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30/11/2012

géopolitique

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(...) Le lien entre pétrole et dollar est l’une des composantes essentielles de la puissance du dollar. Il justifie que les pays disposent de réserves en dollar considérables pour pouvoir payer leur pétrole, et par conséquent que le dollar soit une monnaie de réserve principale. Par voie de conséquence, ce lien pétrole/dollar est bien ce qui permet aux États-Unis de financer leur formidable déficit budgétaire et de se permettre une dette fédérale de plus de 15 000 milliards de dollars. Aujourd’hui tout le monde parle des dettes et crises européennes, mais les États-Unis sont, sur le plan de l’endettement (endettement fédéral, endettement des États, endettement des ménages) dans une bien pire situation que les Européens. Cependant leur bouclier s’appelle “dollar” et on peut penser qu’ils ont utilisé le talon d’Achille grec des Européens pour affaiblir l’Union européenne et fragiliser l’euro. Imaginez que la crise de la Grèce n’ait pas éclaté, et alors vous aurez ce qui se passait avant son éclatement : les banques centrales des émergents continueraient à accumuler de l’euro et à diminuer leur réserves de dollars… On comprend mieux pourquoi la Grèce a été conseillée par Goldman Sachs et JP. Morgan…

(...) En 2009, la compagnie américaine Noble Energy, partenaire d’Israël pour la prospection, a découvert le gisement de Tamar à 80 km d’Haïfa. C’était la plus grande découverte mondiale de gaz de 2009 (283 milliards de m3 de gaz naturel) et en 2009 donc, le statut énergétique d’Israël a radicalement changé, passant d’une situation presque critique (plus que 3 ans de réserves et une très forte dépendance vis-à-vis de l’Égypte) à des perspectives excellentes. Puis en octobre 2010, une découverte encore plus considérable a brutalement donné à Israël plus de 100 ans d’autosuffisance en matière gazière! Israël a trouvé un méga-gisement offshore de gaz naturel qu’il estime être dans sa ZEE : le gisement Léviathan.

Léviathan est situé à 135 km à l’ouest du port d’Haïfa, on le fore à 5000 m de profondeur, avec 3 compagnies israéliennes plus cette fameuse compagnie américaine, Noble Energy. Ses réserves sont estimées à 450 milliards de m3 (pour avoir un ordre de grandeur, les réserves mondiales prouvées de gaz en 2011 sont de 208,4 trilliards de m3, soit 208 400 milliards de m3 et un pays comme la Russie possède 44,6 trilliards). Quoiqu’il en soit, en 2010, Léviathan fut la plus importante découverte de gaz en eau profonde de ces 10 dernières années. Je ne donne pas de détail ici sur les découvertes faites parallèlement en mer Égée, mais elles sont considérables et je vous demande simplement de garder en tête que la Grèce est désormais un pays extrêmement potentiel sur le plan gazier ce qui participe peut-être aussi du déclenchement d’une crise européenne qui aboutira bientôt… à la privatisation totale du système énergétique grec…

(...) La Syrie c’est un peu plus de 20 millions d’habitants : 80% d’Arabes sunnites, 10% d’Alaouites une forme d’islam rattachée au chiisme, mais pas celui d’Iran) et 10% de chrétiens. Bachar el-Assad a à ses côtés 2 millions d’Alaouites encore plus résolus que lui à se battre pour leur survie et plusieurs millions de minoritaires qui ne veulent pas d’une mainmise sunnite sur le pouvoir. Il faut comprendre qui sont ces Alaouites. Il s’agit d’une communauté issue, au Xème siècle, aux frontières de l’Empire arabe et de l’Empire byzantin, d’une lointaine scission du chiisme, et qui pratique un syncrétisme comprenant des éléments de chiisme, de panthéisme hellénistique, de mazdéisme persan et de christianisme byzantin. Il est très important pour notre analyse de savoir que les Alaouites sont considérés par l’islam sunnite comme les pires des hérétiques. Au XIVème siècle, le jurisconsulte salafiste Ibn Taymiyya, ancêtre du wahhabisme actuel et référence de poids pour les islamistes du monde entier, a émis une fatwa demandant leur persécution systématique et leur génocide.

