souchiens encore présents" a annoncé Brice Hortefeux.
C'est avec un soupir de soulagement que l'on a appris hier la nomination de M. Brice Hortefeux au poste de Président du Comité d'Homogénéité Ethnique (Komitomet). Cet ancien Ministre de l'intérieur fut en 2009 à l'origine des Équipes de conciliation mises en place dans les Zones Sensibles à la suite des premières tensions entre Souchiens et jeunes comme on disait alors (NDLR : l'art. 2 de la loi 98.2015 du 12 janvier 2015 dite de la Rectification des Noms impose de nommer nos compatriotes issus de l'immigrations "Commensaux" et les blancs des Quartier "Souchiens" sous peine d'un an d'emprisonnement - loi votée à l'initiative du Ministre Des Rééquilibrages ethniques, Mme Houria Bouteldja). Devant leur manque d'efficacité, ces équipes furent remplacées par des Milices pour le Respect et la Discussion encadrées par des éducateurs sociaux issus de la diversité et chargées de faire tampon entre la Police et les Commensaux.
Enfin après l'arrivée au pouvoir de Mme Royal en 2012, ces Comités furent intégrés dans les fameuses Sections de sécurité Tête de Mow à qui le gouvernement délégua purement et simplement le maintien de l'ordre des Quartiers. Ces Sections trouvent leur origine dans les gardes du corps du Ministre Fadela Amara dont elle s'entourait à chaque déplacement dans les quartiers. Triés sur des critères ethniques et cultuels très stricts :
- production d'un arbre généalogique faisant état des ancêtres repérables à partir de 1974,
- études primaires exclusivement en ZEP avec au moins trois redoublement entre le CP et le CM1,
- copies certifiées conformes d'au moins 10 convocations devant le juge des mineurs du Tribunal de Bobigny,
Ces troupes d'élites immergées depuis toujours dans les Cités surent très vite imposer leur loi aux Quartiers. Cette politique audacieuse de maintien de l'ordre s'était accompagnée en 2015-2016 d'un vaste programme de Neutralisation des Zones Sensible (Conférence et Protocole de Bagnolet de septembre 2015).
Ainsi le Plan Madagascar en décembre 2015 avait permis l'évacuation de la majorité des Souchiens hors des Zones. Il restait néanmoins quelques représentants de cette communauté (5% de la population) qui, soit faute de moyen, soit infirmités physiques, soit volonté de provocation n'avaient pu ou voulu être évacués.
Ces minorités ethniques regroupées en Communauté des Derniers Français de Zones Sensibles (CDDFZS) comme elles se nommaient elles-mêmes persistaient à afficher leur appartenance à la France et ce en dépit du Protocole de Bagnolet.
Les termes de cet accord prévoyaient en effet :
- le retrait total de tout représentant et de tout symbole de l'Etat français dans 30 Zones Sensibles,
- la destruction des chapelles et églises catholiques, temples protestants et synagogues,
- la construction de mosquées à minaret et muezzin pour 1000 habitants,
- l'affectation des locaux occupés des écoles publiques aux écoles coraniques sous contrat avec l'Etat,
- l'autonomie politique des Zones et leur Administration par les Comités de quartier présidés par un Imam et un Marabout.
Les activités économiques étaient, quant à elles, confiées par le gouvernement à la N'drangheta (banlieue parisienne), la Camorra (banlieue lilloise), les Triades (Marseille et banlieue) et la Mafia albanaise (banlieue lyonnaise). L'efficacité de ces organisations internationales permit à l'économie de ses Zones de passer du stade de bordel de brousse à celui d'Eros Center munichois.
En échange les autorités politiques et religieuses des Zones assuraient la sanctuarisation des Zones Économiques Prioritaires françaises (centres villes, zones nucléaires, zones touristiques, patrimoine historique et culturel) dont elles s'interdisaient toute violation. Cet accord gagnant-gagnant selon les termes de la Présidente Royal, se heurta à l'opposition de quelques irréductibles restés sur place.
