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28/06/2014

Les merguez, c'est maintenant! Apologie de la sécession.

Depuis que la gauche n’est plus socialiste et, dans son abandon de la critique sociale d’un monde désormais régi par les seules règles d’airain du capitalisme globalisé, s’est faite, sans trop d’efforts, l’ambulance de ce dernier, elle se condamne, années après années, à ne plus produire en fait de programme politique que quelques mesures sociétales parfaitement secondaires mais à même de faire tourner les moulins à prières du landernau médiatique et politique.

Ainsi, le spectacle politique n’est-il plus occupé, en général, que par des débats parfaitement secondaires tels la « dépénalisation » de telle ou telle drogue ou addiction, le « mariage homosexuel », l’ »homoparentalité » (cet oxymore), ou la parité « homme-femme » d’une classe politique toujours plus servile et abjecte, tendue vers le seul objectif de se payer sur le dos du peuple qu’elle est censée représenter.

Aux formidables avancées sociétales et/ou culturelles d’une gauche qui n’en est plus (et vécues comme des « résistances » à un ordre moral et symbolique patriarcal, clérical et militariste toujours plus évanescent) répondent les spectaculaires transgressions économiques d’une droite qui n’en est plus non plus car désormais ralliée à la seule défense de ses intérêts de classe depuis son adoption en bloc de la vulgate bourgeoise et son obsession de l’argent et de la représentation sociale. Dans cette seule perspective d’unification juridico-marchande de sociétés autonomes et auto-instituées, toute référence publique à des valeurs ou codes moraux, philosophiques ou religieux communs est désormais proscrit au profit du seul marché extensif (et ses malls climatisés peuplés de zeks) encadré du seul droit procédural (et ses cohortes d’avocats marrons toujours prompts à faire valoir les droits naturels et positifs de chacun contre les mêmes de son voisin dans une ambiance de guerre de tous contre tous très bien décrite dans le Léviathan de Hobbes, qui n’était pas précisément optimiste sur l’avenir de nos sociétés libérales.

Parmi ces questions sociétales secondaires si parfaitement mises en avant par le Spectacle afin de masquer l’abandon des vraies questions, figure le « vote des étrangers », que ne cesse d’agiter la chapelle progressiste, les uns (tendance Inrocks/Libé/Télérama) préoccupés de voir leur électorat populaire/ouvrier/prolétaire leur cracher à la gueule et pressés de se reconstituer un électorat de substitution, les autres (tendance La Tribune, Valeurs actuelles), impatients d’agiter quelques hochets traditionnels prompts à tromper les couillons dans une fiction d’alternance politique rejouée depuis quelques générations maintenant.

Or sans forcément remonter à Aristote (3) qui énonce clairement dans son livre politique les conditions de la paix civile (« partager des valeurs civilisationnelles communes), on peut s’arrêter à Castoriadis, fidèle d’Aristote et des Lumières, revenu de l’illusion léniniste et trotskyste mais nullement dupe de la forme envahissante de nos sociétés libérales qui mettait en garde contre les «bavardages sur la coexistence de n'importe quelle culture dans la diversité», estimant que le problème posé par l'immigration n'était pas (contrairement à la doxa libérale mais aussi marxiste) «économique», mais «profondément politique et culturel». Bong ! En outre, évoquant la «fermeture des sociétés islamiques» sous l'influence d'une «religion qui veut toujours régenter la société politique et civile au nom d'une loi révélée», et ne prenant pas plus de gants avec les intégristes qu'avec les staliniens ou les néolibéraux, il réfutait le victimisme musulman, qu'il sentait croître, comme une «mythologie grotesque» et antihistorique et il considérait que «les musulmans ne peuvent vivre en France que dans la mesure où, dans les faits, ils acceptent de ne plus être des musulmans sur une série de points (droit familial, droit pénal)». 

En considérant l’irruption massive de peuples étrangers nullement désireux de se dépouiller d’une partie d’eux-mêmes (et au contraire prompts à revendiquer toujours plus de privilèges  -lex privata- et d’ « accommodements raisonnables » en rupture avec la tradition républicaine d’égalité devant la Loi mais encouragés en toutes occasions par la même chapelle progressiste/libérale au nom d’une « laïcité ouverte ») dans nos sociétés d'abondance marquées par la «montée de l'insignifiance» liée à la «transformation des humains en machines à produire et à consommer» comme à la dépolitisation des existences individuelles ou à la soumission à un «conformisme généralisé» et à une marchandisation sans limites aboutissant à une «décomposition des sociétés occidentales» («la privatisation, l'apathie, l'inimaginable dégradation du personnel politique» (1)) on ne peut raisonnablement, à moins d’être croyant, imaginer meilleure fenêtre sur le chaos à venir.

