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28/04/2008

Christianisme

« C’est le christianisme qui a créé la civilisation occidentale. Si ceux qui suivaient Jésus étaient demeurés une obscure secte juive, la plupart d’entre vous n’auriez pas appris à lire et les autres liraient des rouleaux copiés à la main. Sans une théologie engagée en faveur de la raison, du progrès et de l’égalité morale, le monde entier en serait aujourd’hui là ou en étaient les sociétés non occidentales aux environs de 1800 ce serait un monde plein d’astrologues et d’alchimistes mais sans scientifiques. Un monde de despotes manquant d’universités, de banques, d’usines, de paires de lunettes, de cheminées et de pianos. Un monde ou la plupart des bébés n’atteindraient pas l’âge de 5 ans et où de nombreuses femmes mourraient en couches, un monde vivant véritablement à « un âge des ténèbres ».

Le monde moderne a pris son essor seulement dans les sociétés chrétiennes. Pas en terre d’Islam. Pas en Asie. Pas dans une société « sécularisée », il n’y en avait pas. Et toute la modernisation qui a depuis gagné l’extérieur de la chrétienté a été importée d’Occident, souvent amenée par les colonisateurs et les missionnaires. Malgré tout, de nombreux apôtres de la modernisation présument qu’étant donné l’exemple que donne l’Occident, des progrès similaires peuvent aujourd’hui être obtenus non seulement sans christianisme mais même sans liberté ni capitalisme, que la mondialisation va pleinement répandre les connaissances scientifiques, techniques et commerciales sans qu’il y ait le moindre besoin de recréer les conditions sociales ou culturelles qui leur ont donné le jour. (…)

Il parait douteux qu’une économie moderne efficace puisse être crée sans adopter le capitalisme, comme cela a été démontré par l’échec des économies dirigées de l’Union soviétique et de la Chine. Les soviets ont pu placer des fusées sur orbite mais ils ne pouvaient pas assurer de façon fiable l’approvisionnement en oignons de Moscou. Quant à la Chine, il a fallut que meurent des millions de gens pour prouver que l’agriculture collectiviste est improductive.  Aujourd’hui que le capitalisme prospère dans nombre de nations récemment libérées de l’oppression communistes, il reste à voir si ces nations peuvent offrir la liberté sans laquelle un capitalisme efficace est impossible.

A dire vrai, faute à la fois de liberté et de capitalisme, les nations musulmanes restent à l’état de semi féodalité, incapables de produire la plupart des objets qu’elles utilisent dans la vie quotidienne. Leur niveau de vie exige des importations massives réglées avec l’argent du pétrole, exactement comme l’Espagne a joui des fruits de l’industrie d’autres pays tant que l’or et l’argent du Nouveau monde l’ont maintenue à flots. Sans droits de propriété assurés ni liberté individuelle substantielle, il ne peut pas pleinement émerger de sociétés modernes.

Mais si la modernisation a encore besoin du capitalisme et de la liberté, qu’en est-il du christianisme ? D’un côté, on peut solidement arguer que bien que le christianisme ait été nécessaire pour l’émergence de la science, la science est à présent si bien institutionnalisée qu’elle peut se passer du parrainage du christianisme. Il en va de même de la foi dans le progrès. (…) D’un autre côté, si le christianisme n’a désormais plus de rapports avec la modernisation, pourquoi continue-t-il de se répandre si rapidement ? Le fait est que le christianisme est bien plus rapidement en passe de mondialisation que la démocratie, le capitalisme ou la modernité. (…) L’Afrique est en train de devenir chrétienne si rapidement qu’il y a bien plus d’Anglicans au sud du Sahara qu’en Grande-Bretagne ou en Amérique du Nord.

Il existe de nombreuses raisons pour que les gens adoptent le christianisme, y compris sa capacité à nourrir une foi profondément émotionnelle et existentiellement satisfaisante. Mais un autre facteur significatif est le fait qu’il fasse appel à la raison et qu’il soit si indissolublement lié à l’essor de la civilisation occidentale. Pour beaucoup de non européens, devenir chrétien revient intrinsèquement à devenir moderne. Il est ainsi tout à fait plausible que le christianisme reste un élément essentiel dans la mondialisation de la modernité. » (1)

 
                                                          *

 « L’une des choses qu’on nous demandait d’examiner était ce qui expliquait le succès, et à vrai dire la position dominante, de l’Occident dans le monde. Nous avons étudié tout ce que nous avons pu d’un point de vue historique, politique, économique et culturel. Au début nous pensions que c’était parce que vous aviez de meilleurs canons que nous. Puis nous avons pensé que c’était parce que vous aviez le meilleur système politique. Ensuite nous nous sommes focalisés sur votre système économique. Mais au cours des vingt dernières années, nous nous sommes rendu compte que le cœur de votre culture est votre religion : le christianisme. C’est pour cela que l’Occident est si puissant. Le fondement moral chrétien de la vie sociale et culturelle a été ce qui a rendu possibles l’émergence du capitalisme et ensuite la transition réussie vers une vie politique démocratique. Nous n’avons aucun doute la dessus. » (2)

