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15/11/2009

lettre au cuistre Marcelle

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(D’après Pierre Marcelle, l’un des chroniqueurs de Libération, la France est un pays totalement refermé sur lui-même et peuplé d’horribles fachos)

"Cher Pierre Marcelle,

Permettez-moi de vous faire part de mon immense admiration! Comment faites-vous pour continuer à vivre dans un pays totalement fermé et majoritairement peuplé de fachos ? Votre volonté exemplaire de lutte contre la bête immonde est impressionnante…

J’ai voulu vérifier par moi-même vos douloureux témoignages et je me suis donc rendu dans votre malheureuse patrie (pardon, je voulais dire espace à vivre ultra ouvert de gauche, vous avez raison, c’est beaucoup plus progressiste et correct). Et voici : tout ce que vous dites correspond à la plus stricte vérité. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à un tel enfermement. C’est bien simple, je me suis promené à Paris, dans ses banlieues, puis dans la France entière : pas un seul noir, pas un seul arabe, pas un seul asiatique, pas un seul Röhm et encore moins de scandinaves. Rien. Strictement rien pour varier l’ordinaire paysage de cette pauvre France pâlichonne et rancie! On ne rencontre que ces horribles beaufs pétainistes à béret et baguette qui chantent la Marseillaise à tue tête dans les rues; c’est écœurant.

J’admire profondément les grands résistants de votre espèce. Il parait même que vous avez faillit renoncer à vos vacances de la Toussaint pour lutter contre le fascisme en écrivant une chronique de plus! Heureusement que Monsieur Joffrin, votre directeur, a réussit à vous persuader de renoncer à un tel sacrifice. C’est une horreur que les êtres merveilleusement bons de cette sublime gauche révolutionnaire que vous incarnez si bien soient désormais obligés de vivre dans la terreur quotidienne et la clandestinité. Le seul espoir est bien cette insurrection qui tarde à venir.

Il parait que Sarko et ses SS ont envoyé toute votre famille et tous les opposants en camps de concentration. La peine de mort a été rétablie. L’avortement, l’homosexualité et le blasphème sont interdits. Quiconque ose critiquer la religion est immédiatement trainé dans la boue et accusé de catholicophobie et de racisme. Les profs d’université signent massivement des pétitions contre leurs rares collègues qui osent parler du poids de la religion catholique sur les habitudes culturelles! Impossible d’émettre la moindre petite critique contre ces milliers de nouveaux dévots qui ne jurent que par Christ-Roi !

En banlieue, des bandes de jeunes gaulois fachos chassent l’homo et le juif en toute impunité. Ces jeunes fachoïdes se régalent de filer des torgnolles à leurs meufs afin de leur faire passer définitivement le goût du féminisme décadent et ils les obligent désormais à porter des cornettes de bonnes sœurs. Si elles refusent, ces malheureuses sont considérées comme des putes qui offensent le grand dieu des cathos. La grande mode est d’arborer des chiens-loups féroces sans muselière pour intimider le démocrate et de rouler à fond la caisse en écoutant des chants patriotiques affublés de basses assourdissantes ! Christ-Roi : ils n’ont que ce mot à la bouche et ils réclament à grand bruit des salles de prières même dans la moindre petite entreprise. Fachos, nationalistes et cathos : l’horreur est là, sous nos yeux et certains font semblant de ne rien voir !

Une seule solution s’impose à vous : l’exil. Oui mais où ? Très bonne question… Toute l’Europe est devenue facho car elle vote à droite. Même les hollandais oublient leur légendaire tolérance. L’Amérique ? C’est plein de bushistes. Le Venezuela de Chavez ? Vous ne parlez pas l’espagnol… Dommage. J’ai une idée : vous devriez demander l’asile politique en Algérie. Ce serait génial, vous pourriez enfin mettre réellement votre tiers-mondisme viscéral au service des ex-colonisés ! De plus, l’ouverture et la tolérance de ce pays sont réputées dans le monde entier. Vous verrez, il n’y a pas tant d’islamistes que çà : un peu plus d’une personne sur deux c’est tout à fait acceptable comparé au fascisme massif des français. D’ailleurs, si j’en crois vos chroniques, l’idéologie de l’intégrisme islamiste n’a pas l’air de vous inquiéter car, contrairement aux propos du Pape, vous n’en parlez strictement jamais. Cela ne vous posera donc pas de problème particulier de vivre au milieu des électeurs du FIS.