Ainsi, que ce soit par calcul politique à court terme, par simple ignorance ou par soumission au credo progressiste enjoignant de déconstruire  tous les rapports sociaux, traditionnels et figés, avec leur cortège de conceptions et d'idées antiques et vénérables (2),nos modernes en arrivent à imposer, à ré-introduire dans le champ politique contre le simple bon sens mais aussi contre toute une tradition de la pensée du Politique, les conditions propres à toute guerre civile de religion. Le paradoxe étant que cette tradition philosophique libérale, (éminemment importante, nous sommes TOUS des libéraux sans avoir lu Constant de même que nous sommes tous également cartésiens sans avoir lu Descartes ou chrétiens sans croire ni pratiquer, nous autres européens de souche ou de tradition) est le propre de philosophes qui, après deux siècles de guerres de religions qui déchiraient le corps social jusqu’au sein des familles, voulaient absolument immuniser la société contre cette abomination.

(1) Une société à la dérive. Entretiens et débats 1974-1997, Cornelius Castoriadis.

(2) « La bourgeoisie...partout ou elle a conquis le pouvoir, a foulé aux pieds les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens complexes et variés qui unissaient l'homme féodal à ses supérieurs naturels, elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d'autre lien, entre l'homme et l'homme, que le froid intérêt, les dures exigences du paiement au comptant. Elle a noyé les frissons sacrés de l'extase religieuse, de l'enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité naïve dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d'échange ; elle a substituée aux nombreuses libertés, si chèrement conquises, l'unique et impitoyable liberté du commerce. La bourgeoisie a dépouillée de leur auréole toutes les activités qui passaient jusque là pour vénérables et qu'on considérait avec un sain respect. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle en a fait des salariés à ses gages. La bourgeoisie a déchiré un voile de sentimentalité qui recouvrait les situations de famille et les a réduites à n'être que de simples rapports d'argent...[...] La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les conditions de la production, c'est-à-dire tous les rapports sociaux ; Tous les rapports sociaux, traditionnels et figés, avec leur cortège de conceptions et d'idées antiques et vénérables, se dissolvent ; ceux qui les remplacent vieillissent avant d'avoir pu s'ossifier. Tout ce qui avait solidité et permanence s'en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané, et les hommes sont forcés, enfin, d'envisager leurs conditions d'existence et leurs rapports réciproques avec des yeux désabusés. Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s'implanter partout, exploiter partout, établir partout des relations ; Par l'exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au désespoir des réactionnaires, elle a enlevé à l'industrie sa base nationale, Les vieilles industries nationales ont été détruites et le sont encore tous les jours.» Karl Marx et Friedrich Engels, Manifeste du parti communiste, 1848.

(3) « L'absence de communauté nationale est facteur de guerre civile, tant que les citoyens ne partagent pas les mêmes valeurs de civilisation. Une cité ne se forme pas à partir de gens pris au hasard, et elle a besoin de temps pour se coaguler. C'est pourquoi, parmi ceux qui ont accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux, et pour les intégrer à la cité, la plupart ont connu des guerres civiles. Par exemple, les tyrans de Syracuse, en ayant naturalisé les immigrés, ont dû subir des révoltes. Citoyens et étrangers en sont venus à se combattre. » (Aristote, Politique, Livre V)

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"(...)  Julien Freund: "Comme je l'ai souligné dans ma Sociologie du conflit, il y a deux conditions pour qu'une crise dégénère en conflit. D'abord que s'affirme une bipolarisation radicale ; enfin, que le tiers s'efface. Tant que le tiers subsiste et parvient à affirmer son autorité, il n'y a guère de risque que la crise ne débouche sur un affrontement. Dans la société, la crise est une occurrence banale tant qu'il y a inclusion du tiers ; le conflit n'intervient qu'avec son exclusion. C'est cette exclusion qui est polémogène. Dans la situation présente du pays, le tiers est constitué par l'Etat et les différentes institutions qu'il patronne, comme l'école par exemple dont nous avons parlé, or non seulement l'Etat est frappé par la déshérence du politique, ce qui signifie qu'il se déleste de sa fonction cardinale qui est de pourvoir à la sûreté de chacun, mais les institutions subissent une sorte de pourrissement qui les rend de plus en plus inaptes à manifester leur vocation spécifique... Une distance culturelle qu'on ne parvient pas à combler entre l'immigration musulmane et le milieu d'accueil avec un danger de surchauffe violente, et un tiers en voie de dissolution ; cela, voyez-vous, me fait craindre le pire pour les années à venir.
Pierre Bérard. - Les libéraux pensent que c'est le marché qui est intégrateur.
J.F. - Le goulag en moins, ce qui n'est pas mince, c'est une utopie aussi dangereuse que celle des Léninistes.
P.B. - L'ignominie du communisme, c'est qu'il a fini par rendre le libéralisme désirable! (...) "

