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21/12/2007

Anomie.

J’ai un vieux patient- je suis médecin- que je vois de temps à autre, économiste brillant, érudit, qui passe le plus clair de son temps depuis 50 ans à sillonner la planète, d’est en ouest et du nord au sud, pour conseiller les uns et les autres, chefs d’états et dirigeants divers. Cet homme de 80 ans, physiquement et intellectuellement toujours aiguisé connaît la plupart des hommes politiques occidentaux et non occidentaux de ce monde, souvent personnellement, et c’est donc toujours un plaisir de l’entendre parler de Chirac, Poutine, Merkel, Kadhafi ou Zapatero…Je me rappelle une discussion que nous avions eu lors de la dernière élection présidentielle en France au sujet de la culture historique et politique de nos candidats. Indépendamment de la confirmation de l’inculture crasse du couple Sarkozy- Royal, j’ai mesuré ce jour l’indigence culturelle de nos élites, nationales et européennes : « Quand j’évoque Alexandre ou Carthage, il ne savent simplement pas de quoi je parle ! », me dit-il en avouant prendre quelque plaisir à leur faire toucher du doigt leur ignorance coupable.

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Réactions édifiantes de nos élites intellectuelle et journalistique lors de la visite du leader Libyen ("bouffon totalitaire" selon Finkielkraut). Ce fils de bédouin, adepte du nationalisme arabe prononça un discours à Tombouctou en avril 2006 qui est particulièrement clair sur sa vision future de l’Europe et du monde. Finalement cet homme, représentant oh combien symbolique de la civilisation musulmane (en l’occurrence magrhebine) me paraissait bien plus respectable que nos droitdelhommistes professionnels. Pourquoi ? Parce que cet homme est logique avec lui même, car il sait, lui, qui il est (un autocrate musulman) et ce qu’il veut (une oumma planétaire). Et lui demander lors de sa visite en Europe d’adouber les droits de l’homme et le reste de nos valeurs occidentales (démocratie, compassion, sécularisation, etc..) me parait hallucinant de bêtise et de prétention. Bêtise car cela équivaut à lui demander de renier sa culture ; prétention car cela sous-entend la supériorité des valeurs occidentales sur celles de la civilisation musulmane. Au nom d’un universalisme qui ne dit pas son nom mais qui considère que certaines valeurs seraient supérieures et devraient naturellement s’imposer à toutes les civilisations, à tous les hommes. La doctrine philanthropique coloniale portée par Ferry et Jaurès ou Hugo n’est pas loin…Le « devoir des races supérieures d’aider les races inférieures, etc. » comme le dira Léon Blum dans son discours fameux à l’assemblée dans les années 30.

On aura compris que je ne suis pas un adepte de la théorie de Francis Fukuyama sur la fin de l’histoire et l’avènement d’un monde globalisé régi par la démocratie libérale occidentale…  Au fond je crois, comme Huntington, que en deçà de considérations superficielles, idéologiques, politiques, économiques, ce sont des considérations culturelles, c'est-à-dire civilisationnelles, qui sont déterminantes et qui permettent d’expliquer, de prévoir,  le comportement de chacun, dans sa sphère civilisationnelle.

D’où l’importance cruciale de pouvoir répondre à la question : qui suis-je ? Je crois que Mouammar Kadhafi sait très bien qui il est, et que nos dirigeants occidentaux, pour l’essentiel, ne savent plus du tout qui ils sont. Et par conséquent, ce qu’ils veulent.

C’est le concept d’anomie (du grec nomos, la coutume ou la loi), la disparition des valeurs communes à un groupe, à une communauté, à une région culturelle, comme disait Fernand Braudel pour définir le concept de civilisation.

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Dans le même ordre d’idée l’absence de référence au christianisme dans le préambule du TCE qui fut rejeté par les Français en 2005. Il ne s’agit pas ici bien sur de référence religieuse, mais historique. Un peu comme si l’on passait sous silence l’ensemble de notre héritage classique Grec et Latin. 2000 ans de christianisme ? Apparemment indigne de figurer dans l’histoire de notre civilisation européenne…

Malheureusement il n’y a que deux explications : les auteurs de ce texte sont incultes au point de ne pas connaître les apports -déterminants- du christianisme à la civilisation occidentale, et cela ne me parait plus impossible considérant l’expérience de mon vieux patient, ou bien les mêmes auteurs ont intégré dans leur réflexion l’islamisation croissante de ce continent, par le simple fait d’une immigration importante essentiellement en provenance de la sphère musulmane, et anticipent la contestation probable des futurs européens. Ce qui est un signe très sûr de veulerie. Qui ne trompe personne, et notamment pas les musulmans.