                                                            * 

Contrairement aux idées reçues, l’Europe a dominé le monde dés l’époque dite « obscure » du Moyen âge. Pour expliquer cette domination, nous avons pris l’habitude de souligner ses avantages géographiques et démographiques (cf l'opus de Jared Diamond, De l'inégalité des sociétés). Pourtant, l’explication première pourrait résider dans la foi des Européens en la raison, dans l’engagement manifeste de l’Eglise dans la voie d’une théologie rationnelle qui a rendu possible les progrès.

Rodney Starck avance une idée révolutionnaire lorsqu’il affirme que le christianisme est directement responsable des percées intellectuelles, politiques, scientifiques et économiques les plus significatives du dernier millénaire. Lorsqu’il montre que la théologie chrétienne en est la source même. Les autres grandes religions ont mis l’accent sur le mystère, l’obéissance et l’introspection ; Seul le christianisme s’est ouvert à la logique et à la pensée déductive comme moyens d’accès aux lumières, à la liberté et au progrès. Au Vième siècle déjà, Saint Augustin célébrait le progrès théologique et « l’invention exubérante ».

Sans doute quelques unes des valeurs qui nous sont les plus chères aujourd’hui en Occident -le progrés scientifique, la démocratie, la liberté des échanges et la circulation des hommes et des idées- doivent largement leur universalité au christianisme vu comme tradition dont nous sommes tous les héritiers.

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(1) Rodney Starck, Le triomphe de la raison, p326, presses de la Renaissance 2007

 (2) Aikman david, Jesus in Beijing, how Christianity is transforming China and changing the global balance of power, Washington 2003, cité par R. Starck/ op cité.

 

 

 

Le retour à la raison, Man Ray. 

27/04/2008

Clint songs




25/04/2008

The duke lebowski




22/04/2008

Avril 1968, l'Amérique gagne le Têt et perd la guerre

 « Bien des erreurs furent commises et tout particulièrement l’expédition de Sicile. Pourtant s’il y eut faute dans cette affaire, ce fut moins parce qu’on avait sous-estimé l’adversaire auquel on s’attaquait, que parce que les hommes qui avaient fait partir cette expédition se rendaient mal compte des moyens qu’il fallait mettre à sa disposition. Tout occupés à s’entre déchirer dans la compétition engagée dans la direction du peuple, ils affaiblirent le corps expéditionnaire et provoquèrent dans la cité même les premiers troubles politiques. (…) Athènes ne succomba que lorsqu’elle se fut épuisée dans les discordes intérieures. »

Thucydide, La guerre du Péloponnèse. II, 65, 12-13.


 

L’offensive des communistes du Vietcong, puissamment armés et encadrés par les communistes Soviétiques et Chinois, durant les fêtes du Têt fin janvier 1968 sont un tournant de la guerre par procuration que se livrèrent Américains et communistes au Vietnam.

Dans la nuit du 30 au 31 janvier 68, des milliers de Vietcong vont envahir le sud Vietnam et attaquer les principaux centres civils militaires Américains et sud vietnamiens, en particulier, Saigon, Hué et Khesanh qui sont devenus des symboles de la contre offensive victorieuse que vont mener les troupes américaines.

En quelques semaines en effet, les troupes nord vietnamiennes, malgré une lutte à mort, maison par maison  dans les ruines de Saigon ou Hué, vont être écrasées lors de la contre-attaque américaine qui obligea cette armée surpuissante, prototype de l’armée occidentale recherchant un affrontement direct, bref et meurtrier, à pratiquer la guérilla urbaine et à débusquer un par un des snipers Vietcong bien équipés et entraînés.

Alors que la télévision américaine multipliait les images d’atrocités et les interviews de marines écoeurés, le silence était presque total sur les innocents massacrés par les communistes Vietcong. Et il était encore moins question de souligner – ou dire simplement- l’ampleur de la victoire militaire de l’armée américaine. A Hué, ancienne cité impériale, au prix de pertes faibles (150 morts), les américains réussirent à chasser 10000 hommes d’un centre urbain fortifié, alors qu’ils avaient été surpris et qu’ils étaient inférieurs en nombre.

Le massacre de 6000 hommes et femmes (fonctionnaires, militaires, médecins, prêtres et enseignants) raflés et exécutés systématiquement (coup de pioche ou revolver) par les communistes dés leur entrée à Hué ne fit jamais les gros titres de la presse américaine.