Les Chrétiens de Syrie ont vu ce qui s’est passé pour les Chrétiens d’Irak après la chute de Saddam Hussein. Ils voient ce qui se passe en Égypte pour les Coptes, après la victoire des islamistes. Les Druzes savent aussi qu’ils sont, comme les Alaouites, considérés comme des hérétiques à détruire par les combattants salafistes et les Frères musulmans. Il est absolument illusoire de penser, comme on le pense en Occident, que les Alaouites accepteront des réformes démocratiques qui amèneraient mécaniquement les salafistes au pouvoir.

Je le répète : l’erreur consiste à penser que le pays est entré en guerre civile en 2011. Il l’était déjà en 1980 quand un commando de Frères musulmans s’est introduit dans l’école des cadets de l’armée de l’air d’Alep, a mis de côté des élèves officiers sunnites et des alaouites et a massacré 80 cadets alaouites en application de la fatwa d’Ibn Taymiyya. Les Frères musulmans l’ont payé cher en 1982 à Hama, fief de la confrérie, que l’oncle de l’actuel président a rasée en y faisant peut-être 20 000 morts. Les violences intercommunautaires n’ont en réalité jamais cessé mais cela n’intéressait pas l’Occident car il n’y avait à ce moment aucun agenda pétrolier et gazier concernant la Syrie, ni aucun agenda contre l’Iran.

(...) Je l’ai dit, la crise syrienne a éclaté à cause de l’ingérence saoudienne et qatarie (soutenue par les ingérences française, britannique et américaine). L’Arabie Saoudite et le Qatar, avec chacun leurs clientèles, défendent un projet islamiste sunnite pour le Moyen-Orient. De la Libye jusqu’à la Tunisie et l’Égypte, ils ont soutenu le printemps arabe, l’ont peut-être même dire suscité, amenant au pouvoir les Frères musulmans et les salafistes, eux-mêmes en concurrence pour l’établissement d’une société arabe islamique réunifiée dans un seul et même État islamique. On pourrait d’ailleurs s’interroger sur la symétrie étrange entre les Révolutions colorées soutenues par les Américains dans la périphérie de la Russie au début des années 2000, et les révolutions arabes soutenues par le Qatar, l’Arabie Saoudite et sans doute aussi discrètement Washington, au début des années 2010. (...)

Aymeric Chauprade, Realpolitik.TV, 2012

source/suite

A lire ABSOLUMENT pour comprendre les véritables enjeux derrière la propagande ordinaire et la désinformation quotidienne+++

26/11/2012

tout va bien

piqué chez Jovanovic. voir aussi les distribution de vivres à la population Grecque. et la complaisance des autorités. vue l'évolution de la situation, et la détresse des populations concernées, on peut se demander si certains en Europe ne souhaitent pas l'émergence de partis/mouvances nationalistes de ce genre. pourquoi? qui tire les ficelles? qui peut croire que les européens vont se laisser liquider en silence? quelle alternative à l'aube dorée leur offre-t-on? que proposent nos classes politiques corrompues hormis l'austérité, la régression sociale brutale? comment expliquer le gap entre cette complaisance sans fin à l'égard des puissances financières (voir l'éxonération des banques US des contraintes de Bâle III) et l'intransigeance des mêmes puissants à l'égard des peuples européens?

25/11/2012

yes u do

ahhhh ça détend aprés l'autre follasse progressiste. et encore je vous ai épargné l'extrait où elle refuse d'avouer que son plat préféré reste le confit de porc...(pas s'aliéner le camp progressiste à babouches, sûrement)

gone crazy

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podcast

22/11/2012

dorcels'girls

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 " (...) Sans tomber dans la connivence journalistique, je rigole encore de l’excellent papier de Denis Cheyrouze, publié sur ce site voltairien, à propos du happening nul des Femen, sortes de Pussy Riot du pauvre, lors de la manifestation anti-mariage gay de dimanche dernier. Du coup, le mouvement catholique Civitas, principal organisateur de ce raout, se voit menacé de dissolution, suite à un courrier signé de six élus socialistes. Marrant ce tropisme qu’ont les gens de gauche de vouloir interdire tout ce qui leur déplait. Moi qui suis de droite par défaut, car n’étant pas de gauche, loin de moi l’idée de vouloir dissoudre ce collectif de jolies nénettes, au demeurant plutôt bien roulées. Tout au mieux, ce petit conseil prodigué : arrêtez la politique, on embauche chez Marc Dorcel !