Pour ceux que la question de l'identité européenne intéresse (et comment ne pas l'être?), je signale l'ouvrage remarquable du philosophe Rémi Brague, La voie Romaine, qui montre entre autres, combien nous sommes toujours ces romains qui surent transmettre cet héritage classique -grec notamment- dans une perspective chrétienne.

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Au fond, la question la plus urgente que nous devrions nous poser est celle de notre identité. Sereinement. Dés lors que l’on y a répondu, la confusion disparaît.

Et Kadhafi est logiquement reçu en dirigeant d’un pays respectable, chargé d’histoire, représentant d’une culture différente de la notre mais cohérente et également respectable.

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Propos hallucinants, cela dit, de ce despote maghrébin lors d'une conférence donnée au Ritz devant un parterre de clowns invertébrés et tétanisés, à l'adresse des chrétiens: "la croix que vous portez n'a aucun sens et vos prières n'ont aucun sens, l'islam est la religion de Jésus, de Moïse et de Mahomet".

Bien sur non repris dans la presse conventionnelle. On imagine le tollé si Benoit XVI avait parlé pareillement des musulmans...Il n'y a évidemment d'offense aux croyants que lorsque ceux-ci sont musulmans.

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Abbaye de Saint Félix de Montceau à Gigean (Hérault)

17/03/2007

Eurabia?

« Les immigrés sont ici chez eux », avait dit le président François Mitterrand. Plus récemment, le mercredi 27 septembre 2006, sur Canal plus, rompant en direct le jeûne du ramadan, l’acteur Jamel Debbouze dont les parents venus du Maroc s’installèrent en France dans les années 1960 s’inscrivait dans la ligne de l’ancien président de la république en déclarant : « Ce pays (la France) est le nôtre. » Tout patriote se féliciterait naturellement de tels propos s’ils n’étaient à double sens, pouvant aussi être interprétés comme une incitation à faire régner la « loi des banlieues ».

L’Histoire n’est pas écrite ; Dominique Venner a coutume d’écrire que, sur la longue durée historique, les retournements de situation, parfois les plus inattendus, sont légions. Qui pouvait prévoir en 1914 dans une Europe prospère, rayonnante et largement monarchique, une guerre civile de 30 ans suivie d’une décolonisation rapide et généralisée suivie de l’imposition du démocratisme libéral Américain à l’ouest et du totalitarisme communiste à l’Est ?

Les Français d’Algérie, les Portugais d’Angola et les Arabes d’Andalousie ne disaient pas autre chose que Jamel Debbouze. Avec 130 ans de présence pour les premiers, 400 pour les seconds et 900 pour les derniers, n’étaient-ils pas effectivement fondés à croire que ces pays étaient bien les leurs ?

Ils ont, hélas pour eux, appris qu’aucune colonisation n’est éternelle.

Daniel Pipes, dans un article récent (http://www.danielpipes.org/article/4323) consacré aux relations du continent Européen et de sa minorité musulmane croissante propose trois scénarios distincts :

1- le règne musulman : l’Europe devient une province, une colonie de l’Islam, grâce à trois facteurs clefs que sont la foi, la démographie et le patrimoine culturel.

Une laïcité extrême prédomine en Europe, surtout parmi ses élites, au point que les chrétiens croyants (pratiquants ou non) sont considérés comme mentalement déséquilibrés et incapables d’assumer des taches publiques. Par ailleurs, la foi des musulmans, avec son tempérament djihadiste et son suprématisme islamique, tranche autant qu’il est possible avec celle des chrétiens européens non pratiquants. Ce contraste amène de nombreux musulmans à considérer l’Europe comme un continent mûr pour la conversion et la domination. L’effondrement démographique des populations Européennes de souche allié au taux de fertilité élevé des musulmans prédisent un changement rapide (à l’échelle de 2 ou 3 générations) du visage ethnique du continent Européen : « Amsterdam et Rotterdam pourraient devenir, d’ici 2015, les premières grandes villes Européennes à majorité musulmane. Les pronostics actuels prévoient une majorité musulmane dans l’armée Russe dés 2015. » Nombre d’Européens, matraqués de façon continue par une véritable propagande nationale et Européenne, ont l’impression que leur culture historique ne vaut pas qu’on la défende, voire qu’on la préserve. Ce manque d’assurance a des conséquences directes négatives pour les immigrants musulmans (comment s’approprier une culture que les indigènes eux-mêmes ont appris à mépriser et ne souhaitent pas transmettre à leurs enfants?). « En résumé, cette première argumentation avance que l’Europe sera islamisée, qu’elle se soumettra ou se convertira sans résistance à l’Islam parce que le yin de l’Europe s’accorde si bien au yang de l’Islam : faiblesse et puissance de la religiosité, de la fertilité et de l’identité culturelle. »

