28/10/2009
un repas avec Freund
Pour ceux qui n'auraient pas encore lu cette discussion passionante entre Julien Freund et Pierre Bérard, que j'ai déjà évoqué dans ce blog insigne et que l'on trouve également régulièrement sur quelques bons sites -celui du sieur Goux, par exemple, je crois qu'il faut prendre le temps de lire l'ensemble et d'y revenir plus tard tant la pensée qui s'exprime est riche.
Julien Freund. - Vous êtes à l'heure, c'est bien !
Visage plein, barré d'un large sourire, Julien Freund se tient sur le pas de sa porte.
- J'ai réservé à l'endroit habituel, poursuit-il.
Il enfile un anorak, ajuste un béret sur une brosse impeccable et se saisit de sa canne. Regard amusé sur la gîte inquiétante de la voiture que je viens de garer cahin caha sur l'accotement boueux qui jouxte le chemin de terre. Nous descendons en direction du bourg de Villé.
J.F. - Comment va votre ami Alain de Benoist ?
Puis, tout de go, sans même attendre la réponse :
- Comme vous, je suis frappé par l'aboulie de l'Europe. Regardez, les élèves alsaciens choisissent de moins en moins l'allemand à l'école ! Plus l'Europe se construit par une sorte d'engrenage et moins les Européens s'intéressent les uns aux autres. Dans tous les pays de la Communauté, l'enseignement des autres langues européennes régresse au bénéfice de l'anglais. Par dévolution, elle hérite des patries sans réussir à se doter de leurs qualités. Elle fonctionne comme une procédure de dépolitisation. Elle ne veut pas s'assigner de limites géographiques. Elle ne veut pas être un territoire. Un territoire, voyez-vous, ce n'est pas un espace neutre, susceptible d'une dilatation à l'infini. Le territoire est à l'opposé de l'espace abstrait, c'est un site conditionné, habité par une culture. La nouvelle frontière utopique de l'Europe, c'est l'impolitique des droits de l'homme. C'est une notion hyperbolique mais vague... on ne meurt pas pour une notion aussi floue. Cet espace là n'a pas de qualité, pas d'épaisseur, pas de densité. Il ne peut pas susciter l'adhésion. Seul le territoire peut nourrir des liens d'affection, d'attachement. Du fait du particularisme qui lui est inhérent, l'identité collective exige des frontières. Elle entre en crise quand toute démarcation s'efface. Etre Européen, c'est être dépositaire d'un patrimoine spécifique et s'en reconnaître comptable. Je croyais ardemment à la construction européenne, mais je suis devenu sceptique dans la mesure où cette Europe là risque bien de n'être qu'un vecteur de la dénationalisation générale, la simple conjugaison de nos impuissances. L'Europe semble vouloir expier son ancienne volonté de puissance. Nous sommes au balcon de l'histoire, et nous faisons étalage de nos bons sentiments. Il suffit de considérer la complaisance avec laquelle nous nous laissons culpabiliser. Comment s'appelle ce monsieur qui a sorti un livre là-dessus ?
Pierre Bérard. - Pascal Bruckner... " Le sanglot de l'homme blanc "
J.F. - L'avez-vous lu ?
P.B. - Bien sûr... mais si il fustige en effet la mauvaise conscience européenne, c'est au nom des valeurs universelles de l'Occident dont se réclament aussi les Père-Fouettards qui charcutent notre passé afin de le maudire. Les uns et les autres raisonnent à partir des mêmes présupposés. Bruckner est le héraut d'un universalisme fier et conquérant qui, dans le sillage du néo-libéralisme entend imposer le magistère moral de l'Occident à l'ensemble de l'oekoumène. Ce qu'il reproche aux larmoyants, c'est de n'instrumenter les mêmes valeurs que pour nous diminuer. Ce que disent en revanche les détracteurs de l'Europe, c'est que jamais nous ne fûmes dignes de notre mission civilisatrice. A ce gémissement, Bruckner rétorque qu'il nous faut être forts dans le seul but de sermonner le monde et de lui apprendre les bonnes manières...
J.F. - C'est aux antipodes de ce qu'écrit Alain de Benoist dans son livre sur le tiers monde.
P.B. - En effet ; lui a d'autres paradigmes. Il se tient plutôt dans le camp de l'anthropologie culturelle. Du côté du relativisme.
J.F. - Il n'a pas tort d'un point de vue ontologique, car il faut se débarrasser des excès de l'ethnocentrisme, surtout quand il entretient l'exorbitante prétention de se prétendre universel. Mais politiquement il fait fausse route.
P.B. - Et pourquoi ça ?
J.F. - Relisez mon Essence du politique. Si le tiers monde nous désigne comme ennemi ; par exemple en tant qu'ancienne puissance coloniale responsable de tous ses échecs ; alors nous ne pouvons pas nous dérober sous peine de capitulation. L'affrontement politique n'est pas suspendu aux choix des valeurs, mon cher ami...
Julien Freund fait mine de se renfrogner, puis il éclate de rire...Il fouille le menu avec gourmandise.
J.F. - Qu'est-ce que nous avions pris la dernière fois ?
P.B. - Un baeckeofe.
J.F. - je propose donc un jambonneau et comme il n'y a pas de rouge d'Ottrott, nous allons nous rabattre sur un pinot noir...Sur cet universalisme fallacieux qui règne depuis la dernière guerre mondiale, Schmitt s'est exprimé dans les années vingt. Il écrit dans sa Notion de Politique que " le concept d'humanité est un instrument idéologique particulièrement utile aux expansions impérialistes " et que " sous sa forme éthique et humanitaire, il est un véhicule spécifique de l'impérialisme économique ". Bien évidemment les Américains traduisent leurs intérêts nationaux en langage internationaliste, exactement comme le font les Soviétiques. Mais vous le savez bien, si j'accepte de comparer ces deux puissances, ce n'est pas pour les confondre. Cependant, si le despotisme communiste venait à disparaître comme pourraient le laisser prévoir tous ces craquements à l'Est, l'Amérique pourrait être tentée par une hégémonie sans retenue.