Conversation avec Julien Freund, Pierre bérard.

effacement du tiers..

25/06/2014

show me your mouth

Keitel for ever

i don't shine shoes any more

ha ha la tronche de de Niro!! un must..

23/06/2014

stationpark

imprévu

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"Lundi, j'étais à Radio Temps Égal avec Carl Etnier, sur WDEV, à Waterbury dans le Vermont. L'autre invité était l'optimiste technologique William Halal, auteur de La promesse technologique : expertise de la transformation de l'économie et de la société (1). Halal prétend être capable de prédire l'avenir de la civilisation industrielle en parlant à des experts dans différents domaines technologiques et en rassemblant toutes leurs prédictions sur leur domaine propre en une seule carte des choses à venir.

Ma réaction immédiate a été, dans les grandes lignes : Bien sûr, les experts dans n'importe quel domaine donné aiment penser que leur domaine a un avenir radieux !, et c'est seulement plus tard qu'il m'est venu à l'idée de mettre cela dans le contexte de l'œuvre de Nassim Taleb (2), me permettant de formuler une meilleur réponse.

Taleb est connu pour nous avoir fait découvrir les cygnes noirs (3) (des observations altérant la réalité qui invalident notre sagesse conventionnelle antérieure) mais un autre animal pour lequel il devrait à juste titre être célèbre est la dinde de Noël. Taleb dit que demander à un économiste de prédire l'avenir est comme demander à la dinde de Noël ce qu'il y aura au dîner de Noël : en se basant sur l'expérience de toute sa vie, la dinde s'attend à être nourrie à Noël, non à être mangée. En ce qui concerne la dinde, Noël est un événement de type cygne noir.

Mais hier il m'est apparu que cette analogie s'étend à toutes les professions intellectuelles, et certainement aux technologues et aux scientifiques : quand on les interroge sur l'avenir de, disons, les nanotubes, ou la fusion nucléaire, ou l'ingénierie génétique, ils prédisent qu'il est radieux, et continueront de le dire jusqu'à ce que leurs subventions soient supprimées, leurs postes salariés éliminés, et leurs laboratoires fermés pour des raisons politiques et macro-économiques qu'ils sont bien mal préparés à essayer de comprendre.

C'est précisément ce qui est arrivé lors de la fin de la science soviétique au début des années 1990 : à un moment il y avait une grande institution scientifique qui se prédisait audacieusement un avenir radieux, et l'instant d'après vous aviez des experts en holographie fabriquant des petits hologrammes religieux pour les vendre sur les marchés aux puces en plein air afin d'acheter de la nourriture, des métallurgistes aérospatiaux réinventant le coupe-choux pour obtenir un rasage décent, parce que les rasoirs jetables avaient disparu, des étudiants diplômés abandonnant leurs projets de recherche et partant faire un peu d'argent en faisant des travaux manuels, et la totalité du corps enseignant essayant de trouver un poste d'enseignant associé à l'étranger.

Et donc, il me semble sans risque de conclure que l'avenir de votre domaine scientifique spécifique ou de votre entreprise technologique dépend d'abord et avant tout de votre capacité à continuer de toucher un salaire et de recevoir des fonds, ce qui, à son tour, dépend d'une longue liste de choses, avec la viabilité de votre domaine particulier d'entreprise quelque part vers le bas de cette liste. Lorsqu'on demande à un expert une opinion experte, cet expert est forcé de faire des hypothèses sur une multitude de facteurs qui se trouvent hors de l'étroit domaine d'expertise de l'expert. La plus importante hypothèse étant qu'il y ait une continuité dans le milieu environnant — physique, social et économique : l'hypothèse de la dinde d'être nourrie demain basée sur le fait d'être nourrie tous les jours.