2- l’expulsion des musulmans : à l’image des colons Français en Algérie ou des colons Arabo-musulmans en Espagne, il est possible d’imaginer un rejet brutal des musulmans d’Europe. Pipes fait référence à un commentateur Américain, Ralph Peters, pour qui « il est trop fait abstraction de l’histoire et de la brutalité indéracinable de l’Europe. » Sous entendu, les Européens indigènes, qui constituent toujours 95% de la population du continent, pourraient se réveiller et imposer leur volonté de façon violente. A l’appui de ce scénario, le mouvement d’irritation qui semble se dessiner à l’échelle Européenne, notamment au sein des masses populaires et en décalage avec des élites acquises à la doxa multi culturaliste, en réponse à l’altérité islamique et à ses revendications communautaires. « Si ces éléments opposés à l’immigration et à l’Islam ont généralement des racines néofascistes, ils gagnent en respectabilité avec le temps en se concentrant sur les questions de foi, d’identité et de démographie. » L’audience croissante de ce type d’analyse se nourrissant bien sur d’une immigration incontrôlée et perçue par les indigènes comme un facteur d’anarchie et d’insécurité au sens large.

3- l’intégration des musulmans : les Européens autochtones et les immigrants musulmans trouvent un modus vivendi. De la même façon que l’Islam change l’Europe, l’Europe change l’Islam qui, opérant un aggiornamento salutaire, accède à la modernité en dissociant le profane du sacré, le religieux du politique, permettant ainsi à ses sujets de vivre leur foi tout en respectant les principes laïques de leur pays d’accueil. Pour Pipes, cette vision idyllique est improbable, l’éventualité de voir les musulmans accepter les restrictions de l’Europe historique et s’intégrer sans heurts dans ce cadre étant bien peu probable.

Il est donc difficile d’imaginer un autre scénario pour l’Europe occidentale que l’islamisation ou la guerre civile.

« Toutefois, le problème Européen est si inédit, si étendu, qu’il est difficile de le comprendre, tentant de l’ignorer et presque impossible d’en pronostiquer l’évolution. L’Europe nous entraîne tous en terre inconnue. »

10/02/2007

Islam et totalitarisme.

"C'est une affaire de caricatures qui incitent au racisme", a dit Dalil Boubakeur lors d'une conférence de presse. "Ce ne sera ni le procès de la liberté d'expression, ni celui de la laïcité", a ajouté Maître Francis Szpiner, son avocat. (Nouvel Obs du 06/02/2007)

Le subtil rhéteur adepte de la taqia qu’est Dalil Boubakeur est sans doute à l’origine de ce post.

Et il ne fait aucun doute que, sous couvert de « lutte contre le racisme », c’est précisément le procès de la liberté d’expression qui est fait à Charlie Hebdo. Pleinement conscient du credo politiquement correct et progressiste qui fait de l’Islam « une religion de paix » et des musulmans « une communauté tolérante respectueuse des valeurs occidentales », j’ai donc tenté de saisir le caractère totalitaire de cette religion d’amour..

L’ Islam est une doctrine à deux versants , l’un religieux, l’autre politique. Certains pensent que l’application des dispositions politiques pourrait conduire à un système de même nature que les totalitarismes qui dévastent la planète depuis 5000 ans, et qui ont culminé lors du XX éme siècle. L’intolérance et les limitations de libertés évidentes dans les pays régis par une majorité islamique, peuvent-elles conduire à un système totalitaire ? Les régimes totalitaires partagent certaines caractéristiques principales : quid de l’Islam politique?