Au fait, ce qui aurait eu de la gueule, cela aurait été que les mêmes pétroleuses se déguisent en égéries SS, façon Charlotte Rampling dans Portier de nuit, et s’en aillent distribuer des tracts révisionnistes, à la sortie de la synagogue. Là, elles se seraient sûrement fait casser la gueule pour de bon. En l’occurrence, de qui aurait-on exigé la dissolution ? Des foufounes en folie ou de la synagogue ?"

Nicols Gauthier, Bd Voltaire, 2012

merci Popeye, excellent.

20/11/2012

radio-france euuhh RTBF!

"l'interview du politologue ou du candidat du Likoud?" ho ho mdr!

en passant. je continue à penser que ce conflit n'est pas le nôtre et que le CRIF (qui appelle ces jours-ci à défiler pour soutenir Israel) devrait être dissous et les mecs qui défilent avec des drapeaux palestiniens catapultés d'urgence à Gaza.

gauche-kérozène

19/11/2012

chaos

Pendant que François Normal cherche des idées: (vous ne le verrez pas au JT de France 2, merci Jovanovic)

"J'ai lu cet article de Challenges et j'en ai pas cru mes yeux. L'institut de Claude Bébéar, nous dit le journal de Claude Perdriel "a établi une liste de mesures" pour aider/inspirer/influer le gouvernement de François Hollande afin "d'économiser 50 milliards d'euros sur 5 ans. Et vous ne devinerez jamais c'est "Pierre-Mathieu Duhamel, président du comité stratégique de KPMG, qui a piloté l'équipe en charge du rapport". Ben oui... les libéraux passent leurs idées par des pseudo think-thanks pour influer sur les intellos français en panne d'idées. Wiki: "KPMG International est une coopérative de droit suisse qui coordonne un réseau de cabinets nationaux, membres indépendants aux plans juridiques et financiers. KPMG est présent dans 150 pays dans le monde et compte près de 145 000 salariés". Le wiki français oublie juste de préciser que KPMG est le résultat du "merger of Peat Marwick International and Klynveld Main Goerdeler"... Le wiki anglais est bien plus précis, surtout la partie historique. Etonnant comme oubli. Voici leurs idées pour économiser et pour continuer à payer des intérêts aux banques étrangères.

- Supprimer 300.000 postes de fonctionnaires (9 milliards d'euros)

- Diminuer les indemnités chômage (4,5 milliards d'euros)

- Réduire les remboursements maladie (10 à 15 milliards d'euros)

- Faire le tri dans les aides au logement (9 milliards d'euros)

- Rogner les avantages familiaux (7 milliards d'euros)
Vous pouvez en fait traduire par "nous voulons remplacer le système de protection français par un vrai système anglo-saxon". Lire ici Challenges avec attention. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012"

Les espagnols dérouillent sévère++(idem, merci Jojo)

"Environ 15.000 personnes se sont présentées (!!) pour 150 postes d'ouvriers chez le fabriquant John Deere... "More than 15,000 people looking for work queued to apply for just 150 vacancies at the factory of agricultural machinery company John Deere on the outskirts of Madrid", lire ici le Telegraph. Question: combien de temps avant que les CRS espagnols déposent leur matraque, puisque les policiers classiques manifestent de plus en plus souvent. Notre lecteur Julien, lui, a vu, qu'un "petit entrepreneur de la province de Burgos, étranglé par la crise et ne pouvant faire face à un remboursement et menacé de saisie, a mis le feu à son agence bancaire", lire ici Diario de Burgos.

Notre lecteur Mr Meoni a participé aux manifestations. Voici son témoignage: "J'ai pu récupérer la scène filmée de l'agression du gosse de 13 ans par les robocop lors de la grève en espagne. Le môme est tombé après avoir été poussé par un premier flic. Ensuite, alors qu'il était à terre, un deuxième flic lui a asséné deux coups de matraque en pleine tête, occasionnant une plaie ouverte nécessitant 4 points de suture. On voit également sur l'image, une jeune fille tentant de protester contre cette violence gratuite... total, elle a aussi ramassé de la pora... Les images sont dures à obtenir, bloquées suites aux consgnes du Ministre de l'Intérieur de censurer tout enegistrement de charges policières. Mais ce que j'ai vu à Zaragoza où j'ai défilé et passé une partie de la nuit ressemblait à une vraie guerre civile, avec tirs de balles en caoutchouc et lacrymogènes, sns parler des arrestations arbitraires. Les flics ne font aucune différence et frappent sans discernement, femmes, enfants, seniors, handicapés... Effarant...""