Drapeaux français ostensiblement levés au son de l'accordéon, refus de la Burqa, tubes de Michel Sardou poussés à fond les jours de Ramadan, barbecue de saucisses sur les balcons : tout était bon aux derniers Souchiens pour témoigner leur attachement à une présence française dans des Zones qui ne la permettaient plus légalement. Certains extrémistes étaient même parvenus à installer dans les caves des chapelles de la Fraternité Saint Pie X où l'on y célébrait la Messe en latin. Face à ces provocations, toute étincelle était susceptible de mettre le feu aux poudres et risquait de mettre en cause le Protocole de Bagnolet Ce fut le cas en 2017 lorsqu'un vieux Souchien refusa de se découvrir et de changer de trottoir lors du passage d'une Section de sécurité Tête de Mow (Division à cheval "Nique ta Mère") chargée de sécuriser le ghetto des Muraux. Il s'en suivit 10 jours de pogroms qui firent 3.000 victimes parmi les Souchiens et 2000 véhicules brûlés. On attendait donc une initiative du gouvernement Attali pour éviter que de tels débordements ne se renouvellent.
C'est chose faite avec la création du Comité d'Homogénéité ethnique chargé notamment du nettoyage des dernières poches de résistance. Ce Comité sera doté de deux bataillons de forces de l'ordre puisés dans les Militants Réseau Education Sans Frontière, Droit Au logement et Enfants de Don Quichotte, encadrés par les sections spéciales des Cadets de la République. De jeunes militants blancs du MODEM et d'Europe écologie seront chargés sur place de faciliter les transferts des populations âgées. On a estimé en effet que la confiance de ces populations arriérées se gagnerait plus aisément par ce truchement. C'est cette même politique de mise en confiance des cibles qui avait permis d'emmener aux Centres d'Abrègement de la Vie les retraités de la classe 2014, première classe de vieillards à expérimenter la loi 102.2014 du 2 janvier 2014 dite loi Attali sur le Droit à une Mort Digne et Utile au Bien Commun.
M. de Villiers est pressenti comme super préfet chargé des opérations de police et de maintien de l'ordre. Seule réaction négative, celle de Marine Le Pen en cure de désintoxication à la clinique Boris Elsine de Moscou. De son exil russe, la Présidente du Parti National Bolchévique (ex Front national) s'est dite consternée de voir se mettre en place dans les Zones ce que les Nazis avaient mis en place dans les ghettos juifs :
"M. Hortefeux et son âme damnée Villiers ne sont plus à un revirement près. Ce Comité n'est ni plus ni moins l'équivalent des Judenrat de Pologne présidés par des Juifs sous les ordre des Allemand et destinés à faire sale boulot pour eux".
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Illustration de ce comportement extrémiste de souchiens arriérés au comportement inexpliquablement nauséabond:
"Un couple agressé
Jarville-la-Malgrange. Dimanche, peu avant 21 h, un couple a été pris à partie au pied de son immeuble, rue Charles-Gounod, dans le quartier de la Californie à Jarville.
Agé de 53 ans, cet ancien fonctionnaire de la SNCF, reconnu handicapé à 80 %, écoutait, comme il le fait régulièrement, de la musique dans sa voiture. « Je fais actuellement des travaux dans l'appartement. Il vient s'isoler un peu au calme », explique son épouse, âgée de 45 ans, aide-soignante à l'hôpital de Saint-Nicolas-de-Port.
Roué de coups
Deux jeunes filles, « âgées de 14-15 ans », passent alors à proximité du véhicule, « et l'insultent ». L'homme les regarde fixement. « J'ai voulu ensuite aller les voir pour savoir ce qui se passait et surtout leur dire que je n'étais pas de leur âge et qu'elles devaient rester correctes avec moi », explique la victime. C'est visiblement cet échange qui a tout fait dégénérer. « Elles sont parties en courant et en criant, puis sont allées chercher leurs frères et leurs familles.
Un homme lui a asséné un premier coup de poing au visage, puis cinq ou six jeunes, âgés de 16 à 26 ans, lui sont tombés dessus et l'ont roué de coups », explique l'épouse, qui, en tentant de les séparer, n'a pas été épargnée non plus : deux jours d'ITT lui ont été délivrées. Et d'ajouter : « Quand je suis descendue, j'ai crié mais personne n'a voulu appeler la police. Plus loin, les parents et les grands-parents les regardaient faire. C'est honteux ».