1-la régression de l’individu et le primat du collectif.

Les machines politiques totalitaires ont toutes pour effet de faire régresser le Moi (au sens Freudien de conscience de soi) des personnes qu’elles asservissent. Ce Moi permet l’autonomie psychologique notamment dans ses relations avec autrui, mais aussi le contrôle des pulsions. Plus ce Moi est faible, moins il est capable de lutter contre ses propres pulsions et contre les pressions sociales et de définir ses buts propres. Un système totalitaire ne peut se maintenir durablement que si une majorité de personnes est incapable de définir ses buts et de résister aux pressions de l’état. C’est pourquoi les systèmes totalitaires organisent systématiquement la régression psychique des personnes asservies ; La destruction du Moi par noyade dans le collectif est à l’origine du terme « collectivisme », sachant que c’est l’ensemble de la vie sociale et non pas seulement l’économie qui fut collectivisée. Or l’Islam place le collectif au dessus de la personne ; L’ umma, la collectivité des musulmans, dérive du mot um, mère : le musulman doit être soumis au collectif comme un enfant à sa mère. Le projet de détruire le Moi par régression infantile est directement exprimé ; La noyade de ce Moi atrophié dans le collectif est un moyen commun à l’Islam et aux appareils totalitaires.

2- la soumission.

La soumission est la règle morale essentielle de tout totalitarisme. Or c’est aussi précisément la règle morale principale de l’Islam : le mot islam signifie soumission, et musulman signifie soumis, théoriquement à Allah, mais en fait à ceux qui prétendent le représenter, c’est à dire son prophète Mahomet à l’origine, les mollahs et les autorités civiles aujourd’hui. « Obéissez à Allah, obéissez au prophète et à ceux qui ont autorité sur vous. » (sourate 4, verset 62) La soumission totale à l’autorité politique est un trait commun à l’Islam et au totalitarismes.

3- corollaire de la soumission obligée, la mort pour les réfractaires.

Nul besoin de préciser le sort réservé aux contestataires en URSS, sous le troisième Reich, dans la Chine Maoiste ou dans le Cambodge de l’Angkar … Mahomet est pour le musulman le « beau modèle » qu’il faut imiter en tout. Or la vie de cet homme, chef de guerre, est jalonnée de meurtres innombrables d’opposants politiques ou religieux. L’apostasie (c’est-à-dire le reniement de la foi musulmane) est punie de mort dans la plupart sinon la totalité des pays musulmans en 2007. « S’ils retournaient à l’infidélité, saisissez les et mettez les à mort partout ou vous les trouverez » (sourate 4, verset 91) C’est exactement ainsi que l’Islam s’est imposé aux peuples envahis et colonisés. Plus encore, la manifestation d’une croyance non musulmane en terre musulmane est également sévèrement réprimée, parfois punie de mort. Un trait commun supplémentaire.

4- le progrès impossible.

Tout progrès suppose un changement. Sachant que seule l’initiative individuelle est créatrice, quel que soit le domaine, et que la répression de toute initiative individuelle (non collective) est consubstantielle des régimes totalitaires, les sociétés totalitaires sont incapables de s’adapter ou d’évoluer. Ces pourquoi ces machines totalitaires finissent par mourir faute d’innovation. Les personnes asservies, stérilisées sont en effet incapables de toute initiative créatrice, nécessaire au changement, et donc à leur survie. (Je rejoins JF Revel qui martelait à qui voulait l’entendre l’impossibilité de réformer une société totalitaire, notamment communiste, et qu’en outre subventionner une société figée est complètement inutile et ruineux pour les contribuables occidentaux…) Pour l’Islam, le changement est un bida ; ce terme signifie à la fois changement et condamnation du changement, assimilé à une faute morale grave. Le code islamique (le coran, les hadiths et le consensus) qui régit la vie de 99.99% des musulmans rejette toute possibilité d’évolution, d’usage de la raison, ou de réflexion personnelle. Tout ce qui s’écarte de la norme étroite fixée par Mahomet et ses disciples depuis le VII éme siècle est un bida, intrinsèquement répréhensible. Autre point commun. Il est sans doute intéressant de constater que les siècles d’or de l’Islam, les trois premiers, se sont terminés quand les populations dhimmis (non musulmanes, soumises), ont été détruites. Le même phénomène s’est produit dans l’empire socialiste durant le XX éme siècle, quand les générations formées avant l’avènement du socialisme se sont éteintes. Dans les deux cas, lorsque les étrangers au système ont disparu, les sociétés ont dégénéré.