En réponse à ces immenses défis, je suis frappé par le caractère routinier du débat européen. L'Europe se construit d'une manière fonctionnaliste, par une suite d'enchaînements automatiques. Son fétichisme institutionnel permet de dissimuler notre maladie qui est l'absence d'objectifs affichés. Nous sommes par exemple impuissants à nous situer par rapport au monde. Etrange narcissisme ; on se congratule d'exister, mais on ne sait ni se définir, ni se circonscrire. L'Europe est-elle reliée à un héritage spécifique ou bien se conçoit-elle comme une pure idéalité universelle, un marchepied vers l'Etat mondial ? L'énigme demeure avec un penchant de plus en plus affirmé pour la seconde solution qui équivaudrait à une dissolution. Ce processus se nourrit par ailleurs, c'est transparent chez les Allemands, d'une propension à fuir le passé national et se racheter dans un sujet politique plus digne d'estime, une politie immaculée, sans contact avec les souillures de l'histoire. Cette quête de l'innocence, cet idéalisme pénitentiel qui caractérisent notre époque se renforcent au rythme que lui imposent les progrès de cette mémoire négative toute chargée des fautes du passé national. On veut lustrer une Europe nouvelle par les vertus de l'amnésie. Par le baptême du droit on veut faire un nouveau sujet. Mais ce sujet off-shore n'est ni historique, ni politique. Autant dire qu'il n'est rien d'autre qu'une dangereuse illusion. En soldant son passé, l'Europe s'adosse bien davantage à des négations qu'à des fondations. Conçue sur cette base, l'Europe ne peut avoir ni objectif, ni ambition et surtout elle ne peut plus rallier que des consentements velléitaires. Le nouvel Européen qu'on nous fabrique est une baudruche aux semelles de vent. Les identités fluides, éphémères qu'analyse Michel Maffesoli ne peuvent en aucun cas tenir le rôle des identités héritées. Elles n'agrègent que de manière ponctuelle et transitoire, en fonction de modes passagères. Oui, ce ne sont que des agrégats instables stimulés par le discours publicitaire. L'orgiasme n'est pas une réponse au retrait du politique, car il exclut la présence de l'ennemi. Quand il se manifeste, l'ennemi, lui, ne s'adonne pas au ludisme dionysiaque. Si le politique baisse la garde, il y aura toujours un ennemi pour troubler notre sommeil et déranger nos rêves. Il n'y a qu'un pas de la fête à la défaite. Ces tribus là ne sont pas un défi à l'individualisme, elles en sont l'accomplissement chamarré...
Et puis, c'est une Europe de la sempiternelle discussion ... et toujours sur des bases économiques et juridiques, comme si l'économie et le droit pouvaient être fondateurs. Vous savez l'importance que j'accorde à la décision, or l'Europe est dirigée par une classe discutante qui sacrifie le destin à la procédure dans un interminable bavardage qui ne parvient guère à surmonter de légitimes différents. Ce refus de la décision est lié au mal qui frappe nos élites ; elles ne croient plus à la grandeur de notre continent ; elles sont gâtées jusqu'à la moelle par la culpabilité dont elles transmettent l'agent létal à l'ensemble des Européens. D'où cette dérive moralisatrice qui transforme l'Europe en tribunal, mais en tribunal impuissant.
P.B. - Il n'est pas toujours impuissant à l'égard des autochtones...
J.F. - Ca, c'est une autre affaire... Impuissant, car nous prétendons régir la marche du monde vers l'équité, mais nous refusons d'armer le bras de cette prétendue justice. La culpabilité névrotique inhibe l'action.Le problème, c'est que l'Europe est construite par des libéraux et par des socio-démocrates, c'est à dire par des gens qui croient dans l'économie comme instance déterminante. C'est pourquoi la neutralisation du politique est pour ainsi dire inscrite dans son code génétique. (...) Suite
14:05 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : julien freund, pierre bérard, grece
25/10/2009
"c'est le nôtre qui choque"
"Rouvrant Du sens au hasard, je tombe sur cette tirade citée par R.Camus et signée par un certain Jean-Loup Rivière, au sujet, donc, de l'Affaire Camus, et plus précisément des passages censurés de La Campagne de France : "Et dans cette autre phrase restituée, "Je n'oublie pas notre ancien rôle d'amphitryons" [ndr : le rôle d'accueil du peuple français], ne voit-on pas comme est terrible ce "notre" ? Qu'est-ce que c'est que ce sujet collectif ? Qu'est-ce que c'est que cet autre moi-même multiple qui se définirait par une identité perpétuée de siècle en siècle, et au nom de laquelle je parlerais ?"
Et R.Camus de noter par conséquent : "Ainsi, c'est le notre qui choque"."
Je fait écho au dernier post d'Hank.
Bon, je ne connais pas cet intéressant Mr Riviére, mais j'ai l'impression que dans l'assertion: "Ainsi, c'est le notre qui choque", c'est le vieux débat -toujours d'actualité- entre communautariens et liberaux qui pointe. Entre Rawls et Mc Intyre.
Pour les premiers, la venue au monde de tout être reste médiée par une famille, une culture, une communauté qui imprègne en profondeur le sujet, définissant son identité, ses valeurs morales et ses fins (son télos).
Pour les autres, les libéraux, l'homme vient au monde immédiatement, indemne de toute appartenance, comme une cire molle, disposant de droits inaliénables et absolument libre de définir ses attachements, ses valeurs et ses fins, par le biais d'une vie en société, juxtaposition d'atomes pensants recherchants leur meilleur intérêt et défendant leurs droits grâce à la justice.
Le combat du Bon (la "vie bonne" d'Aristote pour qui l'homme reste un animal social et politique), contre le Juste.
Affirmer l'existence d'un "nôtre" revient à légitimer une appartenance communautaire héritée versus une association raisonnée et révocable, contractuelle d'atomes humains libres de toute détermination.
Or pour nos modernes progressistes, cet héritage culturel qui prolonge toute appartenance communautaire, héritée, contrevient directement à l'idéologie de Progrès, d'Individu et de Raison. Sorte de surgissement archaïque au beau milieu d'une vision de société composée d'individus libres, liés, contractuellement, par l'idée de justice et disposant de leurs droits innés dans le sens de la recherche de leur meilleur intérêt qui, comme chacun sait et comme le disait Mandeville détermine l'intérêt général (la fable des abeilles) via le doux commerce et la gentille main invisible du marché (Adeam Smith)...
Loin de moi, pourtant, l’idée de nier l’apport crucial de l’idée d’individu et de raison dans l’histoire de la modernité et dans la possibilité pour les hommes de s’affranchir de tutelles pesantes mais, à l’inverse, cette vision d’un homme venant au monde nu, indemne de toute appartenance, indemne de toute identité, de tout héritage culturel, de tout enracinement communautaire, me parait dérisoire.
Et dangereuse car l’homme s’il n’est plus ni social, ni politique, ni historique, n’est plus qu’un consommateur qui vote et fait valoir ses droits dans une lutte de tous contre tous dans un monde sans repères.
La Raison moderne individualiste contre l’archaïsme communautaire.