Une décennie après la défaite des Etats-Unis, Keyes Beech, journaliste américain chevronné qui connaissait bien l’Asie, a mis en perspective la couverture médiatique de la guerre du Vietnam : « Les media ont contribué à perdre la guerre. Ils y ont contribué, non pas du fait de quelque conspiration massive mais à cause de leur façon de rendre compte du conflit. Ce que l’on semble souvent oublier, c’est que la guerre a été perdue aux Etats-Unis, non pas au Vietnam. Les troupes américaines n’ont jamais perdu une seule bataille ; mais elles n’ont jamais gagné la guerre. » (Cité par Victor Davis Hanson, Carnage et culture, p 505)

Jean Lacouture, « pointure » du journalisme de guerre à la française relate aussi son expérience au Vietnam : « Mon comportement a parfois été davantage celui d’un militant que d’un journaliste. J’ai dissimulé certains défauts du nord Vietnam en guerre contre les Américains parce que je pensais que la cause des nords vietnamiens était assez bonne (…) ; je jugeais inopportun  de dénoncer la nature stalinienne du régime nord vietnamien au moment même ou Nixon bombardait Hanoi. » (op cité, p 505)

Dans les deux premières années qui suivirent la chute de Saigon (1975-1977), il y eut presque deux fois plus de victimes civiles en Asie du sud est qu’en dix ans d’engagement Américain (1965-1974) pour des causes diverses : basculement de la totalité du Vietnam, du Laos et du Cambodge dans l’orbite communiste donc exécutions sommaires, collectivisation de l’économie donc misère famine et conditions de vie effroyables, camps de concentrations, exode massif, bref l’ordinaire de tout régime communiste. « Si l’on ouvrait les portes, tout le monde partirait du jour au lendemain », avoue à cette époque et en privé l’attachée de presse communiste d’Ho Chi Minh ville…(S Karnow, Vietnam, p 32)

 

                                                                       * 

 

PS: grâce à Rogémi, lecteur érudit de ce blog, voici un complément d'analyse trouvé sur le blog schizodoxe avec un court extrait [terrible] du livre de Jean-francois Deniau "Mémoires de sept vies".


Jean-François Deniau évoquant ce souvenir de 1988 :

La vérité est que les Américains furent battus par les Américains, du jour où l’opinion aux Etats-Unis se retourna, notamment parce que la conscription ne touchait plus seulement les Noirs et les chômeurs mais les classes aisées, les étudiants des campus. Et ceux qui allaient à pied la nuit gagnèrent. Encore vingt ans plus tard, j’aurai l’occasion d’une nouvelle discussion avec un Américain sur l’Indochine. Henry Kissinger est venu à Paris pour le quinzième anniversaire des accords, invité à un colloque universitaire qui se tient aux lieux mêmes de la conférence USA-Viêt-nam, avenue Kléber. Nous déjeunons ensemble. Il y a du point de vue militaire et diplomatique quelque chose qui m’a toujours surpris: la façon dont les Américains vont lâcher le Sud-Viêt-nam. L’offensive du Viêt-minh (et cette fois pas en poussant des vélos à l’abri de la jungle comme à Diên Bien Phû) déferle par Ban Methuot. De véritables colonnes, blindés et camions, contournent par l’intérieur les positions de l’armée du Sud. (En débordant par la droite, en laissant l’ennemi sur sa gauche, aurait dit le colonel du secteur. Très facile de tirer…) Pourquoi l’Amérique n’a-t-elle pas bougé ?

Kissinger. - Parce que l’Amérique était engagée dans une négociation avec Hanoi pour l’éventuelle libération d’aviateurs capturés lors des bombardements sur le Nord. Nous n’étions même pas sûrs de leur nombre, la presse américaine ne s’intéressait qu’à ce sujet, très émotionnel. La télévision montrait les photos des disparus et de leurs familles sans nouvelles.

- Alors vous n’avez rien fait ?

- Alors nous n’avons rien fait. Il était très facile d’écraser avec l’aviation toutes les colonnes d’assaut du Viêt-minh. Je l’ai proposé au Président. Pour la première fois, la victoire décisive était à notre portée. Cela aurait pris moins de vingt-quatre heures. Et toute la situation basculait en faveur de nous et du Sud-Viêt-nam. Le risque était que Hanoi arrête les conversations sur les aviateurs américains prisonniers, risque que Ford ne voulait pas prendre. J’ai expliqué que le Viêt-minh serait bien obligé de les renouer après sa défaite, et dans des conditions bien meilleures pour nous… Le Président m’a dit avec un soupir :

