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30/04/2014

Que faire?

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"Je remercie Hoplite de m’ouvrir cette courte tribune. C’est chez lui notamment que j’ai trouvé les articles, les commentateurs et les commentaires qui ont éveillé chez moi le besoin d’aller au-delà du simple entre-soi virtuel.

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Que faire ? C’est la question que nous nous posons tous.

L’heure n’est plus à se contenter de formuler des diagnostics. Ils ont tous été posés, sur à peu près tous les sujets, et souvent brillamment. Après tout, il suffit d’avoir des yeux pour lire et pour voir.

Le mal du siècle, c’est la dépossession, l’isolement fruit d’un individualisme sournois, la souveraineté disparue, des libertés rognées chaque jour un peu plus, des conflits à l’intérieur même de nos frontières, un État et des institutions lieux et objets de luttes stériles et partisanes, la vassalisation de la nation.

La solution est néanmoins politique. L’apparente contradiction provient de ce que trop peu d’entre nous envisagent la politique en dehors de l’Etat, des élections et de la sphère publique. Ils ne peuvent concevoir de vie politique sur la base d’institutions de caractère privé, en préalable à toute conquête de la sphère publique.

Cette idée est assez neuve dans notre camp. Je ne l’ai pas, sauf erreur de ma part, vue développée sérieusement. A tout le moins, pas de projet d’ensemble, ni massif, encore moins pérenne. Et pour cause, ce bord politique s’en remet systématiquement aux institutions existantes et à l’Etat. Alors même qu’y triomphent à leur tête des forces parfois franchement hostiles.

L’idée la plus générale est donc :

- d’utiliser les institutions existantes à notre profit

- de créer celles qui nous font défaut

« Les institutions existantes jouent contre nous ! », me direz-vous. Dans une certaine mesure, c’est vrai, mais seulement parce nous sommes encore trop ignorants des libertés, droits et facultés à notre disposition. Nous ne vivons pas en dictature. Nous vivons dans un état de droit, pour le meilleur comme le pire. Nous n’usons pas de nos droits, faute d’en connaître suffisamment l’étendue ; et tout dispositif liberticide peut être retourné contre ceux qui l’ont mis en place.

Créer les institutions qui nous font défaut, ensuite, c’est là l’essentiel. Tout est possible, car tous les outils permettant de créer ces institutions existent en droit positif. Ils permettent de mettre au point des structures aussi solides que souples, et efficaces pour peu que des hommes motivés se donnent un peu de peine.

J’insiste sur le caractère légaliste de la démarche. Il n’est pas question que quiconque prenne le moindre risque de caractère personnel ou professionnel. Il ne sera jamais rien fait d’illicite.

Nous avons besoin d’hommes, d’argent et d’une culture commune :

- « des » hommes, parce que l’homme providentiel est un conte pour enfants. Personne n’a jamais réussi seul, et les soi-disant contre-exemples que nous offre l’Histoire sont précisément ceux ayant atteint leurs objectifs grâce à des réseaux. Au surplus, l’esprit de communauté crée cette chaleur qui manque au monde contemporain. Savoir que l’on peut compter sur un groupe rassure, et favorise l’émulation. Le courage, également, cela s’apprend.

- de l’argent, au sens le plus large de ce terme. D’abord, parce qu’exiger quoi que ce soit à son strict profit est très malvenu : pour recevoir, il faut d’abord donner. Ensuite, parce que l’histoire du monde est aussi l’histoire de rapports de forces économiques. Ici, il ne s’agit rien de moins que de devenir la plus grande puissance patrimoniale privée possible : c’est le pendant du développement ci-dessus. Là où un individu seul, même le plus riche, ne pèse rien, une institution peut développer une masse critique de nature à rétablir l’équilibre des forces.