Débat plus que jamais d’actualité à un moment où la désintégration des Etats-nations européens sous la pression conjuguée d’une immigration extra européenne massive et d’une mondialisation globalitaire, fait –partout sauf chez nos clercs- renaître l’idée de communauté. Ou comment la modernité Occidentale rationnelle, individualiste et juridique se trouve confrontée, heurtée, par la vision communautariste de populations migrantes nombreuses, nullement au fait des théories liberales…
Mais comment concilier cette vision libérale, légaliste et individualiste de la société, cet universalisme de l'Individu, avec le paradigme sociétal actuel multiculturaliste, soit la juxtaposition de communautés distinctes, voire antagonistes, sur le même territoire ?
En d'autres termes il me semble y avoir contradiction entre cet idéal liberal hérité des Lumières et la recomposition accélérée de nos sociétés selon une logique multiculturaliste, c'est-à-dire communautaire. Doux rêve venant se briser quotidiennement sur les effets dévastateurs d'un multiculturalisme imposé sur les ruines d'un Etat-nation qui n'assimile plus.
En passant.
22:39 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : rawls, mac intyre, libertariens, communautariens, aristote
pendaison
« (…) Une quarantaine de mètres nous séparaient encore de l’échafaud. Je contemplais le dos nu et sombre du prisonnier qui marchait devant moi. Malgré les liens qui le gênaient, il marchait d’un pas soutenu, avec cette allure dansante que donne aux Indiens leur manière de fléchir les genoux. A chaque pas, ses muscles jouaient avec précision, la boucle de cheveux sautillait sur son crâne, ses pieds laissaient leur empreinte sur le gravier humide. A un moment, malgré les deux hommes qui le tenaient par les épaules, il fit un léger pas de côté pour éviter une flaque d’eau.
Jusque là je n’avais jamais bizarrement réalisé tout ce que signifie l’exécution d’un homme conscient et en parfaite santé. Lorsque je vis le prisonnier faire cet écart pour éviter la flaque, je vis le mystère, l’injustice indicible qu’il y a à faucher une vie en pleine sève. Cet homme n’était pas à l’agonie, il était aussi vivant que nous. Tous les organes de son corps fonctionnaient –les intestins digéraient les aliments, la peau se renouvelait, les ongles poussaient, les tissus se formaient- tout continuait à travailler avec une solennelle absurdité. Ses ongles continueraient à pousser lorsqu’il se tiendrait sur l’échafaud, lorsqu’il tomberait dans le vide et qu’il ne lui resterait plus qu’un dixième de seconde à vivre. Ses yeux voyaient le gravier jaune et les murs gris et son cerveau se souvenait, prévoyait et raisonnait toujours –il raisonnait même sur les flaques d’eau. Lui et nous, nous formions un groupe d’hommes qui marchaient ensemble, voyaient, entendaient, sentaient, comprenaient le même monde ; et d’ici deux minutes, d’un coup net, l’un de nous allait disparaître –un esprit de moins, un univers de moins.
L’échafaud était dressé dans une petite cour, séparée de la cour centrale de la prison et envahie par les mauvaises herbes. C’était une construction en brique qui ressemblait à un appenti à trois pans, avec un toit de planches surmonté de deux poutres et d’une traverse d’où pendait une corde. Le bourreau, un condamné aux cheveux gris, vêtu de l’uniforme blanc de la prison, attendait à côté de son outil de travail. Il salua notre entrée d’un accroupissement servile. A un mot de Francis, les deux gardiens, se saisissant plus fermement du prisonnier, le poussèrent vers l’échafaud et l’aidèrent tant bien que mal à gravir l’échelle. Le bourreau monta à son tour et serra la corde autour du cou du prisonnier. (…) »
George Orwell, Une pendaison, 1931.
Récit, donc, de la pendaison d’un Indien par la police impériale Britannique dont fit partie Orwell dans sa prime jeunesse.
La question de la peine de mort fait systématiquement resurgir dans mon esprit cette flaque de boue et l’écart que fait cet homme pour ne pas se mouiller les pieds alors qu’il sait qu’il sera mort dans quelques minutes. Et me la rend insupportable, quels que soient les crimes commis par un homme.
11:46 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : george orwell, pendaison
saturday night at Jo
02:55 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ghinzu
24/10/2009
accomodement raisonnable
UK : une marche pour la charia
Le groupe islamiste radical Islam4UK organise le 31 octobre sa deuxième marche pour défendre l'imposition de la loi islamique à l'ensemble de la société britannique.
Anjem Choudary revient à la charge. Cet islamiste radical britannique, chef de file du groupe Islam4UK, organise le 31 octobre une marche pour « exiger la mise en place totale de la charia », la loi islamique, en Grande-Bretagne, annonce le Daily express. En février, l'ancien porte-parole du groupe extrêmiste Al-Muhajiroun (d'après qui le terrorisme est une composante de l'islam), avait déjà conduit une manifestation similaire.
« Nous demandons à tous les musulmans du Royaume-Uni (...) de venir nous rejoindre et à déclarer collectivement qu’en tant que soumis à Allah, nous en avons assez de la démocratie, des lois humaines et de la dépravation de la culture britannique », martèle le Islam4UK dans un communiqué publié sur son site internet. Le groupe appelle aussi au « changement complet du système juridique britannique, ses représentants et son parlement ».
La Marche pour la charia, qui n’a pas encore reçu son autorisation finale, devrait débuter à la chambre des communes et pourrait réunir jusqu'à 5000 manifestants. Avant de rejoindre Trafalgar Square, ils devraient faire étape au 10 Downing Street, pour « appeler à la destitution du tyran Gordon Brown »...
En mars 2009, il avait déclaré que le but ultime de son groupe, qui revendique un millier de membres, était de voir « le drapeau d'Allah flotter au dessus de Downing street » et l'avènement en Grande-Bretagne d'un Etat islamique régi par la charia. Ce qui signifie concrètement : pour avoir été pris en état d'ivresse, 40 coups de fouet en public, la lapidation à mort en cas d'adultère, et la burqa ou le niqab pour toutes les femmes musulmanes ou non, avait-il détaillé dans le Sun.
Ce groupe reste cependant très marginal : selon un porte-parole de la Société Islamique de Grande-Bretagne cité par le Daily express « 99,99 % des musulmans méprisent ces personnes. Cela ne sert qu’à alimenter les tensions raciales. »
Le débat sur la place de la charia n'est pas neuf en Grande-Bretagne. Sans commune mesure avec les positions d'Anjem Choidary... Mais en 2008, à la suite de l'archevêque de Cantorbéry, le président de la Haute Cour d'Angleterre et du pays de Galles, et le ministre de la Justice estimaient envisageables que des tribunaux puissent valider les arbitrages rendus au sein d'une communauté musulmane en matière d'affaires familiales.