Je me permets cependant de vous prodiguer un petit conseil d’ami car vous avez déjà assez d’ennuis comme ça: je sais que votre pêché mignon consiste à siffler les hymnes nationaux (on ne se refait pas). Abstenez-vous toutefois de siffler trop bruyamment l’hymne national algérien car j’ai ouïe dire que les jeunes de votre nouveau pays d’accueil n’apprécieraient pas vraiment ce genre de petites plaisanteries. J’attends avec impatience votre appel d’Alger. Un nouvel appel du 18 juin pour sauver la France (oh pardon, je voulais dire : pour sauver l’espace ludiquo-libertaire indéterminé et ouvert à la terre entière)"

bien à vous.

Source

soldat de Marmara (rediff)

UCR-Viemoderne.gifC’est rare que je me souvienne d’un rêve, que je m’éveille avec un visage, une voix, une situation précise. J’avais raconté celui de la barmaid de Drumheller tantôt…

Ce matin je me suis levé avec le visage d’un homme mort depuis plus de 15 ans : celui d’un vieux paysan, salopette en drap bleu, casquette, sabots, chemise à carreau et lunettes le soir pour les nouvelles, chez qui j’allais chercher le lait les soirs d’hiver. Et parfois traire dans l’étable avec son fils, au cul des vaches, dans l’odeur de foin qu’on faisait tomber de l’étage et de bouse fraîche…Un brave homme, simple, une force de la nature, avec lequel j’échangeais quelques banalités, manière de causer (le propre du citadin à la campagne: le silence des paysans est inconfortable, dérangeant). Il était marié à la femme-debout: une femme que je n'ai jamais vue assise avec les hommes. Toujours debout pour servir les hommes à table; pour l'apéro (ratafia et biscuits secs) ou pour le repas des vendanges.

J’imaginais assez bien que cet homme n’avait jamais dépassé les limites du canton et ne connaissait du monde que ce qu’il en lisait dans les journaux ou regardait à la télé. Un soir d’hiver, il y a plus de 15 ans, peu avant qu’il ne meure à l’hospice local, et alors que je partais à l’armée, cet homme m’avait raconté qu’il avait fait la guerre de 14 dans le corps expéditionnaire des Dardanelles, qu’il avait débarqué à Kumkale puis combattu à Gallipoli, avant d’être évacué devant le désastre de la campagne. Ce paysan Corrézien avait vu et vécu des choses incroyables : des centaines d'hommes mourir devant lui, atrocement mutilés, des cuirassiers coulés par les mines, des hommes mourir de dysenterie et mangés par les rats, l’horreur de la guerre, la misère de l’homme qui meurt loin des siens et sans sépulture. Puis il avait passé quelques mois prés d’Arras, dans les tranchées, avant d’être blessé et réformé. Retour à la ferme et aux travaux des champs. Une parenthèse extraordinaire et terrifiante. Ce paysan à casquette derrière ses bestiaux s’était métamorphosé définitivement dans mon esprit en soldat de Marmara. Désormais assis prés de la fenêtre, dans son fauteuil contre le radiateur et prés du feu (été comme hiver), charentaises aux pieds, la Dépèche dans les mains, se levant et enlevant sa casquette pour saluer le gamin que j’étais.

14/11/2009

vivrensemble

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Une femme seule frappée par trois mastards divers à capuche pas avares de coups de pieds dans la gueule, un mec divers se promenant cet aprés midi une machette à la main en plein Champ de Mars...

Va falloir à nos sociologues d'Etat des trésors de casuistique pour réhabiliter cette frange la plus visible ce le lumpen prolétariat moderne.