Alertées par un voisin, les forces de l'ordre sont finalement intervenues et ont fait les premiers constats. Transporté aux urgences, l'homme souffre d'une luxation au niveau de la hanche, de brûlures aux coudes, de multiples hématomes. Il doit par ailleurs passer de nouveaux examens pour des douleurs persistantes au niveau des cervicales. Une ITT de trois jours lui a été délivrée.
« On est un couple mixte [lui européen, elle maghrébine] et on sait que ça ne plaît pas à tout le monde. Nos enfants sont régulièrement insultés. Nous n'avons pourtant jamais eu aucun problème avec qui que ce soit dans le quartier », conclut cette mère de famille qui avoue « ne plus se sentir en sécurité chez elle »." (source)
18:02 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : todomodo
07/06/2010
Vous n'avez encore rien vu
"Le déroulement de la Deuxième Grande Dépression, jusqu'ici, correspond exactement à ce que l'on pouvait attendre. La seule surprise est qu'il n'y a pas de surprises. L'Occident implose, l'Empire américain se disloque, les économies émergentes souffrent mais s'en sortent correctement, et l'oligarchie financière, pour se sauver elle-même, dévore la substance de l'économie réelle. Comme prévu, quoi.
Les USA au bord de la faillite
Le discours officiel sur la « reprise » américaine est une boutade sinistre. L'économie US a détruit 2,5 millions d'emplois en 2008, environ 4 millions en 2009. Depuis le début de l'année 2010, les destructions d'emplois ont cessé, les derniers chiffres indiquant une relative reprise. Cependant, ces chiffres sont à relativiser, car ils sont biaisés par un effet d'aubaine : la création de centaines de milliers d'emplois temporaires pour le recensement de la population. En réalité, si l'on neutralise cet effet et l'impact des mesures de soutien conjoncturel, forcément provisoires, l'emploi US est en phase de stabilisation. Cette stabilisation ne sera pas durable. Elle a été obtenue au prix d'un déficit budgétaire colossal (de l'ordre de 10 % du PIB). L'économie américaine n'a en effet qu'un moteur : la consommation financée par la dette. Ce moteur a été temporairement relancé par les multiples « chèques » offerts par l'administration Obama aux Américains (« cadeaux » fiscaux, pour desserrer l'étreinte sur les classes moyennes). Mais c'est tout simplement la poursuite de la politique absurde de croissance par l'endettement, qui sous-tend toute l'économie US depuis au moins 20 ans.
La nouveauté est que, les particuliers étant désormais incapables de s'endetter davantage, c'est l'Etat qui s'y colle pour leur compte. En fait de « reprise », il n'y a là qu'une nouvelle étape dans la course en avant, jusqu'à la faillite collective complète. La présentation officielle de la politique Obama est que les remises fiscales consenties aux classes moyennes sont compensées par un alourdissement de la fiscalité sur les grandes firmes, mais il ne s'agit là que de poudre aux yeux et arguments électoralistes. L'évolution du déficit public suffit à démontrer que ces remises n'ont qu'une seule contrepartie de poids : l'endettement de l'Etat fédéral. La « reprise » US en trompe l'œil ne durera donc qu'aussi longtemps que les Etats-Unis parviendront à faire financer par l'Etat la poursuite de la « croissance » par l'endettement. Il est impossible de dire exactement combien de temps cela peut durer, car la première puissance mondiale possède des armes stratégiques spécifiques, qui lui permettront de ponctionner l'épargne mondiale plus longtemps que n'importe quel autre Etat sur la planète. Mais cela n'aura qu'un temps, c'est une évidence. Le « modèle » (en fait : l'anti-modèle) de la « relance Obama » n'est pas viable. C'est une illusion de reprise, derrière laquelle on trouve une réalité : la guerre financière mondiale a commencé. (Remarque : à quelques détails près, ce qui est dit ici des USA s'applique également au Royaume-Uni.)
