30/07/2012
non conforme
« FerFAL, j’ai une question si cela ne vous dérange pas. Nous pensons tous être préparés à une situation comme cela, mais je suis sûr qu’il y a toujours quelque chose pour lequel vous n’êtes pas suffisamment préparés. Quelle est la chose vous pensez ne pas avoir été préparé, ou y a-t-il quelque chose à laquelle nous devrions être particulièrement attentifs ? »
Eh bien, une chose que j’ai apprise avec tout cela est que les gens s’adaptent, les gens s’habituent. Et finalement, les gens acceptent. J’ai eu une période difficile en voyant les gens manger directement le contenu des poubelles, c’est une chose à laquelle je ne m’habituerai jamais. Chaque nuit des familles entières, femme, époux et 2 ou 3 enfants, petits enfants de 3 ans vont fouiller les poubelles à la recherche de nourriture. A presque tous les feux de circulations mendie un enfant pieds nus, tout sale et tout maigre. C’est une des choses qui m’affecte le plus, les enfants mourant de faim. Un gars dans un autre fil de discussion m’a dit qu’il se fiche de ces « crève le cœur » et que la vie est dure. J’ai vu des cadavres, une fois j’ai même vu un type la bouche cousue par un morceau de fil de fer rouillé provenant d’un balai, et tout cela je peux le gérer, mais un enfant de 3 ans pleurant parce qu’il a faim, désolé, je ne peux pas.
Croyez-moi, c’est une chose de voir un petit enfant mourant de faim en Afrique, vous avez peut-être vu ces images un million de fois, mais maintenant imaginez que ces enfants parlent anglais, avec un accent américain, et vous voyez le mot « Hollywood » en arrière-plan. Les 2 cas sont terribles, mais celui qui ressemble à ce qui pourrait être votre fils et non un enfant d’Afrique ou de Croatie vous touche le plus. Parce que « ces choses n’arrivent pas ici ». Cela arrive aux autres, pas dans mon pays, pas dans mon coin de forêt. Désolé, je me disperse. Retour à votre question.
Vous les gars avez déjà paré à certains trucs, mais il y a certaines choses que je souhaiterais partager:
- N’investissez pas tout votre argent dans votre pays. Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier, juste au cas où l’économie irait en enfer. Investissez dans un pays européen, en Australie, peu importe. Je ne sais pas, mais pas au même endroit. J’ai fait cela, mais la plupart des gens ne l’ont pas fait et se sont retrouvés coincés.
- Ayez du cash. Des dollars et des euros. Je sais que certains d’entre vous n’aiment pas la monnaie européenne, mais c’est le seul moyen de se prémunir de certains coups durs. Ici la monnaie nationale valait 1/3 de sa valeur d’un jour à l’autre.
- Si vous avez de la terre, ayez des animaux. Même quelques poules et lapins peuvent faire une grosse différence et complèteront votre alimentation de base.
- CENSURE - NON CONFORME A LA CHARTE OLDUVAI SUR LES ARMES
- CENSURE - NON CONFORME A LA CHARTE OLDUVAI SUR LES ARMES
- CENSURE - NON CONFORME A LA CHARTE OLDUVAI SUR LES ARMES
- Ne faites pas confiance aux médias. Si vous regardez les informations ici, les reporters vous diront que tout est OK, que tout va bien. Mais ensuite vous discutez avec les voisins et il apparaît que Monsieur X a été abattu hier, que la gentille fille du bloc d’à côté a été kidnappée et violée, et qu’aujourd’hui le garçon du voisin a aussi été kidnappé. C’est le genre de conversation que j’ai avec mon voisinage, je ne plaisante pas.
- Gardez en stock 6 mois – un an de nourriture si vous le pouvez et ayez un puits ou au moins une bonne provision de bouteilles d’eau ainsi que 2 purificateurs d’eau et des filtres de rechange. Le réseau d’alimentation en eau fonctionne mais n’est pas sûr. Il y a quelques temps une ville entière est tombée malade à cause d’une eau contaminée, et beaucoup de gens sont morts.
- Veste pare-balle : je vendrais mon testicule droit pour une telle chose. Je n’aurais jamais cru qu’un jour j’aurai besoin d’une et maintenant voilà. Procurez-vous en une qui puisse se porter sous des vêtements de tous les jours.
- Ayez votre passeport et votre argent prêts. Si vous pouvez vous le permettre, la meilleure chose à faire dans un tel pays est de s’en échapper. Peut-être avez-vous de la famille ailleurs ? Restez en contact au cas où. C’est ce que j’ai fait avec ma famille en Espagne et j’irai là-bas dès que je le pourrais.