5- la pauvreté.

La chute du socialisme Soviétique, l’ouverture de la Chine, l’histoire du Cambodge ou de l’Ethiopie, la comparaison entre les deux Allemagnes ou les deux Corées montrent que l’effet uniforme de ces régimes totalitaires est une pauvreté effrayante, une misère sans nom, dont les causes sont délibérément mises en place par les autorités parce qu’un peuple appauvri est plus facile à asservir. Les 57 états de l’OCI (Organisation de la Conférence Islamique) comprennent 1.2 milliards d’hommes. La richesse par personne y est seulement un vingtième de celle des pays occidentaux (sachant qu’un tiers vient du pétrole, qui ne doit rien aux hommes, et qui enrichit une nomenklatura) ; Si l’on exclut les principaux états pétroliers, un musulman est 25 à 30 fois moins riche qu’un occidental. (1) Certains pays non européens ni descendants d’européens appartiennent au camp occidental car ils ont adoptés des méthodes occidentales (Japon, Corée du Sud, Taiwan, Singapour). Or on ne peut attribuer de telles différences ni à des conditions locales, ni à des circonstances historiques. L’Islam est sans doute la meilleure explication de la misère du l’homme musulman. On peut remarquer également que seule la partie de l’Empire Romain (qui s’étendait de l’Espagne à la Syrie et de l’Angleterre aux déserts Africains) qui n’a jamais connue l’Islam (Italie, France, Allemagne, Belgique, Angleterre, Hollande) a connu un développement économique significatif. Et sans doute existe-il un gradient nord-sud et ouest–est de développement en fonction de la durée de la colonisation musulmane. Les peuples restés musulmans étant les plus pauvres. Autre point commun.

6- l’avance masquée.

En Europe de l’Est en 1945, au moment de s’emparer du pouvoir, les socialo communistes déclarèrent qu’ils mettaient en place un « socialisme à visage humain ». En quelques années, ce socialisme devint total, construisit un goulag et devint génocidaire. Avec l’aide directe ( la collaboration) et indirecte des socialistes occidentaux. Ceux-ci dissimulèrent ou minimisèrent les faits (les crimes) longtemps (et encore aujourd’hui, cf. l’opposition unanime des partis de gauche européens à la reconnaissance des crimes communistes) de façon à obtenir le plus d’aides économique de l’Occident. Sous ce masque du « socialisme à visage humain », ce sont des machines totalitaires qui ont été mises en place. L’avance masquée est ainsi une caractéristique des régimes totalitaires. Or l  « ’Islam modéré » est comme le « visage humain » que s’attribuait les dictatures socialistes, un masque habituel aux systèmes totalitaires en marche vers le pouvoir. Il en est de ces « musulmans modérés » comme de ces « socialistes à visage humain ». Ils sont parfois sincères, comme le furent bien des socialistes d’Occident ou même de l’Est. Les effets de l’Islam se sont manifestés dans 57 pays sur une durée de 14 siècles, parmi plus d’un milliard d’hommes, et quand l’Islam ne voyait pas son pouvoir menacé, il n’a jamais été modéré. Il ne faut pas confondre le masque et le visage et devenir ce que Lénine nommait « un idiot utile ».

7- la destruction culturelle.

Tous les systèmes totalitaires détruisent les langues, les cultures, les traditions historiques, les identités nationales des peuples envahis. Par exemple le socialisme Maoïste versus les peuples Tibétains, Mongols, Mandchous, etc. Les Russes, les Allemands firent de même. En ce domaine, l’Islam a agit de la même manière que les autres totalitarismes, et avec la même brutalité. Chez les peuples envahis par les armées musulmanes, la langue, la culture, la religion, l’identité nationale, la connaissance de leur propre histoire ont disparu. En Afrique du Nord et au Proche Orient, notamment, ne restent que des fragments des peuples originaux ; Au Pakistan, en Indonésie les cultures initiales sont en voie d’extinction. Seul subsiste un résidu folklorique, l’Islam constituant les fondations  de la culture et du système politique, et l’arabe dans bien des pays la seule langue utilisée (par la coercition).

Quelques réflexions.

