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30/04/2010

la reprise, enfin!

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« les pays européens y vont quand même, aident massivement Athènes, mais sans savoir jusqu'où cette aide va les entraîner. Surtout si d'autres pays ont besoin d'aide dans la foulée. C'est un engrenage dangereux. Or il faut savoir que la Grèce a besoin non pas de 30 milliards (le montant du plan européen) mais au minimum de dix fois plus : 150 milliards d'euros d'ici 2015 au titre du principal de sa dette actuelle, et 90 milliards au titre des intérêts. Ceci sans compter la dette supplémentaire qu'elle va devoir souscrire d'ici là du fait de ses déficits. Le soutien à la Grèce est un enjeu à plusieurs centaines de milliards d'euros. En a-t-on encore les moyens ? »

Conclusion : les Etats européens ne pourront pas sauver la Grèce pour plusieurs raisons :

1- Les Etats européens sont eux-mêmes surendettés. Des Etats surendettés ne vont pas se surendetter encore plus, pour ensuite prêter à la Grèce des dizaines de milliards d'euros à fonds perdus. Nous sommes dans la situation suivante : chacun des Etats membres de l'Union Européenne cherche avant tout à éviter le défaut de paiement pour lui-même. Chacun des Etats membres assiste impuissant à l'emballement de sa propre dette publique. Chacun des Etats membres se demande : « Après la Grèce, est-ce moi qui vais faire faillite ? »

2- Pour sauver la Grèce, il faudrait lui prêter 300 milliards d'euros.

3- Cela mettrait les Etats européens dans l'obligation de prêter ENSUITE des milliers de milliards d'euros au Portugal, à l'Irlande, à l'Italie, à l'Espagne, etc.

Des perspectives?

1/monétiser la dette, la BCE fait marcher la planche à billet comme le fait la FED depuis quarante ans avec le dollar,

2/l'éclatement de la zone euro, chacun reprenant sa route avec des scénarios à l'Argentine en 2001 pour les états plus faibles...puis pour les autres...

3/ou bien, une stabilisation improbable de la zone euro avec une récéssion longue et douloureuse (à la Japonaise) marquée par une paupérisation globale et drastique des classes moyennes, un déclassement social sans précédent depuis l'aprés-guerre, une décadence culturelle déjà bien engagée, une dénatalité chronique en plus d'une immigration/invasion croissante, une sorte de chaos festif avec des Paris-plage et des festiprides comme il faut. hummm... Nous européens allons déguster dans les 20/30 prochaines années.

et encore, je suis optimiste.

allez, on révise!

27/04/2010

effondrement

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"Comme l'avait anticipé LEAP/E2020 il y a déjà plusieurs mois, et contrairement à ce qu'ont raconté la plupart des médias et des « experts » au cours des dernières semaines, la Grèce a bien l'Eurozone pour lui apporter soutien et crédibilité (notamment en matière de future bonne gestion, seule garante d'une sortie du cycle infernal des déficits publics croissants ). Il n'y aura donc pas de cessation de paiement grecque même si l'agitation autour de la situation grecque est bien l'indicateur d'une prise de conscience croissante que l'argent est de plus en plus difficile à trouver pour financer l'immense endettement public occidental : un processus désormais « insoutenable » comme le souligne un récent rapport de la Banque des Règlements Internationaux.

Le bruit fait autour de la Grèce par les médias, anglais et américains en particulier, aura tenté de cacher à la plupart des acteurs économiques, financiers et politiques le fait que le problème grec n'était pas le signe d'une prochaine crise de la zone Euro, mais en fait un indice avancé du prochain grand choc de la crise systémique globale, à savoir la collision entre, d'une part, la virtualité des économies britannique et américaine fondées sur un endettement public et privé insoutenable et, d'autre part, le double mur de la maturité des emprunts venant à échéance à partir de 2011 cumulée à la pénurie globale de fonds disponibles pour se refinancer à bon marché.

Comme nous l'avons expliqué dès Février 2006 lors de notre anticipation sur son imminence, il ne faut pas oublier que la crise actuelle trouve son origine dans l'effondrement de l'ordre mondial créé après 1945, dont les Etats-Unis ont été le pilier, secondé par le Royaume-Uni. Aussi, pour comprendre la portée réelle des évènements générés par la crise (comme le cas grec par exemple), il convient de rapporter leur signification aux faiblesses structurelles qui caractérisent le cœur du système mondial en pleine déliquescence : ainsi, pour notre équipe, le « doigt grec » ne montre pas tant l'Eurozone que les dangers explosifs des besoins exponentiels de financement du Royaume-Uni et des Etats-Unis.

Rappelons-nous qu'au cours d'une période où la demande de financements dépasse l'offre disponible, comme c'est le cas aujourd'hui, les montants d'émission de dettes souveraines en valeur absolue jouent un rôle plus important que les ratios (montants en valeur relative). Un exemple très simple peut le démontrer : si vous disposez de 100 euros et que vous avez deux amis, l'un « pauvre », A, qui a besoin de 30 Euros et l'autre « riche », B, de 200 Euros ; même si B peut vous donner en gage sa montre de luxe qui vaut 1.000 Euros alors que A n'a qu'une montre à 20 euros, vous ne pourrez pas aider B car vous ne disposez pas des moyens suffisants pour satisfaire son besoin de financement ; alors qu'en discutant gage et intérêt, vous pouvez décider de le faire pour A. Cette mise en perspective invalide ainsi tout les raisonnements qui fleurissent dans la plupart des médias spécialisés et qui se fondent sur le ratio d'endettement : en fait, selon leur raisonnement, il est évident que vous allez aider B, puisque son taux d'endettement est nettement plus favorable (20%) que celui de A (150%) ; mais dans le monde de la crise, où l'argent n'est pas disponible en quantités illimitées, la théorie se heurte au mur de réalité : vouloir est une chose, pouvoir en est une autre.

Ainsi, LEAP/E2020 pose deux questions très simples :

1-qui pourra/voudra soutenir le Royaume-Uni après le 6 Mai prochain quand son désordre politique exposera inéluctablement la déliquescence avancée de tous ses paramètres budgétaires, économiques et financiers ?

La situation financière du pays est tellement dangereuse que les technocrates en charge de l'Etat ont élaboré un plan, soumis aux partis en lice pour les prochaines élections législatives, afin d'éviter tout risque de vacance du pouvoir qui pourrait entraîner un effondrement de la Livre sterling (déjà très affaiblie) et des bons du trésor (Gilts) britanniques (dont la Banque d'Angleterre a racheté 70% des émissions de ces derniers mois) : Gordon Brown resterait Premier Ministre même s'il perd les élections (sauf si les Conservateurs peuvent se targuer d'une majorité suffisante pour gouverner seuls). En effet, sur fond de crise économique et politique, les sondages laissent penser que le pays s'oriente vers un « Hung Parliament », sans majorité claire. La dernière fois où cela est arrivé, c'était en 1974, sorte de préalable politique à l'intervention du FMI dix-huit mois plus tard.