- OK, c’est à peu près tout pour le moment, j’espère que cela vous aura un peu aidé. source
22:20 | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : ferfal, olduvai, effondrement
the grand chessboard
"Le Conseil National Syrien
Ceux qui sont les plus abondamment cités sont les représentants officiels du Conseil National Syrien. Le CNS n’est pas véritablement le groupe d’opposition syrienne, cependant il est généralement reconnu comme la “principale coalition d’opposition” (BBC). Le Washington Times le décrit comme “un groupe de coordination des factions rivales, basé en dehors de la Syrie”. A coup sûr, le CNS est le groupe d’opposition qui a eu les relations les plus fortes et les plus fréquentes avec les puissances occidentales – et qui a ouvertement appelé à une intervention étrangère dès les premiers moments de l’insurrection. En février de cette année, à l’ouverture du Sommet des Amis de la Syrie en Tunisie, William Hague a déclaré : “Je vais rencontrer les dirigeants du Conseil National Syrien dans quelques minutes… Avec les autres nations, nous traiterons désormais avec eux et les reconnaîtrons en tant que représentants légitimes du peuple syrien”.
Le plus ancien porte-parole officiel du CNS est l’universitaire syrienne Bassma Kodmani, vivant à Paris.
Voici Bassma Kodmani, vue quittant la réunion du Bilderberg, cette année, à Chantilly, en Virginie.
Kodmani est membre du bureau exécutif et chef des affaires étrangères pour le Conseil National Syrien. Elle est proche du centre de la structure de pouvoir du CNS, et l'un des porte-parole les plus entendus du conseil. “Aucun dialogue avec le régime en place n’est possible. Nous pouvons seulement discuter de la manière de passer à un autre système politique” a-t-elle déclaré cette semaine. Citée par l’AFP, elle a annoncé que “La prochaine , étape doit être une résolution [de l'ONU] en vertu du Chapitre VII, qui autorise l’utilisation de tous les moyens légitimes, les moyens coercitifs, l’embargo sur les armes, ainsi que l’usage de la force, pour obliger le régime à s'y conformer”.
Cette déclaration s’est traduite par le titre suivant : “Les Syriens demandent l'intervention de forces armées de maintien de la paix” (Herald Sun, Australie). Lorsqu’une action militaire internationale de grande envergure est demandée, il semble raisonnable de se demander : qui la réclame exactement ? Nous pouvons dire, simplement, “un porte-parole officiel du CNS”. Ou bien, nous pouvons regarder d’un peu plus près.
Cette année, ce fut son deuxième Bilderberg. Lors de la conférence 2008, Kodmani avait été répertoriée comme Française ; en 2012, sa francité s'était dissipée et elle fut simplement inscrite comme “internationale” – sa patrie était devenue le monde des relations internationales. Quelques années plus tôt, en 2005, Kodmani avait travaillé pour la Fondation Ford au Caire, où elle fut directrice de son programme de gouvernance et de coopération internationales. La Fondation Ford est une vaste organisation, dont le siège est à New York, et Kodmani y était déjà assez haut placée. Mais elle était sur le point de gravir un échelon.
Vers cette époque, en février 2005, les relations entre les États-Unis et la Syrie s'effondrèrent et le président Bush rappela son ambassadeur à Damas. Un grand nombre de projets de l’opposition datent de cette période. “L’argent des États-Unis pour les figures de l’opposition syrienne a commencé à couler sous la présidence de George W. Bush après qu’il ait effectivement gelé les relations politiques avec Damas en 2005”, explique le Washington Post. En septembre 2005, Kodmani a été nommée directrice exécutive de l’Initiative de Réforme Arabe (IRA) – un programme de recherche initié par le puissant lobby américain, le Council on Foreign Relations (CFR).
Le CFR est un think tank élitiste ayant pour but d'analyser la politique étrangère américaine et la situation politique mondiale, et l’Initiative de Réforme Arabe est décrite sur son site Internet comme un “projet du CFR”. Plus précisément, l’IRA a été initiée par un groupe au sein du CFR, le “US/Middle East Project” – un corps de diplomates de haut rang, d’officiers du renseignement et de financiers, dont l’objectif déclaré est “l’analyse politique” “pour prévenir les conflits et promouvoir la stabilité”. Le “US/Middle East Project” poursuit ses objectifs sous la direction d’un conseil international présidé par le général à la retraite Brent Scowcroft. ... (suite/merci à Boreas)"
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Le titre du post fait référence à un livre célèbre du trés puissant et inamovible Zbigniew Bzrezinski, représentant archétypal de cet état profond US qui se dissimule derrière quelque polichinelle bankable genre BHO ou GWB et qui écrivit un livre trés passionnant et trés surprenant intitulé The big chessboard en 1997 ou étaient décrits sans fard quelques-uns des projets de l'empire pour conserver l'hégémonie planétaire, notamment le redécoupage du Proche et du Moyen-Orient.