En Angleterre, en Irlande du Nord et au pays de Galles, des « conseils » de la charia (tribunaux religieux) s'appliquent à régler des litiges relevant du droit civil. Créé en 2007, le Tribunal d'arbitrage musulman (MAT) peut même, selon une disposition du système juridique, faire valoir la légalité de ses jugements. Il ne s'agit pas d'« imposer à tous la charia », assure le MAT, mais de permettre « la co-existence de la loi anglaise et de la loi religieuse personnelle ». De son côté, toutefois, le Conseil des musulmans de Grande-Bretagne avait exprimé sa crainte d'un système judiciaire à deux niveaux. Source
Ne cherchez pas dans vos journaux, personne n'en parlera.
15:14 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : charia, europe, religion de paix
23/10/2009
du calme
21:30 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : ghinzu
et trois boulettes avec!
19:11 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : méthode belge
passivité et racisme ordinaires
(…) Pendant ce temps, Wall Street tutoie les sommets. Je suis étonné de voir à quel point la population reste passive face à ce scandale qui perdure.
Au moment même où des dizaines de millions de travailleurs Américains se battent pour garder leur emploi et conserver un toit sur la tête de leurs familles, les petits malins de Wall Street se lèchent les babines avec un nouveau festin obscène de plusieurs milliards de dollars de bonus – cette fois-ci grâce aux milliards du plan de sauvetage fournis par l’Oncle Sam, en contrepartie de bien peu de contraintes.(…)
Il se pourrait -en tous cas je l'espère- que les peuples découvrent la joie de se révolter et de défaire quelques rentes établies. Sans forcément succomber au "charme universel de la révolution d'Octobre" comme disait le regretté François Furet.
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C'est bien, même Pédagogie magazine découvre le racisme anti blanc de ce nouveau lumpen prolétariat multi ethnique cher à nos élites éprises de compassion et de mixité sociale mais à l'abri dans leurs ghettos leucodermes. C'est tout le problème du réel, il est têtu!
18:40 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : bob herbert, wall street, racisme anti blanc
22/10/2009
aliénation
« Ce n’est que de nos jours, qu’il est possible de commencer à mesurer exactement les effets politiquement catastrophiques de la croyance au caractère conservateur de l’ordre économique et libéral. C’est ce postulat insensé qui, depuis trente ans n’a cessé de conduire mécaniquement la plupart des militants de gauche, à tenir l’adoption à priori de n’importe quelle posture modernisatrice ou provocatrice –que ce soit sur un plan technologique, moral ou autre- pour un geste qui serait toujours, et par définition, « révolutionnaire », et « anticapitaliste » ; terrible confusion qui, il est vrai, a toujours eu l’incomparable avantage psychologique d’autoriser ceux qui s’y soumettaient, à vivre leur propre obéissance à l’ordre industriel et marchand comme une modalité exemplaire de la « rebel attitude. »
(C Michéa, préface à Culture de masse ou culture populaire de C Lasch. Climats)
22:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michéa, lasch
des faux culs cosmopolites
"Lundi, le quotidien populaire Bild avait cité des experts accusant le gouvernement d’ «offrir une médecine de seconde classe à ses citoyens ». Les experts ont révélé que le gouvernement a choisit de vacciner la chancelière et ses ministres ainsi que les principaux responsables gouvernementaux avec du Celvapan, le même sérum que celui commandé par l’armée allemande au laboratoire Baxter.
Celui-ci ne contient pas d’adjuvants et entraînerait donc des effets secondaires moins importants que le Pandemrix, le « vaccin des masses » dont 50 millions de doses ont été livrées aux Länder allemands lundi.
Ces révélations ont scandalisé l’opinion allemande. Redoutant les maux de tête et les poussées de fièvre associées au vaccin Pandemrix, seulement 12% des Allemands ont l’intention de se faire vacciner contre la grippe H1N1. Bénéficiant d’une injection sans risques, ministres et responsables gouvernementaux ont beau jeu d’appeler leur concitoyen à la « responsabilité » en acceptant de se faire vacciner.
« Le fait que des politiciens et les principaux fonctionnaires des ministères soient vaccinés avec un autre vaccin que le peuple envoi un signal terrible. De nos jours, les politiciens doivent accepter de prendre ce qu’ils recommandent aux autres », estime Martin Exner, directeur de l’institut d’hygiène et de santé publique de l’université de Bonn. Le porte parole du gouvernement, Ulrich Wilhelm, affirme qu’il n’existe pas « de vaccin réservé au gouvernement ». Il sera désormais difficile de convaincre les nombreux Allemands, persuadés du contraire, d’aller se faire vacciner." Source
(Adrina n'est pas faux cul et ne menace en rien l'ordre social. je sais c'est difficile de lire le texte avec pareille photo en regard. that's life!)
« Il fut un temps où ce qui était supposé menacer l'ordre social et les traditions civilisatrices de la culture occidentale, c'était la révolte des masses. De nos jours, cependant, il semble bien que la principale menace provienne non des masses, mais de ceux qui sont au sommet de la hiérarchie. Dans une mesure inquiétante, les classes privilégiées -les 20% les plus riches de la population, pour prendre une définition large- ont su se rendre indépendantes non seulement des grandes villes industrielles en pleine déconfiture mais des services publics en général. Elles envoient leurs enfants dans des écoles privées, elles s'assurent contre les problèmes de santé en adhérant à des plans financés par les entreprises où elles travaillent et elles embauchent des vigiles privés pour se protéger contre la violence croissante qui s'en prend à elles. Elles se sont effectivement sorties de la vie commune. Les mêmes tendances sont à l'oeuvre dans le monde entier. En europe, les référendums qui se sont tenus sur la question de l'unification ont révélé une faille profonde et qui va en s'élargissant entre le monde politique et les membres plus humbles de la société qui redoutent que l'UE ne soit dominée par des bureaucrates et des techniciens dépourvus de tout sentiment d'identité ou d'appartenance nationale. Une Europe gouvernée de Bruxelles sera de leur point de vue de moins en moins sensible au contrôle des peuples. Le langage international de l'argent parlera plus fort que les dialectes locaux.