Étant donné ce qui se produit tout autour de nous — que ce soit les contraintes des ressources physiques, le bouleversement climatique, les tendances sociales insoutenables — cette hypothèse est hautement discutable. Cette hypothèse élémentaire étant invalidée, l'expertise d'un expert concernant l'avenir n'est pas plus impressionnante que l'expertise d'une dinde de Noël concernant Noël." Dmitri Orlov, février 2009.

1. Technology’s Promise : Expert Knowledge on the Transformation of Business and Society.

2. Nassim Nicholas Taleb est un expert en mathématiques financières connu pour ses travaux sur les événements rares.

3. Le cygne fut un oiseau absolument blanc jusqu'au XVIIIe siècle, lorsqu'on découvrit le cygne noir en Australie. Le cygne noir est ici la métaphore d'un événement imprévu venant contrarier les certitudes les plus fermement établies.


podcast

18/06/2014

navigators

16/06/2014

Miller toujours

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"Le sexe est une des neuf raisons qui plaident en faveur de la réincarnation. Les huit autres sont sans importance."

Henry miller, Sexus 1949.

15/06/2014

Goaaaaaaaaaaal!

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podcast

14/06/2014

réconciliation: "now, get in the truck!"

13/06/2014

operation run for your life:)

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"The U.S. Embassy in Baghdad is preparing contingency plans to evacuate its staff since ISIL has taken control over large swaths of Iraq, according to a U.S. State Department official.

The U.S. official also mentioned that the U.S. Embassy, United Nations and other foreign organizations with a presence in Iraq are “preparing contingency plans to evacuate employees.” ISIL has seized control of Mosul, Tikrit and Fallujah and intends to create an Islamic state across the Iraq-Syria border.

Mortar rounds and rockets have hit Baghdad International Airport and Mosul’s airport has been the target of assault. Iraqi Army forces are conducting military operations in Nineveh and Anbar provinces against the insurgent and terrorist organizations that have occupied those territories."

source via De Defensa

photo: Saïgon, 1975..

10/06/2014

clint's dead

06/06/2014

ciel de Corée

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"Fuck'n jews".

J’avais dix-neuf ans et je passais un été aux USA. Précisément à Hoboken, prés de NY, au bord de l'Hudson (Bardamu débarquant à Ellis Island…). Je vivais dans une famille juive non pratiquante dont une des premières interrogations fut : « Es-tu jamais allé à Yad Vashem ? » A l’époque, j’avais la conscience politique d’un bulot et je dus répondre –au hasard- mon dégoût du tourisme de masse. Tronche de la taulière qui a fait une croix sur moi le premier soir mais sourire du boss, Josh. Heureusement, l’incident fut vite oublié et mon hôte, fervent membre de l’Américan Légion, m’amenait régulièrement écluser quelques Coors light ou Buds à son rade habituel, à la grande fureur de la mère juive de la maison qui pensait que je n’avais rien à y faire…et que je ferais mieux d'aller visiter le parc Sinatra, haut lieu de la bourgade, et aller à la fac au lieu de disparaitre de façon récurrente avec la fille de la maison.

C'était l'été 88 ou 89, faisait chaud et humide dans le New Jersey, barbec tous les soirs chez mon hôte avec ses voisins et ses potes, Josh, la soixantaine bedonnante, des avant-bras comme mes cuisses et des tatouages à tête d'indien et d'autres plus mystérieux qu'il avait chopé en Corée avec son pote Mac Arthur. Miller's light, Bud ligt et pas light, ça picolait le soir chez Josh autour de la piscine ("Nice pool, Josh! que je lui ai dit le premier soir puis tous les soirs vu que c'était le seul truc que j'étais capable d'articuler au bout de 6 cannettes. "Damn pool, F..!" qu'il me disait.

Josh était un vétéran de la guerre de Corée et n'en parlait jamais sauf les soirs de beuverie avec ses potes de l'AL au 308 sd street, sous l'aigle américain. Autant de récits qui se mélangeaient dans mon esprit avec les aventures de Buck Danny, Sonny Tuckson et Tumbler chez les faces de citron. Il m’aimait bien, Josh. Parce que je l’écoutais, je crois. Faut dire, ses histoires de MIG ou de B29, de T34 ou de napalm, c'était un peu nouveau pour moi. Contrairement à sa meuf qui lui cachait ses packs de Coors et à ses potes qui connaissaient ses histoires par cœur. J’ai pensé à Josh dernièrement en lisant un interview de Barnavi et Debray à propos de la Palestine : « La shoah s’est hissée au rang de religion civile en Occident. » dit Barnavi. Comme à chaque fois que je lis Atzmon.