Probablement un futur prix nobel aprés Kissinger et Obama...
20:03 | Lien permanent | Commentaires (7)
Israel abandonne son programme nucléaire
"Le journal La Tribune n'a jamais été un foudre de guerre journalistique comme vous le savez, d'où la disparition pure et simple de sa version "noble" papier. Il n'a jamais expliqué la sévérité de la crise et encore moins les grandes escroqueries des banques... (il a été racheté par un inconnu, le toulousain Jean-Christophe Tortora, spécialisé dans les affiches sur les taxis et journaux gratuits, lire ici Stratégies). Et c'est justement là qu'est le problème, puisque La Tribune a publié un article la semaine passée mettant en avant le fait que la Banque de France pourrait être amenée à vendre son or...
Quooooi??? La grande arnaque de Nicolas Sarkozy n'a pas suffi, lui qui a liquidé 600 tonnes de l'or de la France alors que le cours était au plus bas pour faire plaisir à ses maîtres de Washington. Mr Arfeuille vient à mon aide et nous dit ceci: "La deuxième restructuration de la dette grecque va coûter entre 70 et 100 milliards d'euros aux 17 banques centrales et aussi à la BCE. Il va donc falloir recapitaliser ces banques centrales de la zone euro et la BCE. Deux possibilités: 1) Les contribuables de la zone euro vont devoir payer entre 70 et 100 milliards d'euros d'impôts supplémentaires ou 2) on épargne les contribuables, et les banques centrales vont devoir vendre une partie de leurs réserves d'or. Que vont choisir François Hollande, Mariano Rajoy, Mario Monti, etc.?". Très bonne question Mr Arfeuille.
Voici ce qu'écrit La Tribune: "La Banque de France va-t-elle devoir vendre son Or? Si elle doit se recapitaliser pour absorber les pertes liées à une nouvelle décote des obligations souveraines grecques, elle devra faire appel à l'Etat ou peut-être... vendre son Or ... La BCE s'est refusé à tout commentaires sur ce sujet. Mais certains responsables européens estiment que la Banque de France et les banques centrales de Malte et de Chypre seraient en première ligne. Elles sont les plus exposées à la dette publique grecque, et pourrait avoir besoin d'être recapitalisées pour compenser les pertes liées à la décote des obligations souveraines qu'elles détiennent. Certains imaginent même qu'elle pourrait vendre son Or"...
Je sais qui sont ces "Certains" et pourquoi ils se frottent les mains à l'idée d'obliger la France de vendre son or pour faire face à ses obligations vis à vis de la BCE, de la Grèce etc. N'OUBLIEZ PAS, LES AMERICAINS ONT LA PLANCHE A BILLETS, MAIS ILS N'ONT JAMAIS VENDU UN GRAMME DE LEUR OR.... Que la France (sans planche à billets) vende son or revient à ce qu'elle se débarasse de sa défense nucléaire, et, oh hasard..., mais c'est incroyable ma bonne dame, il se trouve que le journal Libération a même titré là-dessus il y a juste 2 semaines... proposant l'abandon pur et simple de notre indépendance nucléaire parce que trop chère, vous imaginez? Aux traîtres Giscard, Balladur et Sarkozy, vous pouvez maintenant ajouter le journal Libération joyeusement financé par le baron Rothschild. Au fait, mais qui est ce brave banquier si disposé à perdre chaque année des millions juste pour que Libération continue à vivre?
"En 2006, grâce à un premier apport de 20 millions d'euros, Édouard de Rothschild devient l'actionnaire de référence du journal Libération. En Mars 2009 il est promu Président du conseil de surveillance de Libération, en remplacement d'Agnès Touraine. Il détient 38,8% du capital. Fin décembre 2011, le banquier, propriétaire éleveur et cavalier de compétition -qui a récemment choisi la nationalité israélienne- quitte son poste à France Galop". (source: ZoneBourse et ici Challenges).