Plus significatif encore (si cela est possible), TF1, navire amiral des média aux ordres, ouvre son JT de 20h ce soir sur cette horde de blacks en train de bolosser une fille (cf ci contre) alors qu'il leur avait fallu une semaine pour évoquer de façon allusive les même bandes de blacks et rebeus étrillant les guignols de la technoparade...mmmh ça sent les élections, non?

Spectacle bien rodé, on peut faire rentrer les kapos dans leurs bouges.

bourreau, fais ton office!

Pépite trouvée chez FDS. Dire que ce crétin des Alpes a conseillé toute la Chiraquie pendant des lustres...Devrait aller vivre à Barbès (où, déjà, plein de français travaillent en Afrique) ou Vénissieux (ou déjà...) 3-4 mois avant de nous vendre sa civilisation afro européenne. Tu parles d'une élite!

« Va falloir que les Français arrêtent d’être raciaux ou racistes »

« On est un pays du métissage »

« Aller travailler en Afrique »

« Accueillir mieux les étudiants africains »

« Yade symbole de la France de demain : une nouvelle civilisation afro européenne »

Ad lib.

Je crois vraiment que les Français, qui sont un peuple parmi les plus accueillants et les plus généreux du monde, vont, un jour, en avoir marre d’être constamment traités de racistes ou de salauds et pourraient bien enduire de goudron et de plumes ce genre de cuistre insignifiant ou un ses épigones Woltoneux !

Une chose qui ne laisse de m’étonner dans le jargon bien pensant de ces têtes plates de pseudo experts et communicants germanopratins est la double référence constante, d’une part, à un anti racisme dogmatique, d’autre part, au culte du métissage (pas seulement des cultures mais avant tout des couleurs de peau : « café au lait » dixit Probst). Au fond, il me semble que ce genre de petit clerc sans importance est littéralement obsédé par la couleur de la peau et possédé par un ethno masochisme fanatique à l’encontre des peuples européens mais préférerais se faire écorcher vif plutôt que de l’admettre.

Enfin, en quoi Rama Yade devrait-elle être le symbole de la France de demain? Quelles sont les qualités exceptionnelles, les mérites particuliers de cette fille pour qu’elle soit donnée en exemple à tous et devienne le symbole de notre avenir collectif ? A mon avis RIEN sinon sa couleur de peau. Pathétique.

12/11/2009

Dekkers/Cesar

2ème partie

Combat magnifique de boxe Thaï avec deux boxeurs exceptionels. Dekkers impeccable, des kicks dévastateurs et du punch à revendre. César courageux ++, incapable de sortir sa boxe efficace habituelle, intoxiqué par l'avalanche de coups du Hollandais. Tombant à terre, compté deux fois, se relevant...KO. Deux vrais boxeurs, un trés beau combat. Enjoy.

11/11/2009

populisme

« Il faut toujours rappeler qu’il y a peu de temps encore, le terme de « populisme » était employé de façon tout à fait positive pour désigner certains mouvements révolutionnaires issus des traditions russes et américaines de la deuxième moitié du XIXème siècle. Ce n’est que depuis quelques années que Le Monde et les autres médias officiels se sont employés, avec beaucoup de cynisme, à conférer à ce terme (en lui-même irréprochable pour un démocrate) le sens infâmant qui est maintenant le sien) ; cela à seule fin, bien sûr, de pouvoir diaboliser comme « fasciste » ou « réactionnaire » toute inquiétude ou perplexité du peuple à l’endroit des décisions qui modifient sa vie, et que prend l’oligarchie régnante dans le silence de ses bureaux, après consultation de ses prétendus « experts ».

Jean Claude Michéa, Les intellectuels, le peuple et le ballon rond, Climats 1998.

racaille en col blanc

Monsieur le Sénateur Maire,

“C’est la dignité, le respect des valeurs de la République que de permettre à des gens de pratiquer leur culte”, dites-vous pour justifier l’autorisation de la grande Mosquée de Marseille.