Ce sont ces peurs qui sont sous-jacentes à la résurgence des particularités ethniques en Europe, tandis que le déclin de l'Etat-nation affaiblit la seule autorité capable de maintenir le couvercle sur les rivalités ethniques. Par réaction, la renaissance du tribalisme renforce le cosmopolitisme chez les élites. » (Cristopher Lasch, La révolte des élites, 1996)
20:55 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : élites, vaccin h1n1, peuple, tartufes, europe, lasch
21/10/2009
épargnez-moi vos analyses politiques, Dolores
21:50 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : oss 117
journaliste mon amour
Un cambrioleur étranglé par sa victime
AFP
20/10/2009 | Mise à jour : 19:44 | Commentaires 295 | Ajouter à ma sélection
Un homme de 26 ans qui s'était introduit dans une maison de Juvignac, dans l'Hérault, près de Montpellier lundi soir pour la cambrioler et menaçait de brûler ses occupants, a été étranglé par le père de famille.
Les faits se sont produits vers 23 heures dans un quartier résidentiel. Le cambrioleur, déjà condamné pour violences, a pénétré dans la maison cagoulé, ganté et armé d'un pistolet de calibre 9 mm.
Il a menacé le père de famille occupant les lieux, ainsi que sa femme et leur fils de 13 ans, en les faisant coucher par terre et en les aspergeant d'essence pour leur soutirer de l'argent, selon la même source. Alors que le malfaiteur frappait la mère qui avait tenté de se lever, le père a réussi à le désarmer avant de l'étrangler en lui faisant une clef de bras.
La mère, qui avait pris la fuite avec son fils, a prévenu les gendarmes.
Le père, placé en garde à vue, doit être présenté au parquet qui a ouvert une information judiciaire pour homicide volontaire, destinée à vérifier l'état de légitime défense, sans requérir de mandat de dépôt.
Ho, ho, ho ! excellent, vraiment! merci les gars.
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Trois Afghans expulsés de France vers Kaboul
LEMONDE.FR | 21.10.09 | 08h47 • Mis à jour le 21.10.09 | 13h41
Le spectacle ordinaire à destination des brebis sécuritaires de "droite" et des moutons progressistes de "gôche"…que du bonheur !
15:24 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : le monde, afghans, expulsions, bisounours, clandestins
20/10/2009
Lao gaï et peoples
« Ji ho !
C’était le cri qui nous ordonnait de nous rassembler –et il n’y aurait pas d’exception, nous dirent les gardiens. Nous sortîmes dans la cour en débandade, et nous rangeâmes en ordre par sections. Je me trouvais dans la première rangée à côté de Yeh. Nous sortîmes nos sacs de tabac, roulâmes nos cigarettes et attendîmes. De la vapeur montait de la terre humide, tandis que le soleil la frappait de ses rayons. Alors, j’entendis un bruit de chaînes, derrière nous.
Le premier à arriver devant nous fut Wang, notre gardien manchot, et il fut rapidement suivi par le chef de brigade chargé de la production, un homme du nom de Yen puis une douzaine de gardes, et finalement un personnage inconnu vêtu d’un uniforme Mao bleu et tenant une serviette noire. Au milieu d’eux tous, se tenait le coiffeur, enchaîné dans des fers. Une corde autour de son cou, fermement attachée à sa ceinture, lui maintenait la tête baissée. Ses mains étaient liées derrière son dos. Les gardes le poussèrent directement au bord de la scène, juste devant nous. Il resta là, debout en silence, pareil à un pénitent ligoté, tandis que de la vapeur montait en petites traînées à ses pieds. Yen avait préparé un discours.
« J’ai quelque chose d’horrible à vous dire. Je ne suis pas heureux de le faire et je n’ai vraiment pas à en être fier. C’est mon devoir et ça devrait vous servir de leçon. Cet œuf pourri que vous voyez là devant vous, a été emprisonné à la suite d’une affaire de mœurs : il avait eu des relations sexuelles avec un garçon. Pour ce délit il n’a été condamné qu’à sept ans. Plus tard, alors qu’il travaillait à l’usine de papier, sa conduite a été constamment mauvaise et il a volé à plusieurs reprises. Sa peine fut doublée. Maintenant nous avons établi que, pendant son séjour ici, il a séduit un jeune prisonnier de dix-neuf ans –un prisonnier mentalement retardé. Si cela se produisait dans le cadre de la société, il serait sévèrement puni. Mais en commettant son acte ici [camp de rééducation par le travail –Lao gaï] il a non seulement péché moralement, mais il a aussi Sali la réputation de la prison et la grande politique de la Réforme par le Travail. C’est pourquoi, étant donné ses crimes répétés, le représentant du tribunal populaire suprême va maintenant vous lire la sentence. »
L’homme en uniforme bleu s’avança et lu le sombre document, une récapitulation des délits qui se terminait par la décision du tribunal populaire suprême : la port, avec exécution immédiate de la sentence.
Tout se produisit de façon si soudaine que je n’eus même pas le temps d’être choqué ni effrayé. Avant même que l’homme en uniforme bleu n’eut fini de prononcer le dernier mot, le coiffeur était mort. Le garde qui se tenait derrière lui sortit un énorme pistolet et lui fit sauter la cervelle. Une pluie de sang et de matières cérébrales vola dans l’air et s’abattit sur ceux d’entre nous qui étaient aux premiers rangs. Je détournai les yeux de la silhouette hideuse agitée de soubresauts par terre, et vomis. Yen réapparut et parla de nouveau :
« Que ceci vous serve d’avertissement. J’ai été autorisé à vous dire que, désormais, l’on ne témoignera plus d’aucune indulgence dans ce camp. A partir d’aujourd’hui, tous les délits d’ordre moral seront punis de la même façon. Maintenant, retournez à vos cellules et discutez de ce qui vient de se passer. »
Il baissa les yeux sur moi et les autres qui avaient été éclaboussés par les matières cérébrales et le sang.
« Vous, là devant, allez vous laver, et puis retournez à vos cellules pour les séances d’étude. »
Yen avait peut-être délibérément exagéré quand il avait menacé tous les autres délits de ce genre d’une exécution immédiate, mais je suis certain que personne n’était tenté de mettre ses paroles à l’épreuve. En Chine, on ne traite pas à la légère les délits d’ordre moral. Dans les pays socialistes en général, mais encore plus en Chine, les déviations par rapport à la norme ne sont pas appréciées ni considérées comme tolérables.
Le raisonnement est simple: ceux qui ne se conduisent pas comme des êtres humains normaux doivent être punis, pour la purification de la société. Après la révolution, de nombreux chanteurs d’Opéra masculins furent poursuivis parce qu’ils incarnaient des femmes. La sodomie et le viol peuvent être punis de mort. Les femmes sont condamnées à cinq ans pour rapports sexuels pré conjugaux ou extra conjugaux. Un homme marié qui séduit une femme mariée écope de dix ans. Un homme marié qui séduit une femme non mariée recevra une sentence indéterminée mais lourde, et sa partenaire, une sentence légère. Le lesbianisme a toujours été rare en Chine mais l’homosexualité, autrefois très répandue, n’est plus tolérée désormais. J’ai lu des articles sur des hommes qui se faisaient violer dans des prisons Occidentales. En Chine, le coupable serait fusillé sur le champ. »
Jean Pasqualini, Prisonnier de Mao, 1973 NRF.