- une culture commune : la culture est à mon sens une affaire de réflexes, il faut pouvoir développer dans certaines situations des attitudes tellement intégrées qu’elles apparaissent comme « organiques ». Il ne s’agit pas de se dépouiller de son individualité et tout sacrifier à une communauté, mais commencer à apprendre le calme, le sang-froid, la prudence, le silence aussi parfois, afin de ne pas mettre en porte-à-faux ceux qui nous sont chers, et ceux qui ont l’amabilité de nous laisser la parole.

Très concrètement, maintenant. 

Ces institutions vont être créées, sous peu.

Leurs formes juridiques, mêmes si elles sont d’ores et déjà arrêtées, n’ont en soi que peu d’importance, elles ne visent qu’à une efficacité maximale. Elles seront de nature à reprendre en main une partie de ce qu’il est convenu d’appeler « l’intérêt général », qui est en fait notre intérêt, que nous avons laissé trop longtemps à ceux qui nous nuisent. Elles auront besoin de militants. Elles trouveront à développer leurs activités dans des domaines assez divers, parfaitement identifiés, et qui auront pour point commun de reconquérir pied à pied notre souveraineté.

Il est plus que temps de se recentrer sur nos affaires, plutôt que s’occuper de celles des autres.

Je ne peux pas en dire plus pour l’heure, et je vous présente mes excuses pour ce style encore une fois très elliptique. J’aurais aimé approfondir et donner des détails. Mais je n’aime pas parler au futur, préférant toujours dire « j’ai fait », plutôt que « je vais faire ».

 Si Hoplite m’en laisse la possibilité, je répondrai à certaines de vos questions dans les commentaires."

Calliclès

NB: je remets en ligne ce texte de notre ami Calliclès (en laissant les commentaires de septembre 2013) car ce projet avance et les bonnes volontés restent bienvenues. Le moment de sortir des fourrés:)...

29/04/2014

quelque chose de pourri

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"Les républicains vont-ils perdre leur Godfather ?

Il nous est déjà arrivé (voir le 12 avril 2012) de parler de Sheldon Adelson, milliardaire de double nationalité, israélienne et américaine, fervent partisan de tout ce qu’il y a d’extrémisme sioniste en Israël et soutien sonnant et trébuchant des républicains à condition qu’ils soutiennent inconditionnellement ce qu’il y a de plus extrémiste sioniste en Israël. Adelson soutient de plus en plus ouvertement et impunément le parti républicain à ses conditions, et il a été jusqu’à transformer la Republican Jewish Coalition qui s’est réuni les 27-29 mars à Las Vegas, en une sorte de “primaires“ où il aurait désigné son ou ses candidats républicains aux présidentielles, après avoir entendu leur serment d’allégeance. (Pour l’atmosphère de la chose, voir le Washington Post du 31 mars 2014.) Les caciques et apprentis-candidats républicains se sont précipités à Vegas, sauf quelques rares oiseaux rares, tel Rand Paul.... Vegas, bien entendu, parce que c’est le fief d’Adelson. Le milliardaire bienfaiteur des bonnes causes ultra-sionistes et républicaines est aussi le propriétaire de divers casinos, à Vegas et à Macao, et réputé comme étant un des godfathers du crime organisé dans le domaine des jeux, aussi bien aux USA que dans ses extensions internationales (vers la Chine, notamment). C’est là que l’histoire devient, espérons-le, piquante. Dans PressTV.ir, Gordon Duff, un vétéran du Corps des Marines et l’un des principaux collaborateurs du site Veterans Today représentant une association des vétérans des forces armées, développe une longue analyse sur la situation juridique actuelle d’Adelson, qui fait l’objet d’une enquête particulièrement attentive du FBI. (Adelson a eu plusieurs fois déjà affaire à la justice, et dans son cas qui implique le parti républicain, l'administration démocrate ne lui fait aucun cadeau parce qu'il est du côté républicain, même si cet acharnement porte sur une affaire qui, au bout du compte, discrédite tout le Système, – habituel dérive antiSystème d'un membre du Système, par intérêt propre.) Duff écrit dans un article du 26 avril 2014 sur PressTV.ir, qu’Adelson serait sur le point d’être inculpé par un grand jury, selon le témoignage d’un de des collaborateurs actuellement sous un régime de garde à vue qui s’apparenterait plutôt à une “protection” jusqu’au témoignage sous serment.