16/11/2012

EIN OURS!!!!


14/11/2012

hiver européen

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"Imaginons un pays.

Une crise financière sans précédent provenant de Wall Street va déstabiliser son économie. En moins d’un an, le pays plonge en récession et la baisse de la production combinée à l’augmentation du chômage de 9 à 14% de la population active vont gravement détériorer les finances de l’état. Ces finances étaient déjà fragiles à cause d’une dette importante contractée de manière plutôt contestable. Mais la nouvelle montée en flèche de l’endettement due à la crise économique inquiète les autorités qui procèdent à un changement de gouvernement et mettent au pouvoir un conservateur issu de la bourgeoisie, économiste formé à la London School of Economics. Le gouvernement formé par ce dernier a alors un objectif prioritaire : faire baisser la dette du pays et relancer l’économie. La solution leur semble très simple : l’état va devoir économiser en coupant dans les dépenses et en augmentant les impôts. La souffrance engendrée sur les classes les plus pauvres est vue comme un mal nécessaire pour rétablir des finances « saines ».

Mais la situation politique est très instable, et passer de telles mesures au parlement n’est pas évident. C’est donc par une suite de décrets-loi exceptionnels que quatre plans d’austérité vont être successivement appliqués au pays au cours des deux années suivantes. La liste des mesures prises est sans fin : baisse de 25% des salaires dans le secteur public, baisses à répétition de toutes les allocations sociales (chômage, famille, assurance maladie), augmentations à répétition de l’impôt sur le revenu, de la TVA, et des taxes sur des produits de consommation comme la cigarette et l’alcool.

Cette cure d’amaigrissement très violente du budget de l’état a des conséquences catastrophiques : l’économie s’écroule et le chômage explose de 14% à 22% en un an alors que la production économique (PIB) chute de 7,7%. La société est en état de choc et les orientations politiques se polarisent vers l’extrême gauche et le parti nazi, ce dernier connaissant subitement un succès fulgurant. Malgré cette évolution, le gouvernement décide d’intensifier l’austérité, étant convaincu que son échec est dû à l’insuffisances des mesures prises. Un nouveau paquet d’austérité est adopté par décret alors que le chômage est à 22%. Dans une déclaration officielle, le gouvernement annonce « qu’il reste maintenant moins de 100 mètres jusqu’à la cible. »

La suite de l’histoire est connue : un an plus tard, le PIB chute à nouveau de 7,5% et le chômage passe à 28%. La radicalisation politique de la population s’intensifie, menant à l’arrivée au pouvoir en 1933 du parti nazi et d’Adolf Hitler, ce dernier s’étant servi de l’effondrement économique et social du pays comme levier pour sa campagne de propagande. Car en effet, il n’est pas question ici de la Grèce. Cette description factuelle est celle des dernières années de la république de Weimar entre 1929 et 1933, les années sombres qui ont mené au nazisme et à la deuxième guerre mondiale. Le gouvernement dont il est question ici est celui du chancelier Heinrich Brüning, nommé à cette fonction en 1930 par le président fédéral Paul von Hindenburg. Son entêtement à mener une politique d’austérité extrême a fait imploser l’économie et la société allemande en l’espace de deux ans.

Cette expérience de cure d’austérité et ses conséquences, l’accession du parti nazi au pouvoir menant quelques années plus tard à la deuxième guerre mondiale, ne semble en fin de compte pas avoir été aussi traumatisante que cela. Il faut chercher très profond dans les archives internationales des trois dernières années pour trouver des journalistes ou des personnalités médiatiques faisant référence à ce précédent historique pour aborder la problématique actuelle. Sous l’effet de l’austérité, le taux de chômage en Grèce est passé de 9,5% en juillet 2009 à 12,5% en juillet 2010, 17,8% en juillet 2011 et 25,1% en juillet 2012.

Simultanément, on sait que  le parti néo-nazi grec « aube dorée » est passé de 0,46% des votes aux élections européennes de 2009 à 5,3% aux élections municipales d’Athènes en 2010, puis 6,92% aux élections législatives de Juin 2012, et que 12% des personnes sondées approuvaient l’attitude du parti en mai 2012, part qui atteint les 22% en Septembre 2012. L’accumulation de ces faits ne cherche en aucun cas à prédire une accession, peu probable, d’un parti néo-nazi au pouvoir d’un pays subissant l’austérité européenne. Les mêmes causes ne peuvent avoir les mêmes effets dans le domaine si aléatoire des comportements sociaux. Ce qui est démontré par contre, c’est que la situation économique et sociale atteinte à l’automne 2012 en Grèce est du même ordre que celle de l’Allemagne en 1933.