L'Occident au bord de la fracture
Il est frappant que, si l'on s'en tient aux principaux ratios financiers, la santé de l'Etat grec n'est guère plus atteinte que celle des USA. Le rapport dette publique / PIB est comparable, ainsi que le rapport déficit public / PIB. Comment, alors, expliquer les attaques spéculatives très violentes contre la Grèce ? Certes, Athènes est en faillite. Mais elle n'est pas la seule : pratiquement tout l'hémisphère occidental est dans le même état. Une première explication est que les spéculateurs ont flairé l'odeur du sang. Ce n'est pas faux : il est évident que la spéculation sur la dette grecque permet à certains acteurs des surprofits colossaux (rendement instantané de la dette publique, fragilisation de l'euro et spéculation à la baisse sur la monnaie unique). Mais cette explication ne saurait nous satisfaire entièrement. Quand on nous dit que « les marchés » spéculent à la baisse sur l'euro et contre la dette grecque, on oublie de nous dire que « les marchés », concrètement, sont sous le pilotage de facto de quelques grands acteurs (Goldman Sachs en premier lieu), que leur évolution est déduite en partie des choix des agences de notation (anglo-saxonnes) et que les gens qui, dans l'administration Obama (Geithner, Summers), ont désespérément besoin d'attirer l'épargne mondiale, sont justement issus de Goldman Sachs.
Qui ne voit que derrière la spéculation apparemment privée, il y a une offensive stratégique d'Etat à Etat ?
Assez de blabla bien pensant : « les marchés », c'est quelqu'un. Et ce quelqu'un, concrètement, c'est l'oligarchie de la haute finance anglo-saxonne, aujourd'hui quasi-officiellement la tête de l'appareil d'Etat US. L'enjeu de cette guerre financière est simple : le seul moyen pour les USA de différer l'implosion du dollar, alors qu'en réalité, le financement d'une reprise factice par la création monétaire ex nihilo est bel et bien lancé, c'est de faire exploser l'euro avant que le dollar n'implose (pour que le capital afflue vers la zone dollar). Et si cette guerre est gagnable, ce n'est pas parce que le dollar est une monnaie saine (rires), mais parce que l'euro est une monnaie peut-être encore plus malsaine que lui. On nous dit que le dollar se redresse ? Erreur : c'est l'euro qui descend à la cave encore plus vite que lui. Regardez le cours de l'or (le seul étalon qui vaille, désormais).
La question est de savoir combien de temps cette guerre financière pourra ne pas entraîner de ruptures géostratégiques. Depuis que les conservateurs réalistes (Brzezinski) ont repris la main à Washington, renvoyant les dingos néocons à leurs études, les USA sont sortis de leur unilatéralisme forcené. Mais les réalités économiques et les contraintes financières peuvent les y ramener malgré eux. La situation est donc extrêmement complexe : les USA sont obligés de faire la guerre financière à des protectorats européens que, simultanément, ils veulent arrimer plus solidement à leur vaisseau en perdition. De l'autre côté de l'Atlantique, la pilule passe mal. Récemment, l'Allemagne a annoncé, par surprise, l'interdiction des ventes à découvert sur les titres d'Etat de la zone euro. Cela revient à dire que Berlin veut sortir du système financier dérégulé promu par les anglo-saxons. L'Empire américain est en perdition.
L'Europe au bord de l'explosion
En Europe, la crise commence seulement à faire sentir ses effets. Comme les Européens n'ont pas les moyens stratégiques des USA, ils ne doivent pas s'attendre à pouvoir financer une période de reprise en trompe l'œil. D'où une prévisible politique de rigueur, imposée à l'échelle continentale par la Commission Européenne, devenue de fait dictature financière continentale. Cette politique ne s'avèrera probablement pas tenable. Le « plan de soutien à la Grèce », et par extension aux autres économies fragiles du sud de l'Europe, pour un montant de 750 milliards d'euros, décidé récemment, n'est que poudre aux yeux. On parle là d'un argent qui n'existe pas, et qu'on affirme ne pas devoir créer ex nihilo. Autant dire qu'on parle d'un vaste néant.
De manière absolument révoltante, la seule mesure effective de ce plan en trompe l'œil aura été le déblocage de 16 milliards (en bon argent sonnant et trébuchant) pour racheter aux banques fragilisées des créances grecques « pourries ». Ce n'est donc pas un plan de soutien à la Grèce (pour cela, il eut suffi de décider que la BCE prêtait directement à l'Etat grec, au taux directeur), mais bien un plan de soutien au système bancaire. Le reste n'est qu'effet d'affichage. Prétendre que les Grecs vont rembourser les sommes que France et Allemagne empruntent pour leur compte relève de la plaisanterie. Est-il seulement besoin de l'expliquer ? Concrètement, le « plan de soutien » ne fait que remonter le problème à l'échelle européenne.