Vous n’êtes pas sans savoir, osons-nous le supposer, que la religion musulmane n’est pas seulement un culte, mais aussi une doctrine sociale et politique, et qu’en lui donnant un lieu de culte, vous donnez aussi une place forte, une citadelle à cette doctrine sociale et politique, dont l’institutionnalisation ne peut être qu’un premier pas pour les visées hégémoniques qui lui sont inhérentes.

Que proposez-vous pour éviter le passage ambitionné de l’institution d’un culte à l’activité sociale et politique en vue de cette hégémonie ? Rien probablement.

Vous n’êtes pas sans savoir que cette doctrine dénonce les libertés républicaines au nom de la loi musulmane, et que la liberté religieuse dont fait partie la liberté de culte que vous octroyez si généreusement, est proscrite et châtiée dans l’islam.

Quel est le sort du musulman apostat, seul terme pour désigner celui qui se convertit à une autre religion ? C’est souvent la mort, en tout cas l’exclusion, vous le savez Monsieur Gaudin. Quelles garanties avez-vous prises en donnant de tels gages à des adversaires acharnés de la laïcité, des libertés fondamentales, de l’égalité entre les uns et les autres ? Aucune, probablement.

Il faudrait accepter le culte au nom de nos valeurs, et refuser la doctrine sociale et politique, liée à ce culte, au nom de ces mêmes valeurs. Le faites-vous ? Non, Monsieur Gaudin. Monsieur le Sénateur-Maire, vous bradez nos valeurs, vous bradez notre histoire et nos combats."

(Yolande de Crussol, Maître de conférences, Département d’Etudes Arabes de l’Université Lille 3, Marie-Thérèse Urvoy, Professeur d’Islamologie, Institut Catholique de Toulouse, Dominique Urvoy, Professeur des Universités, Département d’Etudes Arabes de l’Université Toulouse le Mirail)

A la suite de la décision de la mairie de Marseille de construire l’une des plus grandes mosquées de France (alors que la ville en compte déjà plus de 60 !), trois universitaires français, spécialistes du monde arabe et de l’islam, ont envoyé le 03 août 2007 la lettre ci-dessus à Jean-Claude Gaudin, maire de la ville et dhimmi d’or 2009.

Gaudin, cette racaille pseudo républicaine en col blanc, fait partie de cette cohorte de personnages politiques de premier plan, qui croient, dans le meilleur des cas, que l’islam puisse être soluble dans les valeurs républicaines et que puisse naître un « islam de France » respectueux des codes culturels autochtones (c'est-à-dire profondément étrangers à la doctrine sociale et politique islamique), et, dans le pire des cas, instrumentalisent l’immigration musulmane communautaire consciente de son poids électoral croissant, en sachant pertinemment que cet « islam de France » n’est qu’un hochet spectaculaire destiné à faire croire aux gogos progressistes et bien pensants que l’islam puisse devenir en quelques décades ce qu’il n’est pas depuis quatorze siècles…

Très logiquement, pour venir vivre dans nos contrées parfumées, il ne devrait y avoir que deux solutions :

1-s’intégrer à la culture autochtone dominante, c’est-à-dire devenir français/européen, c’est-à-dire encore un processus d’acculturation, forcément douloureux car consistant à se déprendre –en partie ou en totalité- de sa culture d’origine au profit de la culture indigène (qui n’est pas celle de ces pseudo « indigènes de la république » chers à nos médias et qui sont bien des allogènes),

2-s’insérer, c’est-à-dire s’engager à respecter les codes culturels autochtones de façon à ne pas choquer ceux qui sont déjà là et à ne pas troubler la paix civile. Ou encore à ne pas pourrir le paysage en se baladant torchonnée (un peu comme ces touristes occidentaux qui se baladent à poils ou presque en terre étrangère au grand dam des locaux). L’insertion comme un sas, un premier pas, respectueux, vers cette culture d’accueil, chacun étant libre de ne pas entrer dans le processus d’acculturation (rester un étranger en terre occidentale, respectueux des mœurs autochtones), ou de rester, désirant s’intégrer, c’est-à-dire devenir un occidental en terre d’occident.