Pourquoi "Fuck'n jews"? Parce qu'un des jurons favoris de Josh était "Fuck'n jews". Josh, juif et fervent sioniste après guerre, avait lentement tourné le dos à Israel devant l'ineptie suicidaire des politiques de cette enclave juive proche-orientale notamment l'épuration ethnique qui suivit sa création et la violence meurtrière des milices juives. Josh avait compris que le projet sioniste kibboutznik socialiste était mort et que se mettait en place en Palestine tout autre chose qui avait beaucoup plus à voir avec la prédation des terres et la dépossession d'un peuple autochtone (peut-être finalement plus juif que les cohortes ashkénazes d'Europe centrale ou séfarades maghrébines importées) qu'avec l'établissement idyllique d'un foyer juif. Fuck'n jews. J'ai mis un peu de temps à comprendre.

Josh avait une nièce qui vivait à la maison, sorte de bombasse brune gothique de 17 ans, hailey, qui m'emmenait le matin à la fac locale dans son impala pourrie pour des cours de littérature anglaise avant de m'amener ailleurs vu ce qu'on avait envie de faire. ha ha. ben ouais.

Quant au parc Sinatra, bof, si, on voit bien le WTC, no more. Fuck'n jews. un parc Johnny Cash plutôt.

The danger of drinking too much.
podcast

05/06/2014

réussir son effondrement

Kit de survie dans un monde de merde.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Le .22 Long Rifle (.22LR) est le calibre le plus vendu et le plus répandu au monde, avec une production annuelle de 2 a 2,5 milliards de munitions. Développé par la "J. Stevens Arms and Tool Company" en 1887, le .22LR a vite obtenu une popularité énorme de part le fait que ce calibre est extrêmement performant et bon marché. La particularité de ce calibre est qu'il est a percussion annulaire ("rimfire" en Anglais), avec la composition d'amorçage se trouvant contenue dans le bourrelet de la cartouche. Il est utilisé indifféremment pour les armes de poing et les carabines, et pratiquement tous les fabricants d'armes ont au moins un modèle en .22LR dans leurs catalogues, ajoutant un choix énorme d'armes a la popularité déjà imposante de ce petit calibre économique.

Pour le survivaliste, le .22LR est sans aucun doute un des calibres les plus intéressant sur le marché, et son usage varié dans l'histoire de l'arme a feu le prouve. Aujourd'hui, le .22LR est principalement utilisé pour la chasse d'animaux de petite taille, pour le tir sportif, et pour un entraînement économique, mais il fait aussi toujours partit de l'armement de certaines branches de l'armée Américaine comme les Navy SEALs par exemple, qui utilisent ce calibre en conjonction avec le Ruger MK II. La place de ce calibre dans l'histoire du conflit est principalement du au fait que le .22LR est très discret quand a la projection sonore…surtout quand l'arme est utilisée avec un silencieux, comme par exemple le High Standard HDM de l'OSS (Office of Strategic Services, aujourd'hui devenu la CIA) pendant la deuxième guerre mondiale. La ou le .22LR a vraiment fait ses preuves dans le combat, est au travers du Mossad (Institut pour les renseignements et les affaires spéciales - ou plus simplement "l'institut"). Une des particularités du Mossad a aussi été dans l'emplois du calibre .22LR dans son programme de Sky Marshal par exemple, avec l'utilisation du Beretta modèle 70 et 71, notamment après le détournement d'un avion de la El AL en 1968.

Même si le .22LR n'est pas un calibre d'une prouesse balistique impressionnante, surtout  quand on le compare a un calibre plus important tel que le .357 Magnum ou le .308, il compense une certaine puissance de stoppage plutôt anémique par une multitude d'avantages tels que son prix (0.04$ par munition), son volume et son poids (environs 1 kilo pour 500 munitions), sa discrétion sonore, sa précision, sa valeur sur le marché du troc, son recul inconséquent et sa disponibilité dans le monde entier. Tous ces facteurs font du .22LR un calibre adapté a une situation de survie et au survivalisme. Le choix des armes est ici vaste, mais généralement l'arme en .22LR sera fiable, et devrait être un investissement sur, capable de s'adapter a des rôles variés allant de la chasse a l'instruction du tir, en passant par la protection personnelle. Même si celle-ci demande des méthodes et un entraînement un peu différent quand a l'engagement de la cible, sans un recul conséquent, le .22LR se prête aisément a un tir soutenu, rapide et précis.