(...)Ces problèmes juridiques et judiciaires d’Adelson sont en général soigneusement passés sous silence par la presse-Système, qui évite comme la peste tout ce qui peut laisser penser que l’establishment politique washingtonien puisse être un tant soit peu soupçonné de corruption ; avec Adelson, la chose prend une telle allure gargantuesque que tout doit être fait pour dissimuler ses problèmes, alors que ses connections corruptrices avec Washington sont elles-mêmes bien connues. Le 31 mars 2014, dans MediaMatters.org, Hannah Groch-Begley observait à ce propos, – alors que les problèmes judiciaires d’Adelson, pour la phase actuelle, étaient déjà en cours :

«The Republican Jewish Coalition met March 27-29 in Las Vegas, and the event was dubbed the “Adelson Primary” as GOP presidential hopefuls used the meeting to fawn over magnate Sheldon Adelson. Adelson is the chairman and CEO of Las Vegas Sands Corp., a casino and resort operating firm, who reportedly spent nearly $150 million attempting to buy the 2012 election with donations to a super PAC aligned with Mitt Romney and other outside groups (including Karl Rove's American Crossroads). Before switching allegiance to Romney, Adelson had donated millions to Newt Gingrich. He has also given generously in the past to super PACs associated with a variety of Republican politicians, including Scott Walker, John McCain, Rudy Giuliani, George W. Bush, and Eric Cantor. [...] »While Republicans’ efforts to court Adelson made big news in print media over the past week, none of the articles mentioning Adelson in The New York Times, Washington Post, Politico, or The Wall Street Journal mentioned that he has come under investigation for illegal business practices, including bribery, or his history of extreme remarks. A search of the Nexis and Factiva databases from March 24 to March 31 turned up several articles in the papers ­mentioning the billionaire, none of which mentioned Adelson's checkered past. The New York Times called Adelson “one of the Republican Party's most coveted and fearsome moneymen” and detailed his current fight against online gambling, while The Washington Post's March 25 preview of the event simply reported that Adelson was “driven by what he has said he sees as Obama's socialist agenda. He is a fierce opponent of organized labor and is currently embroiled in a fight to ban online gambling.”»

Cette affaire avec ses diverses ramifications, cela sans préjuger d’une éventuelle inculpation d’Adelson, met en lumière les extraordinaires ramifications existantes entre le crime organisé aussi bien que quelques milliardaires des milieux extrémistes, et la direction politique washingtonienne. (Certes, la même situation existe du côté démocrate, selon d’autres filières, notamment Wall Street, qui entretient dans certaines de ses filiales des organisations qu’on peut effectivement qualifier de “crime organisé”.) Les habituels sceptiques diront “tout le monde le sait”, et ils auront tort, comme d’habitude. Une telle possible exposition, avec de possibles inculpations ou la fuite de l’un ou l’autre (Adelson) des USA, de ce que “tout le monde sait” dépasse d’une façon décisive en impact psychologique et intellectuel le “savoir” non substantivé de la chose. Le spectacle qui se forme peu à peu est bien, dans ce cas mais sans oublier que le parti démocrate recèle d’autres cas du même type, la situation d’un parti politique, et de l’une des deux branches du “parti unique”, complètement à la solde d’un homme, d’une fortune, d’une orientation politique, – mais surtout, finalement, complètement à la solde du crime organisé en tant que tel et sans réel intermédiaire pour atténuer l’infamie. Il s’agit du degré absolu, non seulement de la corruption, mais en plus de l’inversion totale de toutes les “valeurs” dont ce monde politique est comptable. Gordon Duff fait cette hypothèse, dans le cas où effectivement Adelson arriverait à concrétiser son “achat” du parti républicain et de ses candidats pour les présidentielles ; il s’agit d’une hypothèse déstructurante fondamentale des USA, qui fait l’hypothèse que certaines entités régionales US, au niveau des États ou groupes d’États de l’Union, ne pourraient accepter une telle corruption affichée, revenant à l’acquisition pure et simple par le crime organisé et l’extrémisme de l’appareil politique US, et s'orienterait vers un état de sécession :