J'aime beaucoup tous ces gens qui abandonnent leur nationalité française pour une autre mais qui continuent à être des acteurs majeurs des médias parisiens. Pour quelle raison Libération, donc journal israélien (dites-moi si je me trompe?) fait-il une campagne pour que la France abandonne son arme nucléaire?
"Evoqué par Michel Rocard, l'abandon de l'arme atomique est-il envisageable ? Restrictions budgétaires, lobby industriel, nouvelles menaces... Revue de détail par LAURE NOUALHAT, ALEXANDRA SCHWARTZBROD, THOMAS HOFNUNG. Le 4 juillet, deux mois après son élection, François Hollande plongeait en rade de Brest à bord du Terrible, le plus moderne des sous-marins, etc." lire ici l'article complet du 13 juillet 2012.
Pour ma part, je vois ici une tentative très nette de déstabilisation de la France, pilotée en sous-main, avec comme objectif de base, préparer, pardon, diriger les Français à 1) abandonner leur or, et 2) leur défense nucléaire, et cela bien sûr sans rien dire. Etonnant la conjonction entre les deux, vous ne trouvez pas? C'est le rêve absolu des Américains... Une France impuissante et ruinée. Imaginez l'inverse, que le Jersualem Post, appartenant à un vieil aristocrate français (quelle idée saugrenue) titre à la une "il faut abonner le nucléaire d'Israel parce que cela coûte trop cher"... Aussitôt ils brûleraient le drapeau français et demanderaient l'interdiction de publication du journal..."
Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012
08:54 | Lien permanent | Commentaires (9)
24/07/2012
ennemi intérieur
"(...) Le Bureau américain des statistiques du travail affirme que 8,2% de la main-d’oeuvre US est au chômage. Le statisticien John Williams trouve aux Etats-Unis un taux de chômage réel de 23%, presque aussi élevé qu’en Espagne qui arbore ses 25% avec un taux appliqué aux jeunes de moins de 25 ans de 50%.
Depuis le 11 juillet, des manifestations de grande ampleur se produisent un peu partout en Espagne en protestation contre les mesures de ‘rigueur’ adoptées par le gouvernement Rajoy sur injonction de l’UE et du FMI pour sauvetage des banques en péril depuis l’éclatement de la bulle immobilière.
L’effondrement de la distinction entre armée et police, institué par Sarkösi en France, dévoile son plein sens. La police des divers États européens aura à accomplir une fonction militaire, combattre un ennemi intérieur. Aux USA, la Garde Nationale au plan intérieur peut intervenir en dehors des catastrophes humanitaires.
En dehors d’injecter de la fausse monnaie dans un système financier qui fonctionne en circuit fermé, ce qui retarde malgré tout un collapsus brutal du système, les politiques et leurs experts économistes n’avancent pas de solution à la récession économique ni au chômage de masse. (...)"
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"(...) Chaque jour, les membres d’un panel de banques sont chacun invités à répondre à la question de savoir quel lui semble le taux adéquat auquel emprunter auprès de ses chers confrères. La British Bankers Association recueille les réponses, élimine le quart du haut, le quart du bas, et fait la moyenne de la moitié du milieu. Le taux qui sort s’appelle le Libor, comme London Interbank Offered Rate, il se calcule pour une multiplicité d’échéances, de un jour à douze mois, et sert de référence à tous les marchés de gros du crédit, soit plusieurs trillions de dollars de contrats de dette… Inutile de dire que le plus léger tripatouillage du Libor a potentiellement des répercussions astronomiques.
Or tripatouillage il y a eu, et pas qu’un peu. C’est Barclays qui s’est fait poisser – et la presse est maintenant remplie des e-mails gratinés découverts par l’enquête. Gratinés parce qu’il y avait deux mobiles plutôt qu’un. Le premier sent un peu la détresse. A l’automne 2008, au moment des grands stress du marché interbancaire, Barclays s’inquiète de se voir seule à déclarer des propositions Libor (le taux auquel elle pense raisonnablement pouvoir emprunter auprès des autres banques de la place) bien plus hautes que la moyenne. La tête qui sort du lot n’est jamais promise à un traitement bienveillant, et spécialement dans le cas présent puisque déclarer une proposition Libor plus élevée que les autres, c’est consentir implicitement qu’on est un risque plus grand, donc avouer une situation plus détériorée. C’est là le genre de singularisation dont aucune banque n’a envie, pas plus Barclays que les autres. Aussi commence-t-elle à déclarer des taux Libor inférieurs à ce qu’elle paye vraiment dans l’interbancaire, l’essentiel étant qu’un affichage avantageux permette de faire illusion quant à sa situation financière réelle.