Relu récemment ce témoignage unique sur les camps Chinois qui ne figurèrent jamais sur l’itinéraire des visites officielles des Occidentaux Maolâtres, genre Sollers, Sartre ou Godard (qui, finalement auraient sans doute du être fusillés à Montrouge, eux aussi, pour intelligence avec l'ennemi et apologie du totalitarisme rouge), et que nombre de sinologues occidentaux –hormis Simon Leys- choisirent d’ignorer (pas désespérer Billancourt…). Jean Pasqualini, fils d’un père Corse et d’une mère Chinoise, a passé sept ans dans cet archipel de camps de « rééducation par le travail ». Il fut libéré grâce à la reconnaissance de la Chine communiste par la France en 1964 et reste le seul occidental à en être sorti vivant. A lire.
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"des personnes agissantes..." Sans déconner, mis à part quelques milliers de crétins endogames se bousculant chaque année pour en faire partie, tels des lemmings au bord de la falaise et dont les émois dérisoires sont relayés servilement par quelques bancs de harengs journalistiques, pour QUI ce type d’information peut-il avoir le MOINDRE intérêt ? Consternant. Va falloir resortir les piques.
22:36 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : jean pasqualini, carla sarkosy
19/10/2009
des crétins à moteur et des bobos dans le mur
« Le Paris-Dakar », rallye-raid de 500 voitures, motos et camions, qui s’est tenu pourla première fois, en janvier 2009, au Chili et en Argentine, a causé des dommages irréparables dans un grand nombre de sites archéologiques majeurs, malgré les mises en garde préventives d’archéologues et spécialistes de l’environnement. En particuliers, de nombreux géoglyphes (représentations immenses de figures humaines et animales ou de formes géométriques mystrérieuses, tracées dans le sol), datant de 18000 ans, ont été saccagés par le passage des véhicules. » (Faits et Documents 15-31/10/09).
merci qui ?
22:17 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : paris dakar, islam religion d'amour
17/10/2009
privilèges
"Le soutien du Président de la République à la nomination de son fils, âgé de 23 ans et sans aucun diplôme ni véritable expérience professionnelle, va à l’encontre du principe d’Égalité républicaine, « principe de justice mais en même temps, principe d’efficacité car quel meilleur critère que celui du savoir et de la compétence pour désigner ceux qui doivent exercer des responsabilités », dixit le Président lui-même. Ce soutien fait apparaître au grand jour que Nicolas Sarkozy semble ignorer des pans essentiels de l’histoire de France, parmi lesquels figure l’attachement du peuple français à l’abolition des privilèges liés à la naissance ; abolition conquise dans la fureur de la Révolution française, et cela a une grande importance ! Dans Le puzzle de l’intégration, j’assimile les passe-droits accordés à des personnes issues de l’immigration (promotion de la diversité) à des privilèges liés à la naissance, puisque c’est bien en raison de la naissance dans une communauté précise que ces privilèges sont accordés. Aujourd’hui, la nomination de Jean Sarkozy attire, à juste titre, les foudres de l’opinion publique. J’espère qu’un jour prochain cette même foudre finira par s’abattre sur la discrimination positive ou “promotion de la diversité”, et plus généralement sur l’ensemble des attaques menées contre notre modèle de société."
Assez symptomatique le buzz que fait malika Sorel depuis son passage chez Finkielkraut. Pourquoi?
Parce que ce discours strictement républicain et assimilationniste a déserté le logos politique. Parce qu’il réjouit ceux qui, comme moi, croient encore à cet idéal républicain. Parce que l'heure n'est même plus à une quelconque intégration des néo français. Parce que cette notion d'intégration implique une certaine acculturation, une certaine allégeance aux codes culturels autochtones. Choses honnies, bien évidemment.
Parce que le mainstream aujourd’hui est : multiculturalisme™ et respect™ de la diversité™. Parce que l’heure est à l’enseignement, non plus de la culture indigène mais de la culture d’origine comme en témoignent ces magnifiques ELCO, fierté de l’Education Nationale. Parce que de nombreux enfants et parents d’origine étrangère refusent simplement cette culture autochtone, la nôtre. Parce que « l’assimilation est un crime contre l'humanité», comme l’a dit le gentil Erdogan alors en visite chez ses compatriotes Ottomans en Germanie.
Pourquoi pas ? Mais alors, si l’assimilation, l’intégration, l’adhésion à la culture autochtone est refusée ou impossible, il faut le dire et comprendre que le flux migratoires massifs que connaissent nombre de pays Européens depuis quelques décennies n’ont plus rien à voir avec les vagues d’immigration antérieures qui, via des politiques d’assimilation strictes (hormis le Royaume Uni dont la politique communautariste est plus ancienne) fabriquèrent, nolens volens, des générations d’Européens. Comprendre que l'abandon de ce modèle civilisationnel conduit naturellement à la constitution de communautés étrangères sur le sol Européen en sécession sociale, religieuse, culturelle, géographique, ethnique. A la guerre, quoi.
Le vrai problème, à mon humble avis, n’est pas dans le choix assumé d'un modèle de société, républicain ou communautariste, mais dans le double discours, la tartuferie indécrottable de nos « élites » politiques qui, d’un côté, prônent l’ « intégration » des migrants et, de l’autre, multiplient accommodements raisonnables et lex privata –privilèges- communautaires.
A mon avis, le choix est fait mais tu. Ce modèle républicain est mort mais il ne faut pas le dire. Dans ce monde globalisé où le libre échange –des capitaux, des marchandises et des hommes- est la règle première, où toute entrave à la circulation des mêmes est un crime, où les particularismes culturels sont considérés comme des entraves au doux marché et où toute idée de protectionnisme est ordurière, on ne voit pas très bien l’intérêt qu’il y aurait à refabriquer du particularisme culturel, une common decency, à éduquer des populations différenciées alors que des masses de consommateurs abrutis et interchangeables, suffisent…
L’avenir devrait donc raisonnablement ressembler à une sorte de Babel multiethnique et multiculturelle, sous la forme d’un gigantesque mall continental, climatisé et sous vidéo surveillance (le panopticon de Bentham en plus "festif" et moins carcéral, quoique), gangrené par la violence, la déculturation ou la décivilisation généralisée de foules incultes –voire largement analphabètes, aliénées et festives, parfaitement intolérantes, soumises à un tittytainment omniprésent garant d'un abrutissement collectif indispensable à l'obtention d'une rentabilité maximale. D'un essorage optimal de crétins heureux de payer eux-mêmes les barreaux de leur cage arc-en-ciel.