Pour le reste, le gouvernement manipule les indicateurs dans un sens positif afin de créer les conditions d'une victoire (ou d'une défaite maîtrisée). Pourtant, la réalité reste déprimante. Ainsi, l'immobilier britannique est piégé dans une dépression qui empêchera les prix de retrouver leurs niveaux de 2007 avant plusieurs générations (autant dire jamais) selon Lombard Street Research. Et les trois partis se préparent à affronter une situation post-électorale catastrophique. Selon LEAP/E2020, le Royaume-Uni pourrait connaître une situation « à la grecque », avec la déclaration par les dirigeants britanniques qu'en fait la situation du pays est infiniment pire qu'annoncée avant les élections. Les rencontres multiples, fin 2009, du ministre britannique des finances, Alistair Darling, avec Goldman Sachs constituent un indice très fiable de manipulation en matière de dette souveraine. En effet, comme nous l'écrivions dans le dernier GEAB, il suffit de suivre Goldman Sachs pour connaître le prochain risque de cessation de paiement d'un Etat.

2- qui pourra/voudra soutenir les Etats-Unis une fois que le détonateur britannique) aura été mis à feu, déclenchant la panique sur le marché des dettes souveraines dont les Etats-Unis sont de très loin le premier émetteur ?

D'autant plus que l'ampleur des besoins en matière de dette souveraine se conjugue à l'arrivée à échéance à partir de cette année d'une montagne de dettes privées américaines (immobilier commercial et LBO à refinancer, pour un total de 4.200 milliards USD de dettes privées arrivant à échéance aux Etats-Unis d'ici 2014 (avec une moyenne d'environ 1.000 milliards USD/an). Par hasard, c'est le même montant que l'émission globale de nouvelles dettes souveraines pour la seule année 2010, dont près de la moitié par le gouvernement fédéral américain. En y ajoutant les besoins de financement des autres acteurs économiques (ménages, entreprises, collectivités locales), c'est donc près de 5.000 milliards USD que les Etats-Unis vont devoir trouver en 2010 pour éviter la « panne sèche ».

Et notre équipe anticipe deux réponses tout aussi simples :

1- pour le Royaume-Uni, le FMI et l'UE peut-être ; et nous allons assister à partir de l'été 2010 à la « bataille de la Banque d'Angleterre » pour tenter d'éviter un effondrement simultané de la Livre sterling et des finances publiques britanniques. Dans tous les cas, la Livre n'en sortira pas indemne et la crise des finances publiques va générer un plan d'austérité d'une ampleur sans précédent.

2- pour les Etats-Unis, personne ; car l'ampleur des besoins de financement dépassera les capacités des autres opérateurs (FMI compris), et cet épisode entraînera directement, à l'hiver 2010/2011, l'explosion de la bulle des bons du Trésor US sur fond de remontée massive des taux d'intérêts pour financer les dettes souveraines et les besoins de refinancement des dettes privées, entraînant une nouvelle vague de faillites d'établissements financiers. Mais il n'y a pas que les Etats qui peuvent entrer en cessation de paiement. Une Banque centrale peut aussi faire faillite quand son bilan est composé d' « actifs-fantômes » et la Fed va devoir faire face à un risque réel de faillite comme nous l'analysons dans ce numéro du GEAB. L'hiver 2010 va également être le théâtre d'un autre phénomène déstabilisateur aux Etats-Unis : le premier grand test électoral depuis le début de la crise où des millions d'Américains vont probablement exprimer leur « ras-le-bol » d'une crise qui dure, qui n'affecte pas Washington et Wall Street et qui génère un endettement public américain désormais contre-productif : un Dollar emprunté génère désormais une moins-value de 40.

On peut ne pas être d'accord avec les réponses que fournit notre équipe aux deux questions posées ci-dessus. Cependant, nous sommes convaincus que ces questions sont incontournables : aucune analyse, aucune théorie sur l'évolution mondiale des prochains trimestres n'est crédible si elle n'apporte pas de réponses claires à ces deux interrogations : « qui pourra/voudra ? ». De notre côté, nous pensons comme Zhu Min, le gouverneur adjoint de la banque centrale chinoise, que « le monde n'a pas assez d'argent pour acheter encore plus de bons du Trésor américains »."

source

lire aussi le dernier billet de françois Leclerc...ça va déménager sévère! (mais non c'est la reprise! ah ah!)

l'euro est mort. rip.

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petit résumé pour les néophytes (dont je suis, écrire me permet de clarifier mes idées..)

La crise née de l'hyper endettement des USA pour qui la croissance est liée à la consommation des ménages. Parce que les revenus ne suffisent plus, on y fabrique des véhicules financiers à haut risque (basés sur l'immobilier: CDO/CDS) qui finissent par éclater (éclatement de la bulle immobilière). Ne connaissant pas le degré d'implication des banques, la panique se propage dans le monde entier. Les banques ne se prêtent plus, l'argent ne circule plus. N'ayant pas dans leur coffre l'argent qu'elles sont supposées avoir (l'argent des déposants) elles se trouvent menacées de faillite.
Les états s'endettent immédiatement pour renflouer leurs banques et éviter la panique. Celles-ci utilisent l'essentiel des fonds pour se refaire une santé en bourse. Se faisant, elles alimentent un rebond technique défiant toutes les mauvaises nouvelles (chômages, baisse de la consommation etc...). Les agences de notations (anglo-saxonne) qui ont été mises en défaut sur les subprimes, se rattrapent sur l'état d'endettement des nations. Elles ne pointent réellement que sur les nations européennes péri méditerranéennes, les PIGS (non sur les USA, le Royaume-Uni ou le Japon qui sont les pays les plus endettés au monde). Leurs actions déchaînent les doutes sur la solvabilité de ces nations. La Grèce est la première visée (c'est la plus visible) ; le Portugal semble être la prochaine sur la liste.

Le risque de défaut de paiement de ces nations se répercute immédiatement sur une crise politique européenne. Les banques européenneS semblent être en première ligne à nouveau, puisqu'elles possèdent l'essentiel des obligations des ces nations. La valeur euros est dépréciée face au dollar.Chacun sait que la Grèce ne pourra JAMAIS rembourser ses dettes, ni le Portugal, ni l'Espagne, etc. La solution habituelle de pareille situations était la dévaluation, désormais impossible à cause de la monnaie unique, l'euro. Chacun sait que les défaillances successives d'etats européens demanderont des sommes folles qu'aucun état n'est en mesure d'avancer actuellement, même l'Allemagne ou le FMI!

so what?