« On voit bien, Henry, que vous n’êtes pas un élu. » Avant d’arriver avenue Kléber où je l’emmène-en voiture, Henry Kissinger me confie : « Cette conférence anniversaire m’ennuie énormément. Elle est publique, et la salle va être truffée de ces intellectuels de la gauche américaine, pacifistes et prosoviétiques, qui ont inventé l’expression “la sale guerre” et qui vont une fois de plus m’accuser d’être un nazi et un criminel. Ils me fatiguent. » Ce n’est pas ainsi que les choses vont se passer. A la tribune, un éminent représentant de la Sorbonne, historien. Je siège, invité d’honneur, à sa gauche. À sa droite des journalistes français très connus. La salle est bondée. Kissinger parle une petite demi-heure sur la conférence de l’avenue Kléber et son prix Nobel, sans rien apporter de nouveau. Le président de séance demande s’il y a des questions dans la salle. Alors se lève une Vietnamienne dont l’âge est difficile à dire, peut-être 45, 50 ans.

- Je m’appelle Thu-Lin. J’ai 23 ans. Mon père., officier dans l’armée du Sud-Viêt-nam, est mort de faim et de maladie dans un camp de rééducation à régime sévère. Ma mère et mon frère ont été égorgés devant moi et jetés à la mer quand nous avons fui, boat people. J’ai été violée onze fois, et vendue à un réseau de prostitution a Bangkok. Monsieur Kissinger, quand vous vous levez le matin, quand vous vous rasez, est-ce que vous pouvez vous regarder dans la glace? Silence de mort. Le président tousse et suggère :

- Nous allons regrouper les questions, pour permettre au professeur Kissinger clé mieux répondre. Hum, hum. Y a-t-il une autre question ? Alors un Vietnamien, sans âge, se lève.

-je m’appelle NguyenThan. J’ai 60 ans. J’ai été conseiller des troupes américaines. J’ai continué à me battre avec mon unité contre les communistes encore après la chute de Saigon. Pour l’honneur. Les communistes ont tué sur place la moitié d’entre nous. Les autres ont disparu. Parce que j’étais le chef, on ne m’a pas tué, on m’a mis dans une cage comme un animal, et on m’a promené de village en village avec un écriteau « traître au peuple, traître à la patrie ». Les enfants me jetaient de la boue et des excréments. Monsieur Kissinger, prix Nobel de la paix, comment faites-vous pour réussir à dormir.

Toute la salle est pleine de Vietnamiens qui se sont organisés et vont se lever tour à tour pour dénoncer les horreurs de la répression communiste et de la misère du peuple. Le président ne sait plus quoi dire. Face a ces revenants, Kissinger est pâle comme un revenant. C’est le porte-parole de cette gauche intellectuelle et pacifiste américaine, qu’il redoutait, qui va le sauver. Un Américain se lève et dit :

- Je suis le rédacteur en chef de Remparts, revue qui a joué un très grand rôle dans l’arrêt de la guerre du Viêt-nam en mobilisant l’opinion américaine contre elle. Ce n’est pas M. Kissinger qu’il faut attaquer sur les conséquences de la paix. Il n’a pas capitulé devant le Viêt-minh. Il a été battu par nous. La séance est suspendue.

                                                                   *

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Cette image d’Eddie Adams a fait le tour de la planète et a indubitablement influé sur le cours de la guerre du Vietnam.
En 1969, le photographe a remporté le prix Pulitzer pour sa photo d'un Viêt-cong exécuté sommairement en pleine rue par un policier sud-vietnamien.
Adams a capté l'instant de cette mort, et l'image a fait le tour du monde.
Elle allait devenir un des symboles de la guerre du Vietnam, choquant l’opinion publique américaine. Elle a été utilisée par plusieurs opposants au conflit pour prouver que la guerre n'avait pas été gagnée.
Des années plus tard, M. Adams était encore hanté par cette photo, qu'il n'exposait pas dans son studio. Il considérait qu'elle ne rendait pas justice au policier sud-vietnamien, Nguyen Ngoc Loan. Selon le photographe, le policier était un héros.

 

 

21/04/2008

What's up in Lhassa?

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19/04/2008

symptômes d'une modernité

-que signifie ce mépris croissant à l'égard des lois et des institutions communes ?

-que signifie la baisse constante de la natalité des populations européennes ?

-que signifie l’explosion de la dette de la nation, partout en Europe et l’endettement de générations à venir ?

-que signifie la diminution constante du temps de travail et ce culte des loisirs et de la fête ?

-que signifie l’avortement de masse (un avortement pour trois naissances en France) ? Comment parler sans rire de"principe de précaution" pour du soja ou du maïs et légitimer l'assassinat de plus de deux cent mille enfants chaque année dans notre pays? Pourquoi aller kidnaper des gamins au Soudan alors que la vie de tant de petits n'a pas d'importance dans notre pays? (et ce n'est pas un plaidoyer contre le principe de l'avortement mais contre le principe de l'acceptation irréfléchie de l'avortement de masse)

-que signifie le remplacement du ministère de la guerre par un ministère de la défense ? Pourquoi célébrer une défaite de l'Empire (Waterloo) avec un porte-avions et refuser de célébrer Austerlitz?