Pour une introduction au tir, le .22LR est idéal. Son recul inconséquent fait de ce calibre une  excellente plateforme pour le novice, ou l'individu qui aurait une appréhension de l'arme a feu. Pour la carabine, mon choix aura été une Ruger 10/22 semi-automatique. Cette carabine est une référence quand a la production d'une arme extrêmement fiable mais cependant bon marché. La 10/22 a d'ailleurs été adoptée par les forces de défense Israéliennes en 1987, et continue d'être en service aujourd'hui. A 2,4 kilos et avec un chargeur rotatif de 10 cartouches (les chargeurs de 25 cartouches sont aussi disponibles), elle a dépassée une production de 5 millions d'exemplaires en 2010, et continue d'être un pilier de l'armement civile aux USA. Généralement offerte aux enfants à Noël, elle reste cependant une arme populaire et prisée du milieu de l'entraînement au tir tactique et de la chasse d'animaux de petite taille.

Plusieurs variations existent, mais le prix de base pour une 10/22 est de 200$. Même si cette semi-automatique est sans aucun doute une référence et un plaisir de tirer, il y a une multitude d'options quand a l'arme longue, et toutes devraient être plus ou moins fiable. Il n'en est pas moins qu'une .22 est un de ces objets passé de génération en génération et qui représente souvent une histoire. Si je ne pouvais avoir qu'une seule arme a feu, ce serait sans aucune hésitation une .22LR, si bien sur ma femme ne me la vole pas avant.

Pour l'arme de poing, le Ruger Mark I, II et III est ce que la 10/22 est dans le monde de la carabine semi-automatique. D'une précision surprenante, ce pistolet semi-automatique offre une fiabilité a toute épreuve, et reste ma plateforme préférée pour l'introduction au tir de l'arme de poing. A 880 grammes, le Mk III a un recule inexistant, et tend naturellement au tir de précision. Les Navy SEALs utilisent toujours le Mk II pour entre autre, la résolution des conflits sur les navires.

Au final, le calibre .22LR est un calibre polyvalent et donc extrêmement intéressant pour ceux et celles qui tendent a la possession d'une arme a feu, que ce soit dans l'intention de faire du tir de précision, de chasser, ou une préparation en relation avec l'anticipation d'une situation de survie a court ou long terme. Le calibre se prête aussi parfaitement a la logistique du stockage et du transport, et son rapport énergie/rendement est dans l'ensemble des plus efficace." source/le survivaliste

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Bon, si on habite Pristina ou Bastia, le mieux est de demander à son pote Dragon ou Petru de vous trouver quelque chose pas cher sinon, partout ailleurs, il faudra vous inscrire dans un club de tir et, avec votre licence (2/3 mois), faire l'acquisition -dans un esprit confraternel- de l'arme de votre choix (licence tir/permis chasse + déclaration en préfecture). Au passage, jamais inutile de s'entrainer de temps à autre au tir à 50m. Le genre de sport assez prisé dans les repas de happyfews et les festiprides. Par ailleurs, des munitions en 22, en plus d'être universelles, sont peu onéreuses, facilement stockables (pour les prochaines générations si Dieu veut) et peuvent être une bonne base de troc en cas de succès des prochains QE...

Le hoplite moyen, quant à lui, trouve son bonheur dans le 22 mais aussi le 9 (Glock 19) et le 223 (SIG 550)..

photo: on commence par un et puis voilà.


podcast

NB: ce post est une réédition...je garde le fil de commentaire, bien instructif:)

   

03/06/2014

what else?

02/06/2014

paradigme

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" (...) Pour qui veut imaginer ce que signifierait concrètement un monde centré sur les seules valeurs de l’économie et de la consommation, la République de Nauru offre un exemple privilégié. Cette petite île du Pacifique (21 kilomètres carrés et 4 000 habitants) contenait effectivement dans son sous-sol des gisements de phosphate d’une pureté extraordinaire que les puissances impérialistes (comme l’Angleterre ou l’Allemagne) s’empressèrent d’exploiter à leur profit dès le début du XXe siècle. Il faudra donc attendre 1968, date de son accession à l’indépendance, pour que l’île de Nauru puisse enfin obtenir le contrôle de ses ressources naturelles et bénéficier ainsi, pour la première fois de son histoire, des gigantesques retombées financières liées à l’exploitation de son minerai – devenu, entre-temps, indispensable à l’agriculture chimique et industrielle des pays occidentaux. Bien entendu, en décidant ainsi de poursuivre la politique d’extraction intensive du phosphate inaugurée par les puissances coloniales (et donc de soumettre le destin du pays aux aléas du marché capitaliste mondial), la jeune République se condamnait inévitablement à aggraver dans des proportions encore plus dramatiques la destruction écologique de l’île (disparition accélérée de la flore et des arbres, puis des terres cultivables et, au final, de toutes les activités d’autosubsistance traditionnelles). Mais, d’un autre côté, c’était une occasion unique, pour les habitants de Nauru, de découvrir l’univers enchanté de la consommation capitaliste et de commencer à imaginer – pour eux et pour leurs enfants – des formes de vie merveilleuses qui ressembleraient enfin aux images dont la télévision occidentale abreuve en continu les populations du « tiers-monde ».