Qui tire les ficelles?

Ca sent le sauve-qui-peut, non?


podcast

changement

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« (...) Je suis chaque jour plus convaincu qu'en ce moment nous assistons à un changement dans l'histoire dont l'ampleur égale celle de la chute de Rome, l'avènement de l'Islam ou la découverte des Amériques. Quand les peuples d'Asie et d'Afrique envahirent l'Europe, ce n'était pas de l'impérialisme ; lorsque l'Europe attaqua l'Asie et l'Afrique, ce fut de l'impérialisme. Cette notion nouvelle eut un double usage -pour nourrir le ressentiment d'un côté, la culpabilité de l'autre. L'Occident, certainement à cause de son héritage judéo-chrétien, a une longue tradition de culpabilité et d'auto flagellation. Impérialisme, sexisme, racisme sont autant de termes forgés par l'Occident, non pas du fait que l'Occident aurait inventé ce que nous avons en commun d'héritage humain, et peut-être animal, mais parce que, le premier, il les a identifiés, nommés, condamnés et combattus avec un succès relatif.

Une approche frappante de l'approche contemporaine de cette guerre de quatorze siècles a été donnée le 8 octobre 2002, par le premier ministre français de l'époque, Jean-pierre Raffarin, dans son discours sur l'Irak à l'assemblée nationale. Evoquant devant les députés la figure de Saddam Hussein, il releva qu'un des personnages historiques favoris de Saddam Hussein était son compatriote Saladin, lui aussi originaire de la ville de Tikrit. Au cas ou les députés auraient ignoré qui était Saladin, Jean-pierre Raffarin tînt à préciser qu'il fut celui « qui défit les croisés et libéra Jérusalem ». Qu'un premier ministre catholique présente la prise de Jérusalem par Saladin comme une libération de la domination des croisés, français de surcroît pour la plupart, témoigne d'un cas extrême de nouvel alignement, sinon des loyautés, du moins des perceptions des choses.

Où en est l'Europe ? Aura-t-elle de la chance une troisième fois ? Les musulmans ont en apparence des avantages : ferveur, conviction, ce qui, dans la plupart des pays occidentaux, soit manque, soit est de faible intensité. Ils sont assurés de la certitude de leur cause, là ou les Occidentaux, la plupart du temps, se dénigrent ou s'abaissent. Les musulmans déploient loyauté et discipline, mais l'élément qui joue le plus en leur faveur est la démographie. L'accroissement naturel et les mouvements migratoires entraînent de profondes modifications des populations : il se pourrait que dans un avenir envisageable des musulmans soient majoritaires dans quelques villes européennes, du moins sinon dans quelques pays. Sadiq al-Azm, philosophe syrien, fait remarquer que la question pendante est celle de savoir si c'est l'Europe qui sera islamisée ou l'islam qui s'européanisera. La formulation est pertinente, et grandes sont les conséquences de la réponse qui sera apportée. »

Bernard Lewis, L'Europe et l'Islam, Le débat, mai 2008.

 

26/04/2010

c'est ton tour

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"Le retraité de 67 ans est tombé dans le coma quelques jours après l'agression. Depuis hier matin, Guy Trilles, 67 ans, est dans le coma. Victime d'un arrêt cardiaque, le paisible retraité narbonnais est soigné au service réanimation de l'hôpital de la ville. Les médecins à son chevet ont engagé le pronostic vital.

Le sexagénaire a été victime d'une agression particulièrement choquante. C'était le soir du dimanche 18 avril. Guy Trilles, qui a été peintre employé aux services techniques de la mairie de Narbonne, aujourd'hui à la retraite, décide d'aller promener son petit caniche. Mais, juste au bas de son immeuble situé rue Émile-Eudes, non loin du quartier "sensible" de Saint-Jean Saint-Pierre, il est violemment pris à partie par une bande de jeunes.

Son fils Frédéric raconte : « L'un des jeunes lui a crié : "Aujourd'hui c'est ton tour !" Ils lui ont jeté des pierres. Mon père s'est retourné et leur a demandé : "Mais qu'est-ce que je vous ai fait ?" Il a alors pris une pierre en pleine figure. Il a saigné durant trois heures. Son œil gauche était atteint. » Le malheureux a été conduit dans une clinique pour être soigné, avant de regagner son domicile. Mais plus rien n'était pareil pour Guy Trilles. « Il était vraiment en état de choc, explique son fils. Il ne comprenait pas cette agression complètement gratuite. Il s'est senti mal. Mon père ne mangeait plus et ne dormait plus. Il vomissait tout le temps. »

Quelques jours plus tard, le sexagénaire, dont l'état de santé s'était sérieusement dégradé, est allé consulter son médecin traitant. Qui, vu son état, a immédiatement décidé d'appeler les sapeurs-pompiers. A son arrivée aux urgences de l'hôpital, Guy Trilles a fait un arrêt cardiaque. « Pendant 48 minutes, ils ont essayé de le réanimer, indique son fils. En vain. Mon père avait attrapé un staphylocoque. Plusieurs organes étaient touchés. Le foie, les reins. Il a dû être placé sous respirateur artificiel et un appareil remplace ses reins. Aujourd'hui, il dépend des machines. »


S'il est difficile de faire un lien direct entre l'état de santé très dégradé de la victime et les jets de pierre, Frédéric Trilles, son fils, est révolté : « Il a une petite chance de s'en sortir. On nous a dit qu'il pouvait vivre deux ou trois jours, et avoir des séquelles énormes. Je perds mon père pour une connerie ! J'espère que la police va les attraper et qu'ils vont payer pour ça ! »


La famille de la victime a déposé une plainte au commissariat de Narbonne. On ne savait pas, hier soir, si les agresseurs avaient été identifiés. Si l'on s'en tient à ce qu'a crié la bande (« Aujourd'hui, c'est ton tour ! »), cette lapidation en pleine rue ne serait pas la première."

source


podcast


25/04/2010

collapse song

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24/04/2010

il faut aller plus loin

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Élisabeth Lévy : Nous entendons [cette chanson-là] sur tous les tons : il n'y a pas d'autre avenir possible, pas plus qu'il n'y a d'autre politique, d'autre point de vue ou d'autre choix possibles que ceux que nous assigne le parti du Bien. Mais ce n'est pas parce que celui-ci a décrété la fin de l'Histoire que nous devons l'accepter comme une vérité et encore moins nous y conformer. Mais nous y reviendrons.