-que signifie la prolifération du secteur public au détriment du secteur libéral (un quart des emplois salariés en France) ?

-que signifie la construction d’une entité européenne supranationale à rebours de la volonté des peuples -donc illégitime-, sans projet politique défini, sans limites géographiques définies, sans répartitions claire des pouvoirs ? Comment peut-on parler de projet politique ou culturel européen sans exclure immédiatement l'intégration de 75 millions de musulmans asiatiques?

-que signifie un enseignement de l'histoire ou ce pays nait en 1789, aprés des siècles d'obscurantisme? quel enfant a entendu parler de Lépante? Pourquoi célébrer l'hérésie Cathare et pas la révolte Vendéenne? 

-quelle cohérence y a t il dans le culte simultané du "métissage" de la "négritude" et de l'"anti racisme" ?

-que signifie cette volonté de nier l’importance du christianisme dans l’histoire de la civilisation européenne ?

-que signifie la persistance dans le champ politique européen d’une idéologie totalitaire comme le communisme ? Que signifie la persistance d'une "lutte antifasciste" 60 ans aprés l'extinction des fascismes en Europe et, parallèlement, la complaisance de l'arc républicain à l'égard des théses communisantes? Pourquoi légiférer sur le génocide Arménien alors que l'on refuse de reconnaitre les crimes communistes en Europe et la nature totalitaire même du communisme? Pourquoi ne voir dans l'histoire de la traite esclavagiste que la culpabilité de l'Occident et pas celle de royaumes négriers Africains et celle, immémorielle, des musulmans ou des Orientaux au sens lage (l'Islam ayant repris une tradition esclavagiste pré-islamique)? Pourquoi ne pas dire que c'est la colonisation Européenne qui a mis fin à la traite esclavagiste à la fin du XIX ème siècle? Pourquoi ne pas dire que l'Afrique était auto-suffisante alimentaire au sortir de la décolonisation, au début des années 60? (et ce n'est bien sur pas un plaidoyer pour la colonisation)

-comment un chef d'état, donc une certaine autorité morale, peut-il affirmer sans être ridicule que "les raçines de l'Europe sont autant musulmanes que chrétiennes"? Que signifie le fait que peu d'érudits aient pu lui rappeller que l'identité de l'homme européen se soit précisement construite -au moins en partie- contre le danger qu'a toujours représenté l'islam?

-que signifie cette complaisance irrationnelle de nos "élites" à l’égard de la religion musulmane -cette islamophilie- et des musulmans alors que le christianisme et les chrétiens restent haïs et objets d’une méfiance constante et d’une malveillance sans limites ?

-pourquoi ce trafic d’organes prélevés sur des prisonniers Serbes par des Albanais du Kosovo, révélé par Carla Del Ponte, procureur général du TPIY (Tribunal Pénal International pour l’ex Yougoslavie) n’est-il pas l’objet d’une réprobation générale et ne fait-il pas les gros titres de la presse ? Pourquoi l’ONU aurait-il fait pression pour étouffer les investigations et l’inculpation de dirigeants Albanais de haut rang -don Hashim Thaci, actuel premier ministre du Kosovo Albanais ? Pourquoi une affaire –bidon celle-là- du même genre en Amérique du Sud il y a quelques années impliquant la CIA a-t-elle été surmédiatisée durant des mois ?

-que signifie cette volonté de masquer aux européens cette substitution à grande échelle de populations européennes par des populations extra-européennes, majoritairement originaire du monde, de la civilisation musulmane ? Comment ne pas voir que l’histoire du Kosovo, des Balkans en général, du Liban ou du Pakistan préfigure l’évolution probable -la guerre civile- sur notre sol sous le nombre de ces "barbares" (au sens Héllénique du terme) ?

-que signifie le fait qu'un homme condamné par la justice pour viol sur mineur en 1967 (Fourniret) ait pu sortir de prison pour violer et tuer à nouveau des enfants à de nombreuses reprises et grâce à des remises de peine successives? Cela signifie-t-il que la réinsertion d'un criminel dangereux-dont personne ne peut garantir l'inocuité- serait plus importante que la vie de petits garçons ou de petites filles?

1349082716.jpg-que signifie la détestation des cultures européennes et de la civilisation occidentale européenne versus l’ouverture inconditionnelle à l’autre ? Pourquoi refuser aux indigènes européens ce que l’on accorde aux autres ? Que signifie le fait de dénoncer l'extinction de la culture Tibétaine sous la violence de la colonisation Chinoise et de refuser, chez nous, d'associer immigration et identité nationale?