L’exploitation et la vente du phosphate allaient, en somme, leur conférer le privilège rarissime de pouvoir émigrer sur place. De fait, la République de Nauru ne mit qu’un temps très court pour rejoindre le camp des pays les plus riches de la planète. Au bout de quelques années, le revenu par habitant y était devenu comparable à celui des Etats pétroliers de la péninsule arabique (et l’un des signes les plus spectaculaires de cette entrée dans le mode de vie capitaliste avait d’ailleurs été la progression foudroyante du taux d’obésité, à présent l’un des plus élevés au monde). Comme l’écrit Luc Folliet « dans les années 1970, Nauru est un paradis pour une population qui n’a pas besoin de se lever pour aller travailler [...]. Ils sont des rentiers et se comportent comme tels. Oisifs et consommateurs ».

Une telle success-story ne pouvait cependant pas durer éternellement dans la mesure où l’idée d’une croissance infinie dans un monde fini est taillée dans l’étoffe dont sont faits les rêves des économistes libéraux. Et ce qui est déjà devenu évident pour la planète l’était a fortiori pour une petite nation insulaire. C’est ainsi que les années 1990 vont sonner «comme le réveil brutal pour tout un pays». À cette époque, « 80 % de la surface de l’île a été creusée » et l’exploitation du phosphate commence à donner ses premiers signes de déclin. En quelques années seulement (sous le capitalisme global – où tout, par définition, est connecté avec tout — les moindres changements de situation peuvent naturellement induire des réactions en chaînes aussi soudaines que catastrophiques), ceux qui avaient cru pouvoir intégrer définitivement le cercle étroit des riches vont ainsi découvrir la réalité du mur écologique et devoir, peu à peu, faire l’apprentissage traumatisant de la véritable pauvreté. Car entre-temps, bien sûr, l’île a été presque entièrement détruite par les travaux de forage industriel : l’agriculture et les activités d’autosubsistance y ont devenues impossibles, les traditions morales et culturelles qui auraient pu donner un sens à une autre manière de vivre ont sombré dans l’oubli progressiste, et les citoyens-consommateurs, en perdant l’habitude de travailler (conformément aux mœurs des pays riches, ils avaient évidemment passé commande de centaines de travailleurs étrangers afin d’être déchargés de toutes les corvées quotidiennes), ont fini par désapprendre les gestes les plus élémentaires d’une vie adulte et autonome. A tel point que le gouvernement se voyait désormais réduit à envoyer les jeunes Nauruanes en « stages de reconditionnement » aux îles Fidji (situées à des centaines de kilomètres) afin qu’elles puissent « réapprendre à passer le balai, nettoyer la cuisine, changer des couches ».

Aujourd’hui, la brève parenthèse consumériste s’étant refermée, l’île apparaît donc comme une « immense casse à ciel ouvert. Il n’y a pas un endroit sans une voiture abandonnée. Des cimetières de ferraille et d’acier sont disposés çà et là dans tous les districts de Nauru : voitures, camions, pneus, matériel électroménager défectueux. Des centaines de magnétoscopes, téléviseurs, chaînes hi-fi s’y entassent aussi. Les vestiges d’un passé prospère forment désormais des monticules de rouille ». En un mot, Nauru est désormais un pays ruiné et sans âme, que seule l’aide internationale contribue encore à maintenir à flot.

L’histoire de cette petite île du Pacifique – autrefois paradisiaque — a évidemment valeur de fable pour l’humanité tout entière. Elle offre un concentré spectaculaire de tous les méfaits engendrés par les politiques de « croissance » (ou, plus exactement, d’accumulation du capital) – telles qu’elles ont été définies par les idéologues arrogants et bornés de la Banque mondiale, de l’OMC ou du FMI, et appliquées sans réfléchir par presque tous les politiciens de la planète (si l’on met à part quelques dirigeants de certains pays du tiers-monde, comme l’Equateur, la Bolivie ou le Venezuela). Elle nous confirme en même temps — à travers l’étrange folie passagère qui s’est emparée de son peuple – que l’imaginaire hypnotisant de la consommation moderne n’est rien d’autre que « le soleil illusoire qui se meut autour de l’homme, tant que l’homme ne se meut pas autour de lui-même » (Marx, Critique de la philosophie du droit de Hegel), et que sans une critique radicale de cet imaginaire aucune émancipation humaine ne saurait être envisagée.