Une fois le mirage des « plans de soutien » dissipé, les Etats européens vont devoir imposer à leur population une politique d'austérité qui, vu le point de départ des sociétés européennes (classe moyenne en implosion, prolétariat en miettes, tissu anthropologique déchiré par l'immigration), débouchera presque certainement sur des révoltes, de plus en plus violentes, anarchisantes et destructrices. Combien de temps avant que les peuples d'Europe n'exigent, à leur tour, une reprise, même factice, même financée par l'endettement public ?
D'ores et déjà, en Allemagne, la droite d'affaires a été étrillée en Rhénanie du Nord (élections régionales). Merkel va avoir beaucoup plus de mal, désormais, à gouverner un pays qui, à sa manière, peut lui aussi entrer en révolte. En Espagne, les traitements des fonctionnaires ont été revus à la baisse (une mesure typique de la déflation salariale, type années 30). En Grèce, c'est un véritable carnage (- 20 % environ de pouvoir d'achat pour un ménage typique de la classe moyenne, en un an). Comment peut-on croire qu'on va relancer l'économie en écrasant la demande ? Combien de temps avant que ce type de mesures ne soit généralisé à l'ensemble du continent ? Combien de temps avant que toutes les villes d'Europe ne soient, comme Athènes récemment, mais de manière bien pire, traversées par un tsunami d'émeutes ?
Combien de temps avant que les classes dirigeantes, balayées par un séisme politique, social, économique, sans précédent depuis les années 30, n'admettent qu'elles ne peuvent sauver, par la déflation salariale, un système absurde, créateur d'une bulle de l'endettement grosse comme trois fois le PIB de l'hémisphère occidental ? (autant chercher à guérir un cancéreux en dévorant les ressources vitales du malade... pour nourrir le cancer !) Combien de temps avant que, dans un sauve-qui-peut généralisé, on bascule de la déflation à l'inflation, dans un processus de faillite continentale à géométrie variable ?
Combien de temps avant que la zone euro explose ? Combien de temps avant l'écroulement de la maison mal conçue qui nous héberge ? Des mois ? Peut-être. Des décennies ? Sûrement pas.
Sauf miracle, quelques années. Au mieux.
Le monde au bord du gouffre
Ne croyez pas que ce soit forcément une bonne nouvelle. L'explosion de l'euro peut très bien déboucher sur une soumission accrue des puissances nationales aux « marchés », cette fiction agissante derrière laquelle des groupes bien précis ordonnent méthodiquement leurs intérêts propres.
Au programme : faillite des Etats, mise sous tutelle par le FMI (si ce n'est pas par la commission de Bruxelles), effondrement planifié des banques de dépôt, spoliation tous azimuts de la classe moyenne, chômage galopant pour les classes populaires. Vous n'avez encore rien vu. Sachez-le : quand la classe dirigeante ne pourra plus sauver « les marchés » par la déflation salariale, « les marchés » se saisiront de l'affaire en détruisant tout ce qui est sur leur chemin. Et si vous avez le mauvais goût de renâcler, on vous collera une bonne guerre sur les bras, histoire de justifier une fiscalité confiscatoire. Haha, c'est qu'on a plus d'un tour dans son sac, chez les oligarques. D'ailleurs, en voyant les bellicistes israéliens à l'œuvre, l'autre jour, à l'occasion d'une sombre histoire de flottille pacifiste turco-tout ce qu'on veut, je me suis demandé si ça n'est pas déjà dans les tuyaux, cette bonne guerre...
« Les marchés », vous allez comprendre ce que ça veut dire, maintenant, mes chers amis. « Les marchés », ce sont des gens, des gens qui ne servent qu'eux-mêmes, et préfèreront ruiner votre monde, détruire les usines, fermer les écoles, raser les hôpitaux, plutôt que de reconnaître que leurs « valeurs » sont vides, sans sous-jacent, de pures spéculations. Détruire la planète pour sauver un plateau de Monopoly : il fallait y penser. Vous allez devoir travailler comme des esclaves, indéfiniment, pour conférer un peu de valeur réelle à une fiction institutionnelle. Happy now ?