-que signifie le fait de donner le nom de Maurice Thorez ou Robespierre à un lycée ou un collège? Imaginerait-on un Lycée D'Annunzio, un  collège Maurras ou un internat Nicolas II?

-pourquoi ce refus de transmettre notre culture ? Pourquoi cette progression exponentielle de l’analphabétisme et de l’illettrisme au pays de Jules Ferry, des Lumières et de la lyrique courtoise? Pourquoi cet ensauvagement de l’école et de la société ?

-pourquoi pareille dépolitisation de notre civilisation au profit d'un "humanisme" compassionnel et droitdelhommiste indigent et inopérant? Pourquoi l'Europe est-elle sortie de l'histoire?

-pourquoi cette lâcheté devant la violence de l'Islam, pourquoi ce refus de défendre les valeurs consubstantielles à l'Occident? De quoi ont peur nos dirigeants et nos intellectuels?

-finalement, pourquoi cette fascination pour la violence, le mensonge, la radicalité et le grand soir? Pourquoi cette haine de la vérité, de toute transcendance, de toute verticalité, de tout héritage humain?

 

16/04/2008

a night at the bombardier's bar... tribute to 5YL

 http://www.5-yearslater.com/


 

je bulgare france


15/04/2008

Sinon ya Disco




Kulturkampf

« (...) Les partis politiques spécialisés dans la dénonciation anti-immigrés ne sont rien d'autre que des partis démagogiques petits-bourgeois, qui essaient de capitaliser sur les peurs et les misères du monde actuel en pratiquant la politique du bouc émissaire. L'expérience historique nous a montré vers quoi conduisent de pareils joueurs de flûte ! Il faut ici distinguer l'immigration et les immigrés. L'immigration est un phénomène négatif, puisqu'elle est elle-même le fruit de la misère et de la nécessité, et les sérieux problèmes qu'elle pose sont bien connus. Il est donc nécessaire de chercher, sinon à la supprimer, du moins à lui enlever le caractère trop rapide et trop massif qui la caractérise actuellement. Il est bien évident qu'on ne résoudra pas les problèmes du Tiers-monde en conviant ses populations à venir en masse s'installer dans les pays occidentaux ! En même temps, il faut avoir une vue plus globale des problèmes. Croire que c'est l'immigration qui porte principalement atteinte à l'identité collective des pays d'accueil est une erreur. Ce qui porte atteinte aux identités collectives, c'est d'abord la forme d'existence qui prévaut aujourd'hui dans les pays occidentaux et qui menace de s'étendre progressivement au monde entier. Ce n'est pas la faute des immigrés si les Européens ne sont plus capables de donner au monde l'exemple d'un mode de vie qui leur soit propre ! L'immigration, de ce point de vue, est une conséquence avant d'être une cause : elle constitue un problème parce que, face à des immigrés qui ont souvent su conserver leurs traditions, les Occidentaux ont déjà choisi de renoncer aux leurs. L'américanisation du monde, l'homogénéité des modes de production et de consommation, le règne de la marchandise, l'extension du marché planétaire, l'érosion systématique des cultures sous l'effet de la mondialisation entament l'identité des peuples beaucoup plus encore que l'immigration. (...) »

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Alain de Benoist, C'est-à-dire, Les Amis d'Alain de Benoist, 2006.

14/04/2008

What else?

Lu La démocratie, d’une crise à l’autre par Marcel Gauchet, dont Alain de Benoist fait une rapide critique dans le dernier numéro d’Eléments

Gauchet estime que la démocratie, après avoir traversé au début du XXième siècle une première crise de croissance, marquée par les expériences totalitaires, en traverse aujourd’hui une seconde causée, non par l’impotence du régime parlementaire ou les antagonismes de classe, mais par la relance du processus d’individualisation, la consécration des « droits de l’homme » et la priorité donnée, sous l’influence du libéralisme, à la société civile sur  le gouvernement proprement politique. La démocratie change du même coup de nature, cessant d’exprimer la puissance collective et la souveraineté du peuple pour ne plus renvoyer qu’aux libertés personnelles au sein d’une société de marché.

Benoist évoque également L’hiver de la démocratie ou le nouveau régime, de Guy Hermet qui estime lui aussi que la démocratie, parvenue aujourd’hui dans sa phase hivernale a perdu de sa substance et que se met en place un nouveau régime associant, d’un coté, un populisme de façade ou la société civile a remplacé le peuple, et de l’autre, une gouvernance omniprésente définie comme « une méthode de gestion des affaires publiques dont la nature opaque et élitiste obéit à un principe antipolitique qui commande de ne pas convier le peuple, réputé ignorant et versatile, à manifester son point de vue sur ces affaires ».