«Critical is Adelson’s virtual control of America’s pro-Israel Republican Party. The GOP had hopes of using Adelson cash to gain control of the United States Senate. Analysts predict that were this to happen, America would not only move toward domestic collapse but there is a real possibility that regions of the US would seek to withdraw from the union, seeking an “autonomous zone.”»

D’autre part, si les sources de Duff sont bonnes et si, effectivement, Adelson est inculpé ou qu’il doit fuir, par conséquent si le parti républicain devait rembourser les sommes importantes qu’il a reçues (plusieurs centaines de $millions), ce parti se trouverait dans un état de banqueroute qui bouleverserait complètement la situation électorale. Dans ce cas, on se trouverait dans une situation politique complètement inédite, avec la porte ouverte à des mouvements et des candidats populistes. On peut même avancer que la remarque de Duff sur la cohésion interne US vaudrait également dans ce cas... Les révélations et les mises à jour des aspects divers, coutumiers et structurels, de la situation de la politique aux USA, – particulièrement aux USA où aucune règle régalienne ne prévaut, – contribuent à sans cesse fragiliser le Système exactement comme les poussées successives d’une marée en progression minent un château de sable. Avec des révélations et des mises à jour d’une telle puissance, la poussée de la marée est proche d’être irrésistible. Il est impossible de ne pas conclure qu’à un moment ou l’autre, le château cédera."

De Defensa/ Grasset

27/04/2014

truth and lies

26/04/2014

cauchemar climatisé

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source

« Le spectacle le plus pitoyable, c’est celui de toutes ces voitures garées devant les usines et les aciéries. L’automobile représente à mes yeux le symbole même du faux-semblant et de l’illusion. Elles sont là, par milliers et par milliers, dans une telle profusion que personne, semble-t-il, n’est trop pauvre pour en posséder une. D’Europe, d’Asie, d’Afrique, les masses ouvrières tournent des regards envieux vers ce paradis ou le prolétaire s e rend à son travail en automobile. Quel pays merveilleux ce doit être, se disent-ils ! (Du moins nous plaisons nous à penser que c’est cela qu’ils se disent !) Mais ils ne demandent jamais de quel prix se paie ce privilège. Ils ne savent pas que quand l’ouvrier américain descend de son étincelant chariot métallique, il se donne corps et âme au travail le plus abêtissant que puisse accomplir un homme. Ils ne se rendent pas compte que même quand on travaille dans les meilleures conditions possibles, on peut très bien abdiquer tous ses droits d’être humain. Ils ne savent pas que (en américain) les meilleures conditions possibles cela signifie les plus gros bénéfices pour le patron, la plus totale servitude pour le travailleur, la pire tromperie pour le public en général. Ils voient une magnifique voiture brillante de tous ses chromes et qui ronronne comme un chat ; ils voient d’interminables routes macadamisées si lisses et si impeccables que le conducteur a du mal à ne pas s’endormir ; ils voient des cinémas qui ont des airs de palaces, des grands magasins aux mannequins vêtus comme des princesses. Ils voient la peinture et le chromé, les babioles, les ustensiles de toute sorte, le luxe ; ils ne voient pas l’amertume des cœurs, le scepticisme, le cynisme, le vide, la stérilité, l’absolu désespoir qui ronge l’ouvrier américain. Et d’ailleurs, ils ne veulent pas voir tout cela : ils sont assez malheureux eux-mêmes. Ce qu’ils veulent, c’est en sortir ! Ils veulent le confort, l’agrément, le luxe qui portent en eux les germes de la mort. Et ils marchent sur nos traces, aveuglément, sans réfléchir. »