Philippe Muray : La maîtresse expression du nihiliste élitocrate est : il faut aller plus loin. Et on sait ce que ça signifie : il s'agit d'anéantir tout ce qui paraît se dresser encore sur la route de la modernité, et cela dans tous les domaines. Ainsi l'organisation Mix-Cité, commentant dans Le Monde les décisions de la susnommée Ségolène Royal et sa brillante réforme du droit de la famille, surenchérissait : « Comment ne pas contester l'idéologie maternaliste selon laquelle les enfants seraient la propriété exclusive des mères ? Allons plus loin ! Demandons-nous aussi au nom de quoi les enfants seraient la propriété privée des parents ? » Ce qui nous ramène à l'idéal des charmants régimes totalitaires où, en effet, les enfants n'étaient pas la propriété de leurs parents mais de l'État et de l'idéologie. Qui dit que le retour à cet idéal est impossible ? [Cette] guerre s'effectue en brandissant l'arme de l'inéluctable. Et c'est aussi cette arme que l'on agite, en ce moment même, pour courber les populations au plus vite et les soumettre à la torture odieuse et même inutile de l'euro. Toutes les anciennes conditions de vie, tous les anciens rapports entre les êtres sont présentés comme des liens archaïques à trancher afin de parachever une libération qui n'est en fait qu'une destruction de ce qui subsistait encore de minimalement vivable dans l'existence. La common decency, à si juste titre chère à Orwell et aujourd'hui à Jean-Claude Michéa, subsiste encore peut-être un peu dans les « couches populaires », mais elle dépend d'un ordre symbolique (le vieil ordre œdipien structureur de l'humanité) que tout concourt à faire disparaître.

(...)
Le plouc émissaire sent, mais sans avoir tout à fait les moyens de l'exprimer, hélas, que toutes les modernisations sont désormais des complots meurtriers, et qu'il est encore davantage le sinistré des élites et de ses affreuses inventions que le sinistré des eaux en folie. Il sait donc aussi que l'instinct de conservation, sans ambiguïté, se trouve dans le camps de la vie et de la liberté. C'est une sorte d'espoir, si vous voulez. Une sorte seulement
. (suite)

podcast

Et ma lecture consensuelle/progressiste du jour:

« Prenez garde, ouvriers européens : les mêmes qui vous ont submergés de dizaines de millions de musulmans pour écraser vos revendications peuvent vous exciter demain à vous battre contre ces mêmes musulmans devenus combattants. On vous dira qu'on s'est trompé (qui est "on" ?), que ces hommes n'ont pas su profiter de l'évolution qu'on leur proposait. Ne tombez pas dans le piège.
J'ai dénoncé plus clairement que quiconque les bases pathologiques des religions du désert, marxisme inclus. Je suis bien loin de me laisser gagner par les mirages infantiles de l'islam. Mais si la crapulocratie s'en prend à l'islam, ce n'est pas à cause de ses dogmes infantiles, ni à cause des tchadors d'écolières manipulées. C'est parce que l'islam reste la seule force anticapitaliste, la seule capable de faire échouer le chancre mondial de la société de consommation.
La guerre civile mondiale, à la fois raciale, culturelle et sociale ne sera pas évitée. Mais les hommes libres n'y ont aucune place. Ne vous laissez pas entraîner dans le tourbillon de folie et ne vous battez qu'en cas d'absolue nécessité, si vous êtes personnellement attaqués.
»

Robert Dun, « Camarade, ne te trompe pas d'ennemi ! », L'Homme libre, fils de la terre, juin 1995.

23/04/2010

just one life

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21/04/2010

do u read me?

drapeau

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« A Janpol, sur le Dniester, en Ukraine, au mois de juillet 1941, il m'était arrivé de voir dans la poussière de la route, au beau milieu du village, un tapis en peau humaine. C'était un homme écrasé par les chenilles d'un char. Des bandes de juifs en caftan noir, armés de bêches et de pioches ramassaient ça et là les morts abandonnés par les Russes dans le village. [Quelques-uns] arrivèrent et se mirent à décoller de la poussière ce profil d'homme mort. Ils soulevèrent tout doucement avec la pointe de leur bêche les bords de ce dessin, comme on soulève les bords d'un tapis. (...) La scène était atroce, légère, délicate, lointaine. Les juifs parlaient entre eux et leurs voix me parvenaient douces et éteintes. Quand le tapis de peau humaine fut complètement détaché de la poussière, un de ces juifs piqua la pointe de sa bêche, du côté de la tête, et se mit en route avec ce  drapeau. Il marchait la tête haute (...) [avec] cette peau humaine qui pendait et se balançait dans le vent comme un véritable étendard. Et je dis à Lino Pellegrini qui était assis près de moi : ''Voilà le drapeau de l'Europe, voilà notre drapeau. (...) Un drapeau de peau humaine. Notre véritable patrie est notre peau.'' »

Malaparte, La Peau.

20/04/2010

Through the darkness

« Dans la culture de gauche (ou encore progressiste, ou encore moderniste), toute porte fermée constitue, par définition, une provocation intolérable et un crime contre l'esprit humain. C'est donc, de ce point de vue, un impératif catégorique que d'ouvrir, et de laisser ouvertes, toutes les portes existantes (même si elles donnent sur la voie et que le train est en marche). Tel est, en dernière instance, le fondement métaphysique de cette peur panique d'interdire quoi que ce soit, qui définit un si grand nombre d'éducateurs et de parents, qui, pour leur confort intellectuel, tiennent à tout prix à « rester de gauche ». Il convient naturellement d'ajouter que, selon le circuit classique des compensations de l'inconscient, cette peur d'interdire se transforme assez vite en besoin forcené d'interdire (par la pétition, la pression de la rue, le recours au tribunal, etc.) tout ce qui n'est pas politiquement correct. On reconnaît ici la triste et contradictoire psychologie de ces nouvelles classes moyennes dont la Gauche moderne (une fois liquidé son enracinement populaire) est devenue le refuge politique de prédilection. »

JC Michéa, L'enseignement de l'ignorance, 1999.

18/04/2010

trois dollars

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" Des femmes livides, défaites, aux lèvres peintes, aux joues décharnées, couvertes d'une croûte de fard, horribles et pitoyables, se tenaient au coin des rues, offrant aux passants leur misérable marchandise : des garçons et des petites filles de huit ou dix ans, que les soldats marocains, hindous, malgaches, palpaient en relevant les robes ou en glissant leur main entre les boutons des culottes. Les femmes criaient : « Two dollars the boys, three dollars the girls ! »

-Tu aimerais, dis, une petite fille à trois dollars, disais-je à Jack.

- Shut up, Malaparte.