(...) De cette lamentable histoire on peut donc – mais, comme toujours, à condition de le vouloir – tirer quelques enseignements simples.
1) La multiplication des fraudes avérées de la finance (comprise comme groupe social) est maintenant telle qu’il faut tenir pour certain qu’il y en aura d’autres, qu’il y en aura toujours.
2) La fraude du Libor n’a pas en soi semé de gigantesques destructions, ni lésé le public comme la crise des subprime et ses suites par exemple. Mais rien n’interdit de penser que la prochaine embrouille aura le bon goût de se tenir à cette propriété.
3) Et surtout : si dans ce paysage où cohabitent tripatouillages notoires et désastres à la régulière, le « régulateur » se trouve immanquablement neutralisé et incapable de faire son office, alors il faut en finir avec l’idée de « régulation » sous la forme qui lui est actuellement donnée, à savoir celle de la supervision prudentielle. Il ne faut pas « surveiller » la finance, il faut lui interdire bon nombre de ses secteurs et bon nombre de ses pratiques [2], en assortissant ces interdictions des sanctions les plus rudes – comme celle qui punirait toute infraction de nationalisation-saisie pure et simple. Gageons que les grands actionnaires des banques, agents économiques raffinés qu’on dit très sensibles aux effets d’incitation, sauraient soupeser celle-ci à son juste poids."
15:43 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : lordon
18/07/2012
hang the banksters?
lire aussi Paul Jorion
11:00 | Lien permanent | Commentaires (24)
10/07/2012
game over
« La corruption généralisée que l'on observe dans le système politico-économique contemporain n'est pas périphérique ou anecdotique, elle est devenue un trait structurel, systémique de la société où nous vivons. En vérité, nous touchons là un facteur fondamental, que les grands penseurs politiques du passé connaissaient et que les prétendus « philosophes politiques » d'aujourd'hui, mauvais sociologues et piètres théoriciens, ignorent splendidement : l'intime solidarité entre un régime social et le type anthropologique (ou l'éventail de tels types) nécessaire pour le faire fonctionner. Ces types anthropologiques, pour la plupart, le capitalisme les a hérités des périodes historiques antérieures : le juge incorruptible, le fonctionnaire wébérien, l'enseignant dévoué à sa tâche, l'ouvrier pour qui son travail, malgré tout, était une source de fierté. De tels personnages deviennent inconcevables dans la période contemporaine : on ne voit pas pourquoi ils seraient reproduits, qui les reproduirait, au nom de quoi ils fonctionneraient. Même le type anthropologique qui est une création propre du capitalisme, l'entrepreneur schumpétérien, combinant une inventivité technique, la capacité de réunir des capitaux, d'organiser une entreprise, d'explorer, de pénétrer, de créer des marchés, est en train de disparaître. Il est remplacé par des bureaucraties managériales et par des spéculateurs. Ici encore, tous les facteurs conspirent. Pourquoi s'escrimer pour faire produire et vendre, au moment où un coup réussi sur les taux de change à la bourse de New York ou d'ailleurs, peut vous rapporter en quelques minutes 500 millions de dollar ? Les sommes en jeu dans la spéculation de chaque semaine sont de l'ordre du PNB des Etats-Unis en un an. Il en résulte un « drainage » des éléments les plus entreprenants vers ce type d'activités qui sont tout à fait parasitaires du point de vue du système capitaliste lui-même. » (Cornélius Castoriadis, La montée de l'insignifiance, 1993)
Extrait toujours aussi décapant et juste. Je voulais faire écho aux deux commentaire récents de Calliclés et Paul Kersey sur le monde tel qu’il va (ou ne va plus) et l’importance d’essayer d’y remédier.
« Aussi je propose un pari pascalien : ou bien le "système" est viable, ou bien il n'est pas viable à terme. S'il s'effondre et que la mondialisation devient coûteuse, à la rigueur peu importe... Mais s'il perdure, ce n'est pas en se mettant sur la défensive que nous assurerons notre sécurité et celle de ceux qui viennent après nous. Aussi faut-il s'organiser et redevenir conquérants, l'histoire n'est pas écrite. En outre, la discussion sur les fins est close à mon sens, le diagnostic est parfaitement établi, par des personnes comme vous, Hoplite, ainsi que d'autres, et la multitude de commentateurs que l'on peut lire chez vous et ailleurs. »
Castoriadis et d’autres (Michea, Bérard, Freund, Alain de Benoist, Gauchet, Semprun) sans parler d’Orwell ou même Rousseau (oui), en philosophes des limites balisent le chemin depuis des lustres, a rebours du courant philosophique libéral-progressiste hégémonique dans les milieux politiques, culturels et économiques qui donnent le la urbi et orbi.