Et encore, dans le meilleur des cas.
19:17 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : malika sorel
Des viols et du rock ™
« Les résultats d’un sondage anonyme effectué sous la direction de Rachel Jewkes, du Medical Research Council de Johannesburg, auprès de 1738 habitants du Natal et de la région du Cap, révèle que plus d’un quart des hommes de ce pays (28%) ont déjà commis un viol, la moitié d’entre eux admettant qu’ils en ont commis plusieurs. Les deux tiers des violeurs ont commis leur premier viol alors qu’ils étaient encore adolescents ; un sur vingt a reconnu avoir violé une femme ou un enfant au cours des 12 derniers mois. On estime en outre qu’un quart des victimes ont contracté le sida suite à l’agression sexuelle dont elles ont fait l’objet. Le nouveau président sud africain, Jacob Zuma, avait lui-même été poursuivi pour viol il y a quelques années, mais avait été acquitté. Au total, un enfant est violé en Afrique du sud toutes les trois minutes, 88% des viols ne font l’objet d’aucune plainte, 7% seulement des violeurs sont déférés en justice. Les cinq pays où l’on enregistre le taux de viols le plus élevé (par milliers d’habitants) sont l’Afrique du Sud, les Seychelles, l’Australie, la Jamaïque et le Canada. Les Etats-Unis viennent en 9ème position. Les taux les plus faibles sont enregistrés dans les pays arabes, ainsi qu’au Japon, en Inde, en Turquie, en Grèce et en Indonésie. »
Mail & Guardian on line 18/06/09 in Eléments oct-dec 2009.
« Le nombre des viols a explosé en Norvège. Le taux est six fois plus élevé qu’à New York et atteint des records jamais égalés. Deux viols sur trois sont commis par des immigrés d’origine extra-européenne, selon les sources policières. En 2001, un professeur d’anthropologie, Unni Wikan, avait déclaré que “les femmes norvégiennes devaient prendre leur part de responsabilité” car les musulmans les trouvaient habillées de manière provocante. La conclusion de ce “professeur” n’était pas que les musulmans devaient s’adapter aux normes occidentales, mais l’exact opposé : “les femmes norvégiennes doivent réaliser qu’elles vivent dans une société multiculturelle et adapter leur comportement”.
En Suède, selon le Conseil pour la prévention de la criminalité, il existe une probabilité 4 fois plus élevée que le violeur soit né à l’étanger plutôt qu’en Suède. Les personnes originaires d’Algérie, de Lybie, du Maroc et de Tunisie sont prédominants parmi les violeurs potentiels. Anne Christine Hjem, avocate, qui a enquêté sur les crimes violents pour le Tribunal de Svea, rapporte que 85% des violeurs condamnés étaient né à l’étranger ou de parents étrangers.
Certains immigrés musulmans l’admettent ouvertement : “Ca n’est pas aussi grave de violer une suédoise que de violer une fille arabe” déclare ouvertement Hamid, résident en Suède. “Elles ne sont probablement pas vierges de toute façon. Alors que la fille arabe aura des problèmes avec sa famille. Ce sera une source de honte pour elle. C’est important qu’elle reste vierge jusqu’au mariage. C’est presque trop facile de se taper une suédoise. Beaucoup de garçons immigrés ont des copines suédoises quand ils sont ados. Mais quand ils se marient, ils prennent une femme convenable, de leur culture, et qui est vierge. Et c’est ce que je vais faire. Je n’ai pas beaucoup de respect pour les suédoises. Elles se font sauter sans arrêt”.
Au Danemark, où la situation est également catastrophique, un Mufti de Copenhague avait déclenché l’indignation publique en déclarant publiquement que les femmes qui refusaient de porter le voile étaient “des candidates au viol”. »
« Il faut donc ici vivre en permanence dans l’urgence, la jouissance instantanée, maximiser le « délire » en un minimum de temps, sans bien sûr prendre conscience que les tabous d’hier sont devenus la norme en 2009. Le passé, l’éducation, et les gens ordinaire (quelle horreur) sont donc les principaux sujets de rébellion. Le sexe débridé, la drogue, la ville de nuit et la culture de la glande sont en revanche les sempiternels mythes. Le monde de l’underground avait pour règle, dans les décennies passées, de rester en marge de la société et de ses règles. Or, aujourd’hui, ceux qui sont censés animer cette marge et cet art indépendant sont congratulés à chaque note de guitare ou doigt d’honneur subventionné par Canal Plus, des organes de presse comme Les Inrockuptibles, Technikart ou, en Angleterre, le New Musical Express. Mais également par Jack Lang et tous les secteurs économiques du marché des jeunes et des adolescents, qu’ils soient vendeurs de gel capillaire ou de portables dernier cri. Si la dissidence est aujourd’hui synonyme de cela, il serait temps de se préoccuper des dangers révolutionnaires de « Question pour un champion ».
Iggy pop, leader des Stooges, a déclaré il y a quelques années, dans un éclair de lucidité, qu’être réellement rock, aujourd’hui, c’est d’être bien éduqué. En effet, la bohème larvée du cocaïnomane et idole de cette génération, Pete Doherty, dérange qui ?
Voici un exemple de la lutte anti fasciste de retard, concept décortiqué par Pier Paolo Pasolini dans ses savoureuses Lettres Luthériennes. »
Eléments, oct-dec 2009.
09:55 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : viols, éléments, muslims rapes, pete doherty, iggy pop
16/10/2009
"Do NOT knock him out!"
22:24 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : snatch
15/10/2009
pays réel et pays légal
C’est un très mauvais signe pour les démocraties quand l’opinion publique se met à prêter attention à des notions comme « pays réel » : cela signifie que le sentiment se répand que dans la communication officielle, la propagande l’emporte sur la diffusion de nouvelles authentiques, et qu’il existe au-delà des annonces, de réelles informations, mais qui demeurent cachées – d’intention délibérée.
Ce qui me fait penser à cette notion de « pays réel », utilisée par un politicien infréquentable, c’est le fait que dans les réunions auxquelles je participe ces jours-ci, organisées par diverses organisations sectorielles, on présente de tout autres informations financières et économiques que celles qui sont communiquées dans la presse, qu’on entend dire à la radio, ou que l’on voit présentées à la télévision. Il existe un fossé entre le réalisme sans concession des premières et l’optimisme béat des secondes.