Il n’y a pas de troisième voie acceptable. Celle de Gaudin et de ses épigones progressistes libéraux (de « gauche » comme de « droite ») consiste à croire (ou faire semblant de) qu’une immigration massive de personnes profondément étrangères aux codes culturels de ce pays, puisse déboucher sur autre chose qu’une communautarisation accélérée et une cascade d’ « accommodements raisonnables » (cf photo ci-dessous) conduisant à détricoter l’architecture politique, sociale, juridique et éthique de ce pays. Déculturation et balkanisation.

ruemyrha.pngMais, en fin de compte, je me demande si le sieur Gaudin, si emblématique de la modernité qu’il soit (c’est-à-dire haïssable), n’est pas très cohérent avec lui-même et en phase avec l’esprit de l’époque et du monde ; Michéa montre, à mon avis de façon crédible, combien, désormais, nos sociétés occidentales ne sont plus organisées qu’autour d’un grand marché, censé apaiser les mœurs (le doux commerce) et d’une enveloppe juridique censée garantir à chacun la maximisation de ses droits individuels. Combien dans l'esprit de nos modernes, un code culturel sociétal normatif est devenu haïssable...Combien l’Etat, axiologiquement neutre à dessein, ne devrait plus imposer aucune valeur commune normatives. Combien le monde que j'aime (un plurivers de cultures singulières et parfois antagonistes et irréductibles) se situe aux antipodes de la vision Babelienne de nos élites (par défaut). Brasilia mon amour..

Dés lors que l’on ne considère les hommes que comme des électrons/consommateurs libres de toute appartenance culturelle, religieuse, philosophique, etc., et seulement préoccupés de leurs meilleur intérêt et du respect de leurs droits individuels inaliénables, comment défendre une culture dominante séculaire (ce pays n’est pas né en 1789…), des paysages, une tradition, des usages, des modes de vie singuliers, une certaine vision de la femme, de l’éducation, etc. ? Impossible.

Bonne illustration de ceci avec l'horrible Aubry qui déclarait tout récemment: «Nous pensons que l'identité de la France n'est pas ethnique, pas religieuse, pas culturelle» mais «c'est l'appartenance à des valeurs communes». Le problème est que la cuistrissime Aubry n'a pas jugé bon de détailler ces fameuses "valeurs communes" qui, me semble-t-il doivent se résumer aux mantras ordinaires bien pensantes récupérées par le marché, c'est-à-dire: "tolérance, vivrensemble et métissage"...

Reste à savoir si ces hommes et ces femmes appartenant à des civilisations traditionnelles (comme la notre il n’y a pas très longtemps) sauront devenir de bons occidentaux, c’est-à-dire de bons consommateurs procéduriers prompts à faire valoir leurs droits, ou si ce rêve moderne libéral, consumériste et légaliste, se fracassera sur la réalité des cultures et des communautés, c’est-à-dire, souvent, leur antagonisme irréductible.

Par ailleurs, comprendre la "pensée" de nos modernes permet de mesurer le degré de sincérité de ceux-ci lorsqu'ils lancent je ne sais quel débat national sur l'identité de ce pays...

10/11/2009

called to God

09/11/2009

mur rouge (rediff)

1961.jpgPar hasard, j’ai écouté ce jour la fin d’une émission de France Culture, « Du grain à moudre », souvent intéressante d’ailleurs, et consacrée à JF Revel récemment disparu, à travers le livre hommage qu’ a écrit Pierre Boncenne (Pour JF Revel, 2006).

J’ai suivi avec plaisir la discussion entre Besançon, Sirinelli et Boncenne, malheureusement parasitée par les péroraisons de Julliard. Revel, présenté à tort par la clique progressiste médiatico politique comme anticommuniste primaire (parlerait-on d'"anti fascisme primaire"?), était un érudit et un intellectuel de premier plan dont la constance de l’engagement antitotalitaire, dans la lignée de Raymond Aron, mérite le respect.