Il est alors sidérant et inquiétant de constater que le niveau de préoccupation atteint par les institutions et les politiciens européens ne dépasse pas une sporadique phrase de compassion, pommade cynique servant à faire passer les nouveaux plans d’austérité et de privatisation. Fin 2010, on a pu s’inquiéter des risques économiques que pourraient amener l’austérité. Fin 2011, les conséquences dramatiques de ces mesures laissaient espérer une prise de conscience et un virage politique. Fin 2012, le potentiel destructeur avéré et abouti de cette politique combiné à un aveuglement proportionnel des grands décideurs européens ne laisse plus beaucoup de place à l’optimisme pour les temps à venir.

Le grand traumatisme fondateur qui régit aujourd’hui la politique économique allemande et européenne est la peur de l’inflation et de l’instabilité monétaire. Pourtant, la grande crise d’hyperinflation a eu lieu en Allemagne en 1922-1923, une décennie avant la grande dépression et la montée du nazisme. Dans la conscience collective des décideurs, il semble que l’annulation par l’inflation de toutes les fortunes personnelles d’Allemagne ait un impact bien plus important que la destruction de l’économie et de la société allemande par les politiques d’austérité en 1930-1933.

Quelle explication trouver au fait qu’une erreur si grossière et dramatique soit reproduite 80 ans plus tard exactement à l’identique par l’élite du même pays? La seule différence, de taille, est que cette erreur est aujourd’hui infligée à un autre peuple et non au sien… On pourra remarquer que le mot « Schuld » en allemand signifie aussi bien « dette » que « faute » ou « culpabilité ». Pour les élites conservatrices germanophones, le fait que les pays surendettés aient « fauté » n’est même plus un rapprochement facile : le concept linguistique est tout simplement équivalent. On peut alors se demander si ce n’est pas un excès d’antique morale religieuse qui pousserait la classe dirigeante allemande à assimiler le « mal nécessaire » de l’austérité à une « punition ».

La question de la responsabilité de ce drame restera probablement longtemps ouverte, mais il y a maintenant urgence à éviter le pire."

source/chronique d'un hiver européen via La chute/Patrick Reymond

12/11/2012

what else?

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Je vous suggère de faire un petit tour chez Jovanovic, ça vaut le détour (comme toujours).

lutte des classes

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« Le jour où la merde vaudra de l’or, le cul des prolétaires ne leur appartiendra plus » (Henry Miller).

"La crise ? Quelle crise ? La grande crise financière de 2008 a seulement montré aux banques et aux grandes sociétés qu’en cas de difficultés, les fonds publics seront toujours là pour les dépanner. Pour les plus riches, à qui l’Etat a sauvé la mise, les profits n’ont jamais cessé. Aux Etats-Unis, aucun responsable de la faillite des crédits immobiliers (les fameux subprimes) n’a été sanctionné. Les rares qui ont été poursuivis ont été acquittés et, grâce à leurs réseaux, les « barons » de Wall Street sont déjà retombés sur leurs pieds. Aujourd’hui comme hier, les profits des sociétés d’assurance et des établissements bancaires qui n’ont dû leur survie qu’à l’intervention massive des pouvoirs publics, continuent à s’envoler.

En avril dernier, on apprenait ainsi que les gérants des fonds spéculatifs (hedge funds) ont touché des sommes records en 2009, les cinq premiers ayant gagné chacun plus d’un milliard de dollars. Le leader du classement était l’Américain David Tepper, du fonds de placement Appaloosa Management, qui a perçu quatre milliards de dollars – du jamais vu dans ce secteur –, le second de la liste étant le financier américain d’origine hongroise George Soros, qui a gagné 3,3 milliards de dollars. Au total, les vingt-cinq dirigeants de fonds spéculatifs les plus payés au monde ont perçu 25,3 milliards de dollars, soit le double de ce qu’ils avaient gagné en 2008. Ce qui signifie que, « sur les fonds publics prêtés au cours de l’année 2009, soit à très bas taux, soit à taux zéro, pour sauver le système économique mondial de la déconfiture totale, les gérants et propriétaires des hedge funds les plus importants ont réalisé, pendant une crise qui dure toujours, des bénéfices sans précédent. Ils ont tout simplement pris les bénéfices des intérêts et des services produits par l’argent public »"