Bien sûr la différence s’explique aisément : les informations dont je parle émanent de bureaux d’études qui réclament des organismes qui leur commandent ces rapports, des sommes considérables, reflétant le travail en profondeur qu’ils effectuent quand ils les produisent : où l’on va creuser dans des données financières et économiques d’accès souvent difficile. Ces bureaux d’études exigent la confidentialité de leur commanditaire qui, lui-même, n’est pas disposé à partager avec le reste du monde, une information qui lui a coûté très cher.
Mais le résultat, c’est – pour parler comme le font les économistes – une « asymétrie dans l’information » : d’une part, des professionnels à qui l’on explique la situation actuelle comme à des adultes. D’autre part, le grand public, à qui l’on ne communique que des informations qui sont précisément publiques, et que l’on traite du coup, comme un enfant.
21:07 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paul jorion, maurras
13/10/2009
safari
Après les terribles razzias opérées lors de la Technoparade™ par des hordes de jeunes Zoulous, les Experts s’interrogent…
-Gil, encore un coup de la féroce tribu des Niktamèr ? Ou alors, peut-être, une incursion punitive des redoutables Ziva ? A moins que ? Les Tarass, peut-être ? Pour sauver l’honneur ? Pas les Respê’Msieur, quand même…
-Al, de précieux indices, costumes et cris de guerre tels "9-3" ou "9-4", semblaient indiquer la présence des Sepamouam’siou ou des Kestatafas’dekré, voire des redoutables Onéchénouici…
-mmmh Gil, les pisteurs sont perplexes. D’aucuns auraient fait allusion à des lointains cousins des Sépamouam’siou, les redoutés Sépamouam’sioul’juj…D’autres, tout aussi circonspects, opteraient pour les Jlépaféessprêt de sinistre réputation…Quelques-uns, qui souhaitent garder l’anonymat, auraient même murmuré le nom honni des Salputt, voire des Cétépoursamusé…
-penses-tu, sara, qu'une scission ait pu intervenir chez les Jvétmaravélaggle qui ont pris pour certains le sentier de la guerre avec les Tépajouass-Keskilamonshit et une poignée de féroces Olbouffonlotla. On pourrait craindre que cette coalition s’oppose au Général Karcher au lieu-dit de la Petite Grande Corne.
-non, peu probable, les Jvétmaravélaggle, les Tépajouas-Keskilamonshit rechignent à combattre avec les féroces Olbouffonlotla, même pour un butin considérable. Nick?
-certains évoquent un retour des cruels Tapahuneclopbatar qui se seraient provisoirement alliés aux sanguinaires Vanikétasseur afin de s’opposer aux sadiques MongrandpèrassauvélaFronce récemment aperçus du côté de l’Isle de la Grandborne en compagnie de quelques guerriers Tamèrelachatt isolés.
-gosh!
L’inquiétude grandit.
21:59 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : tamèrelachatt
12/10/2009
pépite my ass!
Le site du magazine allemand Focus résume la situation à la manière d’une bande-annonce de film. «Un jeune homme de 23 ans va devenir le responsable d’un organisme qui gère des milliards. Son nom: Jean Sarkozy. Sa qualification: deux semestres de droit.»
PS: suite au commentaire du sieur Goux, je me demande si ce fait divers n'est pas symptomatique de notre époque post moderne spectaculaire.
Debord et Baudrillard avaient parfaitement démystifié le visage spectaculaire nos sociétés modernes : un monde d’apparences, de faux semblants, de virtualité généralisée, dans lequel l’information, les faits, la réalité deviennent secondaires ou accessoires par rapport à leur mise en scène. Combien, par exemple et concernant le traitement de l’information, le médium lui-même prend le pas sur le contenu informatif.
Récemment j’ai entendu lors d’une émission vespérale sur la cinq (C dans l'air, cf infra), un commissaire de police dire que son administration n’avait plus les moyens de protéger des gens ordinaires exilés dans quelques kartchiés livrés au lumpen prolétariat extra européen ; avec ce commentaire extraordinaire du même homme : « Il nous arrive régulièrement de conseiller à des gens exposés de déménager ! » Cet aveu m’a stupéfié.
Tout récemment encore, nos élites européennes ont imposé à un peuple souverain (plus guère désormais) de revoter sur un texte constitutionnel, le premier vote ayant eu le tort de n’être point conforme aux attentes des premières. Le jour du référendum Irlandais, je me plaisais à écouter les journalistes de radiofrance évoquer naturellement ce deuxième vote, éminemment illégitime.
Sarkosy senior propulse son cancre de fils à la tête d’un organisme Parisien clef alors qu’il est évident à tous que les seules compétences de ce cuistre sont son nom et son arrivisme atavique. Etc., ad libitum.
Que ce soit en matière de sécurité, de légitimité démocratique ou d’attribution de poste, il me semble que le spectacle ne marche plus, que les masques tombent, que nos élites politiques ressemblent de moins en moins à ce qu’elles sont : des hypocrites cyniques. Et de plus en plus à de simples valets arrogants d’une puissante oligarchie ou d'un fatum planétaire chaotique.
Wilfredo Pareto, cet Italien génial, théoricien du Politique, avait expliqué que derrière tout pouvoir, quelles que soient les justifications qu’il se donne, il y a une minorité qui en tient les rênes, une minorité dominante, une oligarchie. Tant que cette oligarchie donne une image du monde compatible à la réalité visible et tant que cette élite est prête à la défendre, le pouvoir connaît une période de stabilité. Dés l’instant où ces conditions font défaut, on est en situation prérévolutionnaire.
Or le gap entre la réalité ordinaire de la vie de millions de gens (déclassement, appauvrissement, violence quotidienne, chômage de masse), leur common decency radicale et respectable (on ne peut être ministre de la république lorsque l’on a violé des gamins, par exemple), d’une part et, d’autre part, le discours mensonger des dominants du moment (« Ensemble, tout est possible », « Une France métissée », « Vivre ensemble », etc.) me semble abyssal. Jamais l’image du monde promu par le pouvoir ne m’a paru aussi éloignée de la réalité. Jamais cette nomenklatura politico-médiatique, ces élites par défaut, ne m’ont paru aussi décalés par rapport au commun.
Et surtout, jamais les efforts pour dissimuler la réalité au commun ne m’ont paru aussi ténus. Comme si le pouvoir et ses clercs, cette oligarchie, pensaient pouvoir, désormais, se passer des artifices du spectacle, car suffisamment sûrs de leur inexpuniabilité pour renoncer à défendre une image du monde largement irénique.
En passant.
19:17 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : jean sarkosy, népotisme, racaille d'en haut