- Ce n'est pas cher après tout, une petite fille pour trois dollars. Un kilo de viande d'agneau coûte bien plus cher. Je suis sûr qu'à Londres ou à New York une petite fille coûte plus cher qu'ici, n'est-ce pas, Jack ?

- Tu me dégoûtes, disait Jack.

- Trois dollars font à peine trois cent lires. Combien peut peser une fillette de huit à dix ans ? Vingt-cinq kilos ? Pense qu'un seul kilo d'agneau, au marché noir, coûte cinq cent lires, c'est-à-dire cinq dollars

- Shut up, criait Jack !

Les prix des fillettes et des petits garçons étaient tombés depuis quelques jours, et continuaient à baisser. Tandis que les prix du sucre, de l'huile, de la farine, de la viande, du pain, étaient montés, et continuaient à augmenter, le prix de la chair humaine baissait de jour en jour. Une fille de vingt à vingt-cinq ans, qui, une semaine avant coûtait jusqu'à dix dollars, ne valait désormais que quatre dollars, os compris. La raison d'une telle baisse de prix de la chair humaine sur le marché Napolitain dépendait peut-être du fait que, de toutes les régions de l'Italie méridionale, les femmes accouraient à Naples. Pendant les dernières semaines, les grossistes avaient jeté sur le marché d'importantes livraisons de femmes Siciliennes. Ce n'était pas que de la viande fraîche, mais les spéculateurs savaient que les soldats nègres ont des goûts raffinés, et préfèrent la viande pas trop fraîche. Toutefois, la viande Sicilienne n'était pas très demandée, et même les nègres finirent par la refuser. Les nègres n'aiment pas les femmes blanches trop noires. "

La peau, Curzio Malaparte, 1949.

17/04/2010

bordel

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« J'habite Villa Borghèse. Il n'y a pas une miette de saleté nulle part, ni une chaise déplacée. Nous y sommes tout seuls, et nous sommes morts. ... »

«  ... Il vaut mieux garder l'Amérique ainsi, toujours à l'arrière-plan, une sorte de gravure carte postale, que l'on regarde dans ses moments de faiblesse. Comme ça, on imagine qu'elle est toujours là, à vous attendre, inchangée, intacte, vaste espace patriotique avec des vaches, des moutons et des hommes au coeur tendre, prêts à enculer tout ce qui se présente, homme, femme ou bête ! Ca n'existe pas, l'Amérique ! C'est un nom qu'on donne à une idée abstraite... »

« Quand Fillmore revint avec sa négresse, elle avait les yeux de braise. Je compris à la façon dont Fillmore la regardait qu'elle avait dû en mettre un sacré coup, et je commençais à me sentir en appétit moi aussi. Fillmore dût se rendre compte de mes sentiments, et quelle épreuve ce devait être pour un homme de rester la, rien qu'à regarder tout le temps, car brusquement il tira un billet de cent francs de sa poche et, le faisant claquer sur la table, il dit : « Ecoute, vieux, tu as probablement plus besoin de tirer un coup que nous tous. Prends ça et choisis celle que tu veux ! » Je ne sais pourquoi ce geste me le rendit plus cher que tout ce qu'il avait jamais pu faire pour moi, et il avait fait beaucoup ! J'acceptais l'argent dans l'esprit ou il m'était donné, et je fis promptement signe à la négresse de se préparer pour une autre passe. Cela mit la princesse encore plus en rage que n'importe quoi, sembla-t-il. Elle voulait savoir s'il n'y avait personne dans ce bordel d'assez bon pour nous, hormis la négresse ! Je lui répondis brutalement : « Non » Et c'était vrai -la négresse était la reine du harem. Il suffisait de la regarder pour se mettre à bander. Ses yeux semblaient nager dans le sperme. Elle était saoule de toutes les demandes qu'on lui faisait. Elle ne pouvait plus se tenir droite, du moins me le semblait-il. En montant l'étroit petit escalier tournant derrière elle, je ne pus résister à la tentation de lui glisser ma main entre les jambes : et ainsi, nous continuâmes à monter, elle se retournant pour me regarder avec un sourire joyeux, et tortillant un peu le cul lorsque cela la chatouillait trop fort. »

H Miller, Tropique du cancer, 1934.

16/04/2010

le syndrome du noctilien

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Grenoble 2010.

L'oncle de la victime parle :

« Nous sommes une famille très unie, et ce que nous voulons avant tout, c'est protéger les victimes de cette agression. Tant mon neveu qui est hospitalisé que son amie et ses proches qui en ont été témoins... C'est un traumatisme terrible et ce n'est pas la peine que les médias en rajoutent. Il faut les laisser tranquilles. Il faut savoir que son amie a fait preuve d'énormément de courage puisqu'elle n'a pas hésité à s'interposer pour protéger Martin, attrapant même des agresseurs pour les mettre à l'écart », déclarait-il.

« Outre l'agression, ils sont sous pression depuis les faits. Ils ont dû à plusieurs reprises aller reconnaître des suspects à l'hôtel de police pour aider les enquêteurs et ils ont très peur d'être victimes de représailles. Nous voulons aussi dire que nous refusons toute tentative de récupération de cette agression par quelque mouvement politique que ce soit. Nous ne sommes pas dans la haine.... Pour nous, cette explosion de violence est une conséquence des inégalités et des injustices de notre société. Ce n'est pas la peine d'aller viser, untel ou untel. Des explosions de violence de ce genre, il y en aura malheureusement d'autres. »

La famille du jeune homme, par la voix de son oncle, rend aussi hommage aux services de secours, de santé et de police pour leur action.

« Sans la présence d'un sapeur-pompier volontaire par hasard sur les lieux qui a prodigué les premiers secours à Martin, l'issue aurait pu être tragique. De même, sans la présence d'esprit des premiers pompiers arrivés sur place, qui l'ont retourné, la blessure au poumon n'aurait peut-être pas été vue à temps. Enfin, il faut saluer les personnels du centre hospitalier de Grenoble. La qualité de leurs protocoles, de leur matériel et leur professionnalisme lui ont sauvé la vie. C'est la preuve que l'hôpital public, ça fonctionne, et bien...

Le préfet aussi a été très présent pour nous et nous a soutenus. Quant aux policiers, ils ont fourni beaucoup d'efforts dans leur enquête pour parvenir à identifier et interpeller les suspects.

D'une certaine manière, c'est la preuve que face à cette agression, qui était totalement gratuite et antisociale, les institutions de la société ont bien fonctionné et c'est un point positif que nous voulons souligner. »

Noctilien, 12/2008.