Si la morale de cette histoire devait nous rester étrangère, il se pourrait donc que nous découvrions un jour que le destin de cette petite île des mers du Sud n’était, au fond, que la bande-annonce de celui qui attend l’humanité tout entière. Un simple modèle réduit, en somme, de ce futur Nauru planétaire qui est l’horizon inévitable de toutes les politiques de croissance". JC Michéa, Le complexe d'Orphée.


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"Avant d’être une idéologie, l’écologie est d’abord une science, fondée en 1859 par le naturaliste allemand Ernst Haeckel pour étudier les relations entre les êtres vivants et leur milieu naturel. La notion d’« écosystème » a été créée en 1935 par l’Anglais Arthur Tansley. En tant que préoccupation politique, l’apparition de l’écologisme est beaucoup plus tardive. Il a d’abord fleuri à droite, car la droite n’a jamais été fâchée avec la notion de « nature ». Laquelle ne s’est développée à gauche qu’à partir d’une mise en cause de l’idéal productiviste héritée de la pensée des Lumières. Aujourd’hui, on peut dire que l’écologie est à la fois conservatrice et révolutionnaire : conservatrice parce qu’elle vise à préserver des équilibres naturels menacés, révolutionnaire parce que cette préservation implique une rupture radicale avec le modèle de « développement » dominant.

L’ampleur du problème peut être difficilement contestée. Au-delà des polémiques stériles sur les causes, anthropiques ou non, du réchauffement climatique, la réalité est là : pollutions systématiques des paysages et des nappes phréatiques, fonte des banquises, déforestation de l’Amazonie, continents de déchets dérivant sur des océans de plus en plus acides, poissons nourris aux œstrogènes et aux matières plastiques, extinction des espèces, destruction de la chaîne alimentaire, etc. Il faut être d’une extraordinaire inconscience pour ne pas voir que la Terre devient une immense poubelle, et que c’est là une menace gravissime pour l’avenir.

On a longtemps cru que les réserves naturelles étaient inépuisables et gratuites. Elles n’étaient ni l’un ni l’autre. Les combustibles fossiles représentent plus de 80 % de l’approvisionnement énergétique de l’humanité. Or, le pétrole est en passe d’atteindre le « pic » au-delà duquel il ne pourra plus être extrait qu’à rendement décroissant, tandis que la demande ne cesse d’augmenter (elle sera, en 2035, de cinq milliards de tonnes par jour). Autrement dit, il en faudra toujours plus et il y en aura toujours moins, ce qui se traduira par une explosion des prix. La moitié seulement du pétrole étant disponible à l’achat par les pays qui n’en ont pas, une baisse de 20 % de la production dans vingt ans, conjuguée avec l’augmentation de la consommation intérieure des pays producteurs, se traduira mécaniquement par une diminution de 50 % de la part disponible pour les pays non producteurs, à commencer par la France, dont la facture énergétique est déjà de l’ordre de grandeur du déficit de sa balance commerciale. Compte tenu de la relation étroite existant entre la consommation d’énergie fossile et l’activité économique, c’est là un redoutable défi. D’autant que le « développement durable » ne fait que reculer les échéances et que les énergies dites renouvelables (éolienne, photovoltaïque, etc.) sont absolument incapables de prendre le relais.

La vérité est que, la Terre étant un espace fini, elle ne peut être le théâtre d’une croissance matérielle infinie : les arbres ne montent pas jusqu’au ciel ! Et, n’en déplaise aux défenseurs de la « vie », il en va de même de la population, qui a déjà quadruplé au XXe siècle et augmente aujourd’hui d’un million d’habitants tous les quatre jours et demi, ce qui devrait nous faire passer de 7,2 milliards de bipèdes à plus de 11 milliards en 2100. Si l’on raisonne en termes d’« empreinte écologique », laquelle est égale au nombre d’habitants multiplié par la demande en ressources et en énergie, les États-Unis sont d’ailleurs actuellement le pays le plus peuplé de la planète…(...)" Alain de Benoist, 2014

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