Eléments 03/2011-Alain de Benoist/source et suite

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"Le 25 mai 2005, Mr Warren Buffett déclara sur la chaîne de télévision CNN : “ Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner.”" source/wiki

06/11/2012

soumission

villepin
















"Figurant parmi les principaux lobbies homosexuels à l'origine de la prochaine loi sur le mariage homosexuel ou lesbien, Act-Up, qui était subventionné à hauteur de 559.942 euros en 2009 comptait alors 137 adhérents (soit 4087 euros par adhérent!)." Faits et documents 1-15/11/2012.

"Devenu avocat, l'ancien premier ministre UMP Dominique de Villepin a pour principal client le Qatar. Apprécié pour avoir critiqué la "loi anti-burqa", c'est lui qui a conseillé cette monarchie pétrolière pour la création d'un fonds d'investissements vers les banlieues "défavorisées" [comprendre islamisées]. Conseil du fonds souverain Qatar Luxury Group, il est par ailleurs le tuteur de l'une des filles de l'émir, actuellement étudiantes à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris." Ibid.

 
podcast

05/11/2012

d'accord

Le 1er novembre 2011, Mario Draghi a succédé à Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque centrale européenne (BCE). Seulement voilà : Mario Draghi a été, de 2002 à 2005, vice-président de la branche européenne de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs. D’après Marc Roche, journaliste et coauteur du documentaire dont il est question plus haut,« l’une de ses missions est [alors] de vendre le produit financier “swap”permettant de dissimuler une partie de la dette souveraine, qui a permis de maquiller les comptes grecs ».

Qui peut douter qu’il y ait là un léger problème ?

Or mardi soir 4 septembre 2012, sur Arte, était diffusé un (très bon) documentaire : « Goldman Sachs : la banque qui dirige le monde ». Vers la 64e minute, on pouvait voir et entendre cet échange délicieux et édifiant :
- Le journaliste : « Au sujet de Mario Draghi [président de la BCE], ses critiques montrent du doigt son passage chez Goldman Sachs, en disant : “Il y a là des questions éthiques qui se posent.” »
- Jean-Claude Trichet (ancien président de la BCE) :« Stop ! Je réfléchis… Je ne m’attendais pas à cette question. »
- Le journaliste : « Prenez tout votre temps… »
- Jean-Claude Trichet : « Oui mais moi je ne veux pas répondre, donc vous ne me posez pas la question. On est bien d’accord ? Vous ne me posez pas la question. »
- Le journaliste : « D’accord. »

source/LIESI

03/11/2012

ok?

 

 algérie,castoriadis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au fond, c’est quoi l'Algérie?

Une partie du Maghreb, ce "couchant", une région peuplée dans l'antiquité de berbères berbérophones, successivement colonisés par des phéniciens (Carthage) puis des romains, puis des Vandales, puis des arabo-musulmans depuis le début du VII ème siècle après JC et, enfin, depuis le début du XV ème siècle une régence ottomane jusqu'à l'arrivée de Bugeaud et la chute de la smala d'Abd el kader. Autant dire que l'Algérie, en tant que nation, n'existe que depuis la colonisation française...Or la colonisation européenne a duré 130 ans, la régence Turque a duré plus de 3 siècles, la colonisation arabo musulmane dure depuis 14 siècles...

Si les algériens parlent l'arabe aujourd'hui et prient Mahomet c'est uniquement parce qu'ils furent envahis, colonisés par des arabes et convertis de force à l'islam...comme le dit Castoriadis ci-dessous. Mais alors pourquoi ne pas demander aux arabes ou aux turcs des excuses? parce que  ce sont des musulmans, simplement..où l'on voit clairement la vision hémiplégique -sinon malhonnête- de ces cuistres du FLN, assassins notoires et seuls responsables du chaos algérien contemporain fait de misère économique de masse, d'illettrisme, de corruption endémique, de violence, de marasme intellectuel, de haine à l''égard de ce que nous sommes (vous avez perdu la guerre, les mecs, faut pas l'oublier!) mais couinant à chaque instant pour "plus de visas" et venat se faire soigner au Val de Grâce...un peu de cohérence et d'honnêteté ne nuirait pas à ces enculés d'oligarques suiffeux tentant vainement de masquer la faillite totale de l'Algérie post-coloniale dans une posture martiale et revancharde à deux balles.