A première vue, j’aurais tendance à considérer que le système n’est pas viable (ne serait-ce que parce que prônant un développement illimité dans un monde fini, la simple évidence) et que des limites bien naturelles (comme les ressources naturelles –eau et énergies fossiles, fertilité des terres et population planétaire) ou simplement anthropologiques (comme le montre Castoriadis) vont se charger de montrer à chacun combien ce système est absurde et fonce dans le mur en claironnant. Et il suffit pour s’en convaincre d’observer la décomposition avancée des infrastructures (vais faire mon Soral) (climat, ressources naturelles, rapports de classes, salariat globalisé, prédation de la finance globalisée –scandale énorme et récent du LIBOR- et corruption générale des élites), mais aussi de ces superstructures dont parlait Marx (clercs politiques, culturels, religieux, médiatiques, ordures Woltonienneuses et autres crevures BHV ou Barbieroïdes à écharpe rouge ( !), corruption et dévoiement des systèmes politiques, atomisation du corps social, disparition du sentiment communautaire, etc.). Bref, si l’on suit Michéa ou Castoriadis, on en arrive à penser que notre civilisation occidentale moderne –cette anthropologie individualiste juridico-marchande- ne peut conduire qu’au désastre actuel! Ou comment la quète d'autonomie et d'auto-institution qui caractérise nos sociétés modernes tourne à l'hubris, la marché et le droit procédural n'étant pas suffisants pour instituer une vie en communauté apaisée...
Pour autant, il suffit de regarder autour de soi, de causer avec nos contemporains, d’éprouver le réel des rapports humains ordinaires pour s’apercevoir immédiatement que ces gisements humains dont Castoriadis déplore – à raison- la disparition sont encore largement présents voire omniprésents autour de nous : du pote qui paie un verre au voisin qui prête son échelle à jeannette, ma voisine de BAD (dont j’ai déjà parlé ici) qui m’apporte des haricots de son potager et des œufs du jour quand elle me voit débarquer, tous obéissent encore largement à ces murs porteurs anthropologiques de toute vie en communauté que constituent la triple obligation du don décrite par Mauss et que l’on retrouve dans toutes les communautés holistes, bien loin de l’imaginaire de prédation sans limites et de la praxis de chacal du premier trader venu, nouvelle figure anthropologique de référence de nos modernes libéraux de droite (« Toi aussi, deviens trader au Forex ! »), ou de l’imaginaire de déracinement et de nomadisme sans-frontiériste du clandestin, cette figure rédemptrice du libéral de gauche ("viens marcher pour la régularistaion de ton copain mamadou!")…
Le système que nous voyons s’effondrer sous nos yeux (déni de démocratie, corruption des élites, hyperproduction, hyperconsommation, globalisation, financiarisation de l’économie, destruction de l’environnement et guerres des ressources naturelles, explosion démographique,etc.), n’est pas viable et la formidable régression économique et sociale que nous allons affronter (qu’affrontent déjà 60 millions d’américains vivent de bons d’alimentation en 2012 ! land of plenty ?) est proprement inédite en temps de paix…Faut-il pour autant jeter, avec l’eau du bain libéral l’habeas corpus et la séparation des pouvoirs ?
« (...) L'écrasante majorité de la planète ne vit pas l'égalisation des conditions", mais la misère et la tyrannie. Et, contrairement à ce que croyaient aussi bien les libéraux que les marxistes, elle n'est nullement en train de se préparer pour accueillir le modèle occidental de la république capitaliste libérale. Tout ce qu'elle cherche dans le modèle occidental, ce sont des armes et des objets de consommation - ni le habeas corpus, ni la séparation des pouvoirs. C'est éclatant pour les pays musulmans - un milliard d'habitants -, pour l'Inde - presque un autre milliard -, dans la plupart des pays du Sud-Est asiatique et d'Amérique latine. La situation mondiale, extrêmement grave, rend ridicules aussi bien l'idée d'une "fin de l'histoire" que d'un triomphe universel du "modèle démocratique" à l'occidentale. Et ce "modèle" se vide de sa substance-même dans ses pays d'origine.» C Castoriadis, La montée de l'insignifiance, (Les carrefours du labyrinthe IV), Seuil.