Une bonne illustration de ce mépris du souverain avec le blog de l’apparatchik Jouyet, ci-devant commissaire politique aux Affaires Européennes…(http://www.jpjouyet.eu/)

 *

Entretien particulièrement intéressant, dans la même revue, avec Xavier Raufer, criminologue, sur la violence contemporaine. « Nulle bande criminelle n’est jamais mono criminelle. Formée dans un but précis, disons le deal de haschisch, elle évolue ensuite selon une simple logique opportuniste risque profit. Le hash ne paie plus ? La start-up criminelle se lance dans d’autres activités –il n’y a ici que l’embarras du choix. »  

Nouvelle illustration ici avec cette affaire atroce et sordide de trafic d’organes au Kosovo dénoncé par Carla Del Ponte, organisé par des Albanais (les victimes) sur des prisonniers Serbes (les oppresseurs), avec la complicité du terroriste de l’UCK Thaçi, aujourd’hui premier ministre de cette ex-province Serbe aujourd’hui indépendante et dont Richard Millet disait il y peu qu’elle ne saurait être viable que dans une dimension maffieuse.

(Source: http://www.lefigaro.fr/international/2008/04/14/01003-200...)

 

 

Un homme intéressant ce Rauffer. A suivre.

13/04/2008

gentleman


12/04/2008

humm quoi?

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10/04/2008

On va aux JO et on emmerde les communistes..

Réflexion en apparence sommaire qui m’a été inspirée par la causerie du sieur Adler sur Francecul ce matin, juste avant que la jolie bolchevik Clémentine Autain ne vienne nous éclairer de ses lumières.

Ca fait un moment que je tourne autour des JO car les partisans du boycott comme leurs adversaires ont tous de bons arguments à faire valoir. Mais il faut bien choisir son camp, la nuance et le scrupule n’étant pas de mise au pays d210063181.jpges Lumières. (cela m'évoque la situation peu enviable du personnage sur la couverture de l'opus de Venner sur la guerre civile Russe)

A noter la grande camaraderie qui régnait ce matin entre Ali Badou, Clémentine Autain et Kravetz, tous convaincus, bien sûr, d’appartenir au camp du Bien et du Progrès. Ne manquait que Plenel pour que la pluralité des opinions soit assurée…

Il y a donc bien d’un coté la posture compassionnelle -par essence généreuse donc- humanitariste et droitdelhommiste qui tient désormais lieu de bréviaire au camp progressiste, mais pas seulement, et qui illustre à merveille la dépolitisation de la pensée occidentale européenne (quand le hard power est inenvisageable, le soft power devient inopérant et ne restent plus que l'humanitaire et le compassionnel, comme dirait Védrines). A fortiori de la part de socialistes, communistes et d’organisations gauchistes et tiers-mondistes habituellement acquis aux masses prolétariennes et complaisants envers le totalitarisme collectiviste -fut-il converti au Satan capitaliste- versus la réaction bourgeoise et ultra-libérale.

De l’autre coté, le camp des cyniques, prêts à sacrifier les sacro-saints droitdlom (concept éminemment occidental, suspect pour bien des non occidentaux..) sur l’autel de la croissance économique (seul indicateur désormais de la vitalité de nos sociétés) et la sauvegarde de bonnes relations économiques avec la Chine.

Modèle de réflexion binaire et manichéen prompt à satisfaire les simples d’esprit et les militants du Modem, sachant que la majorité des boycotteurs va-t-enguerre qui ne sont pas à une contradiction prés, utilisent tous les jours des produits manufacturés en Chine1254771656.2.jpg.

Adler, ancien communiste -ceux que je préfère car ils sont sans complaisance envers leurs errements passés et leurs anciens camarades de cellule- ironisa à juste titre en plaidant pour la fermeture des restaurants Chinois et l’ouverture massive de restaurants Tibétains dont la célèbre cuisine à base de beurre de yack rance devrait faire un tabac. Et plaida, plus sérieusement, pour une troisième attitude, à mon avis empreinte de sagesse, consistant à utiliser ces JO pour montrer au monde globalisé la face hideuse du communisme Chinois, brillamment démystifiée par Simon Leys il y quelques années alors que l’intelligentsia Française –le cuistre Sollers en tête, se pâmait pour le grand Timonier au petit livre rouge (sang). Sans humilier les Chinois, qui ne se confondent pas avec les bolcheviks du PCC. Façon de montrer aussi aux Chinois que leur sort ne nous est pas indifférent même si, en bon lecteur d’Huntington, je pense que l’Occident n’a pas de leçons à donner à l’Empire du Milieu sur sa politique coloniale Tibétaine. Toujours cette conception occidentale universaliste et autoritaire consistant à penser qu’il existerait une communauté universelle devant naturellement être régie par nos valeurs culturelles, intrinsèquement supérieures à celles de quelques rogue states non encore convertis aux joies du démocratisme libéral et de l’humanisme athée.317823344.jpg

Il est donc paradoxal -et révélateur- de constater que les mêmes bonnes âmes qui auront assisté sans frémir à la colonisation Albanaise d’une province Serbe et à l’extinction de la culture et du peuple serbe au Kosovo, puissent s’enflammer de façon aussi grotesque pour la survie d'une société semi féodale aux antipodes de notre oekuméné. On a la cohérence que l’on peut.