Henri Miller, Le cauchemar climatisé, 1940.
podcast

25/04/2014

Caucase, vermine et techniciens

luger2.jpg"Anecdote : des prisonniers Russes que, sur l’ordre de Maiweg, on avait trié dans tous les camps pour aider aux travaux de reconstruction –spécialistes du forage, géologues, ouvriers des raffineries du voisinage- furent réquisitionnés dans une gare par une troupe combattante pour servir de porteurs. Sur les cinq cent hommes de ce groupe, trois cent cinquante périrent sur le bord des routes. Et, sur le chemin du retour, cent vingt de ceux qui avaient été épargnés moururent d’épuisement, si bien qu’il ne resta que trente survivants.

Le soir, fête de la Saint-Sylvestre au quartier général. Je constatai une fois de plus qu’une pure joie festive était impossible en cette période. Le général Muller nous fit, par exemple, le récit des monstrueux forfaits auxquels se livra le Service de Sécurité après la prise de Kiev. On évoqua aussi, une fois de plus, les tunnels à gaz empoisonné où pénètrent des trains chargés de juifs. Ce sont là des rumeurs, que je note en tant que telles ; mais il est sûr que se commettent des meurtres sur une grande échelle. Je songeai alors au brave potard de la rue La Pérouse et à sa femme [déportée] pour laquelle il s’était tant inquiété jadis. Quand on a connu des cas individuels et qu’on soupçonne le nombre des crimes qui s’accomplissent dans ces charniers, on découvre un tel excès de souffrance que le découragement vous saisit. Je suis alors pris de dégoût à la vue des uniformes, des épaulettes, des décorations, des armes, choses dont j’ai tant aimé l’éclat. La vieille chevalerie est morte. Les guerres d’aujourd’hui sont menées par des techniciens. L’homme a donc atteint ce stade que Dostoïevski décrit à travers Raskolnikov. Il considère alors ses semblables comme de la vermine. C’est de cela qu’il doit justement se garder s’il ne veut pas tomber dans la sphère des insectes. Pour lui et pour ses victimes, entre en jeu le vieux, le monstrueux : « Voilà ce que tu es ! »

Puis je suis allé dehors ; les étoiles scintillaient dans un ciel éclairé par la lueur des tirs. Éternels et fidèles signes –Grande Ourse, Orion, Véga, Pléiades, ceinture de la Voie Lactée-, nous autres hommes et nos années sur la terre, que sommes nous devant cette splendeur ? Qu’est donc notre éphémère tourment ? A minuit, au bruit des verres entrechoqués, j’ai intensément songé à ceux que j’aime et j’ai senti que leurs souhaits parvenaient aussi jusqu’à moi. "

Ernst Jünger, Notes du Caucase, 31 décembre 1942. Journaux de guerre, p. 441. Pléiade

Valls pride

23/04/2014

Logique

alain soral

 

 

 

 

 

 

 

"Pour conclure sur une note optimiste en guise de vœux pour 2009, je veux proposer la solution qui résoudrait une fois pour toutes le conflit israélo-palestinien. Puisqu'il ne peut y avoir deux états la ou il n'y a qu'un seul territoire pour deux peuples (à moins que l'un des deux aille se faire voir ailleurs), la seule solution c'est le métissage! Julien Dray, qu'on entend moins ces temps-ci, Jacques Attali, et le président Sarkosy lui-même ne nous vendent-ils pas la chose comme le grand défi du XXIeme siècle? (Cf Égalité des chances et diversité, conférence de Palaiseau du 17/12/2008). Si le métissage c'est la solution pour la France, alors pourquoi pas, à fortiori, pour Israel et la Palestine? Avec le métissage, fini le mur de séparation, la haine, la purification ethnique...Voilà une solution humaniste, de gauche et logique! A moins que la logique aussi soit à deux vitesses? Bonne année 2009!"

Alain Soral, Chroniques d'avant-guerre, 2012.