« Aujourd'hui en pleine forme, l'étudiant veut étouffer la polémique d'une attaque raciste. En effet, on peut entendre sur la vidéo de très sympathiques « sale français ». Pourtant, il affirme, « personnellement, je n'ai rien entendu de la sorte » avant d'enchainer, « Ces propos, s'ils ont été dits, interviennent dans un contexte où mes agresseurs étaient drogués ou ivres ».

La victime explique également que ses agresseurs « n'étaient pas tous issus de l'immigration ». Il ajoute même que « l'un des assaillants en survêtement, rasé, avait d'ailleurs une couleur de peau très pâle ». Difficile de vérifier ces informations mais une telle ouverture d'esprit après ce qu'il a vécu, ça force au respect. »

Ouais, ça force le respect... Je fais écho au billet d'Ivane.

Qu'est-ce qui fait que ces hommes, ces femmes qui se sont fait later la gueule, qui ont vu de leur yeux, la haine pure, sans fard, la violence brute, qui se sont fait traiter de « français de merde » ou de « sales français », bref qui ont VU ce que notre société ne veut PAS reconnaître c'est-à-dire la haine à l'égard des européens, des blancs, absolvent leurs bourreaux à peine sortis de l'hosto et cherchent fébrilement à disculper les ordures qui les ont meurtris ??????????????????????????????????????????????????????????????????????

J'appelle ça le syndrome du Noctilien ; ces pauvres types sont tellement matraqués par la propagande bien-pensante qui fait de tout européen un oppresseur raciste et de tout autre une victime « discriminée » que même des événements tragiques -et vécus intimement- comme ceux-là ne font plus sens.

Il y a des mots pour qualifier ces faits : des crimes racistes et barbares. Dans n'importe quelle société cohérente, ces minables agresseurs devraient casser du caillou pendant vingt ans ou être bannis à vie. Ici non, on leur cherche des excuses, on minimise les faits, on atténue les responsabilités, on traque ceux qui ont dévoilé l'affaire, on convoque le Wolton du jour pour bien expliquer comment la société est coupable et comment les causes de ces crimes ne sont que sociales et économiques et qu'il faut encore payer des baby-foot et des médiateurs en banlieue.

André Bercoff : « Voilà ce qu’est devenu l’Occident. C’est un petit mec qui a peur d’être ce qu’il est, qui surtout ne veut pas qu’on parle, qui passe sous la moquette, qui se fait tabasser, qui va reprendre le Noctilien, pour à nouveau se faire tabasser. Ce n’est plus du masochisme, c’est véritablement l’annonce d’une disparition qui se veut consentante. »

C'est insupportable ce cirque. Pays de merde.

15/04/2010

dur et froid

20091125.jpg« C'est Véronique qui m'a prêté ces Lettres à Casanova, et c'est également elle qui m'a apporté hier, à la piscine, le fragment d'un livre sur le maréchal de Richelieu paru en 1791, Véritable vie privée du maréchal de Richelieu, une plaquette parue au Mercure de France en 2004 et que j'ai commencé à lire ce matin.

L'auteur, anonyme, écrit à propos d'une maîtresse du duc de Richelieu : « Son amant alors était tout pour elle ; le mari qu'elle avait tant aimé avait perdu les charmes qui l'embellissaient, le temps de la séduction était passé, et l'on sait qu'il ne peut revenir. » Cette observation sur la manière dont, chez une femme, s'évanouit le désir est très fine, très juste. J'ai dès ma jeunesse été frappé par ce refroidissement sans remède qui fait qu'une femme qui, quelques semaines auparavant, se livrait dans mes bras aux plus voluptueuses folies refuse après la rupture de m'accorder ne fut-ce qu'un baiser. J'ai décrit cela dans Ivre du vin perdu, et je l'ai expérimenté des dizaines de fois. C'est une disposition spécifiquement féminine. Un homme, lui, n'agit pas de la sorte : revoyant une ex-maîtresse, même s'il ne l'aime plus, même s'il l'a oubliée, il peut, si cette femme est encore belle, éprouver pour elle une bouffée de désir, avoir envie de recoucher, ne serait-ce qu'une fois, avec elle.

Nous sommes faibles et tendres, prompts à nous enflammer, nous les hommes. Les femmes, ce sexe dur et froid. »

Carnets noirs, Gabriel Matzneff.

 

14/04/2010

joburg

« L'auteur présumé des coups de couteau portés à Martin s'est présenté au commissariat mardi en fin d'après-midi. La victime, 23 ans, a été entendue lundi par les policiers.

Le groupe d'amis a pressé le pas pour échapper aux provocations. Mais au bout de 200 mètres, sur la place Grenette, «ils ont commencé à le frapper et Martin s'est retrouvé à terre, raconte son camarade. On a essayé d'intervenir, mais les cinq ou six du départ ont reçu le renfort d'autres jeunes. Ils étaient au total quinze ou vingt.» (...)

Une jeune fille, autre témoin direct, cité par Le Dauphiné, raconte : «Ils l'ont passé à tabac et se sont acharnés sur lui avec une violence inimaginable. L'un des agresseurs a même pris son élan pour lui décocher un coup de pied dans le dos.» Tout à coup, l'un des voyous a dit : «On se barre ! On se barre !» À cet instant, le groupe d'agresseurs s'est divisé en deux pour prendre la fuite. Martin venait d'être frappé de deux coups de couteau, dont l'un dans le dos.(...)

Mardi, la police avait arrêté sept personnes, dont cinq mineurs. En fin de journée, le suspect principal, un jeune adulte connu des services de police pour violences, s'était présenté au commissariat de police, où il a été placé en garde à vue. Agé d'une vingtaine d'années, le jeune homme a été identifié comme l'auteur des coups de couteau sur la base de divers «témoignages» et d'«éléments techniques». Il a reconnu «avoir eu le couteau en main mais assure que ces coups seraient involontaires», a-t-on précisé de source judiciaire. Il devrait être déféré dans la matinée au parquet. » (Figaro 14/04/10)

Nulle part n'est évidemment mentionnée l'origine ethnique de ces « jeunes » ultra-violents, mais chacun, comme au bon temps de la novlangue soviétique, sait désormais reconnaître le sabir jargonneux des apparatchiks du système et saisir ce qui doit l'être à travers les lignes.

Bon, je ne vais pas remettre une couche sur la lâcheté stratosphérique de ces ordures encapuchées rebaptisées « chances pour la France » par d'autres ordures en cravates. Très forts et très violents en meute, ce sont des minables geignards quand ils sont seuls. L'atavisme sans doute.