-l’objet de ce post est de montrer que les fondements politiques de l’Islam sont communs avec ceux des systèmes totalitaires. Et de même qu’il a existé des socialistes de bonne foi, qui n’ont pas voulu ce à quoi ils ont collaboré, de même, il existe des musulmans qui s’imaginent de bonne foi que l’Islam peut être modéré, et que les résultats qu’il produit depuis toujours en terre d’Islam ne sont pas significatifs. Mais la bonne foi trompée de quelques uns ne change rien aux faits.

-il s’agit ici d’Islam politique, non de la foi musulmane, évidemment respectable, mais qui doit rester l’affaire de chacun, dans la sphère privée. Il n’est pas dans mon propos de stigmatiser une croyance religieuse ou une communauté, mais d’établir la nature totalitaire du versant politique de l’Islam. Le problème est que l’Islam ne reconnaît pas de séparation entre le profane et le sacré. « Religion et politique sont très liés en Islam(…) Mahomet fut chef d’état à Médine et commanda des armées, donnait ainsi le modèle du chef politique parfait pour les croyants. Le calife était d’ailleurs autant chef religieux que politique. L’ayatollah Khomeiny confirma ce point de vue en disant : « l’Islam est politique ou il n’est rien. » » (2)

-les conséquences désastreuses de cette idéologie ne sont encore bien visibles qu’au Proche Orient, en Irak, au Soudan, au Nigeria, dans les graves limitations de la liberté des non musulmans en terre d’Islam ou dans les mouvances terroristes en Occident. Nous y sommes peu sensibles car finalement en apparence peu concernés . Or les désordres liés au totalitarisme Islamique ne sont pas la conséquence d’un choc de civilisations, mais la forme actuelle d’une lutte pluri millénaire entre deux lignées évolutives incompatibles  (totalitarismes et démocraties) qui traversent des civilisations successives en adaptant leur structures aux conditions présentes. Les personnes qui aujourd’hui voudraient faire des concessions à l’Islam pour l’amadouer ou l’occidentaliser sont souvent les mêmes qui jadis faisaient des concessions au socialisme total dans le même but. Le totalitarisme socialiste est mort parce qu’il ne pouvait coexister avec les démocraties. L’Islam est aussi incapable de coexister avec les démocraties et pourrait mourir de cette incapacité.

-contrairement aux totalitarismes qui ont dévasté le XX éme siècle, l’Islam ne possède qu’une nuisance limitée en terme économique, industriel, scientifique ou militaire.

-les ravages de l’Islam dans les années à venir pourraient toutefois être considérables, notamment en Occident, si nous continuons à croire (ou faire accroire) qu’il s’agit d’une simple religion, que celle ci est essentiellement pacifique et tolérante, marginalement défigurée par un petit nombre d’extrémistes (« islamistes ») non représentatifs. Ce d’autant plus que la seule réponse des nations démocratiques Occidentales reste la nécessaire répression policière du terrorisme qui laisse le champ libre à son idéologie.

-une erreur (de plus) commune de l’Occident est de ne pas porter secours et assistance à un certain nombre d’intellectuels musulmans (mais aussi occidentaux, cf les professeurs Redecker et Chagnon), dont beaucoup vivent en Occident mais pas tous, qui tentent de réinterpréter le coran pour en tirer des règles plus compatibles avec nos démocraties libérales. On se souvient de l’accueil glacé reçu en Occident par Salman Rushdie, auteur des « Versets Sataniques » (le « dégoût » du président Chirac entre autres), ou encore l’ostracisme subi par Ayaan Hirsi Ali aus Pays-bas et son exil aux USA.

-la question de la ré formabilité de l’Islam est posée. A l’instar des régimes socialistes qui se sont effondrés parce que l’absence de liberté produit non seulement la servitude mais aussi la pauvreté et la décadence. Le totalitarisme socialiste est mort de sa tentative de réforme (glasnost Gorbatchevienne) parce qu’ incompatible avec la liberté. Il est possible d’imaginer qu ‘en voulant réformer l’Islam, c’est à dire en voulant injecter une dose de liberté dans cette idéologie totalitaire, certains intellectuels musulmans « progressistes » hâtent la fin même de l’Islam.

(1) JJ Walter, Crépuscule de l’Islam, Ed de Paris 2005, p.53.

(2) B Lewis ; Islam, p. 254.