Où plutôt, comme le sous-entend Castoriadis, que peut-il advenir d’une civilisation qui sape, par ses fondements anthropologiques modernes, les conditions de sa propre survie ? Et qu’est-ce qu’être « offensif » quand tout s’effondre ? Que deviendront nos villes une fois ce stock humain de « décence commune » épuisé ? L’hégémonie –au moins en Occident- des doctrines libertaires et le relativisme moral qui en découle, d’une part et, d’autre part, l’extension sans limites de la sphère marchande et de ses slogans publicitaires peuvent-ils produire autre chose que ce cauchemar climatisé qu'entrevoyait déjà Miller dans les années 40 ? Que proposent les grecs qui fuient à la campagne (exode urbain) pour ne pas mourir de faim en ville ou les portugais qui s’expatrient au Brésil ou en Angola ayant perdu tout espoir de vivre décemment sur le vieux continent ?
Madoff est-il le fils naturel de Hume ou son avatar ? Les philosophes libéraux du contrat ont-ils accouché, à leur corps défendant pour certains, de ce chaos moderne ? Hobbes et son Leviathan sont-ils notre horizon ? Sur quoi reconstruire ?
"pense à fermer les yeux quand tu avales"^^
12:45 | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : castoriadis
09/07/2012
gomorra
11:14 | Lien permanent | Commentaires (1)
07/07/2012
what else?
« Chef militaire de l’OTAN lors de l’agression contre les Serbes, en particulier au Kosovo,l’ex-général américain Wesley Clark, désormais directeur de la société minière Endivity, vient de déposer auprès des autorités kosovares, qui n’ont vraiment rien à lui refuser, une demande d’exploitation des énormes réserves de charbon de ce pays indépendant depuis 2008 afin de les transformer en carburant. » Faits et documents 1-15/07/2012
« Lancement à la rentrée d’une nouvelle fondation française pro-américaine, l’US-France Leadership Dialogue, financée par la fondation américaine Meridian International Center. Tenant un sommet annuel, la fondation sera présidée par les ambassadeurs des deux pays, actuellement Charles Rivkin et François Delattre. Laurent Fabius et Hillary Clinton ont évidemment apporté leur soutien à cette nouvelle initiative mondialiste. » ibid.
« Très attendu, le rapport de la Cour des comptes sur l’état économique et financier s’avère catastrophique. L’Elysée fait tout pour retarder sa publication (au moins d’ici septembre) car il va mettre le gouvernement socialiste devant ses responsabilités, c’est-à-dire l’obligation de renier la quasi-totalité de ses promesses électorales et d’imposer une politique de rigueur. Selon la toute dernière étude du Crédit Agricole, le chômage va exploser en septembre, augmentant de 10% d’ici la fin de l’année. Dans ce cadre de rigueur forcée, l’hypothèse qui se développe dans le camp socialiste est que le ministère de la Défense paiera l’essentiel de la rigueur, sans doute avec l’abandon de la stratégie française de dissuasion nucléaire. Après l’ancien premier ministre Michel Rocard, c’est l’ancien ministre PS de la défense, Paul Quilès qui prône dans Nucléaire, un mensonge françaisle démantèlement de la force de frappe et le désarmement nucléaire de la France. Si cette mesure était adoptée, le rang de la France passerait de puissance de second rang à puissance de troisième rang (en dessous du Brésil ou du Pakistan). » ibid
photo:..but cultural diversity
22:41 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : faits et documents
05/07/2012
on s'en fout, on n'y va pas
« La Cour de cassation a décidé jeudi qu’un étranger en situation irrégulière ne pouvait plus être considéré comme un délinquant et qu’il ne pouvait plus être placé en garde à vue sur ce seul motif.
Dans une série de onze arrêts rendus, la Cour de cassation s’en remet à la « jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne » et « s’oppose à une réglementation nationale réprimant le séjour irrégulier d’une peine d’emprisonnement (…) pour ce seul motif ».