Mais les pires sont ceux qui essayent de nous faire croire que ce lumpen-prolétariat africain est « discriminé », « stigmatisé », l'objet d'un « racisme » de la part de populations autochtones ontologiquement racistes (l'Européen est raciste et dominant, l'Autre, victime et dominé par essence ). Comme si ces populations allogènes n'étaient pas scolarisées, soignées, transportées, logées et arrosées à jet continu de minima sociaux tous azimuts depuis toujours. Comme si nos politiciens ne déversaient pas, chaque année, des milliards d'euros, en pure perte, sur ces quartiers occupés autrefois paisibles et habités par des hommes et des femmes d'une autre nature.

Le malheur est que ça n'est que le début (vu les flux migratoires actuels et les indices de natalité respectifs), que nos dirigeants, entravés par ces quelques mythes incapacitants (j'entendais Villepin pérorer tantôt avec Abd al malik sur Radio-Paris, c'était réconfortant de connerie bien-pensante et de langue de bois pseudo-antiraciste) ne feront jamais rien pour régler ce problème sinon pour organiser de façon « festive » et « équitable » un séparatisme ethnico-religieux qui permettra à notre douce capitale et à ses belles provinces de ressembler bientôt à Johannesburg ou à Sarajevo.

L'avenir est donc bien rose.

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21:09 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : fuck

13/04/2010

bon d'accord mais grouillez-vous

savoir attendre

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12/04/2010

l'infini nous tient compagnie

Ernst%20J%FCnger.jpg« Au combat, qui dépouille l'homme de toute convention comme des loques rapiécées d'un mendiant, la bête se fait jour, monstre mystérieux resurgi des tréfonds de l'âme. Elle jaillit en dévorant geyser de flamme, irrésistible griserie qui enivre les masses, divinité trônant au dessus des armées. Lorsque toute pensée, lorsque tout acte se ramènent à une formule, il faut que les sentiments eux-mêmes régressent et se confondent, se conforment à l'effrayante simplicité du but : anéantir l'adversaire. Il n'en sera pas autrement tant qu'il y aura des hommes.

Les formes extérieures n'entrent pas en ligne de compte. Qu'à l'instant de s'affronter on déploie les griffes et montre les dents, qu'on brandisse des haches grossièrement taillées, qu'on bande des arcs de bois, ou qu'une technique subtile élève la destruction à la hauteur d'un art suprême, toujours arrive l'instant où l'on voit flamboyer, au blanc des yeux de l'adversaire, la rouge ivresse du sang. Toujours la charge haletante, l'approche ultime et désespérée suscite la même somme d'émotions, que le poing brandisse la massue taillée dans le bois où la grenade chargée d'explosif. Et toujours, dans l'arène où l'humanité porte sa cause afin de trancher dans le sang, qu'elle soit étroit défilé entre deux petits peuples montagnards, qu'elle soit le vaste front incurvé des batailles modernes, toute l'atrocité, tous les raffinements accumulés d'épouvante ne peuvent égaler l'horreur dont l'homme est submergé par l'apparition, l'espace de quelques secondes, de sa propre image surgie devant lui, tous les feux de la préhistoire sur son visage grimaçant. Car toute technique n'est que machine, que hasard, le projectile est aveugle et sans volonté ; l'homme, lui, c'est la volonté de tuer qui le pousse à travers les orages d'explosifs, de fer et d'acier, et lorsque deux hommes s'écrasent l'un sur l'autre dans le vertige de la lutte, c'est la collision de deux êtres dont un seul restera debout.

Car ces deux êtres se sont placés l'un l'autre dans une relation première, celle de la lutte pour l'existence dans toute sa nudité. Dans cette lutte, le plus faible va mordre la poussière, tandis que le vainqueur, l'arme raffermie dans ses poings, passe sur le corps qu'il vient d'abattre pour foncer plus avant dans la vie, plus avant dans la lutte. Et la clameur qu'un tel choc mêle à celle de l'ennemi est cri arraché à des cœurs qui voient luire devant eux les confins de l'éternité ; un cri depuis bien longtemps oublié dans le cours paisible de la culture, un cri fait de réminiscence, d'épouvante et de soif de sang. »

Ernst Jünger, La guerre comme expérience intérieure. 1922.

« Je remarquais un peu plus tard que la présence des sept cent Français [prisonniers de la compagnie de Jünger après la campagne éclair de mai 1940] ne m'avait pas inquiété le moins du monde, quoique je ne fusse accompagné que d'une seule sentinelle, plutôt symbolique. Combien plus terrible avait été cet unique Français, au bois Le Prêtre, en 1917, dans le brouillard matinal, qui lançait sur moi sa grenade à main. Cette réflexion me fut un enseignement et me confirma dans ma résolution de ne jamais me rendre, résolution à laquelle j'étais demeuré fidèle pendant l'autre guerre. Toute reddition des armes implique un acte irrévocable qui atteint le combattant à la source même de sa force. Je suis convaincu que la langue elle-même en est atteinte. On s'en rend surtout compte dans la guerre civile, ou la prose du parti battu perd aussitôt de sa vigueur. Je m'en tiens là-dessus au "Qu'on se fasse tuer" de Napoléon. Cela ne vaut naturellement que pour des hommes qui savent quel est notre enjeu sur cette terre. »

« Les compartiments non fumeurs sont toujours moins garnis que les autres : un ascétisme même inférieur procure de l'espace aux hommes. Lorsque nous vivons en saints, l'infini nous tient compagnie. »

E Jünger, Jardins et routes, 1942.

11/04/2010

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GRENOBLE : passant lynché par une bande... «11 personnes ont été identifiées» et interpellations en cours, dit Brice Hortefeux

« Des interpellations ont été réalisées dans le cadre de l'enquête sur l'agression du jeune homme de 23 ans, lynché vendredi soir à Grenoble, a annoncé dimanche sur itélé le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux.
«Onze personnes ont été identifiées» grâce à des caméras de vidéosurveillance, a dit M. Hortefeux qui a annoncé que «certaines» d'entre elles avaient été interpellées. Le ministre de l'Intérieur, qui n'a donné aucune autre précision, a annoncé qu'il se rendrait à Grenoble ce lundi.

Le parquet de Grenoble a assuré de son côté que personne n'avait été interpellé, précisant que les agresseurs étaient «en cours d'identification par les enquêteurs qui exploitent des vidéos présentées aux amis de la victime», entendus comme témoins «dans le courant du week-end». «L'identification est un travail fastidieux, de fourmi, qui peut prendre du temps», a insisté le procureur de Grenoble, Jean Philippe.