21/04/2014

élus du peuple

Rougeyron et la forêt de Bondy

19/04/2014

Lordon


L'économiste Frédéric Lordon : "Il faut sortir... par franceinter

NB: analyses économiques/politiques pertinentes même si le sieur Lordon trouve rapidement quelques limites philosophiques et morales comme en témoigne sa récente et bien curieuse polémique avec l'impeccable Jean-claude Michéa, controverse entre un gauchiste insider du CNRS qu'est Lordon et un socialiste conséquent donc décent et sur laquelle l'ami Boréas a dit l'essentiel ici. Bon WE à tous.

NB: comme si la gauche contemporaine (ie la gauche du capital ou les libéraux culturels) depuis au moins 83 ne s'était pas intégralement soumise aux lois d'airain du capitalisme globalisé...Lordon manichéen sur la question de la souveraineté, manière de se défausser du FN. Et comme si la droite historique française se résumait à la bourgeoisie libérale de droite hégémonique depuis 45 et son imaginaire de boutique et d'agiotage.

NB: le pauvre Guetta est gâteux depuis longtemps, me fait rire ce pitre.

18/04/2014

fillettes et garçons

curzio malaparte,la peau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

" - Allons voir la mer, Malaparte.

Nous traversâmes la place Royale, et allâmes nous appuyer au parapet à pic sur la mer, tout au bout de la Via Partenope.

- C'est un des plus anciens parapets de l'Europe, dit Jack, qui connaissait tout Rimbaud par cœur.

Le soleil se couchait, et la mer prenait peu à peu la couleur du vin, qui est la couleur de la mer dans Homère. Mais là-bas, entre Sorrente et Capri, les eaux, les hautes rives abruptes, les montagnes et les ombres des montagnes, s'éclairaient lentement d'une vive couleur de corail, comme si les forêts de corail qui recouvrent le fond du golfe émergeaient lentement des abymes marins, en teignant le ciel de leurs reflets de sang antique. La falaise de Sorrente, vêtue de jardins d'agrumes, surgissait au loin de la mer comme une dure gencive de marbre vert, que le soleil mourant blessait, de l'autre bout de l'horizon, avec ses flèches obliques et lasses, suscitant la lueur chaude et dorée des oranges et les éclairs froids et livides des citrons."

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" Des femmes livides, défaites, aux lèvres peintes, aux joues décharnées, couvertes d'une croûte de fard, horribles et pitoyables, se tenaient au coin des rues, offrant aux passants leur misérable marchandise : des garçons et des petites filles de huit ou dix ans, que les soldats marocains, hindous, malgaches, palpaient en relevant les robes ou en glissant leur main entre les boutons des culottes. Les femmes criaient : « Two dollars the boys, three dollars the girls ! »

-Tu aimerais, dis, une petite fille à trois dollars, disais-je à Jack.

- Shut up, Malaparte.

- Ce n'est pas cher après tout, une petite fille pour trois dollars. Un kilo de viande d'agneau coûte bien plus cher. Je suis sûr qu'à Londres ou à New York une petite fille coûte plus cher qu'ici, n'est-ce pas, Jack ?

- Tu me dégoûtes, disait Jack.

- Trois dollars font à peine trois cent lires. Combien peut peser une fillette de huit à dix ans ? Vingt-cinq kilos ? Pense qu'un seul kilo d'agneau, au marché noir, coûte cinq cent lires, c'est-à-dire cinq dollars

- Shut up, criait Jack !