Finalement la seule question est: qu'attend le peuple algérien pour virer ces connards à foie jaune et reprendre le contrôle de son destin?

"(...) On est capable en Occident, du moins certains d'entre nous, de dénoncer le totalitarisme, le colonialisme, la traite des Noirs ou l'extermination des Indiens d'Amérique. Mais je n'ai pas vu les descendants des Aztèques, les Hindous ou les Chinois, faire une autocritique analogue, et je vois encore aujourd'hui les Japonais nier les atrocités qu'ils ont commises pendant la Seconde guerre mondiale. La colonisation de certains pays arabes par les Européens a duré, dans le pire des cas, 130 ans: c'est le cas de l'Algérie, de 1830 à 1962. Mais ces mêmes Arabes ont été réduits à l'esclavage et colonisés par les Turcs pendant cinq siècles. La domination turque sur le Proche et le Moyen-Orient commence au XVe siècle et se termine en 1918. Il se trouve que les Turcs étaient musulmans - donc les Arabes n'en parlent pas. L'épanouissement de la culture arabe s'est arrêté vers le XIe, au plus le XIIe siècle, huit siècles avant qu'il soit question d'une conquête par l'Occident. Et cette même culture arabe s'était bâtie sur la conquête, l'extermination et/ou la conversion plus ou moins forcée des populations conquises. En Egypte, en 550 de notre ère, il n'y avait pas d'Arabes - pas plus qu'en Libye, en Algérie, au Maroc ou en Irak. Ils sont là comme des descendants des conquérants venus coloniser ces pays et convertir, de gré ou de force, les populations locales. Mais je ne vois aucune critique de ces faits dans le cercle civilisationnel arabe. De même, on parle de la traite des Noirs par les Européens à partir du XVIe siècle, mais on ne dit jamais que la traite et la réduction systématique des Noirs en esclavage a été introduite en Afrique par les marchands arabes à partir des XI-XIIe siècles (avec, comme toujours, la participation complice des rois et chefs de tribus noirs), que l'esclavage n'a jamais été aboli spontanément en pays islamique et qu'il subsiste toujours dans certains d'entre eux." (1)

"(...) Je ne dis pas que tout cela efface les crimes commis par les Occidentaux, je dis seulement ceci: que la spécificité de la civilisation occidentale est cette capacité de se mettre en question et de s'autocritiquer. Il y a dans l'histoire occidentale, comme dans toutes les autres, des atrocités et des horreurs, mais il n'y a que l'Occident qui a créé cette capacité de contestation interne, de mise en cause de ses propres institutions et de ses propres idées, au nom d'une discussion raisonnable entre êtres humains qui reste indéfiniment ouverte et ne connaît pas de dogme ultime."

"(...) L'écrasante majorité de la planète ne vit pas l'"égalisation des conditions", mais la misère et la tyrannie. Et, contrairement à ce que croyaient aussi bien les libéraux que les marxistes, elle n'est nullement en train de se préparer pour accueillir le modèle occidental de la république capitaliste libérale. Tout ce qu'elle cherche dans le modèle occidental, ce sont des armes et des objets de consommation - ni le habeas corpus, ni la séparation des pouvoirs. C'est éclatant pour les pays musulmans - un milliard d'habitants -, pour l'Inde - presque un autre milliard -, dans la plupart des pays du Sud-Est asiatique et d'Amérique latine. La situation mondiale, extrêmement grave, rend ridicules aussi bien l'idée d'une "fin de l'histoire" que d'un triomphe universel du "modèle démocratique" à l'occidentale. Et ce "modèle" se vide de sa substance-même dans ses pays d'origine."(2)

(1)  Cornélius Castoriadis, http://www.republique-des-lettres.fr/232-cornelius-castoriadis.php

(2)  C Castoriadis,  La montée de l'insignifiance, (Les carrefours du labyrinthe IV), Seuil.

Quant à nos élites, hollandaises ou copéistes, pour l’essentiel des pleutres imbéciles sans la moindre profondeur historique et travaillés jusqu’à la moelle par un ethno-masochisme (Faye) débridé sinon par quelques réseaux sionistes et néo-cons alimentant le story-telling d'un Conflit de civilisations ou la simple peur de voir se tarir le robinet énergétique, ils seraient bien inspirés de s'acheter un cerveau. Ou des couilles. Voire les deux.


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01/11/2012

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