J’ai repensé à ce petit livre indispensable retraçant la correspondance entre Furet et Nolte (Fascisme et communisme, 1997) au sujet de la proximité idéologique des deux phénomènes totalitaires. Cette proximité, défendue par Revel dans nombre de ses ouvrages, mais aussi par Alain Besançon (Le malheur du siècle) constitue toujours un tabou en France et explique sans doute en partie la haine tenace et l’ostracisme dont il fut l’objet, sa vie durant et même après sa mort.

Sans doute parce qu’il existe un négationnisme procommuniste beaucoup plus hypocrite, plus efficace et plus diffus que le négationnisme pronazi, sommaire et groupusculaire, mais dont le comité de vigilance citoyen anti fasciste nous rebat les oreilles à longueur de journée, la danger étant bien sur majeur.

L’organisation de la non repentance à l’égard du communisme aura été la principale activité politique de l’ultime décennie du siècle, comme l’organisation de sa non connaissance aura été celle des sept décennies antérieures.

Le succès périodique du négationnisme procommuniste donne à tout nouveau livre rétablissant certaines vérités, et en particulier esquissant le parallèle sacrilège entre communisme et nazisme, l’apparence de la découverte (Qu’on se rappelle le tollé de la gauche, y compris la gauche non communiste, après la sortie du « Livre noir du Communisme » et la sortie grotesque de Jospin à l’Assemblée...). Or on n’en finirait pas d’aligner les citations dés 1918 pour l’appréciation exacte du bolchevisme, et dés 1933 pour la comparaison entre les totalitarismes, ou figurent déjà des constats et des arguments sans appels, mais aussi sans grands résultats sur la reconnaissance des crimes communistes.

Dans son « Passé d’une illusion » (Robert Laffon, 1995), François Furet (ancien communiste lui même) consacre un long passage à l’historien Allemand Ernst Nolte, qui avait fait l’objet avant lui d’une condamnation sommaire en Allemagne et en Occident pour avoir théorisé cette comparaison interdite.

On se rappelle pourtant d’André Gide, écrivant dans son retentissant « Retour de l’URSS » : « Je doute qu’en aucun autre pays aujourd’hui, fut-ce l’Allemagne de Hitler, l’esprit sois moins libre, plus courbé, plus craintif, terrorisé qu ‘en URSS». Et le doyen respecté des historiens du fascisme, Renzo de Felice (plutôt de sensibilité socialiste d’ailleurs), déclarant en 1988 comparant Hitlérisme et communisme : « La vérité en conclusion est qu’il s’agit de phénomènes identiques ; Le totalitarisme caractérise et définit le Nazisme comme le communisme, sans aucune différence réelle ; peut-être l’ais-je dis avec brutalité, mais j’estime que le moment est venu de s’en tenir aux faits et de briser les mythes faux et inutiles. » (Actes du colloque « Le stalinisme dans la gauche Italienne », mars 1988)

Furet et Nolte évoquaient à la fin de leur correspondance la thèse de « l’inutilité du vrai », dont s’était déjà emparé Revel dans « La connaissance inutile » (Grasset, 1988). Alain Besançon dans son « Malheur du siècle », en s’interrogeant à son tour sur les raisons de « l’amnésie du communisme et de l’hypermnésie du nazisme », et s’il reconnaissait le caractère unique et incomparable de la Shoah, concluait que les différences entre les deux totalitarismes sont dans la nature des motivations et non dans le degré du mal.

Pour Revel, « Ce qui distingue le communisme du Nazisme, ce n’est pas le système du pouvoir, il est identique dans les deux cas. C’est que le premier est une utopie et non le second ; Lorsqu’ Hitler supprime la démocratie et crée des camps d’extermination, il réalise ses idées et tient ses promesses. Lorsque c’est Lénine qui le fait, il réalise le contraire de ses idées et trahit ses promesses. Mais il le nie au nom de l’avenir qu’il prétend radieux. L’utopie rend légitime la déconnexion entre les intentions et les actes » (Fin du siècle des ombres, Fayard)

C’est la le paradoxe de l’après communisme : pourquoi y a-t-il encore tant de « compagnons de route », alors qu’il n’y a plus de route ?