Les prix des fillettes et des petits garçons étaient tombés depuis quelques jours, et continuaient à baisser. Tandis que les prix du sucre, de l'huile, de la farine, de la viande, du pain, étaient montés, et continuaient à augmenter, le prix de la chair humaine baissait de jour en jour. Une fille de vingt à vingt-cinq ans, qui, une semaine avant coûtait jusqu'à dix dollars, ne valait désormais que quatre dollars, os compris. La raison d'une telle baisse de prix de la chair humaine sur le marché Napolitain dépendait peut-être du fait que, de toutes les régions de l'Italie méridionale, les femmes accouraient à Naples. Pendant les dernières semaines, les grossistes avaient jeté sur le marché d'importantes livraisons de femmes Siciliennes. Ce n'était pas que de la viande fraîche, mais les spéculateurs savaient que les soldats nègres ont des goûts raffinés, et préfèrent la viande pas trop fraîche. Toutefois, la viande Sicilienne n'était pas très demandée, et même les nègres finirent par la refuser. Les nègres n'aiment pas les femmes blanches trop noires. "

La peau, Curzio Malaparte, 1949.
podcast

15/04/2014

what else?

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"Le 25 septembre 2013, Noël Mamère annonçait dans Le Monde son intention de quitter Europe Écologie Les Verts, dénonçant « la firme » formée par Cécile Duflot, Jean-Vincent Placé et leurs amis : « Notre parti ne produit plus rien : il est prisonnier de ses calculs et de ses clans. Nous sommes devenus un syndicat d’élus. » Cette transformation est l’oeuvre d’un homme, Jean-Vincent Placé. Formé par Michel Crépeau aux habiletés terriennes rad-soc, ce pur apparatchik franc-maçon, qui n’a jamais travaillé, est surnommé « le Sarko écolo ». Il aura mis sur la touche toute la vieille garde verte et placé ses hommes (et surtout ses femmes) dans le parti. Ce « vert qui mange sa viande bleue » est un ambitieux qui se voit ministre de l’Intérieur ou du Budget. En toute modestie, il déclare : « Je suis un des hommes les plus influents de la république » (Le Canard Enchaîné du 6 novembre 2013).

« Pas la peine de parler aux gens de dérèglement climatique… J’ai une bonne connaissance de la géographie, du sport et de la gastronomie, ça passe toujours. C’est mon côté chiraquien ! » (Le Point du 31 octobre 2013).

« Je l’ai connu du temps où j’étais un chef socialiste et où il me léchait en vain les pieds pour un siège aux cantonales en Essonne dans une ville qu’il n’habitait pas » (Jean-Luc Mélenchon, rapporté par Le Nouvel observateur du 17 décembre 2009).

« Jean-Vincent Placé, c’est l’homme en costume cravate des verts. Un ovni dans le parti écolo. Il aime le pouvoir, les belles femmes et les cigares. Il roule parfois vite et se gare souvent mal. Il dîne aux meilleures tables du 7e arrondissement de Paris, on lui sert du « monsieur le président ». Il copine avec Roger Karoutchi (UMP), Jean-Paul Huchon (PS), Bernard Lehideux (MoDem), François Sauvadet (Nouveau Centre), ou encore… Pierre Charon, le conseiller de Sarközy. D’aucuns le décrivent comme un apparatchik, un cynique un opportuniste sans conviction spécialiste des coups tordus » (Le Point du 15 juillet 2010. Faits & Documents 366 - Octobre 2013

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12/04/2014

fièvre populiste

07/04/2014

anatomie du chaos, n+1

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"Parfaite incarnation des élites socialistes mondialisées, Pascal Lamy est pressenti au poste de premier ministre (ou de ministre des Finances) en remplacement de Jean-Marc Ayrault, dès que, comme avec François Mitterrand en 1983, il faudra véritablement pratiquer une politique de rigueur. [Emmanuel Ratier - Faits & Documents n° 363 - Septembre 2013]

Libéré de sa fonction de président de l’OMC (2005-2013) ce « haut fonctionnaire international, archétype de la tête d’oeuf hyperdiplômé » (Libération du 19 décembre 2005) appartient à ce que Jean-Claude Michéa appelle la « Gauche Kérosène ». En effet, en 8 ans, il a parcouru chaque année 450 000 km, soit 10 fois le tour du monde.