 

 

09/04/2008

Le colonel Bramble

« Nous sommes un drôle de peuple, dit le Major Parker. Pour intéresser un Français à un match de boxe, il faut lui dire que son honneur national y est engagé ; pour intéresser un Anglais à une guerre, rien de tel que de lui suggérer qu’elle ressemble à un match de boxe. Dites-nous que le Hun est un barbare, nous approuverons poliment, mais dites-nous qu’il est mauvais sportsman et vous soulèverez l’empire Britannique. »

« Nous sommes comme ces jeunes Perses dont parle Hérodote et qui jusqu’à l’âge de vingt ans, n’apprenaient que trois sciences : monter à cheval, tirer à l’arc et ne pas mentir. »

« Le révérend Mac Ivor, vieux chapelain militaire, au visage recuit par le soleil des colonies, acceptait cette vie guerrière et douloureuse avec l’enthousiasme d’un enfant. Quand les hommes étaient aux tranchées, il les visitait chaque matin, les poches bourrées de livres d’hymnes et de paquets de cigarettes. A l’arrière, il s’essayait au lancement de grenades et déplorait que son ministère lui interdit les cibles humaines… »

« Le révérend Carlisle a été évacué le 12 septembre ; je désirais savoir s’il va mieux et si une nouvelle affectation lui a été donnée. La réponse de l’hôpital disait simplement :

-état stationnaire.

-destination inconnue.

La brigade, en me la transmettant, avait ajouté : « On ne comprend pas clairement si ce dernier paragraphe se rapporte à l’unité à laquelle sera éventuellement attaché le révérend Carlisle ou à son salut éternel. » »

« J’ai jadis piloté à Londres, répondit le major, un chef arabe qui m’honorait de son amitié, et comme je lui avais montré la chambre des communes et expliqué son fonctionnement : « Cela doit vous donner bien du mal, me dit-il, de couper ces six cents têtes quand vous n’êtes pas content du gouvernement. » »

Le Padre : « J’étais parti pour chasser le tigre quand en traversant la nuit un village perdu dans la jungle, un vieil indigène m’arrête : « sahib, sahib, un ours ! » Et il me fait voir dans l’arbre une masse noire qui bougeait. J’épaule vivement, je tire, la masse s’abat dans un bruit de branches cassées, et je trouve une vieille femme que j’avais démolie pendant qu’elle cueillait des fruits. Un autre vieux moricaud, le mari, m’accable d’injures ; on va chercher le policeman indigène. Je dus indemniser la famille : cela me coûta des sommes folles, au moins deux livres. L’histoire fut vite connue à vingt miles à la ronde. Et pendant plusieurs semaines, je ne pus traverser un village sans que deux ou trois vieux se précipitent : « sahib, sahib, un ours dans l’arbre. » Je n’ai pas besoin de vous dire qu’ils venaient d’y faire monter leurs femmes » 

(In Les silences du colonel Bramble, André Maurois, Grasset 2003)

Chronique de la vie d’un état-major Britannique dans les Flandres en 1914 composé de quelques personnages hauts en couleur : Aurelle, le narrateur, le pontifiant Major Parker, le spirituel docteur O’ Grady, le brave révérend Mac Ivor -surnommé « Le Padre », et le fameux colonel Bramble qui ne dit pas grand-chose, écoute des airs de valse et interrompt parfois ses compagnons d’un borborygme sonore…

 

03/04/2008

Prophétie

« Du côté de l’Occident, il n’y avait pas d’espoir, nous ne devons d’ailleurs jamais compter sur lui. Si nous accédons à la liberté, nous ne le devrons qu’à nous. Si le XXième siècle doit comporter quelque leçon à l’égard de l’humanité, c’est nous qui l’aurons donnée à l’Occident et non pas l’Occident à nous : l’excès du bien-être a atrophié en lui la volonté et la raison. » (in Le chêne et le veau, 1975)

Alexandre Soljenitsyne étonné de découvrir à l’Ouest un système d’étouffement de la pensée -un goulag mental-, sans doute moins brutal qu’à l’Est, mais tout aussi efficace. 

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02/04/2008

je meurs, vive l'albanie!