Pour rappel, quatre jeunes gens venaient de passer, vendredi, une soirée tranquille chez l'un d'entre eux, dans le quartier de l'avenue Albert 1er de Belgique. Et vers 23 h 15, ils avaient pris le tram pour se rendre au centre-ville de Grenoble et boire un dernier verre. Mais le destin a voulu qu'ils croisent le chemin d'une bande de jeunes ultra-violents, guidés par la haine, visiblement animés par la seule volonté de lyncher quelqu'un. Sans aucune raison, alors que les quatre jeunes gens avaient refusé de répondre à leurs provocations, les agresseurs se sont acharnés sur l'un d'entre eux, place Grenette, le frappant à grands coups de pied alors qu'il était à terre avant de tenter de le tuer en lui donnant deux coups de couteau (notre édition d'hier). L'un de ces coups a perforé un poumon, plongeant rapidement Martin, un cartographe de 24 ans, dans l'inconscience. Selon nos informations, le jeune homme est resté toute la nuit entre la vie et la mort : une importante hémorragie s'est produite au niveau pulmonaire et il a dû être opéré de toute urgence. Les informations qui ont filtré hier faisaient état, dans l'après-midi, d'une amélioration de son état de santé, qui demeurait toutefois très préoccupant.

De grands coups de pied en pleine tête.

Par quelle effroyable pulsion meurtrière cette bande de malfrats a-t-elle été gagnée lorsqu'elle a décidé de s'attaquer (à 15 ou 20 contre quatre !) à de paisibles jeunes gens qui n'avaient rien demandé à personne ?

L'ensemble des éléments de l'enquête semblent montrer que cette affaire n'a rien de commun avec les classiques rixes de fin de soirées chargées en alcool, mais à une attaque délibérée sur un petit groupe de personnes qui avaient pourtant tenté d'éviter la confrontation.

Vers 23 h 30, la bande d'agresseurs, montée à bord du tramway au niveau des quartiers sud de l'agglo, venait de se faire expulser de la rame par des agents de la Semitag à l'arrêt Hubert-Dubedout, station la plus proche de la place Grenette. Le hasard a voulu que les quatre jeunes gens descendent également de la rame à cet endroit. L'un des agresseurs a demandé une cigarette à la jeune femme, qui a répondu simplement qu'elle n'en avait plus. Martin, son ami, s'est alors fait insulter sans aucune raison. Cherchant à fuir, les quatre victimes ont commencé à presser le pas en direction de la place Grenette mais, à cet endroit, Martin a subitement été frappé et mis au sol. Ses amis ont tenté de lui venir en aide, mais selon leurs témoignages, les agresseurs étaient une quinzaine à cet instant. Dans un invraisemblable déchaînement de violence, les malfrats lui ont décoché de grands coups de pied en pleine tête alors qu'il était à terre. L'un d'entre eux a même pris son élan pour, lancé à pleine vitesse, venir s'écraser contre sa colonne vertébrale. Et puis, en plein lynchage, les agresseurs se sont soudainement écartés de leur victime et ont pris la fuite en direction du jardin de ville. Lorsque les témoins et les amis de Martin se sont approchés de lui, ils ont compris qu'il était gravement blessé : il venait d'être atteint de deux coups de couteau au dos et à un bras et il saignait abondamment...

Dans la nuit, les policiers du service de quart ont débuté les constatations sur place pendant que leurs collègues tentaient de retrouver les agresseurs, tous âgés d'environ 18 ou 20 ans. Et alors que Martin était entre la vie et la mort au CHU, les fonctionnaires de la Sûreté départementale ont été saisis de l'enquête sur cette affaire de cauchemar. » (source)

 

sans commentaire.

lecture du dimanche: le projet Babel

kosovo.pngLa France multiethnique de 2030 :

1ère partie : Le modèle unitaire du républicanisme français est inadapté face aux communautés extra-européennes.

1.1- Des communautés extra-européennes déjà significatives sur le sol français et appelées à grandir encore.

1.2- Un refus de considérer le fait ethnique bien que le républicanisme reconnaisse la solidarité communautaire.


2ème partie : Les ferments de division caractéristiques d'une société multiethnique entraîneront une perte de puissance.

2.1- Une population plus nombreuse permettant de conserver une influence

extérieure au prix d'une société plus violente et plus éclatée.

2.2- Une économie plus adaptable dont la partie souterraine se développera de manière non maîtrisée.

*****************************************************

(...) A l'instar des Etats-Unis et du Brésil, pays multiethniques dans lesquels sévit une forte criminalité de voie publique, la France sera confrontée à l'augmentation des « violences urbaines ». Cette expression est apparue dans les médias au début des années 1990, notamment après les incidents de Mantes-la-Jolie en 1991 (suite au refus qui leur est opposé d'entrer dans une patinoire où a lieu une fête privée, des jeunes gens issus de l'immigration du quartier du Val Fourré brûlent des voitures de France Telecom et saccagent plusieurs magasins d'un centre commercial). Elle renvoie à une définition précise de la direction des renseignements généraux (RG) de la police nationale : « Actes juvéniles collectifs commis de manière ouverte et provocatrice et créant dans la population un fort sentiment d'insécurité parce qu'ils remettent en cause les règles sociales ». Cependant, cette définition est trop étroite car elle ne rend pas compte ni des incivilités, ni de la délinquance de voie publique au quotidien. C'est en zone de gendarmerie à la périphérie des grandes agglomérations (c'est-à-dire en dehors du périmètre des cités sensibles qui sont situées en zone de police) que le nombre de faits de violence a le plus fortement augmenté dans les dix dernières années (+230% entre 1997 et 1998 par exemple).

Cette tendance constitue le signe d'une extension des zones d'action des délinquants en dehors de leurs quartiers de résidence. Elle n'est pas de bon augure car elle signifie qu'une proportion toujours plus grande du territoire français sera concernée par cette délinquance. Les violences urbaines au sens étroit des RG ont quant à elle déjà gagnées les zones de passage et de plus grande richesse : gares, centres commerciaux, lieux de villégiature.

Les bandes criminelles recrutent dans un vivier qui s'élargit parmi les délinquants juvéniles les plus durs. « Ces individus multirécidivistes et polycriminels forment désormais des bandes stables et professionnelles le plus souvent à base ethnique pratiquant (tout ou partie) le trafic de stupéfiants, le recel de biens volés, les vols à main armée... »17. Quand une bande est démantelée, on constate que le calme revient rapidement dans la cité où elle opérait mais elle est rapidement remplacée par une autre.

L'accroissement de la violence se manifeste par :

- l'augmentation de la délinquance des mineurs (15 000 mineurs interpellés chaque année) et la baisse de leur âge (dès 13 ans) ;

- l'augmentation du nombre et de la puissance de feu des armes saisies (22 lance-roquettes ont été saisis en France en 2001). (suite)

CPM Florian Chardès (commissariat de la marine, Collège Inter Armées de Défense).

(merci Daredevil)