« C’est une décision absolument fondamentale puisque pour la première fois depuis 70 ans, c’est le regard de l’ensemble de la société française qui a vocation à changer sur les sans-papiers puisque avec cette décision, il a été affirmé clairement que le sans-papiers ne peut plus être assimilé à un délinquant », s’est réjoui Me Patrice Spinosi, avocat de l’association Cimade. » source
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« Comme je l’écrivais dans Impasse Adam Smith, une vie moderne accomplie (c’est-à-dire conforme aux critères du capitalisme développé), doit, en toute logique, se réduire à une série de ruptures et de déménagements (dans la logique de Laurence Parisot, on dira que tout est précaire). C’est ce qui explique que le « migrant » soit progressivement devenu la figure rédemptrice centrale de toutes les constructions idéologiques de la nouvelle gauche libérale. Et ce, au lieu et place de l’archaïque prolétaire, toujours suspect de ne pas être assez indifférent à sa communauté d’origine, ou, à plus forte raison, du paysan que son lien constitutif à la terre destinait à devenir la figure la plus méprisée –et la plus moquée- de la culture capitaliste (les ploucs, les bouseux, les pequenods, les culs-terreux, les terroni, etc.). Sur le processus historique (dont Canal Plus est le symbole accompli) qui a ainsi conduit –en quelques décennies- à refouler le souvenir des luttes des ouvriers de Lip et des paysans du Larzac au profit de celles des clandestins de l’église Saint Bernard (et sur l’étrange pacte entre l’univers « associatif » et le monde du show-biz et des médias noué à cette occasion), on trouvera des aperçus particulièrement éclairants dans l’ouvrage de Thierry Blin, L’invention des sans-papiers (PUF, 2010). » Michéa, Le complexe d'Orphée, 2011.
« L’immigration a donc au départ été un phénomène patronal. Elle continue de l’être aujourd’hui. Ceux qui veulent toujours plus d’immigration, ce sont les grandes entreprises. Cette immigration est conforme à l’esprit même du capitalisme, qui tend à l’abolition des frontières (« laissez faire, laissez passer »). « Obéissant à la logique du dumping social, poursuit François-Laurent Balssa, un marché du travail “low cost” s’est ainsi créé avec des “sans-papiers” peu qualifiés faisant office de bouche-trou. Comme si les grands patrons et l’extrême gauche s’étaient donné la main, les uns pour démanteler l’Etat-social, à leurs yeux trop coûteux, les autres pour abattre l’Etat-nation, trop archaïque ». C’est la raison pour laquelle le parti communiste et la CGT – qui ont radicalement changé d’orientation depuis – ont combattu jusqu’en 1981 le principe libéral de l’ouverture des frontières, au nom de la défense des intérêts de la classe ouvrière. (...) » suite Alain de Benoist, 2011
« Prenez garde, ouvriers européens : les mêmes qui vous ont submergés de dizaines de millions de musulmans pour écraser vos revendications peuvent vous exciter demain à vous battre contre ces mêmes musulmans devenus combattants. On vous dira qu'on s'est trompé (qui est "on" ?), que ces hommes n'ont pas su profiter de l'évolution qu'on leur proposait. Ne tombez pas dans le piège. J'ai dénoncé plus clairement que quiconque les bases pathologiques des religions du désert, marxisme inclus. Je suis bien loin de me laisser gagner par les mirages infantiles de l'islam. Mais si la crapulocratie s'en prend à l'islam, ce n'est pas à cause de ses dogmes infantiles, ni à cause des tchadors d'écolières manipulées. C'est parce que l'islam reste la seule force anticapitaliste, la seule capable de faire échouer le chancre mondial de la société de consommation. La guerre civile mondiale, à la fois raciale, culturelle et sociale ne sera pas évitée. Mais les hommes libres n'y ont aucune place. Ne vous laissez pas entraîner dans le tourbillon de folie et ne vous battez qu'en cas d'absolue nécessité, si vous êtes personnellement attaqués. » Robert Dun, « Camarade, ne te trompe pas d'ennemi ! », L'Homme libre, fils de la terre, juin 1995.
« « Il y a deux types de communautés, déclarait Bernard-Henri Lévy au Quotidien de Paris (16 janvier 1981). Les communautés de fait, d'abord. C'est-à-dire de « race », de »terre », de « terroir », de « région », de nation, que sais-je encore, toutes ces communautés incarnées (...) dont l'horizon me parait toujours être l'enfermement, la violence et finalement la barbarie. Et puis il y a les autres. Les communautés de verbe, de loi, de papier, d'idée, d'idéal. Des communautés sans ancrage, des rassemblements sans frontières, des identités cosmopolites et toujours transgressives ». Pour nous qui, contrairement à l'Ezéchiel de drugstore, n'avons pas choisi les « communautés de papier », la France constitue l'une de ces communautés « incarnées » dans lesquelles s'enracine notre vue-du-monde et sans lesquelles les idées que nous nous efforçons de promouvoir ne serait plus que des mots vides de sens. » Alain de Benoist, Eléments printemps 1981.
20:48 | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : michea, alain de bensoist
01/07/2012
le serpent de Tobrouk
merci à Soral..
21:52 | Lien permanent | Commentaires (14)