Ce « Torquemada du libre-échange », affilié au Siècle, au CFR, au Forum économique de Davos et invité récurrent du Groupe Bilderberg, est, comme François Hollande, un disciple de Jacques Delors. Alain Minc résume : « Pour Lamy, Hollande c’est le gamin qui portait le café dans les groupes Delors (rapporté par LeLab Europe1, 14 juin 2013). » Le « camarade Lamy » a déjà prévenu les Français et mis en garde Arnaud Montebourg : « la démondialisation est une thèse réactionnaire » (Europe 1, le 25 juin 2013). Bref, Lamy est le socialiste providentiel pour s’entendre avec le grand patronat sur le dos de la classe moyenne, la classe ouvrière étant déjà liquidée.

« Aussi antigaulois que possible, pour un Français. » The Guardian, juillet 1999.

« Un homme qui possède un aplomb peu commun pour dire, avec un cynisme absolu, la chose qui n’est pas. La social-démocratie française a trouvé en lui le parfait Janus pour faire triompher le libéralisme intégral. » L’économiste Raoul-Marc Jennar.

« Le camarade Lamy n’a rien contre le niveau des prélèvements sociaux obligatoires en France, après tout sensiblement égal voire inférieur à ce qu’il est au Danemark, en Suède, en Finlande. » Le Monde, 19 décembre 2005.

« Le cas franco-français est unique. Il est intéressant, fascinant même, mais aussi préoccupant. Ce qui se passe en France est sans équivalent ailleurs […] Ce qui frappe en France, c’est que les préoccupations protectionnistes traversent tout le spectre politique de l’extrême droite à l’extrême gauche. Et que le débat occupe davantage la classe politique que les milieux d’affaires. Les discussions en France sont de la même nature que la controverse de Valladolid (NDA : pour savoir si les Indiens avaient une âme) […] En France, on refait le monde. Ce sont des discussions abstraites, étonnamment éloignées de la réalité. » Réponse à une question sur le rejet de la mondialisation par les Français, Le Point, 19 janvier 2012. (...)

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l'abîme se repeuple

titre du post emprunté au regretté Riesel de l'Encyclopédie des nuisances.

04/04/2014

friday wear

faut que j'arrête de boire

03/04/2014

régénération

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"On pourra trouver une illustration particulièrement limpide de ce déplacement de la problématique des lutte des classes au profit de  la "lutte contre toutes les discriminations" chez la très libérale marie-george Buffet. L'ancienne secrétaire d'Etat de la "gauche plurielle", en effet, n'a pas hésité, en mai 2007, à déclarer que "si Guy Moquet était vivant aujourd'hui, il serait peut être membre du réseau éducation sans frontières". Tant qu'à faire parler les morts, elle aurait pu, tout aussi logiquement, annoncer à ses 2% d'électeurs que, s'ils étaient vivant aujourd'hui, Lénine militerait à Act Up et Marx dans une association de défense de la burka. Jacques Duclos, Benoit Frachon et Georges Marchais doivent certainement se retourner dans leurs tombes (pour faire parler les morts à notre tour." JC Michéa,  Le complexe d'Orphée, 2011.

"Pour se faire une idée de la mission exacte de la HALDE -initialement dirigée par Louis Schweitzer, président du Medef international et membre éminent du Siècle-, on se reportera à son rapport de 2008 sur "la place des stéréotypes et des discriminations dans les manuels scolaires". On y apprendra ainsi -entre mille autres âneries subventionnées par l'Etat libéral- qu'il serait souhaitable d'interdire l'enseignement de la poésie de Ronsard ("discrimination envers les seniors") ou d'obliger les professeurs de mathématiques à privilégier les exercices qui valorisent l'homosexualité (on imagine une démonstration du théorème de Pythagore conduite sur ces bases épistémologiques). Comme on le voit, pour accepter de collaborer avec cette curieuse institution maccarthyste, il ne suffit donc pas d'avoir l'âme policière. Encore faut-il avoir perdu tout bon sens et tout sentiment esthétique." Ibid.