Ne vous faites pas d'illusion : ce qu'on ne vous prendra pas par l'impôt et la contraction salariale pendant la phase de déflation, on vous le volera par l'inflation, après. Si vous avez encore dans votre patrimoine des valeurs autres que directement physiques (or métal, terre, pierre), vendez-les tant qu'elles valent quelque chose. Tout doit disparaître !
Et sinon quoi ? Ah oui, j'oubliais : la coupe du monde de foot, c'est le 11 juin."
15:04 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : michel drac, effondrement
06/06/2010
tatto'd lady
21:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rory gallagher
05/06/2010
DON'T WORRY
« L'immigration est née de l'obligation faite à des hommes de se déraciner, par un système économique désireux de faire appel à une main d'ouvre bon marché, système fondé sur le profit, qui transfère les hommes comme on transfère les marchandises ou les capitaux. Fruit de l'idéologie de la rentabilité (à courte vue), elle est une forme moderne de déportation et d'esclavage. Un adversaire de l'esclavage n'est pas un adversaire des esclaves. L'immigration est condamnable parce qu'elle porte atteinte à l'identité de la culture d'accueil aussi bien qu'à la culture des immigrés. Le mot d'ordre n'est pas « contre les immigrés », mais bien « «avec les immigrés contre les forces et les idéologies qui aboutissent à la destruction de leur personnalité, comme de la nôtre. »
Alain de Benoist, Eléments, printemps 1983.
« Prenez garde, ouvriers européens : les mêmes qui vous ont submergés de dizaines de millions de musulmans pour écraser vos revendications peuvent vous exciter demain à vous battre contre ces mêmes musulmans devenus combattants. On vous dira qu'on s'est trompé (qui est "on" ?), que ces hommes n'ont pas su profiter de l'évolution qu'on leur proposait. Ne tombez pas dans le piège. J'ai dénoncé plus clairement que quiconque les bases pathologiques des religions du désert, marxisme inclus. Je suis bien loin de me laisser gagner par les mirages infantiles de l'islam. Mais si la crapulocratie s'en prend à l'islam, ce n'est pas à cause de ses dogmes infantiles, ni à cause des tchadors d'écolières manipulées. C'est parce que l'islam reste la seule force anticapitaliste, la seule capable de faire échouer le chancre mondial de la société de consommation. La guerre civile mondiale, à la fois raciale, culturelle et sociale ne sera pas évitée. Mais les hommes libres n'y ont aucune place. Ne vous laissez pas entraîner dans le tourbillon de folie et ne vous battez qu'en cas d'absolue nécessité, si vous êtes personnellement attaqués. »
Robert Dun, « Camarade, ne te trompe pas d'ennemi ! », L'Homme libre, fils de la terre, juin 1995.
J'ajouterai que la distance nécessaire pour considérer ces phénomènes dans leur globalité (et les vrais responsables) ne doit pas amener à négliger ce front intérieur désormais constitué par la menace bien réelle de sécession ethnique/culturelle et territoriale que fait peser l'installation définitive (dans un mouvement concerté (?) de substitution ethnique à grande échelle) de peuples entiers, partageant des valeurs civilisationnelles différentes voire hostiles, sur notre sol.
15:19 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : robert dun, alain de benoist
03/06/2010
mon imam chez les progressistes
« Bouabdellah Ghlamallah, ministre des affaires religieuses d'Algérie, a inauguré, le 13 mai dernier, la mosquée de Torcy (Saône et Loire), en présence du maire socialiste de la commune, Roland Fuchet. Ce dernier s'est félicité de cette nouvelle preuve de « mixité sociale » dans sa commune.
Le ministre algérien est celui-là même qui a fait fermer dix églises l'année dernière en Algérie (« J'assimile l'évangélisation au terrorisme ») et qui a été à l'origine de la loi de mars 2006 punissant de 2 à 5 ans de prison et de 5 à 10 000 euros d'amende toute conversion au christianisme.
Le même Ghlamallah a indiqué, le 25 mai, que pas moins de 52 imams algériens seront envoyés en France en 2010 afin de « promouvoir les idées et visions de l'Algérie en matière de religion ». Ces imams seront accompagnés d'un nombre plus important, mais non précisé, de mourchidate (chargés de la prédication et de l'orientation) qui auront pour tâche de se rapprocher des familles algériennes ou binationales vivant en France. »
21:45 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : islamisation, imam